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Le plan :
● Introduction
1. Définitions
2.1. La syllabe
2.3. L’accentuation
3. L’intonation
● Conclusion.
● Bibliographie.
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● Introduction.
Les recherches en prosodie essaient de proposer des modèles qui rendent compte
de phénomènes aussi variés que l'accentuation et le rythme, l'intonation et la
formation des constituants prosodiques.
Depuis ces quinze dernières années, de nombreux travaux se sont appuyés sur les
informations linguistiques, notamment sur l'analyse syntaxique, pour générer la
structure accentuelle et intonative des énoncés en français, et aussi dans d'autres
langues. Cela s'explique par le fait que la prosodie remplit plusieurs fonctions à
caractère linguistique.
Les modèles prosodiques basés sur la linguistique donnent des résultats
satisfaisants, mais incomplets. D'une part, ils ne proposent généralement qu'une
seule réalisation possible pour un énoncé donné.
D'autre part, ils ne peuvent pas toujours rendre compte de phénomènes tels que
l'alternance syllabique (syllabe forte vs syllabe faible), la récurrence de patrons
accentuels et intonatifs, l'équilibrage syllabique entre les constituants.
1. Définitions.
-Périodicité
- Temporalité
- Structuration
2.1. La syllabe :
C’est une unité
- prosodique minimale
- d’autonomie vocale
- rythmique pulsionnelle
• en production
• en perception
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En français :
- structures syllabiques très régulières
- frontières syllabiques claires
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pause (réelle ou virtuelle)
glissando tonal
variations de durée
2.3. L’accentuation
En général, c’est une combinaison des trois indices acoustiques suivants qui
produit l’impression accentuée d’une syllabe :
Ex.:
a) Le juge a dit: « L’avocat est incompétent. »
(le juge déclare que l’avocat est incompétent)
b) « Le juge, » a dit l’avocat, « est incompétent. »
(l’avocat déclare que le juge est incompétent)
Ex.:
a) Mettez vos livres sous votre chaise. (oppos. à "sur")
b) Mettez vos livres sous votre chaise. (oppos. à "sa")
c) Mettez vos livres sous votre chaise. (oppos. à "bottes")
d) Mettez vos livres sous votre chaise. (oppos. à "ses")
e) Mettez vos livres sous votre chaise. (oppos. à "bureau")
Il est donc possible de mettre l'accent d'insistance sur à peu près n’importe
laquelle des syllabes de l’énoncé.
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La troisième fonction de l'accent en français en est une: distinctive de la
place de l’accentuation.
En cela, l'anglais diffère du français fondamentalement par le fait qu’en
anglais, l’accent lexical a une fonction distinctive qui nous permet d’opposer
deux mots par la présence d’un accent sur une syllabe différente. Par exemple,
les mots suivants s’opposent par la place de l’accent, opposition qui est
impossible à faire en français (syllabes accentuées en caractères gras):
Anglais:
subject(n) ~ subject(v) / objet(n) ~ object(v) / record(n) ~ record(v)
Français:
bateau = bateau
téléphone = téléphone = téléphone
En anglais, il est même possible de faire une distinction entre certains mots
composés:
• un coffre fort (de bonne qualité) ~ un coffre-fort (un coffre à l’épreuve des
voleurs)
• une robe dernier cri ~ le dernier cri entendu.
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L’accentuation primaire :
Ainsi, nous proposons d’observer l’exemple suivant : "Le plus petit des trois
cambrioleurs a été aperçu à l'extérieur de la gare à huit heures moins le quart".
Cette unité peut être divisée en quatre groupes accentuels, donc chacun portera à
la fin un accent : [lə.ply.pəti.de.tʁwɑ.kɑ̃bʁijɔ.ˈlœʁ] [a.e.te.a.pεʁ.ˈsy]
[a.lεk.ste.ʁjœʁ.də.la.ˈgaʁ] [a.ɥit.œʁ.mwε̃.lə.ˈkaʁ] Ou en deux groupes rythmiques
: [lə.ply.pəti.de.tʁwɑ.kɑ̃bʁijɔ.lœʁ.a.e.te.a.pεʁ .ˈsy]
[a.lεk.ste.ʁjœʁ.də.la.gaʁ.a.ɥit.œʁ.mwε̃.lə.ˈkaʁ] Ou bien cette unité peut avoir
seulement un accent à la fin. Elle représente alors un groupe de souffle :
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[lə.ply.pəti.de.tʁwɑ.kɑ̃bʁijɔ.lœʁ.a.e.te.a.pεʁ.sy.a.lεk.ste.ʁjœʁ.də.la
.gaʁ.a.ɥit.œʁ.mwε̃.lə.ˈkaʁ] En français, la position de l’accent est dite "fixe", par
opposition aux langues à accent "libre", puisqu’il se situe toujours sur la dernière
syllabe d’un groupe accentuel. Ainsi, lorsque l’on allonge le groupe accentuel en
ajoutant un mot, l’accent se déplace à la nouvelle dernière syllabe du groupe
accentuel (Gak, 1989 : 67). Par exemple, dans la phrase : "La vérité est dure."
[la.ve.ʁi.te.ε.ˈdyʁ], l’accent tombe sur [dyʁ], mais si l’on y ajoute le mot
"encourageante" [ɑ̃ .ku.ʁa.ˈʒɑ̃ t], l’accent primaire se déplacera à la nouvelle fin
de ce groupe accentuel et, maintenant, la syllabe [ʒɑ̃ t] sera accentuée : "La vérité
est dure et encourageante." [la.ve.ʁi.te.ε.dyʁ.e.ɑ̃ .ku.ʁa.ˈʒɑ̃t]. Ainsi, si l’on
continue en étendant ce groupe avec le mot "stupéfiante" [sty.pe.ˈfjɑ̃ t], nous
observons de nouveau que l’accent primaire tombera sur la nouvelle dernière
syllabe du groupe qui sera [fjɑ̃ t] : "La vérité est dure, encourageante et
stupéfiante." [la.ve.ʁi.te.ε.dyʁ.ɑ̃ .ku.ʁa.ʒɑ̃ t.e.sty.pe.ˈfjɑ̃t] Dans les langues à
accent "libre", comme en russe, en anglais ou en allemand, chaque mot plein (ou
lexical) porte un accent. L’accent remplit donc une fonction distinctive, car il sert
à distinguer deux mots entre eux. En anglais, par exemple, l’accent permet de
différencier le nom du verbe : contract [ˈkɑn.trækt] est le nom et [kɑn.ˈtrækt] est
le verbe.
Accentuation secondaire :
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Place de l’accent secondaire.
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L’accent libre
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3. L’intonation :
Elle se manifeste par une montée de la voix qui est causée par une
augmentation de la vitesse de vibrations des cordes vocales. Les voix de
femmes sont généralement un octave supérieur à celles des hommes.
Il neige. (question)
Il neige. (déclaration)
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Également, l'intonation permet de nuancer le sens de l’énoncé; par exemple,
lorsqu’on ordonne les syntagmes selon leur ordre d’importance dans
l’énoncé (fonction de hiérarchisation):
Selon Léon et Léon (2013 : 85), l’intonation ajoute une signification qui ne
peut parfois pas être véhiculée par les mots seuls. La fonction de l’intonation
est donc dite "significative". Ainsi, une même séquence de mots "tu"
"fermes" "la" "porte" peut être interprétée de différentes manières, selon la
mélodie qui accompagne la prononciation de la séquence sonore : Avec une
intonation montante, il s’agit d’une interrogation (une question), qui à l’écrit,
est marquée par un signe de ponctuation (un point d’interrogation) : "Tu
fermes la porte ?". Avec une intonation qui descend en douceur, il s’agit
d’une affirmation, qui à l’écrit, se marque par la présence d’un point : "Tu
fermes la porte". Avec une intonation qui descend plus brusquement, il s’agit
d’une injonction ou d’un ordre, et qui est marqué, à l’écrit, par la présence
d’un point d’exclamation : "Tu fermes la porte !". Léon et Léon (2013 : 85)
remarquent que le nombre d’informations que l’intonation peut véhiculer est
limité, et les répertorient sous le terme patrons, "c’est-à-dire des schémas
mélodiques significatifs, reconnus par tout le monde" (Léon et Léon, 2013 :
85). Delattre (1966a : 4) en a notamment déterminé dix "fondamentaux" :
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Tableau 3 : Dix intonations françaises les plus fréquentes et leur représentation schématique à l’aide de quatre
niveaux de hauteur avec des exemples (Delattre, 1966a : 4-5)
Les trois premiers patrons de ce tableau (3) remplissent une des fonctions
linguistiques de l’intonation appelée par Léon (2009 : 179) la fonction de
structuration et hiérarchisation : les deux premiers montrent qu’il y aura une
suite à l’énoncé (énoncés continuatifs) et le troisième que celui-ci est
terminé. Il paraît utile de souligner qu’au niveau linguistique toujours, les
sept autres patrons intonatifs aident à opposer "des types phrastiques non
marqués grammaticalement" (Léon, 2009 : 179), c’est-à-dire à apporter une
signification que les sons eux-mêmes ne véhiculent pas, ce qui désigne la
fonction significative de l’intonation, que nous avons déjà présentée dans la
présente section. Enfin, une autre fonction importante de l’intonation est la
fonction expressive, grâce à laquelle on exprime, entre autres, nos
sentiments, les nuances du sens liées au contexte du discours (Gak, 1989 :
66), ce qui est convenablement illustré par Passy (1980), cité par Léon (2009
: 195), sur l’exemple du mot "oui" (tab. 4).
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Tableau 4 : Représentation de la fonction impressive de l’intonation. Exemples repris de Léon (2009 : 195). └ -
registre haut ; ┌ - registre bas ; / et \ – la direction de la mélodie.
● Conclusion:
La question que nous traitons dans le présent travail est relative aux phénomènes
suprasegmentaux ou prosodiques dans la langue française. Notre analyse s’est
faite sous un angle morphosyntaxique, c'est-à-dire les manifestations de ces
phénomènes prosodiques ou suprasegmentaux à travers des constructions
phrastiques, représentatives de la langue française. En réalité, notre étude a
présenté les faits relatifs au thème d’étude, puis a défini les notions de prosodie
ou de suprasegmental ou bien de morphosyntaxe, enfin elle s’est consacrée aux
exploitations et implications morphosyntaxique et sémantique. Après quoi, il en
ressort que le français, est sujet à une ambigüité, ambigüité qui du reste n’est pas
un défaut, une faiblesse, mais une richesse, une variété du fait des phénomènes
qui le traversent et ou le bouleversent et qui lui impriment un caractère
dynamique.
● Bibliographie.
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DELL, F. et. al. (1984): Forme sonore du langage. Structure des représentations
en phonologie. Paris: Hermann.
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