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Université Cadi Ayyad

Ecole Nationale de Commerce et de Gestion


Marrakech

Rapport de

Dossier d’Entreprise

Le financement des PME au Maroc

Réalisé par :
- M BAKMOU Yassine
- Mlle EL GHARBI Khadija
- Mlle HAJHOUJ Chaïbia

Encadré par : M. HANSALI Abderrahim


Année Universitaire : 2016/2017

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Introduction

Bien que l’importance des PME tant au niveau social qu’au niveau économique soit
indéniable, ce type ne recevait pas toute l’attention qu’il mériterait de la part des chercheurs en
management.

La plupart des études et recherches économiques mettent l’accent sur l’importance des
petites et moyennes entreprises et le fait qu’elles constituent un facteur de croissance
économique très important. En effet, ces entreprises forment l’armature de toutes les économies
aussi bien dans les pays industrialisés que dans les pays émergents.

Les PME constituent le centre névralgique de notre économie avec 95% du tissu
économique marocain, 40% des investissements privés et 31% des exportations. Les PME sont
également essentielles au développement des territoires du fait que les PME y jouent un rôle
important dans la dynamique économique et sont de véritables facteurs de promotion de
l’emploi et de partage de richesses.

L’importance stratégique des PME pour l’économie d’un pays que ce soit en termes
d’emploi, d’innovation ou de contribution aux exportations, amène à porter une attention
particulière aux conditions dans lesquelles s’opère le financement de leur création, et de leur
développement. La spécificité de ces entreprises (taille, actionnariat …) limite en effet a priori
leur succès, leur accès aux marchés financiers et les rend plus dépendantes du financement que
les grandes entreprises.

Dans le projet entre vos mains, nous présenterons dans une première partie une
approche théorique sur les PME et leur financement, pour passer dans une deuxième partie à
une étude empirique où nous avons essayé de travailler sur et avec des PME marocaines dans le
cadre général d’une enquête pour présenter une analyse des résultats et des recommandations.

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Sommaire

Introduction 1

Chapitre I : Approche théorique sur le financement des PME 3

Section 1 : Différentes définitions de PME


Section 2 : Les modalités de financement adoptées par les PME 4

Chapitre II : Étude empirique sur le financement des PME 12

Section 1 : Échantillon et méthodologie de travail


Section 2 : Dépouillement et analyse des résultats 13
Section 3 : Recommandations 18

Conclusion 20
Annexes 21

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Chapitre I : Approche théorique sur le financement des PME
 Section 1 : PME, des définitions différentes
Il n’existe pas un consensus entre les chercheurs dans ce domaine, l’une des études les
plus connues a été réalisée dans le rapport de Bolton dans les années 1970 qui avait pour
objectif de trouver une explication à la diminution du nombre des PME en Grande Bretagne.
Selon ce rapport il existe 3 critères pour déterminer une PME :
 Direction personnalisée par les propriétaires de l’entreprise : un organigramme plat
qui manque d’hiérarchie, ceci fait que les décisions de gestion sont prises par les
propriétaires et qu’il y a rarement une délégation du pouvoir.
 Une part de marché restreinte : La PME a une part de marché réduite et insuffisante
pour influencer les prix, ceci implique que toute entreprise occupant une position
dominante sur une niche n’est pas considérée comme PME.
 L’indépendance de la PME : l’entreprise ne doit pas appartenir à aucun groupe plus
important même si sa taille est très réduite.

Des nombreuses tentatives pour standardiser la définition de PME mais rapidement


abandonnées au profit des définitions propres à chaque pays :
Pays La PME est définie par
 Effectif de moins de 250 personnes ;
UE  CA inférieur à 50 millions € et un total bilan inférieur à 43 millions € ;
 L’indépendance : ne pas être contrôler à plus de 25% par une autre entreprise ;
Deux critères cumulatifs : l’indépendance de la détention du capital de la gestion et
l’absence de position dominante sur le marché.
Les critères quantitatifs varient selon les secteurs, effectif global de 500 salariés
États unis
qui pourrait être étendu à 1500 dans l’industrie manufacturière, chiffre d’affaire
inférieur à 5 millions $ dans les services, à 13,5 millions dans les activités
commerciales et à 17 millions dans le secteur de construction.
 Effectif de moins de 200 personnes ;
Maroc  CA inférieur à 75 million DH ;
 Total bilan inférieur à 50 millions DH ;

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 Section 2 : Les modalités de financement des PME
Le choix parmi ces modalités commence par une détermination de la nature du besoin
de financement, qui est fonction des orientations stratégiques de l’entreprise, des capacités de
sa structure financière à l’endettement ainsi que par l’environnement financier où nouent les
contrats avec les apporteurs des fonds. Donc d’une part les besoins de financement des PME
sont différents, nous trouvons ceux liés à l’investissement, à l’exploitation et à l’innovation et
en d’autre part le caractère familial des PME accentue la relation de dépendance entre la
famille et l’entreprise, le dirigent propriétaire cherche à sauvegarder sa souveraineté sur
l’entreprise et ceci limite l’utilisation de certaines politiques des grandes firmes comme
l’augmentation du capital et le recours à la bourse.

 Paragraphe 1 : Le financement interne


Le caractère familial des PME limite le choix du financement qui reste la plupart du
temps par des moyens internes qui ne sont pas suffisants pour financer les besoins de
l’entreprise face à la globalisation. Les PME peuvent recourir à leurs propres moyens et à ceux
de leurs associés ou dirigeants pour financer partiellement ou totalement leurs besoins en
équipements ou en fonds de roulement. Ceux-ci constituent le financement interne qui concerne
essentiellement les modes suivants :

Mode de financement Explication

Ensemble de ressources engendrées par l’activité courante


de l’entreprise après la rémunération de ses parties
L’autofinancement
prenantes, et conservé durablement pour financer son
développement futur.
L’entreprise peut obtenir des ressources,
occasionnellement, en cédant une partie de ses actifs
Les cessions d’actif immobilisé immobilisés. Cette cession résulte d’un renouvellement
d’immobilisation ou bien d’une stratégie de
désengagement.
Ce recours se présente sous plusieurs formes, soit lors de la
création de l’entreprise ou lors de l’exploitation. Il prend
Le recours aux associés
deux formes essentielles : l’augmentation du capital ou
bien les apports en compte courant associés.

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Généralement les PME préfèrent le mode de financement interne afin de combler au
moins une partie de leurs besoins en fonds de roulement ou en équipement. Ce genre de
financement protège l’entreprise de la dépendance pouvant résulter de l’engagement avec
d’autres organismes financiers. Mais il est constaté que le financement interne est rarement
suffisant à financer la croissance de l’entreprise, qui est amenée à se tourner vers le
financement externe ou d’autres moyens de financement.

 Paragraphe 2 : Le financement externe des PME


La situation financière des entreprises reste mitigé dû à l’insuffisance des capitaux
propres, à cette concurrence omniprésente, ce qui oblige les entreprises ou plutôt les PME à
faire recours à l’extérieur dans le but est de financer son cycle d’exploitation et d’optimiser les
coûts liés à ces financements et par conséquent s’occuper de nouvelles part de marché.
A-Financement bancaire :

Que se soit sous forme (CT, LMT), l’intérêt c’est d’atténuer les effets du phénomène de
l’insuffisance des capitaux propres et gardes l’équilibre financier de la PME.

I- Les crédits à court terme :

Ensemble des techniques de financement spécialisés relatives aux opérations du cycle


d’exploitation et dont la durée est extrêmement courte. Il peut relativement long et éteindre une
période de l’ordre d’un an qu’on désigne sous le nom CT prolongé décomposés en deux
catégories :

Crédit trésorerie dits objectifs : s’appuie sur l’existence d’une créance commerciale qui
assure la garantie du crédit octroyé (ex : Escompte…)

Crédit trésorerie « classiques » dits subjectifs : leur objectif d’assurer l’équilibre de la


trésorerie courante de l’entreprise, lorsque celui-ci ne peut pas être obtenu par la mobilisation
des créances commerciales.

Ces crédits sont risqués pour les banques en raison de l’absence de garantie
hypothécaire et leur caractère très court terme dans ce contexte on distingue une autre
clarification.

CT objet général : le crédit spot, l’avance en devise, le découvert …

CT objet spécifique : destinés à couvrir une opération particulière (ex : crédit de


compagne, l’avance/m/ses…)

1-Crédit par caisse :

Réalisé par une avance en compte courant, plus risqué à celui du crédit de mobilisation
tel que l’escompte commercial.

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 facilité de caisse : destinée à donner à la trésorerie une élasticité de
fonctionnement, faire face aux décalages très courts (ex : règlement TVA, payé
du personnel)
 le découvert : appelé également crédit blanc, fortement risqué pour le banquier
qui l’octroi car il s’agit d’un concours bancaire à court terme subjectif qui n’est
adossé à aucune opération commerciale.

2-Crédits « objectifs » basés sur la mobilisation des créances commerciales :

Le système bancaire propose aux entreprises désireuses de se procurer de liquidité


auprès de son banquier une langue gamme de concours.

 L’escompte commercial : un outil de financement ancien, simple, et largement


diffusé, car les banques accordent ce crédit auto-liquidatif rapidement et avec le
minimum de formalités, permet à un fournisseur de mobiliser avant terme les
créances qu’il détient en les cédant à son banquier. Possède 3 avantages :

-Générateur de dépôt : les fonds crédités au compte non entièrement utilisés forment des
ressources.

-Mobilise peu les fonds de la banque : sa courte durée n’excède pas 90 jours en règle
générale.

 Crédit de mobilisation des créances commerciales (CMCC) : une technique


permet aux entreprises de mobiliser auprès des banques leurs créances
commerciales, sans avoir recours à l’émission d’effets de commerce.

Valable pour les entreprises industrielles, commerciales et agricoles qui ont obtenu
l’autorisation de la banque centrale.

Une opération commerciale entre les clients et leurs fournisseurs, la procédure


commence par la remise d’un billet à l’ordre du banquier « garanti » par un certain nombre de
créances portant sur une même échéance identique et le crédite après prélèvement des
commissions d’usage. A l’échéance du billet d’ordre, l’entreprise encaisse le paiement de ses
créances commerciales et son banquier prélève le remboursement du crédit accordé lors de
l’escompte du billet à ordre. Les entreprises hésitent à adopter cette technique car en absence de
conditions dérogatoires ainsi que son coût élevé par rapport à celui de l’escompte commercial.

 La loi crédit ou bordereau dailly :

Une simplification considérable de la procédure d’escompte, prévoit la possibilité par


simple remise d’un bordereau, de procéder à la cession ou au nantissement d’un ensemble de
créance à la banque qui accorde le crédit ; la banque notifie en principe au débiteur de la caisse
et celui-ci règle directement la banque ; En pratique c’est qui mentionne la procédure sur
facture et transmet le règlement au banquier pour éviter une charge administrative trop lourde.
Les PME-PMI ont mal à y avoir accès en raison de lourdeur d’application et aussi du caractère
très hermétique et méfiant des banques.

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 L’affacturage ou Factoring :

Très proche de la loi dailly, une technique dont les modalités sont fixés par un contrat et
non pas une loi ; Un contrat par lequel un établissement de crédit spécialisé, appelé achète
ferme les créances commerciales qui peut être pratiqué dans les opérations de commerce
intérieur et extérieur qui permet de Simplifier la gestion administrative et dégager des
liquidités.

3-Crédits »subjectifs » sans mobilisation de créances commerciales :

Crédits à court terme de nature ou modalités traditionnelles soit :

*un montant de crédit accordé à la date de décision.

*un intérêt calculé à partir d’un taux appliqué au montant et à la date de mise à
disposition des fonds majorée de jours de banque éventuel et auquel viennent se rajouter les
commissions facturés.

*un remboursement de montant prêté à l’échéance de crédit.

 Crédit spot ou crédit par billet financier :

Répond aux besoins pour des montants souvent important et sur des périodes très
courtes, l’E/se souscrit en billet d’ordre de son banquier par lequel elle s’engage à rembourser
celui-ci à une échéance fixée, lorsque l’E/se mobilise cet effet, la banque crédite le compte
courant du montant de l’effet escompté puis le délite à l’échéance en prélevant également les
agios dus, le billet reste renouvelable, le montant et la durée sont aussi modifiables.

 Les billets de trésorerie :

Sont définis comme des titres de créances négociables d’une durée déterminée émis au
gré de l’émetteur en représentation d’un droit de créance et qui portent intérêt, l’E/se fait appel
dans ce cas directement au marché elle émit du papier financier « non causé » pour une durée
de l’ordre de 10 jours à quelques mois, elle l’escompte soit directement soit auprès d’une E/se,
soit en passant par l’intermédiaire d’une banque.

 Les crédits garantis :

Utilisés par les grandes E/ses qui détiennent des m/ses ou des titres qui permettent
d’anticiper la mobilisation de leurs créances en percevant immédiatement leurs montants, ces
créanciers cèdent les créances aux mobilisateurs choisis ou les mettent temporairement en
garantie au profit de ces derniers.

 Crédit relais :

Une facilité de caisse d’une durée plus longue, il s’agit d’une avance destinée à financer
exceptionnellement les mobilisations dans l’attente d’une rentrée prochaine et certaine.

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 Crédit de compagne :

A pour objectif de financer les E/ses dont l’activité est saisonnière qui supportent des
décaissements à l’entrée du cycle puis réalisent des ventes échelonnées dans le temps ou bien
elles décaissent très progressivement puis vendent d’un coup sur le marché leurs produits en
fermant le cycle.

Crédit de compagne par caisse :

D’une grande simplicité pour l’E/se puis qu’elle revient à mettre à disposition de l’E/se
un découvert dans lequel le client peut piocher en fonction de ses besoins quotidiens sous
contraire de ne dépasser le plafond.

Crédit compagne par billet :

Seules diffèrent les modalités d’utilisation du concours c'est-à-dire au lieu de rendre son
compte débiteur, l’E/se escompte auprès de sa banque des billets financières dans la limite de
l’autorisation qui lui est accordé.

 Les avances sur marchandises et Warrant :

-Les avances sur marchandises : ont pour but de procurer à certaines E/ses industrielles
ou commerciales les capitaux nécessaires au financement de leurs besoins en stockages,
consiste au bénéficiaire à émettre un billet à l’ordre de son banquier, ce billet financer est alors
escomptable et garanti par le nantissement des marchandises.

-Le warrantage ou escompte warrant : forme de crédit de compagne qui permet


d’affecter des
entreprises en garantie des avances accordées par la banque, utilisé par les entreprises ayant une
activité saisonnière.

 Les cautionnements :

Ont pour objectif à l’entreprise d’éviter d’immobiliser des sommes importantes sous
forme de cautionnements en espèces soit lui permettre d’obtenir des délais de règlements de sa
date à l’égard de fisc.

Obligations cautionnés : Mode de financement important pour les entreprises


importatrices, le crédit est matérialisé par un billet à ordre au bénéfice de la douane, cautionné
obligatoirement par une banque.

Cautionnements en douane : Pour l’enlèvement des marchandises importés,


l’importateur fournit une soumission cautionnés, et s’engagent à payer les droits un délai de 30
jours après liquidation.

Les cautions administratives : Des cautions exigées par les administrations


lorsqu’elles confient l’exécution de marchés à des entreprises privées.

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4-Crédits à l’exportation :

L’intérêt pour les PME est de recourir au formules de crédit à l’exportation


particulièrement adoptés aux opérations liées à l’extérieur pour éviter les tensions trop grande
sur la trésorerie et les délais de paiement long accordés à l’international. On distingue :

Mobilisation de créances nées à l’exportation (MCNE) : Technique permettant aux


exportations de mobiliser leurs créances sur des acheteurs étrangers.

Le préfinancement à l’export : Un crédit qui finance l’exploitation des activités


exportatrices.

L’affacturage international : Garantit la bonne fin du recouvrement et refinancera la


société exportatrice dans sa monnaie locale et le paiement sera garanti une fois la cession
acceptée.

II- Les crédits à moyen et à long terme :

Se sont des crédits d’une période allant jusqu’à 7ans pour les emprunts à moyen terme
et jusqu’à 15 ans, voire 20 ans pour les emprunts à long terme. On distingue trois sortes de
remboursement :

Remboursement par annuités constantes : le montant remboursé est identique à chaque


échéance.

Remboursement par amortissement constant : le montant du capital remboursé à chaque


échéance est le même.

Remboursement de la totalité de la somme due enfin de l’emprunt : capital remboursé


en totalité lors de la dernière échéance et les intérêts versés à la fin de chaque période ont un
montant identique.

B-Autres moyens de financement :

I- Le financement par crédit bail :

1. La définition du crédit bail : Une opération par laquelle une entreprise demande
à une société financière spécialisée d’acheter, à sa place un bien immobilier ou
mobilier et de lui louer ce dernier. Trois solutions s’offrent généralement à
l’entreprise : Relouer le bien considéré contre une redevance modeste, le
racheter à une résiduelle, Le restituer purement et simplement.

2. les caractéristiques du contrat bail : contrat de location où le bailleur par le biais


d’une promesse de vente donne la possibilité au locataire enfin de contrat de
devenir propriétaire du bien.
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3. Champ d’application :

*crédit bail mobilier : le choix du bien est effectué par l’utilisation qui détermine avec le
vendeur les conditions de vente appliqués au bailleur les obligations sont sembles pour le
locataire et le propriétaire.

*crédit bail mobilier : sa nature est de longue durée, les loyers et valeur de rachat sont
indexés.

II- Financement par le capital risque :

Les PME ont toujours eu du mal à s’insérer dans le système financier classique ce qui
les conduit à souffrir d’une sous-capitalisation de nouvelles formes de financement ont été
mises en place à savoir le capital risque qui se voudrait une réponse aux besoins de financement
en fonds propres des PME.

 Définition : un mode de financement à long ou moyen terme qui a pour but de


procurer aux PME non cotées des ressources stables et durables afin de réaliser
leurs stratégies au cours des différents stades de leur vie sans alourdir leur
compte d’exploitation en charge financières ni hypothèque leur avenir.

 Caractéristiques :
 S’adresse à des PME qui ne sont pas cotées en bource mais qui ont de fortes
perspectives pour l’être ;
 L’investissement peut être en quasi-fonds propres ou par des apports en compte
courant des associés ;
 Absence de garantie ;
 L’allégement de la charge.

III- Le crédit interentreprises :

Le crédit fournisseur ou le crédit inter-entreprises est un délai que les entreprises


s’accordent mutuellement, les secteurs débiteurs pour lesquels les dettes fournisseurs sont plus
importantes que les créances clients. Ces créances clients constituent un investissement et leur
taille optimale est fonction de leur rentabilité. C’est un crédit consenti à la clientèle dans le
cadre des échanges commerciaux constitue pour le fournisseur un emploi de fonds
particulièrement important sous des conditions de paiement suivantes : Paiement avec
escompte, Paiement à 30 jours, 60 jours, 90 jours…à la date de facture…

IV- Le financement via le marché boursier :

La bourse est un lieu de rencontre et d’échange entre une offre et une demande de
capitaux à long terme dont le support est représenté par une valeur mobilière ce qui permet
d’avoir des fonds propres plus importants sans intérêts ni contraintes de remboursement
(financement gratuit), ce qui réduit leur dépendance vis-à-vis des banques et en même temps,
diminue leur vulnérabilité aux cycles économiques, ainsi il leur permet aussi d’acquérir une
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image saine, transparente et moderne, qu’elles pourraient utiliser pour se valoriser sur le
marché national et international. Il faut noter que la préparation d’une introduction en bourse
comporte trois grandes étapes :

La due-diligence : Analyse des risques inhérents à l’entreprise et son marché, reprise


dans la note d’information visée par le CDVM, ce qui permet aux investisseurs de se faire sur
le patrimoine, la situation financière et les perspectives de la société.

L’analyse financière et l’évaluation : Réalise par les analyses financiers des banques
d’affaires.

La communication financière et le marketing de placement : Y sont analysés les


questions juridiques, fiscales et comptables, la gestion le reporting, l’activité de la société et
son plan de développement.

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Chapitre II : Étude empirique sur le financement des PME
 Section 1 : Méthodologie de travail
En dépit de cette multitude de source de financement, les PME marocaines recourir le
plus souvent au secteur bancaire, ce qui a permis la naissance et le développement de certaines
relations entre les banques et les PME. Donc quelle nature pour cette relation ? Et quelles sont
les difficultés que les PME trouvent en matière de financement ?

Afin de répondre à ces questions et à d’autres, et pour mieux cerner la


problématique de financement des PME, nous avons choisi de mener une étude consistant
à l’élaboration et l’administration de deux questionnaires auprès d’un échantillon, pour
établir par la suite une analyse et interprétation des résultats. Le premier étant adressé
aux PME (Annexe 1), et ce pour avoir une vue sur l’ensemble des obstacles qui entravent
leur développement, et le deuxième (Annexe 2) adressé aux banques afin d’identifier la
nature de relation qui les lie aux PME ainsi que leur compor tement envers eux.

Tout échantillon pose la question de la représentativité, il y a toujours une incertitude


mais il faut être prudent pour décider dans quelle mesure les résultats établis sur un échantillon
peuvent être valables pour toute la population. Ainsi notre enquête a été réalisée sur la base
d’un échantillon de 25 entreprises éparpillés sur plusieurs villes du Maroc œuvrant dans divers
secteurs : 15 PME dans le secteur industriel, 5 PME dans le secteur agricole et 5 entreprises du
secteur bancaire (des agences d’Attijari Wafa Banque, BMCE, Crédit Agricole, BMCI)

Toutefois, l’échantillon sur lequel s’est basée cette étude est un échantillon qui ne
respecte pas la rigueur académique requise par telles études, il permet néanmoins par sa taille
de 25 entreprises de conceptualiser une idée de la tendance générale des PME marocaines et
leurs relations avec les banques. Un travail en profondeur demande des moyens plus importants
et des facilités de la part des dirigeants des PME.

À ce propos nous voulons signaler que notre attention était d’enquêter à travers un
contact direct avec les dirigeants, mais nous nous sommes heurtés à des problèmes énormes,
parfois il nous a été difficile, voir impossible de pénétrer certaines entreprises, le questionnaire
est déposé auprès d’un responsable qui nous demande de revenir ultérieurement ce qui rend le
dialogue direct presque presque impossible.

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 Section 2 : Dépouillement et Analyse des résultats de l’enquête
Cette section sera consacrée à la présentation des résultats de l’enquête, le premier
paragraphe sera réservé à l’analyse des résultats du questionnaire adressé aux PME et le
deuxième pour celui adressé aux banques.

 Paragraphe 1 : Questionnaire adressé aux PME

68% des PME enquêtées expriment un besoin de


financement d’investissement, tandis que le 1/
4 avec un
besoin d’exploitation et seulement 8% qui ont un besoin de
rénovation.
Cela montre l’orientation des PME vers l’amélioration
continue de leurs activités ainsi leur volonté de
développement

Plus que la moitié des entreprises enquêtées


dégagent un autofinancement qui couvre environ la
moitié de leur besoin, 16% des entreprises pour une
couverture allant jusqu’a 75%, seulement 3
entreprises affirme qu’elles se financent à 100% par
leur fonds propres.
Confirmation de son importance pour les entreprises
(PME en particulier), ainsi de son insuffisance pour
satisfaire les ambitions de leur développement

18 des PME enquêté refusent l’ouverture du capital aux nouveaux actionnaires en cas
de difficultés financières, cela peut s’explique comme nous avons déjà cité à la particularité de
la vision des dirigents qui veulent garder le contrôle de leurs propres sociétés.

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Le financement bancaire, le moyen le plus répondu pour combler l’insuffisance de
l’autofinancement, notre échantillon confirme avec 85% des entreprises qui affirment recourir
aux crédits bancaires (sous divers formes) dont seulement 20% trouvent les conditions faciles,
contre 65% qui les trouvent difficiles pour plusieurs raisons comme déclare l’un de nos
enquêté : « vue le taux d’intérêt réel trop élevé et du manque de transparence d’information ».

Nous avons remarqué que la forme de


crédit la plus demandé par notre échantillon est
celui à court terme, en raison des écarts entre les
délais de recouvrement des créances clients et le
payement des dettes fournisseurs, ces derniers qui
sont incertain vis-à-vis des PME particulièrement
au début de la relation business, suivie par les
crédits à moyen terme. Le recours aux crédits à
long terme reste timide avec un taux de 14%.

Nous remarquons une concentration du recours aux banques avec une part cumulé de
78% chez trois BMCE, BMCI et banque populaire. Le taux d’intérêt reste le 1er critère pour le
choix de la banque suivis par la qualité de service d’accueille et de transparence en matière
14
d’information. À partir de certaine taille, l’entreprise a besoin de plusieurs banques pour bien
mener sa structure financière, 85% des entreprises qui recourent au financement bancaire
choisissent plusieurs banques afin de pouvoir obtenir plus de facilité de caisse et donc
augmenter le niveau de leur activité, avoir la possibilité de cumuler un certain montant de crédit
supérieur à celui de qu’elles pouvaient obtenir auprès d’une seule banque, ainsi que pour
bénéficier d’une qualité de service variable et pour avoir une force de négociation.

90% des PME enquêtées affirment ne pas bénéficier d’assistance ou conseil à leur projet
auprès de leurs banques, un chiffre qui signal l’absence de relation de coopération des
banques avec leurs clients afin de développer leur activité. Ainsi, 85% des PME enquêtées qui
recourent au financement bancaires trouvent que les garanties exigées par leur banque sont trop
lourd « ils sont des fois pas raisonnables » dit l’un de nos enquêtés. Pour les autres moyens de
financement, 68% de nos enquêtés confirme avoir opté au moins une fois pour le leasing
lorsqu’il s’agit d’un besoin en actif immobilisé.

85% de enquêtés déclarent ne pas être au courant


du compartiment boursier dédié au PME, contre
seulement 15% qui déclarent au courant, ceci
montre le déficit en matière d’information et de
communication, ainsi la formation du dirigent
qui oriente la décision de toute l’entreprise.

15
Les PME semblent désintéressées à l’introduction boursière avec un taux de 80%, dont
69% l’expliquent par leur volonté de garder le contrôle de l’affaire et rester à l’abri des
fluctuations de marché boursier, suivis par le capital minimum exigé pour l’introduction à 19%
et le coût de l’introduction estimé élevé par 12% des opposants. Nous voulons signaler le
manque de connaissance de quelques dirigeants du marché boursier soit en raison de l’absence
de communication auprès des banques ou de la nature de formation de ces dirigeants.

D’autre part les 20% qui ont pensé à introduire leur entreprise en bourse, 75% d’entre
eux l’explique par le fait de vouloir bénéficier d’une diversification de l’offre financière et de
vouloir s’échapper du monopole des banque, tant que pour 25% il s’agit d’une opportunité de
croissance externe de leurs activités.

 Paragraphe 2 : Questionnaire adressé aux banques

La relation entre les banques et les PME est une


relation de clientèle plutôt qu’elle soit une
relation de partenariat, et malgré qu’elle affirme
ne pas négliger le service d’assistance,
d’accompagnement et de conseil fourni à toutes
les entreprises et non seulement les PME
(contrairement à ce que la majorité des PME
enquêtées déclarent). Toutes les banques
affirment avoir une cellule réservée au PME sauf le crédit agricole.

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Toutes les banques exigent des garanties
pour octroyer des crédits aux PME, la BMCE
demande des cautions solidaires, de l’hypothèque et
des nantissements sur fond de commerce.

Nous constatons la prédominance des crédits


à court terme avec 60% contre seulement 18% pour
les crédits à moyen terme et 22% pour ceux à long
terme

Les banques ont exprimé leur crainte d’octroyer des crédits à long terme parce qu’ils
présentent un risque plus élevé surtout avec les PME, et expliquent que c’est la raison pour
laquelle elles exigent plusieurs formes de garanties afin d’échapper aux risques de non
remboursement de la part des PME en plus d’une étude précise de leur dossier. Les banques
expliquent également qu’elles peuvent accorder un financement des projets des PME à hauteur
de 80% à condition qu’elles répandent à ses critères.

Les banques enquêtées confirment que les lignes nationales sont les plus utilisées par les
PME, par exemple la ligne d’escompte des effets de commerce, les facilitées de caisses, les
découverts et les lignes de crédit documentaire en cas d’export.

Afin d’améliorer le financement des PME, les banques suggèrent plusieurs


recommandations : dynamiser la relation de partenariat entre la confédération générale des
entreprises marocaines, les banques et les organismes de promotion d’investissement et centres
régionales d’investissement, encourager les PME qui ont un statu SARL de se transformer en
société anonyme, encourager les personnes ayant le statu d’auto-entrepreneur à créer leur
entreprise, encourager les regroupements des PME et avoir plus de transparence dans la
présentation des dossiers de crédit par les PME.

17
 Section 3 : Recommandations pour optimiser le financement des PME

 Première recommandation : Renforcement des fonds propres des PME :


Les PME souffrent du manque de capitaux propres, ce qui contribue à accroître leur
endettement et donc leurs frais financiers. Pour relever ce défi nous proposons le
réinvestissement des bénéfices et de l’autofinancement dans des projets pour générer plus de
cash-flow, ainsi l’exonération des droits d’enregistrement sur capitalisation du compte courant
d’associé et de dette.

 Deuxième recommandation : Créer une banque pour les PME :


Rappelons que les besoins des PME sont spécifiques pour être elles-mêmes flexibles,
elles doivent avoir des partenaires qui le sont aussi, la banque spécialiste doit coexister de façon
parfaitement harmonieuse avec les banques traditionnelles, les formes de crédit doivent être
adaptées pour les PME sur le plan du montage juridique (en matière de garanties notamment) et
aussi sur le plan des procédures d’octroi, mais une banque des PME ne doit pas se contenter de
l’octroi des crédits, elle doit construire son avantage compétitif par rapport aux autres banques
par la fourniture des services financiers adaptés aux PME, ainsi d’avoir le soins de développer
la relation de partenariat par le conseil et l’accompagnement financier.

 Troisième recommandation : Dynamiser la bourse de Casablanca :


Le financement des PME marocaines nécessite la dynamisation de la bourse de
Casablanca, celle-ci ne peut se dynamiser que lorsque les entreprises marocaines, PME
spécialement s’encourage à s’introduire en bourse, Maroc PME estime qu’il y a un réservoir de
500 à 1.000 PME prétendantes à une cotation en Bourse, mais malgré les réformes fiscales qui
encourage l’introduction en bourse, seulement 0.1% des PME nationale sont introduite.

Les responsables de la bourse de Casablanca doivent entreprendre des actions de


sensibilisation et de prospection à travers des réunions en one to one avec les dirigeants des
PME pour leur expliquer, les séduire et les intéresser au monde prestigieux de la cotation, ainsi
que pour les convaincre que l’ouverture du capital ne leur fait pas forcément perdre le contrôle
de la société, mais qu’elle leur représente une source principale de financement.

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 Quatrième recommandation : Améliorer la transparence des PME :
Garantir et améliorer la transparence comptable et financière des PME marocaine est
primordial car sans comptes lisibles et conformes à la réalité, il n’y a pas de financement sain.
En liaison avec la recommandation précédant, le responsable Etude PME à Inforisk
M. DIOURI Amine explique que l’une des explications de la faible volonté des PME à
s’introduire en bourse par le faite que la cotation implique une transparence totale des comptes
de l’entreprise. Et de nombreuses sociétés ne sont pas encore dans cet état d’esprit. Et quelle
ont encore d’énormes progrès à réaliser en matière de gouvernance notamment.

La transparence de l’entreprise n’est pas importante seulement pour l’introduction en


bourse, mais également pour le financement bancaire, comme l’exprime les banques d’avoir
besoin de plus de transparence à la présentation des dossiers de crédits.

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Conclusion

À titre de conclusion, nous voulons citer un discours de Barack OBAMA où il confirme


l’importance des PME pour l’économie des États-Unis : « Quand les petites entreprises ne
réussissent pas, c’est l’Amérique qui ne réussit pas. C’est un enjeu pour tous que d’aider les
petites entreprises à se développer et à réussir … ». Si les PME contribuent à la dynamique
productive d’une économie développée comme celle de l’Amérique, son rôle est encore plus
grand pour une économie émergente comme celle du Maroc.

Donc il faut encourager les PME qui subissent des impératifs macro-économiques,
technico-économiques et sociopolitiques imposées par son environnement national et
international, cependant le principal obstacle qui entrave son développement reste le problème
de financement (bien sur à coté d’autres économiques et managériales), soit par faiblesse des
moyens de financement propres ou par complexité des procédures à suivre pour les atteindre.

Au Maroc, l’expérience de promotion des PME est récente, dans la dernière décennie
que les autorités marocaines l’ont optée pour résoudre les problèmes socioéconomiques.

Pour finir sur une note personnelle, nous ajoutons que, tout en nous faisant expérimenter
les difficultés du travail en équipe, et le plaisir de les surmonter en parvenant à des accords
essentiels pour la progression de tout travail commun, ce projet d’études a été une véritable
occasion de nous initier à la recherche et à l’analyse d’informations.

Nous nous sommes rendu compte qu’il ne suffit pas de connaître la technique pour
réussir professionnellement, il faut encore développer un savoir-être permettant d’intégrer
facilement l’équipe du travail. Nous avons apprécié d’avoir la possibilité d’être facilement en
contacte avec les professionnels, d’exercer l’esprit d’écoute, et apprendre être à l’aise dans les
relations avec eux ainsi qu’avec les collègues de travail pour surmonter les obstacles et réussir
notre mission.

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Annexes 1 : questionnaire adressé aux PME

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Annexes 2 : questionnaire adressé aux banques

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