Terminaux Telephoniques PDF

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Terminaux téléphoniques

par Jean-Louis CONNAN


Ingénieur, Responsable d’une Unité de Recherche et de Développement dans le domaine
de la Téléphonie au Centre National d’Études des Télécommunications (CNET) de Lannion

1. Généralités................................................................................................. TE 7 610 - 2
2. Conception d’un poste téléphonique ................................................. — 2
2.1 Informations échangées entre l’autocommutateur et le terminal
téléphonique ................................................................................................ — 2
2.2 Conception par fonction.............................................................................. — 4
3. Spécifications ........................................................................................... — 8
3.1 Spécifications d’accès et de téléphonométrie........................................... — 8
3.2 Spécifications d’agrément .......................................................................... — 8
3.3 Spécifications d’environnement................................................................. — 9
3.4 Installation intérieure française .................................................................. — 9
4. Évolution du poste téléphonique ........................................................ — 9
4.1 Historique ..................................................................................................... — 9
4.2 Principales innovations ............................................................................... — 10
5. Impact des nouveaux services sur les terminaux........................... — 12
5.1 Nouveaux services ...................................................................................... — 12
5.2 Protocole et exploitation des informations par les terminaux ................ — 12
5.3 Évolution du logiciel.................................................................................... — 13
6. Les nouveaux postes de France Télécom ........................................... — 14
6.1 Le contexte du marché ................................................................................ — 14
6.2 Historique ..................................................................................................... — 14
6.3 Gamme France Télécom en 1999 ................................................................ — 14
6.4 Ergonomie.................................................................................................... — 15
7. Évolution des terminaux RNIS ............................................................. — 15
8. Conclusion ................................................................................................. — 16
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. TE 7 610

e poste S63 est demeuré pendant prêt de vingt ans « le poste téléphonique ».
L Il offrait et offre toujours les fonctions nécessaires et suffisantes pour mettre
en relation deux abonnés et leur permettre de converser.
L’évolution de l’électronique et l’intégration ont, à partir des années quatre-
vingt, favorisé la naissance de nouveaux téléphones qui, dans un premier
temps, s’attachaient à faciliter l’établissement de la communication grâce à la
mise en œuvre d’un clavier, de la fonction bis, des mémoires et d’afficheurs indi-
quant le numéro composé. France Télécom et les différents industriels de la télé-
phonie se sont ensuite appliqués à améliorer la qualité des communications et à
réduire les coûts.
Depuis quelques années, l’objectif est de faire évoluer les services et les équi-
pements pour satisfaire le besoin affiché par la clientèle. La mobilité à l’extérieur
du domicile ou du bureau a favorisé le développement des répondeurs et du ser-
vice de transfert d’appel qui géraient l’absence, puis celui des portables. Pour ce

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qui concerne la mobilité au sein du domicile, elle est à l’origine de la formidable


croissance du marché des terminaux « sans-fil » qui représenteront bientôt 70 %
du parc de terminaux résidentiels.
Nota : cet article constitue une refonte de l’article Terminaux téléphonique paru en 1990 dans ce traité. Une partie du texte a
été conservée.

1. Généralités Il faut rappeler que les postes sont étudiés pour garantir un fonc-
tionnement dans les diverses configurations de raccordement.
Les échanges d’informations avec les autocommutateurs et la
■ L’objet de la téléphonie étant d’assurer le transport de la parole à qualité de transmission offerts à l’usager doivent, notamment en
distance au moyen de signaux électriques, cette fonction est assu- toutes circonstances, respecter les données du plan de transmission
rée côté émetteur par transformation de l’énergie acoustique en et les recommandations du CCITT : les nouveaux postes électro-
énergie électrique et côté récepteur par transformation inverse. niques constituent donc, à cet égard, un progrès déterminant facilité
Cette double transformation est le premier rôle du poste télépho- par l’utilisation de nouveaux composants de plus en plus conformes
nique (tableau 1). aux normes internationales (ETSI) y compris pour les environne-
ments électriques et radioélectriques.
■ Le poste téléphonique doit donc se comporter comme un émet-
teur adapté à la ligne de transmission au départ et comme un récep-
teur également adapté à la ligne de transmission à l’arrivée. C’est le
deuxième rôle du poste téléphonique (tableau 1). 2. Conception d’un poste
■ Enfin, pour établir une liaison entre deux postes téléphoniques, il
est nécessaire qu’un certain nombre d’informations de signalisation
téléphonique
soient échangées entre le poste de départ et l’autocommutateur de
rattachement, de même qu’entre l’autocommutateur et le poste
d’arrivée. Les organes de signalisation du poste permettent d’assu-
rer ces échanges, troisième rôle du poste téléphonique (tableau 1).
2.1 Informations échangées
entre l’autocommutateur
■ Dans cet article seront étudiés successivement : et le terminal téléphonique
— les organes transformateurs d’énergie : les transducteurs,
— les organes d’adaptation à la ligne de transmission,
— les organes de signalisation. L’établissement d’une communication téléphonique se décom-
pose en deux phases :
— la phase dite de signalisation, qui consiste à établir les con-
nexions entre deux abonnés ;
Tableau 1 – Fonctions de base du poste téléphonique — la phase de conversation proprement dite.
Rôle Organe Fonction réalisée La figure 1 donne l’exemple d’un abonné A qui veut entrer en
communication avec un abonné B.
Émetteur Transformer énergie
microphone acoustique en énergie
premier électrique
2.1.1 Phase de signalisation
Récepteur : écouteur Transformer énergie électrique
ou haut-parleur en énergie acoustique
2.1.1.1 Prise de ligne
deuxième Circuit S’adapter à la ligne
de transmission de transmission L’abonné A décroche son combiné : c’est la prise de ligne. Le poste
Crochet Signaler un changement d’état est en permanence alimenté par une tension continue (fournie par le
commutateur au commutateur commutateur) d’une valeur moyenne de 48 V. Le décrochage du
ou prise de ligne de rattachement (décrochage combiné provoque la fermeture du contact CC (crochet commuta-
sans décrocher ou raccrochage du combiné) teur, figure 4) et établit une boucle de courant continu.
troisième
Clavier Exprimer au commutateur le Le central téléphonique détecte ce courant continu et, par consé-
de numérotation numéro de son correspondant quent, enregistre le décrochage de l’abonné A ; il émet ensuite la
Dispositif Signaler au demandé tonalité d’invitation à numéroter vers le demandeur.
de réception d’appel qu’un appel lui est destiné
2.1.1.2 Numérotation
L’abonné A compose le numéro de son correspondant à l’aide de
son clavier. La numérotation émise vers le central téléphonique se
Sigles utilisés
fait la plupart du temps sous forme de fréquences vocales. Ce type
de numérotation a progressivement remplacé la numérotation dite
DTMF Dual Tone Multi Frequency signalling. décimale qu’utilise les postes à cadran type S63.
OSI Open System Interconnection « Modèle
d’architecture ». ■ Principe de numérotation par fréquences vocales (DTMF)
GSM Global System for Mobile communication. Ce type de numérotation (figure 2) est apparu en France à la fin
PABX Private Automatic Branch eXchange (autocommutateur des années soixante et s’est généralisé avec le développement des
d’entreprise). postes à clavier.

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Poste demandeur A Autocommutateur Poste demandé B


Prise de la ligne Prise en compte de l'appel
(boucle résistante)

Envoi de la tonalité
Réception de l'invitation Invitation à transmettre
à transmettre

Envoi des chiffres Réception et enregistrement


du numéro demandé des chiffres

Analyse et recherche
du numéro demandé

Commande du signal Réception de l'appel


de sonnerie

Réception Réponse à l'appel

Mise en liaison
des deux correspondants

Conversation En fin de conversation,


raccrochage du demandé
(par exemple)
En fin de conversation, Libération de la liaison
raccrochage du demandeur entre les deux abonnés

Figure 1 – Organigramme d’une communication

Hautes fréquences Courant


de ligne
1 209 Hz 1 336 Hz 1 477 Hz téléphonique
697 1 2 3

Basses 770 4 5 6
fréquences 852 7 8 9
941 * 0
Exemple : le chiffre 1 correspond à la combinaison de la Temps
fréquence basse 697 Hz et de la fréquence haute 1 209 t1 t2
t1 temps d'ouverture de ligne (66 ms en France)
Figure 2 – Codage des numéros du clavier téléphonique t2 temps de fermeture de ligne (33 ms en France)
Il y a autant d'ouvertures de la ligne que d'unités
dans le chiffre composé.
Chaque caractère est codé sous la forme d’un mélange de deux
fréquences (une fréquence haute et une fréquence basse). Les Figure 3 – Numérotation décimale : exemple pour l’envoi
valeurs de ces fréquences ont été choisies de manière que chaque du chiffre 3
combinaison comporte le minimum de risque de ressembler à la
décomposition de la voix.
Trois fréquences hautes et quatre fréquences basses offrent la 2.1.1.3 Sonnerie
possibilité de coder les 12 touches du clavier. En réalité, les termi-
naux peuvent générer une quatrième fréquence haute qui permet Lorsque l’abonné A a composé le numéro de son corres-
l’émission de quatre codes complémentaires « A, B, C, D » utilisés pondant B, le central téléphonique sur lequel l’abonné B est relié
comme acquittements pour les nouveaux services (§ 5.2). commande l’envoi du « signal de sonnerie » (figure 1). C’est, en
■ Principe de la numérotation décimale France, une tension alternative de fréquence 50 Hz et de valeur effi-
cace 80 V. Cette fréquence peut varier de 16 à 50 Hz selon les pays.
C’est le premier principe de numérotation qui a été utilisé avec
l’apparition des centraux automatiques. Cette numérotation se fait Pendant la phase d’appel de l’abonné B, le demandeur A reçoit la
par des ruptures du courant continu qui traverse le poste (figure 3) : tonalité de « retour d’appel ».
— une rupture (ouverture de ligne) correspond au chiffre 1 ;
— deux ruptures correspondent au chiffre 2 etc. ; Pendant la phase de sonnerie, la tension efficace de 80 V est
— dix ruptures correspondent au chiffre 0. superposée ou non à la tension continue d’alimentation de 48 V.

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Clavier
Combiné

Crochet
de commutation

CC
Condensateur
d'isolement

Circuit d'interface
Circuit de prise
Circuit de

de ligne

de ligne
transmission Circuit

Protection
audiofréquence de

Sonnerie
numérotation

Transducteur
électroacoustique

Figure 4 – Architecture fonctionnelle d’un poste téléphonique

Le dispositif de sonnerie du poste téléphonique est monté en


série avec un condensateur. Ce dernier fait obstacle au seul courant Axe de pivotement
Marteau
continu.

Aimant
2.1.1.4 Arrêt d’appel
Circuit
Le décrochage du combiné du poste de l’abonné B a pour consé- magnétique
quence de laisser passer dans le poste la composante alternative Timbre
plus la composante continue. Noyau
Enroulement
La détection de la valeur moyenne de ce courant par le central
téléphonique lui permet de repérer le décrochage de l’abonné
demandé B. Figure 5 – Principe de la sonnerie du S63

2.1.2 Phase de conversation Pendant la phase d’appel de l’abonné B, le demandeur A reçoit la


tonalité de retour d’appel. Le décrochage du combiné du poste de
Le décrochage de l’abonné appelé ayant été détecté, les deux l’abonné B a pour conséquence de laisser passer dans le poste la
abonnés A et B sont mis en présence, c’est la phase de conversation composante alternative plus la composante continue.
(figure 1). La détection par le commutateur de rattachement de la valeur
Les courants phoniques qui supportent la parole sont transmis moyenne de ce courant par le central téléphonique lui permet de
par une modulation du courant continu qui traverse chacun des repérer le décrochage de l’abonné B et de cesser la commande
postes. d’envoi de l’appel vers l’abonné demandé (§ 2.1.1.4).
Le dispositif de sonnerie du poste téléphonique est monté en
série avec un condensateur (figure 4).
Le schéma de principe d’un dispositif de sonnerie de S63 est
2.2 Conception par fonction donné figure 5.
Les terminaux commercialisés actuellement disposent de récep-
teur d’appels électroniques qui permettent de délivrer le signal
L’architecture fonctionnelle d’un poste téléphonique de base est
sonore dit de sonnerie soit sur un buzzer, soit par le haut-parleur du
donnée, à titre indicatif, sur la figure 4. Les terminaux plus sophisti-
poste.
qués font appel à des microprocesseurs qui prennent en charge dif-
férentes fonctions (numérotation, génération des mélodies de
sonnerie, gestion de l’afficheur et des nouveaux services...). 2.2.1.2 Principe de fonctionnement des dispositifs d’appel
électroniques
La figure 6 donne le schéma de principe.
2.2.1 Sonnerie Les fils A et B sont connectés à la ligne téléphonique.
Le condensateur C1 bloque la composante continue du signal de
2.2.1.1 Principe de fonctionnement sonnerie.
Lorsque l’abonné A a composé le numéro de son correspon- La résistance R1 limite le courant dans le circuit intégré de sonne-
dant B, le central téléphonique sur lequel l’abonné B est relié va rie et permet de présenter à la ligne téléphonique une impédance
envoyer un signal de sonnerie (figure 1). C’est une tension alterna- suffisamment élevée pour permettre le fonctionnement en sonnerie
tive de fréquence 50 Hz et de valeur efficace 80 V. de plusieurs postes installés en parallèle.

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A Récepteur
Circuit de sonnerie principal
C1 R1 4 3 A

D1
DZ2
Bobine
6 1 d'induction
B

C2 DZ1 Transducteur
électroacoustique 5 2 B
Récepteur
suppplémentaire
Figure 6 – Circuit de sonnerie d’un poste téléphonique
Figure 8 – Transformateur différentiel pour poste S63

Vers circuit 2.2.3 Circuits de transmission


A de transmission
2.2.3.1 Poste S63 et transformateur différentiel
L
Bien que, pour réaliser la fonction transmission, les transforma-
Vers alimentation teurs différentiels utilisés dans les postes types S63 aient laissé
du circuit place aux circuits intégrés, il est intéressant de rappeler leur prin-
DZ de transmission
cipe de fonctionnement.
Le transformateur ou bobine d’induction (figure 8) comprend plu-
sieurs enroulements bobinés sur un noyau feuilleté formant un cir-
Tr
Courant d'ouverture cuit magnétique fermé. Ses rôles sont :
de ligne — de séparer le circuit principal du récepteur ;
Asservissement de courant
(numérotation décimale)
— d’adapter les impédances poste-ligne pour permettre un
B meilleur rendement énergétique ;
— de réaliser la fonction d’antilocal ; cette fonction a pour but de
Figure 7 – Interface ligne limiter le niveau des signaux émis par le microphone et réinjectés
dans l’écouteur.
■ Réception de la conversation
Le signal alternatif d’appel est redressé par un circuit composé
d’un pont de diodes D1 d’un régulateur symbolisé par la diode Les signaux de conversation arrivent par les fils de ligne A et B,
Zener DZ1 et d’une capacité de filtrage C2. Le signal ainsi obtenu traversent le primaire de la bobine d’induction 3-1 et l’enroulement
permet d’alimenter un oscillateur qui actionnera directement un d’antilocal 1-2. Ces courants engendrent au secondaire 4-5 un cou-
buzzer ou sert de signal de commande au microprocesseur du poste rant induit transmis à l’écouteur.
qui générera une mélodie à travers le haut parleur.
■ Émission de la conversation
En outre, le poste téléphonique en position « raccroché » ne doit
Le microphone provoque une modulation du courant de ligne. Ce
pas apporter d’affaiblissement aux signaux de conversation émis ou
courant modulé traverse les enroulements 3-1 et 1-2 du transforma-
reçus par un autre appareil connecté en parallèle. Cette caractéris-
teur, le circuit d’antilocal et est émis en ligne ; les courants induits au
tique est obtenue par la diode Zener DZ2 ; en effet, tant que la ten-
secondaire par les deux enroulements 3-1 et 1-2 se retranchent et le
sion du signal téléphonique conserve une valeur crête inférieure à la
courant résultant qui traverse l’écouteur s’en trouve réduit.
valeur de la tension de Zener de la diode DZ2, le dispositif récepteur
d’appel se comporte comme une résistance de très forte valeur.
2.2.3.2 Circuits de transmission pour poste électronique
(figure 9)
2.2.2 Interface ligne ■ Émission
Les signaux générés par le microphone attaquent l’amplificateur
La figure 7 symbolise une interface ligne. microphone et sont transmis vers la ligne à travers le générateur de
Les fils A et B sont connectés vers la ligne téléphonique à travers courant G.
le circuit de prise de ligne (figure 4). ■ Réception et antilocal
Un premier dispositif symbolisé par l’inductance L permet d’évi- Le principe de l’antilocal consistant à faire en sorte que le signal
ter que les signaux de conversations échangés entre la ligne et le cir- généré par le microphone n’aille pas sur l’écouteur, le courant
cuit de transmission ne soient court-circuités par le dispositif de généré par G se décompose en I1 (vers la ligne téléphonique) et I2
régulation de courant. (vers le dispositif du réseau d’antilocal).
La diode de Zener DZ symbolise l’alimentation des différents cir- Si l’impédance du réseau d’antilocal est égale à l’impédance pré-
cuits. sentée par la ligne, les deux courants I1 et I2 seront égaux, et par
Le transistor Tr et son dispositif associé d’asservissement de cou- suite les deux tensions V1 et V2 égales et en opposition de phase.
rant permettent de réguler le courant continu de ligne à une valeur Par suite, la tension captée par l’amplificateur différentiel sera
inférieure à 60 mA. De plus, ce transistor peut être utilisé en numé- nulle, évitant ainsi au signal microphone du poste d’aller vers
rotation décimale pour créer les ouvertures de boucle. l’écouteur. C’est le principe de l’effet d’antilocal qui, dans les postes

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— essais de type I : impulsions brèves et de grande amplitude


Amplificateur simulant l’effet de la foudre ;
différentiel
Écouteur
— essais de type II : tenue aux phénomènes d’induction résultant
de défauts sur le réseau d’énergie ;
V1 I1 I2 V2 — essais de type III : contacts avec lignes d’énergie.
■ Le principe de fonctionnement de la protection est le suivant :
R1 R2 — la tension aux bornes du dispositif de protection parallèle est
Amplificateur
microphone limitée à une valeur crête typique d’environ 250 V ;
Zp Z antilocal — l’élément de protection série limite la valeur du courant de sur-
G
charge.
Z ligne

2.2.6 Combiné et transducteurs

Mesure de ligne 2.2.6.1 Généralités


Le combiné téléphonique assure l’interface entre l’usager et le
Figure 9 – Circuit de transmission pour poste électronique poste. Sa forme est définie de manière à assurer un confort d’écoute
maximal, ainsi qu’une bonne maniabilité. Une étude statistique du
CCITT [livre jaune, tome V avis P76] réalisée sur près de
4 000 personnes, a permis de caractériser une zone elliptique repré-
sentant la position des lèvres par rapport au plan de l’oreille. Cette
A zone représente la position optimale que doit occuper le micro-
phone par rapport à l’écouteur. Cette recommandation ne vaut
Protection série aujourd’hui que pour les combinés des postes filaires, elle devient
CTP Protection
parallèle de moins en moins applicable aux combinés sans-fil compte tenu de
leur miniaturisation.
B Un microphone peut être réalisé suivant différents principes.
Selon l’usage auquel il est destiné, on attachera une importance par-
Figure 10 – Dispositif de protection : exemple ticulière à la fidélité, au rendement, à la robustesse, au prix, etc. Tous
les microphones ont cela de commun que les ondes sonores qui les
impressionnent provoquent la vibration d’une membrane
de génération électromécanique, était réalisé par le transformateur (diaphragme). L’énergie mécanique ainsi produite se transforme,
différentiel (§ 2.2.3.1). selon différents principes, en énergie électrique (tableau 1). Il existe
des microphones à variation de résistance, piézo-électriques, élec-
Si l’on suppose maintenant que la ligne génère un courant, les trostatiques, électrodynamiques, électromagnétiques.
tensions aux bornes de R1 et R2 seront de même signe et vont venir
On peut considérer un microphone alimenté comme un généra-
s’ajouter aux bornes de l’amplificateur différentiel, qui envoie ainsi
teur de courant alternatif superposé au courant continu d’alimenta-
les courants microphoniques reçus du correspondant distant vers
tion, de fréquence égale à celle du son émis et d’amplitude
l’écouteur.
proportionnelle à l’intensité du son.
Zp représente l’impédance du poste téléphonique ; sa valeur est
■ Le récepteur a pour fonction de restituer, sous forme acousti-
généralement de 600 Ω .
que, l’énergie électrique qu’il reçoit (tableau 1). On peut admettre
La mesure de la tension de ligne aux bornes du poste télépho- que cette restitution s’effectue en deux temps :
nique permet d’estimer la longueur de la ligne téléphonique et — transformation de l’énergie électrique en énergie mécanique ;
d’ajuster le gain des amplificateurs en fonction de l’affaiblissement — transformation de l’énergie mécanique en énergie acoustique
apporté par la ligne. par transmission d’un mouvement vibratoire à l’air environnant.

2.2.6.2 Transducteurs (anciennes technologies)


2.2.4 Circuits de numérotation
2.2.6.2.1 Microphone à variation de résistance
Hormis dans les terminaux d’entrée de gamme, les circuits spéci- (ou à charbon)
fiques de numérotation ne sont plus guère utilisés. Le microphone longtemps utilisé était le microphone à charbon
La fonction de numérotation est aujourd’hui réalisée par le micro- (figure 11). Il permettait une variation de la résistance. De la poudre
processeur qui détecte l’appui touche et génère la séquence de de charbon (de cornue) ou grenaille était placée dans une enceinte
numérotation appropriée. Lorsqu’il s’agit de numérotation multifré- étanche, l’électrode avant étant solidaire d’une membrane métal-
quence, les signaux peuvent être générés par le microprocesseur ou lique ou diaphragme.
par le circuit de transmission selon les capacités de ce dernier. Sous l’effet des ondes sonores (énergie acoustique), la partie cen-
trale du diaphragme se déplace, avec des amplitudes variables,
autour de sa position de repos et entraîne l’électrode avant dans son
2.2.5 Protection déplacement. La grenaille, comprimée et décomprimée, fait varier la
résistance de l’ensemble (résistance de contact). Ces variations
modulent le courant continu d’alimentation du microphone.
Le dispositif de protection (figure 10) peut se décomposer en une
protection parallèle et une protection série CTP (thermistance à
2.2.6.2.2 Récepteur de type électromagnétique (sur le S63)
coefficient de température positif).
Ce récepteur (figure 12) est composé d’une palette de fer doux à
■ Les postes téléphoniques sont soumis à trois types de surchar- haute perméabilité, qui se trouve placée à l’intérieur d’un bobinage
ges [spécification CSE I 3121] : de telle façon qu’elle puisse osciller librement de part et d’autre

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Diaphragme Carcasse Aimant


métallique plastique permanent

Boîtier Boîtier
métallique métallique
Électrode avant
Fermeture isolante
élastique Membrane
Boîte xxxxxx
isolante Poudre de charbon
(grenaille) Pièce
Borne polaire
de sortie Électrode arrière
xxxxxx Bobine mobile
Figure 11 – Microphone à charbon

Aimant
Nord Pièce polaire
permanent
Palette
B A
Figure 13 – Transducteur électrodynamique : principe
C de fonctionnement
Sud

Diaphragme acoustique
Rondelle
Figure 12 – Récepteur de type électromagnétique : principe métallique
de fonctionnement
Tissu
protecteur
Plaque métallique
d’une position d’équilibre. L’ensemble est disposé entre les bran- arrière
ches d’un aimant permanent en forme de fer à cheval : Tr Film électret
— l’extrémité A de cette palette est fixe et constitue un axe de métallisé
pivotement ;
— l’extrémité B est libre et se trouve disposée dans l’entrefer de Rondelle
l’aimant. isolante
Parcouru par le courant électrique, le bobinage donne naissance à
un champ magnétique d’induction variable qui polarise la palette Boîtier Carcasse
métallique plastique
selon la même loi de variation. L’extrémité libre de la palette se
trouve donc polarisée tantôt positivement, tantôt négativement. Elle
Figure 14 – Microphone à électret
est en conséquence soumise à des forces d’attraction et de répul-
sion de la part des pôles nord et sud de l’aimant suivant les varia-
tions du courant électrique. Son mouvement est transmis par
l’intermédiaire d’une tige BC au sommet d’un diaphragme acous- ● Efficacité :
tique de forme conique. Ce mouvement restitue la conversation — pour une utilisation en écouteur, elle est donnée à 1 kHz ; elle
téléphonique initiale. est comprise entre 100 et 130 dB pour 1 V (0 dB = 2 · 10−5 Pa) ;
— pour une utilisation en microphone, elle est définie par rapport
2.2.6.3 Transducteurs pour postes téléphoniques à 1 V/µbar ; elle est généralement comprise entre − 80 et − 70 dB par
électroniques V/µbar (0 dB = 1 V/µbar, 1 µbar = 0,1 Pa).
Plus appropriés aux processus industriels, les transducteurs de ● Impédance : module à 1 kHz : entre 150 et 800 Ω .
types électrodynamique, électret ou piezoélectrique sont
aujourd’hui utilisés au détriment du microphone à charbon et de 2.2.6.3.2 Microphone à électret
l’écouteur électromagnétique.
Ce microphone (figure 14) se compose d’une membrane circu-
laire, type Teflon FEP, métallisée sur une des faces et chargée électri-
2.2.6.3.1 Microphone et écouteur électrodynamique quement (épaisseur comprise entre 10 et 15 µm), pincée entre une
■ Le principe du fonctionnement d’un transducteur électrodyna- rondelle isolante et une rondelle métallique conductrice, reliée au
mique (figure 13) repose sur la création d’une force électromotrice boîtier métallique. Cette partie constitue une des électrodes du
dans un conducteur qui se déplace dans un champ magnétique. Ce microphone, l’autre étant composée d’une plaque métallique direc-
principe étant réversible, les capsules électrodynamiques seront uti- tement reliée à la grille du transistor à effet de champ Tr.
lisées indifféremment en microphone ou en écouteur. Le champ électrique ainsi créé entre les deux électrodes produit
Le champ magnétique est créé au moyen d’un aimant permanent, une différence de potentiel directement proportionnelle à la dis-
et des pièces polaires, renfermant le circuit magnétique. tance interélectrode et, donc, à la pression acoustique ayant engen-
drée une variation de distance.
■ La membrane fixée sur sa périphérie à la carcasse en plastique
est mue par la bobine mobile baignant dans l’entrefer. ■ Un transistor à effet de champ Tr est directement intégré dans le
boîtier de manière à diminuer l’impédance du microphone à électret
■ Les deux principales caractéristiques d’une capsule électrody- d’environ 100 M Ω à 100 Hz, à une impédance comprise entre 1 et
namique sont les suivantes : 10 k Ω . Une alimentation extérieure est donc nécessaire (comprise

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Intensité du courant
dans la ligne (mA)
Support conducteur

Pastille
piézoélectrique
Carcasse plastique
60 60

Boîtier métallique
50

45
42
Figure 15 – Transducteur piézoélectrique

26
entre 2 et 10 V), à travers une résistance de charge R (supérieure à
1 k Ω ). 20

■ Efficacité : elle est comprise entre − 70 et − 60 dB par V/µbar.


■ Courant de polarisation : < 1 mA .

2.2.6.3.3 Microphone et écouteur piézoélectrique B11-23A 9 15 36 39,5 50 64,2 98


Sous l’effet d’une déformation mécanique, certains cristaux TBR21 9 14,5 40 Tension (V)
voient des charges électriques apparaître sur leurs faces ; cet effet
piézoélectrique réversible trouve de nombreuses applications dans Zone limite pour spécification nationale
une gamme de fréquence très étendue (microphone, écouteur, haut- CSE B11-23 A
parleur, jauge de pression, hydraphone, soudage, nettoyage, usi-
Contrainte supplémentaire pour TBR 21
nage par ultrasons, etc.).
■ En téléphonie, les transducteurs de ce type (figure 15) se compo- Figure 16 – Comparaison des gabarits de la spécification nationale
sent d’un disque de céramique piézoélectrique (diamètre : 20 à CSE B11-23 A et de la spécification européenne CTR 21
30 mm, épaisseur : 0,1 à 0,2 mm), collé sur un support métallique
(diamètre : 30 à 40 mm, épaisseur : 1 à 2/10 mm), fixé sur sa périphé-
rie à la carcasse. Deux conducteurs sont soudés directement, l’un ■ La CTR 21 concerne l’accès au réseau pour les terminaux analogi-
sur la pastille céramique, l’autre sur le support métallique corres- ques ne transmettant pas de parole vive. Elle s’applique donc prin-
pondant à l’autre face du disque piézoélectrique. cipalement aux terminaux de transmissions de données et,
■ Efficacité pour un transducteur piézoélectrique : éventuellement, à des terminaux vocaux ne comportant que la fonc-
tion répondeur/enregistreur.
— utilisé en microphone, elle est comprise entre − 80 et − 70 dB
par V/µbar ; ■ La CTR 37 constitue l’équivalent de la CTR 21 pour les terminaux
— utilisé en écouteur, elle est comprise entre 100 et 115 dB/V. vocaux : combiné, mains-libres, sans-fil...
● Impédance : purement capacitive, elle est comprise entre 2 et
4 k Ω à 1 kHz, ce qui correspond à un condensateur de 40 à 80 nF.
La définition d’un gabarit d’alimentation, acceptable par
l’ensemble des pays et intégrant les particularités des réseaux,
a constitué l’une des tâches délicates des différentes commis-
3. Spécifications sions chargées de définir et de faire entériner ces nouvelles spé-
cifications. La France a obtenu le maintien d’une limitation du
courant de boucle par le terminal. La figure 16 permet de com-
Chaque pays possédant son réseau de lignes et d’autocommuta- parer le gabarit national (B11-23 A) et celui retenu pour la spéci-
teurs a, pendant de nombreuses années, imposé des spécifications fication européenne CTR 21.
particulières pour ses terminaux. Un premier travail d’uniformisa-
tion a été accompli lors de l’élaboration de la NET4, qui définissait, ■ La CTR 38 précise les caractéristiques de téléphonométrie que
pour l’ensemble des caractéristiques, un tronc commun et des par- doivent respecter les terminaux concernés par la CTR 37.
ticularités propres à chaque pays.

3.2 Spécifications d’agrément


3.1 Spécifications d’accès
et de téléphonométrie
La liste des règles techniques applicables à l’évaluation de confor-
mité des équipements est définie par l’Autorité de régulation des
Ces deux dernières années, les travaux de l’ETSI ont porté sur télécommunications.
l’élaboration de nouvelles CTR qui serviront de spécifications de En complément aux spécifications citées précédemment, cette
références aux différents pays membres. liste précise les règles de signalisation de sécurité électrique et de
Pour les terminaux analogiques, trois CTR ont été élaborées. compatibilité électromagnétique.

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Sur une seule ligne, le nombre de terminaux dotés d’une


Branchement fonction de réception d’appel (postes avec sonnerie, sonnerie
au réseau supplémentaire ou terminaux à réponse automatique) raccor-
dés simultanément est limité à trois.
La possibilité de raccorder plusieurs terminaux sur une même
1 2 1 2
ligne n’entraîne pas celle de pouvoir les utiliser simultanément
en dehors de la phase de réception d’appel. Le fonctionnement
3 4 3 4 correct des terminaux autorisés aujourd’hui n’est garanti en
conversation que pour un seul terminal à la fois.

5 6 5 6

Câblage 1 Bleu
7 8 7 8 côté poste
2 Jaune

3 Blanc Dispositif
8 fils antitintement
Entrée de poste : Câblage intérieur Autre prise 4 Sonnerie
prise n° 1 5 11
a principe 17
6
7
Sur plot 1 (ou 5)
de la 1re prise 8 Électronique
2,2 µF Fiches Cordon du poste
Sur plot 3
liaison 5-11 et strap 11-17 réservé sur les postes d'ancienne
20 kΩ
Sur plot 5 (ou 1) technologie à la mise en série d'une sonnerie supplémentaire.
Sur les postes électroniques, l'association des sonneries
supplémentaires ne peut s'opérer qu'en parallèle, d'où la
En l'absence de terminal raccordé à l'installation, ce module permet suppression du strap 11-17.
de procéder aux essais de la ligne (essais et mesures à distance).
Plot Signal
b module d'essai à placer sur les plots de la 1re prise 1 Fil de ligne B
de l'installation : 2 Antitintement 1re ligne
– plots 1, 3, 5 pour la 1re ligne, (1, 3, 5, 2)
– plots 8, 6, 4 pour la 2e ligne 3 Fil de ligne A
4 Inutilisé avec les postes électroniques
5 Inutilisé avec les postes électroniques
Figure 17 – Câblage des prises 6 Fil de ligne A
2e ligne
7 Antitintement (8, 6, 4, 7)
8 Fil de ligne B
3.3 Spécifications d’environnement Figure 18 – Câblage de la fiche 8 plots

Concernant l’environnement (mécanique, électrique, climati-


que...), il n’existe pas d’exigence au niveau de l’agrément. Chaque 3.4.2 Raccordement des terminaux
fournisseur dispose de toute latitude pour se fixer ses propres
contraintes et définir le niveau de robustesse de ses appareils. Les postes actuels sont tous compatibles avec le câblage de la
figure 18 auquel ils accèdent par les plots 1, 3, 5, 2 des prises
(1 ligne) ou 8, 6, 4, 7 (2e ligne).
re

3.4 Installation intérieure française Un adaptateur à la prise 8 plots permet d’extraire les plots asso-
ciés aux 2 lignes (4 plots par ligne).

3.4.1 Principe du câblage


4. Évolution du poste
La recherche d’une simplicité du câblage et le souci de pouvoir le
développer facilement par adjonction de prises nouvelles conduit à téléphonique
retenir une solution parallèle.
Le câblage (figure 17) est réalisé avec du câble à 4 paires, permet-
tant de relier entre eux les plots homologues de chacune des prises 4.1 Historique
à 8 plots de l’installation.
Il n’existe aucune limitation concernant le nombre de prises télé-
phoniques que peut comprendre une installation. Seul, le nombre Après la génération des postes S63, l’introduction de l’électroni-
de terminaux connectés simultanément peut être limité. que a débuté dans les années 70 avec l’apparition des premiers cir-
cuits de numérotation, qui ont contribué à moderniser les S63 en

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permettant le remplacement des cadrans par des claviers dont cer-


tains offraient la numérotation DTMF.
Processeur Codeur Message à
C’est au début des années 80 que France Télécom lançait l’opéra- de traitement enregistrer
tion T83 qui allait se concrétiser par la commercialisation de deux de signal
terminaux : FIDELIO et CHORUS. Décodeur Message à
écouter
Bus du terminal
Depuis cette époque, les progrès de la technologie et de l’intégra- Réception des
(vers circuit
tion ont favorisé le développement de gammes de terminaux de transmission)
ordres
compacts et de plus en plus riches en termes de fonctionnalités et Mémoire
de services.
Flash EEPROM
ou RAM

4.2 Principales innovations


Figure 19 – Architecture de la fonction répondeur

4.2.1 Répondeurs
minal opère, lors de son initialisation, un contrôle des zones utili-
Le marché des téléphones-répondeurs a connu un développe- sables.
ment rapide au début des années 90. ● Les répondeurs « numériques » présentent d’énormes avanta-
ges vis-à-vis des solutions à bandes magnétiques :
■ Les premiers modèles utilisaient comme support d’enregistre-
— réduction du coût ;
ment des cassettes à ruban magnétique. Les limites de cette
— amélioration de la fiabilité du fait de l’absence d’organe méca-
technologie proviennent des ensembles mécaniques complexes et
nique ;
coûteux qui souvent la rendent peu fiable. Les différentes opéra-
— compacité, amélioration de l’esthétique ;
tions de lecture et d’écriture des annonces et messages sont mal
perçues par les utilisateurs qui les jugent trop lentes. — suppression des temps d’attente de rebobinage ;
— facilité d’écoute et d’effacement sélectif des messages.
Le tableau 2 résume les opérations nécessaires au traitement
d’un appel. ■ Certains fabricants de terminaux font appel à des solutions stan-
dard qui sont vendues sous forme de « kit » et qu’il est facile
d’interfacer dans des architectures classiques de terminaux
(figure 19), en se connectant sur le bus interne. Ces sous-ensembles
Tableau 2 – Opérations nécessaires au traitement comportent évidemment l’ensemble du logiciel de traitement de la
d’un appel d’un téléphone-répondeur à cassettes fonction répondeur :
— compression/décompression du débit ;
Opération Traitement — analyse des signaux DTMF pour la réception des commandes
à distance ;
lecture de l’annonce avance lente — analyse des tonalités (faux appel pour le raccrochage).
avance rapide et recherche
de la fin du dernier message
enregistrement du message avance lente 4.2.2 Terminaux sans fil
« marquage » de la fin
de message
retour rapide en début de bande Le principe des terminaux sans fil consiste à déporter, via des
liaisons radio, les interfaces de commande (clavier) et de communi-
cation (écouteur, sonnerie, microphone) d’un terminal, sur un com-
biné mobile compact alimenté par batterie. La partie fixe, souvent
■ Les progrès accomplis dans le domaine de l’intégration de appelée base, assure les fonctions d’interface vers le réseau de télé-
mémoires à grande capacité sont à l’origine de la conception des communication.
répondeurs-enregistreurs numériques qui ont depuis tendance Plusieurs types de liaisons radio existent aujourd’hui ; elles cor-
à supplanter les machines à cassettes. respondent à des normes. En France, deux d’entre elles sont princi-
● Ces répondeurs mettent en œuvre des processeurs de traite- palement utilisées :
ment du signal qui, grâce à un algorithme de compression de la — CT0 (Cordless Téléphone 0) ;
parole, permettent de stocker plus de 10 minutes de parole sur une — DECT (Digital Européen Cordless Téléphone).
mémoire de 4 Mbits. Nota : il existe une norme CT1 principalement utilisée en Allemagne.
Le processeur réalise une compression de débit à environ 7 kbit/s
et détecte les silences afin d’optimiser le temps d’enregistrement 4.2.2.1 Technologie CT0
(compression des « blancs »). L’évolution quasi permanente des
algorithmes de traitement du signal contribue à limiter l’altération La technologie CT0 utilise la modulation de fréquence dans la
de qualité due à la réduction de débit. Si, aujourd’hui, une dégrada- bande des 26 MHz et 41 MHz. Ces liaisons transportent les signaux
tion est encore audible pour les débits voisins de 7 kbit/s, elle est à de parole, mais aussi les commandes nécessaires à la signalisation
peine perceptible pour un codage à 9 kbit/s. (activation de la sonnerie, prise de ligne, numérotation...).
Le stockage de l’information se fait, soit dans des mémoires vives La partie réception est conçue suivant le même principe qu’un
(RAM, Random Access Memory), soit dans des mémoires program- récepteur radiophonique et comporte un double changement de fré-
mables (flash-EEPROM Electrical Erasable Programmable Read quence (10,7 MHz et 455 kHz).
Only Memory). Ces dernières assurent une sauvegarde des informa- ■ La figure 20 donne le synoptique d’un combiné. La partie fixe
tions en l’absence de toute alimentation. « base » est conçue suivant la même architecture et échange ses
Dans les deux cas, il s’agit de mémoires « audio » qui présentent informations avec le circuit de transmission qui lui-même assure
des zones défectueuses et ne peuvent être utilisées pour stocker des l’interface avec le réseau de télécommunication. On notera que,
données informatiques. Pour s’affranchir de cette contrainte, le ter- pour chaque élément (base et combiné), l’émetteur et le récepteur

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Émetteur
Amplificateur multiplieur
d'émission de fréquence Duplexeur Combiné
modulation

Microphone F1 1 2 12 24
Récepteur
Synthétiseur changement
3 de fréquence
démodulation F8 1 2 12 21 24
2
1
Sonnerie
Quartz ou
Oscillateur Amplificateur
de
Microcontrôleur réception Base

Clavier Figure 21 – Multiplexage temporel du DECT : exemple

Liaisons de commandes : 1 réceptions des données


2 émission des données Ces terminaux réalisent, avant d’établir une communication, une
analyse de l’environnement radioélectrique, afin de choisir une fré-
3 commande de fréquence
quence de fonctionnement disponible et de ne pas interférer avec
d’autres terminaux du voisinage. Cinq canaux leur sont réservés. En
Figure 20 – Synoptique d’un combiné en technologie CT0
cas d’occupation de l’ensemble, ils peuvent se replier sur l’un des
dix canaux réservés aux « monocanaux ». Les algorithmes d’ana-
lyse de l’environnement diffèrent d’un terminal à l’autre, les cons-
travaillent sur deux fréquences différentes (26 MHz pour l’émetteur tructeurs ayant retenu des solutions plus ou moins sophistiquées.
de la base et le récepteur du mobile, 41 MHz pour l’émetteur du Certains examinent l’environnement des deux extrémités (base et
combiné et le récepteur de la base). Compte tenu de cet écart de fré- combiné), d’autres se contentent de rechercher un canal utilisable
quence, il est impossible d’obtenir pour les deux sens de transmis- par la base. Le temps imparti à cette recherche est limité ; il se traduit
sion une bonne adaptation de l’antenne. À ce niveau, on privilégie en effet par un retard dans la prise de ligne.
la liaison combiné base, sachant que, pour des raisons d’autonomie,
la puissance émise par le combiné est plus faible. Les différents échanges permettant d’aboutir au choix du canal se
font par la liaison de commande. Les microcontrôleurs program-
ment les synthétiseurs qui fournissent les fréquences nécessaires à
L’expérience montre que les performances en matière de por- l’émission et à la réception. Sur de nombreux modèles, plusieurs
tée dépendent fortement de l’environnement : la portée combinés peuvent être associés à une seule base. Celle-ci ne peut
moyenne est en général de 300 m en champ libre. Les puissan- cependant dialoguer qu’avec un seul combiné à la fois.
ces maximales autorisées en émission sont très limitées :
40 m W pour la base et 20 m W pour le combiné. 4.2.2.2 Technologie DECT
La norme DECT offre de larges aventures en terme de ressources
Les deux voies radio, dont l’objectif principal est de transmettre radio, grâce aux dix fréquences allouées et à un multiplexage tem-
les signaux de conversation, servent également à transmettre des porel sur 24 intervalles de temps (IT).
signaux de commande entre les deux extrémités. Dans ce cas, la
porteuse n’est plus modulée par des signaux analogiques de con- ■ La figure 21 illustre le principe de multiplexage. Dans l’exem-
versation mais par des signaux binaires qui représentent des codes ple proposé :
de commande que s’échangent les microcontrôleurs. Ainsi, lors de — le combiné utilise l’IT 12 pour émettre des informations vers la
la numérotation, chaque appui sur une touche du clavier est codé et base à la fréquence F1 ;
transmis à la base qui se charge alors d’émettre vers le réseau le
signal DTMF correspondant. — la base lui répond dans l’IT 21 en utilisant la fréquence F8.
Le nombre maximal théorique de liaisons simultanées dans un
Afin de sécuriser cette liaison et d’éviter toute utilisation fraudu- espace donné, non perturbé par un autre dispositif, est donc de 120
leuse, la spécification d’agrément CT0 CSE-B11-20A « Postes télé- (24 IT, 10 fréquences, 2 IT par liaison).
phoniques sans cordon » impose l’utilisation d’un code d’iden-
tification entre base et combiné. La bande de fréquences allouées est :

■ Les bandes de fréquences allouées pour ces terminaux sont divi- 1,88 à 1,90 GHz ;
sées en canaux. Pour la France, 15 canaux sont définis, chaque canal
la largeur d’un canal est : 1,728 MHz.
précisant un couple de fréquences :
1er canal : 26,3125 et 41,3125 MHz ■ Le protocole d’échange met en œuvre la notion de multitrame et
se compose de 4 niveaux calqués sur le modèle OSI (Open System
15e canal : 26,4875 et 41,4875 MHz Interconnection) :
— niveau 1 (OSI) : couche physique ;
■ Au début des années 90, la plupart des terminaux commercialisés
étaient des « monocanal », c’est-à-dire que, par construction, ils ne — niveau intermédiaire : couche « Medium Access Control » ;
pouvaient fonctionner que sur un seul canal. Aujourd’hui, ceux que — niveau 2 (OSI) : couche liaison de données ;
l’on trouve sur le marché sont des multicanaux. — niveau 3 (OSI) : couche réseau.

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La norme DECT spécifie des profils d’interfonctionnement qui


définissent les contraintes minimales à respecter pour un réseau 5. Impact des nouveaux
donné. Parmi les profils définis, on peut citer : services sur les terminaux
— le Generic Access Profile définit l’interropérabilité pour le ser-
vice téléphonie ;
L’évolution des réseaux de télécommunications, en particulier la
— la parole est codée en ADPCM (Adaptative Differential Pulse numérisation, a permis d’offrir aux abonnés de nouvelles facilités.
Code Modulation) à 32 kbits/s. Tout d’abord réservées aux possesseurs d’accès RNIS [E 7 470],
elles s’étendent progressivement à tous les abonnés du réseau ana-
L’allocation dynamique des canaux et le principe de multiplexage logique.
retenu ouvrent de larges possibilités en terme de fonctionnalités Parmi les nouveaux services offerts récemment par France Télé-
pour les terminaux. Il convient cependant de mentionner que, com, les services « Class* » (présentation du numéro et « Top
compte tenu de la technologie actuelle et pour respecter des con- Message ») ont eu un impact considérable au niveau des terminaux
traintes de coût, les synthétiseurs utilisés dans les terminaux grand qui, pour y accéder, doivent gérer la réception des données émises
public ne permettent de travailler que sur 12 IT. Un IT sur deux est par le réseau.
nécessaire au synthétiseur pour se stabiliser à la nouvelle fré- Nota : « Class* » et « Top Message » sont des marques déposées de France Télécom.
quence, ce qui réduit à 6 le nombre de liaisons simultanées que peut
gérer une base. On parle d’un fonctionnement en « Blind Slot ».
L’utilisation de tous les IT commence à se développer.
5.1 Nouveaux services
■ Les architectures varient d’un produit à l’autre et selon le cons-
tructeur ; en particulier, le récepteur peut comporter 2, 1 ou pas de
changement de fréquence. Deux fréquences intermédiaires ont 5.1.1 Présentation du numéro
cependant été définies (110,59 et 112,32 MHz).
Le but de ce service est d’offrir à l’abonné appelé, l’identité de son
■ La figure 22 illustre différentes possibilités de communications correspondant en phase d’appel (pendant la sonnerie) et, durant
simultanées utilisant cinq liens radios. On peut ainsi établir des une conversion, si un autre correspondant cherche à le joindre.
communications entre combinés ou des conférences à trois entre Actuellement, seuls la date (JJ/MM) l’heure (HH/mm) et le numéro
sont offerts. Certains terminaux, équipés de répertoires, analysent le
deux combinés et un correspondant extérieur. La limitation n’est
numéro et affichent le nom du correspondant lorsque celui-ci est
pas liée aux ressources radio, mais à la présence de moyens de cou-
présent en mémoire. Lors d’une prochaine évolution du service, le
plage suffisants pour assurer la connexion des différentes voies.
numéro et le nom du correspondant seront fournis par le réseau.
L’ajout d’une deuxième ligne d’accès au réseau (deux lignes analo-
giques ou un accès RNIS [E 7 470]) permet de constituer un véritable
microcommutateur « sans-fil ».
5.1.2 Top Message

4.2.2.3 Évolutions Top Message est le service de messagerie centralisée que France
Télécom propose à ses abonnés. Il offre au niveau du réseau les
Des études et des développements de terminaux sont actuelle- fonctionnalités d’un répondeur, et informe le titulaire de la boîte
ment en cours ; ils visent notamment à assurer une compatibilité vocale d’un dépôt de message.
« fixe-mobile ». Certains constructeurs vont introduire sur le marché Cette notification peut se faire en direct par l’émission d’un mes-
des terminaux « bimodes » qui, en intégrant les deux protocoles sage de données vers le terminal téléphonique de l’abonné ou de
GSM et DECT, pourront être utilisés dans la rue et au domicile. façon différée. Dans ce dernier cas, l’abonné est avisé de la présence
de messages, grâce à une tonalité spécifique qu’il perçoit lorsqu’il
décroche son terminal.

Réseau
5.2 Protocole et exploitation
des informations par les terminaux

La façon de transmettre les informations diffère selon qu’elles


sont transmises lorsque la ligne est au repos ou en phase de conver-
sation.
Combiné 5
Base
■ Lorsque la ligne est au repos, le principe retenu consiste à acti-
ver le terminal, puis à lui transmettre les données selon la norme
V23 pour l’Europe et Bell 202 pour les États-Unis. Le choix du mode
d’activation diffère selon le pays ou l’opérateur.
Nota : certains pays du nord de l’Europe ont choisi de transmettre l’information en utili-
sant les codes DTMF.
Combiné 1 Combiné 2 Combiné 3 Combiné 4 France Télécom a choisi de transmettre un signal de réveil sous
forme d’une sonnerie brève. Cette sonnerie est suivie de la trans-
Interphonie entre les combinés 1 et 2 mission du message d’information en V23, puis du signal de sonne-
Conférence entre un correspondant extérieur et les combinés 3 et 4 rie habituel (figure 23).
Interrogation du répondeur à l'aide du combiné 5
L’information transmise comporte plusieurs paramètres dont cer-
Figure 22 – Exemple d’exploitation des liaisons radio sur un terminal tains sont obligatoires. Les paramètres comprennent trois champs
DECT (type, longueur, valeur). La figure 24 donne la structure du mes-

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1 signal de sonnerie de réveil


1 2 3 3
2 message transmis en V23
3 train de sonnerie
Figure 23 – Signaux reçus par le terminal

Valeur du paramètre
Type du paramètre Longueur Date (30 31 30 31 31 Type du Longueur
Checksum
Date (01) du paramètre 39 34 35) paramètre du paramètre
Date (08) « 01 janvier 19 h 45 » N° (02) N° (0A)

Chaque paramètre comprend trois champs (type, longueur, valeur) codés sur 1 ou plusieurs octet(s) en hexadécimal

Exemple :
– pour la date
le type est codé à (01) par définition
– la longueur est égale à (08) car il y a 8 éléments à transmettre (JJ MM hh mm)
– la valeur est composée de la date, par exemple 01/01 19 h 45

CheckSum : octet de contrôle permettant de vérifier la cohérence de l'information reçue

Figure 24 – Format des messages

Sortie informations reçues 1 2 4


Récepteur
Ligne (vers microprocesseur)
de données
d'accès

3
Alimentation
auxiliaire

Figure 25 – Interface de réception des données 1 signal d'appel à 440 Hz informant l'abonné
2 signal bi-fréquence (2 130 Hz et 2 750 Hz) informant le terminal

sage. Le protocole ne prévoit pas de message d’acquittement ni de 3 réponse du terminal (signal DTMF « D »)
rediffusion ; seul un checksum transmis en fin de message permet 4 message d'identification transmis en V 23
au terminal de contrôler la cohérence des informations.
Lorsqu’un terminal équipé de cette fonction (récepteur V23) reçoit Figure 26 – Réception de l’identité en phase de conversation
le signal de réveil, il abaisse son impédance afin de favoriser l’adap-
tation de la ligne, traite les informations utiles, vérifie la cohérence
de ces informations et affiche le numéro.
même manière, il ne doit pas détecter à tort cette information dans
Les terminaux peuvent exploiter les informations reçues différem- les signaux de parole émis par le combiné ou reçus du correspon-
ment, selon les options retenues par le constructeur : enregistre- dant.
ment de l’appel dans un journal, mise à l’heure de l’horloge...
Il est recommandé que le terminal ne sonne pas lors de la récep-
tion du signal de réveil, afin de ne pas déranger l’abonné lors de la
réception d’une notification de dépôt de message qui peut se pro- 5.3 Évolution du logiciel
duire à n’importe quel moment, y compris la nuit.
La figure 25 donne un schéma de l’interface de réception de don-
nées.
Les efforts accomplis ces dernières années en terme d’intégration
■ En phase de conversation, les informations transmises sont ont portés leurs fruits et il existe aujourd’hui, au catalogue des prin-
identiques. Le terminal étant déjà activé, le réseau ne transmet pas cipaux fournisseurs, un ensemble de composants adaptés au déve-
de signal de réveil. Il vérifie cependant que le poste téléphonique loppement des différents types de terminaux.
dispose des moyens nécessaires pour traiter l’information. Celui-ci
doit, dans ce cas, émettre le code « D » en DTMF. La mise en œuvre de nouveaux services a peu d’influence sur
l’architecture hardware des terminaux. Par contre, elle favorise le
La figure 26 illustre l’échange entre réseau et terminal. développement de nouvelles fonctionnalités et entraîne des déve-
La principale difficulté pour le terminal consiste à distinguer, dans loppements logiciels importants qui constituent la majeure partie du
le flux de parole, le signal 2 annonçant l’arrivée d’un message. De la travail des développeurs.

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6. Les nouveaux postes 6.2 Historique


de France Télécom Une première gamme de trois produits (Alto, Soprano, Ténor) a
été commercialisée en 1989. Cette première gamme constituait une
avancée par rapport au S63 mais se limitait à des fonctions de
6.1 Le contexte du marché bases :
— sonnerie électronique ;
— écoute amplifiée ;
L’ouverture du marché et l’émergence de nouvelles fonctionnali- — mémoires ;
tés ont incité France Télécom à proposer à ses clients une gamme — affichage du numéro composé sur le produit haut de gamme.
complète de terminaux afin que chacun puisse y trouver le terminal
Il a fallu attendre 1993, avec le lancement de la gamme Amarys,
correspondant à son attente.
pour voir réellement apparaître des terminaux innovants, intégrant
des fonctions attendues de la clientèle et cela dans une esthétique
très attrayante.

Tableau 3 – Principales fonctionnalités des terminaux


Filaires Sans fil CT0 Sans fil DECT
Fonctionnalités
Amarys 165 Amarys 265 Amarys 465 Amarys 275 Amarys 285
Amarys 220 Amarys 320 Amarys 430
SF SF SF SF SF

Mémoires/ 10 mémoires Répertoire Répertoire 10 mémoires Répertoire Répertoire Répertoire Répertoire


répertoire avec 20 fiches 25 fiches 25 fiches 25 fiches
recherche par
nom
Écoute d d d d sur base d sur base d sur base d sur base
amplifiée
Prise de ligne d d d d sur base
sans décrocher
Menu déroulant d d d d d x
Afficheur : 1 ligne 2 lignes 2 lignes 2 lignes 2 lignes 2 lignes
X lignes sur combiné sur base sur combiné sur combiné
2 lignes
sur combiné
Identification d en phase en phase d en phase d en phase d en phase d en phase
de l’appelant : d’appel d’appel et en d’appel d’appel d’appel et en d’appel et en
appel/ conversation conversation conversation
conversation
Identification d si nom en d si nom en d si nom en d si nom en d répertoire d répertoire
du nom répertoire répertoire répertoire répertoire ou réseau ou réseau
Journal d d d d d d
des appelants/
compteur
d’appels
LED d d d d d d
Information
nouvel appel/
Top message
Multicombiné d d d d
Multicanal d d d d d
Interphonie d d d d
base/combiné
Interphonie d d
combiné/
combiné
Conférence d d
entre combinés
Répondeur d d d
numérique

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Depuis cette époque, France Télécom s’efforce de proposer une


gamme complète de produits, en privilégiant la mobilité, l’ergono-
mie, l’accès aux nouveaux services et l’esthétique. Une nouvelle
gamme Amarys a vu le jour en 1996.
Cette périodicité de trois ans ne permet cependant pas de suivre
le développement des techniques et des services ; des évolutions ou
des développements intermédiaires sont nécessaires pour complé-
ter la gamme.

6.3 Gamme France Télécom en 1999

La deuxième gamme Amarys est commercialisée depuis 1996.


Elle se compose, actuellement, de plus de 10 produits dont les prin-
cipaux sont les filaires et les sans fils.
■ Filaires ; ce sont :
— l’ILEA : le monobloc d’entrée de gamme ;
— l’Amarys 220 ; Figure 27 – Afficheur d’un terminal téléphonique évolué
— l’Amarys 320 : le filaire haut de gamme ; [France Télécom/CNET]
— l’Amarys 430 filaire équipé d’un répondeur.
■ Sans fils :
● En technologie CT0 :
— l’Amarys 165 SF et l’ILEA SF : les sans fil d’entrée de gamme ;
Menu principal
— l’Amarys 465 SF : le téléphone répondeur et ses combinés
sans-fil ;
Flèche navigation « BAS »
● En technologie DECT :
— l’Amarys 275 SF ; Installer le poste Validation
— l’Amarys 285 SF : le sans fil numérique avec répondeur. Validation
Régler Date : ?
Le tableau 3 résume les principales fonctionnalités de quelques Date & Heure Heure : ?
terminaux de la gamme.
Flèche navigation « BAS »
Validation
Régler sonnerie
6.4 Ergonomie
Régler niveau

La multiplicité des fonctionnalités et l’évolution des services Flèche navigation


imposent d’offrir au client une ergonomie adaptée et un afficheur « BAS »
confortable.
Régler contraste Choisir mélodie
France Télécom a retenu pour les terminaux évolués le principe de
menu déroulant. Comme le montre la figure 27, l’afficheur com-
porte 2 lignes de caractères et une ligne de pictogrammes. À l’affi-
Figure 28 – Exemple d’arborescence d’un menu déroulant
cheur sont associées 5 touches :
— 2 touches de navigation (haut/bas) ;
— 1 touche « validation » ;
— 1 touche « efface » ; 7.1 Différents débits offerts aux clients
— 1 touche « exit ».
La figure 28 donne un exemple d’arborescence des menus dérou-
lants. France Télécom adapte son offre en fonction des besoins du client.
■ Dans le cas de l’installation simple, l’accès d’usager est l’accès
de base au débit de 144 kbit/s (2B + D) :
— les canaux B sont principalement réservés au transfert des
7. Évolution des terminaux informations (voix, données, images...) échangées à 64 kbit/s ;
RNIS — le canal D supporte principalement les échanges de signalisa-
tion et de minimessagerie ; il peut, dans certains cas particuliers,
constituer un canal de données bas débit.
L’idée directrice du RNIS (Numéris pour France Télécom) était Dans cette configuration, l’interface vers le réseau est constituée
d’étendre la numérisation déjà effective pour les artères de trans- d’une TNR (terminaison numérique de réseau). À l’origine, les TNR
mission et les commutateurs jusqu’à la ligne d’abonné et d’offrir sur offraient uniquement un seul type d’accès (interface S).
cette même ligne une large gamme d’applications dont la télépho- Il existe aujourd’hui plusieurs modèles de TNR qui offrent divers
nie. types d’accès de raccordement :
L’organisation fonctionnelle de l’installation terminale d’abonné — TNR « classique » offrant un accès S/T (figure 29), permettant
respecte le modèle de référence, désormais bien connu, rappelé à la de raccorder directement les terminaux RNIS ou d’autres terminaux
figure 29. par l’intermédiaire d’un adaptateur ;

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TERMINAUX TÉLÉPHONIQUES ____________________________________________________________________________________________________________

Domaine Domaine
privé public

Réseau
R S T U V téléphonique
Interfaces commuté
Connexion
Terminal circuits
Adaptateur
existant
Connexion Transpac
PABX TNR TL TC
paquets
Terminal
RNIS
Commande Réseau
CCITT 7
Ligne numérique
d'abonné
Commutateur
d'abonnés

TC terminal de commutation TL terminal de ligne TNR terminaison numérique de réseau

Figure 29 – Installation terminale d’abonné

— TNR - G qui offrent, en plus de l’accès S, deux interfaces analo- 7.3 Conclusion
giques « Z » sur lesquelles peuvent être raccordés tous types de ter-
minaux.
Les nouveaux développements réalisés au niveau des TNR-G et
■ Les installations de petite et moyenne capacités sont rac- des terminaux RNIS/DECT devraient permettre de relancer le mar-
cordées au réseau par des accès de base dont le nombre peut avoi- ché et de toucher la clientèle SOHO et résidentielle qui recherche
siner jusqu’à 6 ou 8 accès (interface T) et sont équipées d’un petit une solution adaptée en terme de téléphonie et d’accès rapide à
PABX. Internet.

■ Les installations de capacité supérieure sont raccordées au


réseau par un accès au débit primaire (interface T2) de 2 Mbit/s
(30B + D). 8. Conclusion
Comme dans bien d’autres domaines, les fabricants européens se
trouvent confrontés à la concurrence des pays asiatiques. Ni l’inté-
7.2 Terminaux gration ni même les moyens de productions automatisés mises en
place ne suffisent plus à rivaliser en terme de coût. Beaucoup
d’entre eux se résignent à exporter leur production, voire à faire de
Le succès de Numéris est lié au développement des raccorde- l’achat sur étagère, tout au moins pour les produits à faible valeur
ments de PABX et aux applications de transmission. La téléphonie ajoutée.
n’a pas connu l’essor escompté en raison de l’absence d’offre de ter- En ce qui concerne les produits plus sophistiqués, qui mettent en
minaux attractifs, les clients potentiels jugeant que la plus-value œuvre les nouveaux services, des liens étroits ou des partenariats
apportée par Numéris vis-à-vis des solutions analogiques ne justi- doivent se tisser entre fabricants et opérateurs pour mettre en place
fiait pas le surcoût des terminaux. une synergie produits/services.

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