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REMERCIEMENT

Notre profonde gratitude et nos plus grands remerciements vont en priorité


à Dieu tout puissant sans son l’aide de qui ce travail n’aurait jamais abouti à sa
fin. Nous tenons à remercier en tout premier lieu nos encadreurs Monsieur RA-
KOTONIRIANA Bona Michel Jimmy, Monsieur ANDRIANANTENAINA Max,
Monsieur RABE Tsirobaka, Monsieur TSARALAHY Zazad de nous avoir aidé
par leurs idées et leurs conseils durant les étapes de ce travail. Nous adressons
également nos plus sincères remerciements au Président et à tous les membres
de jury qui ont sacrifié leur temps pour examiner et donner leur jugement sur
ce travail. Nous désirons remercier en général, toutes les personnes qui, ont par-
ticipé directement ou indirectement durant la réalisation de ce travail en nous
donnant leurs encouragements, conseils et aides désintéressés, et de nous avoir
soutenu pendant la durée de nos études.

TADAHY Miasa Robert Jijikany


RANDRIA Jean Francel

i
CAHIER DES CHARGES
Mémoire – GE3
02 étudiants

UTILISATION DE LA PUISSANCE INSTANTANÉE MONOPHASÉE OU


TRIPHASÉE ET DÉTERMINATION DES TAUX D’HARMONIQUES DU
COURANT
L’utilisation des technologies modernes et la montée en puissance des circuits électro-
niques entrainent des perturbations sur la qualité de l’énergie électrique. Parmi ces per-
turbations, l’harmonique de courant entrainant des échauffements, perturbe le facteur de
puissance.

Objectif : Détermination des taux d’harmonique pour l’amélioration du facteur de puis-


sance

Travail demande :
- Étude bibliographique
- détermination de la puissance instantanée sur une charge triphasée ou monophasée
- transformation des axes triphasés en mono d-q ou alpha beta
- détermination des grandeurs constantes
- ordre de précision à partir du rang de l’harmonique
- conclusion

Responsables
- RAKOTONIRIANA Bona Michel Jimmy
- ANDRIANANTENAINA Max
- RABE Tsirobaka
- TSARALAHY zazad

ii
RÉSUMÉ

En régime normal, les tensions et les courants sont idéalement des ondes si-
nusoïdales à fréquence fondamentale du réseau. Cependant, nous constatons
que la qualité de l’onde électrique est loin d’être parfaite à cause de l’utili-
sation des charges non linéaires, ces charges fournissant des harmoniques de
courant et consommant de la puissance réactive. Pour cela, l’objet le travail pré-
senté dans ce mémoire repose sur la détermination des taux d’harmoniques
pour l’amélioration du facteur de puissance. Après avoir défini les harmoniques
de courant et cité les origines ainsi que les effets, cette étude est consacrée à
la détermination des taux d’harmoniques en utilisant la puissance instantanée
par la transformation des axes et en exploitant la puissance de l’outil informa-
tique Matlab/Simulink pour obtenir des résultats souhaités très satisfaisants en
termes de THD.

iii
ABSTRACT

In normal operation, the voltages and currents are ideally sine waves at fun-
damental frequency of the network. However, we find that the quality of the
electric wave is far from perfect because of the use of nonlinear loads, these
charges providing current harmonics and consuming reactive power. For that,
the object the work presented in this memory is based on the determination of
the harmonic rates for the improvement of the factor of power. After defining
the current harmonics and citing the origins as well as the effects, this study is
devoted to the determination of the harmonic rates by using the instantaneous
power by the transformation of the axes and by exploiting the power of the
computer tool Matlab / Simulink to obtain very satisfactory desired results in
terms of THD.

iv
GLOSSAIRE

Symbole Description

d −q Axe direct, axe en quadrature du plan tournant


synchrone ’dq’
T Période
t temps
X0 Valeur moyenne de x(t)
ρ Phase
ρk Phase de l’harmonique au rang k
fk Fréquence de l’harmonique au rang k
h ou k Rang de l’harmonique
Ck Amplitude de l’harmonique au rang k
Xk Valeur efficace de l’harmonique au rang k
TMRS True Root Mean Square values
THD Total Harmonic Disorsion
Taux,k Le taux individuel d’harmonique
v(t) Tension instantanées
i(t) Courant instantanées
p(t) Puissance instantanées
m Nombre des phases
w Pulsation
P Puissance active
Q Puissance réactive
S Puissance apparente
F Facteur de puissance
Vk ou Uk Tension efficace de l’harmonique au rang k
Ik Courant efficace de l’harmonique au rang k
VA Volt Ampère
D Puissance déformé
Irms Courante de True Root Mean Square values
HT Haute tension

v
GLOSSAIRE

α−β Axes du plan stationnaire Alpha-beta


K Coefficient arbitraire
Pd1 Puissance fondamentale suivant l’axe d
N Ensemble des nombre entier naturelle
p Puissance réelle
q Puissance imaginaire
p Puissance active réelle
q Puissance active imaginaire
p̃ Puissance réactive réelle
q̃ Puissance réactive imaginaire
ĩ Courant harmonique ou variable
Rl Résistance de la ligne
Ll Inductance de la ligne
Rc Résistance de la charge
Lc Inductance de la charge

vi
Table des matières

REMERCIEMENT i

CAHIER DES CHARGES ii


RÉSUMÉ iii

ABSTRACT iv

GLOSSAIRE v

INTRODUCTION GÉNÉRALE 1

1 ÉTAT DE L’ART DES HARMONIQUES 2


1.1 INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Définition des harmoniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Source des harmoniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.4 Description des signaux en présence d’harmonique . . . . . . . . 4
1.4.1 Décomposition en série de Fourrier [2] . . . . . . . . . . . 4
1.4.2 Expression de la valeur efficace . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4.3 Taux de distorsion harmonique THD (%) . . . . . . . . . . 6
1.4.4 Expression des puissances[4] . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.4.5 Rang de l’harmonique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.5 Effets des perturbations harmoniques . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.6 CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

2 PUISSANCE INSTANTANÉE SUR UNE CHARGE NON LINÉAIRE 12


2.1 INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2 CHARGE NON LINÉAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2.2 Exemples des charges non linéaires : . . . . . . . . . . . . 12
2.3 Forme des signaux du courant fourni par des charges non linéaire : 13

vii
Table des matières

2.4 Puissance instantanée sur une charge monophasée : . . . . . . . 15


2.5 Puissance instantanée sur une Charge triphasée . . . . . . . . . 17
2.6 CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

3 TRANSFORMATION DES AXES TRIPHASÉS EN DIPHASÉE D-Q OU


ALPHA BETA 21
3.1 INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.2 Généralité sur la transformation des axes . . . . . . . . . . . . . 21
3.2.1 Axes triphasés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.2.2 Tensions triphasées : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
3.2.3 Transformation de Clarke : . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.2.4 Transformation de Park . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.3 Transformation des axes triphasés en diphasée d-q . . . . . . . . 24
3.3.1 Transformation des tensions . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.4 Transformation des axes triphasés en diphasée alpha beta . . . . 30
3.5 Les grandeurs constantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.6 CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

4 ORDRE DE PRÉCISION A PARTIR DU RANG DE L’HARMONIQUE 34


4.1 INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
4.2 Identification des courants harmoniques . . . . . . . . . . . . . . 34
4.2.1 Schéma - bloc pour l’extraction des courants harmoniques : 36
4.3 SIMULATION NUMÉRIQUE SOUS MATLAB SIMULINK . . . . 37
4.4 CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

CONCLUSION GÉNÉRALE 40

Bibliographie 41

viii
INTRODUCTION GÉNÉRALE

Depuis de nombreuses années, les distributeurs d’énergie électrique s’ef-


forcent de garantir la qualité d’électricité fournie. Aujourd’hui, les critères de
qualité ont évolué avec le développement des équipements où l’électronique
de puissance prend une place prépondérante dans les systèmes de conversion
de l’énergie et a entrainé une dégradation et des perturbations de la qualité de
courant dans les installations électriques. On trouve parmi ces perturbations
extérieures les harmoniques.

L’utilisation croissante des dispositifs à base d’électronique de puissance dans


les appareils industriels, tertiaires ou domestiques entraine de plus en plus de
problèmes de perturbation au niveau des réseaux électriques. Bien que ces ap-
pareils apportent une souplesse d’utilisation et une augmentation de la fiabilité
avec un rendement élevé, ils se comportent comme des charges non linéaires qui
absorbent des courants avec des formes d’ondes différentes des tensions d’ali-
mentation, ce qui affecte la qualité de l’énergie électrique.

Le travail présenté dans ce mémoire consiste à l’étude de la puissance instan-


tanée face aux perturbations engendrées par les harmoniques du courant. Pour
bien comprendre ce sujet, nous allons aborder l’état de l’art des harmoniques
suivi des puissances instantanées sur une charge non linéaire au deuxième cha-
pitre. Après, on va parler de la transformation des axes, ainsi que de l’ordre de
précision à partir du rang de l’harmonique.

1
Chapitre 1

ÉTAT DE L’ART DES


HARMONIQUES

1.1 INTRODUCTION
L’utilisation croissante dans les appareils industriels ou domestiques des sys-
tèmes commandés à base d’électronique de puissance entraîne de plus en plus
de problèmes de perturbation au niveau des réseaux électriques. De plus, avec
la généralisation de leur utilisation, les coûts de ces modules d’électronique
de puissance ne cessent de baisser. Dans ce cas, l’évolution des courants n’est
pas liée directement aux variations sinusoïdales des tensions. Ces courants pé-
riodiques mais non sinusoïdaux circulent au travers des impédances des ré-
seaux et donnent naissance à des tensions non sinusoïdales et des déséquilibres
qui viennent se superposer à la tension initiale au point de raccordement. Ils
peuvent générer aussi une consommation de puissance réactive. Ces pertur-
bations périodiques régulières sont désignées comme des perturbations har-
moniques. L’étude de ces signaux se ramène à l’analyse d’une série d’harmo-
niques ou à une décomposition en série de Fourier. Cette étude aboutit à une
décomposition harmonique avec le plus souvent une représentation spectrale
en fréquences, une détermination des valeurs efficaces et des taux de distorsion
aussi bien en courant qu’en tension, et une évaluation des puissances transitées
en présence d’harmoniques. Ces perturbations ont des conséquences préjudi-
ciables sur le bon fonctionnement des appareils électriques et ont des effets
nuisibles. Il est donc important pour une installation donnée de savoir définir,
analyser et quantifier les harmoniques.

2
ÉTAT DE L’ART DES HARMONIQUES

1.2 Définition des harmoniques


[1]
Les harmoniques sont des tensions ou des courants non sinusoïdaux dont la
fréquence est un multiple entier de la fréquence fondamentale du réseau.

La fréquence du fondamental est la fréquence du réseau de distribution 50


Hz en Europe et 60 Hz en Amérique.

Une perturbation harmonique est définie comme une déformation de la forme


d’onde d’un signal sinusoïdal pur.

Figure 1.1 – Signales harmoniques

1.3 Source des harmoniques


Les dispositifs suivants des sources d’harmoniques :

• Les convertisseurs statiques à base de composants d’électronique (diodes,


transistors . . . etc.) sont générateurs de courants harmoniques qui rendent
mauvais le facteur de puissance. Toutefois, rappelons que les charges sy-
métriques ne génèrent pas de l’harmonique de rang pair. Et le spectre des

3
ÉTAT DE L’ART DES HARMONIQUES

harmoniques est décroissant dont l’harmonique de rang 3, la prépondé-


rante pour les charges monophasées, peut atteindre 80% du fondamental.

• L’éclairage par lampes à décharge et tubes fluorescents sont générateur


d’harmonique du courant. Pour les fours à arc, le courant alternatif est
non linéaire, dissymétrique et instable. Et les spectres possèdent des raies
harmoniques impaires, paires et un spectre contenu (bruit de fond à toutes
les fréquences). On sait que les fours à arc à courant continu sont généra-
lement alimentés par l’intermédiaire d’un redresseur, l’arc est plus stable
qu’en courant alternatif.

• Les inductances saturées (cas des transformateurs à vide soumis à une sur-
tension à une surtension permanente) ont leurs impédances dépendantes
de l’amplitude du courant qui les traverse et donc provoquent des défor-
mations de courant.

• Les machines tournantes génèrent des harmoniques de rangs élevés et


d’amplitude négligeable.

1.4 Description des signaux en présence d’harmo-


nique
1.4.1 Décomposition en série de Fourrier [2]
Tout signal x(t) déformé et périodique de période T peut se décomposer en
une somme d’ondes sinusoïdales et d’une composante continue éventuelle grâce
à la décomposition en série proposée par le mathématicien Français Jean- Ba-
tiste Joseph Fourier (1768-1830). Cette décomposition s’écrit sous les formes
suivantes :
√  
x(t) = X0 + 2 X1 sin(1wt+ρ1 )+X2 sin(2wt+ρ2 )+X3 sin(3wt+ρ3 )...Xk sin (kwt + ρk )
(1.1)
Qui peut s’écrire sous forme de somme :

X √
x(t) = X0 + Xk 2sin(kwt + ρk ) (1.2)
k=1

Avec :
– X0 : Valeur moyenne ou composante continue du signal x(t) .

4
ÉTAT DE L’ART DES HARMONIQUES

– k : Rang de l’harmonique,

– w : : Pulsation fondamentale (w = 2πf1 = T )
– ρk : Phase de l’harmonique au rang k

Figure 1.2 – Somme des signales harmoniques

Le signal résultant est la somme de l’harmonique fondamentale de fréquence


50Hz, de l’harmonique 3 de fréquence 3x50Hz = 150Hz, de l’harmonique 5
de fréquence 5x50Hz = 250Hz et de l’harmonique 7 de fréquence 7x50Hz =
350Hz. On voie sur la figure que l’amplitude de l’harmonique décroit avec
l’augmentation de la fréquence.

Le terme fondamental, correspondant au rang 1, est une composante sinu-


soïdale de fréquence égale à f1 , généralement 50Hz ou 60Hz. Puis viennent
des composantes harmoniques sinusoïdales de rang k, de fréquences multiples
de celle du fondamental. En général, les harmoniques pairs sont négligeables,
donc seuls les harmoniques impairs existent

1.4.2 Expression de la valeur efficace


Le théorème de Fourier, qui définit la valeur moyenne de signal périodique
x(t) est :

5
ÉTAT DE L’ART DES HARMONIQUES

√ Z T
1
C0 = 2X0 = x(t)dt (1.3)
T 0

Et l’amplitude de l’harmonique de rang k est :

√ Z T
2
Ck = 2Xk = x(t)sin(wt)dt (1.4)
T 0

La valeur efficace vraie (TRMS values : True Root Mean Square values) condi-
tionne les échauffements. Pour une grandeur périodique non sinusoïdale, son
expression est :
v

t
X
Itmrsv = X02 + Xk2 (1.5)
k=1

Cette définition est valable aussi bien pour les tensions et les courants. Il est
à noter que pour une grandeur purement sinusoïdale, la valeur efficace corres-
pond à sa valeur maximale divisée par la racine carrée de deux.

1.4.3 Taux de distorsion harmonique THD (%)


Le taux individuel d’harmonique est défini comme le rapport (en %) de l’am-
plitude de l’harmonique au rang k ramenée à celle du fondamental :
Xk,trms
Tauxk = 100 [%] (1.6)
X1,trms
La notion la plus couramment usitée est le taux global de distorsion har-
monique THD ( Tatal Harmonic Distorsion) pour caractériser le taux de défor-
mation d’une onde électrique.[3] C’est le rapport entre la valeur efficace des
harmoniques à celle du fondamental seul (norme IEC 61000-2-2) :
qP
∞ 2
k=2 Xk,trms
T HD = 100 [%] (1.7)
X1,trms
Il est possible, de façon moins usuelle, de définir le rapport entre la valeur
efficace des harmoniques à celle de la grandeur déformée :

6
ÉTAT DE L’ART DES HARMONIQUES

qP
∞ 2
k=2 Xk,trms
T HD = 100 qP [%] (1.8)
∞ 2
k=1 Xk,trms

Dans la plupart des applications, il suffit de considérer les harmoniques entre


le rang 2 et 25, même si pour la norme EN 50160 l’analyse des données doit
s’effectuer jusqu’au rang 50.

1.4.4 Expression des puissances[4]


Pour une charge non linéaire, alimentée par une source de tension u(t) et
parcourue par un courant i(t) dont les expressions s’écrivent respectivement :

X √
u(t) = U0 + Uk 2sin(kwt) (1.9)
k=1


X √
i(t) = I0 + Ik 2sin(kwt + ρk ) (1.10)
k=1
La puissance instantanée est la somme des produis des deux grandeurs par
phases :
p(t) = mu(t)i(t) (1.11)
Avec, m nombre de phase

Dans ce cas, le calcul de la puissance instantanée comporte des produits de


fonctions sinusoïdales de fréquences différentes où de même fréquence, seule
les composantes de même fréquence contribuent à l’élaboration de la puissance
moyenne ou puissance active P effectivement consommée et exprimée en Watt
(W) :

X
P =m Vk Ik cosρk (1.12)
k=1
L’expression de la puissance réactive Q est définie comme la somme pon-
dérée des réactions associées à chaque rang harmonique, à la différence de la
puissance active. Elle s’exprime en volt Ampère Réactif (VAR) :

X
Q=m Vk Ik sinρk (1.13)
k=1

7
ÉTAT DE L’ART DES HARMONIQUES

En ce qui concerne la puissance apparente S, elle se calcule à l’aide du pro-


duit des valeurs efficaces de la tension et du courant et n’est plus la résultante de
p
P 2 + Q2 comme en régime purement sinusoïdal. Son unité est le Volt Ampère
(VA) :
v
t∞ v
t∞
X X
2
S = mVrms Imrs = m Vk Ik2 (1.14)
k=1 k=1

La contribution des produits des rangs harmoniques engendre une puissance


déformante ‘D’, exprimée en Volt Ampère Déformant (VAD) et peut s’écrire
sous la forme : p
S 2 − P 2 − Q2 (1.15)
Le facteur de puissance F est égal au rapport de la puissance active sur la
puissance apparente. Il caractérise le dimensionnement d’un système électrique
puisqu’il représente la puissance utile consommée par rapport à la puissance
apparente au niveau de la source.

P
F= (1.16)
S
Le cas particulier, où la source de tension est considérée comme parfaitement
sinusoïdale.

En effet, la tension u(t) s’écrit :



u(t) = U 2sin(wt) (1.17)

D’où les nouvelles expressions des puissances sont :

P = U I1 cosρ1 (1.18)
Q = U I1 sinρ1 (1.19)
Avec cosρ1 qui est le facteur de puissance fondamental à la source. En ce qui
concerne le facteur de puissance, il devient :
I1 cosρ1
F=q (1.20)
P∞ 2
k=2 Ik

8
ÉTAT DE L’ART DES HARMONIQUES

1.4.5 Rang de l’harmonique


Définitions
– On appelle Infra harmoniques les harmoniques dont les fréquences sont
inférieures à la fréquence du fondamental.

– On appelle Inter harmoniques des harmoniques dont les fréquences ne


sont pas multiples entier de la fréquence du fondamental

– On appelle harmoniques fondamentale le sous signal correspondant à la


fréquence fondamentale (la fréquence du signal d’origine 50Hz)

Les harmoniques sont classés selon leur rang, leur fréquence et leur sens.

Rang 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Fréquence 50 100 150 200 250 300 350 400 450
Sens + - 0 + - 0 + - 0

Table 1.1 – Exemple classement harmonique dans une signale

On peut voir dans le tableau qu’il existe des harmoniques de rang pair et
impair.
Le rang harmonique est le rapport entre la fréquence du signal harmonique
et du fondamental.

fk
k= (1.21)
f1

Exemple : rang 7 implique une fréquence égale à 7x50 = 350Hz

Les harmoniques impairs sont présents dans les installations électriques, in-
dustrielles et dans les bâtiments à usages commerciaux. Les harmoniques de
rangs pairs n’existent que si le signal est symétrique, en présence d’une compo-
sante continue.
Le sens peut être positif, négatif ou nul. Les harmoniques de sens positif
créent un couple pulsant de même sens que celui créé par le fondamental.

9
ÉTAT DE L’ART DES HARMONIQUES

Les harmoniques de sens négatif créent un couple pulsant de sens opposé à


celui créé par le fondamental.
En général, les harmoniques pairs sont négligeables, et seuls les harmoniques
impaires existent. Les principaux harmoniques présents sont le troisième, le
cinquième, le septième et le neuvième, onzième et treizième.
L’amplitude de l’harmonique est généralement de quelques pour cents de
celle du fondamental.

1.5 Effets des perturbations harmoniques


– Dégradation du rendement énergétique de l’installation (pertes d’énergie).

– Sur dimensionnement des équipements.

– Influence sur les transformateurs du réseau (augmentation des pertes à


vide à cause.de l’effet particulier des courants harmoniques).

– Influence sur les câbles de HT (diminution de la durée de vie du câble, dé-


gradation du matériel isolant).

– Pertes supplémentaires dans les condensateurs, les transformateurs etc. . .

– Bruit additionnel des moteurs et d’autres appareils.

– Influence sur le fonctionnement des redresseurs.

– Influence sur la télécommande dans les réseaux.

– Influence sur les condensateurs des réseaux.

1.6 CONCLUSION
Nous avons pu présenter, détailler et décortiquer au terme de ce chapitre le
concept global, les généralités, ainsi que la définition de l’état de l’art des har-
moniques. Bon nombre de recherches sont en ces moments faits sur les straté-
gies des différentes chaines de conversion harmonique qui produisent la pertur-
bation de l’énergie sur les réseaux électriques, donc la perturbation de facteur
de puissance. Par conséquent, nous avons illustré que le phénomène des har-

10
ÉTAT DE L’ART DES HARMONIQUES

moniques ont leurs caractéristiques, leurs sources et leurs conséquences. L’uti-


lisation des charges linéaires est classée dans la source des perturbations sur
la qualité de l’énergie électrique. En cas général, les deux signaux tension et le
courant sont déformés. Mais, habituellement, l’harmonique de la tension fait
défaut ; d’où la considération de la présence unique des harmoniques de cou-
rant. Le prochain chapitre décrit la puissance instantanée sur une charge non
linéaire triphasée ou monophasée.

11
Chapitre 2

PUISSANCE INSTANTANÉE SUR


UNE CHARGE NON LINÉAIRE

2.1 INTRODUCTION
De notre temps, la vie quotidienne de la population dépend largement de
l’énergie électrique vue que la majorité des outils et appareil utilisés sont élec-
triques. L’emploi des appareils modernes engendre des problèmes au niveau du
réseau (installation) électrique notamment durant leur branchement (connexion).
Une des conséquences sont les harmoniques du courant, qui créent des pertur-
bations sur le réseau ou installation électrique en question. Ici nous essayons de
chercher ou identifier la puissance instantanée sur une charge non linéaire.

2.2 CHARGE NON LINÉAIRE


2.2.1 Définition
Une charge dite non linéaire lorsque le courant qu’elle absorbe n’a pas la
même forme que la tension qui l’alimente.
Typiquement, les charges utilisant l’électronique de puissance sont non li-
néaires. Or elles sont de plus en plus nombreuses et leur part dans la consom-
mation d’électricité ne cesse de croitre.

2.2.2 Exemples des charges non linéaires :


– Éclairage néon
– Ampoule sommation
– Moteur asynchrone avec variateur

12
PUISSANCE INSTANTANÉE SUR UNE CHARGE NON LINÉAIRE

– Moteur a courant continus avec variateur


– Ordinateur
– Alimentation a couplage
– Téléviseur

2.3 Forme des signaux du courant fourni par des charges


non linéaire :
En générale, les charges non linéaires sont des charges fournies des courants
périodiques mais non sinusoïdaux. Il existe plusieurs formes d’onde signal du
courant comme suit :

– Variateur de vitesse

13
PUISSANCE INSTANTANÉE SUR UNE CHARGE NON LINÉAIRE

– Redresseur / chargeur

– Charge informatique

– Éclairage fluorescent

Le spectre peut être discret, ou continu, et variable de façon aléatoire (four


à arc), ou intermittente (machines à souder). Pour étudier les effets à court,

14
PUISSANCE INSTANTANÉE SUR UNE CHARGE NON LINÉAIRE

moyen ou long termes, les mesures des différents paramètres doivent se faire
à des intervalles de temps compatibles avec la constante de temps thermique
des équipements.

2.4 Puissance instantanée sur une charge monopha-


sée :
Soit une charge non linéaire est alimentée par une source sinusoïdale mono-
phasée de la tension u(t), parcouru par un courant d’intensité i(t) recevant la
puissance instantanée : p(t) = u(t)i(t)

Figure 2.1 – Schéma équivalent d’une charge monophasée allumette par une
source u(t)

Considérons ici le cas où la tension est sinusoïdale, son expression est :



u(t) = U 2sin(wt) (2.1)
Par définition, une charge non linéaire fournit des signaux déformés comme
signaux de courant.
∞ √
X
i(t) = 2Ik sin(kwt − ρk ) (2.2)
k=1
La puissance instantanée s’écrit alors :
√ ∞ √
X
p(t) = U 2sin(wt) 2Ik sin(kwt − ρk ) (2.3)
k=1

15
PUISSANCE INSTANTANÉE SUR UNE CHARGE NON LINÉAIRE

D’où :

X     
p(t) = U Ik cos (1 − k)wt + ρk − cos (1 + k)wt + ρk (2.4)
k=1
Il s’agit d’une somme des sinusoïdes aux fréquences 0, f , 2f , . . . .La valeur
moyenne est la somme des valeurs moyennes des différents termes ; chaque si-
nusoïdale ayant une valeur moyenne nulle à moins que sa pulsation soit nulle,
il ressort qu’un seul terme est non nul et on a :

P = U I1 cos(ρ1 ) (2.5)

C’est-à-dire que seul le fondamental du courant transporte de la puissance


active ; le déphasage intervenant dans le terme cos(ρ1 ) est le déphasage du fon-
damental.
On définit alors la puissance réactive :

Q = U I1 sin(ρ1 ) (2.6)
Exemple : √
2 2 P∞ 1

π
 √
Pendre exemple i(t) = π I k=1 k sin(kaπ)sin kwt + 2 : avec 2I = 5[A] et

2U = 16[V ]

La puissance instantanée

est :
√ 2 2 P∞ 1
 
p(t) = U 2sin(wt) π I k=1 k sin(kaπ)sin kwt + π2

16
PUISSANCE INSTANTANÉE SUR UNE CHARGE NON LINÉAIRE

P∞  
p(t) = 16sin(wt) 10
π
1
kwt + π2
k=1 k sin(kaπ)sin
P∞ 1  
D’où : p(t) = 160
π sin(wt) k=1 k sin(kaπ)sin kwt + π
2

Déduisons la puissance pour l’harmonique fondamental (k=1) :

160 π
p1 (t) = π sin(wt)sin(aπ)sin(wt + 2 )
      
π 1 π π
Or : sin (wt) sin wt + 2 = 2 cos 2 − cos 2wt + 2
   
Donc : p1 (t) = 80
π sin(aπ)cos π
2 − 80
π sin(aπ)cos 2wt + π
2

Finalement, on déduit les puissances active et réactive suivantes :

- Puissance active : 
P = 80
π sin(aπ)cos 2
π

Donc : P = 0

- Et puissance réactive
  :
80
Q = π sin(aπ)sin π2

80
Donc : Q = π sin(aπ)

2.5 Puissance instantanée sur une Charge triphasée


Un système triphasé admet trois phases différentes (potentiels Ua , Ub etUc ) et
un seul neutre (Potentiel nul). Donc la puissance sur une charge est la somme
des puissances par phases :

p(t) = pa (t) + pb (t) + pc (t) (2.7)

Avec :
– pa (t) : est la puissance pour la phase a
– pb (t) : est la puissance pour la phase b
– pc (t) : est la puissance pour la phase c

17
PUISSANCE INSTANTANÉE SUR UNE CHARGE NON LINÉAIRE

Figure 2.2 – Schéma équivalent d’une charge triphasé alimenter par une source
triphasé avec neutre

Par conduction d’équilibre, les valeurs efficaces par phases son égaux (Ua =
Ub = Uc = U ou Ia = Ib = Ic = I ) et les déphasages aussi(ρa = ρb = ρc = ρ )

Soit ii (t) est le courant qui circule par la phase i exprimé :


∞ √
X
ia (t) = 2Ik sin(kwt − ρk ) (2.8)
k=1

∞ √ !
X 2πk
ib (t) = 2Ik sin kwt − ρk − (2.9)
3
k=1
∞ √ !
X 2πk
ic (t) = 2Ik sin kwt − ρk + (2.10)
3
k=1
Et les tensions par phase sont :

ua (t) = 2Uk sin(kwt) (2.11)
√ 


ub (t) = 2Uk sin kwt − (2.12)
3
√ 


uc (t) = 2Uk sin kwt + (2.13)
3
Donc, La puissance par phase est :

X
pa (t) = 2U Ik sin(kwt − ρk )sinwt (2.14)
k=1

18
PUISSANCE INSTANTANÉE SUR UNE CHARGE NON LINÉAIRE

∞ !
2πk 2π
X  
pb (t) = 2U Ik sin kwt − ρk − sin wt − (2.15)
3 3
k=1
∞ !
2πk 2π
X  
pc (t) = 2U Ik sin kwt − ρk + sin wt + (2.16)
3 3
k=1
Cette expression, on peut se décompose sous forme résultante des puissances
des harmoniques.
D’où :

p(t) = 3U I1 cos(−ρ1 )−3U I2 cos(3wt −ρ2 )+3U I4 cos(3wt −ρ4 )−3U I5 cos(6wt −ρ5 )...
(2.17)

D’après cette expression, quelque puissances des harmoniques de rang k = 3n


(avec,n ∈ N ) sont nuls. Pour l’onde fondamentale la puissance est constante.

Exemple :
Prend trois charge identique alimenter u par phases avec un neutre, dont les
courants par phase sont :

10 X 1 π
 
ia (t) = sn(kaπ)sin kwt + (2.18)
π k 2
k=1
∞ !
10 X 1 π 2kπ
ib (t) = sn(kaπ)sin kwt + − (2.19)
π k 2 3
k=1
∞ !
10 X 1 π 2kπ
ic (t) = sn(kaπ)sin kwt + + (2.20)
π k 2 3
k=1

Les puissances instantanées par phase sont :


On prend la phase a, nous connaissons qu’elle est comme la valeur de charge
monophasée, alors leurs puissances par phase sont :
P∞ 1  
pa (t) = 160 π
π sin(wt) k=1 k sin(kaπ)sin kwt + 2

Pour la phase b :
  P  
10 ∞ 1
pb (t) = 16sin wt − 2π
3 π k=1 k sin(kaπ)sin kwt + π
2 − 2πk
3

19
PUISSANCE INSTANTANÉE SUR UNE CHARGE NON LINÉAIRE

P∞ 1  
160
Donc : pb (t) = π sin(wt) k=1 k sin kwt + π2 − 2πk
3

Pour la phase c :
  P  
10 ∞ 1
pc (t) = 16sin wt − 2π
3 π k=1 k sin(kaπ)sin kwt + π
2 + 2πk
3
P∞ 1  
Donc : pc (t) = 160 π 2πk
π sin(wt) k=1 k sin kwt + 2 + 3

La puissance instantanée former les trois phases est :

On a : 3U Ik = 48sin(kaπ) et ρ1 = ρ2 = ρ3 = ... = ρk = − π2

D’où :
π π π
     
p(t) = 48sin(aπ)cos − 48sin(2aπ)cos 3wt + + 48sin(4aπ)cos 3wt + + ...
2 2 2
(2.21)

2.6 CONCLUSION
Pour clore ce chapitre, nous avons pu tirer que la puissance instantanée en
présence des harmoniques du courant est donc la somme de celle-ci par rang
k. Nous venons de voir aussi que seul sur le signal d’onde fondamental donne
la puissance active. Pour la charge triphasée, cette puissance n’est autre que le
triple de celle monophasée et ne donne pas des puissances multiples de trois,
toutefois dans le fondamental on obtient la valeur constante.

20
Chapitre 3

TRANSFORMATION DES AXES


TRIPHASÉS EN DIPHASÉE D-Q
OU ALPHA BETA

3.1 INTRODUCTION
La performance des systèmes électriques (machine- réseau- charge électrique)
triphasés à courant alternatif est décrite par les équations de leurs tensions et
leurs inductances. Les coefficients des équations différentielles, qui décrivent le
comportement de ce système, sont variables de manière temporelle.
Une modification des variables est souvent utilisée afin de réduire la com-
plexité de ces équations différentielles. Dans ce chapitre, les fameuses transfor-
mations de Clarke et Park sont introduites, modélisées et implémentées.
En utilisant ces transformations, beaucoup de propriétés du système Réseaux-
charges électriques, peuvent être étudiées sans énormes difficultés sur les équa-
tions de tension et courant.

3.2 Généralité sur la transformation des axes


3.2.1 Axes triphasés
On appelle système triphasée, un ensemble de 3 grandeurs sinusoïdales (Xa , Xb , Xc )
de même fréquence, de même valeur efficace et décalées l’un par rapport aux
autres de r 2π
3

Avec : 0 ≤ r ≤ 2 ∈ N

21
TRANSFORMATION DES AXES TRIPHASÉS EN DIPHASÉE D-Q OU
ALPHA BETA

Figure 3.1 – Séquence directe

Si toutes ces conditions sont satisfaites le système est équilibré


Si l’une au moins ne l’est pas, le système est déséquilibré

3.2.2 Tensions triphasées :


Le réseau électrique alimente une majorité d’usagers avec un circuit triphasé.
La tension entre chaque conducteur polaire est de 400 V et entre un conducteur
polaire et le conducteur neutre une tension de 230 V.

Figure 3.2 – Ondes des tensions

22
TRANSFORMATION DES AXES TRIPHASÉS EN DIPHASÉE D-Q OU
ALPHA BETA

3.2.3 Transformation de Clarke :


La transformée de Clarke, [5] est un outil mathématique utilisé en électro-
technique et en particulier pour la commande vectorielle, afin de modéliser
un système triphasé grâce à un modèle diphasé. Il s’agit d’une transformation
des axes. Les deux premiers axes dans la nouvelle base sont traditionnellement
nommés α, β (fixe ou constante). Les grandeurs transformées sont généralement
des courants, des tensions.
Une des plus classiques est la transformée de Concordia, définie par le pas-
sage des composantes triphasée à la composante homopolaire et aux coordon-
nées dans le plant α, β. Elle est donnée par la relation matricielle suivante :

 1 −√21 −√12  Xa 


 
   
3 3
 . X 
Xαβh = K  0 2 − 2   b  (3.1)
 √1 √1 √1  Xc

2 2 2

Cette transformation dépend d’un coefficient arbitraire K de normalisation.


Les valeurs usuelles prises par K sont :

• K = 32 si l’on désire conserver la norme de X qui, pour un moteur, seront


les courant,
q les tensions et les flux ;
• K = 23 si l’on veut conserver dans la transformation la norme de la puis-
sance.

3.2.4 Transformation de Park


La transformation de Park [6] [7] c’est plus moins le même procédé que la
transformation de Clarke, seulement les axes de la nouvelle base nommée d,q,o
sont mobile.

La matrice de passage de l’ancienne base vers la nouvelle s’écrit :

    
 cosθ cos θ − 2π
3 cos θ + 2π  
3  Xa 

    
Xa0 b0 h = K −sinθ −sin θ − 2π −sin θ + 2π  . Xb  (3.2)
  
3 3   
 1 1 1  Xc
2 2 2

23
TRANSFORMATION DES AXES TRIPHASÉS EN DIPHASÉE D-Q OU
ALPHA BETA

Transformée d-q-o
La transformée d-q-o est très similaire à la transformée de Park, et elles
sont souvent confondues dans la littérature. Les repères d-q-o veut dire « di-
rect–quadrature–zéro ». À la différence de la transformée de Park, elle conserve
les valeurs des puissances invariées. La matrice de changement de repère est la
suivante :
    
 cosθ cos θ − 2π cos θ + 2π   
  3    Xa 
3 
Xdq0 = K −sinθ −sin θ − 2π −sin θ + 2π  . Xb  (3.3)
   
 √ √ 3 √ 3 
 2 2 2
 X
c
2 2 2
La transformée dqo permet dans un système triphasé équilibré de transfor-
mer trois quantités alternatives en deux quantités continues.

3.3 Transformation des axes triphasés en diphasée


d-q
La transformation des axes triphasés en diphasée d-q est une transforma-
tion les expressions des grandeurs en la base d et q pour avoir expressions plus
simple.

3.3.1 Transformation des tensions


Dans l’ancienne base, l’expression des tensions est :

ua (t) = 2U sin(wt) (3.4)
√ 


ub (t) = 2U sin wt − (3.5)
3
√ 


uc (t) = 2U sin wt + (3.6)
3
Les passages des grandeurs triphasées au système diphasé par les coordon-
nées de Park d-q ont la forme suivante :


  r  cosθ cos θ − 2π
    
2π 
√ 
ud  3  cos θ + 3   u a (t) = 2U sin(wt)

   
2  

  
2π 


−sin θ + 3  . ub (t) = 2U sin  wt − 3 
u 
 q  = −sinθ −sin θ − 3
3  √ √ √ √
u0  u (t) = 2U sin wt + 2π 
   
2 2 2
c 3
2 2 2
(3.7)
Après une série de transformations trigonométriques nous obtenons :

24
TRANSFORMATION DES AXES TRIPHASÉS EN DIPHASÉE D-Q OU
ALPHA BETA


ud (t) = 3U sin(wt − θ) (3.8)

uq (t) = − 3U cos(wt + θ) (3.9)
u0 (t) = 0 (3.10)

Avec les grandeurs de Park de coordonnées d-q sont tournantes avec la vi-
tesse de synchronisme, alors wt = θ + γ (γ : angle à temps t=0 constante)

wt = θ + γ ⇒ wt − θ = γ
D’où :


ud (t) = 3U sin(γ) (3.11)

uq (t) = − 3U cos(γ) (3.12)
u0 (t) = 0 (3.13)

Quand γ = 0 , on obtient la tension ud = 0 toutefois s’il y a déphasage des


tensions, il existe une tension suivant l’axe d différent de zéro ( ud , 0 )

Exemple :
Considère un repère d-q tournant à la pulsation w et dont l’angle de rota-
tion est : θ = wt Soit trois tensions sinusoïdales triphasées de pulsation w et
déphasées d’un angle φ tel que :

va (t) = 2U sin(wt + φ) (3.14)
√ 


vb (t) = 2U sin wt − +φ (3.15)
3
√ 


vc (t) = 2U sin wt + +φ (3.16)
3

25
TRANSFORMATION DES AXES TRIPHASÉS EN DIPHASÉE D-Q OU
ALPHA BETA

Figure 3.3 – Position des deux repère

Nous allons vérifier que dans ce repère lié à la pulsation de la tension Vd


et Vq sont constantes par l’intermédiaire de la relation de la transformation de
Park, il devient :


Vd = 3U sin(φ) (3.17)

Vq = − 3U cos(φ) (3.18)
Après transformations, Park a constaté que les tensions Vd et Vq sont constantes.
C’est-à-dire les grandeurs des tensions dans le repère d-q sont constantes.

Transformation de l’intensité des courants


Pour l’intensité des courants, dans notre cas, il existe l’harmonique des cou-
rant tel que :

∞ √
X
ia (t) = 2Ik sin(kwt − ρk ) (3.19)
k=1

∞ √ !
X 2πk
ib (t) = 2Ik sin kwt − ρk − (3.20)
3
k=1

26
TRANSFORMATION DES AXES TRIPHASÉS EN DIPHASÉE D-Q OU
ALPHA BETA

∞ √ !
X 2πk
ic (t) = 2Ik sin kwt − ρk + (3.21)
3
k=1

Par la transformée de Park, la relation est :


    
2π 2π   
cosθ cos θ − cos θ +
id 
 
3   ia 
3 

  
iq  = K −sinθ −sin θ − 2π −sin θ + 2π  . ib 

3 3  (3.22)
   √ √ √   
i0  2 2 2  ic
2 2 2

Après la transformation, les expressions des grandeurs sont



1  2π  2π
X      
id (t) = √ Ik sin(kwt−ρk −θ) 1 + 2cos (k − 1) +sin(kwt−ρk +θ) 1 + 2cos (k + 1)
3 3 3
k=1
(3.23)

1 2π  2π
X        
iq (t) = − √ Ik cos(kwt−ρk −θ) 1 + 2cos (k − 1) −cos(kwt−ρk +θ) 1 + 2cos (k + 1)
3 3 3
k=1
(3.24)
Pour cela, on a vu que l’expression n’est pas pareille à l’expression des ten-
sions ni dans le cas wt = θ + γ, ni dans le cas déphasage nul ; lorsqu’il y a har-
monique de signal, son expressions reste variable en fonction du temps dans le
repère d-q. Juste la partie fondamentale est constante.

L’expression des grandeurs puissances dans le repère d-q


[8]
La puissance instantanée dans le repère d-q est la somme des puissances par
axe. Or, pour le système équilibré, la composante homopolaire est nulle, c’est-
à-dire p0 = 0 , donc justement les composantes d et q restent :

P = Pd + Pq (3.25)

Avec :
Pd = ud id
Pq = uq iq

En développant le calcul, on obtient les grandeurs puissances :


X    2π    2π  
Pd = U sin(wt−θ) Ik × sin(gk −θ) 1 + 2cos (k − 1) +sin(gk +θ) 1 + 2cos (k + 1)
3 3
k=1
(3.26)

27
TRANSFORMATION DES AXES TRIPHASÉS EN DIPHASÉE D-Q OU
ALPHA BETA

Avec : gk = kwt − ρk

X    2π    2π  
Pq = U cos(wt−θ) Ik × cos(gk −θ) 1 + 2cos (k − 1) −cos(gk +θ) 1 + 2cos (k + 1)
3 3
k=1
(3.27)

La puissance instantanée est la somme des deux, alors :


Or :  
sin(wt − θ)sin(kwt − ρk − θ) + cos(wt − θ)cos(kwt − ρk − θ) = cos wt(k − 1) − ρ
 
et sin(wt −θ)sin(kwt −ρk +θ)−cos(wt −θ)cos(kwt −ρk +θ) = −cos wt(k +1)−ρ

D’où :

X     2π     2π  
p(t) = U Ik cos wt(k−1)−ρk 1 + 2cos (k − 1) −cos wt(k+1)−ρk 1 + 2cos (k + 1)
3 3
k=1
(3.28)

# Pour savoir la puissance du signal fondamental, on prend k = 1

1
X    2π    2π  
Pd1 = U sin(wt−θ) Ik sin(gk −θ) 1 + 2cos (k − 1) +sin(gk +θ) 1 + 2cos (k + 1)
3 3
k=1
 (3.29)
   
Pd1 = U I1 sin(wt − θ) 3sin(wt − ρ1 − θ) + sin(wt − ρ1 + θ) 1 + 2cos 4π
3
 

Or : 1 + 2cos 3 = 0

Donc :
Pd1 = 3U I1 sin(wt − θ)sin(wt − ρ1 − θ)
 
1
Avec : sin(wt−θ)sin(wt−ρ1 −θ) = 2 cos (wt(k − 1) − ρk )−cos (wt(k − 1) − ρk − 2θ)
D’où :
3 3
Pd1 = U I1 cos(ρ1 ) − U I1 cos(2(wt − θ − ρ1 ) (3.30)
2 2

28
TRANSFORMATION DES AXES TRIPHASÉS EN DIPHASÉE D-Q OU
ALPHA BETA

Pour l’axe q :
1
X    2π    2π  
Pq1 = U cos(wt−θ) Ik × cos(gk −θ) 1 + 2cos (k − 1) −cos(gk +θ) 1 + 2cos (k + 1)
3 3
k=1
(3.31)

Pq1 = 3U I1 cos(wt − θ)cos(wt − ρ1 − θ)


    
1
Or : cos(wt − θ)cos(wt − ρ1 − θ) = 2 cos(ρ1 ) + cos 2 wt − θ − ρ1
D’où :
3 3
Pq1 = U I1 cos(ρ1 ) + U I1 cos(2(wt − θ − ρ1 ) (3.32)
2 2
Donc, la puissance pour l’harmonique fondamental est égale à la somme
des puissances fondamentales dans la base d-q :
D’où :
P1 = 3U I1 cos(ρ1 ) (3.33)

# Prendre aussi k=2 pour savoir la puissance de l’harmonique de rang 2 :

     2π    
Pd2 = U I2 sin(wt − θ) sin 2wt − ρ2 − θ 1 + 2cos + sin(2wt − ρ2 + θ) 1 + 2cos 2π
3
(3.34)
Donc :
3
    
Pd2 = U I2 cos wt − ρ2 + 2θ − cos 3wt − ρ2 (3.35)
2

   2π    
Pq2 = U cos(wt−θ)I2 cos(2wt − ρ2 − θ) 1 + 2cos − cos(2wt − ρ2 + θ) 1 + 2cos 2π
3
(3.36)
Donc :
3
Pq2 = − U I2 (cos(wt − ρ2 + 2θ) + cos(3wt − ρ2 )) (3.37)
2
D’où : la puissance pour l’harmonique de rang 2 est :

P2 = −3U I2 cos(3wt − ρ2 ) (3.38)

29
TRANSFORMATION DES AXES TRIPHASÉS EN DIPHASÉE D-Q OU
ALPHA BETA

C’est une fonction sinusoïdale variant en fonction du temps. Elle ne contient


pas la puissance moyenne.

La puissance résultante est la somme de la puissance de chaque rang :



X
p(t) = pk (t) (3.39)
k=1
On pose :  
* A = 1 + 2cos 2π
3 (k − 1)
 
* B = 1 + 2cos 2π
3 (k + 1)


X       
p(t) = U Ik cos wt(k − 1) − ρk A − cos wt(k + 1) − ρk B (3.40)
k=1

   
2π 2π
Or : ∀k = 3n, 1 + 2cos 3 (k − 1) = 1 + 2cos 3 (k + 1) =0

Donc, la transformation de Park permet de vérifier que l’expression de la


puissance instantanée fournie par une charge non linéaire ne contient pas
les puissances harmoniques de rang multiple de 3 :

p(t) = p1 (t) + p2 (t) + p4 (t) + p5 (t) + p7 (t) + ... (3.41)

3.4 Transformation des axes triphasés en diphasée


alpha beta
Dans notre cas, considérions une source de tension sinusoïdale et équilibrée
telle que :

ua (t) = 2U sin(wt) (3.42)
√ 


ub (t) = 2U sin wt − (3.43)
3
√ 


uc (t) = 2U sin wt + (3.44)
3
En appliquant la transformée de Concordia, on obtient la relation :

30
TRANSFORMATION DES AXES TRIPHASÉS EN DIPHASÉE D-Q OU
ALPHA BETA

  r  1 −√12 −√12  ua 



uα  2 
   
3
− 23  . ub 
u 
 β  =  0 2 (3.45)
3  √1 √1 √1  uc
u0
    
2 2 2
Donc :
  r  u − 1 (u + u ) 
uα   a
2  √3 2
b c 

u 
 β  =  2 (ub − uc )  (3.46)
3  √1

 
u0
 
(ua + ub + uc )

2
Après la transformation, les expressions des trois grandeurs sont :

uα = 3U sinwt (3.47)

uβ = − 3U coswt (3.48)
u0 = 0 (3.49)
De même manière pour l’intensité des courants, mais il existe l’harmonique
des courants tel que :

∞ √
X
ia (t) = 2Ik sin(kwt − ρk ) (3.50)
k=1

∞ √ !
X 2πk
ib (t) = 2Ik sin kwt − ρk − (3.51)
3
k=1
∞ √ !
X 2πk
ic (t) = 2Ik sin kwt − ρk + (3.52)
3
k=1

Par la transformée de Concordia, la relation devient :


  r  1 − 1 − 1   
iα  2 
 √2  ia 
√2 
i  3 3
 . i 
 β  =  0 −   b  (3.53)
3  √1 √21 2 
√1  ic
i0
 
2 2 2
Donc :
  r  i − 1 (i + i ) 
iα   a
2  √3 2
b c  
i 
 β  =  2 (ib − ic )  (3.54)
3  √1 
i0
 
(ia + ib + ic )
2

31
TRANSFORMATION DES AXES TRIPHASÉS EN DIPHASÉE D-Q OU
ALPHA BETA

Or :  
ib + ic = 2cos 2πk
3 ia
P∞ √ 
2πk

ib − ic = k=1 2 2I k sin − 3 cos(kwt)

Donc :

r !
4 2πk
X 
iα = I sin(kwt − ρk ) 1 − cos (3.55)
3 k 3
k=1
∞ √ !
X 2πk  
iβ = 4Ik sin − cos kwt − ρk (3.56)
3
k=1

r !
2 2πk
X 
i0 = I sin(kwt − ρk ) 1 + 2cos (3.57)
3 k 3
k=1
La puissance instantanée est la somme des puissances par phase :
P = uα iα + uβ iβ + u0 i0 (3.58)
Or : la puissance homopolaire instantanée est nul :

P = u0 i0 = 0 (3.59)
Donc : la puissance réelle instantanée est :
P = uα iα + uβ iβ (3.60)
Avec :

r
√ X 4

2πk
!
uα iα = 3U sinwt I sin(kwt − ρk ) 1 − cos (3.61)
3 k 3
k=1
√ ∞ √ !
X 2πk  
uβ iβ = − 3U coswt 4Ik sin − cos kwt − ρk (3.62)
3
k=1
D’où l’expression de la puissance instantanée devient :

√ √ √ √
P = 6U I1 cos(−ρ1 )− 6U I2 cos(3wt−ρ2 )+ 6U I4 cos(3wt−ρ4 )− 6U I5 cos(6wt−ρ5 )+...
(3.63)
Cela montre que, tout signal de rang k multiple de trois ( k = 3n avec n ∈ N
) est nul. C’est-à-dire, il n’existe pas les puissances des harmoniques de rang 3,
6, 9,.... Donc, les puissances des rangs 3, 6, 9,...sont nulles. Et la puissance pour
harmonique fondamentale reste seule et constante.

32
TRANSFORMATION DES AXES TRIPHASÉS EN DIPHASÉE D-Q OU
ALPHA BETA

3.5 Les grandeurs constantes


A partir de la transformation des axes, on déduire les différentes grandeurs
constantes former par la tableau suivante :

Grandeur Cas Expression



Tension ud θ = wt + γ ud = √3U sin(γ)
Tension uq θ = wt + γ uq = − 3U cos(γ)
Tension homo-polaire de l’axes dq u0 Système équilibre u0 =0
Puissance pour harmonique
fondamentale P1 P1 = 3U I1 cos(ρ1 )

Table 3.1 – Relever des grandeurs

Donc les différentes grandeurs constantes sont la tensions ud et uq pour θ =


wt + γ et la puissance d’une onde fondamentale.

3.6 CONCLUSION
En guise de conclusion, nous constatons que la transformation d’axes nous
permet de déduire que les grandeurs du courant avec harmonique dans le re-
père alpha-beta ou d-q varient en fonction du temps. Toute grandeur tripha-
sée sinusoïdale qui transforme en système diphasé d-q, on obtient de grandeur
constate où θ = wt + γ . Nous pouvons dire que la puissance des harmoniques
fondamentaux dans le repère d-q est constante. On a vu aussi, après la trans-
formation de Clark, que les puissances multiples de 3n sont nulles sur l’axes
alpha-beta.

33
Chapitre 4

ORDRE DE PRÉCISION A PARTIR


DU RANG DE L’HARMONIQUE

4.1 INTRODUCTION
Dans le chapitre 2, nous avons dit que les technologies modernes de l’élec-
tronique de puissance créent le signal d’onde de courant périodique mais non
sinusoïdal, et nous avons étudié la puissance instantanée en présence des har-
moniques du courant qui sont créés par la charge non linéaire. Dans le présent
chapitre, nous allons analyser les ordres précision des harmoniques.

4.2 Identification des courants harmoniques


Il existe plusieurs méthodes d’identification des courants harmoniques, mais
nous allons utiliser la méthode de la référence synchrone d-q. Cette méthode
consiste à transformer les courants de la charge dans le repère synchrone. Le
terme fondamental de la théorie dq est le résultat de la transformation vecto-
rielle des courants de charge qui sont initialement dans les repères de référence
fixes des coordonnées abc transformées dans le repère tournant de cordonnées
dq .

Il y a plisseurs étapes pour identifier les courants :

34
ORDRE DE PRÉCISION A PARTIR DU RANG DE L’HARMONIQUE

Transformer les courants de charge triphasés en α - β :


En utilisant la Transformation de Concordia définie par l’équation suivante :
1 1  
 
 
i
 α  
 1 −
√ 2 − 2
√ 
 ia 
   
i  3 3
 i 
 β  = K  0 −   b  (4.1)
 √1 √21 1
2 
i
i0
 
√  c
2 2 2
q
2
Avec K = 3

Transformer les courants iα et iβ à id et iq par :

! ! !
id cos(wt) sin(wt) iα
= (4.2)
iq −sin(wt) cos(wt) iβ
Donc :

id = cos(wt)iα + sin(wt)β (4.3)


iq = −sin(wt)iα + cos(wt)β (4.4)
Avec : w : est la pulsation électrique

Les courants sont les sommes des composantes fondamentales et harmo-


niques avec les harmoniques se comportant comme une composante, donc on
peut écrire :

id = id + i˜d (4.5)
iq = iq + i˜q (4.6)
Avec :
id et iq : composants continu de courant
i˜d et i˜q : composants alternative de courant

Remarque :

En Matlab Simulink, on utilise le filtre passe-bas (FPB) pour séparer les com-
posantes harmoniques i˜d et i˜q .

35
ORDRE DE PRÉCISION A PARTIR DU RANG DE L’HARMONIQUE

Figure 4.1 – Schéma bloque filtre passe bas

Transformer les composantes harmoniques de repère dq vers le repère αβ


Le passage est en utilisant la relation matricielle suivante :

i˜α i˜d
! ! !
cos(wt) −sin(wt)
= = ˜ (4.7)
i˜β sin(wt) cos(wt) iq

Enfin, on calcule les courants de référence triphasés à partir de l’équation :

√1   
 
 ∗   −1 O
ia   √ 2 i˜α 
 ∗  − 1 3 1
√   i˜β 
  
ib  =  2 2 2
(4.8)
 ∗   √   ˜ 
ic − 2 − 23
 1 √1  i0

2
D’où :

3 √ ˜ ˜
ia∗ = ( 2iα + i0 ) (4.9)
3

3 √ ˜ √ ˜
ib∗ = ( 6iβ − 2iα + 2i˜0 ) (4.10)
6

3 √ ˜ √ ˜
ic∗ = (− 6iβ − 2iα + 2i˜0 ) (4.11)
6

4.2.1 Schéma - bloc pour l’extraction des courants harmoniques :

36
ORDRE DE PRÉCISION A PARTIR DU RANG DE L’HARMONIQUE

Figure 4.2 – Les différentes étapes de la méthode d-q

Le schéma de la figure ci-dessus illustre les différentes étapes permettant


l’obtention des composantes harmoniques du courant d’une charge non linéaire.

4.3 SIMULATION NUMÉRIQUE SOUS MATLAB SI-


MULINK
Ici, nous présenterons les résultats de simulation obtenus pour la méthode
d’identification des courants en présence d’harmoniques. Prenons ici une charge
polluante est constituée par un pont redresseur triphasé à diodes et le réseau
d’alimentation est un réseau triphasé alimenté par une source de tension pure-
ment sinusoïdale. Les paramètres de simulation sont :
Tension efficace U = 230V ,de fréquence f = 50Hz, 0.25mΩ et 19, 4µH res-
pective par résistance de ligne Rl et inductance de ligne Ll , puissance apparente,
angle de retard à l’amorçage est nul et cette charge caractérisée par RC = 6, 5Ω
comme résistance de charge et LC = 20mH comme inductance de charge.

Résultats de simulation :
Après la simulation par MATLAB, on obtient les résultats suivants :

37
ORDRE DE PRÉCISION A PARTIR DU RANG DE L’HARMONIQUE

Figure 4.3 – Signale de courant ia∗

La figure nous montre l’onde du signale courant ia périodique, non sinusoï-


dal pendant 0, 1s.

38
ORDRE DE PRÉCISION A PARTIR DU RANG DE L’HARMONIQUE

Figure 4.4 – Spectre harmonique de courant ia∗

Pour cela, on constate une distorsion symétrique du courant ia par rapport


au point de demi période, ce qui signifie que les harmoniques multiples de 2 et
3 sont inexistants dans le spectre de ia et que seuls ceux de rang (6n ± 1) sont
présents ; ceci est confirmé par le spectre de ia représentant les 20 premiers
harmoniques les plus significatifs ; avec un THD de ia est égale à 21%.

4.4 CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons vu comment préciser l’ordre à partir du rang
de l’harmonique. La méthode de la référence synchrone d-q est d’extraction
des courants harmoniques plus simple. D’après l’identification, nous déduisons
l’ordre de précision à partir du rang de l’harmonique. Alors, les résultats obte-
nus montrent que le taux d’harmonique individuel prépondérant diminue à
partir du rang croissant de l’harmonique.

39
CONCLUSION GÉNÉRALE

Rappelons que le but de ce sujet était la détermination des taux d’harmo-


nique pour l’amélioration du facteur de puissance. D’abord, on commence le
travail par la définition d’un signal harmonique qui est représenté par des ten-
sions ou des courants sinusoïdaux dont la fréquence est un multiple entier de
la fréquence fondamentale du réseau. Ainsi, nous avons parlés de la puissance
instantanée sur une charge non linéaire qui est le produit des tensions instan-
tanées de la source et du courant fourni par une charge non linéaire.
Dans un premier temps, nous avons étudié la puissance instantanée four-
nie par une charge monophasée Dans un second temps, une charge triphasée
alimentée par une source triphasée avec un neutre étant explicitée. Viennent
ensuite la considération de la transformation des axes triphasés en monophasé
d-q ou alpha-beta qui permet l’obtention des expressions plus simples, et la
mise en évidence du mode de détermination de l’ordre de précision à partir du
rang de l’harmonique par la méthode de la référence synchrone d-q.
Si quelques charges non linéaires fournissent un courant harmonique, seul
le signale d’onde fondamentale forme la puissance active ; pour une charge tri-
phasée, toutes les puissances harmoniques de rang multiple de trois sont nulles
et la puissance pour l’harmonique fondamentale est constante.
Concernant la transformation des axes, on constate que la transformation en
monophasé d-q est le meilleur car elle aboutit à une expression plus simple que
la transformation alpha–beta. Dans le repère d-q, toutes les grandeurs fonda-
mentales doivent avoir une valeur constante. Les deux transformations vérifient
aussi le fait : aucune puissance pour l’harmonique rang multiple de trois. Sur
les deux dernières figures qui représentent respectivement l’allure du courant
et le spectre harmonique de courant, nous avons vu les taux d’harmoniques
prépondérant diminuer avec l’augmentation des rangs des harmoniques. Alors,
les rangs harmoniques sont limités en fonction de la charge nécessaire. Dans le
cadre de l’évolution de ce projet il nous serait judicieux d’envisager de trouver
les meilleurs moyens ou méthodes afin de réduire ces harmoniques, respectant
ainsi les normes en vigueur.

40
Bibliographie

[1] Zineb HAOUATE et Lamyae ELOGRI, Etude et analyse des harmoniques gé-
nérés dans le réseau électrique MT & BT, le 16 Juin 2015.
[2] Hugues GARNIER, Décomposition en série de Fourier Signaux périodiques ,
Université de Lorraine
[3] Christian COLLOMBET Jean-Marc LUPIN Jacques SCHONEK, Perturba-
tions harmoniques dans les réseaux pollués, et leur traitement,Cahier tech-
nique numéro 152
[4] Michel Piou, Analyse des signaux et des circuits électriques, le 12 marche
2014.
[5] W. C. Duesterhoeft, Max W. Schulz et Edith Clarke, Determination of Ins-
tantaneous Currents and Voltages by Means of Alpha, Beta, and Zero Compo-
nents , Transactions of the American Institute of Electrical Engineers , vol.
70, n 2, juillet
[6] R.H. Park, « Two Reaction Theory of Synchronous Machines », AIEE Tran-
sactions, n 48, 1929, p. 716-730.
[7] JM. RETIF, Commande vectorielle des machines asynchrones & synchrones,
INSA de Lyon, 2008
[8] MOUSSA Oussama, ÉTUDE DES HARMONIQUES ET TECHNIQUES DE
COMMANDES DU FILTRE ACTIF, Université de Batna 2

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