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contre l’Humidité
Comment assainir votre maison ?
Nouvelle
édition
2013
Le Guide des traitements contre l’humidité de la maison
SOMMAIRE
p 3 : Edito p 26 : 3 – BIEN REUSSIR VOTRE
DESHUMIDIFICATION
p 4 : 1- L’HUMIDITE, PIRE
ENNEMI DE VOTRE SANTE ET DE p 27 : 3.1 – Traitements anti-humidité : les
VOTRE MAISON conseils des professionnels
p 27 : L’importance du diagnostic
p 5 : 1.1 – L’humidité, un problème à̀origines p 28 : La bonne préparation du chantier
multiples p 29 : Qualitéet suivi
p 5 : La condensation p 30 : Soigner la ventilation
p 6 : Les infiltrations d’eau
p 7 : Les remontées capillaires p 32 : 3.2 – Bien financer votre équipement
p 8 : Le défaut de ventilation p 32 : La TVA à7 %
p 33 : Le crédit d’impôts
p 9 : 1.2 – Typologie des dégâts liés à̀l’humidité p 33 : Les aides et subventions
p 9 : Le salpêtre p 34 : Les organismes financiers
p 9 : Les taches d’humidité
p 11 : Les moisissures p 35 : 3.3 – Les adresses utiles
p 11 : La mérule Equipements, travaux et financements
p 12 : Les acariens Conseils et informations santé
EDITO
La pollution est un sujet qui fait régulièrement la une de notre actualité. Pour la plupart
d'entre nous, ce terme représente les gaz d'échappement, les cheminées d'usines, les sacs
plastiques en forêt... Pourtant, la pollution qui règne àl'intérieur même de notre domicile,
où nous nous sentons à tort en sécurité et protégés, est bien plus insidieuse que celle à
laquelle nous sommes confrontés àl'extérieur, d'autant plus qu'entre notre travail et notre
domi- cile, nous passons de moins en moins de temps dehors.
De ce constat, naît l'importance d'assainir nos conditions de vie, et de traiter les causes
àl'origine de phénomènes préoccupants : l'asthme, les allergies et les affections respira-
toires, dont le nombre augmente chaque année de façon alarmante. Dans la plupart de
ces cas, l'humidité ressort comme élément fondamental de déclenchement. Touchant
tout autant les murs que l'air, l‘humidité ne se contente pas de dégrader irrémédiable-
ment revêtements muraux, plafonds, planchers, meubles et tout objet qui y est exposé.
Elle crée également un milieu bactériologique idéal au développement de multiples or-
ganismes nocifs et, pire encore, empêche l'évacuation correcte des polluants toxiques
ménagers, dont notre atmosphère est chargée.
Heureusement, des solutions existent. Une fois cernées les dégradations apparentes, les
spécialistes offrent, en effet, des traitements en profondeur, dont certains sont capables
d'éradiquer les problèmes à la source et d'assainir la maison de façon définitive. Après
réalisation, il convient d'en faire un entretien simple et régulier, mais cela ne suffit pas
totalement. Il faut également corriger la grande faiblesse de nos maisons actuelles : le
défaut de ventilation.
Ce Guide AGIR a été conçu pour vous aider à mener à bien un projet de traitement
contre l’humiditéàpartir d’une approche globale – la seule qui donne des résultats défi-
nitifs. Comme tous les Guides AGIR, il synthétise l’expérience de spécialistes reconnus.
Après avoir passéen revue les différen- tes manifestations d'un problème d'humidité, à
la maison et sur l’organisme, nous détaillerons les traitements et solutions les mieux
adaptés àchaque cas particulier. Enfin, dans la troisième partie, toutes les informations
pratiques – conseils, financements, adresses utiles... - sont regroupées pour vous permet-
tre d’aboutir au meilleur résultat dans des conditions optimales.
Bonne lecture !
L'humidité des murs et des sols est à de potassium contenu dans les maçonneries, du
l'origine de nombreuses dég radations, nitrate de potassium se forme : c'est le salpêtre.
de l'air comme des murs. En voici Lors de l’assèchement, les sels minéraux présents
quelques exemples parmi les plus dans la maçonnerie se trouvent privés d’humi-
gênants. ditéet vont migrer en surface pour pomper celle
de l’air ambiant. Cela provoque une concentra-
LE SALPÊTRE tion des sels minéraux en surface.
Le nom « salpêtre » vient du latin salpetrae - sel Les dépôts de salpêtre vont alors se manifester
de pierre. Il s’agit d’un dépôt constitué par les sous la forme de cristaux blancs, de fibres
sels minéraux au bas des murs, lorsque l'humi- blanches, de poils blancs et d'efflorescences qui
dité a pénétré et que l'intérieur est mal ventilé. peuvent conduire àdes détachements de plaques
Dans ces conditions, les remontées capillaires entières.
véhiculent l'eau souterraine à travers les parois.
or, cette eau est chargée de bactéries et d'am- LES TACHES D’HUMIDITÉ
moniaque.
Certaines taches d'humidité peuvent n’être que
Au contact de l'oxygène de l'air et du carbonate consécutives àune fuite. Mais des auréoles récur-
rentes, qui ne résultent pas d'un incident connu, Les taches d'humidité peuvent alors apparaître
sont le signe d'un problème d'humidité perma- à l'extérieur comme à l'intérieur des parois ou
nent, résultant d'une mauvaise ventilation, d'une encore, sur les plafonds. Le risque est grand de
isolation inadaptée ou encore un défaut de voir se dégrader les plâtres, les papiers peints, les
construction. enduits, et l'ensemble des revêtements concernés.
Plusieurs origines sont possibles, uniques et Mais ces dégâts ne sont pas qu'apparents.
concomitantes : Révélant la présence de bacteries au sein des
matériaux, c'est directement la santé des occu-
l joints défectueux ou maçonnerie fissurée qui pants qu'elles menacent.
vont laisser l'eau s'infiltrer,
l matériaux poreux qui engendrent des re- Cette manifestation de l'humidité ne doit abso-
montées capillaires, lument pas être négligée.
l manque d'étanchéité de la maçonnerie sou-
terraine...
LA MÉRULE
Bien que certaines moisissures s'adaptent à l'air La mérule est particulièrement dévastatrice, car
sec, la plupart se développent de manière opti- elle s'attaque progressivement aux différentes
male dans un air humide et mal renouvelé. En parties des constructions. Elle touche d'abord les
effet, leur pré- sence révèle un taux d'humidité charpentes, puis les planchers, les cloisons, les
en général supérieur à 75 %, puisque c'est plafonds, les escaliers et les plinthes. Les bois non
l'élément vital de leur propagation. Elles appa- traités deviennent bruns, s'effritent car leur cel-
raissent alors dans la cuisine, la salle de bains, la lulose est détruite. Les bois traités, eux, gonflent
avant de craqueler. Infiltrant les joints de ciment, milliers d'espèces, se retrouvent les acariens de
elle pénètre les briques poreuses et dégrade les maison (dermatophagoïdes pteronyssinus et der-
murs, mais elle n'a pas le pouvoir de détruire la matophagoïdes farinae) qui se logent dans la li-
maçonnerie. Elle se propage facilement àtravers terie, les tapis, les textiles et les peluches. Un seul
les murs, si bien qu’elle poursuit ses ravages en gramme de poussière en contient 1 500... ce qui
« rongeant » la maison de l'intérieur. porte leur présence au domicile à des millions !
Ils se nourrissent essentiellement de débris de
La mérule est également une réelle nuisance peau et de poils, de résidus alimentaires et de
pour l’être humain : allergies, asthmes, moisissures. Leur reproduction est très rapide,
problèmes respiratoires divers sont autant de surtout en automne et au printemps.
conséquences provoquées par la présence de ce
champignon dans les habitations. Les acariens supportent mal le climat froid et
sec : on les verra tout particulièrement proliférer
LES ACARIEnS dans des conditions alliant une humiditéproche
ou supérieure à75 % d'hygrométrie, et une tem-
pérature située entre 26° et 32°C - ce qui corres-
pond àla température d'un matelas installédans
une pièce chauffée à21°C.
Les modes de vie actuels nous conduisent Il n’est donc pas inutile de se pencher en
à être davantage à l'intérieur. Depuis la détails sur les différentes affections qui décou-
crise pétrolière, les économies d’énergie lent des problèm es d'humidité et de ventila-
ont fait de nos maisons des endroits très tion de notre habitat.
bien isolés, mais souvent mal ventilés.
LES ALLERGIES RESPIRAToIRES
Conséquence : selon une enquête de l'Institut
Pasteur, environ 85 % des asthmes, bronchites et L'allergie respiratoire est une réaction d'hyper-
rhinites touchent des personnes vivant dans des sensibilité à des substances appelées allergènes.
habitations trop humides. 20 à30 % de la popu- Elle peut être permanente ou saisonnière. Les in-
lation souffre d'allergies respiratoires, soit deux dividus touchés produisent un anticorps IgE (Im-
fois plus qu'il y a 20 ans. munoglobuline E). La première rencontre avec
l'allergène provoquera la fabrication d'anti-
corps, et c'est lors de la deuxième rencontre que Ces gestes de prévention sont simples : suppri-
l'allergie va se produire. mer la moquette, aérer la literie, ventiler la pièce
et la débarrasser d'une trop forte humiditédans
C'est un phénomène non négligeable puisque 1 laquelle prolifèrent bactéries et champignons
français sur 5 en est atteint, et qu'une fois sur nuisibles.
deux, elle est respiratoire. Certaines prennent la
forme de maladies, telles que la rhinite chro- Il est clair, aujourd’hui, qu’un habitat, dont l'hu-
nique, l'alvéolite, la bronchite ou encore, des miditéet la ventilation sont mal maîtrisées, crée
pneumonies d'hypersensibilité. un milieu extrêmement propice au développe-
ment de conditions allergènes potentielles.
Les symptômes peuvent aller du simple écoule-
ment nasal àla toux répétée. Plus grave encore, Rappelons, également, que les mycotoxines et les
l’allergie évolue chez certains vers des crises spores que produisent les moisissures sont des
d'asthme, une sensation d'étouffement ou une substances très nocives, au moins autant que les
mauvaise préhension de l'air car l'allergène at- déjections des acariens. Il en va de même pour
teint les bronches et les obstrue jusqu'à provo- les émissions toxiques causées par la dégradation
quer un œdème. chimique de certains matériaux de construction
attaqués par l'humidité.
Depuis 20 ans, le nombre d'allergies respiratoires
recenséest en constante augmentation. Même si L’ASTHME
les traitements sont désormais plus efficaces et la
maladie mieux connue, sa sévérités'accroît et le L'asthme est une maladie respiratoire inflamma-
nombre des décès également. La recherche se toire provoquant des dyspnées (difficultés respi-
renforce donc aujourd'hui sur l'analyse des al- ratoires).
lergènes et, notamment, sur l'impact de la pollu- A l'expiration, une sensation d'étouffement ap-
tion, ainsi que le confinement des habitations qui paraît. C'est une maladie non contagieuse, qui
rend ces allergènes plus résistants. touche les bronches.
Alors que les muscles de la respiration ne sont Il existe différents types d'asthme. L'asthme per-
ordinairement sollicités qu'àl'inspiration, ils doi- sistant, quel que soit son degréde gravité, se re-
vent également fournir un effort lors de l'expira- connaît car il gêne les activités quotidiennes et
tion, car les bronches sont partiellement survient plus de 2 fois par semaine. L'asthme in-
obstruées : le travail respiratoire est rendu plus termittent, lui, ne provoque pas plus de 2 crises
difficile car les voies aériennes, notamment les par semaine et peu d'épisodes nocturnes.
petites voies, augmentent leur résistance.
Il existe en revanche une forme grave, l'asthme
Concrètement, l'asthme provoque des crises du- aigu, qui peut nécessiter une hospitalisation.
rant lesquelles apparaissent sifflement, baisse de Cette forme particulière se caractérise par des
la saturation de l'hémoglobine en oxygène, va- signes très spécifiques et inhabituels qui ne lais-
riation de la fréquence respiratoire (augmenta- sent pas place à la confusion (troubles de la
tion ou diminution), accélération du rythme conscience, coma, impossibilitéàparler, etc.) on
cardiaque (tachycardie), toux (nocturne ou chro- note que 2 000 personnes meurent d'asthme par
nique)... an en france.
Ces facteurs agressifs sont : l Les conjonctivites allergiques qui, elles, résul-
tent de facteurs ambiants.
l Inflammatoires : L'inflammation des bronches
est aggravée par le contact aux allergènes, tels Dans les cas de conjonctivite allergique, les ma-
que acariens, pollens, particules animales, etc. nifestations saisonnières répondent à un
allergène précis. C'est une manifestation d'autant
l Irritants : Les symptômes d'asthme sont de plus désagréable qu'elle touche les deux yeux si-
courte durée, mais très gênants, car les muscles multanément. Ils larmoient, de façon parfois très
bronchiques se contractent fortement (bronchos- abondante, et l'on ressent une sensation de sable
pasme). àl'intérieur.
Pour un asthmatique, la qualité de l'air respiré Lorsqu’elle est non saisonnière, la conjonctivite
est donc fondamentale. allergique est causée, entre autres, par les moi-
sissures, l'air ambiant, la présence d’acariens et,
LA ConJonCTIVITE plus globalement, par l'ensemble des allergènes
qui se développent dans les environnements
La conjonctivite résulte de l’inflammation d'une chauds et humides.
membrane présente sous la paupière et sur la
cornée. Elle est diagnostiquée avec certitude en
soulevant la paupière car son dessous apparaît Pour réduire les risques de récidive, il
rouge et enflammé. Autre problème du même convient donc d'assainir l'air ambiant
ordre, la kératite, qui définit une inflammation dans toutes les pièces de la maison, l’ob-
de la cornée. Ces deux inflammations étant sou- jectif étant d’éviter la propagation des
vent associées, on parle fréquemment de kérato- allergènes et de favoriser leur élimina-
conjonctivite, mais la kératite peut entraîner des tion naturelle. La seule solution efficace
séquelles bien plus graves qu'une conjonctivite consiste à lutter contre une ventilation
simple, dont il existe différents types : mal conçue, insuffisante ou défectueuse,
en la remplaçant par un système perfor-
l Les conjonctivites du nourrisson, celle du mant.
post-partum ou celle de l'imperméabilité du
canal lacrymal. Ces deux typologies sont d'ordre
« mécanique », et se guérissent par nettoyage ou
acte microchirurgical simple.
Agrandissement
des capilaires
de la maçonnerie
Méthode
normale
Particulièrement adaptée aux murs très L'humiditéascensionnelle est, ainsi, stoppée par
humides, elle est issue d’une invention hydrofugation du réseau capillaire des matériaux
brevetée par la sociétéMurprotec qui en de construction. Le principe est novateur : au
a fait le service phare de lutte contre l'hu- moment de la dilution des MSC, leur produit de
miditéascensionnelle. base libère un alcool qui forme du polysiloxane,
matière hydrophobe.
Les silicones sont des matières synthétiques com-
posées des éléments silicium et oxygène, combi- La granulométrie des matières premières peut
alors se situer entre 40 et 70 nm. Cette taille mi- de sels nocifs pour la maçonnerie, et leur péren-
nuscule permet aux microémulsions d'infiltrer les nité vous assure des résultats durables, garantis
capillaires les plus fins dans la maçonnerie àtrai- 30 ans.
ter.
Par rapport au point d'injection, la diffusion se
Techniquement, le procédéconsiste àpercer des fait sur un rayon de 10 cm ; l'ensemble de la sur-
orifices de 14 mm de diamètre, selon une ligne face est donc couvert. Le rebouchage se fait
horizontale située à 10 cm au-dessus du niveau immédiatement après l'intervention, selon le
du sol le plus haut. Selon l'épaisseur à traiter, revêtement d'origine, et ne ralentit pas la rapidité
l'angle de percement est variable. L'injection ef- de séchage. La ligne de marque qui apparaît en-
fectuée est d'une pression de 5 kg/cm2 par core s'estompera petit à petit. Le traitement est
tranche de 10 cm de profondeur, jusqu'à 5 cm particulièrement discret et esthétique et, donc,
de la face opposée. Si le mur n'excède pas 50 cm, appropriépour les bâtiments classés ou publics.
on peut ne percer qu'un seul côté. Si l'accès est
restreint ou la taille supérieure, on peut interve- De plus, la technique d'injection réduisant le
nir des deux côtés. temps d'intervention, les habitants des lieux s'en
trouvent moins gênés. Le matériel utilisé étant
Lorsque le mur ne nécessite qu'un traitement léger, il permet d'accéder aux chantiers même
partiel, une barrière verticale sera réalisée, difficiles avec une grande mobilité, et n'entraîne
consistant en une série de percements sur 1 m de pas d'installation lourde ou pénible pour les alen-
haut pour couper la capillarité entre les deux tours.
parties de la paroi et éviter les contaminations.
Dans le cas de pierres apparentes, c'est dans les noTRE RECoMMAnDATIon
joints que l'on injecte. La quantité de produit
consommée est très différente selon les chantiers, A la performance technologique, la solution de
mais l'injection est faite jusqu'àrefus. traitement par MSC associe une réelle préoccu-
pation écologique, en privilégiant des émulsions
De par ses propriétés particulières, le silicone uti- en phase aqueuse (alkyl-alkoxy-silanes et si-
lisé dans ce traitement est efficace contre de loxanes). Elle évite l'usage de solvants orga-
nombreuses conséquences d'une mauvaise niques toxiques et polluants.
étanchéité, comme par exemple les efflores-
cences ou la pénétration des pluies. Cette Les dilutions ne dégageant aucune odeur, ni
méthode réussit là où d'autres solutions avaient risque inflammable, elles ne sont pas nuisibles à
jusqu'alors échoué (stuc, peinture, hydrofuges la santé, ni à l'environnement, et sont parfaite-
transparents qui n'offraient ni la même efficacité, ment en phase avec les nouvelles réglementa-
ni la même longévité). Les MSC ne forment pas tions européennes en matière de gaz CfC.
Les remontées capillaires sont l’une des Dans un sous-sol, un garage ou une cave insuffi-
causes d'humiditéles plus fréquentes et samment isolés, les remontées d'eau sont assez
les plus dévastatrices. courantes. Lorsque les travaux de peinture cou-
vrante ne sont plus suffisants, une intervention
En fonction de la nature du terrain et des plus efficace et plus lourde peut s'avérer néces-
matériaux, on peut déterrer les fondations et re- saire, afin de retrouver une étanchéité satisfai-
faire les protections (feuilles de protection, enduit sante, sans pour autant casser le sol. Un
spécial, revêtement bitumeux...). Mais, au- spécialiste appliquera alors une résine époxyde
jourd'hui, l’une des solutions les plus courantes avec durcisseur. La pérennitédu résultat est esti-
est l'injection de résine. Celle-ci va créer une bar- mée àplusieurs dizaines d'années.
rière étanche dans l’intérieur du mur, ce qui
empêchera l'eau de remonter. Il ne faut prendre noTRE RECoMMAnDATIon
aucun risque de fissure, même minime. C'est
pourquoi, ce traitement doit être appliqué uni- Le traitement par injection de résine est très
quement par des professionnels qualifiés pour ce répandu. Sachez que vous vous engagez sur des
type d'intervention. travaux de longue durée car la période de curage
(séchage) est assez longue, 6 à 18 mois selon les
La technique consiste à percer le mur au plus cas. Prévoyez donc le temps nécessaire et le mo-
près de la base, tous les 10 à12 cm, pour injecter ment adéquat.
àbasse pression les résines, en vérifiant la quan-
Entrée
de l’air
Air filtré
et
préchauffé
Evacuation :
- humidité
- condensation
- odeurs désagréables
- pollution intérieure
Insufflation
de l’air
Enfin, la VMC double flux récupère la chaleur Son hygrométrie, aussi, est régulée : le problème
de l'air vicié de l'intérieur pour réchauffer l'air d'humiditéest donc traitéen amont, palliant les
neuf filtré entrant. Des bouches d'insufflation conséquences éventuelles d'un air trop sec ou
propulsent l'air neuf àbonne température dans d'une humidification trop élevée.
les pièces principales, ce qui permet des écono-
mies d'énergie (70 à 90 % d'énergie
gagnée par ce système de récupéra-
tion).
Ils répondent, ainsi, aux exigences des normes Il s'agit donc d'une solution particulièrement
européennes en matière de pollution intérieure. adéquate pour régler àla fois les soucis d'humi-
dité, d'isolation, de ventilation, et de pollution.
En pratique, le renouvellement de l'air est assuré
dans la mesure de 0,7 volume/heure, et ce,
quelle que soit votre isolation. Mieux encore, le noTRE RECoMMAnDATIon
système est compatible avec tous les types de
chauffage existant, et le tirage des cheminées s'en Le professionnel, auquel vous ferez appel pour
voit amélioré. votre déshumidification, doit vous accompagner
dans votre démarche de ventilation, et s'assurer,
Le fonctionnement d'un tel équipement est pi- ainsi, de l'aboutissement total des travaux
loté par un microprocesseur qui met en œuvre réalisés. Ce suivi est un gage de qualitédu pres-
plusieurs réglages adaptatifs, que vous pouvez tataire que vous choisirez.
choisir vous-mêmes àl'aide d'un tableau de bord
simple : Pensez à vous assurer de sa compétence sur ce
point, avant d'engager votre chantier.
- régime normal, tenant compte des polluants
existant de façon récurrente et du mode de vie Il doit également disposer d’un SAV réactif et
du foyer ; d’une assistance téléphonique permanente, et
vous assurer un service de livraison rapide des
- régime réduit, quand la maison est vide ; pièces sensibles de votre installation (filtres,
gaines, etc.).
- régime de faible occupation ;
L'équipe des Guides AGIR vous offre ici différentes, tant ses causes peuvent être multiples.
des années d'expérience pour vous per- Avant d'entamer vos travaux, la phase la plus im-
mettre de solutionner durablement vos portante est celle qui va permettre d'identifier
problèmes d'humidité. Suivez leurs avec certitude l'origine de votre problème. Pour
conseils, et vous serez certain de réussir cela, vous ne pouvez vous dispenser de l'avis d'u
votre traitement de déshumidification. professionnel, le plus qualifiéet expérimentépos-
sible. Sans diagnostic exhaustif, pas de solution
L’IMPoRTAnCE DU DIAGnoSTIC efficace ni pérenne.
Vous l'aurez compris à la lecture de ce guide, La première règle est de vous adresser àdes pro-
l'humidité peut se manifester de manières très fessionnels confirmés, de préférence les leaders
du marché, afin de vous assurer d'un diagnostic Si votre maison souffre de remontées capillaires,
fiable. Un spécialiste reconnu n'hésitera pas à vous ne pourrez pas vous dispenser de travaux
vous fournir des références. n'hésitez pas à lourds, uniquement parce que vous ne les voyez
contacter d'anciens clients pour recueillir leur plus. Le traitement de l'humidité ne peut faire
vécu des travaux réalisés chez eux. l'économie d'un expert, compte tenu des risques
que votre maison et vous-même pouvez courir.
Le diagnostic est fondamental, car mal effectué,
vous engagerez des travaux qui s'avèreront inu- LA BonnE PRÉPARATIon
tiles, voire insuffisants. Listez déjà certains DU CHAnTIER
éléments : types de parties endommagées, dégâts
apparents, état de l'évacuation des eaux de pluie,
ventilation en place dans le logement, état du
sous-sol éventuel, etc.
pointue : c'est la durabilitédes traitements effec- l protection des sols, murs et autres éléments,
tués qui est en jeu. pouvant être souillés par le produit d'injection.
L'identification des espèces fongiques existantes Dans le cas d'un traitement par MSC (so-
peut s'avérer particulièrement utile dans la lution brevetée Murprotec), certaines
confirmation du diagnostic du traitement à ef- conditions préalables sont requises :
fectuer : selon le taux d'humidité, le type de moi-
sissure varie. Grâce à cette détermination, cer- - La température dans la maçonnerie ne doit pas
taines sources d'humidité peuvent être enfin être inférieure à 0°C car le produit ne pourrait
trouvées. Si l'on découvre, par exemple, près faire son effet, puisque le dégel créerait ensuite
d'un cadre de fenêtre, des moisissures hydro- un couloir dans la barrière et le rendrait ineffi-
philes, on peut conclure àd'importantes infiltra- cace.
tions d'eau autour de ladite fenêtre, ou à un - Un décapage est nécessaire quand un mur est
problème de condensation dans la cavitédu mur. recouvert d'un enduit non respirant des deux
côtés, afin de permettre un début de séchage.
De même, des moisissures propres à une faible - Les murs et enduits doivent avoir étépréalable-
humidité, qui se trouveraient derrière un meuble ment débarrassés du salpêtre, puis complètement
posécontre un mur extérieur, vont mettre sur la séchés avant de démarrer l'opération.
piste d'une isolation ou d'une ventilation mal Le traitement comportera différentes étapes,
adaptées. parmi lesquelles la destruction de tout organe du
champignon par un passage àla flamme, le bros-
Une fois le résultat obtenu, le diagnostic va donc sage, l'injection de produit fongicide, et l'appli-
être validé. La nature du produit à utiliser sera cation de surface. Ces opérations s'appliqueront
déterminée, ainsi que son dosage précis. Les au sol, aux murs, et aux maçonneries, en fonc-
techniques particulieres vont être adaptées, pour tion du problème rencontré.
que votre habitat bénéficie d'un réel traitement
sur mesure. QUALITÉET SUIVI
l CEBTP
Agissant dans le domaine
de la recherche techni-
que et des procédés de
mesure, de contrôle des
ouvrages, cet organisme
ce nom devra vous fournir des documents tech- d’expertise est présent auprès des professionnels
niques relatifs à votre chantier. Sur ces docu- du bâtiment pour qualifier et certifier leurs pro-
ments, figureront les analyses effectuées, les duits.
préconisations qui en découlent, et le suivi de
votre traitement. La durée moyenne d'assèche- l BCCA
ment sera indiquée, ainsi que les dates de Leader en certification dans le secteur de la
contrôle prévues, car il est essentiel que votre construction, accréditéen tant que certificateur
fournisseur revienne pour s'assurer de l'efficacité des systèmes qualitéet des produits.
de sa prestation. Ces écrits sont autant de garan-
ties de l'engagement pris, et assurent une traçabi- SoIGnER LA VEnTILATIon
litétotale dans les réalisations effectuées.
Votre maison est correctement isolée, et vous
Certains organismes sont en charge de avez procédé à tous les traitements nécessaires
valider techniquement les solutions que pour réguler les problèmes d'humidité éven-
vous proposent les professionnels du tuels. Il est désormais fondamental de veiller à
marché. Privilégiez un prestataire ayant ce que votre habitat soit correctement ventilé. La
obtenu l'un ou plusieurs agréments : ventilation suit une obligation légale, pour tous
les logements postérieurs à1982. Selon les textes,
l SoCoTEC l'aération doit être générale et permanente. Des
Ce groupe intervient dans les secteurs de la qua- entrées d'air doivent être situées dans les pièces
lité, de la sécurité, de la santéet de l'environne- principales pour assurer la circulation de l'air.
Le fait d'ouvrir les fenêtres est évident, mais en- l Une VMC étant prévue pour un fonctionne-
core faut-il le faire en ayant éteint les radiateurs, ment continu, ne l'éteignez pas : modulez plutôt
et aux moments les plus propices : après le bain sa vitesse, en réglant le débit au plus fort au mo-
ou la douche (les spécialistes recommandent que ment de la douche ou de la cuisine.
le volume d’air d’une salle de bains soit renou-
velé jusqu’à cinq fois plus que les autres pièces l nettoyez régulièrement votre VMC, ainsi que
de la maison), pendant et après le ménage ou le les bouches d'extraction, les filtres d'insufflation
bricolage, et si possible pendant la nuit. (pour les VMC double flux), ainsi que les entrées
Différentes précautions optimisent la ventilation d'air, en veillant surtout àne pas mouiller les par-
de votre intérieur. nous vous proposons, parmi ties fixes des entrées d'air hydroréglables : cela
celles-ci, certaines recommandations aisées à nuit àleur fonctionnement.
mettre en place, selon que votre logement est
équipéen VMC : Si votre logement n’est pas équipé en
VMC :
Si votre logement est équipé en VMC :
l Entretenez régulièrement votre centrale de
l Lorsque vous possédez une cheminée, équi- traitement d'air : c'est extrêmement aisé.
pez-la d'une trappe de fermeture ; comme le
fonctionnement d'une VMC peut en perturber
le tirage, prévoyez une entrée d'air obturante,
afin que le système de circulation d'air ne soit pas
perturbé.
LA TVA À7 %
Les travaux et équipements doivent impérative-
Vous pouvez bénéficier d'une TVA àtaux réduit ment faire l'objet d'une facturation par une en-
(7 %), si vos travaux respectent certaines condi- treprise. Vous devez fournir des attestations
tions. Vous en bénéficierez pour vos travaux (reportez-vous au site de l'administration fiscale)
d’amélioration, de transformation, d’aménage- remplies par votre fournisseur.
ment et d’entretien des logements d’habitation C'est une procédure simplifiée, dont les profes-
(résidence principale ou secondaire), qui doivent sionnels sont coutumiers. Conservez-en une
être terminés depuis plus de 2 ans, et dont vous copie jusqu'à la fin de la cinquième année sui-
êtes propriétaire, locataire ou occupant. vant les installations.
Les équipements éligibles au taux réduit sont les
équipements de chauffage et de climatisation, Vous pouvez retrouver l’intégralitéde ces points
ainsi que les équipements de production d'éner- et vérifier l'éligibilité de votre projet sur :
gies renouvelables àusage domestique ou appa www.impots.gouv.fr.
reils destinés àêtre alimentés en énergies renou-
velables.
Emulsion : Mélange de deux substances non Pare-vapeur : film étanche qui interdit le pas-
miscibles (comme l'eau et l'huile), dont l'une est sage de la vapeur d'eau.
Peinture microporeuse : Peinture qui présents dans la croûte terrestre. Il est présent
empêche la pluie de pénétrer, mais permet l'éva- partout àla surface de la planète et provient sur-
cuation de la vapeur d'eau contenue àl'intérieur tout des sous-sols granitiques et volcaniques,
du mur. ainsi que de certains matériaux de construction.
C'est le risque de cancer du poumon qui motive
Perméabilité: Caractère d'un solide qui laisse la vigilance à l'égard du radon dans les habita-
un fluide le pénétrer. tions. Le radon et ses descendants solides
pénètrent dans les poumons avec l'air respiré.
Polysiloxanes : nom scientifique pour les sili-
cones. Sels hygroscopiques : Sels ayant la propriété
d'absorber et de retenir l'humidité de l'air et de
Porosité: La porositéest l'ensemble des inter- fixer les poussières.
stices (connectés ou non) d'une roche ou d'un
autre matériau pouvant contenir des fluides (li- Sels minéraux : Constituants qui restent (sous
quide ou gaz). forme de cendres) après calcination des tissus or-
ganiques.
Pont thermique : Zone ponctuelle ou linéaire
qui, dans l’enveloppe d’un bâtiment, présente Solvants organiques : Un solvant est un li-
une moindre résistance thermique (jonction de quide qui a la propriétéde dissoudre et de diluer
deux parois, par exemple). Les ponts thermiques d'autres substances sans les modifier chimique-
constituent un point froid, oùl’humiditépeut se ment, et sans lui-même se modifier (l'eau est le
condenser. solvant le plus courant).
Radon : Le radon est un gaz radioactif d'ori- Un solvant est dit organique, s’il renferme au
gine naturelle inodore et incolore. Il provient de moins un atome de carbone liéàun atome d'hy-
la désintégration de l'uranium et du radium drogène.
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