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PUBLIÉ PAR LA .
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IMPRIMERIE H . VAILLANT -CARMANNE
Rue St- Adalbert, 8 .
1891
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TRVARD COHEN
OCT 1 1891
Seebiexiblesse yined
La Société du Folklore wallon m 'a chargé de présenter son
Questionnaire de Folklore.
Ce questionnaire se distingue de tous ceux qui ont paru
jusqu'à ce jour en ce qu'il est complètement adapté au folklore
qu' il a pour but de recueillir et en ce que les questions y sont
entremêlées de documents de ce folklore.
On comprendra de suite les avantages de ce système.
Peu de gensont le courage de lire cinquante pages de questions
à point d 'interrogation continu .
Des documents intercalés dans les questions font saisir au
lecteur non préparé la nature des choses que l'on recherche et lui
apprennent indirectement à noter avec exactitude ce qu'il
observe.
C 'est la vraie méthode à employer pour tirer des gens simples
ce qu'ils savent de folklore. Demandez trop sèchement à quelque
bonne vieille ? « Que dit-on de la lune ? Que dit-on des sorcières? ),
elle se défiera, croira que vous voulez vous moquer d 'elle et ne
vous dira rien . Racontez-lui d 'abord tout ce que vous savez sur
tel ou tel point; elle prendra confiance et vous défilera tout ce
qu 'elle sait ; vous aurez à peine besoin de lui poser des questions.
Enfin , c'est la meilleure ouvre que puisse entreprendre , en pre
mier lieu, une société dont le but est de recueillir le folklore d'une
région . En ce qui nous concerne, nous sommes loin de regretter
notre travail. Nous y avons établi le cadre de nos recherches,nous
y avons appris à les faire avec plus d 'ordre, plus de précision et
- VI –
(0) Je compte d'ailleurs rééditer lous les documents contenus ici dans un petit volume
qui paraîtra à la fin de 1891 chez l'éditeur Rozez, à Bruxelles. Tous les membres de la
Société en recevront un exemplaire. Je serai très reconnaissant à ceux d 'entre eux qui,
d 'ici avant août 1894, voudront bien me faire parvenir quelques corrections et additions
nécessaires au texte actuel.
- VII -
E . MONSEUR.
ABRÉVIATIONS BIBLIOGRAPHIQUES.
ADDENDA ET CORRIGENDA .
218. Après dartres, ajoutez : autour des lèvres (mal qui s'appelle mal de
souris).
244. Comprenez : font dire unemesse.
496 . Pour la neuvaine en reculant, comparez 514.
510. Voyez page XII .
628. Lisez : wâd' et comprenez : Dieu préserve des effets de ce geste !
753. Aprèsmettre ,ajoutez: à son insu.
973 . Lisez : l'pu long'nutèy.
986. Comprenez : doit se hâter, le tonnerre indiquant que la température
s'est réchauffée et qu'il est en retard.
1137. Lisez : Charleroi.
- XII -
510 , Lumbago.
32. Q . Connaissez -vous des contes représentant le diable trompé par une
femme, en illustration du proverbe : Li fem a treu tour aprè l' dyal. « La
femme a trois tours de plus que le diable » ?
Q . Ne connaissez -vous aucune tradition dans le genre de celle-ci ?
33. On raconte à Laroche que des gens trouvèrent un jour, au
bord du chemin , un enfant emmailloté et le rapportèrent au village.
Une jeune femme en eut pitié et lui donna le sein . L ' enfant se mit à
teter,mais il tirait si fort qu'il fit mal à sa nourrice. Et elle l'arracha
de sa mamelle en s'écriant : « Tu me tirerais l'âme hors du corps »
( To m ' sètchreu l'âm foû do kwar); ce à quoi l'enfant répliqua :
« Oh ! je te tirerais jusqu 'au sang » (O ! dji ť tirreu k 'â son ). Surpris
d'entendre parler un si petit enfant, on le démaillota : Il avait les
pieds fendus; mais il disparut à l'instant même.
Le feu follet.
34. Il s'appelle, dans la province de Liège, loumroť .
35. Q. Lui connaissez-vous d'autres noms ?
36. Il est ordinairement considéré comme un esprit malfaisant
qui cherche à attirer dans un marécage ou un étang.
Sun 1
II. – Animaux.
Q . Connaissez-vous des dénominations curieuses, contes, croyances,
proverbes, remèdes, présages, rimos, jeux, etc., se rapportant aux animaux
dont les noms suivent :
41. ABEILLES (moh a l’ lâm ,moh a l' tchèter ,moh a l'pépin ) ?
42. Pour empêcher les abeilles de s'écarter trop des ruches, on
parcourt la campagne, le jour de la Chandeleur, avec un cierge béni
et elles ne dépassent pas le cercle tracé (St-Nicolas-Tilleur ).
43. Le jour de la Fête-Dieu , les abeilles disposent leurs ruches en
forme de St-Sacrement,
44 . ALOUETTE (alôy, âlouwèt ) ?
45. ALOUETTE HUPPÉE (koklivi) ?
45 bis. Ane ?
46 . ANGUILLE (anwèy) ?
47. Pour faire croître les cheveux d'un enfant, on les lui lie avec
de la peau d'anguille (Eneille).
48. ARAIGNÉE (arègn ')?
49. Araignée du matin , Grand dépit ( ).
Grand chagrin (“). Araignée du soir,
Araignée demidi, Grand espoir.
50. ARAIGNÉE-FAUCHEUX (kaytrès' dentellière» , klawtî, « cloutier » ,
wèlin , arègn ' di tér) ?
51. Les enfants s'amusent à arracher les longues pattes des fau
cheux. Ces pattes continuant à remuer après avoir été coupées, ils
s'imaginent que ces mouvements sont volontaires et indiquent une
direction en réponse à une question qu 'ils font à l'instant. Par
exemple, ils disent à Vottem en tenant entre le pouce et l'index la
patte arrachée : To wis' è-st-i l' gâr-champèť ? « De quel côté est le
garde-champêtre? · Et la convulsion de la patte est censée
indiquer dans quelle direction il se trouve.
52. Q . Que croit-on des fils blancs qui voltigent en l'air en automne et
qui sont formés par de petites araignées (aweûr, filè d 'avyèrj (fils de la
vierge]) ?
53. BELETTE (markoť , baskolèť (St-Hubert)]?
54. BLAIREAU (tèsson ) ?
54bis. La graisse de blaireau guérit engelures, brûlures, bles
sures, etc.
55. BLATTES (neur-è byès')?
56. Bouc (bok ,bo) ?
57. BOUSIER (byès' a l'ôl,marhâ) ?
58. Si l'on crache sur un bousier, en faisant le signe de croix ,
on croit que cet animal transpire du sang (Dinant).
59. BROCHET (brotchè)?
(1) A Mons : Ekrasé eun' aragn' o matin , s'è d ' l'ardjin .
(2, Var. Grand esprit et grand plaisi.
- 6
(1) Dji deu a je dois » s'emploie en wallon sans autre complément dans le sens de « j'ai
des dettes » .
- 12 -
164. MOUTONS ?
165. La jeune fille qui rencontre un troupeau de neuf moutons
épousera le premier jeune homme qui lui donnera la main (Liège).
165 bis. MUSARAIGNE (mizwèt) ?
166. DIE (âu ) ?
167. Q . Commenttire-t-on à l'oie dans votre village (tapé a l'âw) ?
168. Q . Croit-on qu'il y a un moyen de réussir toujours à ce jeu ?
169. PERCE-OREILLE (mous'-e-l'orèy) ?
170. PERDRIX (pyètri)
Pgur ?
171. Q . Dit-on pourquoi elle a un fer à cheval sur la poitrine ?
172. Pie [aguès' (Liège), agas (Luxembourg et Namur )]?
173. Q . Quels surnoms lui donne-t-on ? par ex . pâkèt « communiante » ,
Margo (Mons) ?
174. La pie qui chante à droite est de bon augure ; celle qui
chante à gauche, signe de malheur.
175. PIE -GRIÈCHE (moudreu d 'aguès', appelée suivant les espèces
griz' agas', krawyeu (p . g . grise), pitiť agas' (p. g . écorcheur), rous'
agas' (p. g. rousse)] ?
176 . PIGEON (kolon ) ?
177. Pour qu 'un pigeon que l'on a volé ne retourne plus chez son
ancien maître, on lui arrache la huitième penne d 'une aile et on
l'attache à une paroi du pigeonnier (Herve). ·
178. Q . Connaissez -vous desmoyens superstitioux de faire rentrer premier
un pigoon mis au concours ?
179. Certains amateurs de pigeons (kolèbeu ), assez rares, croyons
nous, pensent que la toile dont on entoure les cages d'osier (tchèv')
où se transportent les animaux de concours, n 'a pas seulement pour
but, soit de garantir leurs ailes qui pourraient se froisser, si elles
débordaient par les barreaux, soit de les empêcher de se battre, mais
qu'elle peut aussi les préserver des mauvais sorts qu'on voudrait leur
jeter (Amay).
180. PINSON (pîsson )?
181. PIVERT (bètch -fyèr,bètch -pâ, fôr-pâ) ?
181 bis. Porc (pourse) ?
- 13 -
une soie entre le pouce et l' index, une entre l'index et le majeur,
une entre le majeur et l'annulaire; dire alors cinq pater et cinq ave
à saint Antoine en l'honneur des cinq plaies, puis jeter les trois soies
dans le feu ( environs de Verviers ).
251. Q . Connaissez-vous d'autres superstitions vétérinaires que vous
auriez oublié de mentionner à l'occasion du chapitre animaux ?
· 252. Q . Que chante -t-on dans votre village en rassemblant les vachos lo
soir ?
253. En aiguillonant les boufs, on chante sur un rythme mono
tone : â stitchâ bouká, râ forê (sud-est de la prov. de Liége).
254. Q. Les bergers ont-ils des chansons spéciales ?
Laitage.
255. Pour que le beurre se fasse plus vite, on met dans le tonneau
qui sert de baratte une pièce de cinq francs (Louveigné), trois
feuilles de buis bénit (Moha ). On jette aussi dans le même but
quelques gouttes d 'eau bénite sur le morceau d'étamine qui sert
à bien fermer la bonde (Hesbaye).
256 . Q . Quelles sont les conditions requises de la personne qui bat le
beurre ?
257. Q . Si le beurre ne vient pas, que croit-on ? que fait-on ?
Labour.
258. Avantde labourer une terre, beaucoup de cultivateurs se
découvrent et prient.
259. Q . Y aurait-il une prière traditionnelle spéciale ?
260. Q . N 'arrose-t-on jamais la charrue avec de l'eau ?
261. Q . Est-il permis d 'enjamber une charrue ?
Semailles.
262. Q . Laisse-t-on une partie du champ sans y semer ?
263. Q . Le semeur dit-il une prière spéciale ?
264. En Hesbaye, le semeur, en entrant dans le champ, jette une
forte poignée de semence en disant : po lè mohon « pour les moi
neaux » , ce qui doit garantir la moisson future de leurs pillages.
265 . Pour que les oiseaux ne mangent pas les graines, on sème un
jour de la semaine correspondant à celui de la Noël (par exemple
un mercredi en 1889) (Moha).
- 18 -
A Pailhe (près Modave), ceux qui ont fini les premiers crient aux
autres du haut d 'une éminence en agitant un mouchoir au bout d'un
bâton : Lè pof piti-z ovrê dè tchèstya - Náron jamê fê l'aoû . –
S sèron-t-i ko magnê dè mohèť . – Rimonté vo maron ' ! « Les
pauvres petits ouvriers du château -- N 'auront jamais fait l'août. —
Ils serontde plus mangés des moucherons. — Relevez vos culottes ! »
280. Q . A quel arbre coupe-t-on le mai (limay)que l'on place sur le der .
nier char de la moisson ?
IV . – Plantes.
Les maladies.
Voici la liste des principales maladies que le peuple distingue. Le
nom de quelques-unes est suivi de l'indication de quelques remèdes
populaires qui montreront exactement la nature des renseignements
qu'il serait utile de réunir.
432. APHTES (klokèť ) ?
433. ASTHME (koutrès' d 'alèn ') ?
434. Infusion de baies de houx.
435 . BRÛLURES (broüleûr) ?
436 . Laver la brûlure avec de la neige ramassée entre l'Epiphanie
et la Chandeleur (Hock 176).
437. Le beurre fait le deuxième jour des Rogations.
438. Lard saupoudré de cerfeuil (Hock 323).
439. CANCER (chank-skir) ?
440. Appliquer sur le sein une écrevisse vivante dont on a lié les
pinces (Hock 24 ).
441. CHANCRE (crantch ).
442. CHOLERA (holèrâ ) ?
- 24 -
(= esquinancie ) à Laroche) ?
509. On prend trois cheveux à la rosette de la tête et on les tire
en croyant ainsi faire remonter la luette (po r’sètchê l'âlouèt ).
510. LUMBAGO (toûr di rin ) ?
511. MAIGREUR ?
512. MÉNINGITE TUBERCULEUSE CHRONIQUE (fivlin -n ' (1) « fièvre
lente » dans le français de Liége] ?
513. Aller invoquer sinť Fivlin -n ' à Grivegnée (Liége). .
514. Certains guérisseurs vendent dans des canettes en terre
glaise un onguent (2) ainsi composé : 10 ) un puf avec son écale ;
20) du savon ; 3º) du sel ; 40) du poivre ; 50) de la levure ; 6°) de l'eau
bénite. Cet onguent est placé dans des linges dont on entoure les poi
gnets de l'enfant, ce qui s'appelle mèť lè pakè mettre les paquets ».
Le remède doit être répété trois jours de suite et pendant ces trois
548 . ROUSSEUR (TACHES DE) [tètch di solo (Liége), stron d ' Juda
(Nivelles ), tatch di Djuda (Laroche)).
549. Les laver avec la rosée de mai ou avec du lait.
550. SCARLATINE ?
551. TEIGNE ?
552. Prière pour la teigne du Médecin des Pauvres :
« Paulqui est assis sur la pierre demarbre, Notre Seigneur passant
par là, lui dit : Paul, que fais-tu là ? Je suis ici pour guérir le malde
mon chef. — Paul, lève-toi et va trouver sainte Anne; qu 'elle te donne
telle huile quelconque; tu t'en graisseras légèrement à jeun , une fois
le jour et pendant un an et un jour. Celui qui le fera n 'aura ni
rogne, ni gale, ni teigne, ni rage. Il faut répéter cette oraison tous
les matins à jeun pendant un an et un jour. Au bout de ce temps,
vous serez radicalement exempt de ces maux pour la vie. »
553. TÊTE (MAUX DE )?
554. Toux (tos') ?
555. TRANSPIRATION (souweûr)?
556 . Pour ne pas transpirer des mains, tenir dans chacune d' elles
un crapaud vivant jusqu'à ce qu'il meure (cp. 221).
557. TRANSPIRATION DE LA TÊTE CHEZ LES ENFANTS (rondê) ?
558. Jadis on allait de Liége à Herstal invoquer Saint-Oremus
(Hock 202).
559. TUMEURS (mâva sin , etc.) ?
560. VARIOLE (lè pok) ?
561. VER SOLITAIRE (magnan vyèr ) ?
562. VERS INTESTINAUX (vyèr) ?
563. Manger des carottes crues (Hock 25).
564. VERRUES (porê, pwèrê) ?
565. Faire autant de næuds dans un cordon qu'on a de verrues,
665. Q . Quels moyens superstitioux emploie une jeune fille pour se faire .
aimer ?
666. Q. Que fait-elle pour faire souffrir celui qui la délaisse ?
667. Q . Et pour le faire revenir à elle ?
668. Q . Quels sont les objets qu'une jeune fille ne peut pas accepter de son
amoureux ?
669. Une jeune fille ne doit jamais accepter un mouchoir de poche
de son amoureux .
670. Les amoureux ne doivent pas se donner des épingles ni des
aiguilles, qui piquent l'amitié, non plus que des couteaux et des
canifs, qui la coupent, sans exiger en retour une pièce de monnaie
ou un autre objet piquant ou coupant.
671. Q. Par quels signes extérieurs (démarches, visites, etc.) le jeune
homme a-t-il l'habitude de manifester ses intentions a ) å la jeune fille qu'il
recherche, b ) aux parents (d’mandé l'intrèy), c) å la jeunesse du village ?
672. Q. Y a-t-il de petits moyens symboliques par lesquels une jeune fille
ou ses parents font comprendre à un jeune homme qu'il est agréé ou repoussé?
673 . Q . Comment un jeune hommeagréé par les parents peut-ilse dédire?
674. Q. Que fait le jeune homme refusé? – La jeune fille refusée? - La
jeunesse ne prend-elle pas fait et cause contre celui ou celle qui a retiró sa
parole ?
675 . Q . Que fait une femme, pour se moquer d 'une rivale ?
676 . Q . Que fait -on au jeune homme qui a séduit et abandonné une jeune
fille ?
697. Q . La mariée porte -t-elle, par exemple , caché dans ses bas ou dans
sa poche,telou tel objet qui doit lui porter bonheur ?
698. Q. Le marié ne fait-il rien de semblable ?
699. A Stavelot, on place sous le seuil de la maison de la mariée ,
quand celle- ci sort pour la cérémonie, une pièce d 'argent qu'on donne
le lundi suivant à un pauvre .
700. Q . Pendant la cérémonie , la mariée doit-elle rire ou pleurer ?
701. A Stavelot, pleurer est un présage de malheur.
702. Q . Quels sont les usages relatifs à l'anneau de mariage, aux
cadeaux à faire aux époux , aux pièces de monnaie remises avec l'anneau ,
au banquet de noces (gâteau, paroles prononcées) ?
703. Q . Quelles sont les superstitions relatives à l'anneau demariage?
704. Pour avoir la main haute dans son ménage, la mariée pen
dant le banquet de noces doit se laisser servir comme une étrangère
(Stavelot).
705. Pour se faire aimer de son mari, elle doitmanger la moitié
d 'un morceau de tarte dont elle luioffre l'autre (Stavelot).
706 . Le garçon d'honneur s 'empare par ruse ou par force de la
jarretière de la mariée et la coupe en morceaux, qu'il distribue à tous
les jeunes gens de la noce. Ceux-ci s'attachent ces morceaux, à la
boutonnière.
707. Q . Vole-t-on , cache-t-on, ou prend -on une autre partie du costume
de la mariée ?
708. Q . Observe-t-on quelque coutume superstitieuse , lorsque la jeune
mariée entre pour la première fois dans la maison conjugale ?
709. A Stavelot, elle ne doit pas se retourner vers la porte ni se
regarder dansun miroir .
710. Le lit nuptial est apprêté par le mari ou sa mère.
711. Q . Ne place -t-on aucun objet dans ou sous le lit nuptial ? par
exemple un balai?
712. Celui qui entre le premier au lit,mourra le premier.
713. Q . Qu'arriverait-il,si les époux passaient chastement la nuit de noces?
714 . Q .Quelles sont les plaisanteries faites aux nouveaux époux le soir des
noces ?
715 . Q . Que font les jeunes gens du village, lorsqu'une jeune fille épouse
un jeune homme d 'une autre localité ?
- 40 -
Relevailles.
740. Q . Quelles sont les époques les plus favorables aux relevailles ?
741. A la cérémonie des relevailles, la mère ne peut prendre elle
même de l'eau bénite; elle doit la recevoir de la main de la sage
femme.
742. Quand l'accouchée va faire ses relevailles (ramèssi, ale
s'fé ramèssi), si la première personne qu'elle rencontre est une femme,
elle accouchera la fois suivante d 'une fille. Si c' est un homme, elle
accouchera d'un garçon (Laroche).
Naissance.
743. Q . Que croit-on de la femme qui donne naissance à des jumeaux ?
744 . Q . Que dit-on des enfants mort-nés ?
745. On explique la naissance des enfants aux petits enfants en
leur disant que la sage-femme les déterre avec une houe dans le
jardin (Louveigné), qu'on les trouve sous les choux du curé (Stavelot).
746. On allume un cierge bénit au moment de la naissance.
747. On jette l'eau du premier bain de l'enfant dans le feu pour
éviter les maléfices.
- 42 -
748. Le mari doit recevoir le premier l'enfant dans ses bras. S'il
ne donne pas immédiatement un pourboire à la sage-femme, l'enfant
ne lui appartient pas (Stavelot).
749. Q . N 'offre-t-on rien au nouveau-né ?
750. Il y a une trentaine d'années, à la naissance d'un enfant,
les bourgeois de Liége plantaient un arbre dans leur jardin .
751. On dit de l'enfant nouveau-né qui tient les poings fermés,qu'il
sera un avare.
752. L 'enfant né coiffé (né avou l'hamlèt ) doit être baptisé entre
deux messes. C 'est un « enfant de bonheur » et il est doué de pou
voirs surnaturels ; il peut « signer » , retrouver les noyés, jeter la
baguette (djèté l' vètch), etc.
753. La coiffe (hamlèť Liége, houvurèť Cornesse), lorsqu'elle
tombe desséchée , est collée sur une feuille de papier. C 'est un talis
mań , que l'on ne manque pas de mettre, par exemple, dans la poche
du jeune homme qui va prendre part au tirage au sort de la milice
pour lui assurer un « haut numéro » .
754 . Q . Quelles précautions superstitieuses prend-on pendant le temps
qui s'écoule de la naissance au baptême ?
755. Q . Croit-on que pendant cette époque l'enfant peut être enlevé et
remplacé par le rejeton d 'un être plus ou moins diabolique ?
756. Q . Que fait-on , si cela arrive ?
Baptême.
dents dansun petit gâteau, il criait de toutes ses forces : adyè, bon
tin ! adyè, bon tin ! « adieu, bon temps ! » . Cet usage a disparu
depuis une trentaine d'années, mais on dit encore aux gamins intrai
tables : vochal li tin ki v'montré so l'sawou « voici ( = bientôt sera )
CA
le temps que (= où) vous monterez sur le sureau » .
S
840. Q . Dans votre localité, est-on encore dans l'usage d'aller à la veillée,
a l’sêz (Liége), a l'chîch (Namur et Luxembourg ), a skrèn' (Nivelles), et de s'y
raconter des fables et des contes, fâf (Liége), fôf (Namur), fôw (Luxem
bourg) ?
Même dans le cas où l'usage de la veillée serait perdu , connaissez-vous
une ou plusieurs personnes notoirement connues et désignées commeayant
la spécialité de raconter des fâf?
Vous nous rendriez service en nous envoyant sur elles quelques ren
seignements : nom , âge, profession , adresse exacte, titres ou courts résumés
de quelques-uns de leurs contes favoris.
841. Si cela ne vous est pas trop malaisé , écrivez ces contes sous leur
dictée, en wallon ou en français absolument littéral — nos préférences sont
pour la version wallonne — , sans jamais chercher à embellir le récit ou à y
remplacer les mots grossiers par d'autres qui paraîtraient plus convenables
et sans oublier de donner les indications d 'âge, de domicile , etc., dont nous
avons parlé tantôt.
Ayez bien soin de leur demander de qui elles tiennent tel ou tel conte ?
C'est peine inutile de 1.ous faire connaître ceux qu'elles ont appris dans des
recueils imprimés, livres de distribution de prix , images d'Epinal, etc.
Cette réserve faite, disons que tout ce qui est dû à la tradition orale est
bon à être recueilli : contes merveilleux , où il s'agit de nains, de fées, de
géants, de sorciers, de sorcières ,d'ogres , d'animaux ou debêtes chimériques,
des voyages de Dieu , de Jésus ou des Saints, de la Vierge, des anges, du
diable, etc.; contes d'animaux ou fables, où les personnages mis en scène
sont des animaux qui vivent et parlent à la manière des hommes; contes
facétieux, où la trameroule souvent sur des jeux demots, des quiproquos et
à détails ordinairement scabreux ; facéties , c' est-à -dire courtes historiettes
finissant parun bon mot ou une attrape, tout, sans exception , est récolte å
engranger, quitte à nous plus tard de battre les gerbes et d 'en retirer le
bon grain .
Voici quelques contes à titre d 'exemples :
- .48 -
842. La Licorne.
Twen Ichtô astou in kour- ' [An]toine Ichetau était un cor
danê d' Ronkyèr ; i dalou a donnier de Ronquières; il allait à
ľ chas' avé lé Rwè. la chasse avec le Roi.
In djou , lé Rwè,ki stou djalou | Un jour, le Roi, qui était jaloux
de l vir mèyeû tireû k 'li, l'inviť | de le voir meilleur tireur que lui,
a l' trak din -n -in bo, yu s';k 'il l'invite à la traque dans un bois,
avou 'n ' likorn '. où ce qu'il y avait une licorne.
O mè Twèn yue s' ké l' likorn ' On met Toine où ce que la
avou l'abituť dè passé, pinsan bî licorne avait l'habitude de passer,
k ’il arou sté infilé par yèl. Mê pensant bien qu 'il aurait été enfilé
Twèn, in l' vîyan arivé, s'a mipa par elle. Mais Toine, en la voyant
dyèr èn tchap dè sô ki stou fôs'. arriver, s'a mis par derrière une
El likorn a infilé 1 tchap, si bisouche de saules qui était fausse.
ké l'koun' a passé du kosté yu | La licorne a enfilé la souche, si
s'ké Twèn astou. Twen , ki avou bien que la corne a passé du côté
s' martya ďkourdani a s poch , où ce que Toine était. Toine, qui
l'a radmin atrapé è a kouminchi avait son marteau de cordonnier
a rivé l' koun'. à sa poche, l'a rapidement attrapé
et a commencé à river la corne.
n a kriyi ô Rwè dè vni vîr, Il a crié au Roi de venir voir ,
èyé lé Rwè a sté télmin binêch dè et le Roi a été tellement bien
Vîr ké Twèn avou tan d'espri, ki aise de voir que Toine avait tant
li-z-a doné s'fêy in maryâtch . d'esprit, qu'il lui a donné sa fille
en mariage.
(Raconté à M . H . T. de Nivelles par M . Edouard Cuvelier, de Bornival;
le texte wallon a paru dans l'Aclot de Nivelles du 10 avril 1890.)
843. Marie -Madeleine.
Il [y] avait un coup Marie -Madeleine qui s'en allait tout droit le
chenin devant elle, parce que le pays brûlait par derrière elle .
Dedans son chemin , elle rencontre un coq.
– « Et où est-ce que vous allez donc, Marie-Madeleine ? dit-il
le coq.
- « Oh ! mon fils, dit-elle, je vais le chemin tout droit devant
moi, parce que le pays brûle par derrière moi. ,
- 49 -
« bon coup et vous leur chierez un bon brin dans les yeux. Vous,
« chat, vous vous mettrez là dans les cendres de bois et quand ils
« viendront pour prendre du feu , vous aurez soin demiauler à grands
« coups en battant des pattes et vous leur jetterez des poussières des
« cendres dans les yeux. Vous, cochon, vous irez vous mettre au
« sommet des escaliers du grenier qui est là ; il [y ] a là deux sacs
« tout pleins et à ce qu 'ils monteront les escaliers, vous grognerez
« et vous leur ferez tomber les sacs sur leur dos. Vous,chien ,vous irez
« vousmettre dans la cour, et quand ils arriveront pour se sauver,
« dans la cour, vous aurez soin d'aboyer à grands coups et de les
« prendre par les jambes. Vous, bouf, vous irez vous mettre dans la
« grange, et quand ils arriveront pour se sauverdans la grange, vous
« aurez soin de rebeugler comme il faut et de les prendre par yos
« cornes et de les clacher d 'un mur à l'autre. » - « A cette heure,
« dit-elle, quand ils ont eu été tous placés, je me vais éteindre la
« lampe et vous aurez soin de demeurer tous tranquilles . Je me vais
« fermer la porte ; je garantis qu'ils ne tarderont plus sans revenir . »
Elle n 'avait pas encore dit son dernier mot, que voilà les voleurs
qui entrent. Ça fait que les deux voleurs, en étant dans la maison
- « Sacrémantin , Louis ! dit-il Pierre, on a venu dans la maison;
on a éteint la lampe. Les ceux qui sont dedans vont passer un laid
quart d 'heure. »
- « Allez chercher une allumette de bois à la cheminée, dit-il
Pierre à Louis : je suis sûr qu'il [y ] a encore du feu dans les cendres.
Louis va pour aller chercher une allumette. A ce qu 'il va pour
prendre l'allumette, le coq qui chante kokorikoke et fait ce queMarie
Madeleine lui c'avait commandé.
- « Sacré mantin ! dit-il Louis, j'ai quelque chose dans les yeux.
Tenez , (voi]là l'allumette, » dit-il à Pierre .
Pierre va pour aller gratter aux cendres : [voi]là le chat qui
commence à miauler et (à) frapper des pattes.
- « Sacré mantin ! » dit-il Pierre, je suis arrivé comme vous :
j'en ai tout plein les yeux aussi. Nous sommes ensorcelés, dit-il. Nous
n'avons plus qu'une affaire à faire : c'est denous sauver au grenier. »
Arrivés sur les escaliers, le cochon commence à grogner et les
sacs leur tombent en même temps sur le dos.
- 51 -
Ils boutent pour se sauver dans la cour; ils n 'ont pas été mieux
reçus par là : le chien a commencé à aboyer et à les prendre par les
jambes.
Arrivés dans la grange, le bæuf commence par rebeugler, les
attrape avec ses cornes et les clache d 'un mur à l'autre...
Quand j'ai eu vu cela , j'ai fait faire des souliers de papier et je
suis revenu sur la queue du chien .
(Traduction littérale faite par M .Georges Willame, d'un conte quilui a
été dit par M . Joseph Rimė, de Nivelles, âgé de 56 ans, qui le tient de sa
grand'mère.)
844 . La pierre qui flotte.
J' étais à Liége, sur le pont des Arches (1) et je vis flotter sur le
fleuve une meule de moulin , sur laquelle il y avait quatre hommes.
Le premier avait perdu les deux yeux ; le second, les deux bras; le
troisième, les deux jambes; le quatrième, ses habits. Un oiseau passa
au-dessus d'eux. L 'aveugle le vit ; le cul-de-jatte courut après ;
l'homme sans bras le saisit et l'homme nu le mit dans sa poche.
(Traduction d 'une « suite de mensonges » recueillie par M . E . M . à La
Reid.)
845 . Les trois paresseux .
Trois grands paresseux étaient couchés sous un prunier. Les
prunes étaient si appétissantes que le premier ne put s'empêcher de
soupirer :
Kél-è bèl-è bilok ! 1 « Quelles belles bilok ! » (3)
Une heure après, le second les implora :
Tom , bilok è m ' bok . « Tombe,bilok,dans ma bouche!»
Le soir venu, le troisième dit d'une voix mourante :
Dji n ' sé kmin k 'on pou tan « Je ne comprends pas comment
djâzé. on peut tant parler. »
(Recueilli par M . 0. Colson à Herstal.)
aboyer le loup ; le loup ne veut pas étrangler Potais ; Potais est allé
aux fraises et il ne veut pas revenir, s'il n 'en a plein son pot.
- Attendez ! je vais aiguiser mon couteau .
Pendant qu 'il était en allé aiguiser son couteau , le beuf était en
allé boire l'eau; l'eau avait éteint le feu ; le feu avait brûlé le bâton ;
le bâton avait bâtonné le chien ; le chien avait aboyé le loup et le
loup était en allé pour étrangler Potais .
Mais Potais avait ramassé des fraises plein son pot et était revenu
avant Frasais .
(Traduction littérale d 'un conte dit à M . Ernest Mahaim par son grand
père , feu M . Squelard, natif de Forges, près Chimay.)
847. Q . Connaîtriez-vous des chansons du même système que ce conte ?
848 . La belle et la laide.
I gn 'avè on kô on ' fèm k avè . Il y avait un coup une femme
deu koumér , on ' bèl è on ' lêť. Sa quiavait deux commères,une belle
fê ku ſ bèl avè on bo-n ami è et une laide. Ça fait que la belle
ľ lêť ènn'avè pon . avait un bon ami et la laide n 'en
avait point.
E lu mér s'è fâchéy ku l' lêť Et la mère s'est fâchée que la
n 'avè pon d'bo-n ami è èl s’a mètu laide n'avait point de bon ami et
on djou o li è èl di kom sa a s' bèl elle s'a mis un jour au lit et elle
koumér , k 'èl lî-y alich kèr du l'êw [ a ] dit comme ça à sa belle
do l' fontin -n ' o twa liyon poľ commère, qu'elle lui aille quérir
rugèri. Sa fê ku vla l bèl pôrtîy. I de l'eau de la fontaine aux trois
lions pour la reguérir.
54 .
dè rôz è dè vyolèt . El vay féy li- | gratter dans mon dos, j'ai tant
y -a di : Kan tu vêrè prè do l' fon des poux qui memangent. - Elle
tin -n ' o twa liyon , tu bouchrè twa a été gratter dans son dos, elle lui
kô avou on' bagèť . Lè liyon tum - a dit : Quand tu viendras près de
ran mwar, onk d 'on kostè, onk du | la fontaine aux trois lions, tu
l'ộť , è pu ť poujrè d' lèw è tu frapperas trois coups avec une
rvêrè. E vla kèl a bouché twa kô baguette. Les lions tomberont
a l'uch , lè liyon on tumè mwar, morts, un d 'un côté, un de l'autre,
onk d 'on kostè, onk du l’ôť, èl a et puis tu puiseras de l'eau et tu
poujè d' l'êw , èl a rvènu . reviendras. Et voilà qu'elle a
frappé trois coups à l’huis ; les
lions ont tombé morts, un d'un
côté, un de l'autre ; elle a puisé
de l'eau, elle a revenu.
A ľmin -m ' plas' doll k'èl avè l A la même place où qu 'elle
trong 2 câu feng, el a ko tron . Sa | avait trouvé la vieille fée , elle l'a
fê kè li-ya di : As du l'êw , encore trouvée , ça fait qu 'elle lui
mi-y èfan ? di-st-èl. El a respondu a dit : As-tu de l' eau, mon enfant?
Kây. Tin , vola on ' pom è on dit-elle. Elle a répondu qu'oui. —
plun . Prin ôť a twè du n ' nin Tiens, voilà une pomme et une
lèyi tume ť pom è du ni nin lèyi plume. Prends garde à toi de ne
volè ť plum . Dju ratin ' è di pas laisser tomber ta pomme et de
dustin ' ku pa l' fwè du m ' bagèť , | ne pas laisser voler ta plume. Je
tu soy ko san kô pu bèl k'ôpara ratine et je destine (1) que par la
van , è tolè kô ku ť kôzrè, k 'i ť sôrt foi de mabaguette, tu sois encore
on bê dyaman fou do ľboutch . cent coups plus belle qu 'aupara
vant et tous les coups que tu
causeras, qu 'il te sorte un beau
diamant hors de la bouche.
E pu, kan èl a arivè adlé l'uch ' ' Et puis, quand elle a arrivé
èl a lèyi tumè s' pom , èl a lèyi près del’huis,elle a laissé tomber
volè s' plum , è pu él a spôrdu sa pomme, elle a laissé voler sa
s'-t- êw . L' êw , s'èstè o -n ètan , è l plume, et puis elle a répandu son
(1) Dessiner dans le sens de prophétiser est dans le Chevalier au lion ; ratin ' est une forme
réduplicative faite sur le modele de dustin ', ra représentant re latin . Dus dans distin ' pou
vait, en effet, s'interpréter comme de latin et faire croire à un simple tiner , demême que
l'on a loyė, dusloyé et raloyė, lier , délier et relier .
- 55 -
tenir une chaise entre ses dents, porter un poulain sur ses épaules,
etc. ?
857. Un petit garçon possède trois objets merveilleux : un sac dans
lequel il n 'a qu'à se placer pour aller où il veut, une arbalète avec
laquelle il peut tout abattre et un sifflet (ou un violon ) avec lequel
il peut faire danser qui il veut ?
858 . Un jeune homme descend au fond d'uu puits communiquant
avec un beau château. Il s'empare de celui-ci, grâce aux conseils
d 'une jeune fille qui était là , changée en une fleur du jardin , la désen
chante et l'épouse ?
859. Les deux bossus et les sorcières (makral) ?
860. Un homme troque une pépite d 'or contre un cheval, le cheval
contre une vache, la vache contre un porc, etc., jusqu'à ce qu'il ne
possède plus qu'un pigeon qu'il laisse s'envoler ?
861. Le loup, la chèvre et les chevreaux ?
862. Le loup à qui on coupe la queue ?
863. Le veau et la pie mouillée ?
864. Un homme qui cherche un parrain pour son fils et ne veut
accepter ni Dieu, ni saint Pierre ?
865. La vieille femme qui fait cuire une pomme et est épiée par
des voleurs?
866. Le paysan devenu médecin malgré lui ?
867. Un conte où le latin Requiescat in pace s'explique par Ré! -
Qui est- ce ? – Catine — Passez ! - ?
868 . Le loup et le renard vivent ensemble. Ee second fait toute
une série de niches au premier ?
869. Djulèť ?
870. Komér Lovlèt' ?
871. Tchan et Tchèn ' ?
872. Li pyou è l'pous' ?
873. La tabatière magique ou le château suspendu dans les airs?
874. Le roi des sept montagnes?
- 63 -
875 . Plusieurs hommes très forts , dont l'un, par exemple, peut
jouer avec une meule de moulin, s'associent. L 'un d'eux tueun géant
qui avait fait peur aux autres et délivre des princesses que ce géant
retenait captives au fond d 'un grand trou (1) ?
876. Un jeune homme joue de mauvais tours à des animaux, par
exemple, emprisonne la patte du loup dans la fente d'un morceau de
bois, suspend le renard à un arbre, etc . ; il finit par échapper à leur
vengeance ? .
877. Un homme reçoit de saint Pierre une serviette qui se couvre
de mets toute seule et un âne qui fait de l'or. Serviette et âne lui
sont volés par un aubergiste. Saint Pierre lui donne alors un marteau
(ou un bâton ) merveilleux au moyen duquel il se fait rendre ce qu'on
lui a pris ?
878 . Les trois frères qui avaient chacun une fiole contenant du
sang d'un poisson merveilleux, sang qui bouillonnait, si l'un d 'eux
était en danger ?
879. Un jeune homme tue une bête à plusieurs têtes qui allait
dévorer une princesse. Il conserve les langues de la bête, ce qui lui
permet de se faire reconnaître du père de la princesse qui lui donne
celle-ci pour femme?
880. Un jeune homme qui avait deux frères est changé par une
sorcière en touffe d 'herbe (ou en pierre). Un de ses frères qui le
recherche subit lemême sort. Le dernier frère force la sorcière à les
délivrer et la tue.
881. Un aveugle est abandonné par celui qui le conduit. Il grimpe
sur un arbre et entend de là des animaux se confier des secrets :
moyen de recouvrer la vue, de guérir une princesse et de donner de
l'eau à une ville .Grâce à ces secrets , il cesse d ' être aveugle, devient
riche et épouse la princesse. Son ancien compagnon veut l'imiter. Les
animaux le dévorent ?
882. Un jeune homme rencontre un serpent. Il va sur son ordre
dans un beau château, où ce serpent se change en jeune princesse
qui l'accepte pour mari ?
(9) La plupartdes résumés qui suivent sont faits d'après Cosquin, Conies populaires de
Lorraine .
- 64
( 1) On a encore coutume de dire à une personne portant un fagot d 'épines : Vas' sitopé
ľ lun ’ ? « Vas-tu boucher la lune ? » (Somme-Leuze.)
- 66 -
son four pour cuire les patisseries qu'il apporte aux enfants le jour
de sa fête (Liége).
949. On donne le nom d'arbre Abraham en Hesbaye et d'arbre
Saint-Barnabé en Condroz, à un éventailde nuées longues aux bords
vagues. Dicton météorologique : Kwan l'âb Abraham (ou Sin
Barnabé ) a lè pê è l'êw , į ploûrê « quand l'arbre Abraham a les
pieds dans l'eau (c'est-à -dire quand il se trouve dans la direction
d'un cours d' eau ), il pleuvra. »
950. Q . Quels noms donne-t-on aux autres formes des nuages : nuées
longues ? nuées en gerbe ? petits nuages floconneux ?
951. GRÊLE ?
952. Q . A quoi attribue-t-on la grêle ?
953. Les petites filles, quand il grêle, étendent leur tablier pour
recevoir les grelons, en chantant, à Verviers :
Dè gruze, gran pér ! « Des grelons, grand-père !
Dè gruze, gran mér ! Des grelons, grand mère ! »
à Dinant : Arivé ! lè pti pyou -pyou ! Arivé ! lè pti poyon !
954. BROUILLARD ?
955. RosÉE ?
956 . PLUIE ?
957. A Laroche, quand la pluie commence à tomber, les enfants
se mettent à l'abri en disant :
I ploû ! 1 « Il pleut !
Lè poy son dzo l' tèyoû, | Les poules sont sous le tilleul,
Ki ponè dè bon gro-z oû ! Qui pondentde bons gros mufs ! »
958. Quand il fait du soleil pendant la pluie, on dit : li dyâl
marèy si fèy « le diable marie sa fille » ; l'on ajoute à Liége : o bwè
« au bois » et à Verviers : èn' ô banstê « dans un panier » . On dit
aussi à Verviers lu dyâl bať su fam èn ' ô banstê « le diable bat sa
femme dans un panier » . A Villers St-Siméon : s'è l' dyâl ki bať si
mér è ki marèy si fèy « c'est le diable qui bat sa mère et quimarie
sa fille » .
959. Q . Que dit-on des grosses gouttes d 'eau des pluies d 'été ?
- 70 -
974 . NoẾL :
Nowe I « [Les jours sont à] Noël.
Pa d'on vèlé. (de la longueur du ] pas d'un veau
nouveau -né. » (Namur)
975 . ler JANVIER :
[Lè djoû krèhè] [· Les jours croissent]
A l'Novèl an Au Nouvel an ,
L' pa d'on èfan Le pas d'un enfant. » (Liége)
976. Rois :
A Rwè « Aux Rois ,
L' pa d'on polè. Le pas d'un poulet. » (Liége)
Lè Rwe « Les Rois ,
Pa d 'in tchè. Pas d 'un chat. » (Charleroi)
977. O Rwè, lè djoû sô rèlôgi d'ô rpa d' kok. « Aux Rois, les
jours allongés d'un repas de coq (1) » (Verviers).
978. SAINT-ANTOINE :
Là djoà krehè à Sin- Antôn” « Les jours croissent à St-Antoine ,
Ossi lon ki li rpa d 'on món '. Aussi long que le repas d'un moine.»)
(Liége)
979. CHANDELEUR :
Tchandleûz « Chandeleur,
Pa d 'on ' voleûz. . Pas d 'une voleuse. » (Namur)
Pronostics météorologiques.
980. S'il y a beaucoup de fruits à noyau , c'est signe d'un hiver
rude.
981. On croit qu'il y aura beaucoup de fruits l'année suivante , si
le givre couvre les arbres avant Noël (St-Hubert ).
982. Bê vinrdi, « Beau vendredi,
Lê dimegn”. Láid dimanche. » (*)
983. Quand il pleut le dimanche entre les deux messes (elles ont
lieu, l'une vers sept, l'autre vers dix heures), il fera laid toute la
semaine (La Reid ).
(1) Le temps qu'un coq batteurmet pour manger sa pitance.
( 2 ) Forme wallonne du dicton français connu ici : « Qui rit le vendredi, dimanche
pleurera. Son acception météorologique n 'est plus comprise à Liége.
- 72 -
Les mois.
984. Fèvrir a onz bê djoû. « Février a onze beaux jours. »
(Liége)
985. Kom Mâs troûf lè potê, « CommeMars trouve les flaques
I lè lê. Il les laisse. » (d 'eau ,
986. Kwan i ton ' è Mâs, « Quand il tonne en Mars.
Li laboureû a hâs' Le laboureur a hâte (= craint)
Kwan i ton ' èn' Avri, Quand il tonne en avril,
I deû s'rèdjouwi. Il doit se réjouir . »
987. Mwètèy dimay, « Milieu de Mai,
Kow di nivay. Quene de neige. » (Liége)
988. Avri ploû po lè djin, « Avril pleut pour les gens,
May po lè byès. Mai pour les bêtes. »
989. Sètch' aous’, frèh vindindj. ' « Aoûtsec,vendangeshumides.»
(Liége)
Jours fatidiques pour la température.
990. CONVERSION DE SAINT Paul (25 janvier) ?
991. CHANDELEUR (2 février ) : Quand le soleil luit sur l'autel pen
dant la grand'messe le jour de la Chandeleur, on aura encore six
semaines d'hiver , ce que suivant les localités on exprime en disant :
ľ uvyèr rmonť a tchfô « l'hiver remonte à cheval » (Court St
Étienne); l'ours' rinteûr è s' trô po sê samin -n ' « l'ours rentre
dans son trou pour six semaines » (Verviers ) ; l’ivyèr riprin vigeûr
(Nivelles).
992. 12 FÉVRIER : Kwan i ploû 1 doz dè pti mell, i fê lê sê
samin -n ' â lon « Quand il pleut le douze du petit mois, il fait laid
six semaines au long » (Liége).
993. SAINT MATHIAS (24 février) :
Sin Matyas' « Saint Mathias
Kas' lè glas . Casse les glaces.
Kwan yènn' a nin Quand il n'y en a pas,
K ’ènn ' è fas'. Qu'il en fasse. » (Solwaster)
994. Q .Que croit-on du temps qu'il fait le jourdes Rameaux ?
995 . Quand il fait beau le Jeudi-Saint pour sécher les draps de
l'autel, il fera beau une grande partie de l'été (Verviers ).
996 . S 'il gèle le jour du Vendredi-Saint, toutes les gelées qui
suivront ne feront de tort à rien .
- 73 -
IX . - Chansons.
Nous rappellerons ici à propos des chansons ce qui est dit aux nos 840 et
841 au sujet des contes : ces observations leur sont également applicables.
Une remarque seulement : nous attirons tout particulièrement l'attention
de nos correspondants sur la nécessité de joindre la musique aux paroles
des chansons; sans elle, la moitiéde l'intérêt qu 'elles présentent, disparaît.
Inutile d'ajouter que cependant, dans le cas d'impossibilité absolue de
noter ou de faire noter les airs , les textes seuls seront toujours accueillis
avec plaisir.
Chansons religieuses.
1009. Q . Connaissez -vous des chansons spécialement affectées à certaines
fêtes religieuses, corme, par exemple, celle qui suit ?
1010 . Chanson des trois Rois.
Allegro.
Chrétiens, &- vec al- lé- gres-se, Qui sont main - te- nant de
nuit, Re-mer-ci- ons Dyu en li- es - se, Jé-sus no- tre vrai ap
nèye, Que les treû rwè ô fait pré- sent A Jé- sus rwè dè l' Ju
rall.
dè ye.
(1) La pièce lout entière composée de 42 couplets, du même type que celui que nous
venons de citer, a été éditée récemment par M . C . Quenne dans une brochure intitulée :
Gerpinnes et son pélerinage, Emile Leloup , Mont-sur-Marchienne, 1890 .
78 -
comme, par exemple ,ce ranz des vaches recueilli à Ste Walburge (Liége) par
Bovy, Promenades historiques, Liége, 1830, I, 74 et 269.
Andantino .
Blan-kè- te,nell - rè- te, Djo - lėy -e, ro - djè- te. Ni bi- zé
Tempo 1º.
6 HERRERA
hê, Fé dè bon lès- sê. O dé dé â dô , ô dé dé a dô .
1028 . O dé dé â dô. Ni bizè nin ,
Viné so l trihê, Ripahiv bin .
Fé dè bon lèssê. O dé dé â dô.
Blankèt-e, neûrèt- e, Dmoré è kot'hê.
Djolèy-e, rodjet- e. Fé dè bon lèssê .
O dé dé â dô.
Chansons dramatiques.
1029. Belle Idoine.
C 'est dans la vill’ de Besan - çon , La fill' du roi est en pri- son.
8.
.
chasse etmon manteau . Hélas ! grand Dieu, ché- re Loui
3. 4.
Rondes .
La plupart des thèmes qui précédent se retrouvent également sous forme
de rondes enfantines. En voici une à titre d 'exemple :
1117 . Bonjour, madamela Rose.
lons. Je fais trois tours de barba- ron Pour avoir votre fille en don.
Bonjour , bonjour, madame la Rose,
Avec vos beaux échantillons,
Je fais trois tours de barbaron
Pour avoir votre fille en don (1).
- Ni vous ni d 'autr's n'auront ma fille .
Après ma fille, que m ' donn'rez -vous ?
- Un million d'or, n'est-ce pas assez ?
– Tournez vot' cul, si v 's en allez.
- Mon Dieu, mon Dieu, que faut-il faire ?
Un' si bell' fille à marier,
Faut-il encore y retourner
Pour savoir -e sa volonté ?
- Bonjour.....
- Ni vous......
Deux millions d 'or n'est-ce pas assez ?
- Tournez vot cul, si v's en allez.
La ronde continue de la mêmemanière; le soliste offre trois millions d 'or,
une robe d 'or ou d 'autres objets précieux, jusqu'à ce que la mère consente à
céder sa fille.
Q . Connaissez -vous les rondes dont voici le début :
1118 . Madam ', vot’ fill'n 'a plus d 'bras ?
1119. Où allez-vous petite boîteuse ?
Pacte.
1154 bis. Pour entrer en relations avec le diable, il faut aller la
nuit, porteur d 'une poule noire, dans un carrefour. Un homme, qui
est le diable, se présente, marchande la poule, puis l'achète en
donnant au vendeur ce qu 'il désire.
1155. Q . Comment raconte-t-on d'ordinaire la scènequise passe alors ?
1156. Q . Quel jour doit avoir lieu l'entrevue ?
1157. Q . Parle -t-on d'autres moyens d 'entrer en relations avec le diable ?
1158. Q . Quelles sont les conditions des pactes que l'on fait avec lui ?
Que promet l'homme ? Que reçoit-il ? Que luiimpose-t-on ? Le contrat est- il
signé ?
1159. Le pacte est fait pour une durée de sept ans.
1160. Q . L 'homme peut-il se libérer avant l'époque convenue ?
1161. Les yeux du sorcier changent de couleur à partir du moment
où il a conclu le pacte avec le diable (Huy).
1162. Q . Est-ce tout ce qui lui arrive ?
Métamorphoses des sorciers.
1163. Les sorciers et les sorcières ont la faculté de se changer en
animaux, notamment en chat, chien, loup, chèvre, dindon, lièvre, tau
reau et crapaud.
1164 . Q. Peuvent-ils aussi se rendre invisibles ?
1165 . Q . Le pouvoir de se métamorphoser dépend-il d'un objet que le
sorcier doit porter sur lui ?
1166. Le loup-garou s'appelle leû warou (prov. de Liége), dyal
lèwèrou (Herve), tché a tchin -n ' « chien à chaînes » (pays de Char
leroi).
1167.Dans le pays de Charleroi,on se le figure commeun « chien
de taille monstrueuse, aux yeux grands et étincelants. Le monstre
trotte lentement autour du voyageur en produisant un cliquetis sem
blable à un froissement de chaînes. » ( J . Lemoine dans la Gazette
de Charleroi, 2 déc . 1890.)
- 91 -
1215 . Presque partout, les tours dont on croit les sorciers capables
sont attribués en bloc å un berger que les vieillards disent, soit avoir
connu eux-mêmes dans leur jeunesse, soit avoir été connu de leur
père. Dans le pays de Theux, par exemple , ce berger demi-légen
daire est nommé Bryèmon. Dans la plupart des autres villages de la
province de Liège, on l'appelle Bèlem . On lui attribue notamment
les tours qui suivent :
1216. Un jour, une jeune fille passa devant lui sans le saluer. Il
lui envoya à l'instant des milliers de poux. La jeune fille dut revenir
sur ses pas et demander grâce pour en être délivrée.
1217. Pour amuser les enfants, il faisait courir dans une chambre
ou autour d 'une motte de terre de tout petits chevaux en chair et
en os.
1218 . Quand il savait qu'une nouvelle tonne de bière était
arrivée dans une maison , il se coupait une canne en forme de crosse
et la fichait en terre. A son commandement, la bière se mettait à
couler du bout de la crosse et il faisait boire les petits garçons qui
l'accompagnaient aux champs.
1219 . Q . Avez-vous entendu parler de sorciers légendaires de ce genre et
que leur attribue-t-on de plus ?
1220. Les individus qui passent pour sorciers, possèdent presque
tous de petits livres populaires de magie qu'ils conservent comme des
talismans.Les plus connus ici sont notamment : Les æuvres magiques
d' Henri-Corneille Agrippa mises en français par Pierre d 'Aban
(appelé lîf d 'agrifa , lîf ûgrafa ), Le trésor du vieillard des Pyramides ,
Le grimoire du Pape Honorius, l' Enchiridion Leonis Papae, Les
clavicules de Salomon . Nous n 'en connaissons plusieurs que par le
titre. Ces petits livres deviennent très rares et nous serons heureux
de recevoir à leur sujet des renseignements qui nous permettraient
d 'en réunir sans trop de frais une collection assez
assez (complète pour
notre bibliothèque.
Tours des sorcières et moyens préventifs d' y échapper .
1221. Quand on est en présence d'une sorcière, on se garantit de
tout maléfice en retournant son bonnet ou sa poche (Louveigne), en
- 96 -
exorcismes opérés par les sorciers sont sur le type suivant, dont nous
soulignons les traits les plus généraux.
1245. “ A Gilly, vivait une jeune femme nommée Joséphine
Decoene. Elle était presque entièrement paralysée des jambes par
suite , disait-elle, d 'un mauvais sort qui lui avait été jeté.Elle fit venir
le dvinell . L 'homme arriva un jour, à minuit. Il fit allumer deux
quinquets et il les plaça sur la table, dans la chambre de la malade,
au rez-de-chaussée de la demeure. Entre les deux lampes, il ouvrit
un énorme livre comme ceux avec lesquels le prêtre « dit la messe » .
Il se mit alors à lire dans son bouquin en gesticulant violemment et
en disant de temps en temps : « Sorcière, venez, arrivez » . Lemari,
près de la porte , unehache en main , attendait.« Levez-vous» , ordonna
le sorcier tout en nage, à la patiente. Celle-ci , effrayée , sait qu'à ce
moment elle se leva sans aucun secours et marcha, ce qu 'elle n 'avait
plus fait depuis longtemps. Mais peu après, ses forces l'abandonnèrent
et on fut obligé de la remettre au lit. Sur ces entrefaites, le sorcier
était parti afin de fabriquer une sorcière de loques et de la brûler. ,
(Lemoine, dans Gazette de Charleroi, 7 nov. 1890.)
1246. Pour être délivré d 'un sortilège, spécialement en cas de
cauchemar, il faut uriner dans une bouteille neuve, la boucher d'un
bouchon neuf et la suspendre avec une ficelle dans la cheminée. On
ajoute, dans l'Entre-Sambre-et-Meuse, que l'on doit faire dire par un
dvineû les « mots qu'il faut » sur la bouteille d 'urine. L 'auteur du
maléfice , à partir de ce moment, ne peut plus uriner, il enfle et doit
venir, dans les 24 heures, demander que l'on débouche la bouteille,
en promettant de ne plus vous faire souffrir . On ajoute, dans l'Entre
Sambre- et-Meuse , que si l'on perd la bouteille de vue, le sorcier
viendra la déboucher et qu'alors , c 'est le patient qui périra.
1247. Autre moyen : Se procurer de l'urine de la personne soup
çonnée, la verser dans un vase de terre neuf et mettre celui-ci près
du feu. Sitôt que le liquide s' échauffe, la sorcière ressent des douleurs
atroces et accourt demander grâce et reprendre le sort (Gembloux).
Même rite à Laroche, sauf que c'est la victime qui urine dans un baril
neuf, le bouche et que la sorcière vient demander qu'on le débouche.
1248. Pour forcer une sorcière à défaire ses charmes, on prend
un cour d'animal, et on y pique de minuit jusqu'au lendemain à mi
nuit des milliers d'épingles. La sorcière en est torturée comme si on
- 99 -
piquait ces épingles dans son propre cour et vient implorer son
pardon (Laroche).
1249. Une sorcière peut défaire ses charmes en répétant en sens
inverse les gestes qu'elle a employés pour les produire.
1250. Il y a quelques dizaines d'années (1), lorsqu'une épidémie
éclatait dans une étable , on la croyait l'ouvre d'un sorcier : on v-z a
djowé on toûr « on vous a joué un tour " , disait-on au fermier.
Après avoir presque toujours fait dire des prières par le curé dans
l'étable même, on la dépavait pendant la nuit pour rechercher le
porte-malheur (l'awyon ) déposé par le sorcier. L 'on raconte, ici, que
c'était une torchette de cheveux ou une corne cachée sous un pavé,
là , que c'était une pelotte d'épingles qui se réfugiait de pavé en
pavé, au fur et à mesure que l'on avançait et que l'on saisit lorsque
l'on arriva à la muraille. Plus souvent, c'était un crapaud qui se
cachait sous la pierre du seuil et qui n 'était autre que le sorcier lui
même venant la nuit, sous cette forme, causer tout le mal et l'on a tué
le crapaud.
1251. Q . Par quels moyens purifie-t-on l'étable ?
bell’. Nous la met- trons Don - dain ', Nous la met- trons Don
Jeux de prise.
1377. Q . Pourriez -vousdécrire les jeux dans lesquels les enfants passent
d 'une ligne à l'autre et essaient de ne pas être saisis au passage par le
trimeur qui circule entre les deux ?
1373 . Q. Sous quel nom désigne-t-on les " barres » murs, lignes, pieux
ou points quelconques inviolables que les joueurs cherchent à atteindre pour
se mettre à l'abri ?
1379. Dans quelques jeux, les participants se sont répartis en
deux groupes et chacun occupe un camp déterminé. Tour à tour, les
joueurs de l'un ou de l'autre groupe vont provoquer les ennemis à la
poursuite.
1380. Q . Comment se pratiquent les provocations et l'ordre des sorties ?
1381. Q . N 'y a -t-il pas une “ prison „ ? Comment l'appelle-t-on ? Les
prisonniers reçoivent-ils un sobriquet ? Comment se règle le rachat de ces
prisonniers ?
1382. Les quatre coins. Quatre enfants sont placés aux quatre
coins d'un espace carré, et changent de place entre eux . Un autre,
placé au milieu, cherche à s'emparer d'une place libre.
1383. Q . Comment exprime-t-on le fait d'être placé au milieu ? Celui qui
y est a-t- il un surnom ?
Jeux de saut.
1384. Q. Les fillettes pratiquent-elles de quelque manière le jeu qui
consiste à tourner vivement sur elles-mêmes pour faire gonfler la robe ?
1385. Q . Comment désigne-t-on l'action d'aller accroupi, d'aller à cloche
pied ?
1386. Q . Il y a un amusement qui consiste à se placer sur le bord d'un
trottoir ou sur une longue pierre et à poser alternativement les pieds en
sautillant. Ce jeu a-t-il un nom ? Vous rappelez-vous la chanson qui y est
attachée ?
1387. Le jeu de corde. A Liége, pour apprendre aux petits enfants
à sauter à la corde, on tourne d'abord quatre tours « pour rire » en
disant successivement les mots de la formulette suivante :
Bègèn , « Béguine,
Pâtêr , Pater,
Noster, Noster,
Potcha ! Sautez ! »
- 113 -
Jeux d'adresse.
1400. Les petits enfants connaissent à Liège un jeu dans lequel
ils s'amusent à prendre tour à tour un peu de poussière d'un tas au
haut duquel ils ont planté un fétu ou une brindille.
1401. Q . Quel est le nom wallon de ce jeu ? Quelle est la pénitence infligée
à celui qui fait tomber le fétu ?
1402. Q . Au jeu qui consiste à faire des ricochets sur l'eau avec une
pierre plate , ne dit-on rien de particulier de celui quiparvient à faire trois
ricochets, de celui qui en fait moins, ou de celui qui n'en fait pasdu tout ?
1403. Q . Comment pratique-t -on le jeu qui consiste à faire de petites
rondelles de terre glaise que l'on frappe sur une pierre ? Quel est son nom ?
1404. Q . La glissade. Comment nomme-t-on ce jeu ? et la glissoire ?
1405. Q . Quelles expressions emploie-t-on pour désigner les différentes
positions du glisseur : debout, accroupi, alternativement debout ou accroupi,
isolé , à la file, par couple, en rang ?
Jeux de palet. – Les enfants pratiquent de différentes manières l'exercice
qui consiste à lancer en avant un palet ou quelque objet qui en tient lieu.
Nous signalons ci-dessous plusieurs variantes avec prière de les décrire en
n 'omettant pas les formulettes, les sobriquets, etc.
1406. Les jeux où on lance le palet vers une ligne ou un but quel
conque demanière à en arriver le plus près possible ?
1407. Ceux où les palets se poursuivent jusqu'à ce que l'un d 'entre eux
en ait touché un autre ?
1408. Ceux où il s'agit de renverser à l'aide du palet un objet dressé
(bouchon, pierre , petit pieu, etc.) ?
1409. Ceux où il s'agit de faire sortir d'un cercle étroit des objets
d'enjeu qu'on y a entassés ?
1410. Q . Pratique-t-on de quelque manière le jeu qui consiste à lancer ou
à rouler des disques les uns vers les autres ou vers un but convenu ?
1411. Q . Y a -t-il des jeux où il s'agit d'abattre ou de décoller une oie od
quelque autre volatile , à l'aide d 'une canne en fer que l'on jette de loin ?
1412 . Q . Un jeu où il s'agit d'accrocher en le lançant un objet à un autre ?
1413. La tapette ( jeu de billes ). Le joueur no 1 lance sa bille
contre un mur; elle rebondit, roule sur le sol et s'arrête . Le n° 2 imite
le premier, et les autres font de même, en cherchant à donner à leur
bille une direction telle qu'elle aille tchakté, litt. « choqueter » , une
de celles qui sont déjà sur le sol.
- 115 -
Devinettes (adyina).
1433. Sî pať, kwatr oûy, kwať orèy 1 « Six pattes, quatre yeux, quatre
[è deu tyès”; · foreilles et deux têtes;
Iy ! Notru-Dam , kél drol di byès' ! | Ah ! Notre-Dame, quelle drôle de
[bête! »
Rép. : Un cavalier sur son cheval.
1434. On rodj vê ki potch houť d 'in ' , « Un veau rouge qui saute outre d 'une
[ blank hâu. | [haie blanche.»
Rép .: La langue et les dents.
1435. Dji so rwè è dji n 'a nolkoron '; ' « Je suis roi et je n'ai nulle cou
dji so bon tchanteu è dji n 'so nin ronne; je suis bon chanteur et je ne
muzisyin ; dj'a dè-z èsporon è dji n°80 suis pas musicien ; j'ai des éperons et
nin kavayîr ; dj'a ko tras' è tras' fem je ne suis pas cavalier ; j'ai encore
è dji niso nin maryé. treize et treize (1) femmes et je ne suis
| pas marié. »
Rép. : Un coq.
1436. In pitiť madam avou 'm ' l « Une petite dame avec une robe
blank koť , on djèn ' vizèdj et on rotch blanche, un visage jaune et un cha
tchapê. [peau rouge. »
Rép.: L'allumette soufrée.
1437. Ronron ki pin , « Rond-rond qui pend,
Poyu ki l'atin , Poilu qui l'attend,
Kan Ronron tchêra, Quand Rond-rond choira ,
Poyu l'atrapra. Poilu l'attrapera. »
Rép. : Un gland et un sanglier.
1438 . Q . Quel nom portent chez vous les énigmes populaires ?
1439. A Liège, les devinettes commencent toutes par ces mots :
kwè è-s' don vo ? « qu'est-ce donc, vous ? » ; le questionneur traîne
un peu sur ce dernier mot pour tenir l'auditeur en suspens et pré
parer sa question .
1440. Q . Connaissez-vous une formulette d 'introduction différente ?
1441. Pour demander si l'interlocuteur renonce à chercher la
réponse d 'une devinette , on lui pose à Liège la question suivante :
Avé v magni d 'èl djoť assé ? « Avez -vous mangé du chou assez ? »
1442. Q . Comment dit-on chez vous ?
(1) Ko tras' è tras' « encore treize et treize » , expression consacrée pour dire : beaucoup,
énormément.
- 117 -
Jeux de devinaille.
1443. A gardé byin ..., « Au gardez bien.... » - Les joueurs sont
assis au pied d'un mur, excepté le trimeur (1) et le directeur du jeu.
Celui-ci fait signe en cachette de déposer dans la main de chacun des
autres un objet qu'il tient. Quand il a fini, le trimeur revient, examine
les joueurs et cherche à découvrir celui qui a reçu l'objet. S'il tombe
juste, il change de rôle avec celui qu'il a désigné (Liège).
1444. Cache- Cache. Q . Comment les enfants nomment-ils ce jeu ? Décri
vez-le, avec tous les termes spéciaux qui s'y rattachent ?
1445. Q . Connaissez -vous le petit jeu où l'on donne à deviner une couleur ?
1446 . Q . Le jeu des koleûr di tchås' « couleurs de bas » ?
1447. Q . Le jeu « des oiseaux n, celui« des fleurs», celui« des prénoms» ?
1448. Q . Le jeu où les joueurs, accroupis en rond , se passent en cachette
un objet, comme une savate, un « furet », etc ?
1449. Q . Le jeu où les joueurs se tenant debout se passent un objet par
derrière le dos le long d 'une ficelle ou autrement ?
1-150. Q . Comment nomme-t-on chez vous le jeu de Colin -Maillard ?
1451. Q . L ' « aveugle » a-t-il un so briquet ?
1452. Q . Lorsque l'on a fixé le bandeau sur les yeux du trimeur, comment
s'assure-t-on qu'il n 'y voit pas quand même ?'
1453. Q . Ne le fait-on pas pivoter sur place en récitant une formulette ?
Laquelle ?
1454. Q . Quels procédés spéciaux emploient les joueurs pour n 'être pas
reconnus, quand l' « aveugle » est parvenu à les saisir ?
1455. Il existe un jeu où le « devineur » se tient courbé contre un mur,
tandis que d 'autres viennent tour à tour sauter sur son dos et faire certains
gestes convenus. Il doit deviner le geste qui a été fait. Comment
nomme-t-on ce jeu ? Décrivez-le en indiquant les gestes traditionnels et la
signification qu'on leur prête ? Par exemple , à Vottem , montrer un doigt ·
signifie « couteau » ; le poing signifie « marteau »,etc.
Jeux préparatoires.
1456. Avant de commencer la partie, les enfants déterminent à
l'aide d 'un petit jeu lequel d'entre eux doit se charger du rôle le plus
désagréable, par exemple, aux jeux de course, le rôle de poursuivant.
On procède ordinairement de la manière suivante :
(*) Le trimeur, c'est celui « qui en est »,« qui l'est », a qui en a », etc .
– 118 -
En’ deu dik , s 'è vo k 'a l'as- pik , S '' po k 'a la boum la
la , Só vo k'énne va.
1458. « Rond | rond | gigot d mouton (A ) I qui compte pour
un (B ) \ pour deux | pour trois | pour quatre pour cinq ' pour
six | pour sept | pour huit 1 pour neuf 1 pour le grand | gros |
bæuf | ».
( A ) En disant cela , l'enfant fait de l'index quatre tours au fond d 'une
casquette.
( B ) A partir de ce moment, l'enfant désigne, à chaque coupure du texte,
un de ses camarades, en allant de gauche à droite.
Prière de transcrire exactement les formulettes connues en indiquant,
si possible, le rythme et la musique, ainsi que les gestes qui peuvent s'y
rattacher.
1459 . Q . Connaissez -vous un autre procédé quel'élimination ?
1460. Q. Dans les jeux où les joueurs se partagent en deux groupes
adverses, comment s'y prennent-ils pour se classer ?
1461. Q . Si les deux camps doivent s'attribuer des rôles différents (voyez
par exemple le n° 1398 ), quel est le procédé préparatoire admis pour éviter
les différends ?
- Jeux de calcul ou de hasard .
1462. Q . Connaissez -vous le nom et les règles du jeu suivant :
- 119 —
(1 ) L 'exclamation hay ne peut être traduite exactement. Elle correspond assez aux mots
a allons, venez » employés couramment en français dans des cas analogues .
- 190 -
1474. Q . Dans quel cas fait-on deviner si l'on a encore ou si l'on n'a plus
dans la main un objet (lequel?) qu'on a fait signede jeter au loin ?
1475 . Q . Quand propose -t-on de deviner dans quelle main se trouve un
objet caché ? Quel objet ? N 'y a-t-il pas une formulette que l'on récite avant
de deviner, en touchant alternativement unemain , puis l'autre ?
Jeux facétieux et attrapes.
1476 . Un gamin demande à son camarade, en lui montrant le
coude : Kimin nom -t on soula ? « Comment nomme-t-on cela ? »
Celui-ci répond : In 'koût « une coude » [autre sens : une courte ]
Alors le farceur lui allonge une taloche en disant : Tin , vola 'n '
long « Tiens, voilà une longue ! »
1477. Un petit farceur demande innocemment à son camarade :
K ’ in -mé v mi, in' peûr ou 'n pom ? « Qu'aimez-vous mieux, une
poire ou une pomme ? » Selon les préférences de son ami, il lui
décoche l'un des traits suivants :
In' peûr ? « Une poire ?
Vos pér è-st on voleûr. Votre père est un volour. »
In ' pom ? « Une pomme ?
Vos' per èst on braf om . Votre père est un brave homme. »
In ' djèy ? « Une noix ?
Vos' per rèy , etc. Votre père rit. », etc.
1478 . Q . Connaissez-vous certaines expressions qui, traduites du français
en wallon, ou du wallon en français, se transforment en invitations à donner
une taloche, à tirer le nez , etc.
1479. Q . Les enfants proposent- ils à leurs camarades de petits dialogues
où ils devront répondre toujours par le mêmemot (par ex. kom mi« comme
moi » ) ou répéter ce qui vient d'être dit, sans se douter qu'ils seront attrapés
à la fin ?
1480. Les petits enfants s'amusent quelquefois à ajouter à chaque
syllabe des mots, une ou plusieurs syllabes qui ne comptent pas. Par
exemple, à Liège, le mot viné « venez » se dira vi-gidi né-gédé.
1481. Q . Connaissez-vous quelque exemple de cette habitude ?
1482. Q . Comment les enfants désignent-ils cette manière de parler ?
1483. O safti « Au savetier » . Plusieurs enfants proposent de
jouer au savetier, à des camarades qui ne connaissent pas ce jeu.
L 'un est désigné pour commander , et les autres s'asseyent en rond,
- 121 -
1492. Les jeux où il faut répondre dans un sens donné à des questions
plus ou moins embarrassantes ?
1493. Les jeux 'où chaque joueur reçoit un sobriquet ou représente un
artisan, un objet, etc. et où il lui faut agir dans le sens indiqué à la première
occasion ?
1494 . Q . Quelles sont les pénitences infligées dans tous ces jeux aux
joueurs malheureux qui ont dû donner un gage ?
XII. - Blason .
Alman , « Allemands,
Dè brigan , Des brigands,
Ki n 'a nin de pan , Qui n 'a pas de pain ,
Po nollri sè pti-e èfan . Pour nourrir ses petits enfants.»
1518 . Q . Connaissez -vous d 'autres expressions du même genre , ou des
formulettes où l'on tente de ridiculiser les Flamands, les Allemands, etc.?
1519. Q . N 'y a-t-il pas des histoires traditionnelles sur les mêmes sujets ?
1520. Q . Connaissez-vous de petits contes destinés à signaler la naïveté
des habitants de tel lieu, par exemple , sur les gens de Stinbyè « Stembert.»
(près de Verviers),ceux de Mâmdêy « Malmódy » , etc. ? En voici un exemple
pour les Dinantais qui portent le sobriquet de Koper.
1521. Le Copère et les petits chats.
I gn aveu in djoù deû kopér Il y avait un jour deux copères
di Dinan ki 'nn alun tayê ô bo de Dinant qui allaient tailler
acheun 'l I n 'alun jaméni rivnun au bois ensemble . Ils n 'allaient
yun san l'ôť è i gn aveu yun ki jamais ni ne revenaient l'un sans
dmèreu èn ' miyèť pu lon ki l'autre et il y en avait un qui de
s' kamaráť. In djoù i pas'. On meurait un peu plus loin que son
aveu fé dèl situvéy ô chou routch camarade. Un jour il passe . On .
è li koper ki dmeureu a s'môjon ' avait fait de l'étuvée aux choux
la , s'aveu lavè s' vizâtch avou li rouges et le copère quirestait dans
purûr dè chou . cette maison là, s'était lavé le
visage avec l'eau des choux .
Pla s kamaráť ki pas' pou ! Voilà son camarade qui passe
l'alé kewé, è an vèyan m ' n om tou pour l'aller chercher, et en voyant
routch a s' visâtch , i li dmanť : | mon homme tout rouge au visage,
« Kès' ki ťa, on , koper, ki ťè si il lui demande : « Qu'est-ce que
routch ? T'è malâť , va, dandju - tu as donc, copère , que tu es si
reu ? Wéť-tu in pô ô murwè don , rouge ? Tu es malade, va, sans
ti vyèra bin kitè malâť . » Kan | doute ; regarde- toi un peu au
i s' a yeu wéti ô murwè : « Oyi, miroir donc, tu verras bien que
va , t'a rèzon dèi dîr ki dj seu tu es malade. » Après s'être
malâť ! dji m 'è rva m ' koutchi. w regardé au miroir : « Oui, va,
tu as raison de le dire que je
suis malade ; je m 'en retourne
me coucher. »
- 126 –
Le foyer .
1533. Q . Dit-on quelque prière en allumant le feu ?
1534. Quand le feu d'un foyer pète , c'est signe de nouvelle .
1535 . Q . Y a -t-il des choses qu'ilne faut pas jeter dans le feu ?
1536 . Q . Conserve-t-on le foyerallumé pendant certaines périodes ?
1537. Q . A -t-on coutume de l'éteindre à certaines occasions ?
1538. On ne donne pas volontiers du feu , bien qu'il soit d'usage
qu'une femme en retard aille chercher une pelletée de feu chez une
voisine plus matinale (Laroche).
Les meubles.
1539. Q . Connaissez-vous des superstitions se rapportant aux tables, aux
chaises , à la crémaillère, etc.?
1540. Un miroir cassé annonce sept ans de malheur (La Louvière).
1541. Q . Dans les partages, donne-t-on de préférence certains meubles à
l'aîné ou certainsmeubles aux garçons et certainsmeubles aux filles ?
Travaux du ménage.
1542. Q . Pouvez-vous vous enquérir auprès de personnes âgées, qui ont
filé au rouet dans leur jeunesse, des superstitions relatives au filage, par
exemple des jours de l'année où on ne devait pas filer ?
1543. Q . Quelles superstitions se rattachent aux balayures ?
1544. Fabrication du pain . - A Laroche : 1° on fait avec la main
le signe de la croix sur la huche, quand on y a versé la farine : on
sign ' li mê « on signe la huche » ; 20 on signe le levain en le mettant
dans la huche ; 30 le lendemain , on pétrit et quand la pâte est faite ,
on y imprime en creux avec la main la forme d'une croix et on la
signe. A Herve, on verse de l'eau bénite dans la pâte.
1545. Q . Que fait-on si la pâte ne lève pas?
1546. Q . Si l'on fait le pain avec du grain nouveau ?
1547. Q. Connaissez-vous des coutumes ou croyances superstitieuses
relatives à la cuisson du pain ?
Repas.
1548. Les heures habituelles et les noms des repas sont : 6 heures,
didjuné « déjeuner » ; 10 h ., fé dich eûr « faire dix heures » (Liége),
- 128 -
Le ménage et la famille.
1563. A la campagne, le chef de famille et sa femme sont appelés
nos' mês' « notre maître » et nos' dam « notre dame » par leurs
domestiques et les étrangers qui entrent dans la maison, soit qu'ils
leur parlent, soit qu'ils en parlent. Les époux se donnent également
ces titres entre eux .
1564 . La paysanne parlant à ou de son mari, l'appelle par son
nom de famille, jamais par son prénom , quand elle ne dit pas simple
ment nos' mês ou nosť om .
1565. Q . Que dit-on du mariqui laisse tout gouverner par sa femme ?
1566. Q . Que fait-on au mari qui a battu sa femme?
1567. Q . Et à la femme qui a battu son mari ?
1568. Q . Que dit-on de la femme qui trompe son mari ?
1569. Q . Et du mari trompé ?
1570. Q . Quelles farces lui joue-t-on ?
1571. Les garçons sont appelés valè, litt. valets ; les filles, bâsel
(ancien français baissele et (sous l'influence de bachelier) bachele).
1572. Les enfants ne tutoyent pas leurs parents.
Q . Quelles sont les tournures wallonnes dont on se sert pour désigner :
1573. La femme d 'un tel ?
1574 . Le fils d 'un tel ?
1575. La fille d'un tel ?
Les domestiques.
1576 . La bonne qui entre le lundi brise tout; celle qui entre le
dimanche ne reste pas (Liége).
1577. Q . La vachère quientre pour la première fois dansl'étable, le valet
- 130 -
de ferme (vârlè) qui entre pour la première fois dans l'écurie, se conforment
ils à quelque usage ?
1578. Q . Que faut-il faire faire å un nouveau serviteur pour qu'il reste
attaché à son maître et à la maison ?
1579 . Q . Y a -t-il des foires où l'on engage les domestiques et que s'y
passe-t-il ?
1580. Les domestiques à la campagne se louent pour un an .
L 'année de service commence généralement à la St-Martin (11 nov.)
dans la province de Liége.
1581. En engageant une servante , on lui donne un dni- Dyè
« denier à Dieu » ou égadjmin « engagement » . Qu'elle soit engagée
au mois ou à l'année , elle le conserve, si elle reste plus de six mois,
en Ardenne, et plus d 'un an, à Liége, ou si ses maîtres lui donnent
congé avant ces délais.
1582. Si le maître n 'a pas réengagé (ridmandé) un mois avant la
fin du temps de service le domestique engagé à l'année, celui-ci
est considéré comme renvoyé.
1583. Un domestique loué au mois est réengagé tacitement, si on
ne lui donne pas congé quinze jours à l'avance.
1584. En Ardenne,vers le milieu du siècle, on donnait commegages
annuels à un domestique de ferme sî pès' « six pièces » (de cinq
francs) et une paire de souliers à Noël.
Métiers et occupations.
Connaissez-vous des superstitions et des coutumes relatives aux métiers
et occupations qui suivent :
1585. MARÉCHAUX-FERRANTS ET FORGERONS ?
1586. Q . Le maréchal-ferrant de votre village remplit-il le rôle de
guérisseur ?
1587. Q . Le fer à cheval est-il l'objet de superstitions ?
1588. BARBIERS? TANNEURS ? TISSERANDS? CORDONNIERS? TAILLEURS?
COUTURIÈRES? MINEURS (houyeu ) ? Maçons ? MEUNIERS? EQUARISSEURS
(potchâ) ? PORTEFAIX (pwertell -â -sètch ) ? FEMMES DE PEINE (botrès') ?
BERGERS ? VACHER (hyèrdê)? PORCHER (pwartchi, Ardenne) ? CHEVRIER
(gatlē, id .)?. CABARETIERS?
- 131 -
1598 . Q . Quels sont les usages particuliers de votre canton pour le louage
des terres : durée des baux, dates d'échéance, etc. ?
Vente.
( ) Ce détail parait du crû de M . Pimpurniaux, inieux au courant que son petit Ardennais
des moeurs des cannibales; dans la suite , nous corrigeons son orthographe wallonne.
- 137 -
Q . Que raconte le peuple des Francs 1642, des Romains 1643, des
Sarrasins 1644,des Mahometans 1645, des Templiers 1616 ,des Zingaris 1647 ?
1648 . Q . Parle-t-on de géants enterrés sous une colline ?
1649. On appelle un bon et fort cheval on tchvá kom Bayâ « un
cheval comme Bayard » (Defrecheux Comparaisons 215 ). A Remou .
champs, Pepinster , Dinant ( Roche à Bayard), il y a sur un
rocher une excavation que l'on dit être l'empreinte laissée par un
pied de Bayard s'élançant au-dessus de la vallée. (Pimpurniaux I,
43. 89. 114 .)
1650. Q . Y a -t-il dans votre canton une légende de saint ou d 'homme
extraordinaire luttant avec un dragon ou un serpent ?
XV . – Le Calendrier (1).
Connaissez-vous des superstitions, des coutumes,des jeux, des chansons,
des dictons, etc., se rapportant spécialement aux jours de l'année qui
suivent :
1651. LE 1er JANVIER ?
1652. A Liége, dès la première heure jusqu'à la nuit, les enfants
du peuple parcourent les rues en bandes, sonnant à toutes les portes
et assaillant les passants pour leur offrir des nûl en souhaitant in '
bon ' an -nêy , in ' parfèť santé è toť sôr di boneîr a une bonne année,
une parfaite santé et toutes sortes de bonheurs » . Les nül, — le mot
vient du latin nebula , -- sont des hosties un peu plus grandes qu'une
pièce de cinq francs en argent et portant l'image d 'un crucifix en un
léger relief. Elles sont ordinairement blanches,mais il en est de cou
(1) Nous donnons aux fêtes mobiles la date qu'elles ont dans de Reinsberg -Düringsfeld ,
Traditions et légendes de la Belgique. Bruxelles, Claessen , 1870 .
- 138 –
leur.Le nûl vert est un heureux présage. On donne presque toujours
à ces enfants quelque menue monnaie et beaucoup acceptent leur
nûlpour le coller, à titre de chasse-malheur, au-dessus et sur le côté
intérieur de la porte de la maison ou de la chambre qu'ils habitent.
1653. Une jeune fille doit demander son prénom au premier petit
garçon qui lui souhaite le nouvel an . Son futur mari portera le
même.
1654. A Vaux-sous-Chèvremont, on dit en allumant le premier
feu : Dji v sohèť in ' bon' an -nèy, a ľwâd' di Dju « Je vous
souhaite une bonne année, à la garde de Dieu » . En tirant le
premier seau d 'eau, on jette une poignée de sel dans le puits et l'on
fait le même souhait.On répète ce même souhait en allant ensuite
dans les prairies enrouler autour des arbres fruitiers des torchettes
de paille (Hock 102).
1655. DIMANCHE AVANT LES Rois (4 janv.) ?
1656. VEILLE DES Rois ?
1657. La veille des Rois, dans les villages de l'est de la province
de Liége, les enfants et les jeunes gens vont quêter aux portes en
chantant, ce qui s'appelle hèyè ſou hélî] âəz oûh. Ils font un petit
régal avec ce qu'on leur donne.
1658 . Jadis, à Herve, la ville était de plus parcourue par trois
jeunes garçons, plus ou moins déguisés, qui représentaient les rois
mages allant à Bethléem et chantaient aux portes la chanson des
trois rois (nº 1010 ). L 'un deux portait une hotte, un autre avait le
visage noirci pour figurer l' neûr rwè « le roi noir » et agitait une
sonnette fixée au bout d 'un bâton .
1659. Q . Connaissez -vous des chants de quête analogues à ceux qui
suivent ?
1660.
Bon ' nuť ,wèzèn ,è bon ' santé , « Bonnenuit, voisine,et bonne santé,
No vnan tchanté po v 'rèkréyé. Nous venons chanter pour vous
. (récréer .
On no-z a diko komenmin On nous a dit généralement
Ki vozèsti dè si brav -è djin Que vous étiez de si braves gens,
Ki l' konchiyins' ni v ' pwètreu nin Que la conscience ne vous porterait
ſpas
- 139 –
(°) Huile d ' oeillette dont on se sert dans les campagnes pour faire la salade.
- 140 –
brise, c'est à lui à retourner son euf et à l'autre à jouer « culo contre
« cul » .
1757. LUNDI DE PAQUES ( 11 avril) ?
1758. Jadis, à Herve, pendant toute la journée du lundi, les
habitants se rendaient à cinq minutes de la ville dans un terrain
en pente, appelé so l'Hoûgn (1), et situé au bord d'un chemin ,
dans la direction de Bolland. Des marchands y vendaient de la
bière et des couques brunes très friables, appelées miloûť . Chacun
avait apporté des wufs durs dans un panier et l'on se provoquait à
les heurter les uns contre les autres (kaké lè-z oû). Les mufs gagnés
se mangeaient avec des miloût . Il y a environ cinquante ans le
chemin élargi, où avait lieu la fête, a été resserré au profit des
riverains et depuis lors,c'est dans la rue où se trouvent actuellement
les écoles communales que l'ancienne fête revit, mais très altérée,
dans une petite foire avec quelques échoppes de marchands de
couques et des joueurs d '@ ufs, munis de leurs damiers et de leurs
bourses à numéros. Cette foire s'appelle lu Hoûgn , du nom du lieu
où elle se tenait autrefois.
1759. QUASIMODO ( 17 avril) ?
1760. Le premier dimanche après Pâques s'appelle Klôz -é Pâk
« Pâques closes » ou dimègn dè moûnî « dimanche des meuniers » ,
parce que l'on dit que ceux-ci, que le peuple considère volontiers
comme un peu voleurs , attendent toujours le dernier moment pour
faire leurs pâques.
1761. ST-GEORGES (23 avril) ?
1762. 1er MAI ?
1763. La nuit du 1er mai, les jeunes gens vont attacher sur les
toits ou planter devant la porte des maisons où il y a des jeunes filles,
des branches d 'arbres (may), dont la valeur est symbolique. Un mai
de buis enrubanné (may di pâkî), est une déclaration d 'amour. Un
mai de cerisier ou de noyer indiquera la demeure d'une jeune fille
qui fait trop parler d'elle. La coutume des mais est reportée à la
nuit de l'Ascension dans les environs de Verviers.
1764. Q . Quelle est la valeur symbolique des différents arbres: sapin, bou
leau, peuplier , sureau, chêne, houx, frêne, etc. ?
1765. Q . Plante-t-on aussi des mannequins et comment les appelle-t-on ?
1766. Q . Les jeunes gens ou les enfants chantent-ils quelque chanson sur
lo mois de mai ?
1767. “ A Fosses, le 1er mai, pour fêter sainte Brigitte, on dis
tribue des milliers de baguettes de noisetier ; à la grand'messe , au
moment où le prêtre donne la bénédiction , chacun lève sa baguette
en l'air ; les milliers de branches de noisetier s'agitent et s'entre
choquent toutes ensemble , (Hock 118 ).
1768. INVENTION DE LA CROIX (3 mai) ?
1769. S'il pleut le 3 mai, il n 'y aura pas de noix (Nivelles).
1770. A Amay, le 1er dimanche de mai, les paysans arrivent en
masse des environs à la messe en l'honneur de Ste- Brigitte. “ Ils
vont à l'offrande, puis emportent de la terre préparée et bénie
placée dans un grand plat en cuivre jaune, à grosses ciselures sur
les bords ; ces ciselures représentent des vaches, des cochons, etc.
Chaque paysanne a bien soin de caresser de la main ces ciselures au
profit de ses bestiaux. Les petits paniers et les mouchoirs se rem
plissent de cette bonne terre, qu'on mêle à la nourriture du bétail.,
(Hock 119). A Huy, à l' église St-Remy, à la fête de Ste-Brigitte, la
sainte est exposée avec sa petite vache noire et la foule se presse
pour caresser la vache.Ceux qui ne peuvent l'atteindre avec la main ,
la touchent du bout de leur bâton .
1771. SAINT-SERVAIS (13 mai) ?
1772. Saint Servais est le grand saint agricole du Brabant et du
Hainaut. A Stambruges, près Tournay, suivant un almanach local,
on l'honore avec des bâtons pelés. (Comp.nº 1767.)
1773. ROGATIONS (15, 16 , 17 mai) ?
1774. Elles sont appelées lè kreu « les croix » , à cause des
croix de la procession qui parcourt les champs pendant ces trois
jours .
- 147 -
1775 . Dans le pays de Herve et de Verviers, les enfants suivaient
jadis ces processions, en portant ce qu'ils appelaient des djoli pikre
« bâtons bariolés » . Le pikrê était une longue baguette , dont ils
avaient enlevé l'écorce , de manière à former des arabesques . Il était
parfois garni de rubans. Ils y attachaient ou y enfilaient les frian
dises qu'ils quêtaient pendant ces trois jours et qu'ils mangeaient
bien souvent pendant les processions. A Herve, ils chantaient en
suivant les « croix » , au lieu du latin des litanies :
Santa Mitch è mi-y oll « Sainte Miche et mon cuf
È m ' djoli pikrê avou Etmon bâton bariolé avec. »
(") Nous employons à dessein ce verbe. Les textes qui nous font connaitre l'usage lui
donnent chacun un nom différent : roubiner, houbiner, ribouner, bouriner. Ces expressions
qui n 'ont pas de sens en wallon paraissent toutes des déformations du français tambouriner.
- 151 -
FIN .
TABLE
. . . . . . . . . . . . . .
· · · · · · · · · · · · ·
. . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . .
. . . .
III. Agricullure . . . . . . . . · · · ·
IV. Plantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
V. Médecine et hygiènedu peuple . . .
.
VI. Mæurs et coutumes (1re partie) . . . .
·
VII. Fables et Contes . . . . . . . .
.
.
·
XI. Enfantines et Jeux . . .
XII. Blason . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
XIII. Mæurs et coulumes (2° partie) . . .
XIV . Etre merveilleux (2e partie ) . . . . . . . . . . . . . 135
.
·
.
.
XV. Calendrier . . . . . . . . . . . . . . . . . .
OCT 20
APR 1254 H
APR 29 54H
minys, 1954
Dine 25
Inliga
OCT 18 :54