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Cette fois, il ne les a pas oubliés. Dans son entretien présidentiel du 14 octobre,
Emmanuel Macron a pris soin de préciser que les mesures contraignantes pour
freiner la propagation du Covid-19 se prendraient désormais « en concertation
avec les élus ». Face à une pandémie sans n, au guet inquiet de la deuxième
vague, aux prédictions morbides d’hôpitaux en passe d’être saturés, les maires,
qui se sont retrouvés à gérer l’impensable et l’impossible depuis huit mois,
aimeraient croire qu’ils seront désormais davantage écoutés et épaulés.
La plupart de ses collègues élus des grandes villes, eux, restent « dubitatifs ».
« On sent une volonté de nous associer de la part du président, mais on reste
malheureusement dans une gestion hypercentralisée, où le ministère de la santé
et l’ARS [Agence régionale de santé] décident de tout, soupire le maire (LR) de
Nice, Christian Estrosi. Quand je vois la queue devant les labos pour les tests, la
pénurie de vaccins contre la grippe qui se pro le, j’ai l’impression qu’ils n’ont rien
appris. » « Depuis six mois, ils n’ont pas commandé de respirateurs, ils n’ont pas
cru à une deuxième vague, ils ne l’ont pas préparée. Nous sommes à peu près au
même point qu’en mars dernier, cingle, pour sa part, Philippe Juvin, chef des
urgences de l’hôpital Georges-Pompidou et maire (LR) de La Garenne-Colombes