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Travaux pratiques intermédiaires, Université de Genève, Section de Physique

Polarisation de la Lumière et Photoélasticité

1. Objectif..............................................................................................................1
2. Théorie...............................................................................................................2
2.1. Polarisation de la lumière..............................................................................................2
2.2. Eléments optiques.........................................................................................................3
2.2.1. Le polariseur.....................................................................................................3
2.2.2. La lame quart d’onde........................................................................................4
2.2.3. Lentille..............................................................................................................4
2.3. Photoélasticité...............................................................................................................5
2.4. Polarimétrie...................................................................................................................6
2.4.1. Isoclines............................................................................................................7
2.4.2. Isochromes........................................................................................................7
3. Montage.............................................................................................................8
3.1. Banc optique.................................................................................................................8
3.2. Génération de contrainte...............................................................................................8
3.2.1. Traction.............................................................................................................8
3.2.2. Flexion..............................................................................................................9
4. Manipulations....................................................................................................9
4.1. Préparations...................................................................................................................9
4.1.1. Alignement des polariseurs...............................................................................9
4.1.2. Montage de banc optique..................................................................................9
4.1.3. Montage du levier...........................................................................................10
4.2. Détermination de la constante photoélastique............................................................10
4.2.1. Méthode de traction........................................................................................10
4.2.2. Méthode de flexion.........................................................................................10
4.3. Visualisation des isochromes et isoclines...................................................................10
4.3.1. Calibration de la couleur par rapport à la contrainte.......................................11
4.3.2. Etude d’un échantillon percé sous stress........................................................11
4.4. Expériences avancées..................................................................................................11
4.4.1. Spectrométrie..................................................................................................11
4.4.2. Cartographie de contraintes............................................................................11
5. Questions.........................................................................................................11
6. Références.......................................................................................................12
1. Objectif
Le but de l’expérience est d’apprendre à manipuler les états de la polarisation de la lumière
(linéaire, circulaire, elliptique) en utilisant des polariseurs et des lames quart d’onde (  / 4 ).
Ensuite nous observerons l’effet des différents états de la lumière sur une éprouvette de
plexiglas à travers le phénomène de photoélasticité.

2. Théorie
2.1. Polarisation de la lumière
La lumière visible est une onde électromagnétique dont la longueur  (dans le vide) varie
entre environ 400 et 700 nm, ce qui correspond à une fréquence  entre 4∙1014 et 7∙1014 Hz.

Le mouvement du vecteur électrique E est transversal, ce qui signifie qu’il s'effectue toujours
dans le plan xy perpendiculaire1 à la direction de propagation z comme représenté dans la

figure 1. Le vecteur magnétique H qui se trouve dans le même plan est perpendiculaire au

E . Pour simplifier les choses, dans cette expérience nous considérons uniquement le vecteur

E.
y
Direction de
propagation
Ey
 z
E
Plan des vibrations
transversales

Ex
x

Fig.1 Propagation d’onde électromagnétique

Mathématiquement, la dépendance spatiale et temporelle des composantes x et y du


vecteur électrique pour une onde qui se déplace en direction de z peut être présentée par :
 z  
E x ( z , t )  E x 0cos 2   t    x ,
    
(1,2)
 z  
E y ( z , t )  E y 0cos2   t    y ,
   
E x 0 et E y 0 sont les amplitudes tandis que  x et  y sont les phases.

1
Ce n’est pas forcement le cas dans les matériaux intrinsèquement anisotropes. Cependant nous ne serons pas
confrontés à cette situation dans notre expérience.

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La trajectoire dessinée par le vecteur électrique dans le plan xy en fonction du temps ou,

également, la trajectoire du vecteur E en fonction de z, détermine la polarisation de la
lumière. Dans le cas d’une onde monochromatique c'est-à-dire un faisceau de lumière avec
une seule longueur d’onde ou une seule fréquence, les trois types de trajectoires sont
possibles : une ligne droite (polarisation linéaire), une cercle (polarisation circulaire) et une
ellipse (polarisation elliptique) (figure 2).
En fait, le paramètre qui détermine la polarisation est la différence de phases    y   x ,
appelée aussi le déphasage. Lorsque   0, ,2 ... la polarisation est linéaire, avec
l’angle de polarisation  atan  E y 0 / E x 0  . Quand le déphasage prend les valeurs
 3
 , ,... et à la fois E x 0  E y 0 , on obtient la polarisation circulaire. Autrement, dans le
2 2
cas plus général il s’agit d’une polarisation elliptique.
Linéaire Circulaire Elliptique

Ey Ey Ey

Ex Ex
Ex
1 
4 2
Ex Ex Ex
Ey t t
t

Ey Ey

z z z
y y y

x x x

Fig.2 Trois types de polarisation de la lumière (les images au-dessous sont adaptées de www.wikipedia.org)

La lumière produite par la plupart des sources, y compris celles qui sont utilisées dans notre
expérience, sont constituées d’un grand nombre d’ondes avec des polarisations différentes.
Dans ces cas, il s’agit de lumière non polarisée ou naturelle.

2.2. Eléments optiques


2.2.1. Le polariseur

Le polariseur transforme la lumière de n’importe quelle polarisation dans une onde polarisée
linéairement. Plus précisément, seulement la composante de la lumière incidente parallèle à
l’axe de polarisation du polariseur est transmise comme représenté dans la figure 3. Les

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autres composantes sont absorbées, réfléchies ou, dans certains types de polariseurs,
décalées de leur direction principale. Typiquement, dans le spectre visible on utilise le
polariseur d’un type Polaroid. Il contient des chaînes moléculaires organiques bien alignées le
long d’une certaine direction qui sont capables de conduire la charge électrique. La
composante de la lumière parallèle aux chaînes est absorbée ou réfléchie, comme dans les
métaux. La composante perpendiculaire est transmise, puisque les électrons n’ont pas de
possibilité de se déplacer dans cette direction et donc d’absorber la lumière. L’axe du Polaroid
est donc perpendiculaire à la direction des chaînes moléculaires.
α=00 0o < α < 90o α =900
polarisation
l’axe du
de la lumière
polariseur
incidente

Fig.3 L’effet du polariseur sur une lumière polarisée linéairement en fonction d’un angle α entre l’axe
de polarisation de la lumière incidente et l’axe du polariseur. Les images sont générées par le logiciel
«Polarizer» (www.opensourcephysics.org)

2.2.2. La lame quart d’onde

La lame quart d’onde, appelée couramment «   / 4  », introduit un déphasage    / 2 entre


les composantes de lumière parallèle et perpendiculaire à l’axe de la lame. Ce déphasage
d’un quart de la période d’une onde complète, d’où son nom. Un tel effet peut être atteint dans
un cristal optiquement anisotrope tel que la calcite (CaCO 3) en choisissant soigneusement son
épaisseur. Lorsque la lumière incidente est polarisée parallèlement ou perpendiculairement à
l’axe de lame quart d’onde, la polarisation de lumière ne change pas. Par contre, si l’angle est
45o ou -45o, on obtient une polarisation circulaire (figure 4).
α=0o α =45o α =90o
polarisation l’axe de la lame
de la lumière à quart d’onde
incidente

Fig.4 L’effet de la lame quart d’onde sur la lumière polarisée linéairement en fonction de l’angle α entre l’axe
de polarisation de la lumière incidente et l’axe du polariseur. Les images sont générées par le logiciel
«Quarte-Wave-Plate» (www.opensourcephysics.org).

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2.2.3. Lentille

Si elle est bien alignée, la lentille ne change pas la polarisation optique Elle sert seulement à
refocaliser la lumière et donc obtenir une bonne image sur l’écran ou le détecteur. Le
paramètre le plus important qui caractérise une lentille est la distance focale. Elle déterminera
le placement de tous les autres éléments. Notons que le polariseur comme la lame quart
d’onde n’auront presque aucun effet sur la focalisation.

2.3. Photoélasticité
Dans un matériau isotrope (comme plexiglas ou le verre sans contrainte interne) la vitesse de
la lumière est invariable par rapport à sa polarisation. Cependant, sous une contrainte
mécanique externe ou interne, tous les matériaux deviennent plus au moins anisotropes, ce
qui signifie que la vitesse de la lumière c et l’indice de réfraction  n  c0 / c dans le matériau
sont désormais dépendants de la direction de polarisation ( c 0 est la vitesse dans vide). Ce
phénomène s’appelle la photoélasticité.
Dans un solide anisotrope il existe des axes optiques propres. Si la lumière incidente est
polarisée le long d’un tel axe, le plan de polarisation ne change pas lorsque la lumière traverse
le solide. Les axes optiques propres sont toujours mutuellement orthogonaux.

Dans le cas d'un matériau transparent soumis à une contrainte P normale à la direction de

propagation de lumière, un axe optique propre est parallèle à la direction P . Le deuxième axe
optique est, évidemment, perpendiculaire à la contrainte.
A cause de la contrainte de vitesse et de lumière qui sont maintenant légèrement différentes
pour les deux polarisations perpendiculaires ( c soit cette différence) le déphasage est
linéairement proportionnel à l'épaisseur d du matériau traversé :
c d
  2 . (3)
c 
Vue que le changement relatif c / c est typiquement très faible, on suppose qu’il est
proportionnel à la valeur absolue de contrainte P (mesurée en Pa=N/m2) :
c
 CP . (4)
c
Au niveau microscopique, la photoélasticité provient d’une déformation des couches
électroniques dans les atomes et molécules et d’une réorientation des molécules anisotropes
(dans les polymères). Le coefficient C , appelé la constante photoélastique, est une propriété
du matériau.
En mettant (4) dans (3) on obtient pour le déphasage :
CPd
  2 . (5)

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
On peut également parler de retard optique   , pour qui la loi de photoélasticité qui
2
devient simplement :
  CPd . (6)
C’est le déphasage (ou le retard) qui sert à visualiser et mesurer la contrainte lorsqu’on
connaît la constante C . D’autre part, la constante photoélastique d’un matériau
quelconque peut être mesurée si toutes les forces agissant sur l’éprouvette sont connues. La
discipline qui utilise ces techniques est appelée la polarimétrie.

2.4. Polarimétrie
Dans le polarimètre le plus simple, l’échantillon est placé entre deux polariseurs appelés
respectivement polariseur et analyseur. Lorsque ces axes sont croisés et si l’échantillon lui-
même ne change pas la polarisation, aucune lumière ne traverse les polarimètres. Par contre,
si l’échantillon introduit une certaine dépolarisation, la lumière ne sera plus entièrement
absorbée. L’intensité lumineuse enregistrée par le détecteur (si la source est
monochromatique), ou la couleur générée (si la source est blanche) sont liées au déphasage
et donc à la contrainte qui est appliquée perpendiculairement sur l’échantillon.
Soit un faisceau de lumière polarisée linéaire qui arrive perpendiculairement sur un échantillon
possédant deux axes optiques perpendiculaires (par exemple dû à une contrainte) Ce
faisceau sera décomposé en deux ondes polarisées dans deux directions perpendiculaires.
Chacune de ces ondes subira des retards différents en traversant l’échantillon.
Supposons deux polariseurs placés devant et derrière l’échantillon. Les axes optiques des
polariseurs soit orientés à 90 degrés l’un par rapport à l’autre. Considérons un point dans

l’échantillon où la contrainte P agit selon la direction OP. L'angle XOP est appelé a (Fig.5).
y
Direction de
la contrainte
P

O x

Fig.5 La direction de contrainte par rapport aux axes principaux.

On peut démontrer que l’onde sortante de l'analyseur aura pour amplitude :


     
E  Eamp  sin 2  sin   Eamp  sin 2  sin .
    2 
(7)
On obtient donc deux conditions d’extinction :
n
  et   m   ( n, m  0,1,2... ).
2
(8)
On peut aussi vérifier qu’en plaçant une lame quart d’onde entre chaque polariseur et
l’échantillon (Fig. 6) on annule la première condition mais pas la seconde.

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2.4.1. Isoclines

La première condition dans l’équation (8)   n 2 est réalisée lorsque les


contraintes principales dans le plan de l’échantillon sont parallèles respectivement au
polariseur et à l'analyseur. En tout point où cette condition est réalisée, l'intensité de la lumière
transmise est nulle, quelle que soit la longueur d'onde et P.
Si l'image de l’échantillon est projetée sur un écran, les régions noires qui apparaissent là où
les contraintes sont parallèles au polariseur et à l'analyseur sont appelées isoclines.
En général, les directions des contraintes principales changeront d'un point à un autre de la
surface de l’échantillon, de sorte qu'en tournant simultanément le polariseur et l'analyseur tout
en les maintenant croisées, les isoclines se déplaceront vers les points où les contraintes
principales sont parallèles aux nouveaux axes de polarisation. On obtient ainsi des isoclines
pour chaque orientation du polariseur et de l'analyseur.

2.4.2. Isochromes

La seconde condition pour l'annulation de l'intensité est   m . Avec de la lumière


monochromatique, la lumière sera éteinte à tous les points où la différence des contraintes
principales est nulle ou produit un retard relatif d'un nombre entier de longueur d'onde et ce
quelles que soient les directions des axes principaux. En d'autres points, la lumière sera
partiellement ou complètement transmise. Comme la variation de contrainte est continue, il en
ira de même pour leur différence et les points où la différence des contraintes principales a
une valeur donnée seront situés sur une ligne continue. Ainsi l'effet du retard relatif se traduira
par l'apparition d'un certain nombre de lignes ou franges, chacune de celles-ci étant le lieu des
points où le retard relatif est un nombre entier de longueurs d'ondes. On appelle ces lignes
isochromes.
Ce nom provient de l'observation de l'image de l'éprouvette en lumière naturelle. En effet, un
retard relatif atteindra une certaine longueur d'onde, donc une certaine couleur. Ainsi en tous
les points où le retard relatif a la même valeur, on observera une frange de même couleur,
d'où le nom donné à ces franges.
Si le retard relatif augmente, les extinctions commencent à se chevaucher. Par exemple, on
peut obtenir que le rouge, le vert et le violet s'éteignent car pour une valeur du retard relatif, on
a deux longueurs d'onde du rouge, trois du vert et quatre du violet qui sont sensiblement
égales. A partir d'une certaine valeur, on ne peut plus distinguer les couleurs. C'est pourquoi
on utilise généralement de la lumière monochromatique pour effectuer des observations sur
une éprouvette.

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3. Montage
3.1. Banc optique

Échantillon

Lampe
(halogène ou sodium)
Détecteur
Lentille Analyseur /4 Polariseur Lentille
ou écran (option)

Fig.6 Schéma principal du dispositif optique (hors proportions!)

Le montage optique est représenté dans la figure 6. Une source de lumière émet des
faisceaux d'ondes de lumière non polarisée : deux lampes sont à disposition, une lampe à
sodium (émission monochromatique l = 589,3 nm) et une lampe halogène émettant de la
lumière blanche.
Le polariseur et l’analyseur doivent être orientés à 90° l’un par rapport à l’autre et (dans la
majorité des mesures) avec leurs axes de polarisation à ±45° par rapport à la verticale. Les
lentilles servent à générer une bonne image sur l’écran ou le détecteur (une cellule
photovoltaïque ou une camera CCD).
Si l'on veut éliminer les isoclines, on placera deux lames quart d'onde : une après le polariseur
et l’autre avant l'analyseur. Les lames doivent être orientées à 45° de celui du polariseur, et
avec leurs axes dans la même direction (pourquoi ?), c’est à dire verticale ou horizontale si le
polariseur est aligné comme indiqué plus haut.
L'intensité du rayonnement émergent est relevée à l'aide d'une cellule photoélectrique. Un
écran permet la visualisation des isoclines et des isochromes, qui peuvent aussi être
photographiées avec un appareil photo digital.

3.2. Génération de contrainte


3.2.1. Traction

L'éprouvette est soumise à une traction verticale à l'aide d'un levier et d’un barreau (Fig.7).

Fig.7 Montage pour la traction.

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Soit F la force exercée sur l’éprouvette. Dans cette configuration, la contrainte est quasiment
constante dans tout le volume :
F
P , (9)
db
d étant la profondeur et b la largeur de l’éprouvette

3.2.2. Flexion

L'échantillon est soumis à une flexion à l'aide du même levier mais sans le barreau (Fig.8).

b
x

Fig.8 Montage pour la flexion.

L'éprouvette subit un moment de force M constant partout sur tout son volume. La contrainte
n’est pas constante et varie en fonction de x d’une manière linéaire :
12M
P( x)  P0  x (10)
db 3

4. Manipulations
4.1. Préparations
4.1.1. Alignement des polariseurs

Trouver les axes optiques des polariseurs Polaroid à l’aide de l’effet de Brewster. Pour cela
observer la lumière réfléchie sur une surface plane. En vous plaçant à un certain angle vous
obtiendrez de la lumière partiellement polarisée (dans quelle direction ?) Trouver la direction
de l’axe en tournant le polariseur.

4.1.2. Montage de banc optique

Assembler le montage comme indiqué sur figure 6 avec la lampe au sodium comme source et
l’écran comme détecteur. Utiliser l’éprouvette épaisse en tant qu’échantillon. Ne vous servez
pas de la lame  / 4 pour l’instant. Le polariseur et l’analyseur doivent être perpendiculaires
l’un par rapport à l’autre en respectant un l’angle de ±45° par rapport à la verticale. Optimiser
la position des tous les objets sur le banc afin d’obtenir une bonne image (nette et assez
grande) de l’échantillon (mais pas de la source !) sur l’écran.

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4.1.3. Montage du levier

Placer le levier avec le barreau d’acier (Fig. 7) et bien serrer l’éprouvette avec les outils prévus
à cet effet. En appuyant sur le barreau (pas plus que 20 kg !), observer le changement
d’intensité de la lumière passant à travers l’échantillon. Si tout est bien réglé, l’intensité doit
rester toujours relativement uniforme et mais clairement évoluer avec la force appliquée.

4.2. Détermination de la constante photoélastique


4.2.1. Méthode de traction

Garder le barreau et l’échantillon épais dans le levier. Mettre la cellule photovoltaïque à la


place de l’écran. Varier le poids m sur levier de 0 à 17 kg, en ajoutant 0.5 kg. Noter l’intensité
I pour chaque poids. Attention : la lumière ambiante influence le signal du détecteur. Tracer
le graphe I (m) .
Répéter l’opération pour l’éprouvette fine. Relever et expliquer la différence entre les graphes.
Déterminer la période d’oscillation pour chaque échantillon. Mesurer toutes les dimensions
nécessaires pour calculer la contrainte. Déterminer la constante photoélastique C du
plexiglas pour les deux échantillons et évaluer les erreurs. Commenter vos résultats.

4.2.2. Méthode de flexion

Insérer l’échantillon épais et ôter le barreau. Remplacer le détecteur par l’écran. Varier le
poids m sur le levier de 0 à 2 kg, en ajoutant 100 g à chaque pas. Pour chaque poids,
compter le nombre d’isochromates N et tracer le graphe N (m) . Faire la régression linéaire.
Mesurer les dimensions nécessaires pour calculer le moment de force et la variation spatiale
de contrainte dans l’éprouvette. Déterminer la constante photoélastique à partir de la pente
N (m) et évaluer les erreurs.
Comparer les trois valeurs de C pour le plexiglas avec les données dans la littérature et
commenter.

4.3. Visualisation des isochromes et isoclines


Cette partie de l’expérience est plus qualitative et plus ‘coloré’ que la partie précédente.
Adressez-vous au préparateur pour obtenir l’appareil photo numérique. Placer l’appareil
environ à 10 cm de l’écran (choisir le type de surface d’écran optimum, faire des essais) Se
familiariser avec son fonctionnement, notamment avec les paramètres principaux tels que la
focalisation, le temps d’exposition et l’ouverture. Notez que dans chaque série de mesure ces
paramètres ne devraient pas changer et il faut donc toujours utiliser le régime manuel de
photographie. Afin de bien visualiser la contrainte, la bonne qualité des images est
primordiale. Noter le numéro de la photo qui se trouve sous cette forme dsc_0123 et non le
nombre de photos réalisées.

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4.3.1. Calibration de la couleur par rapport à la contrainte

Mettre l’échantillon épais dans le régime de traction. Monter la source de lumière blanche.
Observer le changement de couleur en fonction du poids. Prendre les images de 0 – 17 kg en
ajoutant à chaque fois 1 kg. Expliquer qualitativement l’évolution de couleur.

4.3.2. Etude d’un échantillon percé sous stress

Mettre l’échantillon épais avec un trou dans le régime de traction. D’abord avec la source
blanche, ensuite avec la lumière monochromatique, faites les manipulations suivantes :
Orienter le polariseur et l’analyseur comme précédemment. Observer le changement
de l’image sur l’écran en fonction du poids (prendre les images de 0 – 17 kg pour
chaque 1 kg).
Utiliser un poids fixe (demander à l’assistant une valeur particulière ou choisir
librement entre 10 et 15 kg). Tourner les polariseurs entre 0° et 90° avec un pas de 5°
en ne changent pas leur orientation par rapport à eux-mêmes. Prendre une photo à
chaque fois. Distinguer les isoclines et isochromes.
En gardant le même poids, insérer les lames quart d’onde (Fig. 6) avec leurs axes à
45° par rapport aux axes des polariseurs. Avec les isoclines éliminées, vérifier votre
réponse précédente.
A la fin, présenter toutes les images de chaque série sur la même page et noter les conditions
au dessous de chaque photo (le poids, l’angle de polariseur par rapport au vertical etc.
photoshop est installé sur l’ordinateur de l’expérience) Analyser les images et conclure sur la
distribution des contraintes (la valeur et la direction) dans l’éprouvette. Estimer la valeur et la
direction à l’aide de la calibration des couleurs et des isoclines respectivement.

4.4. Expériences avancées


Si le temps le permet, discuter avec l’assistant d’une expérience supplémentaire à faire. Il y a
différents possibilités au choix.

4.4.1. Spectrométrie

Monter un spectromètre avec un prisme et une camera CCD. Utiliser ce montage pour
analyser les spectres correspondants aux couleurs produites par échantillon avec la lumière
blanche (la partie 4.3.1)

4.4.2. Cartographie de contraintes

Avec les connaissances acquises, faire une sorte de carte des contraintes d’un autre
échantillon sous tension externe ou dans une boite de CD vide avec les contraintes internes.

5. Questions
Décrire les différents types de polarisations de lumière.
Qu’est ce qu’une lame quart d’onde ?

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Pourquoi les contraintes génèrent-elles le déphasage ?
Expliquer le principe de polarimétrie ?
Donner la définition de la constante photoélastique ?
Démontrer la relation (7)
Démontrer la relation (10)
Expliquer les isochromes et isoclines. Comment on les distingue t’on dans l’expérience
?
Démontrer que la présence des lames quart d’onde annule les isoclines mais pas les
isochromes.
Est-ce que la couleur produite par un échantillon contraint éclairé par la source
blanche contient une seule longueur d’onde ? Pourquoi ?

6. Références
1. JESSOP et HARRIS, Photoélasticité, p. 64-91 (code bibliothèque 603 JES).
2. FLUGGE, Handbook of Physics, Volume VI (110 HAN).

3. TIMOSHENKO and GOODIER, Theory of Photoelasticity, chap. V (213 TIM).

4. Wikipedia.

Mise à jour sept 2011 ak

Corrections fev 2013 amn

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