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1 Structure vectorielle de R2
Soit R2 = R × R = {(x, y), x ∈ R, y ∈ R}. On effecteue sur R2 deux opérations :
• Addition (loi interne) :
+ : R2 × R2 −→ R2
((x1 , y1 ), (x2 , y2 )) 7−→ (x1 + x2 , y1 + y2 )
• Multiplication (loi externe) :
• : R × R2 −→ R2
(λ, (x, y)) 7−→ (λx, λy)
R2 muni de ces deux opérations, noté (R2 , +, •) est un espace vectoriel réel. Les éléments de R2 sont
appelés vecteurs.
• Tout vecteur →−v (x, y) de R2 s’écrit tout naturellement :
1.1 Remarques
• Ces définitions se généralisent dans Rd , (d ∈ N.
• d est la dimension de l’espace vectoriel Rd .
• R est une droite vectorielle, R2 un plan vectoriel et R3 est un espace vectoriel tri-dimensionnel.
2 Structure affine
2.1 Cas de R
→
−
Souvent, on représente R géometriquement par une droite affine (D) dirigée par un vecteur non nul i
sur laquelle on a placé une origine O.
→
−
• (O, i ) est un repère affine de la droite (D).
1
• le pointM est repéré par l’abscisse x ∈ R.
• l’origine O est repéré par l’abscisse 0.
• A tout couple (A, B) de points, A d’abscisse a et B d’abscisse b de (D), on associe le vecteur
−→ →
−
AB = (b − a) i . On note b − a = AB la mesure algébrique de AB.
2.2 Cas de R2
R2 peut etre représenté géometriquement par un plan affine (P ) rapporté à un point O (l’origine) et
deux vecteurs non nuls, non colinéires → −e 1, →
−
e 2 . (O, →
−
e 1, →
−
e 2 ) est un repère affine du plan.
Un point M de (P ) est repéré par deux coordonnées (x, y) ∈ R2 , O a pour coordonnées (0,0).
Si A, B ∈ (P ), A = (a1 , a2 ), B = (b1 , b2 ), on associe au couple (A, B) le vecteur
−→
AB = (b1 − a1 )→−
e 1 + (b2 − a2 )→−e2
3 Droites affines de R2
3.1 Equations de droites dans R2
On se donne un plan (P ) représentant R2 , M0 un point de (P ) et →
−
v = (a, b) un vecteur non nul. La
droite (∆) passant par M0 et ayant →
−v comme vecteur directeur est
−−−→
(∆) = {M ∈ (P ), ∃t ∈ R, M M0 = t→
−
v}
→
−
On dit que (∆) est un espace affine de dimension 1 car la droite vectorielle associée ∆ = vet{→
−
v} =
{t→
−
v , t ∈ R} appelée la direction vectorielle de ∆ est de dimension 1.
(équation cartésienne de (∆)). Inversement, si une droite (∆) donnée par son équation cartésienne
αx + βy + γ = 0 où (α, β, γ) ∈ R3 et (α, β) 6= (0, 0)
2
→
−
u = (−β, α) est le vecteur directeur de (∆)
La droite (∆) passe par le point ( −γ
α
, 0) si α 6= 0 ou bien (0, −γ
β
) si β 6= 0
3
Exemple 1
(D1 ) : 2x + 3y + 2 = 0 (D2 ) : 4x + 6y − 1 = 0, on a à résoudre le système
(
2x + 3y + 2 = 0 (1)
4x + 6y − 1 = 0 (2)
l’équation (1) ⇔ 2x + 3y = −2, et (2)⇔ 4x + 6y = 1, on aura donc le système initiale est équivalent à
(
4x + 6y = −4 (3)
4x + 6y = 1 (4)
Ce dernier est incompatible, donc le premier système n’admet aucune solution, d’où les droites (D1 ) et
(D2 ) sont strictement parallèles.
3- Si les vecteurs (−b1 , a1 ) et (−b2 , a2 ) ne sont pas colinéaires, c’est à dire
det((−b1 , a1 ), (−b2 , a2 )) = det((a1 , a2 ), (b1 , b2 )) 6= 0 Alors (S) admet une solution unique (x, y) qui corres-
pond au point I d’intersection des droites. Les droites sont donc sécantes ( en I)
Exemple 2
(D1 )) : 2x + 3y + 2 = 0 , (D2 ) : 3x + 4y − 2 = 0, il faut donc résoudre le système
(
2x + 3y + 2 = 0 (5)
3x + 4y − 2 = 0 (6)
La résolution de ce système nous donne (14, −10) sa solution unique. Donc les deux droites sont sécantes
en le point de coordonnées (14, −10).
La dernière équation nous permet par sa résolution de trouver la valeur du paramètre t puis après on peut
avoir les coordonnées (x, y) du point d’intersection. On a trois cas à distinguer
1 • Si a1 a2 + b1 b2 = a2 x2 + b1 y2 + c1 = 0, les deux droites sont confondues
2 • Si a1 a2 + b1 b2 = 0 et a2 x2 + b1 y2 + c1 6= 0, les deux droites sont strictement parallèles
3 •Si a1 a2 + b1 b2 6= 0, les deux droites sont sécantes
(D1 ) : {x = x1 + a1 t, y = y1 + b1 t, t ∈ R} (D2 ) : {x = x2 + a2 u y = y2 + b2 u, u ∈ R}
Pour pour trouver le point d’intersection de ces deux droites, il suffit de résoudre le système
(
x1 + a1 t = x2 + a2 u (7)
y 1 + b1 t = y 2 + b2 u (8)
4
1 • (D1 ) et (D2 ) sécantes si det((a1 , b1 ), (−a2 , −b2 )) = 0 (on trouve une solution unique (t, u))
2 • (D1 ) et (D2 ) sont confondues si les deux équations du système précédants sont proportionnelles ( on
a une infinité de solutions)
3 • (D1 ) et (D2 ) sont strictement parallèles si les deux équations du système précédants sont incompa-
tibles( le système ne possède aucune solution)
Exemple 3
On trouve t = −5, u = −4, en remplaçant ces valeurs dans les équations paramétriques, on déduit les
coordonnées (x, y) de I point d’intersection de ces deux droites. I = (−7, 8)
5 Droites et plans de R3
5.1 représentation paramétrique d’une droite
Une droite affine (∆) de l’espace (E) représentant R3 est définie par un point M0 (x0 , y0 , z0 )) et un
−−−→
vecteur (directeur) non nul → −
v = (a, b, c) est donnée par (∆) = {M ∈ (E), ∃t ∈ R, M0 M = t→ −
v }, c’est
un espace affine de dimension 1. ( car les points de (∆) varient selon un seul paramétre t)
→
−
La droite vectorielle associée : ( ∆)=vect{→−v } = {t→−
v , t ∈ R} est appelée direction vectorielle de (∆).
Un point M (x, y, z) ∈ (∆) si (x, y, z) satisfont le système d’équations paramétriques
Remarque
Les équations paramétriques de la droite vectoielle associée sont
→
−
( ∆) : {x = ta, y = tb, z = tc, t ∈ R}
c’est un espace affine de dimension 2, car les points de (Π) varient selon 2 paramètres (λ, µ). Le plan
→
−
vectoriel associé ( Π ) = vect{→
−
v1 , →
−
v2 } = {λ→
−
v1 + µ→
−
v2 , (λ, µ) ∈ R2 } est appelé direction vectorielle de (Π).
Un point M ∈ (Π) si (x, y, z) satisfont le système d’équations paramétriques
(Π) : {x = x0 + a1 λ + a2 µ, y = y0 + b1 λ + b2 µ, z = z0 + c1 λ + c2 µ, (λ, µ) ∈ R2
5
Remarque
−→
((Π) : {x = a1 λ + a2 µ, y = b1 λ + b2 µ, z = c1 λ + c2 µ, (λ, µ) ∈ R2
Remarque
1 • Soit un plan (P ) : αx + βy + γz + δ = 0, si on munit R3 de son produit scalaire usuel
h(x, y, z), (x , y , z i = xx + yy + zz et on se donne un vecteur →−
0 0 0 0 0 0
n = (a, b, c). Soit M0 (x0 , y0 , z0 ) un point
→
−
de (P ). le vecteur n est normal à (P ) si pour tout point M (x, y, z) de (E) on a
−−−→ −
(M0 M ⊥→
n ) ⇔ (h(x − x0 , y − y0 , z − z0 )/(a, b, c)i = 0)
En particulier
Pour un plan (P ) passant par M0 , de vecteurs directeurs →
−
v1 = (a1 , b1 , c1 ) et →
−
v2 = (a2 , b2 , c2 ), le vecteur
→
−
n = (α, β, γ) = (det((b1 , c1 ), (b2 , c2 )), − det((a1 , c1 ), (a2 , c2 )), det((a1 , b1 ), (a2 , b2 ))
est normal à (P ), donne l’équation cartésienne αx + βy + γz = αx0 + βy0 + γz0 . Il s’appelle le produit
vectoriel de →
−
v1 et →
−
v2 noté →
−
v1 ∧ →
−
v2
−→
2 • La direction vectorielle de (P ) : αx + βy + γz + δ = 0 est le plan vectoriel (P ) : αx + βy + γz = 0
6
-Le plan (ABC) qui passe par trois points non alignés, A, B, C est donné par
x = λxC + µxB + (1 − λ − µ)xA
(ABC) = y = λyC + µyB + (1 − λ − µ)yA
z = λzC + µzB + (1 − λ − µ)zA
Les points d’intersections de ces deux plans sont déduits par la résolution du système
ax1
+ b1 y + c 1 z + d 1 = 0
(S) :
a2 x + b 2 y + c 2 z + d 2 = 0
3 cas se présentent
1 • si (a1 , b1 , c1 , d1 ) et (a2 , b2 , c2 , d2 ) sont proportinnels alors les deux plans sont confondus
2 • Si (a1 , b1 , c1 ) et (a2 , b2 , c2 ) sont proportionnels mais pas (a1 , b1 , c1 , d1 ) et (a2 , b2 , c2 , d2 ) alors le système
(S) n’admet aucune solution et donc les deux plans les deux plans sont strictement parallèles
3 • Si (a1 , b1 , c1 ) et (a2 , b2 , c2 ) ne sont pas prroportionnels autrement dit un des trois d”terminants suivants
est non nul
Alors le système (S) admet une droite comme solution, de vecteur directeur →
−
v = (α, β, γ)
Exemple 4
(P1 ) : 2x + 3y + 2z − 1 = 0, (P2 ) : 3x + 4y − z + 5 = 0. On résout le système en utilisant une variaable
comme paramètre (ici y)
−9 11
2x + 3y
+ 2z − 1 = 0 2x + 2z
= 1 − 3y 8x
= −9 − 11y x
= 8
− 8
y
⇔ ⇔ ⇔
13
3x + 4y − z + 5 = 0 3x − z = −5 − 4y 8z = 13 − y − 18 y
z= 8
−9
x = 8 − 11t
⇔ ∃t ∈ R, y = 8t
z = 13 −t
8
L’intersection des deux plans est donc la droites (D) passant par le point M0 ( −9
8
, 0, 13
8
) et de vecteur
→
−
directeur u = (−11, 8, −1)
7
5.6 Concours d’un plan et d’une droite de R3
Cas d’un plan donné par une équation cartésienne et d’une droite donnée par une rep.param.
Soient
un plan (P ) et une droite (D) représentés comme suit (P ) : a1 x + b1 y + c1 z + d1 = 0 et
x = x 2 + a2 t
(D) : y = y2 + b2 t
z= z2 + c2 t
Pour trouver les points d’intersection, on substitue les variables x, y, z dans la première équation par leurs
valeurs en fonction de t de la seconde c’est à dire M (x2 + a2 t, y2 + b2 t, z2 + c2 t) ∈ (P ) si
⇔ (a1 a2 + b1 b2 + c1 c2 )t + a1 x2 + b1 y2 + c1 z2 + d1 = 0
On a trois cas à distinguer
1 • Si (a1 a2 + b1 b2 + c1 c2 = a1 x2 + b1 y2 + c1 z2 + d1 = 0 alors l’équation a une infinité de solutions, (D) ⊂ (P )
((P ) ∩ (D) = (D))
2 • Si (a1 a2 + b1 b2 + c1 c2 = 0 et a1 x2 + b1 y2 + c1 z2 + d1 6= 0 l’équation n’admet aucune solution alors
(P ) ∩ (D) = ∅ (D) est stictement parallèle à (P )
3 • Si (a1 a2 + b1 b2 + c1 c2 6= 0, il y a une unique solution c’est à dire un unique point d’intersection (D) et
(P ) sont sécants
Cas d’un plan et d’une droite définis par des équations cartésiennes
On se donne un plan (P ) de R3 et une droite (D) donnés par des équations cartésiennes
a2 x + b 2 y + c2 z + d 2 = 0
(P ) : a1 x + b1 y + c1 z + d1 = 0 et (D) : 0 0 0 0
a2 x + b 2 y + c 2 z + d 2 = 0
8
→
−
v2 = (a2 , b2 , c2 ) vecteur directeur de (D2 )
1 • Les vecteurs → −
v1 et →
−
v2 sont colinéaires et M1 ∈ (D2 ) : les deux droites sont confondues 2 • Les vecteurs
→
− →
−
v1 et v2 sont colinéaires et M1 n’appartient pas à (D2 ) : les deux droites sont strictement parallèles, donc
sont coplanaires dans le plan contenant M1 et la droite D2 ).
3 • Les vecteurs → −
v1 et →
−
v2 sont linéirement indépendants et M1 appartient au plan (P ), passant par M2 de
direction vectorielle engendrée par → −
v1 et →
−v2 : les deux droites sont coplanaires dans (P ), et sécantes dans
(P )
4 • Les vecteurs → −
v1 et →
−
v2 sont linéirement indépendants et M1 n’appartient pas au plan (P2 ) passant par
M2 , de direction engendrée par → −
v1 et →−
v2 : les deux droites ne sont pas coplanaires et donc ne s’intersectent
pas.