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Mesure de l'information quantique Mesure et Opérateurs Septembre 2019
Presentation · September 2019

DOI: 10.13140/RG.2.2.13040.20484
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0 711
1 author:
Nana Engo
University of Yaounde I
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Sommaire
Mesure de l’information quantique

Mesure et Opérateurs
1 Mesure de grandeurs physiques et opérateurs
Nana Engo
2 Opérateurs linéaires et représentation matricielle
Department of Physics
Faculty of Science
University of Yaounde I
3 Décomposition spectrale des opérateurs hermitiens
Septembre 2019
Nana Engo (Dept of Physics - FS, UY1) Mesure de l’information quantique Septembre 2019 1 / 42 Nana Engo (Dept of Physics - FS, UY1) Mesure de l’information quantique Septembre 2019 2 / 42
Capacités à acquérir dans ce chapitre
Comprendre comment avec des opérateurs, qui sont des 1 Mesure de grandeurs physiques et opérateurs
représentations mathématiques des grandeurs physiques, on extrait
l’information d’un système quantique ou effectue la mesure sur un
système
Maitriser l’algèbre des opérateurs linéaires et la manipulation des
2 Opérateurs linéaires et représentation matricielle
matrices
Adjoint et auto-adjoint d’une matrice
Unitarité 3 Décomposition spectrale des opérateurs hermitiens
Propriétés des matrices de Pauli
Diagonalisation des matrices
Valeurs et vecteurs propres
Ensemble complet d’opérateurs compatibles ou ECOC
Problématique de la mesure en théorie quantique Mesure du spin - Expérience de Stern et Gerlach
Expérience
Jet d’atomes d’Ag
Prédiction classique
L’indiscernabilité des chemins ou indéterminisme dans la mesure Observation
N
suggère de se munir d’une théorie de la mesure, afin d’éviter de Simulation en ligne :

transposer au monde nanoscopique notre expérience journalière qui est Source toutestquantique.fr/
S
macroscopique spin/
Champ magnétique inhomogène
Définition (Mesure en théorie quantique)
Expérience de Stern et Gerlach
Une mesure est le résultat d’une interaction temporaire entre le système et
On préparer N quantons indépendamment dans le même état |ψi
un appareil de mesure (qui peut être un homme). Or comme il y a un Jet monocinétique d’atomes d’Ag, paramagnétiques, porteurs d’un
quantum d’action minimale, ~2 (il y a un minimum de changement dans la moment magnétique intrinsèque de spin
nature), on ne peut éviter que l’observation influence ou perturbe le Chaque Ag est soumis à Fz = µz ∂B
∂z , µz = moment magnétique de spin
système quantique. C’est pourquoi toute description précise de de Ag sur l’axe z
l’observation doit inclure une description de cette perturbation qui est Prévision théorie classique : tache élargie du fait de l’orientation à
modélisée par un changement d’état. priori aléatoire des µ lors de la production des Ag
On observe plutôt 2 taches symétriques avec I+ = I− ! !
I+ → µ+ = + ~2 → |+i (spin up) et I− → µ− = − ~2 → |−i (spin down)
Mesure du spin - Expérience de Stern et Gerlach I Mesure du spin - Expérience de Stern et Gerlach II
Modélisation mathématique Modélisation mathématique
A la source, l’Ag est dans un état de spin quelconque |ψi (orientation L’effet de l’appareil de mesure est décrit par l’opérateur S qui opère
à priori quelconque des moments magnétiques) sur l’état |ψi pour donner |+i ou |−i, états propres de S avec les
X valeurs propres + ~2 ou − ~2
|ψi = |ii hi |ψi = |+i h+ |ψi + |−i h− |ψi = α+ |+i + α− |−i
i=+,− Action de l’opérateur S sur |ψi
(1) 1 1

~ ~

S |ψi = √ (S |+i + S |−i) = √ + |+i − |−i (5a)
2 2 2 2
Les amplitudes de probabilité α± = h± |ψi décrivent l’orientation du
spin dans l’espace tridimensionnel : ce sont des coordonnées ou autrement
amplitudes de projections dans la base des états de spin {|+i , |−i}
Les probabilités d’obtenir les spin µ+ et µ− sont donc 
1
+ 2 |+i ,
~
 avec la probabilité 2
P+ = |h+ |ψi |2 = |α+ |2 , P− = |h− |ψi |2 = |α− |2 (2) S |ψi = ou (5b)
1 1
 1
− 2 |−i ,
 ~
|α+ |2 = |α− |2 = , α+ = α− = √ (3) avec la probabilité 2
2 2
P = |α+ |2 + |α− |2 = 1 (complétude du système) (4)
Mesure du spin - Expérience de Stern et Gerlach III Mesures successives du spin
Modélisation mathématique Expérience SG1
On dit que l’opérateur transforme un vecteur d’état de l’espace Nous allons utiliser les symboles suivants pour les divers rôles des SG
|+ii |+ii |+ii
de Hilbert en un autre vecteur d’état du même espace de
Hilbert Si Si Si
|−ii |−ii |−ii
Le lien entre ce qu’on peut observer du système, une grandeur
Splitter Filtre ne laissant passer que |+ii Filtre ne laissant passer que |−ii
physique A, et le système, se fait à travers le lien entre
l’opérateur A associé à cette grandeur physique et le vecteur A la sortie du filtre, chaque atome est dans
d’état |ψi du système |+iz |+iz un état propre de l’opérateur que l’on
|ψi est projeté après la mesure sur l’un des vecteurs de base |ϕi i Sz Sz
mesure
|−iz
de la représentation dans laquelle A est diagonale
~ ~
SG1 : Mesure de Sz dans Sz = |+iz + z h+| + |−iz − z h−| ,
2 2
X l’état |+iz
A= |ϕi i ai hϕi | (décomposition orthonormale) (6) (7)
i
On trouve à coup sûr la valeur propre correspondante + ~2
c’est-à-dire dans un état propre |ϕi i de A pour lequel la ~
probabilité est |hϕi |ψi |2 P(+ ) = |z h+ |+iz |2 = 1 résultat certain (8)
2
Mesures successives du spin Mesures successives du spin

Expérience SG2 Expérience SG3
Lors du processus de mesure de Sx , il |+iz |+ix |+iz
y a indétermination dans le 50%
|+iz |+ix comportement de chaque atome Sz Sx Sz
50% |−iz |−ix |−iz
puisque |+iz sortie du filtre n’est pas 50%
Sz Sx
|−iz |−ix un état propre de l’opérateur
50% SG3 : Incompatibilité des mesures de Sz et Sx
SG2 : Mesure de Sx dans Comme le faisceau qui entre dans le dernier SG, Sz , est dans l’état
~ ~
l’état |+iz Sx = |+ix +
2
x h+| + |−ix −
2
x h−| |+ix qui n’est pas état propre de Sz , il va se projeter dans la base
{|+iz , |−iz } des états propres de Sz :
(9)
|+iz se projette dans la base {|+ix , |−ix } qui diagonalise Sx ~ ~
Sz |+ix = |+iz + z h+| + |−iz − z h−| |+ix
2 2

~

~
(11)
Sx |+iz =|+ix + x h+| + |−ix − x h−| |+iz ~ ~
2 2 = + z h+ |+ix |+iz + − z h− |+ix |−iz
(10) 2 2
~ ~
= + x h+ |+iz |+ix + − x h− |+iz |−ix ,
2 2
Observe donc à la sortie 2 faisceaux d’égales intensités
Observe donc à la sortie 2 faisceaux d’égales intensités 1 un faisceau pour les spins + ~2 avec P+ = |z h+ |+ix |2 = 1
1 2
1 un faisceau pour les spins + ~2 avec P+ = |x h+ |+iz |2 = 2 2 un faisceau pour spins − ~2 avec P− = |z h− |+ix |2 = 12
2 un faisceau pour spins − ~2 avec P− = |x h− |+iz |2 = 12
Point sur la notion de mesure quantique I Point sur la notion de mesure quantique II
1 L’acte de mesure modifie généralement d’une manière instantanée le

système de façon irréversible : c’est la réduction du paquet d’onde 4 L’opérateur A extrait de |ψi l’information physique sur la grandeur
physique A. |ψi décrit la réalité physique d’un système quantique
Principe de la réduction du paquet d’ondes
individuel
Après une mesure sur un système quantique, on modifie en général l’état
de ce système
5 Lorsqu’on a un seul système dans l’état |ψi, si une seule mesure de A
donne la modalité ai , le système est après cette mesure dans l’état
2 Le résultat complet de la mesure expérimentale de la grandeur |ϕi i associé à ai
physique A sur le système consiste à déterminer les modalités ai |ϕi i = |Aψi = A |ψi , (12)
(résultats de la mesure) et les amplitudes de probabilité αi ou les
probabilités Pi = |αi |2 . Autrement dit, il s’agit d’extraire des nombres Donc, la mesure de A sur un seul système dans l’état |ψi
contenus dans le vecteur d’état |ψi donne l’information sur l’état du système après la mesure
3 Les modalités ai dépendent de la nature du système et les amplitudes
de probabilité αi dépendent de l’état du système ou du vecteur d’état
|ψi
Point sur la notion de mesure quantique III Point sur la notion de mesure quantique IV
7 Pour obtenir l’information sur l’état du système avant la mesure il faut
effectuer N mesures de A sur N systèmes identiques dans l’état |ψi
afin d’obtenir toutes les modalités possibles ai
6 A est l’opérateur associé à la grandeur physique A. Si on répète cette X
!
X
mesure de A immédiatement après sur le système, qui est alors dans |ψi = |ϕi i hϕi | |ψi = αi |ϕi i , αi = hϕi |ψi , (14a)
i i
l’état |ϕi i, on obtiendra de façon certaine la même modalité ai avec la X X
probabilité 1 : A |ψi = αi A |ϕi i = αi ai |ϕi i (14b)
i i
A |ϕi i = ai |ϕi i ou A = |ϕi i ai hϕi | (13a) L’ensemble des états propres |ϕi i de la grandeur physique A forme une
2 2
P(ai ) = |hϕi |ϕi i | = | |ϕi i | = 1. (13b) base orthonormée (
1, si i = j
hϕi |ϕj i = (15)
|ϕi i est un état ou un vecteur propre de l’opérateur A et ai la valeur 0, sinon
propre associée D’où les propriétés suivantes de leurs probabilités de transition
P(hϕi |ϕj i) = 0, ∀i, j i 6= j (disjonction),

P (16)
i P(hϕi |ψi) = 1, ∀ |ψi (complétude).
Linéarité et représentation matricielle I
On appelle opérateur linéaire A de H, toute application linéaire

1 Mesure de grandeurs physiques et opérateurs A: H −→ H
(17)
|ψi −→ |ϕi = |Aψi ≡ A |ψi
2 Opérateurs linéaires et représentation matricielle vérifiant la propriété
|A(λ1 ψ1 + λ2 ψ2 )i = λ1 |Aψ1 i + λ2 |Aψ2 i = λ1 |ϕ1 i + λ2 |ϕ2 i (18)
3 Décomposition spectrale des opérateurs hermitiens L’algèbre sur ces opérateurs est la suivante
|(λA)ψi = λ |Aψi (19a)

|(A + B)ψi = |Aψi + |Bψi (19b)
|(AB)ψi = |A(Bψ)i (19c)
Linéarité et représentation matricielle II Linéarité et représentation matricielle III
Dans la |ψi dans une base {|ii}, on a

Exemple 2.1 – Action de l’opérateur Z sur un qubit ( P
|ϕi = A |ψi = i |ii hi| A |ψi , X
⇒ |ϕi = |ii hi| A |ji hj |ψi (21)
Décrire l’action de l’opérateur Z = |0ih0| − |1ih1| sur le qubit
P
|ψi = j |ji hj |ψi , i,j
|ψi = α |0i + β |1i.
En vertu du fait que h0 |0i = h1 |1i = 1 et h0 |1i = h0 |1i = 0, Si la base {|ii} à n états, Aij = hi| A |ji = hi |Aji sont les matrices
on a d’amplitudes ou éléments de matrice (n × n)
Z |ψi = Z(α |0i + β |1i) = αZ |0i + βZ |1i

|Aji −→
= α(|0ih0| − |1ih1|) |0i + β(|0ih0| − |1ih1|) |1i A11

A12 · · · A1j ···

(20)
= α(|0ih0|0i − |1ih1|0i) + β(|0ih0|1i − |1ih1|1i) 
A21 A22 · · · A2j · · ·

 .. ..
 
= α |0i − β |1i A −→ hi| A |ji = hi |Aji = Aij ⇐⇒ 
hi| ↓ 
 . . 

 Ai1 Ai2 · · · Aij · · ·
 
L’opérateur Z transforme |0i → |0i et |1i → − |1i. 
.. .. ..

. . .
(22)
Linéarité et représentation matricielle IV Linéarité et représentation matricielle V
Exemple 2.3 – Représentation matricielle de l’opérateur W
Exemple 2.2 – Représentation matricielle de l’opérateur X
Écrire, dans la base {|0i , |1i}, la matrice de l’opérateur W de mettre
Écrire, dans la base {|0i , |1i}, la matrice de l’opérateur X tel que le ket |ki , k ∈ {0, 1} dans un état superposé W |ki = √12 (|0i +
X |0i = |1i et X |1i = |0i. Donner la décomposition orthonormale de
(−1)k |1i). Donner la décomposition orthonormale de l’opérateur W.
l’opérateur X.
En vertu de W |0i = √1 (|0i + |1i) et W |1i = √1 (|0i − |1i)

X |0i X |1i 2 2
h0| h0| X |0i = h0 |1i = 0 h0| X |1i = h0 |0i = 1 W |0i W |1i

h0| h0| W |0i = √1 (h0 |0i + h0 |1i) = √1 h0| W |1i = √1 (h0 |0i − h0 |1i) = √1
h1| h1| X |0i = h1 |1i = 1 h1| X |1i = h1 |0i = 0 2 2 2 2
h1| h1| W |0i = √1 (h1 |0i + h1 |1i) = √1 h1| W |1i = √1 (h1 |0i − h1 |1i) = − √1
2 2 2 2
La décomposition orthonormale de l’opérateur X est
La décomposition orthonormale de l’opérateur W est
X = |1ih0| + |0ih1|. (23) 1
W = √ (|0ihk| + (−1)k |1ihk|). (24)
2
Hermiticité I Hermiticité II
L’opérateur adjoint ou hermitien conjugué A† de A est défini par Exemple 2.4 – Hermitien conjugué - Forme vectorielle
hϕ| A† ψi = hAϕ |ψi = hψ| Aϕi∗ , |ψi , |ϕi ∈ H. (25) (λ hϕ| AB |ψi hχ| C† )† = C |χi hψ| B† A† |ϕi λ∗ (27)
(2 |0i h1| − i |1i h0|)† = +i |0i h1| + |1i h0| 2 (28)
Algorithme du conjugué hermitien d’une expression donnée
1 Renverser l’ordre des termes Dans la base {|ii}, l’opérateur adjoint A† vérifie
2 Remplacer
1 les opérateurs par leurs adjoints (A† )ij = A∗ji = (Atij )∗ ⇒ A† = (At )∗ (29)
2 les kets par les bras et réciproquement
3 les nombres par leurs complexes conjugués
Ainsi Les matrices représentant A et A† dans une représentation sont

hermitiennes conjuguées l’une de l’autre, au sens des matrices : on
(A† )† = A (26a) passe de l’une à l’autre par une conjugaison complexe suivie d’une
†
(λA + µB) = B µ + A λ† ∗ † ∗
(26b) symétrie par rapport à la diagonale principale
† † †
Lorsque A est une matrice réelle, A† = At
(AB) = B A (26c)
Hermiticité III Hermiticité IV
Exemple 2.5 – Hermitien conjugué - Forme matricielle
!† ! !† ! Dans une matrice hermitienne

a b a∗ c∗ a + ib c + id a − ib e − if 1 Deux éléments quelconques symétriques par rapport à la diagonale principale
= , =
c d b∗ d ∗ e + if g + ih c − id g − ih sont complexes conjugués l’un de l’autre
(30) 2 les éléments diagonaux sont toujours réels
La forme générale d’une matrice hermitienne 2 × 2 est
Un opérateur A est hermitien ou auto-adjoint, s’il coïncide avec son
adjoint : !
a11 a12
∗
a11 , a22 ∈ R et a12 à priori complexe (32)
( a12 a22
A†ij = Aij = A∗ji si i 6= j
A† = A ⇒ (31)
A†ii = Aii = A∗ii
Hermiticité V Fonction d’un opérateur

Exemple 2.6 – Hermiticité de l’opérateur Y = −i|0ih1| + i|1ih0| La fonction d’un op f (A) peut être développée comme une série entière
Vérifions l’hermiticité de l’opérateur Y = −i|0ih1| + i|1ih0|. ∞
X
f (A) = cn An (35)
Y†= (−i|0ih1| + i|1ih0|)†
= −i|0ih1| + i|1ih0| = Y. n
Sous forme matricielle, compte tenu du fait que
Y |0i = −i|0ih1|0i + i|1ih0|0i = i |1i (33) ∞ ∞

X X
n
Y |1i = −i|0ih1|1i + i|1ih0|1i = −i |0i (34) A |ψi = a |ψi ⇒ f (A) |ψi = cn A |ψi = cn an |ψi = f (a) |ψi (36)
n n
Y |0i I |1i
Exemple 2.7 – Fonction d’un opérateur 1
h0| h0| Y |0i = ih0 |1i = 0 h0| Y |1i = −ih0 |0i = −i
! !
h1| h1| Y |0i = ih1 |1i = i h0| Y |1i = −ih1 |0i = 0 1 0 e1 0
Pour Z = Z
, on a l’opérateur e =
qui est de la forme (32) et donc hermitienne. 0 −1 0 e −1
Trace Unitarité
Si dans la base{|ϕi i}, A |ϕi i = ai |ϕi i, la trace de cet opérateur est la Un opérateur S est dit unitaire s’il est l’inverse de son adjoint
somme de ses éléments diagonaux
S† = S−1 ou SS† = S† S = I (40)
X X X
Tr(A) = hϕi | A |ϕi i = ai = Aii . (37)
i i i
et par conséquent conserve la norme de tout vecteur d’état,
La trace est invariante dans un changement de base et on a
 kS |ψi k2 = hψ| S† S |ψi = k |ψi k2 . (41)
Tr(A + B) = Tr(A) + Tr(B), (linéarité)

Tr(cA) = c Tr(A), (c ∈ C) (38)
 Démonstration.
Tr(AB) = Tr(BA), (propriété cyclique)

Si |ψi i et |ϕi i sont deux bases orth. complètes, et si S |ψi i = |ϕi i, alors
Exemple 2.8 – Trace d’un opérateur X X X
S = SI = S |ψi i hψi | = |ϕi i hψi | , S† = |ψi i hϕi | (42)
Dans la base {|0i , |1i}, la trace de l’opérateur A = 2i |0i h0| + i i i
X X
†
3 |0i h1| − 2 |1i h0| + 4 |1i h1| est SS = |ϕi i hψi |ψj i hϕj | = |ϕi i δij hϕj | = I (43)
i,j i,j
Tr(A) = h0| A |0i + h1| A |1i = 2i + 4 (39)
Projection Matrice de Pauli I
Une classe importante des opérateurs linéaires hermitiens est celle des Les matrices de Pauli σi ou Xi sont une classe de matrice 2 × 2 très
importante en théorie quantique
opérateurs projecteurs P caractérisés par les propriétés suivantes
! ! !
0 1 0 −i 1 0
σx = X := , σy = Y := , σz = Z :=
P2i = Pi , normalisation (44a) 1 0 i 0 0 −1
Pi Pj = δij Pi , orthogonalité (44b)
P†i = Pi hermiticité (44c) (45)
Démonstration. Elles sont telles que
Hermiticité P†i = ( i |ii hi|)† = i |ii hi| = Pi

P P Xi Xj = iεijk Xk + δij I, (46)

Normalisation P2i = i |ii hi |ii hi| = i |ii hi| = Pi
P P 1,
 pour les permutations circulaires droite de (i, j, k)
εijk := −1, pour les permutations circulaires de 2 indices de (i, j, k)

0, sinon

(47)
Exemple 2.10 – Projection and probability
Matrice de Pauli II
1 The eigenvalues of the X matrix are ±1. Indeed,

−λ 1
Propriétés des matrices de Pauli det(X − λI) =

=0 ⇒ λ = ±1. (49)
1 −λ
Il est facile de vérifier que
Let us find the eigenvectors.
X†i = Xi ( hermitien), X2n 2n+1
i = I2 ( unitaire), Xi = Xi , Tr Xi = 0 (48) λ− = −1 with |c1 |2 + |c2 |2 = 1.
! !
Exemple 2.9 – Fonction d’un opérateur 2

0 1 c1 c1 1 1 c1 0
= λ− ⇒ = (50)
! 1 0 c2 c2 1 1 c2 0
0 1
Pour X = , X2n = I2 et X2n+1 = X, et

c1 1 −1
1 0 ⇒ |1ix = =√ .
c2 2 1
∞ ∞ ∞ ∞
X (iαX)2n X (iαX)2n+1 X (iα)2n X (iα)2n+1 (51)
e iαX = + = I2 +X
n=0
(2n)! n=0
(2n + 1)! n=0
(2n)! n=0
(2n + 1)!
= (cos α)I2 + i(sin α)X
λ+ = +1 with |c1 |2 + |c2 |2 = 1. respectively

1 1
P+ = |0ix x h0| = (|0i + |1i)(h0| + h1|) = (|0i h0| + |0i h1| + |1i h0| + |1i h1|),
! !
0 1 c1 c1 −1 1 c1 0 2 2
= λ+ ⇒ = (56)
1 0 c2 c2 1 −1 c2 0
1 1
(52) P− = |1ix x h1| = (|0i − |1i)(h0| − h1|) = (|0i h0| − |0i h1| − |1i h0| + |1i h1|).
2 2
c1 1 1 (57)
⇒ |0ix = =√ . (53)
c2 2 1 3 The probability of finding each measurement result in a system is in the
Therefore, in the basis {|0i , |1i}, the corresponding matrix with column
eigenvectors is !
1 −1 1
Ux = √ . (54)
2 1 1
That eigenvectors can be rewritten as
1 1
|0ix = √ (|0i + |1i), |1ix = √ (|0i − |1i). (55)
2 2
2 The projections corresponding to the measurement of + ~2 and − ~2 are
√
state |ψi = √1 (|0i + 5 |0i) is
6
P(+) = hψ| P+ |ψi

1 √ 1 1 √
= (h0| + 5 h1|) (|0i h0| + |0i h1| + |1i h0| + |1i h1|) (|0i + 5 |1i)
6 2 6
1 √ √ 1 √ 1 Mesure de grandeurs physiques et opérateurs
= (h0| + 5 h1|)(1 + 5)(|0i + |1i) = (6 + 2 5),
12 12
(58)
P(−) = hψ| P− |ψi
1 √ 1 1 √ 2 Opérateurs linéaires et représentation matricielle
= (h0| + 5 h1|) (|0i h0| − |0i h1| − |1i h0| + |1i h1|) (|0i + 5 |1i)
6 2 6
1 √ √ 1 √
= (h0| + 5 h1|)(1 − 5)(|0i − |1i) = (6 − 2 5),
12 12
(59)
3 Décomposition spectrale des opérateurs hermitiens
4 Notice that the probabilities sum to 1 :
1 √ √
P(+) + P(−) = (6 + 2 5 + 6 − 2 5) = 1. (60)
12
Diagonalisation d’un opérateur hermitien I Diagonalisation d’un opérateur hermitien II

Algorithme de diagonalisation d’une matrice hermitienne A
1 Résoudre l’équation caractéristique ou séculaire det(A − λI) = 0 afin de
Lorsque A |ψi = a |ψi, |ψi unique, on dit que a est non-dégénéré trouver les n valeurs propres λ de A.
Tous les vecteurs d’état associés sont colinéaires 2 Résoudre Aij αj = λαi (A |ψi = λ |ψi) pour chaque vecteur propre de A (les
Si au contraire, A |ψi i = a |ψi i pour plusieurs |ψi i indépendants, a est αi sont les composantes ou amplitudes de projection de ces vecteurs propres
dit dégénéré de A). Ce qui revient à résoudre un système de n équations à n inconnues
Le nombre de vecteurs propres |ψi i linéairement indépendant associés
est le degré de dégénérescence Dans un espace de Hilbert fini H, lorsque les valeurs propres ai sont
non-dégénérées
Le spectre d’un opérateur A est l’ensemble de ses valeurs propres
A |ϕi i = ai |ϕi i , (61)
On obtient ces valeurs propres en résolvant l’équation A |ψi i = a |ψi i.
On dit qu’on diagonalise la matrice A la décomposition spectrale de la matrice hermitienne A est
Les éléments diagonaux de cette matrice diagonale sont les valeurs
propres X X X
A= ai Pi = ai |ϕi i hϕi | = |ϕi i ai hϕi | . (62)
i i i
Diagonalisation d’un opérateur hermitien III Ensemble de deux d’opérateurs compatibles I
Théorème 3.1 – Valeurs propres d’un opérateur hermitien On appelle commutateur de A et B, l’opérateur [A, B] = AB − BA
Lorsque [A, B] = 0 ou AB = BA, on dit que A et B commutent ou forme
Les valeurs propres d’un opérateur hermitien sont réelles et les vec-
une paire d’Heisenberg ⇒ l’ordre des tests sur les grandeurs physiques
teurs propres d’un opérateur hermitien correspondants à deux valeurs
A et B n’est plus important
propres différentes sont orthogonaux
Théorème 3.2 – Commutation et valeurs propres
Démonstration.
Si deux opérateurs hermitiens A et B commutent, et si |ϕi i est un

A = A† → hϕi | A |ϕ( † ∗ vecteur propre de A, B |ϕi i est aussi un vecteur propre de A, avec la
 i i = hϕi | A |ϕi i = hϕi | A |ϕi i
même valeur propre

hϕi | A |ϕi i = ai (63)
A |ϕi i = ai |ϕi i ⇒ ⇒ ai = ai∗ , i.e., ai ∈ R
hϕi | A |ϕi i∗ = ai∗


  Démonstration.
A |ϕi i = ai |ϕi i (ai − aj )hϕj |ϕi i = 0
 ( 
hϕj | A |ϕi i = ai hϕ |ϕi i
(
A |ϕj i = aj |ϕj i ⇒ ⇒ hϕj |ϕi i = 0, pour ai 6= aj A |ϕi i = ai |ϕi i ⇒ AB |ϕi i = ai B |ϕi i


ai 6= aj ,
hϕj | A |ϕi i = aj hϕj |ϕi i 

hϕj |ϕi i = δij
(65)
[A, B] |ϕi i = 0 ⇒ A(B |ϕi i) = BA |ϕi i = ai (B |ϕi i)
(64)
B |ϕi i est vecteur propre de A avec la valeur propre ai
Ensemble de deux d’opérateurs compatibles II Ensemble de deux d’opérateurs compatibles III
Si ai est non-dégénérée, les vecteurs propres qui lui sont associés sont
colinéaires et B |ϕi i est nécessairement proportionnel à |ϕi i. Donc |ϕi i
est aussi vecteur propre de B
Démonstration.
Si ai est dégénérée, on peut seulement dire que B |ϕi i appartient au 
sous-espace propre Ha de A, correspondant à la valeur propre an . On


[A, B] = 0 hψ1 | [A, B] |ψ2 i = hψ1 | AB |ψ2 i − hψ1 | BA |ψ2 i = 0

A |ψ i = a |ψ i
dit que Ha est globalement invariant sous l’action de B 1 1 1 ⇒ a1 hψ1 | B |ψ2 i − a2 hψ1 | B |ψ2 i = 0
⇒
A |ψ2 i = a2 |ψ2 i ⇒ (a1 − a2 ) hψ1 | B |ψ2 i = 0
Théorème 3.3 – Commutation et orthogonalité



a 6= a
1 2 ⇒ hψ1 | B |ψ2 i = 0 puisque a1 6= a2
Si deux opérateurs hermitiens A et B commutent, et si |ψ1 i et |ψ2 i (66)
sont deux vecteurs propres de A avec des valeurs propres différentes,
l’élément de matrice hψ1 | B |ψ2 i est nul, i.e., |ψ1 i et B |ψ2 i sont or-
thogonaux
Exemple 3.1 – Matrice générale communtant avec une matrice 2 De même, si M est une matrice qui commute avec
connue
 
1 La matrice représentant l’opérateur Lz dans la base 1 0 0
{|u1 i , |u2 i , |u3 i} est L2z = 0 0 0 (69)
 
  0 0 1
1 0 0
Lz =  0 0 0 
 
(67) elle a des éléments de matrice nuls entre |u1 i et |u2 i ; |u2 i et
0 0 −1 |u3 i seulement. Ainsi la forme générale de M est
 
D’après le Théorème Commutation et orthogonalité, si A est un m11 0 m13
opérateur qui commute avec Lz , alors A a des éléments de M =  0 m22 0  (70)
 
matrices nuls entre |u1 i et |u2 i ; |u2 i et |u3 i ; |u1 i et |u3 i. La m31 0 m33
matrice représentant A est donc forcément diagonale, i.e., est
de la forme  
a11 0 0
A =  0 a22 0  (68)
 
0 0 a33
Ensemble complet d’opérateurs compatibles ou ECOC I Ensemble complet d’opérateurs compatibles ou ECOC II
Théorème 3.5 – ECOC 1
Si 2 opérateurs hermitiens A et B commutent, on peut construire une
Le Théorème 3.2 peut se mettre sous la forme suivante base orthonormée de l’espace des états H constituée par les vecteurs
Théorème 3.4 – Diagonalisation simultanée propres communs à A et B et réciproquement
Lorsque [A, B] = 0, les opérateurs hermitiens A et B sont simul-

Théorème 3.6 – ECOC 2
tanément diagonalisables
Un ensemble d’opérateurs A, B, C , · · · est appelé ensemble complet
Cette propriété est très souvent utilisée pour rechercher le spectre de d’opérateurs compatibles (ECOC) si :
H. Si le spectre de A est connu, et si [A, H] = 0, alors la dynamique tous les opérateurs (hermitiens) A, B, C , · · · commutent deux à
quantique générée par H laisse invariant chaque sous-espace propre de deux,
l’opérateur A (qui est alors une constante du mouvement) la donnée des valeurs propres de tous les opérateurs A, B, C · · ·
suffit à déterminer un vecteur propre commun unique (aux
facteurs de phase près).
Exemple 3.2 – ECOC propres communs à H et B.
1 Soit H1 le sous-espace (de dimension 1) associé à |ϕ1 i. Dans ce
On considère un système physique dont l’espace des états, qui est à
sous-espace, [H, B] = 0 puisque HB |ϕ1 i = BH |ϕ1 i. Ainsi, |ϕ1 i
trois dimensions, est rapporté à la base orthonormée formée par les est un vecteur propre commun à H et B de valeur propre 1.
trois kets |ϕ1 i, |ϕ2 i, |ϕ3 i. Dans la base de ces trois vecteurs pris dans 2 Considérons maintenant le sous-espace H2 associé à
cet ordre, les deux opérateurs H et B sont définis par {|ϕ2 i , |ϕ3 i}. Dans ce sous-espace, les restrictions de H et B sont
! !
−1 0 0 1
   
1 0 0 1 0 0 H2 = = −I2 et B2 = . (72)
0 −1 1 0
H = 0 −1 0  , B = 0 0 1 . (71)
   
0 0 −1 0 1 0 Puisque H2 est proportionnelle à la matrice unité, il commute

avec toutes les matrices carrées de rang 2, i.e., [H2 , B2 ] = 0.
3 Finalement, [H, B] = 0 dans la base H = H1 ⊕ H2 .
1 Les opérateurs H et B sont hermitiens car ils sont représentés 4 Pour avoir une base de vecteurs propres communs à H et B, il
par des matrices symétriques, réelles. Comme en plus, l’espace faut diagonaliser B2 . Les valeurs propres de B2 sont λ = ±1 et
est de dimension finie, elles sont diagonalisables et représentent les vecteurs propres
donc des grandeurs physiques. 1 1
|ψ2 i = √ (|ϕ2 i + |ϕ3 i) et |ψ3 i = √ (|ϕ1 i − |ϕ2 i), (73)
2 On peut montrer que H et B commutent par un calcul direct du 2 2
produit des matrices HB et BH et en constatant l’égalité. Mais Ces vecteurs sont aussi vecteurs propres de H2 avec la valeur
procédons autrement afin de déduire aisément les vecteurs propre −1 (deux fois dégénérés).
5 En définitive, les vecteurs propres communs à H et B sont
Vecteur propre Valeur propre de H Valeur propre de B

|ψ1 i = |ϕ1 i 1 1
|ψ2 i = √1 (|ϕ2 i + |ϕ3 i) −1 1
2
|ψ2 i = √1 (|ϕ2 i − |ϕ3 i) −1 −1
2
Il n’y a pas deux lignes semblables dans ce tableau des valeurs
propres de H et B : ces deux opérateurs forment donc un ECOC.
Ce qui n’est pas le cas pour chacun d’entre eux pris
individuellement.
Nana Engo (Dept of Physics - FS, UY1) Mesure de l’information quantique Septembre 2019 42 / 42
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Mesure de l'information quantique Mesure et Opérateurs Septembre 2019

Presentation · September 2019

Bursting, damping, frequency combs in optomechanics systems View project

Non classical states in optomechanical systems View project

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Mesure de l’information quantique

Capacités à acquérir dans ce chapitre

suggère de se munir d’une théorie de la mesure, afin d’éviter de Simulation en ligne :

Mesures successives du spin Mesures successives du spin

1 L’acte de mesure modifie généralement d’une manière instantanée le

P(hϕi |ϕj i) = 0, ∀i, j i 6= j (disjonction),

On appelle opérateur linéaire A de H, toute application linéaire

2 Opérateurs linéaires et représentation matricielle vérifiant la propriété

|A(λ1 ψ1 + λ2 ψ2 )i = λ1 |Aψ1 i + λ2 |Aψ2 i = λ1 |ϕ1 i + λ2 |ϕ2 i (18)

|(λA)ψi = λ |Aψi (19a)

Linéarité et représentation matricielle II Linéarité et représentation matricielle III

Dans la |ψi dans une base {|ii}, on a

Z |ψi = Z(α |0i + β |1i) = αZ |0i + βZ |1i

En vertu de W |0i = √1 (|0i + |1i) et W |1i = √1 (|0i − |1i)

h0| h0| X |0i = h0 |1i = 0 h0| X |1i = h0 |0i = 1 W |0i W |1i

Ainsi Les matrices représentant A et A† dans une représentation sont

Exemple 2.5 – Hermitien conjugué - Forme matricielle

!† ! !† ! Dans une matrice hermitienne

Hermiticité V Fonction d’un opérateur

Y |0i = −i|0ih1|0i + i|1ih0|0i = i |1i (33) ∞ ∞

Projection Matrice de Pauli I

Démonstration. Elles sont telles que

Hermiticité P†i = ( i |ii hi|)† = i |ii hi| = Pi

λ+ = +1 with |c1 |2 + |c2 |2 = 1. respectively

2 The projections corresponding to the measurement of + ~2 and − ~2 are

P(+) = hψ| P+ |ψi

Diagonalisation d’un opérateur hermitien I Diagonalisation d’un opérateur hermitien II

Ensemble de deux d’opérateurs compatibles II Ensemble de deux d’opérateurs compatibles III

Lorsque [A, B] = 0, les opérateurs hermitiens A et B sont simul-

0 0 −1 0 1 0 Puisque H2 est proportionnelle à la matrice unité, il commute

5 En définitive, les vecteurs propres communs à H et B sont

Vecteur propre Valeur propre de H Valeur propre de B

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