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Résumé de notre atelier du 26 mai 2020

Petit mémo pour la méditation


o Consignes de base
 Motivation, espace tranquille, régularité et pas trop long
 Soigner la posture de « dignité », dès le début, de l’intérieur
 Veillez à l’immobilité de la posture, beaucoup de mouvements sont des fuites
 C’est un moment d’attention, pas de relaxation
Voilà, vous êtes prêts 
o La méditation :
 1ère étape
 Retour au silence de fond
 Laisser les choses se poser, sans vouloir un état particulier
 Sans juger ce qui apparaît, dans un « hors temps »
 Observer ce qui se pose ou non, et comment cela devient

 Porter une attention vers la base, le bassin


 Prenez le temps d’explorer les sensations brutes
 Qu’est ce qui apparaît : contenu ou contenant, liquide, solide, viscéral, la
structure, sensations de matière, eau, air, température, ou encore autre
chose. Chaque expérience est unique, et vous êtes la seule personne habilitée
à en prendre conscience
 Ce n’est pas une performance, c’est sans objectif, il n’y a pas à sentir quelque
chose de défini à l’avance, tout ce qui se montre est juste
 Comment tout cela devient, qu’est-ce que cela amène comme état d’être,
disposition d’esprit, émotion…
 La pratique
1. Le tanden
 Posez les mains sur le bas-ventre, sous le nombril, observez ce que cela éveille
 Posez ensuite trois doigts, plus bas d’une distance de trois doigts sous le
nombril, bien à la verticale, en plein centre, dans l’insertion entre les abdos,
c’est le tanden
 Enfoncer les doigts, assez profondément mais sans brusquerie, en soutenant
avec l’autre main, dont la paume appuie sur le dos de la main qui s’enfonce
 Toussotez pour sentir sous les doigts la réponse du profond
 Faites ensuite ce mouvement de faire ressortir les doigts avec ce tonus du
profond que vous avez ressenti avec le toussotement, en évitant de gonfler le
ventre
 Maintenez cette poussée, tout en retirant les mains, et en observant ce que
vous pouvez relâcher où que ce soit dans le corps qui se crisperait pour cette
poussée, sans par contre relâcher l’intensité de cette poussée, qui peut être
puissance, mais jamais brutale, cela peut être douceur et détermination …
 Relâchez tout et observer tous les phénomènes qui émergent
 Refaites cela une ou deux fois, à chaque fois plus fin et plus précis, en évitant
de mobiliser tout ce qui n’est pas nécessaire à cette pratique
2. Le canal central et le piston
 Poser d’abord l’étape précédente, qui restera tout au long de la descente du
piston, c’est la racine, c’est là où « ça décroche » dès qu’il y a stress, menace
 Faites ensuite sortir ce son que nous avons exercé, avec ce jeu de pression et
contre pression, comme si à la fois il y a pression pour que le son sorte et
résistance pour qu’il ne sorte pas
 Ce son qui sort accompagne la « visualisation » d’une descente très graduelle
et continue d’un piston le long d’un canal virtuel, qui serait tout du long de la
colonne vertébrale, de la gorge au fond du bassin
 Tout du long du passage du piston, c’est comme si tout se réduisait de notre
volume, tout devient hermétique, comme si après on allait pouvoir enfiler un
Tshirt trois tailles plus petit
 Arrivé tout en bas, un moment d’apnée, et puis on relâche le tout, sans
violence
 On recueille les perceptions, sensations, qu’est ce que cela éveile  …
 Refaites une ou deux fois, avec détermination mais aussi finesse, jamais
brutalement
o 3 . Puis terminer la méditation
On prend le temps de bien considérer et ressentir tout cela, on ramène du
formel dans de l’informel
 L’air qui nous entoure et que l’on respire
 la lumière qui nous parvient à travers les paupières
 les sons que nous entendons autour de nous, ou dehors
 les odeurs qui nous parviennent
 la conscience de l’espace dans lequel on se trouve, on explore à 360° les
yeux toujours fermés
 la relation à la terre, la gravité, quelle est mon expérience
 c’est comment « être là », la météo du dedans
 les perceptions, les émotions, les dispositions d’esprit
o porter ensuite une attention particulière à l’ouverture des yeux
o comment je me laisse informer, toucher par le monde, le « champ de
phénomènes » avec les yeux ouverts

 Comment vivre cette qualité tout du long de la journée

Repères  : silence de fond, tanden, espace racine, fond de l’œuf, canal central, puissance,
détermination
Petit memo de l’accompagnement individuel de ce 26 mai
Accompagné : Guillaume - Témoins : Patricia, Vasco, Lucie
Résumé

 Comment basculer du mode contrôle et peur à la liberté et le lien avec le chant intérieur
 Travail en profondeur pour se libérer peu à peu du mode contrôle
 Sur des gestes précis, par exemple des démanchés
 Long processus de reconnaissance de nos peurs, nos habitudes, nos modes de
fonctionnements dont nous ne sommes pas conscients
 Ce sont les affects passifs dont parle Spinoza
 Travail sur la conscience du « geste du dedans » (cela mériterait une longue explication
en plénière)
 Tout d’abord une écoute consciente et intelligente de comment « ça » bouge dedans
Ressentir en imagination le geste qui correspond
 Si on le fait vraiment, tous les circuits neuronaux, jusqu’aux muscles, qui devraient être
activés pour l’exécution du mouvement réel, sont de facto activés, même s’il n’y a pas
production de ce mouvement
 Très important, faire le geste que l’on sent
 Obtenir le résultat écrit sur la partition n’a aucune importance
 L’essentiel, c’est de produire le geste que l’on ressent intérieurement, fidèlement et
tranquillement
 Se montrent tous les pièges du mental, le besoin de résultat, la peur de rater, le
jugement qui anesthésie nos sensations et empêche la liberté du geste
 On perd très souvent par le travail ce goût du neuf, du geste comme à découvrir à
chaque fois
 On essaie de reproduire, on veut vérifier que l’on sait, cela amène juste le doute et la
peur
 Très important, lors d’un accompagnement, de retrouver ainsi que Guillaume ce goût du
non jugement, du zéro attente
 Il n’y a pas d’erreur, c’est juste une information
 Il est plus important de faire avec justesse le geste que l’on ressent dedans, même si le
résultat est « faux », que d’obtenir un résultat « juste » avec un geste « faux » par
rapport au ressenti, car alors, il est impossible de calibrer, et notre jeu n’est jamais
libre, même si on joue juste

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