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Les semis

1ère étape dans votre potager, faire ses semis.

Qui sème dru, récolte menu,


Qui sème menu récolte dru.
(Proverbe français)

Au moment où elles émergent du sol, les jeunes plantes sont très fragiles. La
fonte des semis sous serre est une maladie fréquente causée par divers
champignons. Elle se manifeste sur les jeunes plants ou sur les boutures par
un amincissement de la tige, puis par un affaissement brutal et irrémédiable de
la jeune plante, qui semble avoir “fondu”. La fonte des semis est un problème
récurent, souvent causé par un excès d’humidité. Lorsque les symptômes
apparaissent, il est déjà trop tard pour intervenir, les plantules attaquées ne
peuvent pas être récupérées... d'où la nécessité de prévenir la fonte des semis
en utilisant différentes techniques et préconisations :

Agissez à titre préventif en utilisant un terreau désinfecté traité à la chaleur ou


stérilisé. Une solution consiste pendant l'hiver à placer dans un vieux faitout votre
futur terreau dans le feu pendant quelques instants. Ou utiliser un terreau dit pour
semis (en fait, de la tourbe en mélange avec un peu de perlite) à placer mouillée
dans un sac congélation fermé le tout placé au micro onde pour 15 mn environ. Le
champignon est alors bien cuit à la vapeur.

Pour arroser, éviter de pulvériser de l'eau de pluie tant que les graines n'ont pas fait
de vraies feuilles. Prenez de l’eau bouillie ou de l’eau de votre compagnie
préalablement placée dans le réfrigérateur (pour enlever le chlore) puis replacée en
température ambiante.
Utilisez par ailleurs des godets et/ou des terrines parfaitement propres. Désinfectez
les contenants et les outils utilisés avec une solution contenant 10 % d’eau de javel.

Évitez les semis trop serrés et/ou plantés trop profondément. Éclaircir les semis trop
denses le plus vite possible; Entre les semis, respectez la distance préconisée.

L’humidité de l’air et les températures basses favorisent l’apparition de la fonte des


semis. Les atmosphères humides et fraîches qui se révèlent toujours favorables au
développement de la maladie. Faites en sorte que l'eau d'arrosage ne stagne pas
dans votre terreau. Enfin prenez soin d’arroser vos semis avec modération. Plutôt le
matin. De façon générale il est préférable d’humidifier par capillarité. Évitez les
arrosages excessifs. La surface du terreau doit être sèche avant un nouvel arrosage.
Vaporisez le feuillage plutôt que d’arroser le sol trop souvent.

Favoriser la circulation d'air soit en adoptant un taux de semis plus faible dans les
bacs à semis ou en fournissant une ventilation adéquate. Assurez une aération
suffisante en retirant le dôme ou le plastique transparent qui a recouvert les semis
pendant la germination.

S'assurer que le terreau est bien drainé en ajoutant sable ou mousse de tourbe. Les
terreaux contenant de la mousse de tourbe réduisent la fréquence d’apparition de la
fonte des semis. Certains jardiniers appliquent une mince couche de mousse de
tourbe broyée à la surface du terreau.

Une décoction de prêle peut être utilisée pour prévenir l’apparition et la propagation
de la fonte des semis. Récoltez les tiges stériles de prêles avant le 25 juin. Les tiges
stériles sont celles qui n’ont pas de feuilles. Faites-en des bouquets que vous
suspendrez pour les faire sécher. Faites bouillir 100 g de prêle séchée dans 5 litres
d’eau pendant 5 minutes. Laissez infuser pendant 12 heures, filtrez et vaporisez la
solution obtenue sur le feuillage et la surface du terreau.

Une infusion de camomille peut également protéger les jeunes pousses contre la
maladie. Faites infuser 7 grammes de fleurs séchées de camomille dans un litre
d’eau, pendant au moins une demi-heure. Arrosez les plantules et le terreau avec
cette infusion.

Autre solution: du thé à l`ail : Couper 100 g d`ail finement et en remplir un pot
d`environ un litre. A pulvériser ensuite sur les plants.

Mettre de la poussière de charbon de bois pilé et passé au dessus des pots après
les semis et le 1° arrosage. Cela évite aussi que les moucherons viennent pondre ce
qui va donner des larves translucides qui vivent juste sous la surface de la terre et
qu'on ne voit qu'en la grattant un peu. Avec une petite flambée avec du bon bois
(pas de peinture ni produits chimique) récolter les braises froides en les concassant
et en les ajoutant au sable de rivière pour effectuer les  semis. Le charbon de bois
agit comme "désinfectant" (ou plutôt antibactérien ?) qui empêche la fonte des semis
?

De la paille hachée finement, réduisent la fonte des semis.

L'apport de farine de luzerne à raison de 1% par poids et de calcium amené au


niveau de 6 mg/g dans le sol réduisent drastiquement le pourridié dans un sol
inoculé avec Pythium. La luzerne et le calcium ont pour effet de stimuler la microflore
favorable, augmentant du même coup la compétition et diminuant les nutriments
disponibles. Les plantes utilisent aussi le calcium pour convertir la pectine en pectate
de calcium, ce qui leur permet de mieux résister à l'enzyme secrété par Pythium.

L'avoine semble avoir un pouvoir suppressif vis-à-vis du Pourridié. Les racines de


l'avoine sécrètent un composé du genre saponine (l'avénacine) qui attire et détruit
les zoospores de Pythium non-encystés. La farine d'avoine a amélioré l'efficacité de
l'antagoniste du Pourridié. Un engrais vert d'avoine juste avant une culture
susceptible pourrait donc être utile.

Le meilleur remède est de ne pas semer trop tôt dans la saison, comme ça les
conditions de température et de lumière optimales sont présentes.
En cas d’apparition de petites mouches noires voletant autour des semis, laissez le
terreau sécher entre deux arrosages. En cas d’apparition de petites mouches
blanches qui volent lorsqu`on touche les plantes, Pulvérisez les feuilles de savon
insecticide, et aspirez les aleurodes, avec un aspirateur à la main.

Les étiquettes pour marquer vos plants :


Utilisez de préférence des étiquettes plastiques aux étiquettes en bois qui
pourrissent facilement et ne durent pas très longtemps. Une façon plus durable pour
les étiquettes est d'utiliser des petites pierres, des ardoises, des galets ou des
morceaux de tuiles et de les graver.

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CALENDRIER DE SEMIS DES PRINCIPALES VARIÉTÉS POTAGÈRES
JANVIER
Aubergine, fève, laitue, piment, pois, tomate.

FÉVRIER
Artichaut, asperge, aubergine, bourrache, carotte, cerfeuil, chou, chou-fleur,
ciboulette, cresson, épinard, estragon, fève, laitue, melon, navet, oignon, oseille,
panais, persil, piment, poireau, poirée, pois, radis, sarriette, scorsonère, tomate.

MARS
Arroche, artichaut, asperge, aubergine, betterave, bourrache, carotte, céleri à côte,
céleri-rave, cerfeuil, chicorée, chou, ciboulette, concombre, coriandre, cornichon,
cresson, épinard, estragon, fenouil, fraisier, gombo, fève, haricot, laitue, lavande,
marjolaine, melon, menthe, navet, oignon, oseille, panais, persil, pet-saï, piment,
pissenlit, poireau, poirée, pois, radis, rhubarbe, roquette, salsifis, sarriette, sauge,
scorsonère, tétragone, thym, tomate.

AVRIL
Arroche, asperge, aubergine, basilic, betterave, bourrache, camomille, cardon,
carotte, céleri à côte, céleri-rave, cerfeuil, chicorée, chou, ciboulette, citrouille,
concombre, coriandre, cornichon, courge, cresson, épinard, estragon, fenouil,
fraisier, gombo, haricot, laitue, lavande, maïs sucré, marjolaine, melon, menthe,
navet, oignon, oseille, panais, pâtisson, persil, pet-saï, piment, pissenlit, poireau,
poirée, pois, potiron, pourpier, radis, rhubarbe, romarin, roquette, rue, salsifis,
sarriette, sauge, scorsonère, tétragone, thym, tomate.

MAI
Arroche, basilic, betterave, camomille, cardon, carotte, céleri à côte, céleri-rave,
cerfeuil, chicorée, chou, ciboulette, concombre, coriandre, cornichon, courge,
cresson, épinard, estragon, fenouil, fraisier, gombo, haricot, laitue, lavande, maïs
sucré, marjolaine, melon, menthe, navet, oseille, panais, pâtisson, persil, pet-saï,
piment, pissenlit, poireau, poirée, pois, potiron, pourpier, radis, rhubarbe, romarin,
roquette, rue, salsifis, sarriette, sauge, scorsonère, tétragone, thym, tomate.

JUIN
Arroche, betterave, camomille, carotte, céleri à côte, cerfeuil, chicorée, chou,
ciboule, ciboulette, citrouille, coriandre, cornichon, courge, cresson, épinard,
estragon, fenouil, fraisier, gombo, haricot, laitue, lavande, maïs sucré, marjolaine,
melon, navet, panais, pâtisson, persil, pissenlit, poireau, poirée, pois, pourpier, radis,
raifort, romarin, roquette, rue, salsifis, scorsonère, tétragone, thym.

JUILLET
Arroche, betterave, camomille, carotte, céleri à côte, cerfeuil, chicorée, chou,
ciboulette, coriandre, cresson, épinard, estragon, fenouil, gombo, haricot, laitue,
mâche, navet, panais, persil, pissenlit, poireau, poirée, pourpier, radis, raifort, rue.

AOÛT
Arroche, bourrache, carotte, cerfeuil, chicorée, chou, ciboule, cresson, épinard,
haricot, laitue, mâche, navet, oignon, oseille, persil, pet-saï, pissenlit, poireau,
pourpier, radis, raifort, sarriette, sauge, scorsonère.

SEPTEMBRE
Arroche, bourrache, carotte, cerfeuil, chicorée, chou, ciboule, cresson, épinard,
laitue, mâche, menthe, navet, oignon, oseille, panais, persil, pet-saï, poireau, radis,
raifort, rhubarbe, roquette, sarriette, sauge, scorsonère.
OCTOBRE
Bourrache, cerfeuil, chou, épinard, fève, laitue, mâche, menthe, navet, oignon,
oseille, panais, persil, pois, rhubarbe, roquette, sauge.

NOVEMBRE
Fève, laitue, pois, rhubarbe, roquette.

DÉCEMBRE
Fève, laitue, pois.

La culture des champignons comestibles


La culture de champignons est une activité passionnante permettant de valoriser
beaucoup de matériaux comme la paille, le fumier, le bois, mais aussi de recycler
des dizaines de déchets agricoles (café, caoutchouc, sciure et copeaux de bois,
tournesol, etc.) afin de produire de la nourriture. De nombreuses espèces de
champignons sont utilisées à des fins médicinales et font l'objet de recherches
pharmaceutiques.

D'autres espèces facilitent la bio-rémédiation de l'environnement en dégradant


certains déchets chimiques et industriels (pétrole, pesticide, engrais) et peuvent
décontaminer les sols et les eaux de leurs polluants.

D'autres champignons, poussent en symbiose avec des plantes, céréales ou


légumes et ont un effet bénéfique sur le développement des végétaux en permettant
une meilleure assimilation des nutriments et de l'eau par les racines. Strophoria
rugoannulata, par exemple, est une espèce de champignon comestible qui favorise
grandement le rendement des choux de Bruxelles, des brocolis et du maïs.

La culture des champignons est très utile et s'inscrit parfaitement dans une
démarche écologique et saine pour l'environnement.

La pratique de la culture des champignons demande toutefois un minimum de


connaissances et beaucoup d’entraînement et d'essais afin d'obtenir des résultats
satisfaisants. Le schéma ci-contre résume les différentes étapes de la culture.
 

Schéma traduit et extrait du livre "Growing gourmet and medical mushrooms" de


Paul Stamets.

Le premier objectif lors d'une culture de champignons est d'obtenir une source de
mycélium pur afin de d'inoculer un substrat de colonisation à base de céréales. La
plupart du temps le seigle, le maïs et le blé sont utilisés mais d'autres céréales
peuvent être propices. Toute cette première étape doit être effectuée en respectant
au maximum les précautions de stérilité afin d'éviter une contamination de la culture
par d’autres organismes. Vous pouvez commander directement ce substrat de
colonisation ou essayer de produire votre propre mycélium à partir d'une empreinte
de spores, mais aussi en clonant un morceau de tissus d'un champignon. Des
géloses nutritives à base d'agar-agar sont utilisées pour l'obtention du mycélium et
l'inoculation des céréales.

Le deuxième objectif est d'inoculer un substrat de fructification avec vos céréales


colonisées. Chaque espèce de champignon cultivable a ses préférences pour ce
substrat. Vous devrez stériliser ou pasteuriser ce substrat avant de l'inoculer puis le
placer dans le noir dans un incubateur à une température variable. La plupart des
espèces développent très bien leur mycélium entre 20° et 25°. Lorsque votre
substrat de fructification sera complètement colonisé vous devrez essayer de
favoriser la production de champignons en provoquant un changement de
température, d'éclairage, de ventilation et d'humidité puis contrôler ses paramètres
jusqu'à la récolte.

La culture de champignon peut être réalisée en intérieur en appartement, dans un


garage ou une cave, mais aussi en extérieur dans votre jardin ou en forêt.

Pour en savoir un peu plus sur ces techniques :


http://www.champignonscomestibles.com

L'Hydromel, la première boisson


alcoolisée
L'hydromel appelé chouchen en
breton, est du vin de miel. C'était
très certainement la première
boisson alcoolisée bues par nos
ancètres.

Ingrédients :

100 grammes de miel par litre d'eau.

Désinfectez le matériel avant toute chose.

Il y a de nombreuses techniques, méthodes et variantes, toutefois ce qui suit est une


base.

Mélangez le miel et l'eau et faites fermenter le tout en ajoutant le jus d'un ou deux
citrons (l'acidité permet aux bactéries de mieux se développer).

Suivant les goûts et les disponibilités ajoutez quelques pommes écrasées, du


gingembre, des clous de girofles, du thé, de l'essence de vanille, des framboises,
etc.

Faites chauffer le mélange à feu doux, jusqu'à ce qu'il ait pris une bonne
consistance.

Laisser bouillir jusqu'à ce que le mélange soit réduit d'un quart environ. On appelle
cela le moût. Prenez soin de bien écumer le liquide durant l'ébullition. Puis passez-le
au tamis. Lorsque le mélange est devenu tiède, ajoutez éventuellement un peu de
levure à pain pour accélérer le processus et laissez fermenter au moins une journée.
La fermentation est produite par des levures endogènes présentes dans le miel. On
peut considérer que le processus est terminé quand la mousse blanche commence
à retomber. Verser le résultat dans un tonneau de bois après une nouvelle filtration.
Si vous n'avez pas de tonneau, pour reproduire ses effets ajoutez des petits
morceaux de chêne dans la bouteille. Bouchez l'orifice avec une gaze stérile ou un
simple linge pour laisser respirer le dégagement de gaz carbonique sinon gare à
l'explosion de vos bouteilles !

Au bout de 2-3 mois (quand le mélange a totalement finit de pétiller), filtrer une
dernière fois avec des filtres à café (c'est un peu long a faire) et mettre en bouteille.
L'hydromel est buvable tout de suite, mais se bonifie avec le temps. Autrefois, on
posait le baril au coin d'une cheminée, dans laquelle il fallait entretenir un petit feu
jour et nuit... Il peut servir à faire du vinaigre légèrement sucré.

Le bouturage
Quelques principes de bases à retenir pour réussir ses
bouturages :
- Évitez tout prélèvement pendant la floraison.
- Utilisez des outils coupants propres (nettoyés) et tranchant
net.
- Prélevez un rameau sain de 10-15 cm, si possible avec
ramification.
- Coupez sous un œil.
- Laissez 2-3 feuilles que vous coupez en deux si elles sont
grandes.
- Mettez immédiatement pendant 24h dans le noir et les pieds dans une eau
hormonée bio (voir ci-dessous comment fabriquer son hormone bio).
- Plantez ensuite vos boutures dans un mélange à semis léger et humide (très peu
d'arrosage) (mélange de tourbe et de sable 50/50).
- Vous pouvez aussi y ajouter du polystyrène émietté ou des petits éclats de béton
cellulaire cela favorisera et gardera la chaleur.

Dans le fond de vos pots de bouture (fonds de bouteilles percées) ajoutez-y


quelques morceaux de charbons de bois, cela évite la moisissure.
Objectif : Humidité proche de 100% + Chaleur supérieure à 15°C
- Entreposez les pots au jardin, dans un endroit chaud à l’abri du soleil.
- Recouvrez le pot d’un sac plastique dans lequel vous aurez fait quelques trous.
- Vaporiser régulièrement le feuillage.
- Planter les boutures enracinées dans une terre légère et acide au printemps (avant
que les bourgeons n’éclosent).

Comment fabriquer sa propre hormone de bouturage bio ?


Le saule a la propriété de libérer de l'acide indolbutyrique - un produit naturel qui
remplace les hormones d'enracinement.
Le saule contient également de l'acide salicylique, substance qui a donné l'aspirine.
Cueillez quelques branches de saule (toutes les espèces de saule produisent cette
"hormone de bouturage bio"), et cassez-les en morceaux de 5 à 10 cm (assez pour
remplir une bonne casserole). Mettez le tout dans une casserole, remplissez d’eau
jusqu’à ce que toutes les branches, soient immergées, couvrez et faites chauffer à
feu très très doux pendant 2 heures sans jamais faire bouillir l’eau. Après ça, laisser
refroidir votre mixture avec le couvercle pendant 12 heures. Après que le mélange
se soit refroidi pendant 12 heures, l'eau devrait être d’un brun foncé. Récupérez le
liquide, et jeter les branches. Verser le mélange dans le réceptacle, et laissez
tremper vos boutures dedans 12 à 24 heures (ce qui permettra aux boutures
d'absorber entièrement l’hormone de bouturage). Et enfin, planter dans le substrat
de votre choix !
Vous pourrez par la suite utiliser cette hormone de bouturage autant de fois que
vous voudrez, une fois vos boutures réalisées jeter le contenu du récipient.
Et le super bonus, c'est que l'hormone inutilisée que vous venez de fabriquer peut
être stockée pendant des années dans une boîte au congélateur. Prête à servir.
PS : Certaines espèces fournissent du bois, apprécié notamment pour la fabrication
de manche d'outils... Il peut être utile d'en planter quelques pieds si on a la place.
A défaut de saule, les jeunes pousses de ronce (les bouts blanchâtre duveteux) sont
bourrées d'hormones de croissance... A hacher ou broyer.

L'aspirine contient de l'acide acétylsalicylique : agit comme une hormone pour la


bonne assimilation des éléments nutritifs. Acide qui stimule les défenses, redonne
de la force aux végétaux et les protège contre les bactéries et les champignons : 1
comprimé/1l d'eau, arrosez ou brumisez (n'utiliser que de l'aspirine pas d'autres
molécules comme le paracétamol).
NB : à défaut, la salive qui a aussi des vertus cicatrisantes, peut également servir
d'hormone de bouturage.

Autre technique intéressante :  


Un grain de blé dans la tige de la bouture maintenu par un brin de raphia.
Les grains de blé fabriquent des hormones de croissance qui se diffusent dans l'eau.
Pour cela faire germer quelques grains (dans un linge humide, un germoir, du coton)
jusqu’à ce qu’apparaissent le tout début des germes (points blancs). Faire ensuite
une fente à la base de la bouture, dans laquelle glisser un grain. En continuant de
germer il libérera ses hormones. Si la bouture est trop petite pour pratiquer une
incision, « coller » ou fixer le grain de blé contre elle dans le pot, elle profitera tout de
même de ses bienfaits.

Le calendrier du bouturage et du repiquage :


R : repiquage.
B : Bouturage.

Janvier : Armoise (B)


Février : Bambou (B) Sauges (B) Vigne (R)
Mars : Anthémis (R) Bambou (B) Figuier de barbarie (B) Groseillier (B sur place en
grappe de trois) kiwi (R) Lavande (R) Mûrier (R) Vigne (R)
Avril : Bambou (R) Châtaignier (R) Figuier de barbarie (B) Figuier (R) Framboisier
(R) Menthe (B) Romarin (R) Rosier (R)
Mai : Figuier (B) Lavande (B) Lilas (B) Lin (B) Verveine (R) Menthe (B)
Juin : Armoise (B) Lilas (B) Lin (B) Menthe (B) Sauge (B)
Juillet : Kiwi (B) Lavande (B) Figuier de barbarie (R) Lilas (B) Lin (B) Mûrier (B)
Romarin (B) Rosier (B) Sauge (B)
Août : Kiwi (B) Lavande (B) Lilas (B) Lin (B) Menthe (B) Mûrier (B) Romarin (B)
Rosier (B) Sauge (B) Verveine (B)
Septembre : Anthémis(B) Rosier (B) Sauge (B) Rosier (B) Verveine (B)
Octobre : Framboisier (B) Groseillier (B) Lin (R) Noisetier (B) Rosier (B) Vigne (B)
Novembre : Châtaignier (B) Figuier (B) Framboisier (B) Groseillier (B) Noisetier (B)
Noisetier (R) Vigne (B)
Décembre : Rosier (B)

L'arrosage :
Chaque matin
songer aux gens qu'on va cultiver,
aux pots qu'il faut arroser.
[Jules Renard]

Tout organisme exige de l'eau pour vivre !.. L'arrosage sera plus ou moins
nécessaire suivant les plantes, les variétés, le temps, le climat, la terre,
l'environnement... Les jardiniers expérimentés ont un sixième sens qui leur
permet de doser les besoins en évitant de donner une trop grande part aux
anges, mais si vous êtes inexpérimenté, comment faire ?

CHOISIR LE BON MOMENT

Il y a plusieurs écoles et les solutions diffèrent suivant votre environnement. Au


printemps et à l'automne, arrosez tôt le matin. Si vous arrosez le soir, vous
favoriserez l'apparition de maladies sur les plantes les plus fragiles (rosiers,
tomates...). Par contre, en été, lors des canicules, vous pouvez faire un arrosage le
soir pour que les plantes puissent profiter d'une fraicheur aqueuse un peu plus
longtemps.

Comment savoir quand il est temps d'arroser ?

Une indication consiste à enfoncer son doigt dans la terre; si votre doigt ressort sec,
c'est un signe de besoin en eau. Un autre signe peut être le jaunissement ou le
flétrissement des feuilles ou le léger fendillement de la terre. A ce stade il ne faut
plus attendre.

Dans tous les cas ne jamais arroser lorsque le soleil tape pour éviter de bruler les
feuilles.

En règle générale, sauf climat exceptionnellement chaud et sec, il est recommandé


d'arroser tous les 2 jours en sol sableux et 1 fois par semaine en sol plus compact
(argileux).

LA BONNE EAU

La meilleure eau reste l'eau de pluie. Si vous devez utiliser de l'eau du robinet
(chlorée) il est préférable de remplir au préalable un bac qui aura rendu l'eau à
température ambiante et dont le chlore se sera quelque peu volatilisé entre temps.

LA BONNE MÉTHODE

Logiquement, l'arrosage doit être progressif : petite dose pour les jeunes plants,
volume plus important pour les plantes à maturité. En règle générale, il est
préférable d'éviter l'arrosage au jet ou par aspersion (jet de pluie) qui consomment
davantage d'eau et favorisent l'apparition des maladies, notamment sur les tomates,
pommes de terre et les haricots. En arrosant les jeunes plants, évitez de mouiller les
feuilles ce qui évitera de les plaquer au sol. Les jeunes plans demandent moins
d'eau mais plus souvent.
Evitez également de "propulser" de l'eau
trop fortement sur le sol en salissant les
feuilles basses. L'idéal est d'utiliser un
long tuyau PVC pour arroser à leurs
pieds, les plants les plus éloignés de vos
allées. (voir photo)

Il est préférable d'arroser copieusement et profondément que trop souvent et


superficiellement. Cela endurcit les plantes et favorise le développement des racines
qui plongent au fond de la terre pour aller chercher l'humidité.

LA BONNE RASADE (C'est la dose qui fait le poison)

La bonne dose dépend de la saison, des plantes, de la présence de paillage ou non,


en moyenne comptez en été un arrosage 2 ou 3 fois par semaine; un peu moins
pour les betteraves, les carottes, les poivrons... un peu plus pour les tomates, les
laitues...

LES ÉCONOMIES

Pour éviter de donner une trop grande part aux anges par évaporation...

- Dans les banalités classiques à propos de l'arrosage, les anciens disent qu'un
sarclage équivaut à deux arrosages.

- Le paillage (avec du foin, des feuilles mortes ou de la sciure) maintient la fraîcheur


du sol en empêchant l'évaporation de l'eau. Pour être efficace, la couche de paillis
doit être de 5cm minimum.

- Si vous disposez d'un broyeur, n'hésitez pas à déposer une coupe épaisse de 10
cm de vos produits de broyages. Certaines expérimentations (en particulier par Jean
Pain) ont démontré qu'il était possible de faire pousser vos plants sans eau grâce à
un paillage de broyages.

- Placez les plantes craignant la sécheresse dans des endroits légèrement


ombragés ou à coté de plantes plus hautes qui les protégeront du soleil.

- Pratiquez des cuvettes ou des bordures étanches sur vos principaux plants


(tomates, rhubarbe, artichaut...) l'eau est ainsi drainée vers le pied.

- En période chaude, une autre technique consiste à utiliser des claies à ombrer; de
simples cagettes retournées sur les jeunes plants qui viennent d'être repiqués
permet de les protéger d'un soleil trop agressif.

- En réalisant un bon lagunage et une bonne filtration des eaux usées, vous pouvez
utiliser cette eau pour le jardin.

LES EXCÈS !

Trop d'eau peut affecter le système racinaire et le faire pourrir en entrainant un


jaunissement du feuillage. Les conditions très humides favorisent la présence des
limaces et des escargots. De plus si un excès d'eau gaspille un bien précieux, il
favorise le développement des feuilles au détriment des fruits ou des fleurs. De plus
une overdose d'eau incitent les plantes à la paresse en leur limitant le volume
racinaire ce qui les rendra incapable de se défendre seule face à une pénurie
imprévue due à l'absence prolongée involontaire de leur jardinier !

LES PETITS TRUCS :

- Pour les plants les plus importants, ceux qui nécessitent plus d'eau, les plantes
isolées ou les jeunes arbrisseaux, vous pouvez creuser un petit trou pour y planter
une bouteille que vous aurez découpée à la base. Il suffit de remplir la bouteille pour
arroser les racines en profondeur. Le mieux est d'y laisser le bouchon et de faire un
petit trou dans ce dernier sinon l'écoulement serait trop important. Vous pouvez
aussi utiliser la bouteille comme distributeur de substrats alimentaires pour vos
plantes les plus fragiles.
- Quelques petits morceaux de fil de cuivre à l'intérieur pourront également prévenir
le mildiou. De plus, à l'intérieur de la bouteille en plastic, vous pouvez retourner une
autre bouteille (en verre celle-ce) remplie d'eau pour faire un goutte à goutte.

- Ne binez pas par temps sec car vous accentueriez la déshydratation du sol.

RÉCUPÉRATION DE L'EAU DE PLUIE

Suivant vos moyens et les opportunités qui se présentent à vous vous pouvez
acheter ou récupérer des bidons. Dans les garages vous avez la possibilité de
récupérer régulièrement des bidons de 200 litres. Il faut bien sur les nettoyer et/ou
utiliser une peinture alimentaire adaptée pour protéger l'intérieur du bidon. Il faudra
prévoir de placer un filet ou un tissu sur le bidon afin d'éviter la ponte des
moustiques et de protéger votre eau.

Placez à l'intérieur quelques morceaux de charbon de bois qui ont quelques facultés
à décontaminer l'eau. Si vous avez l'occasion ou la possibilité, un ou deux poissons
rouges à l'intérieur vous permettront de lutter naturellement contre les larves
d'insectes et de moustiques.

Si vous avez l'occasion de récupérer un congélateur horizontal, cette solution peut-


être idéale.

L'ARROSAGE AUTOMATIQUE

C'est une très bonne solution économique. Il y a 3 types de tuyaux.

1) le micro-poreux : il est moins cher mais :

- il vieillit mal,

- il n'aime pas beaucoup le calcaire (et donc l'eau de la ville), se bouche vite,

- on ne peut l'utiliser correctement que sur des longueurs très courtes

- il est fragile aux chocs, devient cassant,


- mais surtout, il n'est pas auto-régulant, vous aurez plus d'eau au début qu'à la fin
du tuyau.

- souvent mal utilisé par les particuliers : idéalement, ce produit s'utilise avec un
détendeur à une pression très faible, moins d'un bar.

2) le tuyau à gouteurs intégrés. C'est une bonne formule, pas beaucoup plus chère
que la précédente (environ 10€ les 25 mètres). Les gouteurs sont espacés de 33, 40
ou 50 cm, suivant les marques. Mais vous avez encore l'inconvénient d'avoir plus
d'eau au début de la ligne qu'à la fin. La qualité est bien supérieure à celle de micro-
poreux.

3) le tuyau à gouteurs intégrés auto-régulé : comme le précédent mais là, vous avez
autant d'eau dans tous les trous. Les prix diffèrent suivant les marques : le Rain Bird
vaut environ 26 € les 25 mètres, le Multibar est à 18.39 les 25 m (pour le trouver :
dans Google, tapez "tuyau à gouteurs intégrés Multibar"). Dans tous les cas, faites
serpenter le tuyau entre les pieds ; arrosez régulièrement 15 à 20'. Il y en a qui
débitent 2litres/heure par trou, d'autres, 4 l/h... Vous seriez mieux si vous achetiez
un petit" programmateur nez de robinet WTA", par exemple (tapez ces mots dans
google) ; c'est très simple à installer. Il arrosera régulièrement chaque jour, surtout
quand vous vous absentez.

... Mais rien ne vaut une bonne pluie !


Les signes qu'il va bientôt pleuvoir...

 Les grives chantent  Les nuages se teintent en rouge au


 Le coq chante le soir coucher du soleil.
 Arc-en-ciel le matin  Les poules se roulent dans la poussière
 Les crapauds sautent  Le brouillard s'élève en laissant des
 La lune est cerclée nuages derrière lui.

 Les escargots sortent  La vase et les fosses septiques sentent

 Le martinet crie fort.

 herbe sans rosée le matin  Les carrelages lavés sèchent lentement

 Le soleil est rouge le matin  Le parquet craque, les tiroirs se bloquent


 l'hirondelle vole bas  Les lames d'acier se teintent en bleu
 Les salières se bouchent.  Les feux s'allument difficilement
 Le pain devient mou.  Le son des cloches est plaintif
 Les cheveux frisent
 Les portes ferment mal

Récolter ses propres graines


Ne juge pas chaque jour à la récolte que tu fais
mais aux graines que tu sèmes.
[Robert Louis Stevenson]

Si la plupart des graines sont actuellement disponibles sur le marché, dans


l'hypothèse d'un brusque retour à la terre, l'ensemble des stocks pourraient
être rapidement absorbés par les particuliers... Il n'y en aura pas pour tout le
monde aussi, par solidarité et pour aider vos voisins, n'hésitez pas à collecter
chaque année plus de graines que nécessaire au delà de la satisfaction de vos
besoins propres... Il peut être intéressant de faire ses semences pour diverses
raisons : elles sont assez chères dans le commerce et cela représente une
économie dans le budget jardinage, il est aussi satisfaisant de « faire soi-
même » et rassurant d'être un peu plus autonome, donc indépendant...

Cela nécessite un peu plus de travail et d'attention et quelques habitudes nouvelles,


car il faut aussi prévoir pas mal de place en plus en raison de certaines plates-
bandes ou parties de plates-bandes qui restent occupées pratiquement toute l'année
et même, pour les bisannuelles, une année et demie...

Quelques règles générales

 Il faut essayer de choisir et laisser pousser des porte-graines vigoureux,


veiller à ce que leur santé ou leur croissance ne soit pas trop entravée par d'autres
plantes, trop de mauvaises herbes, les travaux de proximité, et cela tout au long de
leur croissance jusqu'à leur maturité. Il faudra souvent en tuteurer certains.
 Certaines plantes peuvent s'hybrider, c'est-à-dire se mélanger (cucurbitacées,
crucifères, ombellifères notamment) et si on veut éviter cela il est nécessaire de faire
pousser les différentes variétés en des endroits différents, ou à des distances
suffisamment espacées, ce qui n'est pas toujours facile si on a un petit jardin. De
même, les potirons du voisin peuvent influencer vos potimarrons par exemple. Et la
carotte peut s'hybrider avec la carotte sauvage... Par contre des hybrides peuvent
donner des surprises intéressantes, et sont de toute façon aussi comestibles (sauf
éventuellement si vous plantez des coloquintes à côté de vos potirons, mais vous ne
risquez quand même pas de vous empoisonner).
 Les graines doivent être récoltées à complète maturité, mais avant qu'elles ne
tombent d'elles même. On peut aussi échelonner les récoltes et prélever les graines
qui mûrissent au fur et à mesure. Quelques variétés, qui tombent très vite et que l'on
risque de perdre (mâche par exemple - à moins que l'on ne veuille la laisser se
ressemer toute seule au même endroit) doivent être surveillées de près pour ne pas
louper la récolte et arriver alors que toutes les graines sont déjà tombées.
 En principe, on utilise pour les semis les graines les plus belles et les plus
grosses, mais je ne m'interdis pas d'utiliser du vrac. Cela dépend du degré de
sélection que l'on a envie d'opérer.
 Pour les sécher, les semences peuvent être étalées à l'ombre dans des
clayettes, sur un support comme du papier ou du tissu, on peut aussi pour certaines,
suspendre les plantes à l'envers après récolte et les faire sécher à la façon des
bouquets secs, ou des bouquets de plantes à tisanes.
 Les graines doivent ensuite être stockées au frais et au sec. Personnellement
nous les mettons, une fois qu'elles sont parfaitement sèches, dans des bocaux de
verres fermés d'un couvercle étanche. On peut aussi les conserver dans des
enveloppes ou sachets papier ou kraft, à condition qu'on soit sûr qu'elles ne peuvent
prendre l'humidité ambiante, sinon elles moisissent et ne sont souvent plus bonnes.
 Les plantes annuelles sont des plantes qui terminent leur cycle en une seule
année. Elles donnent donc des graines dans l'année, en général après l'été. Les
plantes bisannuelles donnent en général la production dans l'année, mais ne
fleurissent et donnent des semences que l'année suivante (c'est le cas de beaucoup
de légumes « racines ». Il faut donc souvent leur faire passer l'hiver en cave - si elles
craignent le gel - et les replanter au printemps, uniquement dans le but d'obtenir des
graines.
 Pour obtenir les graines de ces légumes racines, on peut aussi prendre les
légumes achetés dans le commerce au printemps, et les planter au jardin : ils
monteront en graines au courant de l'année. Mais çà peut ne pas fonctionner si ce
sont des hybrides F1, ou encore, cela peut donner d'autres variétés.
 Il est utile de conserver en surplus des graines inutilisées pour la seconde
année, et donc d'en produire suffisamment : cela permet d'avoir des réserves et de
ressemer en cas d'échec du semis, mais aussi d'avoir des graines en cas d'échec de
la production de graines.
 Dans le jardin, on peut laisser en place et souvent tuteurer les porte-graines.
Mais afin que toutes les plates-bandes ne soient pas occupées, les porte graines
étant éparpillés partout dans le jardin après les récoltes, on peut
précautionneusement, avec une grosse motte, déplacer ces porte graine en un autre
endroit du jardin, par exemple pour les rassembler un peu.

Légumes courants

 Aubergines : comme la tomate.


 Bette (blette/poirée) : bisannuelle qui monte facilement en graine l'année
suivante. A laisser en place - éventuellement protéger un peu du grand froid.
 Betterave : au printemps planter une betterave de l'année précédente. Elle va
alors monter en graines.
 Carotte : conserver quelques belles carottes en cave, durant l'hiver. Replanter
en février-mars, en espaçant de 60 cm environ. Ne garder que les ombelles, les plus
belles et couper les autres. Enlever si possible les carottes sauvages s'il y en a à
proximité.
 Céleri (rave, branche, à couper) : les raves doivent être conservés en cave en
hiver, puis replantés au printemps. Les autres peuvent rester à l'extérieur, mais en
les protégeant des grands froids. Ils montent tous en graine l'année suivant leur
semis. Ont tendance à revenir parfois spontanément si les semis tombent.
 Chicorée frisée et scarole : conserver l'une ou l'autre belle en cave en hiver
avec une motte, ou dans un châssis protégé, replanter en pleine terre au printemps.
Récolte des graines à la fin de l'été.
 Chou pommés : conserver des choux entiers, dont on peut consommer la
pomme au courant de l'hiver. En la coupant laisser quelques feuilles sur le trognon.
Sur celui-ci, planté au printemps, pousseront des rameaux qui donneront des fleurs
puis des graines. Les graines de la base seront les plus grosses et mûriront avant
les suivantes situées plus haut sur la tige. Cueillir les cosses à maturité en général
juillet (surveiller) juste avant que les graines ne tombent.
 Chou de Bruxelles : on peut laisser en place en hiver. Ne pas récolter les
pommes, qui donneront fleurs puis graines. Un peu comme le chou précédent.
 Chou fleur : difficile à réussir (aléas climatiques). Mettre en réserve des
graines les années propices... laisser monter à fleur. Pincer l'extrémité des rameaux,
les fleurs de la base donneront les semences. Récoltées en août-septembre, un peu
avant maturité, puis séchées dans leur cosse.
 Concombre : extraire les graines d'un beau fruit bien mûr. Les laver et les
sécher.
 Courge : comme ci-dessus.
 Cresson alénois : monte assez rapidement et facilement en graines.
 Epinards : annuelle ou bisannuelle selon la date du semis. Donne de grosses
graines faciles à récupérer.
 Fève : tuteurer les pieds les plus sains et vigoureux pour récolter les
semences à pleine maturité.
 Haricot : Les premières gousses mûres fournissent les meilleures semences.
Ce sont en fait les haricots que l'on utilise en haricots secs. Choisir les plus gros
dans les gousses ayant donné beaucoup de beaux grains.
 Laitue, Romaine : pour les laitues de printemps on laisse monter en graines
l'une ou l'autre belle (éventuellement tuteurer). Couper à maturité et faire sécher à
l'ombre puis battre ou égrener à la main. Les laitues d'automne et d'hiver doivent
être protégées pendant la mauvaise saison à l'aide de paille ou de feuilles. Elles
montent en graines l'année suivante.
 Mâche : laisser les plus belles en place. Elles montent en graine l'année
suivante. Les graines tombent très facilement : arracher avec un peu de terre juste
avant pleine maturité pour faire sécher à l'ombre et battre ensuite.
Les graines de mâche âgées de deux ans germent mieux que les semences
nouvelles.
 Melon : voir concombre.
 Navet : planter un navet de l'année précédente, qui va monter en graine.
Faciles à récolter mais surveiller car tombent facilement à maturité.
 Oignon : récolter de beaux bulbes à maturité. Conserver à l'abri à basse
température afin qu'ils ne redémarrent pas trop vite. Planter au printemps. Tuteurer
ensuite. On peut récolter en coupant la hampe entière que l'on conserve telle que,
suspendues en botte s'il y en a plusieurs.
 Panais : comme la carotte.
 Persil : il monte en graine l'année suivant le semis. Protéger éventuellement
un peu la racine par grand froid. Les graines sont bien accrochées et doivent être
enlevées manuellement.
 Poireau : on peut laisser en place ou mettre en jauge pendant l'hiver pour
replanter au printemps. Monte au printemps. Un peu comme l'oignon, les graines
mûrissent et tiennent bien sur pied. Eventuellement tuteurer. Attention : une fois
récolté il n'est plus évident de les distinguer des oignons... Il faut donc bien les
marquer, si on conserve les deux simultanément.
 Pois : voir haricots.
 Pomme de terre : utiliser des pommes de terre de taille moyenne que l'on met
de côté dans des clayettes dès leur récolte, dans un local frais (cave). On plante
lorsqu'elles germent au printemps. On peut aussi planter tous les restes de pommes
de terre qui se mettent à germer au printemps, et l'on peut même couper en deux les
grosses qui comportent suffisamment de germes.
 Potiron : voir concombre.
 Radis : font des graines à la fin de l'été pour les radis semés au printemps.
Pour les radis d'hiver on garde en cave et l'on plante le radis au printemps suivant,
afin qu'il monte en graine au printemps. Graines en été.
 Tomate : prendre les pépins de belles tomates et les extraire, les laver et les
sécher. Les graines de tomates peuvent/doivent être vernalisées, c'est à dire
soumises à une moisissure spécifique qui les immunisera contre toutes sortes de
dégradations: plongez les dans l'eau et exposez 48 heures au soleil; lorsqu'une belle
moisissure se manifeste, nettoyez, séchez et conservez.
 Topinambour : planter des topinambour, en ayant soin de choisir les biens
gros ronds et réguliers. Ils reviennent ensuite tout seuls car il en reste toujours dans
le sol. Pour démarrer un peut acheter des topinambours dans le commerce.

Médicinales et condimentaires

Ces plantes gagnent à être multipliées par éclats, marcottage, mais aussi semis.
Pour certaines cependant les semences sont extrêmement petites et parfois difficiles
à récupérer, mais aussi, pour les méridionales, elles n'arrivent pas à bonne maturité
en raison d'une fin de saison précoce (nord de la France).

 Aneth : graines en été. Faciles à récupérer.


 Anis : graines fin d'été.
 Basilic : graines en été ou fin d'été (peut ne pas mûrir si froid précoce ou
semis tardif) demande de l'attention afin qu'elles ne tombent pas de leurs «
cossettes » ou que le tout ne moisisse pas (partie nord de la France).
 Camomille : se reproduit en principe toute seule. Pour cela laisser se faner les
fleurs sur place. On peut transplanter ailleurs les plants qui viennent spontanément
au printemps. Attention peut se transformer en « mauvaise herbe ».
 Capucine : ramasser les grosses graines après les fleurs fanées, au courant
de l'été et surtout en automne, la capucine étant une fleur assez tardive. Peut se
ressemer toute seule.
 Cerfeuil : annuel ou bisannuel selon le moment du semis. On récupère
facilement les graines longues et noires en laissant mûrir après la floraison. Parfois
tuteurer.
 Ciboulette : les graines viennent facilement après les fleurs, aussi
multiplication par division des touffes.
 Coriandre : monte facilement en graine dans l'année. S'utilise en vert (c'est le
persil arabe) ou en graines. Graines bien fixées doivent être enlevées manuellement
: sécher d'abord en bouquets suspendus.
 Estragon vrai : éclats (ne fait pas de graines)
 Estragon de Russie : odeur et goût plutôt discrets (par rapport à l'estragon
vrai). Devient deux fois plus grand que le précédent. Fait des fleurs puis des graines.
Mais multiplication plus facile par éclats de touffes. Plus prolifique et résistant que le
précédent, mais moins prisé : on l'accuse de n'avoir aucun goût.
 Fenouil : graines en fin de saison.
 Laurier : multiplier par souches-boutures.
 Marjolaine vraie : graines très petites et pas évidentes à faire mûrir dans la
moitié nord de la France. (?)
 Origan : vivace, on peut facilement diviser les touffes ou replanter des rejets.
 Mélisse : division des touffes. Se sème aussi spontanément.
 Menthe : racines rampantes, facile à diviser : peut même devenir une «
mauvaise herbe ».
 Oseille : on peut diviser les touffes ou récolter les semences en été.
 Raifort officinal : se ressème facilement de lui même ou récolte des semences
en été.
 Raifort racine : multiplication facile par éclats de racines.
 Romarin : pas facile de faire des graines dans la partie nord de la France.
Peut se multiplier aussi par éclats de touffes, boutures, marcotte au printemps ou en
automne.
 Sarriette annuelle : se ressème spontanément.
 Sarriette vivace : de préférence boutures.
 Sauge : graines faciles à récupérer en été. Mais tombent facilement si mûres.
Boutures à la fin du printemps.
 Thym : se ressème de lui même dans de bonnes conditions (moins facilement
dans le nord). Sinon éclats de touffes, boutures.

Un livre pour aller plus loin : Le Plaisir de récolter ses graines aux éditions du Terran
ou le Catalogue de Kokopelli qui donne des indications générales et par espèce

CONSERVATION DES GRAINES :


La faculté germinative des graines en sachets, même sous vide peut se détériorer
rapidement si elles sont conservées dans des placards en bois agglomérés ou si
elles sont stockées à proximité de ce type de matériaux. Explication : la colle utilisée
pour la fabrication dégage un gaz nocif. Les lieux humides, chauds ou ensoleillés
sont également fatals aux graines.

La récupération
Vos voisins et vous même jetez certainement à la poubelles des objets ou des
matières qui seront des richesses pour nos petits enfants et pour nous
mêmes si, dans quelques années, le clash-oil intervenait plus tôt que prévu...
Il est nécessaire de prendre conscience que le contenu de nos poubelles
recelle des trésors inexploités.
Si vous en avez la place, autant dès maintenant récupérer le maximum d'objets
inutiles aujourd'hui et qui pourraient avoir un grand intérêt demain :
- Les bouteilles de plastique et les bidons transparents pourront servir de protection
pour les petits plants, de réserves d'alimentation en eau potable, de réserves
d'arrosage pour vos plantes ou de réserves de stockage de moyens divers.
Accessoirement, une bouteille coupée en deux et dont la partie supérieure est
retournée dans la partie inférieure peut servir de piège à guêpes et à frelon si vous
mettez une eau sucrée accompagnée d'un peu de vin et de vinaigre au fond de la
bouteille...
- De la vieille huile de vidange ou de friture pourrait servir pour graisser vos outils.
- Les bouteilles en verre peuvent servir pour de nombreuses applications... en
particulier pour réaliser des bancs thermiques. En la plantant à l'envers dans votre
potager, remplie d'eau une bouteille peut servir de goutte à goutte pour certaines
plantes. Plantez au préalable une bouteille en plastique découpée et enfoncez la
bouteille pleine d'eau à l'intérieur, vous pourrez ainsi facilement la récupérer pour la
reremplir ou la remplacer. Si vous manquez de place pour stocker vos bouteilles,
utilisez-les comme bordure de vos carrés de potager, vous pourrez ainsi les
récupérer quand vous le souhaitez. Les bouteilles participeront par ailleurs au
réchauffement de votre terre dans les mois les plus froids.
- Les bidons transparents de 20 litres peuvent servir de mini serres ou d'arrosoirs en
les découpant en fonction des besoins. Chaque hivers, à cause du chauffage à
pétrole, il y a toujours un grand nombre de ces bidons dans les poubelles.
- Un flacon de shampoing découpé peut-être utilisé pour faire vos étiquettes de
marquages dans le jardin.
- Les petits pots de yaourt à boire (avec bouchon) permettent de conserver les
graines au sec à l'abri de l'air et de la lumière.
- Ne jettez plus jamais vos pulvérisateurs qui vous aident aujourd'hui à nettoyer vos
vitres, il pourront vous servir demain à faire des traitements de bouillons de cultures
pour vos plantes et votre potager...
- Une vieille machine à laver et un vélo d'appartement pour faire une machine à
lavelo.
- Des barils d'huile de moteur peuvent être utiles pour récupérer l'eau. (voir auprès
des garages)
- Les vieux vêtements pourront servir pour les pièces. Sans valeur aujourd'hui, ils
pourraient vous être très utiles plus tard.
- Tout ce qui est tissé en laine, en coton en fil... pourrait être réutilisé plus tard
pendant les longues soirées au coin du feu...

- Tous les miroirs (même un peu ébréchés), les CD Roms et tout ce qui pourrait
servir pour réaliser des réflecteurs solaires; même si vous n'avez pas le temps de le
faire tout de suite, leur présence dans votre grenier pourrait être une source de
bienfaits plus tard.

- Les vieilles fenêtres ou portes vitrées peuvent être conservées pour être utilisées
pour les chassis chauffés de votre jardin ou pour réaliser des bancs thermiques.

- Les vieilles moquettes peuvent être utilisées pour faire des allées entre vos carrés
de potagers (cela évite les mauvaises herbes; moins de temps passé à arracher les
mauvaises herbes, c'est plus de temps passé à plus utile.) Par ailleurs, l'hiver, en
positionnant une vieille moquette sur un futur potager permettra de trouver au bon
moment un terrain plus meuble et plus facile à travailler...

- Un petit réfrigérateur peut servir pour réaliser un four solaire ou les bases d'un
séchoir solaire.
- Un réfrigérateur un peu plus grand, couché sur le coté peut parfaitement servir
pour réaliser à moindre frais un clapier très confortable pour les lapins.

- Un réfrigérateur stocké dans votre grenier ou votre sous-sol peut servir de placard
de rangement de luxe permettant la mise à l'abri de vos graines ou de vos boites de
conserves...

- Dans un réfrigérateur, les plaque métaliques qui le compose peuvent avoir leur
utilité pour réaliser un modèle de repiquage des radis par exemple; en perçant des
trous à équidistance et en laissant la plaque sur place, elle empêche la mauvaise
herbe de pousser et les corvées atenantes (donc gain de temps) et vous ferez des
économies de graines...

- Toujours dans un réfrigérateur... Le bac de récupération des eaux peut servir pour
faire des semis, les grilles de séparation peuvent être utilisées comme tuteur pour
les petites plantations, la grille de ventillation à l'arriere du réfrigérateur peut servir de
claie pour votre séchoir solaire...

- Un ballon d'eau chaude hors service, peut avoir une seconde vie comme réserve
d'eau auxiliaire dans le grenier ou au sous-sol; il peut servir pour confectionner le
réservoir d'un chauffe eau solaire ou bien encore être découpé comme abreuvoir, il
peut-être aménagé et utilisé comme bac de compostage ou servir de bassin de
filtrage des eaux usées...

- Un bac à linge sale peut être utilisé pour réaliser un mini bac à compost.

- Les vieux annuaires, les journaux gratuits pourront, le jour venu, remplacer le PQ.
En attendant ils peuvent servir de support pour faire des étagères dans la cave ou le
grenier.

- Une vieille chambre à air peut être découpée en fines bandelettes pour accrocher
(avec souplesse) vos plantes à leurs tuteurs. Avec une chambre à air de camion
vous pouvez réaliser une bande pour la fixer en bas d'une porte qui laissera passer
le froid durant l'hiver.

- Des vieux pneus peuvent être utilisés comme tour de plantation ce qui permet plus
de surface exploitable, une meilleure économie d'eau d'arrosage, moins de
courbature car vous aurez moins à vous pencher...
- En fin de chantier les seaux de peintures (nettoyés) peuvent être utilisés pour
stocker la cendre que vous récupérez l'hivers pour créer plus tard une barrière
contre les limaces autour de vos salades tout en fertilisant le sol.

- Les surplus de blocs de siporex se retrouvent régulièrement au pied des poubelles.


Leur récupération peut-être utile à plus d'un titre : pour être utilisé comme volume
pour boucher un trou de maçonnerie, pour servir de réserves et collecte d'eau dans
le fond des pots, pour servir de filtre pour les eaux usées.

- Les emballages de gateaux en plastic semi rigide est utile pour regroupe les pots
de semis.

- Toutes sortes de tubes jetés peuvent être récupérés pour faire des tuteurs ou des
canalisations d'acheminement de l'eau pour votre arrosage.

- Dans le même esprit les bandes de vos vieilles k7 vidéo VHS peuvent être
découpées au ciseau pour faire des accroches solides et remplacer une ficelle que
vous n'auriez pas sous la main.

- Des vitres de voitures plantées en bordure peuvent protéger vos jeunes plants du
vent.

- Des vieilles roues de vélo coupées en deux peuvent servir de support pour réaliser
un tunnel de forçage pour votre potager.

- Un vieux volet roulant en PVC peut servir de base à un mur végétal.

- Une vieille table de jardin en plastic peut être utilisée pour récupérer de l'eau plus
efficacement :  rétournez la table enlevez lui les pieds coupez partiellement les
renforts pour laisser passer l'eau et la diriger sur le trou central qui sera positionné
sur un bidon; la surface de la table étant supérieure à la surface du bidon permettra
de récupérer plus d'eau que s'il était isolé; de plus la table peut servir pour obturer le
bidon et éviter la prolifération des moustiques sur les eaux stagnantes laissées à l'air
libre.

- Le tuyau souple d'un aspirateur peut être récupéré pour canaliser l'eau entre deux
bidons de récupération d'eau qui ne seraient pas au même niveau.
- Un cylindre de lave linge peut être utilisé pour réaliser un silo de conservation à
enterrer pour stocker vos légumes racines ou comme poubelle de jardin pour y
placer les mauvaises herbes.

- Ne jetez plus les bas et les collants, ils pourront servir de filtres à toutes sortes de
liquides à filtrer...

- Ne jetez plus le papier alu usagé, il peut servir de barrière pour mettre au pied de
vos arbustes pour les protéger de certains insectes.

- Récupérez les packs de lait qui pourront servir utilement de réceptacle pour vos
plants de sevrage. (mettre quelques graviers au fond + un feutre au dessus pour
séparer le terreau des surplus d'eau.)

- Et si vous avez l'âme d'un ferrailleur, l'instinct de conservation et une capacité de


stockage, récupérez les batteries au plomb que l'on voit régulièrement jetées à côté
des poubelles... au vu de l'évolution du prix du plomb actuel, vos vieilles batteries
vaudront bientôt de l'or...

- Pour le reste, vos idées et suggestions sont les bienvenues.

- (...)

La récupération peut être une richesse et un placement judicieux pour l'avenir. Si


vous manquez de place mais que vous avez la chance d'être propriétaire d'une
maison, créez des apentis, exploitez et creusez votre vide sanitaire, des chassis
sur-élevés avec un coffre de rangement dessous,  le volume au dessus du lit ou un
couloir haut de plafond peuvent servir en les abaissant à créer des volumes de
réserves importants... et si vous avez un grand père qui possède une vieille grange
inoccupée...

Consultez régulièrement les sites Récupe.net ou Donnons.org il y a parfois de


véritables opportunités de récupération d'objets devenus inutiles ou emcombrants
pour les uns qui seront des moyens utiles pour vous...
Le poulailler et la permaculture
Un coq qui chante,
c'est un réveil biologique.
[Jean Ménard]

Les poules produisent des œufs et les


poulets se proposent parfois pour un plat
dominical mais ceci n'est qu'une infime
partie de tous les avantages que peuvent
procurer les gallinacés. Une observation
attentive du comportement de ces oiseaux
jumelé à une conception soignée de l'environnement peut être très
bénéficiaire à votre indépendance. Voici donc quelques exemples des
multiples fonctions et interrelations du poulet :

Fertilisant : Tous les excréments peuvent être compostés et utilisés pour fertiliser
les sols et le jardin.

Pesticide : Les poulets mangent toutes les bestioles à leurs trois stades : adulte,
larve (chenille) et œufs, sans compter les limaces. Ils mangent également des
grains, incluant les graines de mauvaises herbes. Là-dessus, on peut donc laisser
les poulets en liberté dans le jardin à l'automne, après la récolte. Ceux-ci vont
engloutir toutes les mauvaises graines et limaces qu'ils pourront trouver, nettoyant
ainsi le jardin pour le printemps suivant. On peut aussi les laisser dehors tôt le
printemps quand les mauvaises herbes commencent à germer et que les insectes
deviennent actifs. Tout cela réduira les mauvaises herbes et insectes nuisibles pour
toute la saison. Laissez les poulets libres dans le verger à la fin de la saison et ils
mangeront les fruits malades tombés au vent, réduisant les problèmes de la
prochaine saison. Ils trouveront aussi tous les insectes nuisibles hivernant sur
l'herbe.

Le poulailler : Si les animaux sont élevés librement, on peut mettre les poulets dans
un habitacle et un enclos mobile que l'on déplace de temps en temps. Prévoyez 1
m2 pour 5 poules. Il est préférable d’éviter les sols en terre battue qui génèrent de la
poussière. Un plancher en bois limite le froid pendant l’hiver. Dès le départ prévoyez
un appentis pour stocker vos graines (dans une poubelle plastique hermétique
inaccessible aux rats et aux fourmis.) Disposer des madriers tous les mètres contre
un mur, inclinés à 45° et fixer horizontalement des branches ou les lambourdes de 5
à 7 cm de diamètre. 3 perchoirs maxi. Il faut compter un mètre linéaire pour 2 à 3
poules.
Sous les perchoirs, vous pouvez disposer des planches qui vont récupérer les
fientes et que vous emploierez au jardin potager. Pour 5 poules, prévoyez 3
pondoirs car elles ne pondent pas toutes en même temps. Utilisez des caisses ou
des cagettes dans lesquelles vous placerez de la paille que vous renouvellerez
régulièrement pour éviter qu’elles deviennent des nids à parasites. (on trouve
régulièrement des cagettes à la fin des marchés). Le terrain (l’enclos) : Comptez
entre 5 et 10 m2 par pensionnaire pour qu’ils puissent s’épanouir dans les meilleures
conditions. Le terrain doit pouvoir être drainé et il ne doit pas pouvoir devenir
boueux. L’enclos doit être grillagé et permettre la protection des poules pour qu’elles
soient à l’abri des visiteurs indésirables : chiens errants, renards… Si la mobilité de
l’habitacle est impossible, organisez (si possible) votre terrain en deux parties pour
alterner la présence de vos poules pour que la végétation aie le temps de repousser.
Si possible, semer du trèfle et/ou du soja dans la partie laissée au repos. L’idéal est
de pouvoir prolonger l’enclos par un parc de promenade. C’est basique et évident,
mais prévoyez en marge du poulailler un abri aéré qui puisse servir de protection
contre la pluie et le soleil.Pour éviter les maladies, prenez soin de nettoyer le
poulailler une fois tous les 15 jours.

La nourriture : La poule possède un appareil digestif qui fonctionne très


rapidement. Une poignée de 30 gr de grains avalés le matin à la première heure,
descend immédiatement dans le jabot. Deux heures après, le jabot est vide et la
nourriture en train de se transformer en un œuf que la poule pondra 24h plus tard.
Le poids des œufs pondus par une poule dans une année est équivalent à trois /
quatre fois sont poids. Pour toutes ces raisons, il est préférable de donner aux
poules une nourriture suffisante et variée à heure fixe pour éviter le stress. Deux
repas sont nécessaires : l'un le matin vers 6 ou 7 heures, l'autre vers 15 ou 16
heures, selon la saison.
Le maïs, le blé, l'avoine, l'orge, le sarrasin, les navets, les salades, les choux, les os,
un peu de viande sont nécessaires à la bonne santé des volailles ; le colza et la
moutarde, très riches en souffre, sont indispensables aux poules dont ont attend un
nombre d'œufs. Au moment de la ponte, nous donnons des feuilles d'oseille pour
que la coquille d'œuf soit bien résistante.
En été, nous donnons à volonté de la salade, des choux de l'oseille, des épinards,
les sarclages des jardins.
En hiver, le régime aura pour but d'accélérer la ponte, au moment où les œufs frais
sont rares. Pour cela, on fournira aux poules une nourriture fortifiante. L'avoine peut
être distribuée à volonté ; on y joindra le maïs. Les betteraves, les pommes de terre
et autres racines cuites et mélangées au son forment une excellente nourriture pour
l'engraissement, mais ne favorisent nullement la ponte, surtout distribuées seule.
A l'époque de la mue, les poules demandent des soins particuliers. La formation des
nouvelles plumes les épuise et, si on n'excite pas leur appétit par une nourriture
variée, des pâtées légèrement salées, on les verra bientôt dépérir.
Pour éviter les inconvénients du piquage auquel se livrent très souvent les poules
qui muent, il est bon de mélanger à cette époque un peu de fleur de souffre à leur
nourriture, ou de leur donner des plumes en grande quantité qu'elles avalent avec
appétit.
Les poules ont besoin toute l'année de nourriture animale. Si nos poules sont dans
une basse-cour close, nous distribuerons des débris de viande crue ou cuite, des os
concassés, des hannetons ; nous établirons une "vermière" pour avoir constamment
des vers à notre disposition.
Mais il est bien entendu que cette nourriture, distribuée en trop grande quantité,
donnerait mauvais goût à l'œuf et à la chair. Un autre inconvénient, c'est l'odeur de
la fiente qui empoisonne le parquet et le poulailler. Si la poule vit en liberté, la
nourriture animale qu'elle se plaît de chercher est bien suffisante.
Mettez un peu de sable pour qu'elles puisent les ressources pour pouvoir durcir la
coquille de leurs œufs.- Réalisez un petit lieu de compostage dans l’enclos. Vous y
placerez vos restes de cuisine.
- Donner de l’eau et des graines tous les jours peut très vite devenir une corvée
aussi il est préférable de réaliser ou faire l’acquisition d’un distributeur d’eau et de
graines.- Pour désinfecter et vermifuger, ajoutez quelques gousses d’ail dans le
réservoir principal.- Donnez à vos poules tous les escargots petits et gros que vous
trouverez dans le jardin ; elles vont se régaler en y trouvant des éléments
nécessaires à leur constitution.- Les fruits tombés de vos arbres et que vous
destiniez au compost seront très appréciés de vos pensionnaires.… et on ne parle
pas des vers de terre….

Les problèmes possibles : Les poules aiment le sang aussi elles peuvent
s’attaquer à une poule plus faible qui risque de se faire piquer régulièrement. Il faut
alors isoler le sujet blessé et le soigner si possible en conséquence. A noter que les
tensions se retrouvent plus régulièrement dans les enclos trop exigus. Comme
remède, on peut suspendre des bottes d’herbe fraîche qui les obligent à sauter pour
s’en emparer et leur faire oublier leur manie de piquage. Pensez au bruit causé par
vos poules qui pourraient gêner vos voisins. Élever des animaux de la basse-cour
proche des habitations peut-être à l'origine de difficultés de voisinage, le chant du
coq déplaît à certains. Si elles ont tendance à s’envoler et passer au-dessus de
votre enclos, coupez sans blesser l’extrémité de quelques plumes sur un seul côté.
Elles seront déséquilibrées et ne pourront s’envoler très haut. Avec l’habitude, même
après la repousse des plumes, elles s’habitueront à leur situation au sol.
- Si vous trouvez un coin de ponte caché avec des œufs, contrôlez leur fraîcheur en
les plongeant dans l'eau, si l'œuf flotte vous pouvez le mettre au compost (pas celui
des poules pour ne pas les traumatiser...) si l'œuf coule à pic vous pouvez
considérer qu'il est comestible.

Problème des poules mangeuses d'œufs : si cela vous arrive, placez un faux œuf
en plâtre (ou en onyx)... ou une coquille vidée remplie de moutarde ou autre pâte
piquante.... la ou les poules incriminées seront vite dégoûtées de se casser le bec
ou de se piquer. Leurs mauvaises manies pourraient vite s'arrêter.

Les poux des poules : autrefois traités avec du grésil, ce dernier est maintenant
interdit car il s'est révélé cancérigène. Les poux arrivent avec la chaleur, les oiseaux
errants et un mauvais entretien du poulailler. Pour les reconnaître et détecter leur
présence : passez un doigt sous le perchoir, s'il y a sur votre doigt comme de la
poussière qui se met à bouger à la lumière, vous êtes infecté, c'est déjà trop tard.
Nettoyez alors le poulailler à fond et traitez avec les produits que vous pourrez
trouver. Un nettoyage par le feu peut également être une solution palliative efficace.
Attention les poux peuvent tuer vos poules en quelques jours en leur suçant le sang.
A moindre mal, vous n'aurez plus d'œufs. Si vos pensionnaires ne veulent plus
rentrer dans votre poulailler et préfèrent dormir dehors la nuit, c'est aussi un autre
signe. Ne les forcez pas en rentrer dans leur abri, traitez le problème d'abord. Pour
prévenir ces difficultés : changez régulièrement la paille et nettoyez tout aussi
régulièrement le poulailler.

Les prédateurs : Un carnage est un véritable traumatisme pour un éleveur, même


si votre cheptel est réduit... Attention, le renard est très malin, il arrive toujours à
trouver une faille dans votre enclos surtout au printemps et pendant les périodes
froides ou les périodes où les petits ont besoin de vitamines... mais il existe des
solutions :
- Votre enclos doit être grillagé à hauteur d'1m30 avec une courbure externe pour
éviter le franchissement. Au pied du grillage, doublez-le avec un grillage plaqué
partiellement au sol  sur une largeur de 40 cm. Bien fixé avec des pierres du ciment
ou des griffes, même s'il est bien malin, renard n'aura pas l'idée de commencer à
creuser un trou 40 cm avant le pied du grillage.
Si vous n'avez pas la possibilité de renforcer votre enclos, vous pouvez utiliser les
quelques trucs ci-dessous :
- Lorsque vous brossez votre chien, collectez ses poils et disséminez quelques
touffes autour de l'enclos : l'odeur du chien peut écarter les renards.
- N'hésitez pas à faire vos petits "pipis" au large de l'enclos. L'odeur de l'urine
humaine et particulièrement de celle de l'homme peut (un peu !) effrayer vos
prédateurs.
- Autres solutions (malheureusement non garanties) : si vous le pouvez,
accompagnez vos poules d'une ou deux chèvres et/ou d'un couple d'oies, ces
animaux pourront éloigner les "goupils".
- Autre astuce : placer un sac blanc rempli accroché en l'air ou un mannequin habillé
qui servira d'épouvantail.
-Vous pouvez également placer une petite radio dans le poulailler, choisissez RMC
où la voix est dominante. Le son peut aussi mettre à l'écart les renards.
- Si c'est possible, l'électrification de la clôture est aussi une solution.
- Il existe dans le commerce, des appareils qui détectent la présence du renard et
qui émettent ensuite un ultrason désagréable pour lui.
- Une dernière solution plus radicale : placer un piège à renard à proximité avec un
appât dedans... Si c'est possible, donnez ensuite vos captures au zoo le plus
proche...

L’accueil des nouveaux pensionnaires : Achetez vos poules au moins par deux.
Pour habituer vos poules à leur nouvelle maison, il est souhaitable de les laisser
enfermées jour et nuit pendant un jour ou deux pour qu’elles s’approprient leur
habitacle et éviter ainsi qu’elles pondent ensuite à l’extérieur.
Pour éviter qu'elles ne s'envolent et qu'elles franchissent votre grillage, coupez les
plumes d'une aile (un seul côté) pour qu'elles soient déséquilibrées si elles
cherchent à s'envoler.

Le résultat : Prévoyez entre 100 et 200 bons œufs par an et par poule. Au total, une
poule peut pondre en moyenne environ 2.000 œufs. L'idéal étant de remplacer vos
poules avant l'âge de 2 ans (où elles peuvent encore être mangées).

Poulets et serre : Si on élève des poulets plus conventionnellement dans un


bâtiment permanent, on peut y adjoindre une serre faisant face au sud; les jours
d'hiver, le soleil réchauffera la serre, la nuit se sera les poulets. De plus, le dioxyde
de carbone produit par les poulets sera utilisé par les plantes, et de l'autre côté, les
insectes se feront manger. Il faut toutefois utiliser un filtre contre la poussière et les
plumes dans l'air.

Coq : Le coq est inutile si vous ne souhaitez pas faire d'élevage. Comptez au
maximum un coq pour 10 poules pondeuses. Si vous décidez d'acheter un coq,
suivant la proximité de vos voisins, prenez la précaution de leur en demander
l'autorisation.

Les prix : Une poule s'achète entre 5 et 15€ et un coq entre 15 et 25€ selon la taille.

Conservation des œufs : les poules ne pondent plus en hiver. Si l'objectif est de
conserver des œufs plusieurs mois, il est possible de le faire en les cassant dans
des bocaux remplis au trois quart, piquer le jaune et ajouter une pincée de sel ou de
sucre. Placer le tout ensuite au congélateur.
A noter que les poules ont besoin de leur ration quotidienne de céréales aussi, si
vous ne disposez pas des ressources suffisantes pour les alimenter (surface
cultivable ou capacité à vous procurer des graines) il peut-être judicieux de faire
l’impasse sur votre élevage. Si vous trouvez des œufs qui ont été pondus à
l'extérieur du poulailler, testez leur fraicheur en plongeant les œufs dans un récipient
d'eau. Si votre œuf reste au fond, il est frais.

Lutter contre les


mauvaises herbes :
Qu'est-ce donc qu'une mauvaise herbe, sinon
une plante dont on n'a pas encore découvert
les vertus ?
[Ralph Waldo Emerson]

On constate tout d’abord qu’un terrain laissé à l’abandon verra pousser une
multiplicité d’herbes et plantes diverses et variées qui vont s’épanouir sans
qu’aucune aide ne leur soit apportée… Preuve s’il en était qu’elles possèdent
leurs propres actifs de défenses et d’associations contre les prédateurs et
qu’elles sont, pour certaines, plus fortes que les plantes « domestiques ».

Les plantes adventives appelées vulgairement mauvaises herbes, sont des


concurrentes redoutables pour les plantes cultivées qui voient le rendement
diminuer.  Elles absorbent une partie de l'eau, des engrais et occupent une partie de
l'espace racinaire et aérien destinée aux plantes mises en place dans nos massifs et
nos carrés potagers. De plus, certaines espèces peuvent être porteuses de maladies
pour les végétaux et servir de refuge aux insectes nuisibles*. Pour s'en débarrasser
totalement ou partiellement, plusieurs méthodes** existent.

* À noter qu’il existe certaines espèces d’herbacées dites «nuisibles», mais qui sont
aussi bénéfiques parce qu’elles attirent des insectes utiles ou parce qu’elles sont
décoratives ou comestibles, etc. Il est donc utile d’apprendre à les identifier.
** en dehors de l'utilisation de prédateurs chimiques qui ne peuvent avoir leur place
dans un objectif de développement durable.

Les actions mécaniques d’éradication : Les sarclages, binages et arrachages


manuels constituent les méthodes traditionnelles de désherbage. De plus les herbes
arrachées pourront servir pour votre compost et nourrir les lapins. Pratiquées
régulièrement l'efficacité des actions mécanique est excellente. Cette méthode
permet d'empêcher le développement et l'installation de toutes mauvaises herbes à
condition de les arracher avant qu’elles ne produisent leurs graines.

Le paillage (ou mulching) : Cette technique consiste à épandre sur le sol une
couche régulière d'un matériau homogène tel que : la paille, feuilles sèches,
copeaux de bois, sable, graviers, écorces, sciure, toile hors-sol, ... Pour une bonne
efficacité, le paillage doit opérer une noirceur totale sur les plantes à éradiquer.
Suivant le matériau utilisé, il est nécessaire que l'épaisseur de la couche soit
suffisamment importante (environ 8 à 10 cm). Le paillage doit être appliqué sur un
sol propre et nettoyé. Il est possible d’associer deux matériaux pour une meilleure
efficacité et une plus belle esthétique lorsque l’on manque de volume de matériaux
nobles et naturels (écorces, feuilles sèches…) : poser des cartons ou des plastiques
en découpant les formes si nécessaire et par dessus ajouter la fine couche et touche
esthétique nécessaire avec un recouvrement plus harmonieux avec votre
environnement…

Le recouvrement : En utilisant des cartons, des bandeaux de moquettes, des


planches de bois et toute autre forme plate vous pourrez créer des allées qui vont
empêcher les herbes de pousser tout en retenant l’humidité.

Une bonne technique consiste à récupérer des vieux carrelages (30x30 et plus) pour
les placer entre vos plants : quatre conséquences :

- Les mauvaises herbes ne poussent pas à cet endroit

- Certains insectes (fourmis par exemple) se réfugient en dessous et vous pouvez


plus facilement les éradiquer si nécessaire (avec de l'eau chaude).
- L’arrosage est facilité : on arrose le carrelage au centre et l’eau se disperse de part
et d’autre sur les 4 côtés, là où vous avez disposé vos plants qui vont bénéficier d’un
arrosage indirect en profondeur. Par ailleurs le carrelage va retenir l’humidité plus
aisément.

- En marchant sur le carrelage, vous pouvez traverser vos carrés ou atteindre les
plants les plus éloignés sans écraser la terre.

Si vous n'avez pas l'occasion de récupérer des carrelages, essayez de trouver


d'autres solutions de recyclages : par exemple des vieux stores roulants découpés
en bandes peuvent faire l'affaire.

Un herbicide naturel.
Vous pouvez utiliser un herbicide biologique pour avoir des allées plus nettes en
récupérant l'eau de cuisson des pommes de terre dont vous arroserez les secteurs
dans lesquels vous souhaitez chasser les mauvaises herbes.

Les parasites du jardin, comment les


encadrer ?
De façon générale, la plupart des petites
bêtes du jardin sont en fait utiles à l'équilibre
de la nature. Dans un jardin bio (sans
traitements chimiques) il est nécessaire de
se faire à l'idée qu'une partie de votre
production sera consommée par les
visiteurs de votre potager. Tout le problème
repose sur une gestion de ces intrus qui,
sans pour autant être éradiqués, doivent être repoussés un peu plus loin ou
réduits au plus petit nombre acceptable. Par ailleurs, si votre propre potager
est équilibré, il peut ne pas en être de même chez votre voisin.

La règle commune est de constater qu'un jardin bien entretenu, possédant une
bonne terre (enrichie par un bon compost), respectant la rotation et la diversité des
cultures, protégé du vent et arrosé dans les règles de l'art ne pose pas de problèmes
particuliers. Les plantes en bonne santé produisent leurs propres antibiotiques et
des insecticides naturels. Seules les pousses les plus faibles font généralement
l'objet des premières attaques.

Par ailleurs et suivant les végétaux, les ennemis sont différents : un légume racine
n’est en général pas (ou très rarement) attaqué par les agresseurs de légumes
feuilles qui, eux-mêmes ne souffrent pas des dégâts occasionnés aux légumes-
fruits… D’où la nécessité d’un programme de rotation des cultures ou d’une
intégration mixte et variée de plants complémentaires.

Les parasites et prédateurs majeurs des cultures :

- La piéride dont la chenille se développe sur les plants de chou.

- Le puceron qui se développe sur les jeunes pousses dont il suce la sève. Déplacez
toutes les coccinelles pour les amener à proximité des pucerons, elles adorent ça !

- La noctuelle dont la larve ronge les racines des jeunes plants de salades, chou...

- Les courtilières et les dolyphores.

- Les escargots, les limaces.

- Les taupes, les sangliers...

On ne détruit pas on harmonise :

- Les capucines ou les pieds lavande dans vos massifs ou au pied des arbres
chassent les pucerons et éloignent par conséquent les fourmis qui les élèvent.

- Faites une bordure de romarin ou de sauge pour éviter la piéride.

- Quelques plants de menthe éloignent les mouches des haricots.

- Plantez des oeillets d'indes au milieu des tomates.


Prévenir avant de guérir : Mieux vaut prévenir que guérir en travaillant avec la
nature, pas contre elle ! Selon ce que vous pouvez disposer à proximité, il existe de
nombreux insecticides  bio que vous pouvez réaliser en autarcie et ce sous
différentes formes : macérations, décoctions et purins…

Macération : c'est le résultat d'un séjour d'une plante dans de l'eau additionnée
d'huile d'olive ou d'argile pendant quelques heures ou quelques jours.

Décoction : elle s'obtient en portant à ébullition tout ou partie d'une plante.

Infusion : comme pour une tisane, il ne faut pas faire bouillir les plantes mais
simplement les recouvrir d'une eau chaude en filtrant le résultat à travers un filtre.

Dilution : mélange simple.

Alternez la pulvérisation des différentes mixtures pour éviter les phénomènes de


résistances. Les produits naturels sont moins puissants que les produits chimiques
industriels, ils nécessitent donc des applications plus fréquentes et variées.
L'idéal est d'utiliser un pulvérisateur (propre et dédié) ou de récupérer tous les
pulvérisateurs de produits à vitres (propres). Pulvérisez toutes les parties aériennes
des plantes en n'oubliant pas le dessous des feuilles. Ce travail est à faire tard le
soir après le coucher des abeilles.

TRAITEMENT AU PETIT LAIT ET A LA FARINE : Pour 5 litres d’eau ajoutez une


tasse de farine et une demi-tasse de lait. Ce traitement tue les araignées rouges et
bien d’autres insectes qui vont suffoquer car la farine va gonfler une fois ingurgitée.

LE PURIN DE CONSOUDE : C'est un engrais vert très précieux au potager. Riche


en éléments nutritifs (en particulier azote et potasse), on l'utilise pour constituer un
purin aussi riche que le nitrate de potasse. Il faut environ 500 grammes de feuilles
que l'on fait macérer une semaine dans 5 litres d'eau. On filtre et on pulvérise le
feuillage (dilué à 1/20) ou on arrose le pied des plantes (dilué à 1/4). Prendre
seulement les feuilles de consoude, de préférence jeunes et tendres (éviter les
tiges). Il vaut mieux avoir plusieurs pieds de consoude. Hacher les feuilles
grossièrement dans un seau en plastique (il ne faut pas de récipient en fer). Mettre
les feuilles hachées dans un tonneau et recouvrir d'eau du forage ou de l'eau de
pluie (pas d'eau du robinet ou attendre que le chlore soit ventilé). Laisser fermenter
une quinzaine de jours si la température est à 18 et une semaine si le purin est
réalisé par grosses chaleurs. Une bonne chose : le purin de consoude sent moins
mauvais que le purin d'ortie, Le purin de consoude s'utilise comme fertilisant sur les
plantes qui donnent des fruits ou tubercules. C'est aussi un bon activateur pour le
compost, ainsi que l'ortie. Double action en associant le purin de consoude avec le
purin d'ortie : potasse + azote.

Avant de planter les tomates, nous pouvons arroser avec du purin de consoude ou
mettre des feuilles hachées au fond du trou, comme pour l'ortie. Cela donne de bons
résultats. La plante apprécie beaucoup cette petite gâterie.
La consoude mise en tas produit en quelques jours un compost largement aussi
riche que le fumier.
USAGES: Favorise la croissance et la floraison des plantes.

LE PURIN D'ORTIE : Fabrication: Hacher grossièrement 1 kg d'orties pour 10 litres


d'eau. Laisser macérer 12 heures à 24 heures (à 18°C) pour obtenir un effet
insecticide et fongicide, 10 à 15 jours à 18°C (lorsque le mélange ne produit plus de
bulles lorsqu'on le remue) pour servir d'engrais et de stimulateur de croissance.

Dilution: 5%: traitements foliaires, 10-20%: arrosage au pied des plantes

Usages: Riche en azote, éléments organiques et minéraux et en oligo-éléments,


constitue un engrais efficace. Préventif contre le mildiou, la rouille, l'oïdium. Répulsif
des acariens, pucerons

DECOCTION DE TANAISIE : Faire tremper pendant 24 heures 300 à 400 g de


plantes fraîches dans 10 litres d'eau. Faire bouillir pendant 15 mn.

USAGES: Contre pucerons, chenilles, altises, mouches des légumes, aleurodes et


otiorrhinques.

PURIN DE FOUGERE : Faire macérer 850 de feuilles dans 10 litres d'eau de pluie
pendant 1 semaine et pulvériser dilué à 10% ou non dilué.
USAGES: Contre les pucerons, les escargots et les limaces.

DECOCTION DE PRELE : La prèle est riche en silice qui renforce la résistance aux
maladies.

Faire tremper 1 kg de tiges de prèle finement coupées dans 10 litres d'eau. Faire
bouillir 30 mn et laisser refroidir au moins 12 heures. Utiliser en pulvérisation diluée
à 20%.

USAGES: Contre les maladies cryptogamiques et plus particulièrement la rouille, la


maladie des taches noires sur le rosier, la monoliose, la cloque du pêcher, le botrytis
et le mildiou.

INFUSION DE RHUBARBE : Plonger 1.5 kg de feuilles de rhubarbe dans 10 litres


d'eau bouillante. Porter à ébullition et éteindre le feu. Laisser infuser au moins 24
heures. Pulvériser non dilué

USAGES: Contre la teigne du poireau et les pucerons noirs.

INFUSION D'AIL ET D'OIGNON : Hacher 50g d'ail et 650 g d'oignon avec leurs
peaux, Verser ce hachis dans 10 litres d'eau bouillante et laisser infuser 12 heures.
Pulvériser sans diluer.

USAGES: Contre les maladies cryptogamiques

PURIN DE RUE : Faire macérer 800 à 900g de tiges et feuilles dans 10 l d'eau
pendant 10 jours. Pulvériser dilué à 20%.

USAGES: Contre les pucerons

PURIN DE SUREAU : Faire macérer deux jours minimum 1 kg de feuilles, tiges,


fleurs, fruits finement hachés dans 10 litres d'eau de pluie. Pulvériser non dilué.
USAGES: Contre les pucerons, piéride du chou, teigne du poireau, altises, thrips et
noctuelles et pour éviter que les rongeurs n'attaquent les racines des plantes et des
arbres.

PURIN DE TOMATE : Faire macérer 1 kg de feuilles et tiges de tomate hachées


dans 10 litres d'eau de pluie de 12 heures à 3 jours. En prévention, pulvériser cette
préparation non diluée tous les 4 ou 5 jours.

USAGES: En préventif, contre les teignes des poireaux, les altises et les piérides du
chou. En curatif contre les pucerons.

PURIN DE PISSENLIT : Faire macérer 1,5 à 2 Kg de plantes entières avec la racine


dans 10 litres d'eau. Arroser le sol au printemps et à l'automne de ce purin dilué à
1/5.

USAGES: Stimule la croissance et améliore la qualité des légumes

PURIN DE BOULEAU : Faire macérer 1 Kg de feuilles fraîches dans 10 litres d'eau.


Pulvériser par temps humide dilué à 1/5.

USAGES: Prévient la tavelure des arbres fruitiers

PURIN DE VALERIANE : USAGES: Tonique pour les végétaux et fait fleurir les
plantes à fleurs et rosiers (à éviter sur salade, oignon et carotte).

DECOCTION D'ABSINTHE : Mélanger 10 kg de plantes séchées pour 10 litres


d'eau. Faire bouillir pendant 30 mn et laisser reposer toute la journée. Appliquer tous
les 10 à 15 jours soit préventivement soit curativement contre les pucerons.
INFUSION DE CAMOMILLE : USAGES: Préventif et curatif; contre les pucerons et
pour renforcer la résistance des plantes.

PURIN DE FEUILLES DE NOYER : USAGES: Contre les pucerons et chenilles.

PURIN DE FEUILLES DE CHOU : USAGES: Favorise la croissance des plantes


exigeantes car contient de l'azote et des oligo-éléments.

PURIN DE SOUCI : USAGES: Fortifie les légumes et améliore les sols fatigués.

PURIN DE GENET : USAGES: En prévention, contre la piéride du chou

PURIN DE LAVANDE : USAGES: En prévention, contre les pucerons et fourmis.

MACERATION D’INSECTES : Lorsque vous travaillez à la prévention de votre


jardin, collectez dans une bouteille à large goulot tous les pucerons et autres
insectes indésirables que vous noierez au fond de votre récipient. Broyez le tout, le
liquide obtenu va faire fuir les autres insectes qui répugneront à l’odeur fétide de
leurs congénères.

Autres bases possibles :

- capucines

- œillets d'inde

- menthe
- lavande : une macération dans l'alcool peut vous aider à luter contre les poux, les
fournis, les punaises ou les mites.

- ail : 2 ou 3 têtes infusées dans un litre d'eau (à utiliser aussitôt) permettent de


traiter tomates et pommes de terre contre le mildiou.

- huile d'olives

- concoction d'eau argileuse additionnée à une infusion de camomille. (5 têtes pour


un arrosoir de 10 litres.)

- liquide vaisselle mélangée avec de l'huile.

- savon de Marseille ou savon noir.

D'une façon générale repérez dans votre jardin les plantes saines qui ne sont pas
attaquées par vos prédateurs. Dans cette hypothèse, si les feuilles sont saines et
exemptent de parasites, cela signifie peut-être que ces derniers n'apprécient pas sa
compagnie, son goût ou son odorat. Dans ce cas, faites un essai avec une infusion,
une décoction ou autre purin, vous découvrirez peut-être un nouvel insecticide bio
efficace pour votre jardin.

... Avec ces différentes concoctions, les parasites préfèreront aller dans le
jardin du voisin.

Un bon truc contre les cochenilles : Pour 1 litre d'eau ajoutez une cuillerée à café
d'alcool à brûler (tout autre alcool conviendra pourvu qu'il soit à 90°) et une cuillère à
café d'huile de colza ou de liquide vaisselle. Mélangez bien le tout et pulvérisez toute
la plante infectée par les cochenilles, dessus/dessous. Une heure après rincez un à
l'eau claire.

Contre les fournis : quelques tours de moulin à poivre sur leur passage ou sur la
plante parasitée éloignent souvent ces visiteurs indésirables. Ce qui est naturel et
efficace contre les fournis : de l'eau bouillante !!

Contre les bêbêtes qui rampent : récupérer vos boite de conserves et enterrez les
à fleur de terre. Certaines bestioles seront prises au piège et ne pourront ressortir.
Pour prévenir du mildiou vous pouvez également placer quelques morceaux de fil
de cuivres dans les bouteilles qui servent pour l'arrosage en profondeur. Si vous
avez quelques fils de cuivre utilisez les pour attacher vos plants à leurs tuteurs.

Ayez toujours à portée de main une ou deux bouteilles (en plastic à gros goulot)
pour y placer les "bestioles" un peut trop agressives vis à vis de vos plants...
quelques minutes chaque matin pour les capturer peuvent éviter la prolifération.

Les Cicadelles nous envahissent !... comment les combattre ? Encore un effet
de l'internationalisation des échanges ! Elle n’entraîne des mortalités de plantes
qu’en cas de forte pullulation, mais sa présence déprécie fortement l’aspect visuel
par la présence de pruine, miellat, fumagine et par un affaiblissement important des
plantes. Par ailleurs, ils sont tellement piqueurs que leur présence peut devenir très
désagréable.

Quelques solutions naturelles :

-Ces insectes ont horreur de l'eau, appliquez un jet d'eau, là où c'est possible.

- Lorsque les larves ne sont encore qu'un duvet qui s'étant sur les branches basses
en particulier sur les oliviers, si c'est possible, coupez les et brûlez les...

- Les cicadelles n'aiment pas le soleil, elles se placent sous les feuilles, taillez clair
pour les déranger.

- Laissez faire la nature, les lézards gris des murailles en font la chasse. Ils en font
une grande consommation et en détruisent ainsi une grande partie.

- On peut également apporter son parasite naturel, l'hyménoptère Neodryinus


typhlocybae originaire d'Amérique du Nord, qui attaque les adultes de cicadelle et
pond dans ses œufs... Mais où et comment les trouver ?...

Ne tuez pas les escargots ! Faites un petit abri fermé pour les escargots. Après
chaque pluie, un petit tour dans le jardin et vous pourrez placer les bêtes à cornes
dans votre enclos.

Barrez la route de vos plants de salades aux limaces et aux escargots ! En


plaçant une barrière de cendre, de marc de café ou de sciure de bois.
La stérilisation par la vapeur d'eau !
En autarcie la nécessité d'assurer une bonne
hygiène de vie revêt une importance capitale. Si,
dans une société structurée un problème de santé
peut être pris en charge par la collectivité qui
dispose de moyens techniques et médicaux
importants pour aider les personnes en situation de
détresse physique, lorsque l'on est livré à soi
même sans capacité de recours, il parait fondamental de prévenir et minimiser
les risques d'infection.
Le problème étant posé, une des solutions de prévention repose sur la stérilisation
périodique des outils et moyens sensibles :

- Ustensiles et pièces de cuisines : couverts, casseroles, bocaux...

- Les accessoires d’hygiène personnelle : rasoirs, brosses à dents, serviettes intimes


lavables…

- Les outils de jardin : sécateurs, haches, scies...

- Le terreau pour les semis, les pots, les graines

- Les cadres pour les ruches des abeilles.

- Les récipients

La stérilisation est pratiquée dans de nombreux domaines. Celle ci sert en particulier


dans le monde de la médecine et éventuellement dans la restauration pour
conserver et éliminer les bactéries dans certains aliments...

La stérilisation par la vapeur permet de diviser par 10 le temps de stérilisation


pratiquée par un nettoyage à l’eau chaude. Un traitement à 134° pendant 3 minutes
permet d'assurer une stérilisation théorique. Avec 20 minutes on est tranquille.

Comment faire avec les moyens du bord ?- Vous devez avoir prévu dans votre
jardin un endroit où vous brûlez vos mauvaises herbes. Récupérez un bidon
métallique que vous aménagerez pour qu'il puisse supporter à mi-hauteur une grille
amovible qui permettra de recevoir les objets et moyens que vous souhaitez
stériliser.

- Prévoyez différentes grilles à maille plus ou moins fines suivant les objets que vous
souhaitez stériliser.

- Organisez-vous en fonction du volume d'objets que vous avez à désinfecter et de


la réserve de combustible dont vous disposez.

- Ne mettez pas trop d'eau au fond de votre bidon pour que l'évaporation démarre
rapidement; ajoutez-en si nécessaire en fonction des besoins.

L'entretien du verger
Enrichissez votre agenda des différentes tâches à effectuer auprès de vos
arbres fruitiers. Bien entendu, ne placez dans votre agenda, que les rendez-
vous correspondant à votre propre verger en fonction de sa constitution.

Janvier :

Actinidia : Tailler les rameaux ayant fructifié, 2 yeux au dessus de l'emplacement des
derniers kiwis.

Cerisier : Elaguer les arbres de plein vent, en étêtant les branches les plus longues
et les plus élevées, ce qui facilitera la récolte.

Groseillier : Tailler les branches principales en supprimant les deux tiers de la


longueur. Conserver les jeunes pousses.

Poirier : Sur les charpentières des formes palissées, tailler les jeunes branches au
dessus du troisième œil.

Février :

Abricotier : Tailler légèrement dès que les boutons à fleurs sont formés.
Noisetier : Supprimer les gourmands au centre de la touffe.

Olivier : Eclaircir en supprimant un tiers des petites branches porteuses d'olives

Pêcher : Tailler les formes palissées en supprimant les rameaux ayant fructifié l'an
passé, pour faciliter le départ de nouvelles branches proches des charpentières.

Pommier : Sur les charpentières des formes palissées, tailler les jeunes branches au
dessus du troisième œil.

Prunier : Sur les arbres menés en fuseau, épointer toutes les branches
encombrantes qui déséquilibrent la forme.

Mi-février :

Vigne de table : Tailler les jeunes rameaux au dessus du deuxième, troisième ou


4ème oeil selon les variétés.

Mars :

Citronnier et orangers : Supprimer les gourmands, les branches mortes et celles qui
ne produisent plus suffisamment.

Avril :

Figuier : Epointer les rameaux porteurs de figues-fleurs.

Mai :

Figuier : Supprimer les pousses se développant au niveau des figues fleurs

Abricotier : Supprimer les fruits en trop sur les rameaux inutiles.

Pêcher : Supprimer les pousses inutiles le long des rameaux portant les fruits, sauf
la pousse d'extrémité. Eclaircissez les fruits trop nombreux.
Mi mai :

Pommier : Sur les formes palissées, supprimer quelques coursonnes mal placées
pour équilibrer les rameaux à fruits.

Juin :

Framboisiers remontants : Couper au ras du sol le reste du rameau taillé à l'automne


et venant de fructifier.

Vigne de table : Couper l'extrémité des rameaux porteurs de grappes.

Mi-Juin

Cerisier : Tailler au dessus du cinquième bourgeon les jeunes rameaux ne portant


que des feuilles.

Juillet :

Abricotier : Après la récolte, couper les rameaux ayant fructifié pour faciliter le départ
des prochains rameaux fructifères.

Actinidia (kiwi) : Eclaircir les fruits trop nombreux. Tailler les rameaux à fruits au
dessus de la quatrième feuille après le dernier groupe de kiwis

Framboisiers non remontants : Après la récolte, supprimer les rameaux ayants


fructifié.

Groseillier : Après la récolte, pincer les rameaux secondaires au dessus de la


cinquième feuille.

Poirier : Couper les rameaux sans fruits au dessus de la cinquième feuille.


Aout :

Figuier : Supprimer les rameaux ayant fructifié, en coupant au dessus d'une des
pousses de la base.

Framboisiers Remontants : Après la récolte, coupez la partie haute des rameaux


venant de fructifier.

Mi aout :

Pêcher : Juste après la récolte, supprimer les branches ayant fructifié pour faciliter le
départ de nouveaux rameaux.

Octobre :

Abricotier : Elaguer les arbres de plein vent en supprimant le bois mort, les branches
qui déséquilibrent l'ensemble et celles qui ensombrent le centre de la ramure.

Novembre :

Figuier : Rabattre, les vieux figuiers improductifs au ras du sol pour les rajeunir.

Pêcher : Sur les arbres de plein vent, supprimer les rameaux en trop pour aérer la
ramure.

Poirier : Eclaircir la ramure des arbres de plein vent.

Pommier : Eclaircir la ramure des arbres de plein vent.

Mi novembre :

Prunier : Tous les 5 ans, supprimez les branches mortes ou inutiles. Aérez le centre
de la ramure.
Décembre :

Actinidia (kiwis) : Commencez la taille des rameaux ayant fructifié.

Le compost
La bouse de la vache est plus utile que les dogmes : on peut en faire de
l'engrais.

[Mao Tsé-Toung]

A ne pas composter : les plantes malades, la viande, le poisson, les produits laitiers,
excréments d'animaux domestiques (chien, chat), les "mauvaises herbes" montées à
graines.

Lors de la formation de votre compost, placez des couches de 5 à 10 cm de


matières sèches (feuilles mortes, sciures de bois, paille, brindilles...) et de matières
humides (débris végétaux verts, fumier...) en alternance.

Le tas doit être humide comme une éponge que l'on vient de presser. Au moment de
sa mise en œuvre il faut arroser les couches les unes après les autres. Une fois le
tas constitué, il faut arroser le compost tous les 3 ou 4 jours et le protéger des pluies
abondantes avec une vieille moquette ou un film plastique.

Tests d'humidité :

> Le test de la poignée

Vérification de l'humidité sur un compost en formation. Prenez une poignée de


compost dans la main et pressez-la. Si quelques gouttes perlent entre les doigts et
que le matériau ne se disperse pas quand vous ouvrez la main, le compost à une
bonne humidité.

Si un fin filet d'eau s'en échappe, il est trop mouillé.

Si rien ne coule et que le paquet se défait, il est trop sec.

> Le test de la tige métallique

Vérification de l'humidité sur un compost jeune. Après 2 ou 3 jours, enfoncer une tige
ou un tuyau en métal dans le compost (jusqu'au cœur si possible). Après 10-15
minutes retirez l'objet:
S'il est chaud et humide, le compostage se passe bien et a une bonne humidité.

S'il est froid et humide, il est probablement trop mouillé.

S'il est chaud et sec, il n'y a probablement pas assez d'eau.

Pour accélérer le processus, vous pouvez ajouter un activateur : du fumier, des


orties, de la terre noire et/ou du compost mûr issu de votre précédent travail.

Lorsque le processus de fermentation s'active, la température peut monter


rapidement et atteindre plusieurs dizaines de degrés. Le mélange doit rester humide,
il faut donc l'arroser légèrement régulièrement sans détremper en évitant de l'eau
trop froide qui pourrait faire retomber la température trop vite et assécher votre
préparation.

Remuer de temps à autre avec un outil de type harpon (qui rentre facilement et qui
ressort plus difficilement).

Comptez 4 mois de temps de processus en été et 6 mois en hiver.

Tout comme vous notez vos dates de plantation, notez également le début de votre
compostage; avec l'habitude vous saurez quand votre compost est prêt à être utilisé.
Une indication sur le bon moment : la couleur noire et une bonne odeur de forêt.
L'idéal étant de faire votre compost en septembre-octobre-novembre (suivant les
régions) au moment de la tombée des feuilles des arbres et de l'arrivée des pluies et
du froid.

Avant d'épandre votre compost dans votre jardin, il est préférable de le tamiser.
Retirez alors les éventuels gros vers blancs (larves de cétoines) et les gros vers gris
(larves de noctuelles). Toutefois ne les éliminez pas, replacez les dans votre
nouveau compost en formation.

Replacez également dans votre nouveau compost les éléments qui n'auront pas été
complètement résorbés (les plus gros morceaux restés solides), ils serviront
d'activateur pour la préparation de votre futur compost et/ou seront ensuite broyés
dans le processus suivant.

Un plus si vous en avez les moyens et tant que vous disposerez d'une énergie à bon
marché : le broyeur de jardin : il est un peu bruyant mais il permet de mettre au bon
format en hachant les déchets végétaux de taille.

Si vous avez beaucoup de volume à composter, pourquoi ne pas imaginer de


réaliser une centrale de compostage pour vous assurer une source chaude durant
quelques semaines en hiver.
Dans un grand tas de compost, la température peut atteindre de 50 à 60°C et parfois
plus (70 à 80°C dans des tas de plusieurs dizaines de m3). Lorsqu'on atteint de
telles valeurs, la digestion est la plus rapide. Dans la zone chaude les germes de
maladies et les graines adventices éventuellement présents dans les déchets de
jardin sont neutralisés.

Clôture naturelle
Aimez votre voisin mais ne supprimez
pas votre clôture.

[Proverbe chinois]

Une haie vive, vive les haies :

Elle a son utilité pour lutter contre les


prédateurs qu'ils soient à deux ou
quatre pattes, elle permet de marquer son territoire, elle protège des regards
indiscrets, elle évite l'évasion des animaux domestiques, elle prévient
l'intrusion des animaux sauvages, elle protège du vent et du soleil, elle
prévient l'érosion des sols, elle peut nourrir ou donner une source de bois
pour le chauffage, pour faire des tuteurs ou des paniers d'osier... Bref la
clôture  naturelle bénéficie de nombreux atouts.

Évitez les haies "modernes" et constituées d'une même essence. Certes une haie de
cyprès ou de thuyas offre un écran permanent qui est de plus esthétique, cependant
il faut savoir que la plupart de ces essences ne sont pas utilisées à bon escient. En
les taillant, on impose à ces arbres une nanification qui va à l’encontre de leur port
naturel, d’où l’apparition (notamment sur les résineux) de maladies cryptogamiques
dues, entre autre, aux cicatrices de taille.

La propagation de ces maladies est accrue par le fait que ces arbres sont souvent
des clones et qu’ils sont plantés à une densité élevée.
Optez plutôt pour une clôture composée d'arbustes utiles divers et variés plutôt
qu'un mur qui fait souffrir les plantes qui passent trop brusquement de l'ombre au
soleil.

Par ailleurs, une bonne haie permet un meilleur abri contre le vent tout en
permettant aux oiseaux de se cacher pour mieux attaquer les insectes lorsqu'ils sont
trop nombreux.

Pendant des siècles on a su clore des parcelles de jardins, de champs ou de prés


sans utiliser de grillage ou de barbelé. Pour cela on utilisait une très vieille méthode
encore pratiquée actuellement en Irlande et dans certaines régions (Perche,
Morvan...) : le plessage des haies.

Cette technique consiste à tisser les arbustes de façon à la transformer en barrière


infranchissable par les animaux d'élevage tout en lui permettant de se développer
car elle reste vivante. Elle peut être régulièrement et partiellement élaguée afin de
servir également pour le bois de chauffage.

Il est possible de réaliser une haie efficace en la composant d'épineux coriaces


(aubépine, prunellier, églantier, ronce... figuiers de barbarie plus au Sud) elle sera
totalement infranchissable par les animaux d'élevage, et sert de refuge à la petite
faune sauvage...

Accessoirement, les fruits de toutes les espèces citées ici sont comestibles, ont des
propriétés thérapeutiques intéressantes, et peuvent être distillées après
fermentation.

On peut utiliser également : bourdaine, troène, fusain, cornouiller sanguin, charme,


érable champêtre, sureau noir, etc. Certains pourront servir de tuteurs pour les
tomates, les haricots... ou de bordure pour les carrés de potager.

Il est également possible de faire une clôture vivante en osier ou noisetier tressé à
partir de boutures ce qui est très économique. A réaliser entre la fin novembre et le
début mars.

Préférer  le Salix Triandra (Noir de Villaines) qui nécessite des terres moins humides
et dont les racines restent sages.
Un mur végétal
Article écrit par Vincent Guillot

C'est au pied du mur


que l'on voit le mieux le mur.
[Jean-Marie Bigard]

Si vous disposez d'un mur intérieur ou extérieur inutile ou inexploité... la création d'un mur végétal peut-être une
solution intéressante avec des bénéfices importants...

Vous pouvez faire un mur végétal avec un feutre horticole imputressible (Env 3.50€ le mètre carré)  inséré en double épaisseur
entre deux grilles à béton ou sur un vieux volet roulant en PVC. Vous pouvez coudre alors le feutre à travers les trous en
créant ici et là des poches qui pourront accueillir vos futurs plants.
Placez en bas de l’installation une gouttière (fermée d’un côté) et de l’autre côté un bac qui reçoit l'eau. Une pompe  à aquarium
sans filtre suffit pour réinjecter l’eau au sommet du mur végétal dans un tube percé tous les 5 cm (avec une tige chauffée) par
des trous de 2mm de diamètre. (voir aussi les pompes solaires...) Passez dans le tuyau un furet de plombier pour bien ébarber
les trous à l'intérieur, sinon les bactéries s'y installent et cela se bouche régulièrement. Si vous projetez un mur végétal de plus
de 2m50 placez deux tubes percés dont un à mi- hauteur.
Il est impératif de bien assujettir le tuyau horizontal car les plantes vont tout faire pour prendre sa place, et si il gondole, il y
aura des parties non arrosées.

L’ensemble peut être maintenu par des rampes de bibliothèques disposant d’un système de fixation par vissage et serrage en
haut et en bas. Si c’est possible vous pouvez vous en servir comme cloison de séparation avec la possibilité de faire 2 faces
cultivées. Si votre plafond est solide et bétonné vous pouvez réaliser une fixation chevillée.
Vous pouvez planter: tomates, poivrons, aubergines, patates douces, salades, courgettes...) et des fleurs (toutes les
convolvulacées conviennent, la patate douce en est une), mais aussi capucines.
A l’intérieur, pour l'éclairage n'importe quelle lampe convient et il est possible de se chauffer partiellement l'hiver avec une
lampe horticole beaucoup moins chère qu'un convecteur électrique et elle aura un double usage.
Pour nourrir les plantes et créer un circuit fermé, vous pouvez placer quelques tortues d'eau, des poissons ou des batraciens
dans le réservoir. Le système peut-être autonome un mois avec des insectes (yules, drosophiles, araignées vers de terre et un
couple de zostérops (oiseaux insectivores). Cela évite de mettre des engrais car les déjections des animaux sont
immédiatement assimilées par les plantes lors de la mise en route de la pompe et cela ne sent rien du tout.

Intégrez vos plants sur le mur avant de mouiller le feutre: soit vous l'avez doublé et cousu ou agrafé tout les 20 cm2 environ et
vous faite alors un petite incision horizontale, vous retirez les 2/3 de la motte et vous insérez la plante et vous agrafez ou
cousez à gauche de la motte, à droite et en dessous de la motte. Soit vous avez choisi de coudre des poches et vous insérez
simplement la motte raccourcie des 2 /3 dans la poche et complétez si besoin avec de l'humus.
Avec un pulvérisateur rempli d'eau chaude (environ 60° C) vous mouillez la totalité du feutre jusqu'à ce qu'il dégouline! C'est
très important et chaque fois qu'il séchera pour une raison ou une autre (ce qui n'est pas souhaitable) il faudra procéder ainsi,
sinon c'est l'inondation assurée car le feutre sec ne s'empreigne pas immédiatement de l'eau des tuyaux.
Compléter l'eau du bac et mettre en route la pompe pendant quelques heures pour que les micro organismes s'installent et
pour que les plantes se réhydratent.
Suivant la luminosité de la pièce on peut utiliser des lampes horticoles, des néons ou rien, mais attention en général en
intérieur, même avec une grande fenêtre, il ne pénètre que 10% de la luminosité naturelle.
Le principe du mur végétal est exactement le même en extérieur.

La clé de la réussite provient donc d'une installation efficace et minutieuse et du choix des plantes et de leur emplacement. En
effet avec un éclairage par le dessus par exemple, le haut du mur est plus chaud, et plus lumineux et le bas est plus humide et
plus sombre. Donc dans la cas d'un mur fait de plantes tropicales ou subtropicales on mettra en haut celles qui vivent prêt de la
conopée et en bas celles des sous bois. Et les lianes à 1/3 de hauteur (convolvulacées en particulier).
Pour un mur extérieur il en va de même avec la prise en compte en plus des courants d'air et de l'orientation du mur.
1) vous pouvez passer plus de temps à couper les plantes qu'autre chose.
2) pensez à une bonne aération !
Le résultat en vaut la chandelle: c'est beau, vivant, sans aucune odeur et tout vos visiteurs seront scotchés sur votre mur
végétal !
De plus et c'est la finalité du projet vous pourrez disposer d'un système de production autonome alimentaire.

Ne jamais traiter chimiquement (en cas d’attaque d'acariens, il suffit de pulvériser de l'eau chaude), si ce sont des
champignons, coupez les parties malades et  aérez la pièce.

Vous ne devez en aucun cas utiliser de filtres, sinon les matières organiques sont piégées par le filtre, ce qui est son rôle en
aquariophilie et les débrits végétaux et insectes le bloquent.

Vous pouvez doubler le feutre en y insérant des poches pour y placer des nutriments.
Vous pouvez également, ce qui donne un bon rendu à l'oeil, régulièrement badigeonner le feutre avec un compost délayé dans
de l'eau (boue liquide) cela fertilise bien et les micro organismes colonisent cette boue, faisant apparaître ainsi des mousses,
micro algues, champignons et lichens. pour ce faire, le plus simple et de ramasser de l'humus en forêt.

Cela semble très technique, mais une fois la peur de se lancer dépassée, c'est facile très fiable et tout est possible pour un
investissement très modeste !

Il faut régulièrement apporter de l'eau "neuve" qui peut être de l'eau de pluie. En résumé faites 1/3 de changement d'eau
lorsque la réserve baisse de 1/5 environ. Ce qui est sûr c'est que comme dans tout bassin colonisé, le PH baisse régulièrement
et se stabilise ensuite aux alentours de 7 voir un peu en dessous si il n'y a pas sur apport de nitrites. Sinon celles-ci se
transforment en nitrates, les animaux meurent et il y a aussi généralement constitution de colonies d'algues brunes (un bon test
pour cela reste en eau chaude (in door) les cardinalis particulièrement sensibles aux changements physico chimiques de l'eau,
ou les vifs de pêche en extérieur. Attention, ne les introduire qu'après plusieurs semaines de fonctionnement, c'est à dire
lorsque les colonies de micros organismes sont bien visibles sur le feutre).

L’expérimentateur du concept n’a jamais connu de problèmes important y compris avec un bassin de 8000 litres qui fonctionne
depuis plus de 10 ans maintenant dans un jardin de la banlieue Toulousaine (c'est à dire en conditions extrêmes: plein soleil,
différences thermiques très fortes et vent d'autan). Pour autant, même dans des conditions défavorables (absence d'un mois
en août par exemple au retour, presque plus d'eau et une soupe au fond du bac et il n’a perdu aucun animal. La seule chose
étant que du fait de la sécheresse relative, les yules ont mangé tout le bois mort et une partie des micro organisme: sciure sur
la moquette. Pour les bassins, parfois suite à la négligence des propriétaires, on constatera de la soupe verdâtre au fond, mais
jamais les poissons, batraciens et escargots aquatiques n'ont totalement disparu (ce qui aurait été forcément le cas en cas de
nitrates)

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