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ENVIRONNEMENT I.1.

Utilisation des mousses en tant que


bio-accumulateurs

I. Pollution atmosphérique I.1.1. Comparaison statistique de deux techniques


d’analyse multi-élémentaire INAA et ICP-MS
dans une étude de biomonitoring par des mousses
Le programme d’étude de la pollution de la pollution atmosphérique en métaux et
atmosphérique au moyen de bio-accumulateurs a éléments trace
débuté au LPS, à l’instigation de Norbert et Chantal G. Amblard-Gross, S. Ayrault, M.D. Sciarretta, F. Carrot, C.
Deschamps, en collaboration avec P. Bonhomme, LSCE, Gif sur
Deschamps au cours de la période 1993-1995. Les
Yvette, L. Galsomiès, ADEME, Paris
travaux de biomonitoring des métaux lourds sur des
mousses ont été poursuivis sous la responsabilité de Les échantillons de mousses de la campagne
Sophie Ayrault au LPS, dans plusieurs directions : française ainsi que les références ont été analysées au
A) Thèse de Géraldine Amblard-Gross, dirigée LPS par INAA et ICP-MS. Les résultats
par le Professeur Férard, (Centre des Sciences de cartographiés proviennent de l'une des 2 méthodes et il
l’Environnement, Université de Metz). Cette thèse co- importe donc d'estimer les conséquences de ce choix
financée par l’ADEME et le CEA a débuté au LPS en quant à l'interprétation des cartes européennes et des
Novembre 1997. Elle a pour objectif d’évaluer les possibles transports trans-frontaliers.
limites d’utilisation des mousses en tant que Une comparaison statistique entre ces deux
biomoniteurs et ceci à différentes échelles méthodes a été réalisée dans le cadre de la thèse de G.
d’observation : Amblard-Gross. Il en ressort que le choix de la
• comparaison statistique des 2 techniques méthode a une influence non négligeable dans
d’analyse multi-élémentaire [analyse par activation l’interprétation des cartes pour certains éléments. Pour
neutronique instrumentale (INAA) et spectrométrie de Ba, Ce et Rb, les deux méthodes donnent des résultats
masse par plasma induit (ICP-MS)] utilisées dans le équivalents. On trouve une surestimation par ICP-MS
cadre du programme européen et conséquences dans pour As, Co, Fe, V et dans une moindre mesure pour
l’interprétation des résultats et des cartographies Cs. L’INAA surestime Cr, Cu, La et Th. Cette
européennes ; surestimation du chrome par INAA, ou la sous-
• relation entre les retombées atmosphériques estimation par ICP-MS, est très importante, puisqu’un
réelles et le contenu des mousses (conversion stock- facteur deux existe entre les deux méthodes. Cette
flux) ; sous-évaluation par ICP-MS peut être imputée à une
• étude de la localisation des métaux et éléments en dissolution incomplète du chrome au cours de la
trace dans le végétal ; minéralisation, peut-être liée à la présence de plusieurs
Cette thèse est en cours et sera soutenue fin formes chimiques de cet élément, dont seulement
Octobre 2000. certaines sont dissoutes. L’activation fournit un résultat
B) Etablissement d’une cartographie des en chrome total.
retombées en France de la pollution atmosphérique. La comparaison des résultats entre techniques
C) Une application du biomonitoring à la mise en d’analyses est très importante car elles peuvent
évidence de nouveaux polluants atmosphériques : les expliquer les différences de concentrations observées
métaux du groupe du platine : Pt, Pd et Rh émis par les entre la France et les pays limitrophes pour certains
pots catalytiques des véhicules. éléments. En effet, pour As ce sont les résultats obtenus
par INAA qui ont servi à carto-graphier la France alors
que les pays voisins ont donné des valeurs ICP-MS.
Comme l'INAA sous-estime As par rapport à l’ICP-
MS, si les données ICP-MS avaient été
cartographiées, la France serait apparue plus
"contaminée" que ses voisins. La charge globale

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L.P.S. – Rapport d’activité 1996-2000
française serait apparemment sous-estimée sur les ENVIRONNEMENT
cartes disponibles.
Le chrome a été cartographié avec les valeurs
INAA qui sont en moyenne le double des valeurs ICP- la viabilité des mousses et le maintien dans une
MS. Globalement, la France apparaît plus chargée que atmosphère humide apparaissent essentiels à un
ses pays voisins alors que pour des valeurs par ICP- comportement bioaccumulateur optimal.
MS, la classe de contamination serait beaucoup plus Afin d’estimer les corrélations possibles entre ces
petite. Autrement dit, avec les données INAA pour Cr, différents paramètres, des transplants de mousses
la France se "pénalise". Pour les 2 autres éléments vivantes ont été élaborés et expérimentés sur 4 stations
appartenant au programme européen, Cu et V, même de mesures en continu de la qualité atmosphérique (2
si les résultats ICP-MS et INAA ont été stations du réseau MERA, Ecole des Mines de Douai ;
respectivement cartographiés, les classes de pollution 2 stations du réseau de surveillance du site de Saclay,
ne changent pas de façon significative pour SRSE). Des jauges mensuelles de retombées totales
l’interprétation des cartes. ont été relevées en parallèle et les fractions dissoutes et
D’autre part, de simples régressions linéaires particulaires ont été analysées.
donnent des résultats satisfaisants pour convertir les Les transplants standardisés de mousses (surface
résultats entre les 2 techniques d’analyse (r2>0,91 pour et contenu en mousses définis) ont subi au préalable
Ba, Ce, Cs, Fe, La, Rb et Th). Les deux méthodes des tests de viabilité pour 3 espèces envisagées et leur
seraient donc parfaitement utilisables et efficacité d’accumulation a été mesurée sur 2 mois,
interchangeables pour ces éléments. Pour les éléments période d’exposition pré-définie. Les résultats indiquent
V, As, Cr, Co et Cu, les régressions linéaires ne que les mousses restent vivantes sur toute cette période
donnent pas de résultats satisfaisants (r2<0,42 à 0,64). d’exposition.
Ils mettent en évidence des différences analytiques Les expositions réalisées en continu permettent
entre les deux méthodes qui ne sont pas systématiques de différencier des stations à fortes retombées par
et qui sont difficilement contrôlables. Pour eux, un choix rapport à des sites témoins (par exemple pour les
de la méthode s’impose. Il s’appuie sur les différentes retombées en Pb, Sb) et ceci, dès 2 mois d’exposition.
causes d’erreurs explicitées ci-dessus. Des différences significatives d’accumulation entre 2
espèces de mousses transplantées au même endroit
I.1.2. Conversion Stock-Flux : contenu des sont constatées pour des éléments comme Pb, Sb, ce
mousses et retombées atmosphériques qui permet une cali-bration entre les espèces.
G. Amblard-Gross, F. Carrot, S. Ayrault en collaboration avec A. La conversion des données stock pour les
Maul, STID, Université de Metz, J.M. Ducruet, DSV/DBCM/SBE, mousses en flux de dépôt est rendue possible par des
CE-Saclay, J.F. Ferard, CSE, Université de Metz, L. Galsomiès,
modèles de régression. En effet, ces modèles montrent
ADEME, Paris, P. Coddeville, M. Beguinel, SRSE, CE-Saclay
de bonnes relations entre les termes stock des mousses
Depuis que les mousses sont utilisées dans des (µg/g) et les termes flux des poussières récupérées (µg/
études de "biomonitoring" et même si de bonnes m2/t) pour les éléments Ba, Cu, Sb, Ti et V.
corrélations existent entre ces plantes et les retombées
atmosphériques humides en métaux lourds, très peu de
données concernent le rapport entre le contenu des
mousses et les retombées atmos-phériques sèches
(poussières). La relation entre ces retombées réelles
(flux) et le contenu des mousses (stock) est estimée au
mieux soit en datant les échantillons analysés
(identification des segments annuels de croissance), soit
en utilisant des techniques standardisées avec des
mousses pré-traitées qui se dessèchent rapidement. Or,

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L.P.S. – Rapport d’activité 1996-2000
ENVIRONNEMENT 300
Plomb (lavage et ultrasons)

taux de comptage/taux de diffusion


3 ans 2 ans 1 an
Pb site 1

200 Pb/10 site 2

I.1.3. Etude de la distribution in vivo des métaux


et éléments trace chez les Bryophytes par les 100

techniques SXRF, PIXE et ICP-MS


G. Amblard-Gross, M. Bonnin-Mosbah, P. Chevallier, L. Daudin, 0

F. Carrot, S. Ayrault en collaboration avec J.F. Férard, CSE, 0 50 100

Université de Metz, A. Maul, STID, Université de Metz distance de la base vers l'apex du brin (mm)
bas haut

Le protocole expérimental de biomonitoring à


Figure 13 : Répartition du plomb (de la base vers l’apex)
grande échelle ne prend en compte que l’analyse d’une dans des brins de mousses (lavés et ultrasons) soumis à de
partie du brin de mousse. Or, des répartitions faibles (site 1) et à de fortes (site 2) retombées atmos-
différentielles et des mouvements de métaux et phériques en métaux lourds.
d’éléments ont été notamment mis en évidence suite à
une déshydratation. Mais ces variations verticales de I.2.Etude des retombées atmosphériques
répartition n’ont été constatées que sur du matériel en France des métaux lourds et des
biologique transformé (séché, minéralisé) et jamais in éléments en trace au moyen du
vivo. biomonitoring par les mousses
La fluorescence X sous rayonnement syn- S. Ayrault, C. Deschamps, A. Gaudry, F. Carrot, X. Bertho, G.
chrotron (SXRF) et l’émission X induite par des Amblard-Gross, M.D. Sciarretta, en collaboration avec L.
Galsomiès, ADEME, Paris, P. Bonhomme, LSCE, Gif sur Yvette
protons (PIXE) ont été utilisées pour étudier la
distribution des éléments dans le végétal et déter-miner Le LPS, en coopération avec l’Université de
la composition des poussières retenues par les Paris 6 et l’ADEME, s’est associé au réseau
mousses, à une échelle microscopique. Quinze éléments "Mousses - Métaux Lourds" qui constitue la première
ont été analysés et des hétérogénéités de répartition en réalisation de bio-surveillance de la pollution
fonction de l’âge de la plante ont été mises en évidence. atmosphérique de fond à l’échelle du territoire national.
Les éléments non essentiels, comme Pb et As, Il concerne le suivi des retombées atmosphériques de
s’accumulent dans les parties les plus âgées de la 36 éléments. Dix d’entre eux, As, Cd, Cr, Cu, Fe, Hg,
plante. La Figure 13 montre cette répartition sur deux Ni, Pb, V, Zn, sont intégrés aux données de la
brins de mousse, l’un correspondant à un site sous deuxième campagne 1995-96 du programme européen
couvert forestier (site 1), l’autre correspondant à un site "Atmospheric Heavy Metal Deposition in Europe -
fortement pollué par des activités industrielles (site 2). Estimation Based on Moss Analysis" [16] coordonné
Les éléments essentiels, comme le potassium ou le par le Conseil des Pays Nordiques. Les dosages ont
calcium, se répartissent de façon homogène le long de été effectués au LPS dans cinq espèces de mousses
la plante ou bien encore, dans certains cas, de la même (exemple : Figure 14).
façon que les non essentiels. Par comparaison des
résultats obtenus par SXRF et par ICP-MS sur un
même échantillon, la quantification directe sur les brins
de mousses intacts est rendue possible pour plusieurs
éléments. De plus, des mouvements ioniques ont été
mis en évidence, comme en témoigne la perte de
potassium après lavage des végétaux. Les éléments peu
solubles comme Pb et Ti sont localisés dans les parties
âgées de la plante ce qui renforce l’hypothèse d’un
simple dépôt particulaire.

Figure 14 : Hypnum cupressiforme, la mousse la


plus fréquente en France.

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Plusieurs organismes français sont impliqués dans ENVIRONNEMENT
cette étude, qui vise non seulement à carto-graphier les
retombées, mais aussi à relier les quantités accumulées
à des flux de matière et les zones polluées à des méthode a été qualifiée au moyen de matériaux de
sources de pollution [17]. référence : le Lichen 336 AIEA et trois mousses
La récolte des mousses a été réalisée en 1996 préparées par le coordinateur européen pour comparer
suivant un maillage de 33 km x 33 km, excepté pour les résultats des labora-toires participants.
l’Ile de France où le maillage était de 20 km x 20 km. Les résultats pour toutes les mousses collectées
563 échantillons ont été prélevés. Les éléments en 1996 ont permis d’établir des cartes européennes et
recherchés ont été déterminés par INAA sur les françaises de retombées atmos-phériques en métaux
mousses desséchées et pulvérisées et par lourds pour les 10 éléments mentionnés toxiques pour
Spectrométrie de Masse associée à une torche à l’écosystème. Des cartes d’iso-concentrations ont été
plasma (ICP-MS), après mise en solution des dressées pour chaque élément toxique, à l’échelle des
échantillons par un four à micro-ondes (Figure 15). 22 régions françaises [18], et de l’Europe. Ces cartes
(Figure 16) mettent bien en évidence les particu-larités
régionales : pollution de l’Europe de l’Est en métaux
lourds ; impact de l’activité volcanique en Islande ; en
France, la région Ile-de-France reflète une pollution
plus importante en plomb, due à l’intense trafic routier,
mais aussi en cadmium, cuivre et nickel, éléments liés à
la combustion du pétrole et à l’incinération des déchets.
L’Est de la France est plus sensible aux activités
primaires (métallurgie, charbon, industries lourdes), et
on retrouve des concentrations plus importantes en
arsenic, cadmium et vanadium dans les mousses. Des
points de pollution très forte en plomb ont été mis en
évidence dans la région de Lille. Les autres éléments
étaient des constituants plus abondants de la plante et
Figure 15 : Minéralisation des mousses au moyen d’un les variations de leurs concentrations ne pouvaient en
four ouvert à micro-onde.
aucun cas refléter une influence de la pollution. Certains
éléments tels que Al et Sc auraient pu permettre
d’évaluer une éventuelle influence des poussières
Des éléments inaccessibles comme Pb et Ni ou terrigènes environnantes, à condition de connaître la
nécessitant des conditions particulières, coûteuses en composition chimique locale des sols.
temps d’analyse par INAA, ont été mesurés par ICP- Malheureusement nous n’avons pas eu d’échantillons
MS, méthode qui a permis en outre de meilleures de ces sols. Il est toutefois suggéré, pour la prochaine
limites de détection sur quelques éléments comme Cu collecte, de prélever systématiquement des sols à
et Cd. Au total, 22 éléments ont été déterminés par proximité de mousses.
ICP-MS : As, Ba, Cd, Ce, Co, Cr, Cs, Cu, Fe, Hg,
La, Mo, Ni, Pb, Rb, Sb, Sr, Th, Tl, U, V, W. La

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ENVIRONNEMENT

Figure 16 : Cartes des isoconcentrations (µg/g) en As et V analysés dans les mousses en Europe.

I.3. Mise en évidence de pollutions Etant donnée la dilution des PGE dans l’air (< à
atmosphériques en platine et palladium 1 ng/m3), il est nécessaire de disposer de méthodes très
issus des pots catalytiques, accumulées sensibles, associées ou non à des préconcentrations.
dans des mousses de la région parisienne L’hypothèse d’une accumulation des PGE par des
S. Ayrault, A. Gaudry, G. Meyer, C. Li mousses, au même titre que pour les métaux lourds en
L’utilisation des pots catalytiques automobiles transit dans l’atmosphère, permet d’envisager
entraîne la présence dans l’atmosphère de métaux du l’utilisation de ces plantes. Le LPS s’est engagé vers
groupe du Platine (PGE) : Rh, Pd et Pt. Ces éléments l’application du biomonitoring aux PGE et a développé
en proportions variables selon les modèles de pots, l’analyse par ICP-MS du platine et du palladium.
servent de catalyseurs de réactions et diminuent ainsi Diverses mousses ont été prélevées, d’une part
les émissions de certains gaz de combustion nocifs. En en forêt de Fontainebleau loin des axes routiers,
revanche, sous l’action de la température et des donnant une estimation d’un bruit de fond de
vibrations, les PGE sont entraînés par les gaz concentrations en région parisienne, d’autre part à
d’échappement et suivent alors le devenir des aérosols quelques mètres d’une autoroute. Après dissolution des
de combustion. mousses, les PGE sont préconcentrés sur résine avec
Certains composés du platine sont toxiques dans élimination des éléments interférants. Les éléments sont
certaines conditions. Les affections concernent alors les ensuite repris en solution sous un très faible volume, en
systèmes respiratoires et cutanés. En fait, il existe peu milieu nitrique dilué, puis mesurés par ICP-MS. La
d’informations sur la toxicité des PGE. Il est légitime de méthode n’est pas applicable au rhodium. Pour
les caractériser dans les divers compartiments de déterminer cet élément, un autre schéma de séparation
l’environnement où ils sont déjà disséminés, afin de doit être adopté.
documenter les recherches d’impact sur la santé et le
milieu vivant, entreprises par d’autres laboratoires.

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Pour le platine, la limite de détection, évaluée ENVIRONNEMENT
pour 5 grammes d’échantillon sec, est de 0,06 ng/g.
Nous observons des teneurs de 0,2 à 0,6 ng/g dans les
mousses "bruit de fond" et des teneurs comprises entre II. Pollution de l'eau et des
5 et 12 ng/g dans les mousses exposées à la pollution organismes aquatiques
par le trafic routier. Pour le palladium, la limite de Lorsqu’ils sont rejetés dans une rivière, les
détection est de 0,26 ng/g. Les résultats révèlent une polluants métalliques (As, Cd, Co, Cr, ...) peuvent
variabilité de teneurs en platine selon les espèces de s’accumuler dans les sédiments, les plantes et les
mousses [19]. Trois de ces espèces montrent des animaux aquatiques. Il existe alors un risque
teneurs élevées en platine, et très voisines (9 à 12 ng/g) écotoxicologique pour l’homme. Le niveau de
et sont donc plus efficaces à accumuler le platine que concentration de ces polluants doit être vérifié quand
les autres, de teneurs moitié moindres. Une première une pollution est soupçonnée ou reconnue. Les trois
expérience en milieu urbain pour suivre l’évolution premiers travaux présentés ci-dessous sont le fruit
temporelle des PGE a montré la difficulté du d’une collaboration avec des Pays en voie de
biomonitoring actif (utilisation de transplants) des PGE développement soucieux du devenir des pollutions
principalement émis sous forme particulaire. Elle a anthropogéniques.
abouti à la sélection d’une mousse mieux adaptée.

Publications
II.1. Localisation du cuivre dans les
crustacés en utilisant l'activation
[16] Les cartes sont présentées dans le rapport européen E.
STEINNES, A. RULHING, Nord 15, 1998. neutronique et la microsonde nucléaire
B. Gouget, G. Revel, en collaboration avec M.I. Severo, Université
[17] GALSOMIES L., LETROUIT-GALINOU M.A.,
de Santa Cruz, Brésil, A. Heeren de Oliveiro, Université Fédéral de
DESCHAMPS C., SAVANNE D., AVNAIM M. (1999). Sci.
Minas Gerais, Brésil, C. Sergent, Y. Llabador, Gradignan
Total. Environ., 232, 39-47.
[18] Rapport ADEME, 1999. Depuis 10 ans, la culture du cacao dans l’état de
[19] LI C., GAUDRY A., AYRAULT S., MEYER G. (1999). Bahia (Brésil) est gravement touchée par un
Journées CETAMA Mesures et analyses dans les matrices champignon, le balais de sorcière (Crinipellis
environnementales et biologiques, INSTN Cadarache, Saint perniciosa) qui a fortement fait chuter la production.
Paul les Durance, 14-15 septembre 1999.
Aussi, des traitements à base de cuivre sont largement
utilisés pour enrayer cette maladie. Le cuivre, en partie
lavé par les eaux de pluie, se retrouve dans l'eau de la
rivière Cachoeira (Figure 17) où vivent des crevettes et
des crabes consommés par les populations locales.
Des analyses préliminaires avaient décelé sa
présence à des teneurs supérieures à 500 µg/g dans
certains crustacés vivant dans les zones de culture. La
répartition du cuivre et de nombreux autres éléments

Figure 17 : Rivière Cachoeira, état de Bahia, Brésil.

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