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MEMENTO AUX CANDIDATS

GUIDE DES ÉLECTIONS


MUNICIPALES ET COMMUNAUTAIRES
DES 15 ET 22 MARS 2020

COMMUNES DE 1 000 HABITANTS ET PLUS

Elections des conseillers municipaux des communes de 1 000 habitants et


plus, des conseillers de Paris, des conseillers d’arrondissement de Paris,
Lyon et Marseille, des conseillers consultatifs des communes associées,
des conseillers communautaires représentant les communes de 1 000
habitants et plus.

Mise à jour novembre 2019


(La proposition de loi visant à clarifier diverses dispositions du droit électoral en cours d’examen au
Conseil constitutionnel modifie les règles d’inéligibilité du corps préfectoral avec une entrée en
vigueur immédiate.
En outre, un décret en Conseil d’Etat est en cours d’élaboration pour modifier certaines dispositions
du Code électoral.
Le présent guide sera donc actualisé en conséquence en fin d’année.)
Introduction
Ce guide propose un exposé des règles relatives aux élections municipales et
communautaires. Il n’aborde pas les opérations de vote, l’organisation des bureaux
de vote, le déroulement du vote, ni le dépouillement, présentés dans la circulaire du
17 janvier 2017 relative au déroulement des opérations électorales lors des élections
au suffrage universel direct qui sera mise à jour à la fin de cette année.
Ce guide remplace le mémento du candidat habituellement publié en ligne sur le site
internet du ministère de l’intérieur et s’adresse non seulement aux candidats, mais
aussi aux collectivités, partis et groupements politiques, préfectures et citoyens.

* * *

Textes applicables
- Code général des collectivités territoriales (CGCT) : art. L. 2113-17 dans sa rédaction
antérieure à la loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010, L. 2121-2, L. 2511-5 à L. 2511-8
et R. 2151-3.
- Code électoral : art. L. 1er à L. 118-4, L.O. 141, L. 225 à L. 251, L. 260 à L. 273-10, L.O.
384-1 à L. 386, L. 388, L. 390 à L. 393, L. 428 à L. 438, L. 451 à L. 454, L.O. 530 à L. 532,
R. 1er à R. 97, R. 117-2 à R. 123, R. 127-1 à R. 130, R. 201, R. 202, R. 204 à R. 212 et
R. 265 à R. 270, D. 56-1 à D. 56-3 et D. 61-1.
- Loi n° 77-729 du 7 juillet 1977 relative à l’élection des représentants au Parlement
européen modifiée par la loi n°2018-509 du 25 juin 2018 (incompatibilités : art. 6-3).
- Loi n° 77-808 du 19 juillet 1977 relative à la publication et à la diffusion de certains
sondages d’opinion.
- Loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication (art. 13,
14, 16 et 108).
- Loi n° 88-227 du 11 mars 1988 relative à la transparence financière de la vie
politique.
- Loi organique n° 99-209 du 19 mars 1999 relative à la Nouvelle-Calédonie
(incompatibilités : art. 196 II).
- Loi organique n° 2004-192 du 27 février 2004 portant statut d’autonomie de la
Polynésie française (incompatibilités : art. 111 II).

2
Pour l’application du présent guide :
- à Saint-Pierre-et-Miquelon, les termes : « préfet », « préfecture » et « département »
renvoient respectivement aux termes : « représentant de l'Etat », « services du
représentant de l'Etat » et « collectivité » ;
- en Polynésie française, les termes : « préfet », « préfecture » et « département »
renvoient respectivement aux termes : « Haut-commissaire », « services du haut-
commissaire » et « Polynésie française » ;
- en Nouvelle-Calédonie, les termes : les termes : « préfet », « préfecture » et «
département » renvoient respectivement aux termes : « Haut-commissaire », «
services du haut-commissaire » et « Nouvelle-Calédonie ».
Sauf indication contraire, le préfet désigne à Paris le préfet de région Ile-de-France,
préfet de Paris, et à Lyon, le préfet du Rhône.
En Corse, les départements correspondent aux préfectures de Corse-du-Sud et de
Haute-Corse.
Sauf indication contraire, le département du Rhône correspond à la circonscription
de l’Etat et inclut en conséquence tant la métropole de Lyon que le territoire
administré par le conseil départemental du Rhône.
Pour l’application du présent guide, les termes « conseillers de Paris », « conseillers
d’arrondissement » ou « conseillers consultatifs » peuvent se substituer, selon le cas,
aux termes « conseillers municipaux ».

3
SOMMAIRE

1. GENERALITES ............................................................................................................................................... 8
1.1 DATES DES ELECTIONS .......................................................................................................... 8
1.2 CHAMP D’APPLICATION ....................................................................................................... 8
1.3 POPULATION DES COMMUNES ET NOMBRE DE CONSEILLERS MUNICIPAUX ET
COMMUNAUTAIRES ............................................................................................................... 8
1.3.1 Règles générales..................................................................................................................... 8
1.3.2 Règles spécifiques pour les collectivités ultra-marines ........................................................ 10
1.3.3 Règles spécifiques pour les communes nouvelles ................................................................ 10
1.3.4 Règles spécifiques pour les communes associées.................................................................. 10
1.3.5 Règles relatives au nombre de conseillers communautaires ................................................ 11
1.4 MODE DE SCRUTIN .............................................................................................................. 12
1.4.1 Election des conseillers municipaux .................................................................................... 12
1.4.1.1 Règles générales ................................................................................................................................ 12
1.4.1.2 Règles spécifiques relatives à l’élection des membres du conseil de Paris et des conseillers
municipaux de Lyon et Marseille................................................................................................... 12
1.4.2 Election des conseillers communautaires ............................................................................ 12
2. DEMARCHES PREALABLES A L’ACTE DE CANDIDATURE ......................................................... 12
2.1 VERIFICATIONS DES CONDITIONS D’ATTACHE AVEC LA COMMUNE ET D’ELIGIBILITE ...... 12
2.1.1 Règles d’éligibilité ............................................................................................................... 13
2.1.1.1 Inéligibilités relatives à la personne ou aux fonctions exercées par le candidat ...................... 14
2.1.2 Conditions d’attache avec la commune ............................................................................... 17
2.1.2.1 Soit être inscrit sur la liste électorale de la commune .................................................................. 17
2.1.2.2 Soit avoir la qualité d’électeur et être contribuable dans la commune ..................................... 17
2.1.2.3 Cas particulier des députés et sénateurs en cours de mandat .................................................... 17
2.2 CONSTITUTION DE LA LISTE DES CANDIDATS..................................................................... 17
2.2.1 Constitution de la liste des candidats à l’élection municipale ............................................. 17
2.2.2 Constitution de la liste des candidats à l’élection communautaire...................................... 18
2.2.3 La déclaration de mandataire financier dans les communes de 9 000 habitants et plus. ..... 19
3. CONSTITUTION DU DOSSIER DE CANDIDATURE PAR LE CANDIDAT TETE DE LISTE . 20
3.1 LA DECLARATION DE CANDIDATURE DE LA LISTE ............................................................. 21
3.1.1 Contenu de la déclaration .................................................................................................... 21
3.1.2 Documents annexes à joindre pour toutes les listes (quelle que soit la population de la
commune) ............................................................................................................................ 21
3.2 LES DECLARATIONS DE CANDIDATURE DE CHAQUE MEMBRE DE LA LISTE ....................... 22
3.2.1 Dispositions générales ......................................................................................................... 22
3.2.2 Contenu du formulaire de déclaration ................................................................................. 22
3.2.3 Pièces justificatives à fournir .............................................................................................. 22
3.2.3.1 Un justificatif d’identité avec photographie.................................................................................. 22
3.2.3.2 Document à fournir pour les candidats électeurs dans la commune dans laquelle ils se
présentent (1 document) ................................................................................................................. 22
3.2.3.3 Documents à fournir par les candidats électeurs dans une autre commune que celle où ils
sont candidats (2 documents) ......................................................................................................... 23
3.2.3.4 Documents à fournir par les candidats qui ne sont pas inscrits sur une liste électorale (3
documents)........................................................................................................................................ 24
3.2.3.5 Pièce supplémentaire à fournir pour les candidats ressortissants d’un Etat membre autre que
la France ............................................................................................................................................ 24
3.3 LE RECEPISSE DE DECLARATION DE MANDATAIRE FINANCIER (POUR LES COMMUNES DE
9 000 HABITANTS ET PLUS) OU LES PIECES PERMETTANT DE PROCEDER A SA DESIGNATION.
............................................................................................................................................. 24

4
3.4 DOCUMENTS DONT LA PRODUCTION EST FACULTATIVE LE JOUR DU DEPOT DU DOSSIER
MAIS RECOMMANDEE.......................................................................................................... 25

4. DEPOT, ENREGISTREMENT ET MODALITES DE RETRAIT DES CANDIDATURES ............. 25


4.1 REGLES RELATIVES AU DEPOT............................................................................................. 25
4.1.1 Date de dépôt ....................................................................................................................... 25
4.1.2 Lieu de dépôt ....................................................................................................................... 26
4.1.3 Modalités de dépôt des candidatures ................................................................................... 26
4.2 RECEPTION ET ENREGISTREMENT DES CANDIDATURES ..................................................... 26
4.2.1 Premier tour ........................................................................................................................ 26
4.2.1.1 Délivrance du récépissé provisoire ................................................................................................ 26
4.2.1.2 Contrôle des déclarations de candidature ..................................................................................... 27
4.2.1.3 Enregistrement des candidatures et délivrance du récépissé définitif ...................................... 27
4.2.1.4 Refus d’enregistrement des candidatures ..................................................................................... 27
4.2.1.5 Attestation de notification du droit d’accès et de rectification des informations contenues
dans le fichier des élus et des candidats ........................................................................................ 28
4.2.2 Second tour.......................................................................................................................... 29
4.3 MODALITES DE RETRAIT DES CANDIDATURES OU DECES D’UN CANDIDAT ....................... 30
5. TIRAGE AU SORT ET PUBLICATION DE L’ETAT DES LISTES DES CANDIDATS ................. 30
6. CAMPAGNE ELECTORALE ..................................................................................................................... 30
6.1 DUREE DE LA CAMPAGNE ELECTORALE ............................................................................. 30
6.2 ACCESSIBILITE DE LA CAMPAGNE ELECTORALE AUX PERSONNES EN SITUATION DE
HANDICAP ........................................................................................................................... 31

7. PROPAGANDE ELECTORALE ................................................................................................................ 31


7.1 PROPAGANDE ELECTORALE OFFICIELLE............................................................................. 31
7.1.1 Circulaires et bulletins de vote ............................................................................................ 32
7.1.1.1 Circulaires.......................................................................................................................................... 32
7.1.1.2 Bulletins de vote ............................................................................................................................... 32
7.1.2 Affichage électoral ............................................................................................................... 34
7.1.2.1 Affiches électorales ........................................................................................................................... 34
7.1.2.2 Utilisation des panneaux d’affichage ............................................................................................. 35
7.1.3 Concours des commissions de propagande dans les communes de 2 500 habitants et plus 36
7.1.3.1 Rôle de la commission de propagande .......................................................................................... 36
7.1.3.2 Institution de la commission de propagande ............................................................................... 37
7.1.3.3 Composition de la commission de propagande ........................................................................... 37
7.1.3.4 Procédure à respecter pour bénéficier du concours de la commission ..................................... 37
7.1.4 Possibilité offerte au candidat de déposer ses bulletins de vote directement en mairie ou au
président du bureau de vote ................................................................................................. 38
7.2 REGLES RELATIVES A L’UTILISATION PAR LE CANDIDAT D’AUTRES MOYENS DE
PROPAGANDE ...................................................................................................................... 38
7.2.1 Moyens de propagande autorisés......................................................................................... 38
7.2.1.1 Réunions ............................................................................................................................................ 38
7.2.1.2 Présentation du bilan de mandat.................................................................................................... 39
7.2.1.3 Campagne par voie de presse, sur les antennes de la radio et de la télévision. ....................... 39
7.2.1.4 Tracts .................................................................................................................................................. 40
7.2.2 Moyens de propagande interdits ......................................................................................... 40
7.2.2.1 Interdiction générale et sanctions pénales..................................................................................... 40
7.2.2.2 Interdictions spécifiques pour tout agent de l’autorité publique ou municipale ..................... 41
7.2.2.3 Interdictions à compter du sixième mois précédant le premier jour du mois où l’élection est
organisée ........................................................................................................................................... 41
7.2.2.4 Interdictions à compter du jour de l’ouverture de la campagne électorale et jusqu’à la clôture
du scrutin. ......................................................................................................................................... 42
7.2.2.5 Interdictions à compter de la veille du scrutin à zéro heure ....................................................... 42
7.2.2.6 Interdictions le jour du scrutin ....................................................................................................... 43
7.2.2.7 Lutte contre l’affichage électoral sauvage ..................................................................................... 43
7.3 PROTECTION DES DONNEES DANS LE CADRE DE LA CAMPAGNE ELECTORALE ................. 44

5
7.3.1 Recommandations de la CNIL à l’attention des candidats .................................................. 44
7.3.2 Sécurité des données ............................................................................................................ 45
7.4 COMMUNICATION DES COLLECTIVITES TERRITORIALES (A COMPTER DU 1ER SEPTEMBRE
2019).................................................................................................................................... 45
7.4.1 Publications institutionnelles (bulletins communaux) ....................................................... 45
7.4.2 Organisation d’événements ................................................................................................. 45
7.4.3 Sites Internet des collectivités territoriales ......................................................................... 45
7.4.4 Sanctions et réintégration des dépenses afférentes au compte de campagne de la liste de
candidats.............................................................................................................................. 46
8. DEPOUILLEMENT ET PROCLAMATION DES RESULTATS .......................................................... 46
8.1 REGLES DE VALIDITE DES SUFFRAGES ................................................................................. 46
8.2 LES REGLES DE CALCUL DE LA REPARTITION DES SIEGES ................................................... 48
8.3 ETABLISSEMENT DU PROCES-VERBAL ................................................................................. 50
8.4 PROCLAMATION DES RESULTATS PAR LE PRESIDENT DU BUREAU DE VOTE DES
L’ETABLISSEMENT DU PROCES-VERBAL ............................................................................... 50
8.5 TRANSMISSION ET COMMUNICATION DES PROCES-VERBAUX ET DES LISTES
D’EMARGEMENT .................................................................................................................. 51
8.5.1 Transmission du procès-verbal à la préfecture .................................................................... 51
8.5.2 Transmission et communication des listes d’émargement .................................................. 51
8.6 COMMUNICATION DES RESULTATS .................................................................................... 52
9. RECLAMATION ET CONTENTIEUX ..................................................................................................... 52
10. DEMARCHES OBLIGATOIRES APRES LE SCRUTIN POUR LE CANDIDAT ELU .................. 53
10.1 REGULARISATION DE LA SITUATION DU CANDIDAT ELU AU REGARD DES REGLES
RELATIVES AUX INCOMPATIBILITES .................................................................................... 53
10.1.1 Fonctions ou emplois incompatibles avec le mandat de conseiller municipal ..................... 53
10.1.2 Fonctions ou emplois incompatibles avec le mandat de conseiller communautaire ............ 54
10.1.3 Résolution des incompatibilités ........................................................................................... 54
10.2 REGULARISATION DE LA SITUATION DU CANDIDAT ELU AU REGARD DES REGLES
RELATIVES AU CUMUL DES MANDATS ................................................................................ 54
10.2.1 Cumul entre mandats locaux .............................................................................................. 55
10.2.2 Cumul entre mandats locaux et nationaux ......................................................................... 55
10.2.2.1 Cumul avec un mandat de parlementaire national ..................................................................... 55
10.2.2.2 Cumul avec un mandat de représentant au Parlement européen ......................................... 55
10.2.3 Effet du cumul de mandat ................................................................................................... 56
10.3 CAS PARTICULIERS DES CONSEILLERS MUNICIPAUX MEMBRES D’UNE MEME FAMILLE ET
DES CONSEILLERS FORAINS EN SURNOMBRE. ...................................................................... 56
10.4 DEPOT DU COMPTE DE CAMPAGNE OBLIGATOIRE DANS LES COMMUNES DE 9 000
HABITANTS ET PLUS............................................................................................................. 56
10.5 DECLARATION DE SITUATION PATRIMONIALE ET DECLARATION D’INTERET ................... 57
11. LE FINANCEMENT DES ELECTIONS MUNICIPALES .................................................................... 57
11.1 PRESENTATION SYNTHETIQUE ............................................................................................ 57
11.2 REMBOURSEMENT DES DEPENSES DE PROPAGANDE .......................................................... 58
11.2.1 Documents admis au remboursement ................................................................................. 58
11.2.2 Tarifs de remboursement applicables................................................................................... 59
11.2.3 Subrogation ......................................................................................................................... 60
11.2.4 Modalités de remboursement des frais d’impression ........................................................... 60
11.2.5 Remboursement des frais d’apposition des affiches ............................................................. 61
11.3 REMBOURSEMENT FORFAITAIRE DES DEPENSES DE CAMPAGNE DES CANDIDATS ............. 62
11.3.1 Plafond de dépenses ............................................................................................................. 63
11.3.2 Conditions à remplir pour bénéficier du remboursement forfaitaire des dépenses de
campagne ............................................................................................................................. 64
11.3.3 Le montant du remboursement ........................................................................................... 64
11.3.4 Conditions de versement ..................................................................................................... 65

6
11.4 DROIT AU COMPTE ET FACILITATION DE L’ACCES AU FINANCEMENT DES DEPENSES DE
CAMPAGNE .......................................................................................................................... 66
11.4.1 Droit à l’ouverture d’un compte de dépôt ........................................................................... 66
11.4.2 Accès au financement, le rôle du médiateur du crédit aux candidats et aux partis politiques
............................................................................................................................................. 66
12. RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES ....................................................................................... 67
12.1 SITE INTERNET DU MINISTERE DE L’INTERIEUR .................................................................. 67
12.2 BUREAU DES ELECTIONS DES SERVICES DU REPRESENTANT DE L’ETAT ............................. 68
12.3 AUTRES CONTACTS : ........................................................................................................... 68
ANNEXE 1 : CALENDRIER ELECTORAL ................................................................................................... 69
ANNEXE 2 : NOMBRE DE CONSEILLERS SELON LA POPULATION DE LA COMMUNE .......... 71
ANNEXE 3 : MANDAT EN VUE DU DEPOT DE CANDIDATURE ...................................................... 73
ANNEXE 4 : NOMENCLATURE DES CATEGORIES SOCIOPROFESSIONNELLES POUR LE
REPERTOIRE NATIONAL DES ELUS ET LES CANDIDATURES .................................................. 74
ANNEXE 5 : COMPOSITION DE LA LISTE DE CANDIDATS AU CONSEIL COMMUNAUTAIRE
A PARTIR DE LA LISTE DE CANDIDATS AU CONSEIL MUNICIPAL ....................................... 75
ANNEXE 6 : MODELE DE DECLARATION, POUR LE CANDIDAT RESSORTISSANT D’UN
ETAT MEMBRE DE L’UNION EUROPEENNE AUTRE QUE LA FRANCE, CERTIFIANT QU’IL
N’EST PAS DECHU DU DROIT D’ELIGIBILITE ................................................................................. 77
ANNEXE 7 : MODELE DE DECLARATION DE MANDATAIRE FINANCIER POUR LES
CANDIDATS DANS LES COMMUNES DE 9 000 HABITANTS ET PLUS..................................... 78
ANNEXE 8 : MODELE DE DECLARATION DE SUBROGATION A COMPLETER POUR
CHAQUE TOUR DE SCRUTIN ................................................................................................................ 82
ANNEXE 9 : FICHE POUR LA CREATION DE L’IDENTITE DU TIERS DANS CHORUS ............. 83
ANNEXE 10 : METHODE DE CALCUL DU PLAFOND DES DEPENSES ELECTORALES ............. 84
(APPLICABLE AUX COMMUNES DE 9 000 HABITANTS ET PLUS)................................................... 84
ANNEXE 11 : MEDIATION DU CREDIT AUX CANDIDATS ................................................................ 86

7
1. Généralités

Le présent guide est disponible sur le site Internet des services du représentant de
l’État ainsi que sur le site Internet du ministère de l’intérieur : www.interieur.gouv.fr.
Sauf précision contraire, les articles cités sont ceux du code électoral dans leur
version applicable au renouvellement général des conseils municipaux de mars 2020.

1.1 Dates des élections


L’élection des conseillers municipaux et des conseillers communautaires aura lieu les
dimanches 15 et 22 mars 20201 dans toutes les communes.

1.2 Champ d’application


Les dispositions du présent guide sont applicables à l’élection :
- des conseillers municipaux des communes de 1 000 habitants et plus ;
- des conseillers de Paris et des conseillers d’arrondissement de Paris, Lyon et
Marseille ;
- des conseillers communautaires représentant les communes de 1 000 habitants et
plus ;
- des conseillers consultatifs des communes associées en application de l’article
L. 2113-17 du CGCT dans sa rédaction antérieure à la loi n° 2010-1563 du
16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales.
Les communes de 1 000 habitants et plus composées de communes associées de
Polynésie française sont régies par des dispositions spéciales prévues à l’article L. 438
qui ne seront pas exposées dans le présent guide.
Les dispositions du présent guide relatives à l’élection des conseillers
communautaires ne s’appliquent pas en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie
française (art. 42 de la loi n° 2013-403 du 17 mai 2013).
Les conseillers métropolitains de Lyon font l’objet de dispositions spécifiques
exclusives de la désignation de conseillers communautaires, lesquelles sont décrites
dans un guide dédié.

1.3 Population des communes et nombre de conseillers municipaux et


communautaires

1.3.1 Règles générales


La population municipale détermine :

1 Décret n° 2019-928 du 4 septembre 2019 fixant la date de renouvellement des conseils municipaux et
communautaires, des conseillers de paris et des conseillers métropolitains de Lyon et portant convocation des
électeurs.
8
- le mode de scrutin applicable (seuil de 1 000 habitants) ;
- le nombre de conseillers municipaux à élire (art. L. 2121-2 du CGCT fixant le
nombre de membres du conseil municipal en fonction du nombre
d’habitants) ;
- les règles relatives au compte de campagne (seuil de 9 000 habitants) ;
- l’installation d’une commission de propagande (seuil de 2 500 habitants) ;
- l’obligation de déclaration de situation patrimoniale et d’intérêts (seuil de
20 000 habitants).

Communes Nombre des membres du


conseil municipal
De 1 000 à 1 499 habitants 15
De 1 500 à 2 499 habitants 19
De 2 500 à 3 499 habitants 23
De 3 500 à 4 999 habitants 27
De 5 000 à 9 999 habitants 29
De 10 000 à 19 999 habitants 33
De 20 000 à 29 999 habitants 35
De 30 000 à 39 999 habitants 39
De 40 000 à 49 999 habitants 43
De 50 000 à 59 999 habitants 45
De 60 000 à 79 999 habitants 49
De 80 000 à 99 999 habitants 53
De 100 000 à 149 999 habitants 55
De 150 000 à 199 999 habitants 59
De 200 000 à 249 999 habitants 61
De 250 000 à 299 999 habitants 65
Et de 300 000 et au-dessus 69

Le chiffre de la population municipale authentifiée avant l'élection est celui établi


au 1er janvier 2020 pour les élections municipales qui se dérouleront en mars 2020
(art. R. 25-1). Ce chiffre est fixé par décret au plus tard le 31 décembre 2019, à partir
des populations de 2017.

Les chiffres seront disponibles, à partir du 1er janvier 2020, sous forme de tableaux et
de bases téléchargeables sur le site de l’Insee à l’adresse suivante :
http://www.insee.fr/fr/accueil sous les rubriques « Statistiques » puis « Catégorie -
données ». Avant cette date, les derniers chiffres figurant sur ce site sont ceux des
populations légales de 2016 entrés en vigueur au 1er janvier 2019.

9
1.3.2 Règles spécifiques pour les collectivités ultra-marines
Pour les collectivités ultra-marines, la population municipale résulte des
recensements locaux de 2019 en Nouvelle-Calédonie2, de 2017 à Mayotte3 et en
Polynésie française4.

1.3.3 Règles spécifiques pour les communes nouvelles


Lors du premier renouvellement suivant la création d’une commune nouvelle, son
conseil municipal comporte le nombre de conseillers municipaux prévu pour une
commune de la strate démographique immédiatement supérieure (article L. 2113-8
du CGCT récemment modifié par la loi n° 2019-809 du 1er août 2019 visant à adapter
l'organisation des communes nouvelles à la diversité des territoires).
Ce nombre de conseillers municipaux ne peut désormais être inférieur au tiers de
l'addition des conseillers municipaux élus lors du précédent renouvellement général
des conseils municipaux, dans chaque commune regroupée avant la création de la
commune nouvelle, arrondi à l'entier supérieur et augmenté d'une unité en cas
d'effectif pair. Il ne peut en aucun cas être supérieur à soixante-neuf.
Exemple :
Soit une commune nouvelle créée depuis le dernier renouvellement général
composée de 4 communes, dont le nombre de conseillers municipaux élus lors du
renouvellement général des conseillers municipaux de 2014 est respectivement de a,
b, c et d.
Soit k l'effectif d'un conseil municipal pour une commune appartenant à la strate
démographique immédiatement supérieure.
Si (a+b+c+d) / 3 ≤ k, alors le nombre de conseillers municipaux à élire sera k.
Si (a+b+c+d) / 3 > k, alors le nombre de conseillers municipaux à élire sera égal à
(a+b+c+d) / 3, arrondi à l'entier supérieur et augmenté d'une unité en cas d'effectif
pair, sans toutefois pouvoir être supérieur à 69.

1.3.4 Règles spécifiques pour les communes associées


Les communes fusionnées avant la publication de la loi n° 2010-1563 du
16 décembre 2010 bénéficient de règles particulières, fixées par le CGCT dans sa
version antérieure à cette loi.
Pour les communes issues d’une fusion comptant plus de 100 000 habitants, il est
créé un conseil consultatif pour chaque commune associée. Le nombre des membres
du conseil consultatif de la commune associée est déterminé selon les mêmes critères
de population que ceux prévus par l’article L. 2121-2 pour la composition des
conseils municipaux. Le conseil consultatif est élu à la même date que le conseil
municipal de la commune. L’élection a lieu dans les mêmes conditions et selon le

2 Décret à paraître
3 Décret n° 2012-1453 du 24 décembre 2012
4 Décret n° 2012-1454 du 24 décembre 2012

10
même mode de scrutin que ceux applicables à l’élection du conseil municipal d’une
commune de même importance que la commune associée.
Pour les communes issues d’une fusion comptant 100 000 habitants ou moins, la
création d’une commune associée entraîne de plein droit le sectionnement électoral
prévu par l’article L. 255-1 du code électoral, sauf si un conseil consultatif est créé.

1.3.5 Règles relatives au nombre de conseillers communautaires


Le nombre de sièges de conseillers communautaires attribués à chaque commune
membre d’un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre
(EPCI) doit être établi, préalablement à l’élection des conseillers municipaux, selon
deux modalités alternatives et exclusives :

 soit le nombre de sièges correspondant à la strate démographique de l’EPCI


est réparti entre chacune de ses communes membres à la représentation
proportionnelle à la plus forte moyenne en fonction de la population
municipale de ces derniers (dispositions de droit commun prévues aux II à VI
de l’article L. 5211-6-1 du CGCT) ;

 soit les communes membres de l’EPCI concluent un accord local de répartition


des conseillers communautaires, dans les conditions prévues au I de l’article
L. 5211-6-1 du CGCT. Cette possibilité ne vaut que pour les communes
membres des communautés de communes et communautés d’agglomération.

L’instruction ministérielle NOR : TERB1833158C du 27 février 2019 a précisé que les


communes disposaient jusqu’au 31 août 2019 pour répartir les sièges des conseillers
communautaires au sein de leur EPCI de rattachement par un accord local. Passé ce
délai, ce sont les dispositions de droit commun précitées qui doivent s’appliquer.
Dans chaque département, un arrêté préfectoral constatant le nombre total de sièges
que compte l’organe délibérant de chaque EPCI à fiscalité propre et leur répartition
par commune membre en vue du renouvellement général des conseils municipaux
de mars 2020, doit avoir été pris au plus tard le 31 octobre 2019.
Dans le cas exceptionnel d’une procédure de création, de fusion ou d’extension d’un
EPCI à fiscalité propre aboutissant postérieurement à la date du 31 octobre 2019,
l’arrêté portant création, fusion ou extension mentionne le nombre total de sièges à
pourvoir et leur répartition par commune dans les conditions de répartition
précitées.

11
1.4 Mode de scrutin

1.4.1 Election des conseillers municipaux


1.4.1.1 Règles générales
Les conseillers municipaux sont élus pour six ans et sont renouvelés intégralement
(art. L. 227). Ils sont élus au scrutin de liste à deux tours, sans adjonction ni
suppression de noms et sans modification de l’ordre de présentation5.
1.4.1.2 Règles spécifiques relatives à l’élection des membres du
conseil de Paris et des conseillers municipaux de Lyon
et Marseille
Les conseillers de Paris, les conseillers municipaux de Lyon et Marseille ainsi que les
conseillers d’arrondissements de ces trois communes sont élus par secteur selon le
même mode de scrutin.
L’article L. 261 fixe le nombre de sièges par secteur (cf. annexe 2).

1.4.2 Election des conseillers communautaires


Les conseillers communautaires sont également élus pour six ans, par fléchage, selon
le même mode de scrutin et par le même vote que les conseillers municipaux (art.
L. 273-6).
Les conseillers communautaires doivent nécessairement être issus de la liste des
conseillers municipaux. Cette règle s’applique aux métropoles du Grand Paris et
d’Aix-Marseille-Provence pour l’élection des conseillers métropolitains, mais dans le
cadre de chaque secteur.
A Lyon, il n’y a pas de conseillers communautaires à élire dans les communes
comprises dans le territoire de la métropole de Lyon, sa création au 1er janvier 2015
comme collectivité territoriale à statut particulier ayant supprimé les
intercommunalités antérieures.

2. Démarches préalables à l’acte de candidature

2.1 Vérifications des conditions d’attache avec la commune et d’éligibilité


Il revient à chaque candidat de s’assurer qu’il remplit les conditions cumulatives
suivantes :
- être éligible ;
- justifier d’une attache avec la commune.

5 Article L. 260 tel que modifié par la loi n°2018-51 du 31 janvier 2018 relative aux modalités de dépôt de candidature
aux élections.
12
2.1.1 Règles d’éligibilité
Les conditions d’éligibilité s’apprécient à la date du premier tour du scrutin soit le
15 mars 2020.
Tout candidat de nationalité française doit :
- disposer de la qualité d’électeur, c’est-à-dire figurer sur une liste électorale,
ou remplir les conditions pour y figurer ;
- être âgé de dix-huit ans accomplis au plus tard le samedi 14 mars 2020
(art. L. 228) ;
- jouir de ses droits civils et politiques (art. L. 2) ;
- avoir satisfait aux obligations imposées par le code du service national
(art. L. 45) ;
- ne pas être dans un cas d’incapacité prévu par la loi : tutelle, curatelle ou
condamnation à une peine d’inéligibilité (art. L. 230).
Les ressortissants des autres États membres de l’Union européenne sont également
éligibles au mandat de conseiller municipal. Pour ce faire, tout candidat ressortissant
d’un Etat membre doit :
- disposer de la qualité d’électeur, c’est-à-dire figurer sur une liste électorale
complémentaire municipale ou remplir les conditions pour y
figurer (art. L.O. 228-1) ;
- être âgé de dix-huit ans accomplis au plus tard le samedi 14 mars
2020 (art. L. O. 228 alinéa 1er) ;
- jouir de ses droits d’éligibilité en France et dans son Etat d’origine
(art. L. 230-2) ;
- avoir son domicile réel ou une résidence continue en France depuis six mois
au moins (art. L.O 227-1).
Les autres Etats membres de l’Union européenne sont : Allemagne, Autriche,
Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Grèce,
Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne,
Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni6, Slovaquie, Slovénie et
Suède.
Les conseillers communautaires étant nécessairement issus de la liste des conseillers
municipaux, leur candidature est soumise aux mêmes conditions d’éligibilité et aux
mêmes règles d’inéligibilité (art. L. 273-4).

6
A la date de publication du présent guide, le Royaume-Uni est membre de l’Union européenne.
13
2.1.1.1 Inéligibilités relatives à la personne ou aux fonctions
exercées par le candidat

a. Inéligibilités tenant à la personne


Ne peuvent être élus :
- les personnes privées de leur droit de vote ou de leur droit d’éligibilité à la
suite d’une condamnation pénale définitive (art. L. 6, L. 230 et L. 233) ;
- les personnes déclarées inéligibles par une décision définitive du juge de
l’élection pour non respect de la législation sur les comptes de campagne et
dont l’inéligibilité court encore (art. L. 234) ;
- les personnes placées sous tutelle ou sous curatelle (art. L. 230) ;
- les personnes qui ne justifient pas avoir satisfait aux obligations imposées
par le code du service national (art. L. 45) ;
- les conseillers municipaux déclarés démissionnaires par le tribunal
administratif dans l’année qui suit la notification de cette décision, soit pour
ce scrutin à partir du 16 mars 2019 (art. L. 235) ;
- les ressortissants des États membres de l’Union européenne autres que la
France déchus du droit d’éligibilité dans leur État d’origine (art. L.O. 230-2).

b. Inéligibilités tenant aux fonctions exercées


Le code électoral fixe la liste des personnes inéligibles au mandat de conseiller
municipal, en raison de l’exercice de fonctions susceptibles d’influencer les électeurs
et également de la nécessité de préserver l'indépendance du conseiller municipal
dans l'exercice de son mandat.
Ne peuvent être élus :
– pendant la durée de leurs fonctions :
- le Contrôleur général des lieux de privation de liberté sauf s’il exerçait déjà
le même mandat antérieurement à sa nomination (art. L. 230-1) ;
- le Défenseur des droits (art. L.O. 230-3) ;
– dans le ressort où ils exercent ou ont exercé leurs fonctions :
- depuis moins de trois ans : les préfets affectés sur un poste territorial ;
- depuis moins d’un an7 : les sous-préfets, les secrétaires généraux de
préfecture, les directeurs de cabinet de préfet, les sous-préfets chargés de
mission auprès d’un préfet et les secrétaires généraux ou chargés de
mission pour les affaires régionales ou pour les affaires de Corse
(art. L. 231, 1er alinéa) ;

7 Ce délai est susceptible d’être porté à deux ans pour les sous-préfets, secrétaires généraux de préfecture et
directeurs de cabinet de préfet avec l'entrée en vigueur de la proposition de loi visant à clarifier diverses
dispositions du droit électoral en cours d’examen au Conseil constitutionnel.

14
- depuis moins de six mois (art. L. 231, 2ème alinéa) :
1º Les magistrats des cours d’appel ;
2º Les membres des tribunaux administratifs et des chambres régionales des
comptes ;
3º Les officiers et sous-officiers de gendarmerie ainsi que les officiers supérieurs et
généraux des autres corps militaires ;
4º Les magistrats des tribunaux de grande instance et d’instance ;
5º Les fonctionnaires des corps actifs de la police nationale ;
6º Les comptables des deniers communaux agissant en qualité de fonctionnaire et
les entrepreneurs de services municipaux ;
Sur la notion d’ « entrepreneur de services municipaux », plusieurs critères
doivent être cumulés pour caractériser une inéligibilité : la commune doit exercer
un vrai contrôle sur le prestataire, le service rendu par ce prestataire ne doit pas
avoir un caractère occasionnel, et le rôle de la personne au sein de la structure qui
assure la prestation doit être prépondérant. Ainsi, le juge considère qu’un
entrepreneur de services municipaux est une personne qui, soit directement, soit
par l’intermédiaire d’une société au sein de laquelle elle joue un rôle
prépondérant, participe régulièrement à l’exercice d’un service communal par la
fourniture de biens ou de services. Le niveau de rémunération de la personne
n’entre pas en considération8.
7º Les directeurs et les chefs de bureau de préfecture et les secrétaires généraux de
sous-préfecture ;
8º Les personnes exerçant, au sein du conseil régional, du conseil départemental,
de la collectivité de Corse, de la collectivité de Guyane ou de Martinique, d’un
établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre ou de leurs
établissements publics, les fonctions de directeur général des services, directeur
général adjoint des services, directeur des services, directeur adjoint des services
ou chef de service, ainsi que les fonctions de directeur de cabinet, directeur
adjoint de cabinet ou chef de cabinet ayant reçu délégation de signature du
président, du président de l’assemblée ou de président du conseil exécutif ;
- Pour son application en Nouvelle-Calédonie, le 8° ci-dessus est ainsi rédigé :
« Le directeur du cabinet du président et des membres du gouvernement, du président du
congrès et des présidents des assemblées de province, le secrétaire général et les secrétaires
généraux adjoints de la Nouvelle-Calédonie et les secrétaires généraux des provinces, les
directeurs généraux, inspecteurs généraux, inspecteurs, directeurs, directeurs adjoints de
la Nouvelle-Calédonie ou des provinces ou de l'un des établissements publics de la
Nouvelle-Calédonie ou des provinces. » (article L. 428).
- Pour son application en Polynésie française, le 8° ci-dessus est ainsi
rédigé : « Directeurs du cabinet du président et des membres du gouvernement et du
président de l'assemblée de la Polynésie française, secrétaire général et secrétaire général

8
CE n° 172245 du 20 mars 1996
15
adjoint du gouvernement, directeurs généraux, inspecteurs généraux, directeurs,
inspecteurs et chefs de service de la Polynésie française. » (art. L. 437).
9º En tant que chargés d’une circonscription territoriale de voirie : les ingénieurs
en chef, ingénieurs divisionnaires et ingénieurs des travaux publics de l’État, les
chefs de section principaux et chefs de section des travaux publics de l’État.
Les délais mentionnés ci-dessus ne sont pas opposables aux candidats qui, au jour du
premier tour de l’élection le 15 mars 2020, auront été admis à faire valoir leurs droits
à la retraite.
Situation des agents salariés communaux.
Ils ne peuvent être élus conseillers municipaux de la commune qui les emploie.
Aucun délai de « viduité » n’est prévu quant à l’application de cette règle :
l’inéligibilité doit donc avoir cessé au plus tard la veille du premier tour de scrutin.
Le juge de l’élection s’attache peu à l’intitulé du poste occupé par l’agent mais tient
compte, pour apprécier l’existence de cette inéligibilité, de la réalité des fonctions et
de la nature des responsabilités exercées.
En outre, un agent salarié d’un établissement public de coopération intercommunale
(EPCI) est inéligible en application de l’article L. 231 dès lors qu’il est placé sous
l’autorité directe du maire pour l'exercice de ses fonctions sur le territoire de sa
commune, et ce même lorsque c’est l’EPCI et non la mairie qui assure sa
rémunération, et même lorsque cet agent est nommé conjointement par le maire de
chacune de ces communes9.
Enfin, la circonstance qu’une personne exerce des fonctions par intérim, de façon
temporaire, à temps partiel ou à titre contractuel n’entre pas non plus nécessairement
en considération. Par exemple, un agent salarié par une régie municipale pour une
durée minimale fixée dans son contrat à dix semaines et pouvant être prolongée en
cas de besoin, a été déclaré inéligible10.

c. Inéligibilité liée à l’interdiction des candidatures


multiples
Nul ne peut donc être candidat dans plus d’une commune (art. L. 263), ni, à Paris,
Lyon et Marseille, dans plusieurs secteurs (art. L. 272-2).
Ainsi, toute personne qui se serait portée candidate et aurait été élue dans plusieurs
communes le même jour perd de plein droit ses mandats de conseiller municipal.
Nul ne peut être candidat sur plus d’une liste (art. L. 263).

9
CE 1er oct. 2014, req. no 383557
10
CE n°317587 du 28 novembre 2008
16
2.1.2 Conditions d’attache avec la commune
Dans les communes à secteurs, l’attache avec la commune s’entend de la commune
elle-même (Paris, Lyon et Marseille) et non du secteur. Un candidat demeurant dans
un secteur peut donc se porter candidat dans un autre secteur de la même commune.
2.1.2.1 Soit être inscrit sur la liste électorale de la commune
Si le candidat est électeur dans la commune où il se présente, la preuve de son
attache à la commune a déjà été apportée au moment de son inscription sur la liste
électorale.
2.1.2.2 Soit avoir la qualité d’électeur et être contribuable dans
la commune
Si le candidat n’est pas électeur de la commune où il se présente, il doit justifier de sa
qualité d’électeur, c’est-à-dire qu’il est inscrit sur la liste électorale d’une autre
commune ou remplit les conditions pour être inscrit sur une liste électorale.
Il doit également faire la preuve de son attache à la commune, en démontrant qu’il
est inscrit au rôle des contributions directes ou justifie qu’il devait y être inscrit au
1er janvier 2020. (art. L. 228).
Seule l’inscription personnelle au rôle ou le droit personnel à y figurer est à
considérer. Il ne suffit pas de posséder des parts d’une société, d’être propriétaire ou
gestionnaire d’une personne morale inscrite au rôle des contributions directes de la
commune, ni de figurer à la matrice cadastrale ou d’être la personne payant l’impôt
pour être éligible (art. R. 128).
La qualité de conjoint d’une personne inscrite au rôle d’une contribution directe ne
permet d’être éligible au mandat de conseiller municipal qu’à la seule condition que
le bien sur lequel se base la contribution soit en commun, que ce soit dans le cadre
d’un bail ou d’une propriété, le candidat remplissant alors lui-même les conditions
qui lui permettraient d’être inscrit au rôle11.
2.1.2.3 Cas particulier des députés et sénateurs en cours de
mandat
Les députés et les sénateurs en cours de mandat sont éligibles dans toutes les
communes du département où ils ont été élus sans avoir à apporter la preuve de leur
attache avec la commune (art. L. 229).

2.2 Constitution de la liste des candidats

2.2.1 Constitution de la liste des candidats à l’élection municipale


Avant de déposer sa candidature, le candidat tête de liste doit constituer une liste en
veillant au respect des modalités suivantes :
1) La liste comporte autant de candidats que de sièges à pourvoir, et au plus
deux candidats supplémentaires, conformément à l’article L. 260

11 CE 13 décembre 1989, Élections municipales de La Londe-les-Maures, n°107604


17
(cf. annexe 2). Cette disposition est également valable pour les listes dans
chaque secteur, à Paris, Lyon et Marseille.
2) Les listes sont composées alternativement d’un candidat de chaque sexe au
premier comme au second tour (art. L. 264). Cette obligation de parité
concerne également les candidats supplémentaires au nombre de sièges à
pourvoir.

2.2.2 Constitution de la liste des candidats à l’élection


communautaire
Au sein de la liste des candidats au conseil municipal, il convient de choisir et
d’identifier les candidats au conseil communautaire conformément aux dispositions
de l’article L. 273-9.
Les règles de composition de la liste communautaire sont les suivantes.
Règle n° 1 - effectif de la liste : la liste des candidats aux sièges de conseiller
communautaire comporte un nombre de candidats égal au nombre de sièges à
pourvoir, augmenté d'un candidat supplémentaire si ce nombre est inférieur à cinq,
et de deux si ce nombre est supérieur ou égal à cinq.
La liste des candidats au conseil communautaire ne peut pas comprendre moins de
deux personnes puisque chaque commune est représentée par au moins un conseiller
communautaire au sein de l’organe délibérant de l’EPCI, auquel s’ajoute un candidat
supplémentaire.
Règle n° 2 – ordre de la liste : les candidats aux sièges de conseiller communautaire
figurent dans l'ordre de présentation dans lequel ils apparaissent sur la liste des
candidats au conseil municipal.
Règle n° 3 - parité : la liste des candidats aux sièges de conseiller communautaire est
composée alternativement de candidats de chaque sexe.
Règle n° 4 - tête de la liste : tous les candidats présentés dans le premier quart de la
liste des candidats aux sièges de conseiller communautaire doivent figurer, de la
même manière et dans le même ordre, en tête de la liste des candidats au conseil
municipal. Ce quart est arrondi à l’entier inférieur mais ne peut pas être inférieur à 1.
Dans le cas par exemple d’une liste communautaire de 7 candidats, le quart
correspond à 1,75, chiffre arrondi à 1.
Pour le calcul de ce quart, ne sont pas pris en compte les candidats supplémentaires
au conseil communautaire.
Le candidat en tête de la liste des candidats aux sièges de conseillers municipaux sera
donc également en tête de la liste des candidats aux sièges de conseillers
communautaires.
Règle n° 5 - lien avec les candidats éligibles au conseil municipal : tous les
candidats aux sièges de conseiller communautaire doivent figurer au sein des trois
premiers cinquièmes, arrondis à l’entier inférieur, de la liste des candidats, au conseil
municipal, sans prendre en compte les candidats supplémentaires au conseil
municipal prévus à l’article L. 260.
18
Afin de constituer la liste des conseillers communautaires, il faut donc partir de la
liste des conseillers municipaux tout en autorisant des « sauts » dans cette liste, c'est-
à-dire ne pas retenir certaines personnes de cette liste, mais en respectant l’ordre de
la liste des candidats au conseil municipal.
Pour autant, il est tout à fait possible de présenter une liste des candidats au conseil
communautaire reprenant les premiers de la liste des candidats au conseil municipal
sans sauter aucun nom.
Lorsque le nombre de sièges de conseillers communautaires excède les trois
cinquièmes du nombre de sièges de conseiller municipal, la liste des candidats aux
sièges de conseiller communautaire reprend l'ordre de présentation de la liste des
candidats au conseil municipal, sans possibilité de sauts (art. L. 273-9). Ainsi dans le
cas d’un conseil municipal de 19 membres avec 10 conseillers communautaires à
élire, la liste des candidats au conseil communautaire comprendra 12 noms (règle
n°1), ce qui excède les 3/5ème (soit 11). Cette liste devra par conséquent être
composée des 12 premiers candidats de la liste municipale.
Vous trouverez un exemple de composition de liste en annexe 5.

2.2.3 La déclaration de mandataire financier dans les communes de


9 000 habitants et plus.
Pour les communes de 9 000 habitants et plus une déclaration de mandataire
financier est obligatoire.
Pour les communes qui franchiront le seuil des 9 000 habitants au 1er janvier 2020, les
candidats seront donc soumis aux obligations qui s'y rattachent (déclaration d'un
mandataire financier, compte de campagne, plafonnement des dépenses de
campagne), étant observé que la comptabilisation des dépenses et des recettes dans le
compte de campagne court à compter du 1er septembre 2019. Ces candidats devront
se faire rembourser par le mandataire les dépenses effectuées avant sa déclaration.
Rôle du mandataire : le mandataire est le seul autorisé à recueillir, pendant les six
mois précédant le premier jour du mois de l'élection et jusqu'à la date du dépôt du
compte de campagne du candidat, soit du 1er septembre 2019 jusqu’au vendredi
22 mai 2020 à 18 heures au plus tard, les fonds destinés au financement de la
campagne.
Il règle également les dépenses engagées en vue de l'élection, à l'exception des
dépenses prises en charge par un parti ou groupement politique. Les dépenses
antérieures à la désignation du mandataire financier payées directement par l'un des
candidats, ou à son profit, font l'objet d'un remboursement par le mandataire et
figurent dans son compte de dépôt.
Délai de déclaration du mandataire : chaque candidat tête de liste dûment désigné
déclare un mandataire au plus tard à la date à laquelle sa candidature est enregistrée
(art. L. 52-4). Toutefois, la commission nationale des comptes de campagne et des
financements politiques (CNCCFP) recommande de procéder à cette formalité le plus
tôt possible, dans le délai des six mois précédant l’élection.

19
Qualité du mandataire : le mandataire financier peut être une personne physique ou
une association de financement électorale. Aucun candidat de la liste ne peut être le
mandataire financier du candidat tête de liste sur laquelle il figure, ni membre de
l’association de financement électorale qui soutient le candidat tête de liste sur
laquelle il figure (art. L. 52-5 et L. 52-6). En outre, un mandataire ne peut pas être
commun à plusieurs listes de candidats (art. L. 52-4).
Une simple association loi 1901 ne peut collecter des dons en faveur d'un candidat, à
moins d'avoir le statut de parti ou groupement politique au sens de la loi du
11 mars 1988 et remplir les obligations suivantes :
déclarer un mandataire financier personne physique auprès de la préfecture du
siège de l'association (art 11-2) ou association de financement auprès de la
CNCCFP (art 11-1);
tenir une comptabilité, faire certifier ses comptes par deux commissaires aux
comptes et déposer ses comptes à la CNCCFP (art 11-7).
Elle ne pourra que facturer des prestations contre paiement au candidat tête de liste.
Procédure de déclaration : la déclaration du mandataire personne physique prévue à
l’article L. 52-6 est faite par le candidat tête de liste, par écrit, à la préfecture de
département de la commune où il se présente (cf. annexe 7). Elle comprend, d’une
part, le document par lequel le candidat procède à la désignation de la personne qu’il
charge des fonctions de mandataire financier et, d’autre part, l’accord de cette
dernière pour exercer ces fonctions.
Pour l’application de l’article L. 52-5, l’association de financement électorale est
déclarée conformément aux dispositions de l’article 5 de la loi du 1er juillet 1901
relative au contrat d'association.
La déclaration doit être réalisée par écrit à la préfecture ou à la sous-préfecture du
lieu du siège social de cette association ou à la préfecture de police de Paris
lorsqu'elle a son siège à Paris. Son siège social peut être situé dans un autre
département que le département de candidature. La déclaration doit être réalisée sur
papier libre, signée par au moins deux dirigeants de l'association et accompagnée de
l'accord écrit du candidat (cf. annexe 7).

3. Constitution du dossier de candidature par le candidat tête de liste

Une déclaration de candidature est obligatoire pour chaque tour de scrutin.


Le dossier de candidature, constitué par le candidat tête de liste, comprend :
- une déclaration de candidature de la liste et ses annexes (3.1),
- une déclaration de candidature complétée par chaque candidat de la liste, y
compris le candidat tête de liste, accompagnée des pièces justificatives (3.2) ;
- en complément, pour les communes de 9 000 habitants et plus, le récépissé de
déclaration du mandataire financier de la liste (3.3) ;
- des pièces justificatives complémentaires recommandées (3.4).
20
3.1 La déclaration de candidature de la liste
Le candidat tête de liste est chargé de faire toutes les déclarations et démarches utiles
à l'enregistrement de la liste.
Il peut confier, s’il le souhaite, la constitution et le dépôt du dossier à une personne
dûment mandatée à cet effet (art. L. 265). Cette personne n’est pas nécessairement un
candidat de la liste. Dans cette hypothèse, est joint à la déclaration de la liste un
mandat en vue du dépôt de candidature, confiant à cette personne le soin de faire
toutes les déclarations et démarches utiles à l'enregistrement de la liste (cf. annexe 3).

3.1.1 Contenu de la déclaration


Une déclaration de candidature de la liste, disponible sur le site internet du service
public, doit être complétée par le candidat tête de liste: https://www.service-
public.fr/particuliers/vosdroits/R34318
Elle doit contenir:
- l’identité du candidat tête de liste (nom, prénom, sexe, date et lieu de naissance) et
ses coordonnées de contact ;
- la désignation de la commune ou de la section dans laquelle il est fait acte de
candidature ;
- l’intitulé de la liste et l’étiquette politique déclarée de la liste ;
- la signature du candidat tête de liste.
Elle est accompagnée des pièces décrites ci-après.

3.1.2 Documents annexes à joindre pour toutes les listes (quelle que
soit la population de la commune)
La déclaration du candidat tête de liste doit être accompagnée des documents
suivants :
- la liste des candidats au conseil municipal dans l’ordre de présentation en
indiquant, après leur numéro de position, les nom, prénom et sexe de chaque
candidat et en précisant pour chacun d’entre eux, par une case cochée, s’ils sont
candidats aux sièges de conseillers communautaires, et, s’il s’agit de ressortissants
d’un Etat membre de l’Union européenne autre que la France, en précisant la
nationalité ;
- la liste des candidats aux sièges de conseillers communautaires, dans l’ordre de
présentation, en indiquant, après leur numéro de position, les nom, prénom et
sexe de chaque candidat ; cette formalité n’a pas lieu d’être dans les communes de
la métropole de Lyon.
- en cas de désignation d’un représentant chargé de déposer la déclaration de
candidature, le mandat signé du candidat tête de liste devra obligatoirement être
joint avec la copie de la pièce d’identité du représentant.

21
3.2 Les déclarations de candidature de chaque membre de la liste

3.2.1 Dispositions générales


Une déclaration de candidature doit être complétée par chaque candidat de la liste, y
compris le candidat tête de liste. Elle est disponible sur le site internet du service
public à l’adresse suivante :
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R34318 permettant ainsi au
candidat de la remplir en ligne, avant de l’imprimer et de la signer de manière
manuscrite.

3.2.2 Contenu du formulaire de déclaration


La déclaration contient les mentions prévues à l’article L. 265.
Chaque candidat doit apposer en personne sur sa déclaration de candidature :
- la mention manuscrite suivante : « La présente signature marque mon consentement à
me porter candidat à l’élection municipale sur la liste menée par (indication des nom et
prénoms du candidat tête de liste)» (art. L. 255-4) ;
- sa signature manuscrite.
Elles permettent d’attester de son consentement à figurer sur la liste. Une déclaration
de candidature sur laquelle la mention manuscrite et la signature précitées sont
photocopiées n’est pas recevable.
La mention et la signature ne sont pas exigées pour le second tour de scrutin lorsqu’il
n’y a pas de modification de la composition de la liste.

3.2.3 Pièces justificatives à fournir


A l’exception des candidats députés et sénateurs en cours de mandat qui sont
réputés éligibles dans toutes les communes du département où ils sont élus, chaque
candidat doit joindre à sa déclaration de candidature les pièces suivantes.
3.2.3.1 Un justificatif d’identité avec photographie
Tout justificatif d’identité avec photographie pourra être présenté par le candidat,
dès lors qu’il n’existe pas de doute sur son identité ou sa nationalité.
La péremption d’une pièce d’identité n’est donc pas un motif de refus du dossier de
candidature, à l’exception des candidats qui ne sont pas inscrits sur une liste
électorale et qui doivent prouver leur nationalité au titre de la qualité d’électeur en
présentant un certificat de nationalité ou un passeport ou une carte nationale
d’identité en cours de validité.
3.2.3.2 Document à fournir pour les candidats électeurs dans la
commune dans laquelle ils se présentent (1 document)
Pour apporter la preuve de son inscription sur la liste électorale de la commune, le
candidat doit fournir :
– soit une attestation d’inscription sur la liste électorale (ou liste électorale
complémentaire municipale pour les ressortissants européens) de la commune
22
dans laquelle le candidat se présente, délivrée dans les trente jours précédant le
dépôt de la candidature ;
– soit une copie de la décision de justice ordonnant son inscription sur la liste
électorale de cette commune (l’original doit être présenté).
3.2.3.3 Documents à fournir par les candidats électeurs dans
une autre commune que celle où ils sont candidats (2
documents)
Le candidat électeur sur une autre commune doit fournir :
1) un document de nature à prouver son inscription sur la liste électorale d’une
autre commune, à savoir :
– soit une attestation d’inscription sur la liste électorale (ou liste électorale
complémentaire municipale pour les ressortissants européens) de la
commune, délivrée dans les trente jours précédant le dépôt de la
candidature ;
– soit une copie de la décision de justice ordonnant son inscription sur la
liste électorale de cette commune (l’original doit être présenté).
2) un document de nature à prouver l’attache du candidat avec la commune dans
laquelle il se présente (art. R. 128) :
– soit un avis d’imposition ou un extrait de rôle qui établit qu’il est inscrit
personnellement au rôle des contributions directes de la commune où il
se présente au 1er janvier 2020 ;
– soit une attestation du directeur départemental ou régional des finances
publiques ou, le cas échéant, de l’autorité locale compétente en la
matière, établissant que le candidat justifie, au vu notamment des rôles
de l’année précédant celle de l’élection et des éléments qu’il produit, et
sous réserve d’une modification de sa situation dont l’autorité
compétente n’aurait pas eu connaissance, qu’il devait être inscrit au rôle
des contributions directes dans la commune où il se présente à la date
du 1er janvier 2020 ;
– soit la copie d’un acte notarié établissant qu’il est devenu au cours de
l’année 2019 propriétaire d’un immeuble dans cette commune, ou d’un
acte (notarié ou sous seing privé) enregistré au cours de la même année
établissant qu’il est devenu locataire d’un immeuble d’habitation dans
cette commune.
En pratique, la preuve de l’attache fiscale peut être : la taxe d’habitation ; les taxes
foncières (bâties ou non bâties)12 ; la cotisation foncière des entreprises (CFE).
Attention : dans la mesure où les avis d’imposition émis en 2020 ne seront délivrés
qu’après la tenue des élections de mars 2020, un candidat ne peut justifier de son

12
CE, 22 fev. 2002, Elections municipales de Piève.
23
éligibilité qu’en fournissant une attestation du directeur départemental ou régional
des finances publiques ou la copie d’un acte notarié.
Pour tout renseignement complémentaire sur les contributions directes, les candidats
sont invités à contacter la direction départementale des finances publiques dont ils
relèvent.
3.2.3.4 Documents à fournir par les candidats qui ne sont pas
inscrits sur une liste électorale (3 documents)
Si le candidat a la qualité d’électeur mais qu’il n’est pas inscrit sur les listes
électorales, il doit produire :
1) une preuve de sa qualité d’électeur, à savoir :
– un certificat de nationalité ou un passeport ou une carte nationale
d’identité en cours de validité pour prouver sa nationalité ;
– un bulletin nº 3 du casier judiciaire délivré depuis moins de trois mois
pour établir qu’il dispose de ses droits civils et politiques ;
2) un document de nature à prouver son attache avec la commune dans laquelle
il se présente (cf. 2) point 3.2.3.3).
3.2.3.5 Pièce supplémentaire à fournir pour les candidats
ressortissants d’un Etat membre autre que la France
Si le candidat est ressortissant d’un État membre de l’Union européenne autre que la
France, il doit également joindre une déclaration certifiant qu’il n’est pas déchu du
droit d’éligibilité dans l’Etat dont il a la nationalité.

3.3 Le récépissé de déclaration de mandataire financier (pour les


communes de 9 000 habitants et plus) ou les pièces permettant de
procéder à sa désignation.
Sont jointes à la déclaration de candidature les pièces de nature à prouver que le
candidat tête de liste a procédé à la désignation d’un mandataire financier ou celles
nécessaires pour y procéder, uniquement dans les communes de 9 000 habitants et
plus (art. L. 265). Deux hypothèses sont donc à distinguer :
 Si le mandataire financier a déjà été déclaré, le candidat tête de liste fournit le
récépissé établi par les services préfectoraux lors de la déclaration du
mandataire (personne physique ou association de financement électorale).
 Dans le cas où le candidat n’a pas encore procédé à la déclaration d’un
mandataire financier, il doit se munir des pièces nécessaires à celle-ci
(cf. annexe 7) :
o si la préfecture est territorialement compétente pour recevoir cette
déclaration, elle procédera à son instruction selon les modalités prévues
aux articles R. 39-1-A et R. 39-1-B.
o si le mandataire financier est une association qui a son siège dans un autre
département, alors la préfecture n’est pas compétente pour recevoir cette

24
déclaration. Elle doit s’assurer de la complétude des pièces à la déclaration
du mandataire financier, conserver une copie pour le dossier de
candidature, et envoyer les pièces originales à la préfecture compétente
pour instruire la déclaration de mandataire. C’est cette préfecture qui
validera la déclaration du mandataire dans les conditions prévues à
l’article R. 39-1-B.
Les éléments d’identification du candidat tête de liste et de son mandataire financier
sont transmis par la préfecture compétente à la CNCCFP.

3.4 Documents dont la production est facultative le jour du dépôt du


dossier mais recommandée
Pour permettre le remboursement des frais de propagande officielle (circulaires,
bulletins de vote et affiches pour les communes de 1 000 habitants et plus) ainsi que
le remboursement forfaitaire des dépenses de campagne aux candidats tête de liste
(pour les communes de 9 000 habitants et plus), ceux-ci sont invités à fournir lors du
dépôt de leur déclaration de candidature :
- un relevé d’identité bancaire original au nom du candidat tête de liste ;
- les dix premiers chiffres de son numéro de sécurité sociale.
Ces éléments sont indispensables pour la création du dossier de paiement et sa
validation par le comptable public.
Si le remboursement de la propagande officielle doit être effectué directement au
prestataire retenu par le candidat tête de liste, sur la base d’un acte de subrogation, le
candidat tête de liste devra également fournir, en sus des documents mentionnés ci-
dessus, lors du dépôt de sa déclaration de candidature :
- le relevé d’identité bancaire original au nom du prestataire ;
- le numéro de SIRET du prestataire ;
- l’acte de subrogation complété (cf. annexe 8).
Si le candidat tête de liste ne dispose pas de ces éléments lors du dépôt de sa
déclaration de candidature, il devra les fournir avec sa facture suivant les modalités
définies au point 15.

4. Dépôt, enregistrement et modalités de retrait des candidatures

4.1 Règles relatives au dépôt

4.1.1 Date de dépôt


Pour le premier tour, les déclarations de candidature sont déposées en février 2020 à
partir d’une date fixée par arrêté du préfet et jusqu’au jeudi 27 février 2020 à
18 heures (art. L. 267), aux heures d’ouverture du service chargé de recevoir les
candidatures.

25
En cas de second tour, les déclarations de candidature sont déposées à partir du
lundi 16 mars 2020 et jusqu’au mardi 17 mars 2020 à 18 heures, dans les mêmes
conditions.
Aucune déclaration de candidature ne peut être reçue après la clôture des dépôts.
Toutefois, les candidats présents sur le lieu de dépôt avant l’heure de clôture peuvent
déposer leur candidature après cette heure.
Plus le dépôt des candidatures sera tardif, plus les éventuelles difficultés liées à ces
candidatures seront difficiles à résoudre (insuffisance de certaines informations,
absence d’un document ou de la signature de l’un des candidats etc.).

4.1.2 Lieu de dépôt


Chaque préfecture détermine le(s) lieu(x) de réception des candidatures, en
préfecture et/ou en sous-préfecture (art. L. 265 du code électoral), dans l’arrêté fixant
la période de dépôt des candidatures, avec leur ressort territorial et les horaires de
dépôt.
La préfecture est compétente pour recevoir les candidatures présentées dans les
communes de tout le département. Dans le cas où une ou plusieurs sous-préfectures
sont ouvertes, elles ne peuvent recevoir que les candidatures présentées dans les
communes de leur arrondissement.
En Polynésie Française et en Nouvelle-Calédonie, les listes sont déposées aux lieux
déterminés dans l’arrêté du haut-commissaire fixant les dates de dépôt des
candidatures.

4.1.3 Modalités de dépôt des candidatures


La déclaration de candidature est déposée par le candidat tête de liste (art. L. 265) ou
son représentant dûment mandaté.
Aucun autre mode de déclaration de candidature, notamment par voie postale, par
télécopie ou par messagerie électronique, n’est admis.

4.2 Réception et enregistrement des candidatures


Après réception des candidatures, ces dernières sont enregistrées. Pour ce faire, sont
délivrés un récépissé provisoire, puis un récépissé définitif selon les modalités
suivantes.

4.2.1 Premier tour


4.2.1.1 Délivrance du récépissé provisoire
Pour le premier tour, un reçu provisoire est délivré au candidat tête de liste ou à son
représentant attestant du dépôt de la déclaration de candidature. L’objet de ce reçu
est d’attester de la date et de l’heure du dépôt, il n’a pas pour effet de déclarer la
candidature régulière.

26
4.2.1.2 Contrôle des déclarations de candidature
A la suite de la délivrance du récépissé provisoire, les services du représentant de
l’État vérifient que le dossier est complet et que chaque liste et chaque candidat
remplit les conditions de fond fixées par la loi :
1°) la condition d’âge (18 ans au plus tard le samedi 14 mars à minuit), la qualité
d’électeur et l’attache avec la commune (art. L. 228) ;
2°) le nombre de candidats figurant sur la liste et le respect de l’alternance femme-
homme (art. L. 264) ;
3°) l’interdiction de candidater dans plusieurs communes ou sur plusieurs listes (art.
L. 263) ;
4°) les mentions obligatoires pour chaque candidat, avec l’ensemble des mandats et
des signatures de tous les candidats (alinéas 2 à 6 de l’article L. 265) ;
5°) l’obligation de déclarer un mandataire financier dans les communes de 9 000
habitants et plus (alinéa 8 de l’article L. 265) ;
6°) les documents relatifs à l’éligibilité des ressortissants d’un Etat membre de
l’Union européenne autre que la France (art. L.O. 265-1).
4.2.1.3 Enregistrement des candidatures et délivrance du
récépissé définitif
Si le contrôle ainsi opéré ne révèle aucune irrégularité, les services en charge de
l’enregistrement des candidatures délivrent un récépissé définitif attestant de cet
enregistrement dans les quatre jours suivant le dépôt de la déclaration de
candidature.
Ce récépissé est transmis au candidat tête de liste ou à la personne qu’elle a
mandatée pour le dépôt du dossier de candidature selon des modalités définies par
la préfecture.
4.2.1.4 Refus d’enregistrement des candidatures
Lorsque les candidats ne peuvent fournir tout ou partie des pièces justificatives
listées précédemment, que ces pièces n’établissent pas que les candidats répondent
aux conditions d’éligibilité posées par les deux premiers alinéas de l’article L. 228 ou
que les conditions énumérées à l’article L. 265 ne sont pas respectées, un refus motivé
d’enregistrement de la candidature de la liste, mentionnant les voies et délais de
recours, est transmis au plus tard dans les quatre jours du dépôt de la candidature.
Ce refus laisse la possibilité aux candidats d’une liste de figurer sur une nouvelle
déclaration de candidature déposée dans les délais prévus.
A l’encontre du refus de la délivrance d’un récépissé d’enregistrement, tout candidat
de la liste concernée dispose de 24 heures pour saisir le tribunal administratif, qui
statue sous trois jours. Si le tribunal administratif ne s’est pas prononcé dans ce délai,
la liste doit être enregistrée (art. L. 265). La décision du tribunal administratif ne peut
être contestée qu’à l’occasion d’un recours contre l’élection (cf. point 9).

27
Il y a lieu de préciser que, tant que le délai de dépôt des candidatures n’est pas clos,
une liste non enregistrée conserve toujours la faculté de déposer un nouveau dossier
de candidature. En revanche, le refus d’enregistrement notifié au-delà de la date
limite de dépôt n’offre plus pour une liste ainsi rejetée que la possibilité de saisir le
tribunal administratif, faute de quoi le refus d’enregistrement devient définitif et la
liste ne peut concourir à l’élection.
4.2.1.5 Attestation de notification du droit d’accès et de
rectification des informations contenues dans le fichier
des élus et des candidats
Le Ministère de l’intérieur et les représentants de l’Etat dans les départements de
métropole et d’outre-mer, dans les collectivités d’outre-mer et en Nouvelle-Calédonie
ont été autorisés à mettre en œuvre un traitement automatisé de données à caractère
personnel concernant, d’une part, les candidats aux élections au suffrage universel
(Application « élections ») et, d’autre part, les mandats électoraux et fonctions
électives (Répertoire national des élus). Les représentants de l’État sont donc
autorisés à collecter, conserver et traiter l’ensemble des données à caractère
personnel y compris l’étiquette déclarée par chaque candidat de la liste lors du dépôt
de la candidature, ainsi que sa nuance politique. Cette dernière est attribuée par le
représentant de l’État à chaque candidat, afin de permettre, lors de la centralisation
des résultats, leur présentation par nuance politique sur l’ensemble du territoire.
L’exercice des droits d’accès et de rectification impose d’en informer les candidats.
Ainsi, en application de l’article 9 du décret n°2014-1479 du 9 décembre 2014, au
moment du dépôt de candidature, chaque candidat tête de liste est informé de la
grille des nuances politiques retenue pour l'enregistrement des résultats de l'élection
et du fait que lui et ses colistiers peuvent avoir accès au classement qui leur sera
affecté et en demander la rectification, conformément à l'article 16 du règlement (UE)
2016/679 du 27 avril 2016. Les grilles des nuances (de liste et de chaque candidat) lui
sont notifiées et il doit signer une attestation dans laquelle il reconnaît avoir eu
communication des grilles des nuances politiques applicables à l’occasion de
l’enregistrement de sa candidature.
Cette notification n’inclut pas la communication de la nuance attribuée à la liste et à
chaque candidat. Elle permet simplement aux candidats de prendre connaissance des
nuances qui sont applicables.
Dans le respect des dispositions prévues aux articles L. 300-1, L. 300-2 et L. 311-1 à
L. 311-15 du code des Relations entre le public et l’administration, les données à
caractère personnel et informations relatives aux candidats et élus enregistrées dans
l’Application « élections » et le Répertoire national des élus sont communicables à
toute personne qui en fait la demande13. Leur modification peut être demandée par le
candidat concerné, conformément à l’article 39 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978
relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés. Toutefois, s’agissant de la
nuance politique, le candidat désirant en obtenir la rectification avant la diffusion des
résultats doit présenter sa demande dans les trois jours précédant le scrutin concerné.

13
Les données du répertoire national des élus sont également publiées sur data.gouv.fr.
28
Pour des raisons techniques, toute demande de rectification présentée après ce délai
ne peut pas être prise en considération pour la diffusion des résultats, même si elle
est fondée. Elle est examinée ultérieurement.

4.2.2 Second tour


Pour qu’une liste ait le droit de se présenter au second tour, elle doit avoir obtenu au
premier tour un nombre de voix au moins égal à 10 % des suffrages exprimés. Les
candidats ayant figuré sur une liste ayant atteint ce seuil au premier tour ne peuvent
alors figurer au second tour que sur une même liste. Les listes peuvent être modifiées
dans leur composition pour comprendre des candidats ayant figuré au premier tour
sur d’autres listes, sous réserve que celles-ci ne se présentent pas au second tour et
qu’elles aient obtenu au premier tour au moins 5 % des suffrages exprimés.
Pour les communes de Paris, Lyon et Marseille, cette procédure de fusion n'est
envisageable qu'au sein d'un même secteur.
La déclaration de candidature est obligatoire pour chaque tour de scrutin. Toutefois,
compte tenu des délais très courts pour effectuer ce dépôt en vue du second tour,
certaines mesures visent à faciliter cette démarche. Ainsi, deux hypothèses se
présentent :
- soit la liste du second tour est identique à celle du premier tour : seul un
nouveau formulaire de déclaration de candidature de la liste doit être rempli,
signé par le candidat tête de liste ou son représentant désigné lors du 1er tour et
accompagné des listes des candidats aux conseils municipal et communautaire. Il
n'est pas nécessaire de déposer de nouveau les déclarations de candidature
individuelle (art. L. 265).
- soit la liste du second tour a été modifiée à la suite d’une fusion de listes :
L’ensemble des documents du premier tour doivent être présentés (cf. point 3.2.3),
à savoir la déclaration de la liste ainsi que les déclarations individuelles de
candidatures signées de chaque candidat de la nouvelle liste. Toutefois, il n’y a pas
lieu d’exiger à nouveau les pièces établissant la qualité d’électeur et l’attache avec
la commune, déjà fournies à l’occasion du premier tour.
Le candidat tête de liste « d’accueil », ou son représentant dûment mandaté, notifie à
la préfecture ou à la sous-préfecture la fusion de la liste.
Une liste modifiée dans sa composition en vue du second tour peut modifier son
intitulé. En revanche, l’intitulé d’une liste doit demeurer inchangé si celle-ci se
présente au second tour dans la même composition qu’au premier.
En cas de modification de la composition d'une liste, l'ordre de présentation des
candidats peut également être modifié. A l’inverse, en dehors des cas de fusion,
l'ordre de présentation des candidats d'une liste en vue du second tour ne peut pas
être modifié.
Le récépissé est délivré dès le dépôt de la déclaration si la liste a obtenu le nombre de
suffrages requis au premier tour, le cas échéant, après intégration de candidats issus
de listes ayant fusionné avec cette liste, et si la déclaration de candidature est
régulière en la forme.
29
4.3 Modalités de retrait des candidatures ou décès d’un candidat
Pour chaque tour de scrutin, aucun retrait volontaire ou remplacement de candidat
n’est autorisé après le dépôt de la déclaration de candidature de la liste (article
L. 267). Seuls les retraits des listes complètes qui interviennent avant l’expiration des
délais prévus pour le dépôt des déclarations de candidature sont enregistrés. Le
retrait peut intervenir sous la forme d’un document collectif comportant la signature
de la majorité des candidats de la liste en regard de leur nom ou sous la forme de
retraits individuels de candidature présentés par la majorité des candidats. Le retrait
d’une liste permet, le cas échéant, aux candidats de la liste de figurer sur une
nouvelle déclaration de candidature déposée dans les délais précités, soit avant le
jeudi 27 février 2020 à 18 heures.
Aucune disposition ne prévoit le remplacement d’un candidat décédé après le dépôt
de la liste au premier tour, ni au second tour en l’absence de fusion de listes. Le décès
d’un candidat postérieurement au dépôt de la liste n’entraîne donc aucune
modification de celle-ci14. Pour le second tour, il n'est possible de retirer la
candidature d'une personne décédée que dans le cadre d'une fusion de liste.

5. Tirage au sort et publication de l’état des listes des candidats

Les emplacements d’affichage sont attribués en fonction d’un tirage au sort par le
représentant de l’État (art. R. 28), à l’issue du délai de dépôt des candidatures, entre
les listes dont la déclaration de candidature a été enregistrée. Les listes sont
informées du jour et de l’heure du tirage au sort par les services chargés de
réceptionner les déclarations de candidature et peuvent s’y faire représenter par le
candidat tête de liste ou un représentant désigné par lui avant le jeudi 27 février 2020
à 18 heures.
Le tirage au sort s’effectue pour chaque commune entre les listes dont la candidature
est enregistrée à cette date. Si, par suite d’une décision du tribunal administratif, une
liste devait être ultérieurement enregistrée, elle prendrait rang à la suite des
précédentes sans qu’il soit nécessaire de procéder à un nouveau tirage au sort pour la
commune concernée.
Il est d’usage que l’ordre d’attribution des emplacements d’affichage soit également
celui retenu pour la disposition des bulletins sur la table de décharge à l’intérieur des
bureaux de vote.

6. Campagne électorale

6.1 Durée de la campagne électorale


La campagne électorale en vue du premier tour de scrutin est ouverte le lundi 2 mars
2020 à zéro heure et s’achève le samedi 14 mars 2020 à minuit. En cas de second tour,

14
CE n°239992 du 22 novembre 2002
30
la campagne est ouverte le lundi 16 mars 2020 à zéro heure et est close le samedi
21 mars 2020 à minuit (art. R. 26).

6.2 Accessibilité de la campagne électorale aux personnes en situation de


handicap
Le ministère des affaires sociales et de la santé a édité un guide de recommandations
aux candidats concernant l’accessibilité du processus électoral aux personnes
handicapées. Il est disponible à l’adresse suivante : https://solidarites-
sante.gouv.fr/IMG/pdf/Memento_candidats-2.pdf
Les recommandations de ce guide sont fondées sur les textes législatifs et
réglementaires en vigueur et rappellent comment améliorer l’accès à l’information
électorale des personnes présentant des déficiences auditives, visuelles, motrices ou
intellectuelles selon le mode de communication choisi (campagne et réunions
publiques accessibles, contenu des interventions et des documents distribués, sites
Internet, normes d’accessibilité etc.).
Il est en outre rédigé à l’attention des candidats eux-mêmes en situation de handicap
et donne des indications pour faciliter leur campagne.

7. Propagande électorale

Les moyens de propagande, ne doivent pas être financés par des personnes morales
(par exemple une commune, la métropole, un département, une région ou une
association) à l'exception des partis ou groupements politiques15.

7.1 Propagande électorale officielle


Le code électoral définit strictement trois types de documents imprimés qui
constituent ce que l’on appelle la « propagande officielle » :
- les circulaires (terme réglementaire pour désigner la profession de foi du
candidat) ;
- les bulletins de vote ;
- les affiches.
L'État rembourse les frais d'impression et d'affichage de ces documents dans les
communes de 1 000 habitants et plus (cf. point 11). Il prend directement en charge les
dépenses de fonctionnement des commissions de propagande instituées dans les
communes de 2 500 habitants et plus (cf. point 7.1.3).

15
Est considérée comme parti politique la personne morale de droit privé qui s'est assigné un but politique, si elle a bénéficié de l'aide
publique (articles 8 et 9 de la loi du 11 mars 1988) ou si elle a régulièrement désigné un mandataire (articles 11 à 11-7 de la même loi) et si
elle a déposé des comptes certifiés par un ou deux commissaires aux comptes auprès de la CNCCFP (article 11-7).
31
7.1.1 Circulaires et bulletins de vote
7.1.1.1 Circulaires
L’impression des circulaires est à la charge des listes.
Les circulaires doivent respecter les caractéristiques suivantes :
- un grammage de 70 grammes au mètre carré ;
- un format de 210 x 297 millimètres (art. R. 29).
Son texte doit être uniforme pour l’ensemble de la circonscription électorale
(commune, section ou secteur de commune) en application de l’article R. 2916.
La circulaire peut être imprimée recto verso.
Les circulaires qui comprennent une combinaison des trois couleurs : bleu, blanc et
rouge, à l’exception de la reproduction de l’emblème d’un parti ou groupement
politique, sont interdites si cette combinaison a pour effet de conférer au document
de propagande un caractère institutionnel ou officiel (art. R. 27).
Aucune disposition du code électoral ne prévoit de mentions obligatoires devant
figurer sur les circulaires.

7.1.1.2 Bulletins de vote


L’impression des bulletins de vote est à la charge des listes.

a. Format du bulletin de vote


Les bulletins de vote sont soumis à des règles précises (art. R. 30).
- ils doivent être imprimés en une seule couleur sur papier blanc (art. R. 30).
Toutes les mentions doivent donc être imprimées en une seule couleur au
choix des listes (caractères, illustrations, emblèmes éventuels, etc.), ce qui
exclut par exemple l’utilisation du noir et d’une autre couleur sur un même
bulletin de vote. Ils peuvent être imprimés en recto verso. En Polynésie
française et en Nouvelle-Calédonie, les bulletins doivent être imprimés sur le
papier de la couleur choisie par la liste ou attribuée à celle-ci (art. R. 235) ;
- les bulletins doivent être d’un grammage de 70 grammes au mètre carré
(art. R. 30), imprimés au format paysage selon le format suivant :
- 148 x 210 millimètres pour les listes comportant de 15 à 31 noms ;
- 210 x 297 millimètres pour les listes comportant plus de 31 noms (art. R. 30).
Pour la détermination du format du bulletin de vote :
- le nom d'une même personne qui figure sur le bulletin d'une part, en tant que
candidat à l'élection municipale et d'autre part, en tant que candidat à
l'élection communautaire, est compté deux fois ;

16
CC, 29 janvier 1998, A.N. Rhône, 1ère circ.
32
- les noms des candidats supplémentaires au conseil municipal prévus à l'article
L. 260 ne sont pas comptés (article R. 117-5).
En Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, par dérogation à l’article R. 30,
la déclaration de candidature comporte, outre les mentions prévues par le présent
code, l'indication de la couleur que les candidats choisissent pour leurs bulletins
de vote, affiches et circulaires (articles L. 390 et R. 209).

b. Règles de présentation sur le bulletin


Les bulletins de vote doivent comporter deux parties :
- sur leur partie gauche, précédé des termes « Liste des candidats au conseil
municipal », le titre de la liste des candidats au mandat de conseiller municipal,
ainsi que les nom et prénom(s) de chaque candidat composant la liste dans
l'ordre de présentation et, pour tout candidat ressortissant d'un Etat membre
de l'Union européenne autre que la France, l'indication de sa nationalité sous
peine de nullité (art. L.O. 247-1).
- sur la partie droite de la même page, précédée des termes « Liste des candidats
au conseil communautaire », la liste des candidats au mandat de conseiller
communautaire mentionnant, dans l’ordre de présentation, leurs nom et
prénom.
Cette règle doit également être respectée lorsque le bulletin est imprimé en recto
verso, il n’est par conséquent pas possible d’imprimer d’un côté la seule liste
communale et de l’autre la seule liste communautaire.
Le non respect de ces règles entraînera un refus de la commission de propagande ou
la nullité des bulletins lors du dépouillement.
Pour une meilleure lisibilité des bulletins de vote, il est recommandé de prévoir une
ligne séparatrice entre la liste municipale et la liste communautaire. Il n’est pas
obligatoire que les deux listes occupent la page dans des proportions égales, dès lors
que leur répartition partie gauche/partie droite est respectée.
Par ailleurs, les bulletins doivent obligatoirement faire apparaître les nom et
prénom(s) des candidats tels qu’ils ont été enregistrés lors du dépôt de candidature.
Sur sa déclaration de candidature, un candidat peut indiquer en plus de son ou ses
prénoms d'état civil, un nom d'usage ou un prénom usuel s'il souhaite que ce nom ou
prénom figure sur le bulletin de vote.
En revanche, les bulletins ne doivent pas comporter d’autres noms de personnes que
ceux des candidats. Cependant, dans les communes à secteurs (Paris, Lyon,
Marseille), la mention des nom et prénom(s) du candidat désigné comme ayant
vocation à devenir ou pressenti par la liste pour exercer les fonctions de maire et qui
se présente dans un autre secteur de la commune peut figurer sur les bulletins de
vote (art. R. 30-1).
Peuvent en outre être indiquées les mentions qui ne sont pas interdites, ni de nature
à troubler l’ordre public ou à introduire une confusion dans l’esprit des électeurs sur

33
les noms des candidats. Le bulletin peut ainsi comporter l’emblème d’un ou
plusieurs partis ou groupements politiques (art. L. 52-3)17. Il peut y être fait mention
des mandats électoraux, titres, distinctions18, âge, qualité et appartenance politique
des candidats.
De même, les dispositions de l'article R. 30 du code électoral, ni aucune autre
disposition législative ou réglementaire n'interdisent de faire figurer sur les bulletins
de vote des photographies des candidats aux côtés de personnalités politiques non
candidates à l'élection19.
Il est recommandé de ne pas indiquer sur le bulletin de vote la date ou le tour de
scrutin, les bulletins pouvant être utilisés lors des deux tours de scrutin.
Enfin, aucune disposition ne régit la taille ni la police d’écriture des caractères
utilisés. Aucune disposition ne s’oppose donc à l’impression du nom du candidat
tête de liste en caractères de dimension supérieure à celle utilisée pour les autres
candidats. Il est également possible de présenter la liste des candidats sur plusieurs
colonnes. Dans ce cas, il est recommandé qu’à chaque candidat soit affecté le
numéro correspondant à son ordre de présentation sur la liste.

c. Mise à disposition de bulletins de vote sur Internet


La mise à disposition des bulletins de vote sur Internet pour que les électeurs
impriment leur bulletin eux-mêmes, n’est pas interdite par le code électoral, à la
condition que la tête de liste ou son représentant ait soumis le modèle papier de son
bulletin à la commission de propagande, ou ait déposé ce modèle au maire jusqu’à la
veille du scrutin ou au président du bureau de vote le jour du scrutin (articles L. 58 et
R. 55 du code électoral)20.
Pour que le vote soit valide, il est donc nécessaire que l’électeur utilise le modèle du
bulletin de vote de la liste candidate et que le président du bureau de vote dispose de
ce modèle le jour du scrutin afin de s’assurer de leur correspondance. Il revient ainsi
aux secrétariats des commissions de propagande, le cas échéant, de transmettre à
chaque commune le modèle de ces bulletins21.
Dans l'hypothèse où un électeur souhaiterait déposer un ou plusieurs exemplaires de
bulletin de vote d'une liste en mairie ou auprès du président du bureau, il devra être
muni d'un mandat signé du candidat tête de liste.

7.1.2 Affichage électoral


7.1.2.1 Affiches électorales
Les affiches sont imprimées et apposées par les soins des candidats, des listes ou de
leurs représentants.

17
CE 28 octobre 1996, M. Le Chevallier
18
CC 3 octobre 1988, A.N. Hauts-de-Seine, 3ème circ.
19
CC n° 2017-5008 AN du 1er décembre 2017
20 Décision de la Commission nationale de recensement des votes pour les élections européennes de 2009, proclamation des

résultats de l'élection des représentants au Parlement européen, JORF n° 0135 du 13 juin 2009, page 9633.
21
En version papier si suffisamment de modèles ou en version scannée.
34
Les affiches doivent avoir une largeur maximale de 594 millimètres et une hauteur
maximale de 841 millimètres.
Sont interdites les affiches imprimées sur papier uniformément blanc (sauf
lorsqu’elles sont recouvertes de caractères ou d’illustrations de couleur) ou celles
comprenant une combinaison des couleurs bleu, blanc et rouge, leur conférant un
caractère officiel, à l’exception de la reproduction de l’emblème d’un ou plusieurs
partis ou groupements politiques (art. L. 48 et R. 27).
Aucune disposition du code électoral ne prévoit de contrôle préalable des mentions
devant figurer sur les affiches. Aucune disposition ne détermine non plus le contenu
de l’affiche électorale. Pour pouvoir faire l’objet d’un remboursement, la petite
affiche (format maximal de 297 mm x 420 mm) est contrainte dans son contenu par
l’article R. 39 à l’annonce de la tenue de réunions électorales. Elle peut mentionner
l’adresse du site internet de la liste candidate.
7.1.2.2 Utilisation des panneaux d’affichage
Dès l’ouverture de la campagne électorale, c’est-à-dire le lundi 2 mars 2020, chaque
liste peut utiliser les emplacements d’affichage mis à sa disposition dans la
commune, dont le nombre maximum est fixé par l’article R. 28.
Les emplacements d’affichage sont attribués après tirage au sort effectué par la
préfecture à l’issue du délai de dépôt des candidatures, entre les listes dont la
déclaration de candidature a été enregistrée.
Un seul et même emplacement est attribué pour l’élection municipale et l’élection
communautaire.
Le nombre d’affiches pouvant être apposées sur les emplacements prévus à cet effet
n’est pas limité. Seul est réglementé le nombre des affiches pouvant faire l’objet d’un
remboursement dans le cadre des dépenses de propagande.
La loi n’interdit pas à une liste qui ne se présente pas au second tour d’utiliser les
emplacements qui lui ont été attribués au premier tour soit pour exprimer ses
remerciements aux électeurs, soit pour annoncer son désistement. Toutefois, afin
d'éviter toute incitation à l'affichage « sauvage », les panneaux surnuméraires sont
retirés ou neutralisés le mercredi matin suivant le premier tour.
En cas de second tour, l’ordre des listes retenu pour le premier tour est conservé
entre listes encore en lice. En cas de fusion de listes, l’ordre retenu est celui des listes
« d’accueil », c’est-à-dire des listes qui conservent au second tour le même candidat
tête de liste ou, à défaut, le plus grand nombre de candidats sur la liste fusionnée.
Les listes candidates ont également la possibilité, depuis le 1er septembre 2019,
d’apposer leurs affiches sur les panneaux d’affichage d’expression libre lorsqu’il en
existe dans la commune (art. L. 51).

35
7.1.3 Concours des commissions de propagande dans les communes de
2 500 habitants et plus
Dans les communes de 2 500 habitants et plus, les candidats peuvent bénéficier du
concours de la commission de propagande qui est chargée d’assurer l’envoi et la
distribution des documents de propagande :
- à l’adresse de chaque électeur, les circulaires et bulletins de vote ;
- à l’adresse des mairies, les bulletins de vote.
Dans les communes de moins de 2 500 habitants, les listes qui souhaitent adresser
aux électeurs une circulaire et/ou un bulletin de vote doivent assurer leur
distribution par leurs propres moyens. Il appartient également à ces listes de déposer
leur bulletin de vote auprès du maire au plus tard à midi la veille du scrutin
(art. R. 55) ou dans les bureaux de vote le jour de l'élection (art. L. 58 et R. 55).
7.1.3.1 Rôle de la commission de propagande

a. Contrôle de forme des circulaires et des bulletins de vote


(art. R. 38)
La commission de propagande assure le contrôle de conformité :
- des circulaires aux dispositions des articles R. 27 (interdiction de la
combinaison des trois couleurs bleu-blanc-rouge) et R. 29 (format et
grammage) ;
- des bulletins de vote aux prescriptions des articles R. 30 (une couleur sur
papier blanc, dimension, grammage et format paysage) et R. 117-4 (répartition
des candidatures entre listes municipales et listes communautaires sur le
bulletin).
L’utilisation de papier de qualité écologique22 prévue à l’article R. 39 pour
l’impression des documents électoraux n’est requise qu’à l’appui des demandes de
remboursement des circulaires et des bulletins de vote. Aucune disposition ne
subordonne le concours de la commission de propagande à l’utilisation de ce type de
papier. Les bulletins de vote et les circulaires sont, en outre, soustraits à la formalité
du dépôt légal.

b. Envoi des documents électoraux aux électeurs et aux


mairies
Chaque liste peut faire adresser à chaque électeur, par la commission de propagande,
une seule circulaire et un seul bulletin de vote. Chacun de ces documents vaut à la
fois pour l’élection municipale et l’élection communautaire.
La commission de propagande envoie (art. R.34) :
- à tous les électeurs de la commune, au plus tard le mercredi 11 mars 2020
pour le premier tour et le jeudi 19 mars 2020 pour le second tour, une
circulaire et un bulletin de vote de chaque liste, fournis par celle-ci ;

22
C’est-à-dire contenant au moins 50% de fibres recyclés ou bénéficiant d’une certification internationale de gestion durable des forêts.
36
- dans chaque mairie, au plus tard aux mêmes dates, les bulletins de vote de
chaque liste en nombre au moins égal à celui des électeurs inscrits.
En outre, les circulaires ou les bulletins de vote doivent être livrés aux commissions
de propagande à plat et non pliés.
7.1.3.2 Institution de la commission de propagande
Dans chaque département, des commissions de propagande sont mises en place dans
les communes de 2 500 habitants et plus (art. L. 241).
Le préfet institue par arrêté une ou plusieurs commissions de propagande par
département, au plus tard le jour de l’ouverture de la campagne électorale
(art. R. 31), soit le lundi 2 mars 2020. La commission peut être compétente pour
plusieurs communes.
7.1.3.3 Composition de la commission de propagande
La composition de la commission comprend (art. R. 32) :
• un magistrat désigné par le premier président de la cour d’appel, président ;
• un fonctionnaire désigné par le préfet ;
• un représentant de l’opérateur chargé de l’envoi de la propagande.
Le secrétariat est assuré par un fonctionnaire désigné par le préfet.
7.1.3.4 Procédure à respecter pour bénéficier du concours de la
commission
Pour bénéficier du concours de la commission de propagande, les listes doivent
remettre au président de la commission leurs circulaires et bulletins avant la date
limite fixée par arrêté du représentant de l’État pour chaque tour de scrutin.
La commission n’est pas tenue d’assurer l’envoi des imprimés remis postérieurement
à ces dates limites.
Les dates limites et lieux de dépôt des imprimés, ainsi que les quantités à fournir,
seront communiqués par les services du représentant de l’État lors du dépôt de la
déclaration de candidature.
Concernant le nombre de circulaires et bulletins à remettre aux commissions de
propagande :
- le nombre des circulaires est égal au nombre des électeurs inscrits ;
- le nombre des bulletins de vote doit quant à lui être au moins égal au double
du nombre d’électeurs inscrits (art. R. 38).
Si un candidat remet à la commission de propagande moins de circulaires ou de
bulletins de vote que les quantités prévues ci-dessus, il peut proposer la répartition
de ses circulaires et bulletins de vote entre les électeurs inscrits. Il ne s’agit que d’une
proposition, la commission de propagande conservant le pouvoir de décision eu
égard à ses contraintes d’organisation (art. R. 34). A défaut de proposition, ou
lorsque la commission le décide, les circulaires demeurent à la disposition des
candidats et les bulletins de vote sont distribués dans les bureaux de vote en
37
proportion du nombre d’électeurs inscrits ou prioritairement dans les communes les
plus peuplés.
Enfin, il est recommandé de soumettre à la commission de propagande les projets de
circulaires et surtout de bulletins de vote avant d’engager leur impression, afin de
s’assurer auprès d’elle qu’ils sont bien conformes aux articles R. 27, R. 29, R. 30 et
R. 117-4.

7.1.4 Possibilité offerte au candidat de déposer ses bulletins de vote


directement en mairie ou au président du bureau de vote
Les candidats, les candidats tête de liste ou leurs représentants munis d’un mandat
peuvent assurer la distribution des bulletins de vote de la liste en les remettant
directement aux maires, au plus tard la veille du scrutin à midi ou au président du
bureau de vote le jour du scrutin (art. L. 58).
Le maire ou le président du bureau de vote n’est pas tenu d’accepter les bulletins qui
lui sont remis directement par les listes d’un format différent de 148 x 210 millimètres
lorsqu’ils comportent 15 à 31 noms ou de 210 x 297 millimètres lorsqu’ils comportent
plus de 31 noms.
Une liste peut, à tout moment, demander le retrait de ses bulletins de vote à l’autorité
qui les détient. La demande doit être formulée par la majorité des candidats de la
liste ou par un mandataire désigné expressément par eux pour effectuer ce retrait
(art. R. 55). La candidature de la liste reste néanmoins valable et figure toujours sur
les états récapitulatifs des candidatures.

7.2 Règles relatives à l’utilisation par le candidat d’autres moyens de


propagande
D’autres moyens de propagande peuvent être utilisés par les candidats sous réserve
notamment de respecter les règles relatives au financement de la campagne
électorale.

7.2.1 Moyens de propagande autorisés


7.2.1.1 Réunions
Conformément aux dispositions des lois du 30 juin 1881 sur la liberté de réunion et
du 28 mars 1907 relative aux réunions publiques, les réunions publiques sont libres et
se tiennent sans autorisation, ni déclaration préalable. La tenue d’une réunion
portant sur des questions électorales avant l’ouverture de la campagne n’est pas
irrégulière23. Tout candidat doit toutefois respecter au cours de ses réunions les
interdictions générales posées durant la campagne électorale. Il est interdit de tenir
une réunion électorale le jour même du scrutin24 .
Les communes n’ont pas l’obligation de mettre à disposition des candidats des salles
pour leurs réunions publiques. Le prêt de salles publiques pour la tenue de réunion

23
CC, 8 juin 1967, A.N. Haute-Savoie, 3ème circ.
24
CE n°386062 du 10 juin 2015
38
est cependant possible (art. L. 2144-3 du CGCT), même à titre gratuit, sans que cela
ne contrevienne aux règles de financement des campagnes électorales et en
particulier à l’article L. 52-825.
A cet égard, il convient de se référer, dans chacune des communes concernées, aux
règles ordinairement applicables aux prêts de salles pour des associations politiques.
Il est nécessaire de veiller à une stricte égalité entre les listes en offrant à chacune les
mêmes possibilités aux mêmes conditions, s’agissant notamment de la tarification
applicable (gratuité ou accès payant), de la disponibilité et des conditions
d’utilisation des salles, afin d’éviter toute discrimination.
7.2.1.2 Présentation du bilan de mandat
S’agissant des bilans de mandat, il convient de distinguer ceux présentés au nom de
la collectivité et financés par cette dernière, de ceux réalisés par le candidat.
Le bilan de mandat d’une municipalité ne peut être présenté par une collectivité qu’à
des conditions très restrictives. Ce bilan ne devra pas revêtir un caractère
promotionnel des réalisations et de la gestion de la collectivité pour ne pas
s’apparenter à de la propagande électorale directe ou indirecte au profit des sortants
ou de leur parti. Ainsi, le bilan doit conserver un caractère informatif pour les
habitants de la commune, ne pas faire explicitement référence aux élections
municipales, ne pas relayer les thèmes de campagne d’un candidat, ne pas employer
un ton polémique et ne pas présenter les réalisations de manière exagérément
avantageuse26.
La présentation, par un candidat ou pour son compte, dans le cadre de la campagne,
d’un bilan de mandat qu’il détient ou a détenu, est autorisée (art. L. 52-1, dernier
alinéa), mais à la condition de ne pas être financée sur des fonds publics ni bénéficier
des moyens matériels et humains mis à la disposition des élus dans le cadre de
l’exercice de leur mandat (art. L. 52-8). Les dépenses afférentes doivent figurer au
compte de campagne du candidat (pour les communes de 9 000 habitants et plus) si
elles ont été engagées après le 1er jour du 6ème mois précédent le scrutin, soit à partir
du 1er septembre 2019.
7.2.1.3 Campagne par voie de presse, sur les antennes de la
radio et de la télévision.
La campagne par voie de presse est régie par l’article L. 48 qui renvoie aux
dispositions de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.
Aucune disposition n’interdit ni ne limite les prises de position politique de la presse
dans les campagnes électorales. La presse peut ainsi rendre compte comme elle
l’entend d’une campagne électorale et les organes de presse sont libres de prendre
position en faveur de l’un des candidats27.

25
CC 13 février 1998, AN Val d’Oise
26
CE, 8 juin 2015, n° 385721.
27
CE Ass. 23 novembre 1984, Roujansky et autres, n° 60106 ; CC, 17 janvier 2008, AN Tarn-et-Garonne, 2ème circ.
39
Aucune campagne audiovisuelle officielle n’est prévue pour les élections
municipales et communautaires.
Ainsi, pour la campagne sur les antennes de la radio et de la télévision, les candidats
doivent se reporter à la délibération n° 2011-1 du 4 janvier 2011 relative au principe
de pluralisme politique dans les services de radio et de télévision en période
électorale et aux décisions et recommandations du Conseil supérieur de
l’audiovisuel.
7.2.1.4 Tracts
La distribution de tracts est autorisée jusqu’à la veille du scrutin (art. L. 49) à zéro
heure. Elle doit donc cesser au plus tard le vendredi à minuit.

7.2.2 Moyens de propagande interdits


Sauf dans les cas où, le jour du scrutin, le bon déroulement du vote est perturbé par
des actions de propagande, il n’appartient pas à l’autorité administrative de faire
cesser l’utilisation irrégulière de moyens de propagande, ni de saisir les documents
contestés.
Seule l’autorité judiciaire, dans le cadre de procès-verbaux dressés par des agents
habilités, peut prononcer les sanctions pénales prévues par le code électoral.
En outre, le juge de l’élection, en cas de saisine, peut annuler l’élection lorsque les
irrégularités commises ont altéré la sincérité du scrutin.
7.2.2.1 Interdiction générale et sanctions pénales
Fausses nouvelles : Ceux qui, à l’aide de fausses nouvelles, bruits calomnieux ou
autres manœuvres frauduleuses, ont surpris ou détourné des suffrages, déterminé un
ou plusieurs électeurs à s’abstenir de voter, sont punis d’un emprisonnement d’un an
et d’une amende de 15 000 euros (art. L. 97).
Les dispositions des lois du 22 décembre 2018 relatives à la lutte contre la
manipulation de l’information ne sont pas applicables aux élections municipales.
Ainsi, la nouvelle action en référé visant à faire cesser la diffusion de fausses
informations ne peut pas être engagée.
Diffamation : En application de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse,
toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la
considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une
diffamation. La publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou
de cette imputation est punissable, même si elle est faite sous forme dubitative ou si
elle vise une personne ou un corps non expressément nommé, mais dont
l'identification est rendue possible par les termes des discours, cris, menaces, écrits
ou imprimés, placards ou affiches incriminés. Toute expression outrageante, termes
de mépris ou invective qui ne renferme l'imputation d'aucun fait est une injure,
également punissable.
La diffamation publique ou non publique à caractère racial, l’injure publique ou non
publique à caractère racial, la provocation publique ou non publique à la haine
raciale, l’apologie de crime de guerre ou de crime contre l’humanité, la contestation
40
de crime contre l’humanité, la discrimination à caractère racial ainsi que le mobile
raciste de certains crimes et délits de droit commun érigé en circonstance aggravante
sont punissables d’une des peines prévues aux articles 23 et suivants de la loi du
29 juillet 1881.
7.2.2.2 Interdictions spécifiques pour tout agent de l’autorité
publique ou municipale
Il est interdit à tout agent de l’autorité publique ou municipale (sauf en Polynésie
française pour les services municipaux : art. L. 390-1) de distribuer des bulletins de
vote, professions de foi et circulaires de listes (art. L. 50). Toute infraction à cette
interdiction est passible de l’amende prévue pour les contraventions de 5ème classe
(art. R. 94).
7.2.2.3 Interdictions à compter du sixième mois précédant le
premier jour du mois où l’élection est organisée
Sont interdits à compter du 1er septembre 2019 et jusqu’à la date du scrutin où le
résultat est acquis :
1) L’utilisation à des fins de propagande électorale de tout procédé de publicité
commerciale par la voie de la presse ou par tout moyen de communication
audiovisuelle (art. L. 52-1). Toutefois, conformément aux dispositions du dernier
alinéa de l’article L. 52-8, les listes peuvent recourir à la publicité par voie de presse
pour solliciter les dons autorisés par cet article, cette publicité ne pouvant contenir
d’autres mentions que celles propres à permettre le versement des dons. Toute
infraction aux dispositions de l’article L. 52-1 est passible d’une amende de 75 000
euros (art. L. 90-1)
Internet. La réalisation et l’utilisation d’un site internet ou d’un blog ne revêtent pas
le caractère d’une publicité commerciale au sens de l’article L. 52-1. En revanche,
l’interdiction peut s’appliquer à tous les procédés de publicité couramment employés
sur internet (achat de liens sponsorisés ou de mots-clefs, ou référencement payant
par exemple). Les listes ne peuvent donc pas y recourir pendant cette période.
A titre d’exemple, le référencement commercial d'un site à finalité électorale sur un
moteur de recherche avec pour finalité d'attirer vers lui des internautes qui effectuent
des recherches, même dépourvues de tout lien avec les élections, est contraire aux
dispositions de l'article L. 52-1 du code électoral28.
De plus, l’affichage de messages publicitaires sur leur site pourrait avoir pour
conséquence de mettre les listes en infraction avec les dispositions de l’article L. 52-8
qui prohibe tout financement de campagne électorale par une personne morale, à
l’exception des partis ou groupements politiques. Cependant, l’utilisation par une
liste d’un service gratuit de l’hébergement de sites internet, proposé de manière
indifférenciée à tous les sites licites par une société se réservant le droit d’inclure un
bandeau ou des fenêtres publicitaires sur les sites hébergés, ne méconnaît pas les
dispositions de l’article L. 52-8 dès lors que la gratuité de l’hébergement en

28
Cons.const n°2016-5026 du 8 décembre 2017.
41
contrepartie de la diffusion de messages publicitaires ne constitue pas un avantage
spécifique pour la liste29.
2) le recours à tout affichage relatif à l’élection en dehors des emplacements
réservés à cet effet, sur l’emplacement réservé aux autres candidats ainsi qu’en
dehors des panneaux d’affichage d’expression libre lorsqu’il en existe (art. L. 51). Les
infractions à ces dispositions sont punies d'une amende de 9 000 euros (art. L. 90) ;
3) le fait de porter à la connaissance du public par une liste ou à son profit un
numéro d’appel téléphonique ou télématique gratuit (art. L. 50-1).
Le bénéficiaire, sur sa demande ou avec son accord exprès, d’affichage ou de
publicité commerciale ne respectant pas les dispositions des articles L. 51 et L. 52-1
ou de la diffusion auprès du public d’un d’appel téléphonique ou télématique
gratuit, est passible d’une amende de 15 000 euros et d’un emprisonnement d’un an
(II de l’article. L. 113-1).
En cas de non respect de ces dispositions, le juge de l’élection peut procéder à
l’annulation de l’élection selon les circonstances du cas d’espèce. Il peut également
prononcer l’inéligibilité d’un candidat en cas de manœuvres frauduleuses, pour une
durée pouvant aller jusqu’à trois ans, sur le fondement de l’article L. 118-4.
7.2.2.4 Interdictions à compter du jour de l’ouverture de la
campagne électorale et jusqu’à la clôture du scrutin.
Sont interdits à compter du lundi 2 mars 2020 (art. R. 26), l’impression et l’utilisation,
sous quelque forme que ce soit, de circulaires, affiches et bulletins de vote pour la
propagande électorale, en dehors des conditions fixées par les dispositions en
vigueur (art. L. 240).
Les infractions à ces dispositions sont passibles d’une amende de 3 750 euros et d’un
emprisonnement de six mois ou de l’une de ces deux peines seulement (art. L. 246).
7.2.2.5 Interdictions à compter de la veille du scrutin à zéro
heure
Il est interdit, à partir du samedi 14 mars 2020 pour le premier tour et du samedi
21 mars 2020 pour le deuxième tour à zéro heure :
- de distribuer ou faire distribuer des bulletins, circulaires et autres documents,
notamment des tracts (art. L. 49, 1er alinéa) sous peine de la sanction prévue à
l'article L. 89 d’une amende de 3 750 euros ;
- de diffuser ou de faire diffuser par tout moyen de communication au public
par voie électronique tout message ayant le caractère de propagande électorale
(art. L. 49, 2ème alinéa) sous peine de la sanction prévue à l'article L. 89. Si les
sites Internet ou « blogs » des candidats peuvent être maintenus en ligne, est
interdite toute modification du contenu du site qui s’analyserait comme un
nouveau message la veille et le jour du scrutin30. Les candidats sont ainsi

29
CE, 18 octobre 2002, n°240048.
30
CE n°383197 du 5 juin 2015, 15ème considérant
42
incités à « bloquer » les discussions entre internautes se déroulant sur leur site
la veille du scrutin à zéro heure, soit le vendredi à minuit ;
- de procéder, par un système automatisé ou non, à l’appel téléphonique en
série des électeurs afin de les inciter à voter pour un candidat (art. L. 49-1).
La loi n° 77-808 du 19 juillet 1977 relative à la publication et à la diffusion de certains
sondages d’opinion prévoit que la veille de chaque tour de scrutin sont interdits, par
quelque moyen que ce soit, la publication, la diffusion et le commentaire de tout
sondage ayant un rapport avec l’élection. Cette interdiction ne fait pas obstacle au
maintien de la diffusion des publications parues ou des données mises en ligne avant
cette date.
7.2.2.6 Interdictions le jour du scrutin
Tous les moyens de propagande interdits à compter du sixième mois précédent le
scrutin, à compter du début de la campagne officielle ou la veille du scrutin sont a
fortiori interdits le jour du scrutin.
7.2.2.7 Lutte contre l’affichage électoral sauvage
En dehors des emplacements spéciaux réservés à l’apposition des affiches électorales
et des panneaux d’affichage d’expression libre, tout affichage sauvage relatif à
l'élection est interdit (cf. 2) au point 7.2.2.3).
Différents types de mesures viennent sanctionner l’affichage électoral sauvage.
Outre les sanctions pénales prévues par le code électoral (cf. 7.2.2.3), les principales
mesures sont les suivantes :

a) Retrait immédiat des affiches sauvages sur le fondement


de l’article L. 581-35 du code de l’environnement et
amende administrative
Cette procédure s’applique lorsque des panneaux d’expression libre ont été
aménagés dans la commune.
La pollution occasionnée par l’affichage sauvage est sanctionnée par les dispositions
du code de l’environnement.
En vertu de l’article L. 581-35 du code de l’environnement, l’affiche électorale doit,
comme toute publicité, mentionner, selon le cas, le nom et l'adresse ou bien la
dénomination ou la raison sociale de la personne physique ou morale qui l'a apposée
ou fait apposer. Ainsi, lorsque l’affichage électoral est apposé en dehors des
emplacements réservés et ne comporte pas les mentions précitées, ou lorsque celles-ci
sont inexactes ou incomplètes, le maire (ou le préfet en l’absence de règlement local
de publicité) et après constatation d’une telle infraction par un procès-verbal par une
personne habilitée31, met en demeure le candidat tête de liste de le supprimer et de
procéder à la remise en état des lieux dans un délai de deux jours francs.
Copie de la mise en demeure est adressée au procureur de la République, qui décide
des poursuites pénales si la mise en demeure n’est pas suivie d’effet.

5 Art. L. 581-40 du code de l’environnement


43
Le maire peut également saisir le préfet en vue de prononcer une amende
administrative forfaitaire sur le fondement de l’article L. 581-26 du code de
l’environnement32.

b) Procédure visant au retrait immédiat des affiches


sauvages (sous astreinte) sur le fondement de l’article
809 du code de procédure civile
Toute personne apportant la preuve d’un préjudice personnel peut également, s’il
existe un trouble manifestement illicite, saisir en référé le président du tribunal
judiciaire sur le fondement de l’article 809 du code de procédure civile afin de faire
ordonner sous astreinte l’enlèvement d’affiches apposées hors des emplacements
réservés.

7.3 Protection des données dans le cadre de la campagne électorale

7.3.1 Recommandations de la CNIL à l’attention des candidats


La CNIL a mis en place un observatoire des élections qui a notamment pour mission
d’accompagner les partis et les candidats dans la mise en place de leurs opérations de
communication politique, en leur fournissant des outils et conseils pratiques pour se
mettre en conformité avec le cadre législatif et réglementaire Informatique et
Libertés.
Si les grands principes qui régissent la protection des données personnelles n’ont pas
été modifiés avec l’entrée en application du règlement (UE) 2016/679 du Parlement
européen et du Conseil du 27 avril 2016 relatif à la protection des personnes
physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre
circulation de ces données (le « RGPD »), celui-ci a introduit des changements dans le
domaine de la communication politique, en renforçant la protection accordée aux
droits des citoyens.
Dans la perspective des élections municipales, différents contenus ont été mis à jour
sur le site de la CNIL (www.cnil.fr), notamment des fiches thématiques relatives :
- aux droits des électeurs (https://www.cnil.fr/fr/les-droits-des-electeurs) ;
- à la communication politique par courrier électronique
(https://www.cnil.fr/fr/la-communication-politique-par-courrier-
electronique) et par téléphone (https://www.cnil.fr/fr/la-communication-
politique-par-telephone) ;
- aux bonnes pratiques qui peuvent être mises en œuvre par les candidats afin
d’assurer la sécurité et la confidentialité des données personnelles qu’ils sont
amenés à traiter (https://www.cnil.fr/fr/elections-six-reflexes-pour-une-
campagne-20-responsable).

32
TA de Paris, 1er octobre 1999, n° 98-2775
44
7.3.2 Sécurité des données
Les listes de candidats doivent mettre en œuvre les mesures appropriées pour
prévenir les incidents de cybersécurité et se protéger du piratage. Outre les bonnes
pratiques de la CNIL mentionnées ci-dessus, ils peuvent se référer aux guides et
référentiels publiés par l’agence nationale de la sécurité des systèmes d’information
(ANSSI) sur son site internet: https://www.ssi.gouv.fr/.

7.4 Communication des collectivités territoriales (à compter du 1er


septembre 2019)
Aucune disposition ne contraint les collectivités territoriales à cesser leurs actions de
communication à l’approche des élections. Néanmoins, la communication des
collectivités ne doit pas être constitutive d’une propagande électorale en faveur des
listes (art. L. 52-1).

7.4.1 Publications institutionnelles (bulletins communaux)


Toute publication institutionnelle doit avoir un caractère neutre et informatif et être
consacrée à des projets ou à des manifestations intéressant la vie locale. Ce document
doit présenter un contenu habituel et revêtir une présentation semblable (texte et
photographies éventuelles) aux précédentes éditions. La présentation des réalisations
ou de la gestion de la collectivité ne doit pas constituer une campagne de promotion
publicitaire en faveur d’un candidat (art. L. 52-1).
Les propos tenus dans l’espace réservé aux conseillers municipaux, y compris ceux
n’appartenant pas à la majorité municipale, prévu par les articles L. 2121-27-1,
L. 3121-24-1 et L. 4132-23-1 du CGCT, ne doivent pas non plus répondre à des fins de
propagande électorale.

7.4.2 Organisation d’événements


Tout événement organisé dans la commune, telles des inaugurations ou encore des
fêtes locales doit également avoir un contenu neutre sans qu’il soit fait référence à
l’élection à venir ou à la présentation des projets qu’il est envisagé de mener après
l’élection. Ces dispositions concernent notamment les discours qui pourraient être
prononcés à cette occasion, les documents remis aux participants ainsi que les films
présentés.
Enfin, l’événement ne doit pas avoir lieu spécialement à l’approche des élections
mais doit être organisé conformément à une périodicité habituelle et dans des
conditions identiques à une manifestation équivalente. Il convient ainsi de ne pas
anticiper ni retarder l’organisation d’événements à l’approche des élections.

7.4.3 Sites Internet des collectivités territoriales


Les sites Internet des collectivités territoriales sont soumis aux mêmes règles que les
supports traditionnels de communication. Ils sont tenus de respecter le principe de
neutralité des moyens publics et n’ont donc pas vocation à participer directement ni
indirectement à la campagne électorale des candidats ou des listes. Les publications
effectuées sur le site Internet des collectivités locales doivent revêtir un caractère
45
neutre et informatif et être consacrées à des projets ou à des manifestations
intéressant la vie locale.

7.4.4 Sanctions et réintégration des dépenses afférentes au compte de


campagne de la liste de candidats
L’utilisation des publications institutionnelles de la collectivité territoriale, de son site
Internet ou d’événements organisés par cette dernière pour les besoins de la
campagne électorale d’un candidat ou d’une liste est assimilable à un financement
par une personne morale, prohibé par le deuxième alinéa de l’article L. 52-8. Les
infractions à cet article sont passibles d’une amende de 45 000 euros et d’un
emprisonnement de trois ans (art. L. 113-1).
Dans ce cas, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements
politiques (CNCCFP) pourra en outre intégrer les dépenses liées au site Internet de la
collectivité, à ses publications institutionnelles ou à l’organisation d’événements au
compte de campagne du candidat tête de liste, voire rejeter ce compte si cela conduit
à dépasser les plafonds autorisés. Le juge de l’élection, saisi par la CNCCFP, pourra
déclarer inéligible pour une durée maximale de trois ans le candidat tête de liste dont
le compte de campagne a été rejeté à bon droit (art. LO. 118-3). Un lien établi à partir
d’un site Internet institutionnel vers le site d’un candidat ou d’une liste pourrait
également être assimilé à un avantage en nature de la part d’une personne morale,
prohibé par les dispositions susmentionnées.

8. Dépouillement et proclamation des résultats

Pour rappel, les règles relatives à l’organisation des bureaux de vote et au


déroulement du vote sont explicitées dans la circulaire concernant les opérations
électorales lors des élections au suffrage universel du 17 janvier 2017 qui sera
actualisée à la fin de cette année 2019.

8.1 Règles de validité des suffrages


Les règles de validité des bulletins de vote résultent des articles L. 66, L.O. 247-1,
L. 268, L. 269, R. 66-2 et R. 117-4. Sont ainsi nuls et n’entrent pas en compte dans le
résultat du dépouillement :
1. Les bulletins qui ne comportent pas le titre de la liste tel qu’il a été
enregistré ni les nom et prénom de chaque candidat ;
2. Les bulletins qui comportent une modification dans l’ordre de présentation
des candidats, une adjonction de noms ou une suppression de noms par
rapport à la déclaration de candidature ;
3. Les bulletins imprimés ne comportant pas, en regard du nom d’un candidat
ressortissant d’un État membre de l’Union européenne autre que la France,
l’indication de sa nationalité ;
4. Les bulletins établis au nom d’une liste qui n’a pas été régulièrement
enregistrée ;
46
5. Les bulletins comportant un ou plusieurs noms de personne autres que ceux
des candidats, à l’exception du nom du candidat désigné comme devant
présider l'organe délibérant de la collectivité territoriale concernée dans les
communes à secteur telles que Paris, Lyon et Marseille. ;
6. Les bulletins imprimés d’un modèle différent de ceux qui ont été produits
par les listes candidates, les bulletins manuscrits ou qui comportent une
mention manuscrite ;
7. Les circulaires utilisées comme bulletin ;
8. Les bulletins trouvés dans l’urne sans enveloppe ;
9. Les bulletins ne comportant pas une désignation suffisante ;
10. Les bulletins et enveloppes sur lesquels les votants se sont fait connaître ;
11. Les bulletins trouvés dans des enveloppes non réglementaires ;
12. Les bulletins écrits sur papier de couleur ;
13. Les bulletins portant des signes intérieurs ou extérieurs de reconnaissance
et les bulletins contenus dans des enveloppes portant ces signes ;
14. Les bulletins portant des mentions injurieuses pour les candidats ou pour
des tiers et les bulletins contenus dans des enveloppes portant ces mentions ;
15. Les bulletins établis au nom de listes différentes lorsqu’ils sont contenus
dans une même enveloppe ;
16. Les bulletins ne comportant pas de manière distincte la liste des candidats
au conseil municipal et la liste des candidats au conseil communautaire (art.
R.117-4);
17. Les bulletins qui ne respectent pas la réglementation en matière de taille ou
de présentation.
Entrent dans cette dernière catégorie les bulletins de vote qui ne sont pas en
format paysage ou
N’est pas irrégulier un bulletin de vote dont le grammage n’est pas manifestement
différent de celui prévu par le code électoral (70 grammes au mètre carré)33.
Si une enveloppe contient plusieurs bulletins désignant la même liste, ces bulletins
ne comptent que pour un seul (art. L. 65).
Ces bulletins ainsi que les enveloppes non réglementaires sont contresignés par les
membres du bureau de vote et annexés au procès-verbal (art. L. 66).
En Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, le point 12 est remplacé par les
dispositions applicables localement (art. L. 391, 5° et 6°) :
12. Les bulletins imprimés sur un papier d’une couleur autre que celle qui a pu être
mentionnée sur la déclaration de candidature ou attribuée à la liste et ceux portant des signes
autres que l’emblème imprimé qui a pu être mentionné sur la même déclaration.

33 Cons.const, 4 octobre 2007, Indre-et-Loire, 3ème circ., n°2007-3973 AN, cons. 3 et CE, 1er avril 2009, n° 317322
47
En Polynésie française, les bulletins manuscrits sont valides s’ils comportent le titre
de la liste suivie des noms de l’ensemble des candidats de la liste dans l’ordre de
présentation (art. L. 391, dernier alinéa).
Conformément aux dispositions du troisième alinéa de l’article L. 65 du code
électoral, les bulletins blancs sont considérés comme des suffrages non exprimés
mais décomptés à part. Ils sont annexés au procès-verbal.
Sont assimilées au vote blanc les enveloppes ne contenant aucun bulletin ou un
bulletin blanc, même ceux qui ne respecteraient pas les formes prescrites par l’article
R. 30, dans la mesure où l’intention de l’électeur est sans équivoque.

8.2 Les règles de calcul de la répartition des sièges


Les voix issues du scrutin servent au calcul de la répartition d’une part des sièges de
conseillers municipaux et d’autre part des sièges de conseillers communautaires,
selon les mêmes modalités. Elles s’appliquent également à Paris, Lyon et Marseille
dans chaque secteur.
L’élection est acquise au premier tour si une liste recueille la majorité absolue des
suffrages exprimés. Dans le cas contraire, il est procédé à un second tour.
Les règles de calcul de la répartition des sièges de conseillers municipaux et de la
répartition des sièges de conseillers communautaires sont les mêmes. Les sièges sont
répartis entre les listes, élection par élection, à la répartition proportionnelle avec
prime majoritaire de 50% des sièges attribués à la liste arrivée en tête (article L. 262).
La répartition des sièges s’effectue sur le nombre de sièges à pourvoir et non sur le
nombre de candidats présentés par chaque liste municipale et communautaire, qui
est supérieur dans la mesure où des candidats supplémentaires peuvent êtres
présentés sur la liste municipale (article L. 260) et des candidats complémentaires
sont prévus pour la liste communautaire (article L. 273-9 I).
Les sièges sont attribués aux candidats dans l’ordre de présentation sur chaque liste.
Les listes qui n’ont pas obtenu 5 % des suffrages exprimés ne sont pas admises à la
répartition des sièges.
La répartition des sièges de conseillers municipaux et des conseillers
communautaires s’effectue en 3 étapes :
1ère étape – Attribution de la prime majoritaire :
A l’issue de l’élection, il est attribué à la liste qui a obtenu le plus grand nombre de
voix un nombre de sièges égal à la moitié du nombre de sièges à pourvoir, arrondi à
l’entier supérieur.

Exemple : dans une commune qui compte 29 conseillers municipaux et 8 conseillers


communautaires, la liste ayant obtenu le plus grand nombre de voix se verra
attribuer 15 sièges de conseiller municipal (la moitié de 29 arrondi à l’entier
supérieur) et 4 sièges de conseiller communautaire.

48
Par exception, l’arrondi s’effectue à l’entier inférieur lorsqu’il y a moins de quatre
sièges de conseiller communautaire à pourvoir ou moins de quatre sièges de
conseiller municipal à pourvoir dans le secteur (Paris, Lyon, Marseille).
Exemple : dans une commune qui compte 15 conseillers municipaux et 3 conseillers
communautaires, la liste ayant obtenu le plus grand nombre de voix se verra
attribuer 8 sièges de conseiller municipal (la moitié de 15 arrondi à l’entier supérieur)
et 1 siège de conseiller communautaire (la moitié de 3 arrondi à l’entier inférieur).
En cas d’égalité de voix entre les listes arrivées en tête au second tour, ces sièges sont
attribués à la liste dont la moyenne d’âge des candidats est la plus élevée.
2ème étape – Répartition à la représentation proportionnelle en fonction du quotient
électoral :
Les sièges restants à répartir le sont en fonction du quotient électoral (nombre de
suffrages exprimés dans la commune/nombre de sièges à pourvoir, le tout arrondi à
l’entier supérieur). Le nombre de sièges d’une liste est égal au nombre de suffrages
qu’elle a obtenus divisé par le quotient électoral, le tout arrondi à l’entier inférieur.
Exemple : dans une commune qui compte 29 conseillers municipaux et 8 conseillers
communautaires, à l’issue de l’attribution de la prime majoritaire, il reste 14 sièges de
conseiller municipal et 4 sièges de conseillers communautaires à répartir.
La liste arrivée en tête a obtenu 3 430 des 8 887 suffrages exprimés.
Pour la répartition des conseillers municipaux, le quotient électoral est de 635 (8
887/14 = 634,79 arrondi à l’entier supérieur = 635). La liste majoritaire se verra donc
attribuer 5 sièges de conseiller municipal (3 430/635, soit 5,40 arrondi à l’entier
inférieur) en plus des 15 sièges déjà obtenus par la prime majoritaire.
Pour la liste communautaire, le quotient électoral est de 2 222 (8 887/4 = 2 221,75
arrondi à l’entier supérieur). La liste majoritaire se verra donc attribuer 1 siège de
conseiller communautaire (3 430/2 222, soit 1,54 arrondi à l’entier inférieur) en plus
des 4 sièges déjà obtenus par la prime majoritaire.
3ème étape – Répartition des sièges restants selon la méthode de la plus forte
moyenne
Si tous les sièges n’ont pas été attribués après la répartition à la proportionnelle, les
sièges restant à pourvoir sont attribués selon la méthode de la plus forte moyenne. La
moyenne de chaque liste correspond au rapport entre les suffrages qu’elle a obtenus
d’une part, et le nombre de sièges qu’elle détient déjà (sans prendre en compte les
sièges attribués au titre de la prime majoritaire) plus une unité, d’autre part.
La liste disposant de la plus forte moyenne se voit attribuer un siège supplémentaire.
Si plusieurs sièges restent à attribuer, il est nécessaire d’appliquer à nouveau la
méthode de la plus forte moyenne pour chaque attribution de siège.
Si plusieurs listes obtiennent la même moyenne pour l’attribution du dernier siège,
celui-ci revient à la liste qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages. En cas
d’égalité de suffrages, le siège est attribué au plus âgé des candidats susceptibles
d’être proclamés élus.
49
8.3 Etablissement du procès-verbal
Chaque bureau de vote établit un procès-verbal des résultats en deux exemplaires
identiques. Les résultats des listes de candidats doivent être présentés dans l'ordre
du tirage au sort. Les listes sont identifiées par le nom du candidat tête de liste.
Les représentants des listes de candidats peuvent exiger l’inscription au procès-
verbal de toute observation, protestation ou contestation sur les opérations de vote et
de dépouillement, soit avant la lecture des résultats, soit après (art. L. 67).
Ces deux exemplaires et leurs annexes sont transmis au bureau centralisateur de la
commune, ou du secteur, chargé d’opérer le recensement général des votes, lorsque
la commune comporte plusieurs bureaux de vote34. Ce dernier établit un procès-
verbal récapitulatif, en deux exemplaires également (art. R. 69).

8.4 Proclamation des résultats par le président du bureau de vote dès


l’établissement du procès-verbal
Le président du bureau de vote proclame les résultats du scrutin dès l’établissement
du procès-verbal. L’annonce des résultats est faite par le président du bureau de vote
devant les électeurs présents dans la salle où se sont déroulées les opérations de vote.
Elle comporte les indications suivantes :
- le nombre des électeurs inscrits ;
- le nombre d'émargements ;
- le nombre de votants (enveloppes et bulletins sans enveloppe trouvés dans
l’urne) ;
- le nombre de votes nuls ;
- le nombre de votes blancs ;
- le nombre de suffrages exprimés ;
- le nombre des suffrages obtenus par chaque liste.
Le nombre total des voix obtenues par l'ensemble des listes doit être égal au nombre
des suffrages exprimés.
Le résultat du scrutin est également immédiatement affiché par le président du
bureau de vote dans la salle de vote (art. R. 67).
Dans les communes qui comportent plusieurs bureaux de vote, les résultats de la
commune sont proclamés dans le bureau de vote centralisateur.

34
Transmis directement en préfecture ou sous préfecture dans le cas contraire.
50
8.5 Transmission et communication des procès-verbaux et des listes
d’émargement

8.5.1 Transmission du procès-verbal à la préfecture


Un exemplaire des procès-verbaux des opérations électorales de chaque commune
est immédiatement scellé et transmis sans délai au sous préfet ou, dans
l’arrondissement chef lieu, au préfet. Le sous-préfet ou le préfet en constate la
réception sur un registre et en donne récépissé (art. R. 118).
Le deuxième exemplaire reste au secrétariat de la commune (art. R. 70).
La transmission des documents électoraux constitue une étape indispensable au
contrôle des résultats et, par conséquent, au respect du principe de sincérité du
scrutin.
Le refus de transmettre au préfet les procès-verbaux d'un scrutin engage la
responsabilité du maire.

8.5.2 Transmission et communication des listes d’émargement


Les listes d’émargement sont jointes à l’exemplaire du procès-verbal transmis aux
services de la sous-préfecture ou de la préfecture. S’il doit être procédé à un second
tour, le sous-préfet ou le préfet renvoie les listes d’émargement au maire au plus tard
le mercredi précédant le second tour.
Les listes d’émargement sont communiquées à tout électeur qui le demande jusqu’au
dixième jour à compter de la proclamation de l’élection et, éventuellement, durant le
dépôt des listes d’émargement entre les deux tours de scrutin, soit par les services de
la sous-préfecture ou ceux de la préfecture, soit par la mairie (art. L. 68). Les délégués
des candidats ont priorité pour les consulter (art. R. 71).
Si des électeurs de la commune ont pu consulter ces listes sans que cette possibilité
ait été ouverte aux délégués, cette seule circonstance est en elle-même constitutive
d'une irrégularité susceptible d’entraîner l’annulation d’une élection35. Passé le délai
de dix jours, les listes d’émargement ne sont plus communicables sur le fondement
du code des relations entre le public et l’administration dès lors qu’elles révèlent le
choix d’électeurs nommément désignés de se rendre ou non aux urnes choix qui
relève du secret de la vie privée36.
Après l'expiration du délai de 10 jours, la liste d'émargement devient une archive
publique régie par les articles L. 213-2 et L. 213-3 du code du patrimoine. En vertu du
3° du I de l'article L. 213-2 prévoyant que les archives publiques ne sont
communicables qu'après 50 ans lorsqu'elles contiennent des données relevant de la
vie privée, la liste d'émargement n'est pas communicable avant ce délai de 50 ans37.
L'article L. 213-3 du code du patrimoine prévoit toutefois une procédure dérogatoire.
Avant l'écoulement de 50 ans, la communication est possible « dans la mesure où
l’'intérêt qui s’attache à la consultation de ces documents ne conduit pas à porter une

35
CE, 12 juillet 2002, n° 235912.
36
CADA, avis n° 20142367 du 24 juillet 2014.
37
CADA, avis n° 20152277 du 18 juin 2015.
51
atteinte excessive aux intérêts que la loi a entendu protéger ». Aux termes de l'article
L. 213-3, il s'agit d'une « autorisation de consultation d'archives publiques », donc
sans reproduction et sans communication par voie dématérialisée38.

8.6 Communication des résultats


Aucun résultat d’élection, partiel ou définitif, ne peut être communiqué au public par
quelque moyen que ce soit, en métropole, avant la fermeture du dernier bureau de
vote sur le territoire métropolitain (art. L. 52-2). Il en est de même dans chaque
département ou collectivité d’outre-mer avant la fermeture de son dernier bureau de
vote.
Toute infraction à cette interdiction est passible d’une amende de 3 750 euros
(art. L. 89).

9. Réclamation et contentieux

Les résultats ont valeur juridique dès lors que le procès-verbal a été signé et les
résultats proclamés. Seul le tribunal administratif est compétent pour procéder à leur
rectification.
En application des articles L. 248 et R. 119, les élections au conseil municipal peuvent
être contestées par tout électeur de la commune et toute personne éligible dans la
commune, au plus tard à 18h le cinquième jour suivant l’élection :
- par une demande d’annulation des opérations électorales consignée au
procès-verbal. Les observations consignées au procès-verbal des opérations
électorales ne peuvent être valablement assimilées à une saisine du juge de
l'élection que si elles contiennent une demande d'annulation de ces opérations
ou si elles sont formulées dans des termes précis mettant expressément en
cause leur validité et invitant ainsi le juge à en tirer les conséquences ;
- par une requête déposée à la sous-préfecture dont relève directement la
commune ou à la préfecture au plus tard à 18 heures le vendredi 20 mars 2020
pour une élection acquise au premier tour ou le vendredi 27 mars 2020 pour
une élection acquise au second tour. Le représentant de l’État les fait
enregistrer au greffe du tribunal administratif. En Polynésie française et en
Nouvelle-Calédonie, les requêtes peuvent être déposées dans les services du
représentant de l’État (haut commissariat ou subdivision administrative dont
relève directement la commune) dans les quinze jours qui suivent le jour de
l’élection, soit au plus tard à minuit le lundi 30 mars 2020 pour une élection
acquise au premier tour ou le lundi 6 avril 2020 pour une élection acquise au
second tour (art. R. 265) ;
- par une requête directement déposée au greffe du tribunal administratif dans
le même délai.

38
CADA, conseil n°20153510 du 10 septembre 2015.
52
Dans le cadre d’une saisine du tribunal administratif par courrier, il est également
impératif de faire valoir expressément une demande d’annulation des opérations
électorales.
La requête n’a pas d’effet suspensif. Les conseillers municipaux proclamés élus
restent donc en fonctions jusqu’à ce qu’il ait été définitivement statué sur les
réclamations (art. L. 250).
Le préfet peut également déférer les opérations électorales au tribunal administratif
dans un délai de 15 jours à compter de la réception du procès-verbal en cas
d’inobservation des conditions et formes prescrites par la loi (art. L. 248, R. 119).

10. Démarches obligatoires après le scrutin pour le candidat élu

10.1 Régularisation de la situation du candidat élu au regard des règles


relatives aux incompatibilités
L’incompatibilité n’interdit pas la candidature mais s’oppose à la conservation
simultanée du mandat et de la fonction mettant l’élu en situation d’incompatibilité.
L’existence d’une incompatibilité est donc sans incidence sur la régularité de
l’élection. Les incompatibilités ne s’appliquent qu’aux conseillers municipaux ou
communautaires proclamés élus et non aux suivants de liste non encore appelés à
exercer les fonctions de conseiller municipal.

10.1.1 Fonctions ou emplois incompatibles avec le mandat de conseiller


municipal
Le mandat de conseiller municipal est incompatible avec les fonctions de :
- militaire en position d'activité dans les communes de 9 000 habitants et plus
(art. L. 46). Cette incompatibilité n'est pas applicable au réserviste exerçant
une activité en vertu d'un engagement à servir dans la réserve opérationnelle
ou au titre de la disponibilité. Toutefois, le réserviste de la gendarmerie
nationale ne peut exercer cette activité au sein de la circonscription à
l'intérieur de laquelle il exerce un mandat (art. L. 46) ;
- préfet, sous-préfet ou secrétaire général de préfecture y compris hors du
département où se situe la commune (art. L. 237) ;
- fonctionnaire des corps de conception et de direction et de commandement et
d’encadrement de la police nationale (art. L. 237) ce qui exclut les brigadiers-
chefs et les majors qui ne font pas partie de la nouvelle appellation du corps
de commandement de la police nationale regroupant les fonctions visées par
l’article L. 237 ;
- représentant légal des établissements publics de santé, des hospices publics ou
maisons de retraite publiques (à l'exclusion de celles qui sont rattachées au
bureau d'aide sociale de Paris) dans la ou les communes de rattachement de
l’établissement où il est affecté (art. L. 237) ;

53
- emploi salarié au sein du centre communal d’action sociale de la commune
(art. L. 237-1).

10.1.2 Fonctions ou emplois incompatibles avec le mandat de conseiller


communautaire
Les conseillers communautaires étant nécessairement issus de la liste des conseillers
municipaux, ils sont soumis aux mêmes incompatibilités que ces derniers. Leur sont
en outre applicables trois incompatibilités supplémentaires :
 deux incompatibilités en application du L. 237-1, avec :
- l’exercice d’un emploi salarié au sein du centre intercommunal d’action
sociale créé par l’établissement public de coopération intercommunale ;
- l’exercice d’un emploi salarié au sein de l’établissement public de
coopération intercommunale ou de ses communes membres.
 une troisième incompatibilité en application du L. 46, avec la fonction de
militaire en position d'activité dans les établissements publics de coopération
intercommunale à fiscalité propre regroupant plus de 25 000 habitants.
(art. 46).

10.1.3 Résolution des incompatibilités


Il convient de distinguer selon que l’incompatibilité existe au moment de l’élection
ou survient après.
L’incompatibilité au jour de l’élection :
- pour les incompatibilités visées à l’article L. 237, l’élu dispose d’un délai
d’option de dix jours à l’échéance duquel le mandat est perdu ;
- lorsque les textes ne prévoient pas de délai d’option, le juge, s’il est saisi, met
fin à l’incompatibilité en annulant l'élection.
Tout conseiller municipal qui, pour une cause survenue postérieurement à son
élection, se trouve dans un des cas d'incompatibilité prévus par les articles L. 46,
L. 237, L. 237-1 et L. 238, peut être déclaré démissionnaire par le préfet, sauf
réclamation au tribunal administratif dans les dix jours de la notification, et sauf
recours au Conseil d'Etat (art. L. 239).

10.2 Régularisation de la situation du candidat élu au regard des règles


relatives au cumul des mandats
Concernant les règles relatives au non-cumul entre mandats locaux ou entre mandats
locaux et nationaux, des dispositions analogues sont prévues pour les membres de
certaines assemblées locales en outre-mer dans les articles 111 II de la loi organique
n° 2004-192 du 27 février 2004 en Polynésie française, 112 et 196 II de la loi organique
n° 99-209 du 19 mars 1999 en Nouvelle-Calédonie et L.O. 548 II du code électoral
pour Saint-Pierre-et-Miquelon.

54
10.2.1 Cumul entre mandats locaux
Un conseiller municipal ne peut détenir au plus qu’un seul des autres mandats
locaux suivants (art. L. 46-1) :
- conseiller régional ;
- conseiller départemental ;
- conseiller de Paris ;
- conseiller métropolitain de Lyon ;
- conseiller à l'assemblée de Corse ou membre du conseiller exécutif de Corse ;
- conseiller à l'assemblée de Guyane ;
- conseiller à l'assemblée de Martinique ou membre du conseiller exécutif de
Martinique.
Un ressortissant d’un Etat membre autre que la France ne peut être à la fois conseiller
municipal et membre d’un assemblée locale dans un autre Etat membre. Les mandats
visés sont listés à l’annexe de la directive 94/80/CE du 19 décembre 1994
(art. L. 238-1).
Nul ne peut être membre de plusieurs conseils municipaux (art. L. 238). Tout
membre d’un conseil municipal élu postérieurement conseiller municipal dans une
autre commune cesse d’appartenir au premier conseil municipal (art. L. 238).

10.2.2 Cumul entre mandats locaux et nationaux


10.2.2.1 Cumul avec un mandat de parlementaire national
Les mandats de conseiller municipal ou de conseiller de Paris peuvent être cumulés
avec les mandats de député ou de sénateur. Toutefois, une personne cumulant un
mandat de parlementaire national avec un mandat de conseiller municipal dans une
commune de 1 000 habitants ou plus, ou de conseiller de Paris, ne peut prétendre à
l’exercice d’aucun des autres mandats suivants :
– conseiller régional,
– conseiller à l'Assemblée de Corse,
– conseiller départemental,
– conseiller de Paris,
– conseiller à l'assemblée de Guyane,
– conseiller à l'assemblée de Martinique.
Les mandats de parlementaires nationaux ne sont également pas compatibles avec
les fonctions de maire, de maire d'arrondissement, de maire délégué et d'adjoint au
maire, président et vice-président d'un EPCI, et ce dans toutes les communes
(art. L.O. 141-1).

10.2.2.2 Cumul avec un mandat de représentant au


Parlement européen
Une personne cumulant un mandat de représentant au Parlement européen et de
conseiller municipal dans une commune de 1 000 habitants ou plus, ou de conseiller
55
de Paris, ne peut prétendre à l’exercice d’un autre mandat parmi les mandats
énumérés au point 10.2.2.1 (art. 6-3 de la loi n° 77-729 du 7 juillet 1977 relative à
l'élection des représentants au Parlement européen).

10.2.3 Effet du cumul de mandat


Le cumul des mandats prend effet dès l’élection.
Ainsi, un élu acquérant un mandat de conseiller municipal le plaçant en situation
d'incompatibilité dispose d'un délai de trente jours à compter de la date de l'élection
qui l'a placé dans cette situation (ou, en cas de contestation de cette élection, à
compter de la date à laquelle la décision juridictionnelle confirmant l'élection qui est
à l'origine de la situation de cumul prohibé devient définitive) pour démissionner de
l'un des mandats qu'il détenait antérieurement. A défaut d'option, c'est son mandat
le plus ancien qui prend fin de plein droit. En cas de démission du dernier mandat
acquis, le mandat le plus ancien prendra également fin de plein droit : l'élu perdra
alors deux mandats.
Dans le cas particulier du cumul avec un mandat local dans un autre Etat membre,
l’élu doit démissionner d’un de ses mandats dans un délai de dix jours (art. L. 238-1).
En l’absence de choix, le préfet le déclare démissionnaire de son mandat de conseiller
municipal sauf réclamation au tribunal administratif dans les dix jours de la
notification (art. L. 239).

10.3 Cas particuliers des conseillers municipaux membres d’une même


famille et des conseillers forains en surnombre.
Les conseillers membres d’une même famille : le nombre d’ascendants et de
descendants en ligne directe (père, mère, (arrière) grand-père, (arrière) grand-mère,
fils, fille, (arrière) petit-fils, (arrière) petite-fille), de frères et sœurs, qui peuvent être
simultanément membres du même conseil municipal est limité à deux (art. L. 238). A
Paris, Lyon et Marseille, le nombre d’ascendants et descendants en ligne directe, de
frères et sœurs, qui peuvent être membres d’un même conseil municipal peut être
supérieur à deux lorsqu’ils ont été élus dans des secteurs différents.
Les conseillers forains (conseillers ne résidant pas la commune) : leur nombre ne peut
excéder le quart du nombre total de sièges dont le conseil est composé (art. L. 228).

10.4 Dépôt du compte de campagne obligatoire dans les communes de 9 000


habitants et plus
Dans les communes de 9 000 habitants et plus, les candidats tête de liste doivent
déposer à la commission nationale des comptes de campagne et des financements
politiques (CNCCFP) leur compte de campagne électorale au plus tard le dixième
vendredi suivant le premier tour de scrutin à 18h, soit le 22 mai 2020
(article L. 52-12).

56
10.5 Déclaration de situation patrimoniale et déclaration d’intérêt
Conformément à l’article 11 de la loi n°2013-907 du 11 octobre 2013 relative à la
transparence de la vie publique, sont soumis à l’obligation d’adresser une déclaration
de situation patrimoniale et une déclaration d’intérêts au Président de la HATVP,
sous peines de sanctions pénales et financières :
- les maires des communes de plus de 20 000 habitants ;
- les adjoints au maire des communes de plus de 100 000 habitants ;
- le président élu d'un établissement public de coopération intercommunale à
fiscalité propre dont la population excède 20 000 habitants ou dont le montant
des recettes totales de fonctionnement figurant au dernier compte
administratif est supérieur à 5 millions d'euros ainsi que les présidents des
autres établissements publics de coopération intercommunale dont le montant
des recettes totales de fonctionnement figurant au dernier compte
administratif est supérieur à 5 millions d'euros ;
- les vice-présidents des établissements publics de coopération intercommunale
à fiscalité propre de plus de 100 000 habitants et du conseil de la métropole de
Lyon, lorsqu'ils sont titulaires d'une délégation de fonction ou de signature.
Pour plus d’informations concernant ces déclarations, il convient de se référer à la
circulaire du 13 mars 2014 relative à l'élection et au mandat des assemblées et des
exécutifs municipaux et communautaires, dont la mise à jour paraîtra à la fin de
l’année 2019.

11. Le financement des élections municipales

11.1 Présentation synthétique


Différents seuils existent en fonction du nombre d’habitants de la commune
concernée. Voici une présentation synthétique des régimes applicables en fonction de
la population :

57
En outre, les dispositions de l’articles L. 52-8 sont applicables à toutes les communes
quel que soit le nombre d’habitants39, telles que l'interdiction de financement de la
campagne électorale d'un candidat par une personne morale, à l'exception d'un parti
ou groupement politique (un parti politique qui relève des articles 8, 9 et 9-1 de la loi
du 11 mars 1988 relative à la transparence financière de la vie politique, ou qui s'est
soumis aux règles fixées par les articles 11 à 11-7 de la même loi), tout comme la
limitation des dons de personnes physiques à 4 600 euros par donateur lors des
mêmes élections.
L’obligation de déposer un compte de campagne auprès de la Commission nationale
des comptes de campagnes avant le vendredi 22 mai 2020 s’applique aux candidats
tête de liste dans les communes de 9 000 habitants et plus :
- ayant réalisé au moins 1% des suffrages exprimés ;
- ou ayant perçu des dons.

11.2 Remboursement des dépenses de propagande


Les dépenses de propagande ne sont remboursées par les préfectures qu’aux
candidats tête de liste ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés par tour
dans les communes de 1 000 habitants et plus (article L. 242 du code électoral).
Il est rappelé que pour les communes de moins de 2 500 habitants, l'envoi et la
distribution des documents de propagande ne sont pas assurés par la commission de
propagande. Les listes qui souhaitent adresser aux électeurs une circulaire et/ou un
bulletin de vote doivent assurer leur distribution par leurs propres moyens et les
frais d’envoi ne font pas l’objet d’un remboursement. Dans ce cas, seules peuvent
faire l’objet d’un remboursement les dépenses d’impression et d’apposition de la
propagande. Il en est de même pour les bulletins adressés au maire ou aux présidents
des bureaux de vote.

11.2.1 Documents admis au remboursement


Pour chaque tour de scrutin, le remboursement par l’État des frais d’impression ou
de reproduction et d’affichage exposés par les candidats est effectué, sur
présentation des pièces justificatives, pour les imprimés suivants (art. R. 39) :
- deux affiches identiques d’un format maximal de 594 x 841 millimètres par
emplacement d’affichage électoral ;
- deux affiches d’un format maximal de 297 x 420 millimètres par emplacement
d’affichage électoral pour annoncer, soit explicitement, soit en renvoyant à la
consultation d’un site Internet dont l’adresse sera parfaitement lisible, la tenue
des réunions électorales ;
- un nombre de circulaires égal au nombre d’électeurs inscrits dans la
circonscription (commune, secteur ou section électorale), majoré de 5 % ;

39
Cf. Décision du Conseil d’Etat n°173998 du 10 juin 1996.

58
- un nombre de bulletins de vote égal au double du nombre d’électeurs inscrits
de la circonscription (commune, secteur ou section électorale), majoré de 10 %.
Par ailleurs, la prise en charge par l’État du coût du papier et de l’impression n’est
effectuée, sur présentation de pièces justificatives, que pour les circulaires et les
bulletins de vote produits à partir de papier de qualité écologique répondant au
moins à l’un des critères suivants :
 Papier contenant au moins 50 % de fibres recyclées au sens de la norme ISO
14021 ou équivalent ;
 Papier bénéficiant d’une certification internationale de gestion durable des
forêts délivrée par les systèmes FSC, PEFC ou équivalent.
Le nombre d’emplacements d’affichage électoral à prendre en compte pour
l’impression des affiches et le nombre d’électeurs à prendre en compte pour
l’impression des circulaires et des bulletins de vote seront communiqués par les
services du représentant de l’État lors du dépôt de la déclaration de candidature.
La demande de remboursement des circulaires, bulletins de votes et affiches devra
également être accompagnée de l’attestation établie par tout moyen susceptible
d’apporter la preuve (bon de livraison notamment) que la quantité dont le
remboursement est demandé a bien été reçue par son destinataire. Ce destinataire
peut être : la commission de propagande du département (pour les communes de
2 500 habitants et plus), le représentant local de la liste ou bien le représentant local
d’une formation politique soutenant la liste, s’agissant des bulletins de vote et des
circulaires, l’afficheur s’agissant des affiches.
Les circulaires, bulletins de votes et affiches seront remboursés à hauteur des
quantités effectivement reçues et dans la limite des quantités maximales prévues à
l’article R. 39 et rappelées plus haut.
L’attention des imprimeurs est appelée sur le fait que ce dispositif permet seul de
vérifier que la prestation remboursée a bien été effectuée dans les conditions
prescrites.
Il est rappelé que les factures doivent être libellées au nom du candidat tête de liste et
non pas au nom du mandataire financier, ni du représentant départemental du
candidat, ni de la préfecture.

11.2.2 Tarifs de remboursement applicables


Les sommes remboursées ne peuvent être supérieures à celles résultant de
l’application des tarifs d’impression et d’affichage déterminés par arrêté conjoint du
ministre de l’intérieur, du ministre de l’économie et des finances et du ministre des
outre-mer à paraître au plus tard à la fin du mois de décembre 2019 .
Tous les tarifs mentionnés dans l’arrêté constituent un maximum et non un
remboursement forfaitaire. Le remboursement des frais d’impression des documents
de propagande et d’apposition des affiches s’effectue dans la limite du tarif le moins
élevé entre le tarif mentionné dans l’arrêté et le tarif indiqué par le prestataire sur la
facture.

59
Les frais de première impression ne seront remboursés qu’une seule fois par le
représentant de l’Etat.
Les tarifs ne peuvent s’appliquer qu’à des documents excluant tous travaux de
photogravure.
Le coût du transport des documents n’est pas inclus dans les dépenses de
propagande. Il doit être comptabilisé, s’il y a lieu, dans le compte de campagne du
candidat.
Enfin, les factures relatives à l’impression des circulaires et des bulletins de vote,
établies en 2020, devront tenir compte du taux réduit de TVA40 de :
- 5,50 % pour la métropole ;
- 2,10 % pour la Corse, la Guadeloupe, la Martinique et la Réunion.
Les factures relatives à l’impression et à l’apposition des affiches, établies en 2020,
devront tenir compte du taux normal de TVA de :
- 20,00 % pour la métropole et la Corse ;
- 8,50 % pour la Guadeloupe, la Martinique et la Réunion.
A Mayotte et en Guyane, la TVA ne s’applique pas (article 294 du code général des
impôts).
En Nouvelle-Calédonie, en Polynésie Française et à Saint-Pierre et Miquelon,
l’impression des circulaires, des bulletins de vote et des affiches ainsi que les frais
d’apposition des affiches sont soumis, le cas échéant, aux taxes applicables
localement.

11.2.3 Subrogation
Les candidats bénéficiaires du remboursement peuvent, s’ils le souhaitent, adresser
une demande écrite à la préfecture pour que leurs imprimeurs ou afficheurs se
substituent à eux, cette demande valant subrogation.
Il est rappelé que la subrogation doit être établie et signée par le candidat tête de
liste. Le prestataire est alors directement remboursé sur présentation d'une facture
établie au nom du candidat tête de liste.
Un modèle de subrogation figure en annexe 8, il devra être signé personnellement
par le candidat tête de liste.

11.2.4 Modalités de remboursement des frais d’impression


Les quantités effectivement remboursées correspondent à celles indiquées sur la
facture et qui ont fait l’objet d’une attestation de réception sous réserve qu’elles

40
L’article 278-0 bis du code général des impôts prévoit que les travaux de composition et d’impression portant sur des livres bénéficient du
taux réduit de TVA. Les circulaires et les bulletins de vote, qui leur sont étroitement liés, répondent à la définition fiscale du livre (Cf.
doctrine administrative de base (DB) 3 C 215 actualisé par l’instruction fiscale du 12 mai 2005 publiée au Bulletin officiel des impôts (BOI)
3 C-4-05).
Par conséquent, les imprimeurs appliqueront les taux réduits de TVA en vigueur au 1er janvier 2020 ??? aux travaux de composition et
d’impression (Cf. doctrine administrative de base (DB) 3 C 215 et 3 L 4231 actualisé par l’instruction fiscale du 8 octobre 1999 publiée au
Bulletin officiel des impôts (BOI) 3 L-2-99 du 19 octobre 1999) des bulletins de vote et circulaires des candidats aux élections municipales.
Concernant les affiches, les imprimeurs appliqueront le taux de TVA normal en vigueur au 1er janvier 2020.
60
n’excèdent pas les quantités maximales autorisées pour chaque type de document
(circulaires, bulletin de vote, petites et grandes affiches).
Les candidats ou leurs prestataires subrogés adresseront au préfet une facture en
deux exemplaires (un original et une copie) pour chaque catégorie de documents
dont ils demandent le remboursement. Les factures, au nom du candidat tête de liste,
devront mentionner :
- la raison sociale du prestataire, sa forme juridique, son adresse et son numéro
de SIRET ;
- la nature de l’élection et sa date ;
- le nom du candidat tête de liste ;
- la nature de la prestation faisant l’objet de la facture ;
- la quantité totale facturée ;
- pour le bulletin de vote et la circulaire, leurs formats, leurs grammages ainsi
que la qualité de papier utilisée pour la confection de chacun de ces deux
documents ;
- pour les affiches, leurs formats ;
- le prix unitaire hors taxes ;
- le prix total hors taxes ;
- le montant total et, le cas échéant, le régime des taxes applicables.
A chaque facture, seront joints :
- le cas échéant, la subrogation originale du candidat à son prestataire ;
- un état de répartition des quantités de documents imprimés / affichés ;
- un exemplaire de chaque catégorie de document imprimé ;
- le relevé d’identité bancaire du candidat tête de liste ou de l’imprimeur en cas
de subrogation ;
- les dix premiers chiffres du numéro de sécurité sociale du candidat tête de
liste ou, en cas de subrogation, le numéro de SIRET de l’imprimeur.

11.2.5 Remboursement des frais d’apposition des affiches


Les frais d’apposition des affiches sont réglés par chaque représentant de l’Etat, au
niveau local. Ils ne sont dus que si les affiches correspondantes ont bien été
confectionnées et apposées.
Dans ce cadre, la réalité de l’apposition des affiches dans les communes pourra être
vérifiée ponctuellement par les services de la préfecture ou par les maires.
Le remboursement des frais d’apposition des affiches ne peut intervenir qu’après que
le candidat tête de liste a obtenu le remboursement des frais d’impression de ses
affiches et dans la limite du nombre d’affiches admis au remboursement des frais
d’impression.

61
Pour le remboursement des frais d’apposition, les candidats tête de liste ou leurs
prestataires subrogés adresseront une facture en deux exemplaires (un original et
une copie) au préfet de département.
Les factures, au nom du candidat tête de liste, devront mentionner :
- la raison sociale du prestataire, sa forme juridique, son adresse et son numéro
de SIRET ;
- la nature de l’élection et sa date ;
- le nom du candidat tête de liste ;
- la nature de la prestation faisant l’objet de la facture ;
- la quantité totale facturée ;
- le prix unitaire hors taxes ;
- le prix total hors taxes ;
- le montant total et, le cas échéant, le régime des taxes applicables.
A chaque facture, seront joints :
- le cas échéant, la subrogation originale du candidat tête de liste à son
prestataire (cf. annexe 8) ;
- le relevé d’identité bancaire du candidat tête de liste ou de l’afficheur en cas
de subrogation ;
- les dix premiers chiffres du numéro de sécurité sociale du candidat ou, en cas
de subrogation, le numéro de SIRET de l’afficheur.

11.3 Remboursement forfaitaire des dépenses de campagne des candidats

Outre les dépenses de propagande, l’article L 52-11-1 prévoit un remboursement


forfaitaire par l’État des autres dépenses de campagne exposées par le candidat et
retracées dans son compte de campagne. Ce remboursement ne concerne que les
listes de candidats dans les communes comportant 9 000 habitants et plus.
La période de comptabilisation dans le compte de campagne des dépenses et des
recettes pour les élections municipales est ouverte depuis le 1er septembre 2019. Elle
s’achèvera à la date du dépôt du compte de campagne (cf. point 2.2.3).
La CNCCFP approuve et, après procédure contradictoire rejette ou réforme les
comptes de campagne. Elle arrête le montant du remboursement forfaitaire
(art. L. 52-15). Elle se prononce dans les six mois suivant le dépôt des comptes.
Les dispositions relatives au compte de campagne et au mandataire financier sont
précisées dans le guide du candidat et du mandataire, édité par la CNCCFP et
disponible sur son site Internet : www.cnccfp.fr.

62
11.3.1 Plafond de dépenses
Le montant du plafond des dépenses électorales pour les élections municipales se
calcule en fonction du nombre d’habitants de la circonscription d’élection,
conformément au tableau figurant au deuxième alinéa de l’article L. 52-11 reproduit
ci-après :
Plafond par habitant des dépenses
électorales (en euros)
Fraction de la population de la
Election des conseillers municipaux
circonscription
Listes présentes au Listes présentes au
1er tour second tour
N’excédant pas 15 000
1,22 1,68
habitants
De 15 001 à 30 000 habitants 1,07 1,52
De 30 001 à 60 000 habitants 0,91 1,22
De 60 001 à 100 000 habitants 0,84 1,14
De 100 001 à 150 000 habitants 0,76 1,07
De 150 001 à 250 000 habitants 0,69 0,84
Excédant 250 000 habitants 0,53 0,76

Pour calculer le montant du plafond, le nombre d’habitants auquel il convient de se


référer est celui de la population municipale (cf. 1.3.1).
Ce plafond est ensuite majoré d’un coefficient d’actualisation fixé à 1,23 par le décret
n° 2009-1730 du 30 décembre 2009 ; il convient donc de multiplier le plafond obtenu
par 1,23.
Figurent en annexe 10 quelques exemples de calcul pour illustrer ce tableau.
A Mayotte, le plafond des dépenses électorales pour les élections municipales est
calculé de la même façon qu’en métropole. Ce plafond est cependant majoré d’un
coefficient d’actualisation calculé à partir d’un indice local (art. L. 453) et fixé à 1,31
par le décret n° 2010-1656 du 28 décembre 2010.
En Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, le plafond des dépenses est fixé par
le tableau figurant à l’article L. 392. En Polynésie Française, ce plafond est majoré
d’un coefficient d’actualisation fixé à 1,04 par le décret n° 2011-532 du 16 mai 2011.
En Nouvelle-Calédonie, ce plafond est majoré d’un coefficient d’actualisation fixé à
1,24 par le décret n° 2008-120 du 7 février 2008.
Conformément à l’article 112 de la loi n° 2011-1977 du 28 décembre 2011 de finances
pour 2012, ces coefficients resteront applicables dans le cadre des élections
municipales de mars 2020.
Les dépenses de propagande officielle des candidats tête de liste directement prises
en charge par l’Etat ne sont pas à inclure dans les dépenses électorales plafonnées

63
(art. L. 52-12), sauf celles dépassant les quantités maximales admises au
remboursement.

11.3.2 Conditions à remplir pour bénéficier du remboursement


forfaitaire des dépenses de campagne
Le versement du remboursement forfaitaire est versé à chaque candidat tête de liste
dans les communes de 9 000 habitants et plus ayant obtenu au moins 5% des
suffrages exprimés au premier tour de scrutin.
Il est subordonné au respect par le candidat tête de liste des prescriptions légales
relatives au compte de campagne. Le candidat perd ainsi le droit au remboursement
forfaitaire :
- s’il n’a pas déposé son compte de campagne à la Commission nationale des
comptes de campagne et des financements politiques dans les formes requises,
au plus tard le vendredi 22 mai 2020 à 18 heures ;
- s’il a dépassé le plafond des dépenses de campagne ;
- si son compte de campagne a été rejeté par la Commission nationale des
comptes de campagne et des financements politiques ;
- s’il n’a pas déposé sa déclaration de situation patrimoniale, s’il y est astreint
(obligation de dépôt pour certaines fonctions exécutives locales, cf. point 10.4).
Lorsqu’il est établi une nouvelle liste en vue du second tour de scrutin, les dépenses
sont totalisées et décomptées à compter du premier tour de scrutin au profit de la
liste à laquelle appartenait le candidat tête de liste lorsqu’il avait cette qualité au
premier tour ou, à défaut, de la liste dont est issu le plus grand nombre de candidats
figurant au second tour sur la nouvelle liste (art. L. 52-13). Le compte de campagne
de la liste qui a fusionné avec la liste « d’accueil » s’arrête au premier tour et doit être
déposé séparément.

11.3.3 Le montant du remboursement


Le montant du remboursement forfaitaire versé par l’Etat au candidat tête de liste est
fixé par la CNCCFP. Il ne peut excéder :
- ni le montant des dépenses électorales arrêté par la CNCCFP, après
soustraction et réformation, s’il y a lieu, des dépenses électorales non
remboursables ;
- ni le montant de l’apport personnel du candidat tête de liste, diminué des
réformations éventuellement opérées en dépenses ;
- ni le montant maximal prévu par l’article L. 52-11-1 du code électoral, ce
montant étant égal à 47,5 % du montant du plafond des dépenses électorales.
Le remboursement forfaitaire à la charge de l’Etat ne doit pas conduire à
l’enrichissement d’une personne physique ou morale. Son montant est donc limité à
la part des dépenses que le candidat a, à titre définitif, personnellement acquittées ou
dont il demeure débiteur. Les apports personnels des colistiers sont confondus avec

64
l’apport personnel du candidat tête de liste. Celui-ci reste débiteur, le cas échéant,
des apports personnels des colistiers.
Les décisions de la CNCCFP portant sur le compte de campagne peuvent faire l’objet
d’un recours de plein contentieux devant le Conseil d’Etat par le candidat tête de
liste concerné, dans les deux mois suivant leur notification (article L. 52-15).

11.3.4 Conditions de versement


Les sommes sont mandatées au candidat tête de liste après que la CNCCFP a envoyé
au représentant de l’État copie des décisions prises et un tableau récapitulatif des
montants à prendre à compte (art. R. 39-3) et, en cas de contentieux, lorsque la
décision du tribunal administratif sur l’élection est rendue.
Si la commission n’a pas statué dans le délai de six mois qui lui est imparti par le
deuxième alinéa de l’article L. 52-15, le compte est réputé approuvé.
Pour obtenir le versement du remboursement forfaitaire, le candidat n’a aucune
demande particulière à formuler auprès du représentant de l’État auquel en incombe
la liquidation. Toutefois, afin qu’aucun retard n’intervienne dans le versement de ce
remboursement forfaitaire après la décision prise par la CNCCFP, il est recommandé
à chaque candidat tête de liste de déposer auprès du bureau des élections de la
préfecture au moment de l’enregistrement de leur déclaration de candidature :
- son relevé d’identité bancaire original (RIB). Ce RIB devra être lisible et récent
avec les mentions BIC et IBAN ;
- la fiche, complétée, de création de l’identité du tiers dans le logiciel de
paiement CHORUS (cf. annexe 9) ;
- si le candidat tête de liste est astreint à cette obligation, un justificatif du dépôt
de sa déclaration de situation patrimoniale41 auprès de la Haute autorité pour
la transparence de la vie politique, à savoir :
 le récépissé de dépôt de la déclaration auprès de la Haute autorité pour
la transparence de la vie politique ;
 ou l’avis de réception en cas d’envoi postal.
Enfin, il appartient au préfet de vérifier le versement effectif de la dévolution du
solde positif du compte de campagne. En cas d’excédent du compte de campagne
provenant de l’apport personnel du candidat tête de liste, celui-ci est autorisé à le
récupérer. En cas d’excédent du compte provenant de dons de personnes physiques
ou de partis politiques, le montant de la dévolution à effectuer, tel qu’il résulte de la
décision de la CNCCFP, doit être versé soit à une association de financement d’un
parti politique agréée par la Commission nationale des comptes de campagne et de
financements politiques, soit à un ou plusieurs établissements reconnus d’utilité
publique.

41
Ce document n’est pas toujours communicable lors des prises de candidature dans le cas par exemple de candidats têtes de liste qui seront
élus maire pour la première fois après les élections. Il sera à communiquer avant le remboursement.
65
11.4 Droit au compte et facilitation de l’accès au financement des dépenses
de campagne

11.4.1 Droit à l’ouverture d’un compte de dépôt


Tout mandataire financier déclaré par le candidat tête de liste dans les communes de
9 000 habitants et plus a le droit à l’ouverture d’un compte de dépôt dans
l’établissement de crédit de son choix, ainsi qu’à la mise à disposition des moyens de
paiement et services bancaires nécessaires à son fonctionnement.
En cas de refus par un établissement de crédit d’ouverture de compte, un seul refus
suffit, le mandataire financier peut saisir la Banque de France pour lui demander de
lui désigner un autre établissement de crédit.
Sous réserve de production de l’ensemble des pièces requises, l’absence de réponse
de l’établissement saisi d’une demande d’ouverture de compte bancaire ou des
prestations liées à ce compte, dans le délai de quinze jours à compter de la demande,
vaut refus (art. 6 du décret du n° 2018-205 du 27 mars 2018 relatif au médiateur du
crédit aux candidats et aux partis politiques, entré en vigueur le 1er avril 2018).
La Banque de France dispose d’un jour ouvré à compter de la réception de la
demande pour lui proposer un autre établissement de crédit situé dans la
circonscription dans laquelle se déroule l’élection ou à proximité d’un autre lieu de
son choix (art. L. 52-6-1).
L’établissement désigné par la Banque de France doit ouvrir le compte bancaire dans
un délai de trois jours, à compter de la réception de l’ensemble des pièces requises, le
cas échéant.

11.4.2 Accès au financement, le rôle du médiateur du crédit aux


candidats et aux partis politiques
La loi n° 2017-1339 du 15 septembre 2017 pour la confiance dans la vie politique a
créé un médiateur du crédit chargé de faciliter l’accès des candidats et des partis
politiques aux financements proposés par les établissements de crédit et les sociétés
de financement. Nommé par décret du Président de la République du 4 août 2018
pour une durée de 6 ans après avis, notamment, des assemblées parlementaires et du
gouverneur de la Banque de France, le premier médiateur du crédit, Monsieur Jean-
Raphaël ALVENTOSA, a ainsi vocation à renforcer le pluralisme du système
politique français en facilitant la résolution des difficultés de financement
rencontrées par les candidats, groupements et partis politiques.
Dans la perspective des élections municipales et pour le financement de ses dépenses
de campagne, un candidat tête de liste, quelle que soit la taille de la commune dans
laquelle il se présente, peut effectuer une demande de médiation auprès du
médiateur du crédit s’il a fait l’objet, au cours des six derniers mois précédant sa
demande, d’au moins deux refus de prêt de la part d’établissement de crédit ou de
sociétés de financement différents.
La demande de médiation peut être adressée par voie électronique
(mediateurducreditcandidatsetpartis@interieur.gouv.fr) jusqu'au dixième jour ouvré
avant le jour du premier tour de scrutin, soit le lundi 2 mars 2020.
66
Cette demande doit être accompagnée :
- du nom et des coordonnées des établissements de crédit ou des sociétés de
financement ayant refusé le prêt ;
- d’une déclaration sur l’honneur certifiant que le candidat a informé ces
établissements ou sociétés du recours au médiateur ;
- des pièces justificatives propres à démontrer que le candidat présente des
garanties de solvabilité suffisantes.
Dans les deux jours ouvrés suivant la réception de la demande de médiation le
médiateur du crédit fait savoir au candidat si sa demande est recevable. Si la
demande est recevable, le médiateur informe sans délai les établissements de crédit
ou sociétés de financement concernées de l’ouverture de la médiation.
Les établissements de crédit ou les sociétés de financement concernées lui font part
du maintien ou de la révision de leur décision de refuser le prêt dans un délai de
deux jours ouvrés après réception de l’information du médiateur.
Le médiateur du crédit, sans attendre leur retour, peut également proposer toute
solution aux parties concernées et consulter d'autres établissements de crédit ou
sociétés de financement.
S’il accepte un prêt accordé par un établissement de crédit ou une société de
financement autre que ceux qui font l’objet de la médiation, le candidat en informe
immédiatement le médiateur du crédit.
Pour plus de détails, voir annexe 11.

12. Renseignements complémentaires

12.1 Site Internet du ministère de l’intérieur


Les candidats trouveront sur le site www.interieur.gouv.fr dans la rubrique
« élections » :
 des informations spécifiques aux élections municipales et notamment :
- le dossier de presse relatif aux élections municipales ;
- le présent guide à l’usage des candidats aux élections municipales de
2020 ;
- les résultats des élections municipales de 2014.
 des informations permanentes sur le droit électoral en France et notamment :
- le fonctionnement d’un bureau de vote ;
- l’inscription sur les listes électorales ;
- le vote par procuration ;
- les cartes électorales ;
- les différentes élections ;
67
- les modalités d’élection en France ;
- le cumul des mandats électoraux.

12.2 Bureau des élections des services du représentant de l’Etat


Les candidats doivent s’adresser au bureau des élections des services du représentant
de l’État (préfecture dans les départements, à Mayotte et à Saint-Pierre-et-Miquelon,
ou haut-commissariat en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie) qui a la
charge d’organiser administrativement les élections municipales. Certains de ces
services rédigent des guides à l’attention des candidats qui s’inspirent du présent
guide et le complètent par des informations spécifiquement locales.

12.3 Autres contacts :


- Pour toute question relative aux comptes de campagne à la Commission nationale
des comptes de campagne et des financements politiques – 36 rue du Louvre,
75 042 Paris cedex 01 (Tél. : 01 44 09 45 09, Fax : 01 44 09 45 17 - service-
juridique@cnccfp.fr) - www.cnccfp.fr ; cette commission a notamment élaboré un
guide du candidat et du mandataire, disponible sur son site Internet, pour établir
le compte de campagne.
- Pour toute question relative à la demande d’ouverture de compte de dépôt ou de
prêt bancaire au Médiateur du crédit aux candidats et aux partis politiques –
27 rue Oudinot, 75007 Paris (Tel.: 01 53 69 20 43 – mediateurducredit-
candidatsetpartis@interieur.gouv.fr) ; la médiation met à disposition des
candidats et des mandataires des fiches de procédures et un dossier indicatif de
demande de prêt, également en annexe du présent Guide.
- Pour toute question relative à la déclaration de situation patrimoniale à la
Commission pour la transparence financière de la vie politique - Conseil d’État -
Place du Palais Royal 75100 PARIS 01 SP (Tél. 01 72 60 58 61 ) - www.commission-
transparence.fr.

68
ANNEXE 1 : CALENDRIER ELECTORAL
Date/heures Action Références
ANNEE 2019
L. 52-1
- Début de la période d’interdiction des campagnes de promotion
publicitaire des réalisations ou de la gestion des collectivités
Début de la période d’interdiction d’utilisation à des fins de propagande
électorale de tout procédé de publicité commerciale par la voie de la presse
ou par tout moyen de communication audiovisuelle

Dimanche 1er - Début de la période d’interdiction d’affichage électoral en dehors des


emplacements réservés à chaque candidat ou des panneaux d’expression L. 51
septembre
libre
- Début de la période d'interdiction de porter à la connaissance du public
par une liste ou à son profit un numéro d'appel téléphonique ou
télématique gratuit L. 50-1
- Début de la période pendant laquelle les recettes et les dépenses en vue
de l’élection sont comptabilisées au compte de campagne
L. 52-4

Jeudi 31 octobre Publication de l’arrêté préfectoral constatant le nombre de sièges de L. 5211-6-1 du


2019 l’organe délibérant des EPCI et leur répartition par commune membre CGCT

ANNEE 2020

A compter du
Publication et affichage dans les mairies du nombre de conseillers L. 2121-2 du
mercredi 1er
municipaux et de conseillers communautaires à élire dans la commune CGCT
janvier

Vendredi 31 Date limite de publication de l'arrêté relatif aux dates et lieux de dépôts
R. 127-2
janvier des candidatures

Jeudi 27 février, à
Clôture du dépôt de candidature en préfecture ou sous-préfecture L. 267 et R. 127-2
18h00

Ouverture de la campagne électorale officielle R. 26


Lundi 2 mars Mise en place des emplacements d’affichage L. 51
à 00 h 00 Date limite d’institution par arrêté préfectoral des commissions de
propagande R. 31

Publication et affichage dans les mairies de l’éventuel arrêté du


Mardi 10 mars représentant de l’Etat modifiant les heures d’ouverture ou de clôture du R. 41
scrutin

Jeudi 12 mars, Heure limite de notification au maire, par les mandataires des listes, de
R. 46 et R. 47
à 18h00 leurs assesseurs, délégués et suppléants dans les bureaux de vote

Samedi 14 mars, Début de l’interdiction de distribution des documents électoraux et de


diffusion au public de tout message ayant le caractère de propagande L. 49
à 00h00 électorale

69
Samedi 14 mars, à Heure limite de remise des bulletins de vote aux maires par les listes ou
R. 55
midi leurs mandataires

Samedi 14 mars, à
Clôture de la campagne électorale R. 26
minuit
Décret n° 2019-928
du 4 sept. 2019
Dimanche 15 mars Premier tour de scrutin portant
convocation des
électeurs

Dimanche 15 Etablissement du PV des opérations électorales en deux exemplaires et de R. 67


mars, après la fin ses annexes
du dépouillement Remise du PV et de ses annexes au bureau centralisateur R. 69

Lundi 16 mars, à
Ouverture de la campagne électorale R. 26
00h00
Début du dépôt de candidature en préfecture ou sous-préfecture pour le
Lundi 16 mars L. 267 et R. 127-2
second tour de scrutin
Mardi 17 mars, à Clôture du dépôt de candidature en préfecture ou sous-préfecture pour le
L. 267 et R. 127-2
18 h00 second tour de scrutin
Clôture du délai de dépôt des réclamations contre les opérations
Vendredi 20 mars,
électorales en préfecture ou sous-préfecture ou au greffe du tribunal R. 119
à 18h00
administratif par le requérant

Début de l’interdiction de distribution des documents électoraux et de


Samedi 21 mars, à
diffusion au public de tout message ayant le caractère de propagande L. 49
00h00
électorale

Samedi 21 mars, à
Clôture de la campagne électorale R. 26
minuit
Décret n° 2019-928
du 4 septembre
Dimanche 22 mars Deuxième tour du scrutin 2019 portant
convocation des
électeurs

Clôture du délai de dépôt des réclamations contre les opérations


Vendredi 27 mars,
électorales en préfecture ou sous-préfecture ou au greffe du tribunal R. 119
à 18h00
administratif par le requérant

Lundi 30 mars, à Echéance du déféré préfectoral à l’encontre des opérations électorales du


R. 119
minuit 1er tour

Lundi 6 avril, à Echéance du déféré préfectoral à l’encontre des opérations élections du 2e


R. 119
minuit tour

Vendredi 22 mai, à Echéance du dépôt à la CNCCFP du compte de campagne pour les


L. 52-12
18h00 candidats dans les communes de 9 000 habitants et plus

70
ANNEXE 2 : NOMBRE DE CONSEILLERS SELON LA POPULATION DE LA
COMMUNE

COMPOSITION DES CONSEILS MUNCIPAUX

Conformément aux dispositions de l’article L 260 du code électoral, vous devez présenter une liste comportant au
moins autant de candidats que de sièges à pouvoir, et au plus deux candidats supplémentaires.

Communes Nombre des membres du conseil


municipal
De 1 000 à 1 499 habitants 15
De 1 500 à 2 499 habitants 19
De 2 500 à 3 499 habitants 23
De 3 500 à 4 999 habitants 27
De 5 000 à 9 999 habitants 29
De 10 000 à 19 999 habitants 33
De 20 000 à 29 999 habitants 35
De 30 000 à 39 999 habitants 39
De 40 000 à 49 999 habitants 43
De 50 000 à 59 999 habitants 45
De 60 000 à 79 999 habitants 49
De 80 000 à 99 999 habitants 53
De 100 000 à 149 999 habitants 55
De 150 000 à 199 999 habitants 59
De 200 000 à 249 999 habitants 61
De 250 000 à 299 999 habitants 65
Et de 300 000 et au-dessus 69

COMMUNE DE LYON

(Annexe tableau n° 3 du code électoral)

Secteur / Arrondissement Nombre de membres Nombre de conseillers


du conseil municipal (73) d’arrondissement

1er 4 10
2ème 5 10
3ème 12 24
4ème 5 10
5ème 8 16
6ème 9 18
7ème 9 18
8ème 12 24
9ème 9 18

71
COMMUNE DE MARSEILLE

(Annexe tableau n° 4 du code électoral)

Secteur Arrondissement Nombre de membres Nombre de conseillers


du conseil municipal (101) d’arrondissement

1er 1er, 7ème 11 22


2ème 2ème, 3ème 8 16
3ème 4ème, 5ème 11 22
4ème 6ème, 8ème 15 30
5ème 9ème, 10ème 15 30
6ème 11ème, 12ème 13 26
7ème 13ème, 14ème 16 32
8ème 15ème, 16ème 12 24

VILLE DE PARIS

(Annexe tableau n° 2 du code électoral)

Désignation des Arrondissements Nombre de membres du Nombre de conseillers


secteurs constituant les secteurs conseil municipal d’arrondissement

1er secteur 1er, 2e, 3e et 4e 8 16


5e secteur 5e 4 10
6e secteur 6e 3 10
7e secteur 7e 4 10
8e secteur 8e 3 10
9e secteur 9e 4 10
10e secteur 10e 7 14
11e secteur 11e 11 22
12e secteur 12e 10 20
13e secteur 13e 13 26
14e secteur 14e 10 20
15e secteur 15e 18 36
16e secteur 16e 13 26
17e secteur 17e 12 24
18e secteur 18e 15 30
19e secteur 19e 14 28
20e secteur 20e 14 28

72
ANNEXE 3 : MANDAT EN VUE DU DEPOT DE CANDIDATURE

Commune de 1 000 habitants et plus

Election municipale et communautaire de la commune de :


…………………………………….

Je déclare sur l’honneur mandater la personne ci-dessous désignée, aux fins qu’elle
dépose auprès des services préfectoraux le dossier de déclaration de candidature de
la liste dont je suis le responsable aux élections municipales et communautaires
prévues les 15 et 22 mars 2020.

Cadre réservé au mandant (= le candidat tête de liste) :


Nom :
……………………………………………………………………………………………
Prénom :
………………………………………………………………………………………
Téléphone :
………………………………………………………………………………………
Titre de la liste :
…………………………………………………………………………………

Cadre réservé au représentant de la liste (= le déposant) :


Nom :
…………………………………………………………………………………………….
Prénom :
…………………………………………………………………………………………
Né(e) le : ………………………………………………………………………….
à : ………………………………………………………………………….

Fait à ……………………,
Le ……………………….

Signature du mandant : Signature du représentant de la liste :

73
ANNEXE 4 : NOMENCLATURE DES CATEGORIES
SOCIOPROFESSIONNELLES POUR LE REPERTOIRE NATIONAL DES ELUS
ET LES CANDIDATURES

Code Libellé
11 Agriculteurs sur petite exploitation
12 Agriculteurs sur moyenne exploitation
13 Agriculteurs sur grande exploitation
21 Artisans
22 Commerçants et assimilés
23 Chefs d'entreprise de 10 salariés ou plus
31 Professions libérales
33 Cadres de la fonction publique
34 Professeurs, professions scientifiques
35 Professions de l'information, des arts et des spectacles
37 Cadres administratifs et commerciaux d'entreprise
38 Ingénieurs et cadres techniques d'entreprise
42 Professeurs des écoles, instituteurs et assimilés
43 Professions intermédiaires de la santé et du travail social
44 Clergé, religieux
45 Professions intermédiaires administratives de la fonction publique
46 Professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises
47 Techniciens
48 Contremaîtres, agents de maîtrise
52 Employés civils et agents de service de la fonction publique
53 Policiers et militaires
54 Employés administratifs d'entreprise
55 Employés de commerce
56 Personnels des services directs aux particuliers
62 Ouvriers qualifiés de type industriel
63 Ouvriers qualifiés de type artisanal
64 Chauffeurs
65 Ouvriers qualifiés de la manutention, du magasinage et du transport
67 Ouvriers non qualifiés de type industriel
68 Ouvriers non qualifiés de type artisanal
69 Ouvriers agricoles
71 Anciens agriculteurs exploitants
72 Anciens artisans, commerçants, chefs d'entreprise
74 Anciens cadres
75 Anciennes professions intermédiaires
77 Anciens employés
78 Anciens ouvriers
81 Chômeurs n'ayant jamais travaillé
83 Militaires du contingent
84 Elèves, étudiants
85 Personnes diverses sans activité professionnelle de moins de 60 ans (sauf retraités)
86 Personnes diverses sans activité professionnelle de 60 ans et plus (sauf retraités)

74
ANNEXE 5 : COMPOSITION DE LA LISTE DE CANDIDATS AU CONSEIL
COMMUNAUTAIRE A PARTIR DE LA LISTE DE CANDIDATS AU CONSEIL
MUNICIPAL

Rappel des règles :


Règle n°1 - effectif de la liste : La liste des candidats aux sièges de conseiller communautaire
comporte un nombre de candidats égal au nombre de sièges à pourvoir, augmenté d'un
candidat supplémentaire si ce nombre est inférieur à cinq et de deux à partir de cinq sièges.
Règle n° 2 – ordre de la liste : Les candidats aux sièges de conseiller communautaire figurent
dans l'ordre de présentation dans lequel ils apparaissent sur la liste des candidats au conseil
municipal ;
Règle n° 3 – parité : La liste des candidats aux sièges de conseiller communautaire est
composée alternativement de candidats de chaque sexe
Règle n° 4 - tête de la liste : Tous les candidats présentés dans le premier quart de la liste des
candidats aux sièges de conseiller communautaire doivent figurer, de la même manière et
dans le même ordre, en tête de la liste des candidats au conseil municipal
Règle n° 5 - lien avec les candidats éligibles au conseil municipal : Tous les candidats aux
sièges de conseiller communautaire doivent figurer au sein des trois premiers cinquièmes de
la liste des candidats au conseil municipal.

1. Cas d’une commune de 2 300 habitants avec un effectif municipal de 19 membres ayant
4 sièges au sein de la communauté de communes dont elle est membre.
La liste des conseillers communautaires devra comprendre 4 + 1 = 5 noms (règle n°1).
Liste des candidats au conseil municipal Liste des candidats au conseil communautaire
(commune de 2 300 habitants) (4 sièges à pouvoir + 1 candidat complémentaire)

1. Pierre . 1. Pierre .
2. Henriette 2. Jeanne
3. Philippe 3. Frédéric
4. Jeanne 4. Emilie
5. Olivier 5. Fabrice
6. Anne
7. Frédéric
8. Emilie
9. Arthur
10. Fabienne
11. Fabrice .
12. Marianne
13. Marc
14. Evelyne
15. Antoine
16. Anita
17. Guy
18. Denise
19. Charles

75
Le premier de la liste communautaire ne peut être que Pierre (règle n°4) : le quart de 4 (le siège
supplémentaire n’est pas comptabilisé) est arrondi à un. Il doit y avoir identité du premier de
la liste communautaire avec la liste municipale.
Aucune personne figurant après la 11ème position de la liste municipale (de Marianne à Charles) ne
peut figurer sur la liste communautaire (règle n°5) : 3/5ème de 19 est égal à 11,4, arrondi à 11.
Seule une femme peut être en deuxième position (règle n°3) : le premier de liste étant un
homme, la parité nécessite de placer une femme en deuxième position. Peuvent être choisies
Henriette, Jeanne, Anne ou Emilie. Fabienne ne peut être prise à cette position car il reste
encore 3 noms à pourvoir sur la liste qui seraient alors pris au-delà de la 11ème position. Pour
l’exemple, la deuxième position sera attribuée à Jeanne.
La troisième position ne peut être attribuée qu’à un homme (règle n°3), figurant entre la 5ème
et la 11ème position (règle n°5). Philippe ne peut plus être retenu car l’ordre de liste communautaire
doit respecter celui de la liste municipale (règle n°2) : il n’est donc plus possible de remonter
dans la liste communale pour prendre des personnes positionnées au dessus de Jeanne. Seuls
peuvent être retenus Olivier, Frédéric et Arthur. Fabrice ne peut être pris à cette position car
il reste deux noms à pourvoir qui seraient alors pris au-delà de la 11ème position. Pour
l’exemple, la troisième position sera attribuée à Frédéric.
La quatrième position ne peut être attribuée qu’à une femme (règle n°3), figurant entre la
8ème et la 10ème position (règles n°5 et n°2). Seules peuvent être choisies Emilie ou Fabienne.
Pour l’exemple, la quatrième position sera attribuée à Emilie.
La cinquième position ne peut être attribuée qu’à un homme (règle n°3), figurant entre la 9ème
et la 11ème position (règles n°5 et n°2). Seuls peuvent être retenus Arthur ou Fabrice. Pour
l’exemple, la cinquième position a été attribuée à Fabrice.

76
ANNEXE 6 : MODELE DE DECLARATION, POUR LE CANDIDAT
RESSORTISSANT D’UN ETAT MEMBRE DE L’UNION EUROPEENNE AUTRE
QUE LA FRANCE, CERTIFIANT QU’IL N’EST PAS DECHU DU DROIT
D’ELIGIBILITE

(à compléter en lettres majuscules de façon lisible)

Je soussigné(e) : ……………………………………………………………. (Nom et prénom)


Né(e) le _ _ /_ _ /_ _ _ _
A ……………….………………………………………………….. (Lieu et pays de naissance)
Demeurant : …………………………………………………………………………...……….
…………..…………………………………………………………………..(Adresse complète)
De nationalité :…………………………………………………………….

Atteste sur l'honneur que je ne suis pas déchu(e) du droit d’éligibilité dans l’Etat
membre dont j’ai la nationalité.

Fait pour servir et valoir ce que de droit.

Fait à ………………., le _ _ /_ _ /_ _ _ _

Signature

77
ANNEXE 7 : MODELE DE DECLARATION DE MANDATAIRE FINANCIER
POUR LES CANDIDATS DANS LES COMMUNES DE 9 000 HABITANTS ET
PLUS

ELECTIONS MUNICIPALES DE MARS 2020


DECLARATION D’UN MANDATAIRE FINANCIER – personne physique
(A remettre à la préfecture par le candidat tête de liste contre un récépissé daté, ou à envoyer par lettre
recommandée avec accusé de réception ; copie à joindre au compte de campagne)

Je soussigné(e) :
Monsieur / Madame(*),
Nom : .............................................................................Prénom(s) : ........................................
Né(e) le : ........…/....…/.......................…......à .........................................................................
Domicilié(e) : ..............................................................................................................................
Code Postal : ......................................... Ville : .........................................................................
Adresse électronique : ..............................................................................................................
Téléphone : .................................................................................................................................
Candidat(e) tête de la liste …………………………………………………………………..,
dans la commune de ………………………………………………………………………..,
à l’élection des conseillers municipaux qui se déroulera les 15 et 22 mars 2020,
désigne comme mandataire financier pour cette campagne conformément aux
dispositions du code électoral :

Monsieur / Madame(*),
Nom : .............................................................................Prénom(s) : ........................................
Né(e) le : ........…/....…/.......................…......à .........................................................................
Domicilié(e) : ..............................................................................................................................
Code Postal : ......................................... Ville : .........................................................................
Adresse électronique : ..............................................................................................................
Téléphone : .................................................................................................................................

Ce mandataire agira en mon nom et pour mon compte, en réglant les seules dépenses
imputables au compte de campagne, et encaissera les recettes recueillies à cet effet.
Pour lui permettre de régler les dépenses avant le dépôt du compte de campagne, je
m’engage à lui verser sur le compte bancaire unique ouvert par le mandataire
financier, spécifiquement à cet effet, les contributions personnelles nécessaires.
Vous trouverez ci-joint l’accord écrit de la personne désignée.
Fait à ……………………………………………,
le ………………………………..
Signature du candidat tête de liste :

(*) Rayer la mention inutile


78
ACCORD DU MANDATAIRE
(A joindre à la lettre adressée au préfet du département; copie à joindre au compte de campagne.)
Je soussigné(e) :
Monsieur / Madame(*),
Nom : .............................................................................Prénom(s) : ........................................
Né(e) le : ........…/....…/.......................…......à .........................................................................
Domicilié(e) : ..............................................................................................................................
Code Postal : ......................................... Ville : .........................................................................
Adresse électronique : ..............................................................................................................
Téléphone : .................................................................................................................................
accepte d’être le mandataire financier de :
Monsieur / Madame(*),
Nom : .............................................................................Prénom(s) : ........................................
Né(e) le : ........…/....…/.......................…......à .........................................................................
Domicilié(e) : ..............................................................................................................................
Code Postal : ......................................... Ville : .........................................................................
Adresse électronique : ..............................................................................................................
Téléphone : .................................................................................................................................
Candidat(e) tête de la liste …………………………………………………………………..,
dans la commune de ……..…………………………………………………………………..,
à l’élection des conseillers municipaux qui se déroulera les 15 et 22 mars 2020.
Cette fonction sera remplie en respectant les dispositions du code électoral et en particulier
l’article L. 52-6. Je m’engage à ouvrir un compte bancaire spécifique et à remettre au candidat
tête de liste mes comptes accompagnés des pièces justificatives des dépenses et des recettes
(liste nominative des dons des personnes physiques, contributions versées par les partis
politiques, contributions personnelles du ou des candidat(s), relevés du compte, copie des
chèques remis à l’encaissement supérieurs à 150 €). A ces comptes seront également jointes
les liasses de reçus-dons, même non utilisées, que la préfecture m’aura délivrées en ma
qualité de mandataire financier. Ces comptes seront annexés au compte de campagne du
candidat tête de liste.
Je m’engage à clôturer le compte bancaire ouvert dès cessation de mes fonctions et au plus
tard six mois après le dépôt du compte de campagne du candidat tête de liste.
Dans le cas où le candidat ne déposerait pas sa candidature dans le délai imparti, je
m’engage à restituer à la préfecture les liasses et à informer les donateurs que les dons pour
lesquels des formules numérotées ont été distribuées n’ouvrent pas droit à un avantage
fiscal, en application des dispositions de l’article 200 du code général des impôts.
Fait à ……………………………………………,
le ………………………………..
Signature du mandataire :

(*) Rayer la mention inutile


79
ELECTIONS MUNICIPALES DE MARS 2020
DECLARATION D’UN MANDATAIRE FINANCIER - association de financement
électorale

(A remettre à la Préfecture où se trouve le siège de l’association de financement contre un récépissé daté, ou à


envoyer par lettre recommandée avec accusé de réception ; copie à joindre au compte de campagne)

DÉCLARATION DE L’ASSOCIATION :
Je soussigné(e) :
Monsieur / Madame(*),
Nom : .............................................................................Prénom(s) : ........................................
Né(e) le : ........…/....…/.......................…......à .........................................................................
Domicilié(e) : ..............................................................................................................................
Code Postal : ......................................... Ville : .........................................................................
Adresse électronique : ..............................................................................................................
Téléphone : .................................................................................................................................

Président(e) de l’association ci-dessous désignée, j’ai l’honneur, conformément aux


dispositions de l’article 5 de la loi du 1er juillet 1901 et de l’article 1er du décret
d’application du 16 août 1901, de procéder à la déclaration de l’association de
financement électorale de Monsieur / Madame (*) ……………………………………….
……..………………………………………………………..…… candidat(e) tête de la liste
………………………………..……………………………………….……………………….,
à l’élection des conseillers municipaux dans la commune de …………………..……..…
……………………………………………………..qui se déroulera les 15 et 22 mars 2020.
Cette association a pour objet de recueillir les recettes et d’effectuer le règlement des
dépenses occasionnées pour ladite campagne électorale conformément à l’article
L.52-5 du code électoral.
Je vous prie de trouver ci-joint deux exemplaires, dûment approuvés par mes soins,
des statuts de l’association ainsi que la liste des membres du conseil
d’administration.
Je vous saurais gré de bien vouloir nous délivrer récépissé de la présente déclaration.

Fait à …………………………………………
le …………………………………

Signature :

(*) Rayer la mention inutile


80
ACCORD DU CANDIDAT

Je soussigné(e) :
Monsieur / Madame(*),
Nom : .............................................................................Prénom(s) : ........................................
Né(e) le : ........…/....…/.......................…......à .........................................................................
Domicilié(e) : ..............................................................................................................................
Code Postal : ......................................... Ville : .........................................................................
Adresse électronique : ..............................................................................................................
Téléphone : .................................................................................................................................

Candidat(e) tête de la liste …………………………………………………………………..,


dans la commune de ……..…………………………………………………………………..,
à l’élection des conseillers municipaux qui se déroulera les 15 et 22 mars 2020.

déclare donner mon accord à la création de l’association de financement électorale


dénommée

Association de financement électorale de Monsieur / Madame(*) ……………………...


…………………………………..……………………………………………………………….

candidat(e) tête de liste dans la commune de ..….…………………….…………………...


…………………………………………………………………………………………………...
à l’élection des conseillers municipaux qui se déroulera les 15 et 22 mars 2020.

Fait à ……………………………………………
le ………………………………

Signature du candidat tête de liste :

(*) Rayer la mention inutile

81
ANNEXE 8 : MODELE DE DECLARATION DE SUBROGATION A COMPLETER
POUR CHAQUE TOUR DE SCRUTIN
ELECTION DES CONSEILLERS MUNICIPAUX DE MARS 2020

ACTE DE SUBROGATION

Je soussigné(e),
Nom : ………………………………………………………………………………………...…
Prénom(s) : …...………………………………………………………………………………..
Candidat(e) tête de liste à l’élection municipale dans la commune de ………………….
…………………………………………………………………………………………………...

Demande à ce que le remboursement des frais de propagande officielle (art. R. 39 du


code électoral) exposés dans le cadre de 42 :

l’impression de mes bulletins de vote :

l’impression de mes circulaires :

l’impression de mes affiches :

l’apposition de mes affiches :

soit directement effectué au profit de mon prestataire désigné ci-après43 :

Raison sociale : ………………………………………………………………...........................


N° SIRET (14 chiffres) : …………..…………………………………………...........................
Adresse, code postal, ville : …………………………………………………………………..
………………………...…………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………...
Adresse mail : ………………………………………………...………………………………
Téléphone fixe : …………………………..Téléphone portable :…………………………...

Fait à ………………………………………………………………., le ………………………

Signature du candidat tête de liste

42 Cocher la (les) case(s) correspondant à la catégorie du (des) document(s) faisant l’objet de la subrogation.
43
Joindre un RIB ou un RIP original.
82
ANNEXE 9 : FICHE POUR LA CREATION DE L’IDENTITE DU TIERS DANS
CHORUS

Ce document doit être complété par le candidat tête de liste et transmis à la


préfecture pour permettre :
- le remboursement de ses frais de propagande officielle sur son compte
bancaire s’il n’y a pas subrogation ;
- le remboursement des frais d’apposition des affiches s’il n’y a pas
subrogation ;
- le versement du remboursement forfaitaire de ses dépenses de campagne
(applicables au communes de 9 000 habitants et plus).

Nom :..................................................................Prénom(s) :.....................................................

Date et lieu de naissance : …../..…/……..…à……………………………………………...

Adresse :......................................................................................................................................

Code postal :…………………Ville :…..……………………………………...........................

Dix premiers chiffres du numéro de sécurité sociale :

Exemple : 1 42 10 01 015

Signature du candidat tête de liste

83
ANNEXE 10 : METHODE DE CALCUL DU PLAFOND DES DEPENSES
ELECTORALES
(APPLICABLE AUX COMMUNES DE 9 000 HABITANTS ET PLUS)

Le montant du plafond des dépenses électorales pour les élections municipales se


calcule en fonction du nombre d’habitants de la circonscription d’élection,
conformément au tableau figurant au deuxième alinéa de l’article L. 52-11 reproduit
ci-après :

Plafond par habitant des dépenses


électorales (en euros)
Fraction de la population de la
Election des conseillers municipaux
circonscription
Listes présentes au Listes présentes au
1er tour second tour
N’excédant pas 15 000 habitants 1,22 1,68
De 15 001 à 30 000 habitants 1,07 1,52
De 30 001 à 60 000 habitants 0,91 1,22
De 60 001 à 100 000 habitants 0,84 1,14
De 100 001 à 150 000 habitants 0,76 1,07
De 150 001 à 250 000 habitants 0,69 0,84
Excédant 250 000 habitants 0,53 0,76

Pour obtenir le plafond des dépenses électorales d’un candidat, il faut multiplier le
plafond par habitant indiqué dans le tableau ci-dessus par le nombre d’habitants de
chaque strate.
Ce plafond est ensuite majoré d’un coefficient d’actualisation fixé à 1,23 par le décret
n° 2009-1730 du 30 décembre 2009 et qui reste stable ; il convient donc de multiplier
le plafond obtenu par 1,23.
Les produits de chaque strate sont ensuite additionnés.

EXEMPLE n°1 :candidat tête de liste présent au 1er tour dans une commune de
40 000 habitants

Le plafond de dépenses de ce candidat tête de liste est égal à :


15 000 x 1,22 x 1,23 = 22 509 €
+
15 000 x 1,07 x 1,23 = 19 741 €
+
10 000 x 0,91 x 1,23 = 11 193 €
=

   53 443 €
Tranche de
Plafond Coefficient
population
applicable d’actualisation
concernée

84
EXEMPLE n°2 :candidat tête de liste présent au 1er et au 2nd tour dans une
commune de 300 000 habitants

Le plafond de dépenses de ce candidat tête de liste est égal à :

15 000 x 1,68 x 1,23 = 30 996 €


+
15 000 x 1,52 x 1,23 = 28 044 €
+
30 000 x 1,22 x 1,23 = 45 018 €
+
40 000 x 1,14 x 1,23 = 56 088 €
+
50 000 x 1,07 x 1,23 = 65 805 €
+
100 000 x 0,84 x 1,23 = 103 320 €
+
50 000 x 0,76 x 1,23 = 46 740 €
=
376 011 €

85
ANNEXE 11 : MEDIATION DU CREDIT AUX CANDIDATS

MCCPP Paris, le 3 décembre 2019


MÉDIATION DU CRÉDIT AUX CANDIDATS
ET AUX PARTIS POLITIQUES Apitié
l’intention
mettre de mesdames
la date et messieurs
du fichier également: sur
-lales candidats
note aux municipales de mars 2020
- les responsables de partis et mouvements
Affaire suivie par :
politiques
Guylène SANDJO
Chargée de mission près le Médiateur
Mél : guylene.sandjo@interieur.gouv.fr
mediateurducredit-candidatsetpartis@interieur.gouv.fr
Tél. : 01 53 69 20 45
Réf. : 2019/55

Objet : élections municipales de mars 2020 – Correctif de la note adressée le 1er


octobre
P .J : fiches de procédures (procédure de demande de compte/ procédure de
demande de prêt)

Mesdames, Messieurs

Les prochaines élections municipales auront lieu les 15 et 22 mars 2020. Dans cette
perspective, je crois devoir rappeler quelques règles au regard des problématiques
d’ouverture de compte bancaire de mandataire et/ou de demande de crédit.

Certains d’entre vous ont déjà pu commencer leur campagne électorale. Stricto sensu,
cependant, la période de financement, c’est-à-dire de décompte des dépenses pour la
campagne débute le premier jour du sixième mois précédant le premier jour du mois de
l’élection et court jusqu’à la date de dépôt du compte de campagne. Toutes les dépenses
engagées à compter du 1er septembre devront ainsi être décomptées et retracées dans
le compte de campagne que vous serez amenés à déposer à la Commission nationale des
comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) à l’issue des élections.

Il est possible qu’un candidat de votre parti ou de votre mouvement, tête de liste ou
colistier, soit conduit à demander l’obtention d’un crédit, ou qu’un mandataire financier
ou une association de financement d’un candidat tête de liste, demande l’ouverture d’un
compte, auprès d’un établissement financier ou d’une banque. Si, à la suite de difficultés
dans les relations avec vos interlocuteurs, dans les prochains mois, il fallait envisager un
recours à la médiation, je vous rappelle les conditions de recevabilité de l’éventuelle
demande, afin de gagner du temps le moment venu.

La saisine du médiateur est, en effet, encadrée, afin d’assurer une certaine forme
d’homogénéité entre les uns et les autres. La demande est recevable seulement si le
demandeur a fait face à deux refus de deux établissements différents (refus de prêt,
pour le candidat, tête de liste ou l’un de ses colistiers ; ou refus d’ouverture de compte,
pour le mandataire), au cours des six derniers mois précédant sa demande.

En outre, la demande de médiation doit intervenir, au plus tard, dans un délai donné
avant le premier tour du scrutin :
86
 10 jours ouvrés en matière de demande/refus prêt soit, au plus tard, le lundi 2 mars 2020 ;
 5 jours ouvrés en matière d’ouverture de compte soit, au plus tard, le lundi 9 mars 2020.
Les demandes tardives ne seront pas recevables.

Je précise que s’agissant des seules demandes d’ouverture de compte bancaire de


mandataire, et sous réserve de la production de l’ensemble des pièces requises par la
banque, l’absence de réponse de la banque vaut refus, passé le délai de 15 jours.

NB : dès le premier refus d’ouverture de compte (express ou tacite), les


mandataires financiers peuvent également saisir la Banque de France
directement, afin de lui demande de désigner un établissement, à l’adresse mail
suivante : 1448-SAE-INFOBANQUE-DAC-UT@banque-france.fr (cf fiche de procédure, en
annexe).
Ces refus devront être documentés pour faciliter le recours de la médiation (noms des
établissements en cause, lettres de refus, mail, numéros de téléphone, adresses,
déclaration sur l’honneur d’avoir informé les établissements concernés de la saisine
s’agissant des refus de crédit, etc.).
En matière de prêt, le demandeur, tête de liste ou colistier, devra apporter « toutes les
pièces justificatives propres à démontrer que le candidat, le parti ou le groupement
politique présente des garanties de solvabilité suffisantes » (décret du 27 mars 2018). En
conséquence, il sera nécessaire de disposer d’un dossier de garanties crédibles.
À cet égard, je vous rappelle que si le « droit au compte » existe (sous certaines
conditions), il n’y a pas, en revanche, de « droit au crédit » automatique.
En outre, les conditions d’obtention de prêt se sont sérieusement durcies ces toutes
dernières années pour répondre à divers errements. Les banques doivent procéder à des
analyses concernant de nombreux risques :
 risque de crédit :
 évaluation de la capacité des candidats à atteindre le seuil des scrutins
déclenchant le remboursement des dépenses par l’État ;
 solvabilité du candidat : capacité à rembourser du candidat en cas de
problèmes ;
 risque de réformation ou de rejet du compte de campagne par la CNCCFP ;
 risque de non-conformité aux lois et à la réglementation, nationales et
européennes (à ce titre, elles prennent en compte les dispositions législatives
votées sur les personnes politiquement exposées – PPE) ;
 efforts et qualité de gestion du parti si le candidat se prévaut de la garantie d’un
parti ;
- image, réputation, notoriété, notions mal appréhendées – mais réelles – qui
s’appliquent tant aux banques qu’aux candidats.
Enfin, les banques appuient aussi leurs choix sur leur propre politique commerciale.
L’ensemble de ces considérations constitue le cadre de négociations directes entre les
acteurs.
Dans tous les cas, un dossier en bonne et due forme doit être constitué et un rendez-
vous physique doit être pris avec une agence bancaire.
Afin de vous aider dans la constitution de vos dossiers, deux fiches de procédure sont
jointes au présent courrier. S’agissant spécifiquement des demandes de prêt, la
87
médiation tient également à votre disposition un dossier indicatif de demande de prêt.
Vous pouvez l’obtenir en adressant un courriel à l’adresse suivante : mediateurducredit-
candidatsetpartis@interieur.gouv.fr
En conséquence, compte tenu des délais de constitution des dossiers financiers auprès
des banques et des compagnies d’assurance, il n’y a que des avantages à envisager au
plus tôt l’ouverture des procédures nécessaires à l’obtention des financements désirés
(un délai de 6/7 semaines pour obtenir une position de principe peut être tenu comme
normal compte tenu des vérifications à effectuer).

Pour aller plus loin, voir les liens utiles ci-après :


- s’agissant des modalités de présentation des candidatures : site internet du ministère
de l’intérieur (rubrique élections) - https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Elections-
municipales-2020 ;
- s’agissant des modalités de présentation du compte de campagne : site internet de la
CNCCFP (guide du candidat et du mandataire aux élections) :
http://www.cnccfp.fr/docs/campagne/cnccfp_2019_Guide_candidat_et_mandataire.pdf
- s’agissant de l’exercice du droit au compte: site de la Banque de France -
https://particuliers.banque-france.fr/page-sommaire/droit-au-compte ;
- s’agissant des conditions encadrant les prêts bancaires : site de la Fédération
bancaire française - http://www.fbf.fr/

Jean-Raphaël ALVENTOSA
Médiateur

88
Fiche n° 1

MANDATAIRE D’UN CANDIDAT A UNE ELECTION / MANDATAIRE


FINANCIER DE PARTI POLITIQUE
PROCEDURE DE DEMANDE D’OUVERTURE DE COMPTE BANCAIRE

Remarques préalables :
Le secteur de la banque est un marché fortement concurrentiel. Afin de maximiser ses
chances d’obtenir une prestation (ouverture d’un compte bancaire et/ou obtention d’un prêt)
et des conditions avantageuses, il ne faut donc pas hésiter à démarcher en même temps
plusieurs agences et groupes bancaires.
De manière générale, sur les conditions pour se porter candidat à une élection, le
déroulement de la campagne, les modalités de dépôt des comptes de campagne, de leur
contrôle et des conséquences en matière de remboursement des dépenses de campagne, les
candidats sont invités à consulter le site internet du Ministère de l’Intérieur :
https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Elections-municipales-2020

1. Comment déposer une demande d’ouverture de compte bancaire ?


1.1 – Qui peut demander l’ouverture d’un compte bancaire et la mise à
disposition de moyens de paiement ?
 La demande de compte bancaire doit être faite :
 Pour un candidat à une élection politique : par le mandataire du
candidat déclaré (mandataire financier ou association de financement
électorale - AFE) ;
 Pour un parti politique : par le mandataire financier du parti.
L'ouverture d’un compte bancaire est une formalité substantielle liée au contrôle du
financement des campagnes électorales et des partis politiques.
1.2 – Montage et dépôt du dossier
 Le mandataire financier (parti politique) ou le mandataire (candidat à une
élection) doit de préférence prendre un RDV auprès d’une agence locale,
pour obtenir les informations pour constituer un dossier conforme aux
pratiques, usages et obligations réglementaires qui s’appliquent aux
établissements de crédit. L’envoi d’une demande par simple courrier n’est,
généralement, pas suffisant pour considérer que la demande est valablement
faite.
 Le mandataire doit préciser à la banque qu’il agit en qualité de mandataire de
parti politique ou de candidat à une élection. L’intitulé du compte bancaire
doit refléter cette qualité. En effet, le compte bancaire de mandataire dont
il est demandé l’ouverture doit être distinct du compte personnel du
89
mandataire, du compte personnel du candidat ou encore du compte
propre du parti.
 Fournir toutes les pièces justificatives nécessaires : l’ouverture d’un
compte de mandataire ne diffère pas de l’ouverture d’un compte de
particulier, sauf l’exigence de la mention de mandataire. Il y a un socle
minimum commun de documents exigés (tableau ci-après), mais chaque
établissement peut faire des demandes complémentaires.
Pièces à fournir pour une demande de compte faite par un
mandataire de candidat ou de parti

- Document d’identité du mandataire (document d’identité du


représentant légal de l’AFE et du parti politique ; statuts de l’AFE ; statuts
du parti)
- Récépissé de déclaration en préfecture du mandataire (mandataire
financier ou AFE)
- Le récépissé de la publication au Journal Officiel de la déclaration de
l’association pour les AFE
- Attestation du candidat ou du représentant légal du parti autorisant
le mandataire à ouvrir un compte bancaire
- Justificatif de domiciliation
- Informations et ou justificatifs de revenus et de patrimoine (des 3
derniers mois)

1.3 – Décision de la Banque


 La complétude d’un dossier ne préjuge pas pour autant de la décision de la
banque : la banque saisie reste libre de refuser l’ouverture de compte
sollicitée.
 L’établissement qui refuse d’ouvrir un compte de dépôt doit remettre au
mandataire concerné, gratuitement et sans délai, une lettre de refus.
BON A SAVOIR : sous réserve que l’ensemble des pièces requises par la banque aient
été produites, l'absence de réponse de l'établissement de crédit dans un délai de quinze
jours à compter de la demande d'ouverture de compte ou des prestations liées à ce
compte vaut refus.
 L’acceptation d’une demande implique la mise à disposition des moyens de
paiement (carte bancaire, chéquier) et services de fonctionnement du
compte bancaire dans les conditions prévues par la convention de compte.
Le cas échéant, si le fonctionnement du compte nécessite des prestations
spécifiques, la banque peut facturer ces prestations en supplément.
 De la même manière que les banques sont libres d’ouvrir ou de refuser
d’ouvrir un compte bancaire, elles peuvent également procéder à la
90
fermeture d’un compte existant, à condition de respecter un délai de
préavis de 2 mois, au cas général. Dans certaines hypothèses, la banque est
déliée de l’obligation de respecter un préavis.

2. Vous avez fait l’objet d’un refus explicite ou implicite d’ouverture d’un compte,
ou encore de fermeture d’un compte bancaire : que faire ?
2.1 – Saisir directement la Banque de France, dès le 1 er refus
 En cas de refus d'ouverture d'un compte par un établissement de
crédit, le mandataire peut saisir directement la Banque de France, dès le
1er refus enregistré, dans les mêmes conditions que n’importe quel
particulier, afin de bénéficier de la procédure du droit au compte.
Le mandataire personne physique peut également demander à
l’établissement qui a refusé d’ouvrir le compte bancaire d’effectuer, en son
nom et pour son compte, la démarche auprès de la Banque de France.

 La procédure à suivre et pièces justificatives à fournir devant


pour la saisine de la Banque de France sont consultables en ligne sur le
site de la Banque de France: https://particuliers.banque-france.fr/votre-
banque-et-vous/droit-au-compte/jai-besoin-dun-compte-bancaire – rubrique
documents et liens pratiques)
 Les pièces justificatives peuvent être adressées, par voie
dématérialisée, à l’adresse électronique suivante, en joignant le
formulaire complété : 1448-SAE-INFOBANQUE-DAC-UT@banque-
france.fr mais également par courrier ou dépôt au guichet de la Banque
de France la plus proche du domicile du demandeur.

BON A SAVOIR : lorsqu’elle est saisie d’une demande, la Banque de France


désigne une banque en 24 heures à compter de la réception de l’ensemble des pièces
requises, avec obligation pour la banque ainsi désignée d’ouvrir le compte
bancaire dans les trois jours

Prestations ouvertes dans le cadre du droit au compte

Le mandataire financier peut bénéficier gratuitement de l'intégralité des


services bancaires de base suivants :
- l’ouverture et tenue du compte (jusqu’à sa fermeture)
- un changement d’adresse par an
- des RIB (en cas de besoin)
- la domiciliation de virements bancaires
- l’envoi mensuel d’un relevé des opérations effectuées
91
- la réalisation des opérations de caisse
- l’encaissement de chèques et de virements bancaires
- les dépôts et retraits d’espèces au guichet de l’agence qui tient le compte
- les paiements par prélèvement, titre interbancaire (TIP) ou virement
bancaire
- des moyens de consultation à distance du solde du compte
- une carte de paiement (à utilisation contrôlée, chaque utilisation devant
être
autorisée par la banque qui l’a émise)
- deux chèques de banque par mois ou des moyens de paiement équivalents
(offrant les mêmes services)

Attention : ces services de base ne comprennent pas d’autorisation de


découvert, ni de chéquier.

NB : un compte ouvert dans le cadre du droit au compte peut également faire


l’objet d’une clôture. Dans ce cas, elle devra être écrite et motivée. Le délai de
préavis ne s’appliquera pas si le compte a été utilisé délibérément pour des
opérations que la banque a des raisons de soupçonner comme poursuivant des
fins illégales ou que le client a fourni des informations inexactes.
Toutes informations peuvent également être trouvées dans le mini-guide du
droit au compte élaboré par la Fédération Bancaire Française :
https://www.lesclesdelabanque.com/Web/Cdb/Particuliers/Content.nsf/MiniGuideFe
uilletableWeb?ReadForm&DocId=6WNHUZ
2.2 – Éventuellement, saisir le médiateur du crédit aux candidats et aux
partis politiques
Par courrier : Médiateur du Crédit aux candidats et aux partis, 27 rue Oudinot - 75007
Paris
Par mail : mediateurducredit-candidatsetpartis@interieur.gouv.fr
NB : Si le décret du 27 mars 2018 relatif au médiateur du crédit aux candidats et aux
partis politiques prévoit que les candidats et partis peuvent saisir le médiateur du crédit,
après deux refus dans les 6 mois précédant la demande au médiateur sur des demandes
d’ouverture de compte, le médiateur n’a pas, cependant, le pouvoir de désigner par lui-
même un établissement pour ouvrir le compte, comme le ferait la Banque de France. Le
médiateur ne peut qu’inviter l’établissement à revoir sa décision, mais ne peut en aucun
cas l’y contraindre.
En cas de saisine du médiateur, il adresse les demandes concernées au service compétent
de la Banque de France. Il est donc fortement recommandé de privilégier la saisine
directe de la Banque de France.
92
2.2.1 - Modalités de saisine du médiateur
La saisine du médiateur doit être présentée par :
 le mandataire financier ou le président de l'association de financement
du candidat, ou
 le mandataire financier ou le président de l'association de financement
du parti ou groupement politique.
Elle est recevable lorsque le candidat, le parti ou le groupement politique justifie
qu'il a :
 fait l'objet d'au moins deux refus d'ouverture de compte ou des
prestations liées à ce compte de la part d'établissements de crédit ;
 au cours des six derniers mois précédant sa demande.
La demande doit comporter : le nom et les coordonnées des établissements de
crédit ayant refusé l'ouverture du compte ou des prestations liées à ce compte.
⇨ Bon à savoir : Une demande présentée sans l’ensemble de ces pièces ne pourra
être examinée.

2.2.2 – Délai de saisine du médiateur


La demande de médiation d'un mandataire peut être présentée jusqu'au
cinquième jour ouvré avant le jour du premier tour ou celui du tour unique du
scrutin considéré.
Pour les élections municipales, la demande de médiation en vue de
l’ouverture d’un compte bancaire de mandataire doit donc être faite au
plus tard le vendredi 6 mars 2020.
2.2.3 – Examen de la demande par le médiateur
 Le médiateur fait savoir au demandeur si sa demande est recevable
dans les deux jours ouvrés suivant la réception de la demande de
médiation.
Le délai de deux jours est suspendu lorsque le Médiateur demande
communication d'éléments complémentaires nécessaires à l'examen de la
recevabilité de la demande, et jusqu'à la constitution complète du dossier.
 Le médiateur informe sans délai les établissements de crédit
mentionnés dans la demande de l'ouverture d'une médiation les
concernant.
 Après réception de cette information et dans le délai fixé par le
Médiateur, ce délai doit être au minimum de deux jours ouvrés, les
établissements de crédit lui font part du maintien ou de la révision de
leur décision de refuser l'ouverture du compte ou des prestations liées à
ce compte.

93
 Le Médiateur peut, sans attendre le terme du délai de deux jours
mentionné ci-dessus, proposer toute solution aux parties et, sous réserve
de l'accord préalable du demandeur, consulter d'autres établissements de
crédit.
NB : s'il obtient l'ouverture d'un compte ou des prestations liées à ce compte par un
établissement de crédit autre que ceux faisant l'objet de la médiation, le mandataire
financier doit en informer immédiatement le Médiateur. Ceci clôt le dossier.

94
Fiche n° 2

MANDATAIRE D’UN CANDIDAT A UNE ELECTION / MANDATAIRE


FINANCIER DE PARTI POLITIQUE
PROCEDURE DE DEMANDE DE PRÊT

Remarques préalables :
Le secteur de la banque est un marché fortement concurrentiel. Afin de maximiser ses
chances d’obtenir une prestation (ouverture d’un compte bancaire et/ou obtention d’un prêt)
et des conditions avantageuses, il ne faut donc pas hésiter à démarcher en même temps
plusieurs agences et groupes bancaires.
De manière générale, sur les conditions pour se porter candidat à une élection, le
déroulement de la campagne, les modalités de dépôt des comptes de campagne, de leur
contrôle et des conséquences en matière de remboursement des dépenses de campagne, les
candidats sont invités à consulter le site internet du Ministère de l’Intérieur :
https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Elections-municipales-2020

Pour mémoire : les partis peuvent également contracter des prêts auprès de particuliers.
1 – Comment déposer une demande de prêt auprès d’une banque ?
1.1. Montage du dossier
 Le candidat doit prendre un RDV formel auprès d’une agence locale, pour
obtenir les informations pour constituer un dossier conforme aux pratiques,
usages et obligations réglementaires qui s’appliquent aux établissements de
crédit. L’envoi d’une demande par simple courrier n’est pas suffisant pour
considérer que la demande est valablement faite.
Si la demande de prêt est faite pour le parti, dans le cadre du financement de son
fonctionnement propre, elle peut être déposée par le trésorier du parti, ou par toute
autre personne mandatée par le parti.
 Fournir toutes les pièces justificatives établissant la solidité du projet,
notamment les garanties de solvabilité.
Il y a un socle minimum commun de documents exigés (tableau ci-après), mais
chaque établissement peut faire des demandes complémentaires en fonction de
sa politique de risque.

95
Demande de prêt faite par un candidat Demande de prêt faite par un parti

- CNI du candidat - statuts du parti

- 3 derniers avis d’imposition - récépissé de déclaration du parti en


préfecture (numéro INSEE ou de SIRET)

- 3 derniers bulletins de salaire - 3 derniers relevés de compte du parti


(compte du mandataire financier)

- 3 derniers relevés de comptes - justificatifs d’épargne et/ou de


patrimoine

- justificatifs d’épargne et/ ou de


patrimoine

N.B : La complétude d’un dossier ne préjuge pas, pour autant, de la décision de la


banque.
IMPORTANT : pour vous guider dans la constitution de votre dossier de prêt, la
médiation propose un « dossier indicatif », qui synthétise les éléments
incontournables d’un dossier de demande de prêt (voir en annexe).
Pour aller plus loin : les informations générales communiquées par les banques sur la
procédure et les pièces requises peuvent être consultées à partir du lien suivant :
http://www.fbf.fr/fr/files/B9RCSS/CANDIDATS%20ET%20PARTIS%20POLITIQUES
%20-%20LA%20DEMANDE%20DE%20CREDIT.pdf
1.2. Examen des demandes de prêt par les banques
Pour se déterminer, les banques examinent tout particulièrement :
- le risque de crédit : les capacités de remboursement (évaluation des revenus
ou actifs mobiliers et/ou immobiliers par rapport aux charges, épargne
disponible, revenus de placement – actions sur le marché de la bourse, contrats
de cautionnement extérieur, engagement du parti à rembourser sur ses subventions
publiques annuelles de fonctionnement la banque, etc) ;
- le risque de non-conformité : les dispositions sur la lutte contre le
blanchiment doivent être respectées, s’agissant en particulier des personnes
exerçant ou ayant exercé des fonctions importantes au plan politique,
juridictionnel ou administratif, et qui sont considérées comme exposées à des
risques plus importants de blanchiment de capitaux de ce fait. Les opérations

96
bancaires de ces « personne politiquement exposées » (PPE) sont
particulièrement surveillées44.
- les enjeux d’image et de réputation : certaines banques excluent, par
principe, de financer les partis politiques. Toutefois, la présentation d’un projet
clair, peut être de nature à rassurer les établissements bancaires sur la
destination et l’utilisation des sommes demandées en prêt.
- le risque possible d’invalidation des comptes de campagne : l’invalidation
d’un compte de candidat le prive du remboursement de ses dépenses de
campagne. Cet aléa peut conduire les banques à considérer que les montants
apportés en garantie ne peuvent pas nécessairement être regardés comme des
garanties de solvabilité suffisante et à refuser un prêt.
Selon le crédit demandé, l’agence saisie peut avoir à en référer à une direction
régionale, voire au siège social pour l'analyse du dossier et la décision d'octroi. Les
responsables d'agences ont en effet des pouvoirs limités, avec des montants
maximums de prêt à respecter.
Au total, la procédure peut être longue, raison pour laquelle les demandes doivent
être faites au plus tôt. Il n’y a donc que des avantages à retenir une présentation
rigoureuse des dépenses et des recettes du candidat pour obtenir l’accord du
banquier.
NB : le prêt peut être accepté jusqu’à la date limite de dépôt du compte de
campagne à la CNCCFP.

2 - Que faire en cas de refus de prêt ?


2.1. Les recours interne et/ou à la concurrence
En cas de refus de prêt par un établissement bancaire, vous pouvez :
- soit faire appel aux services du médiateur interne à chaque banque pour le
traitement de leur litige45
http://www.fbf.fr/fr/la-banque-des-particuliers/mediation/decouvrez-les-informations-sur-la-
mediation/infos-pratiques/_A83J76
http://www.fbf.fr/fr/la-banque-des-particuliers/mediation/decouvrez-les-informations-sur-la-
mediation/infos-pratiques/mini-guide-n°-3---comment-regler-un-litige-avec-ma-banque-
- soit faire appel à tout autre établissement relevant d’un autre groupe
bancaire.

44
Attention : la qualification de « personne politiquement exposées » ne vise pas seulement le candidat. Elle s’étend
également aux membres de sa famille.
45Les banques se sont généralement dotées de leur propre médiateur. Toutefois, la FBF a mis un service de
médiation commun à la disposition des banques qui ne souhaitent pas se doter d'un médiateur attitré.
97
2.2. La saisine du Médiateur du Crédit
2.2.1. Modalités de saisine du Médiateur
Par courrier : Médiateur du Crédit aux candidats et aux partis, 27 rue Oudinot - 75007
Paris
Par mail : mediateurducredit-candidatsetpartis@interieur.gouv.fr
La demande de médiation est présentée :
- par le candidat (la demande présentée par le mandataire, ou par le trésorier
du parti, dans le cadre du financement des élections européennes n’est pas
recevable) ;
- par le représentant mandaté du parti ou du groupement politique (lorsque
la demande de crédit a été faite par le parti, pour le financement de son
fonctionnement propre).
Elle est recevable lorsque le candidat, le parti ou le groupement politique justifie
qu'il a :
- fait l'objet d'au moins deux refus de demande de prêt ou des prestations
liées à ce compte de la part d'établissements de crédit ;
- au cours des six derniers mois précédant sa demande.
La demande de médiation doit comporter les pièces suivantes :
- le nom et des coordonnées des établissements de crédit ou des sociétés de
financement ayant refusé le prêt ;
- une déclaration sur l’honneur certifiant que le demandeur a informé les
établissements de crédit ou sociétés de financement du recours au
Médiateur ;
- toutes les pièces justificatives propres à démontrer que le demandeur
(candidat, parti ou groupement politique) présente des garanties de
solvabilité suffisantes.
⇨ Une demande présentée sans l’ensemble de ces pièces ne pourra être examinée.
2.2.2. Délai de saisine du Médiateur
La demande de médiation peut être présentée jusqu'au dizième jour ouvré avant le
jour du premier tour ou celui du tour unique du scrutin considéré. Pour les
élections municipales, la demande de médiation doit donc être faite au plus
tard le vendredi 29 février 2020.
2.2.3. Examen de la demande par le Médiateur
(i) Communication entre le médiateur et le candidat (ou le parti)
Le Médiateur fait savoir au demandeur (candidat ou parti) si sa demande est
recevable :
- dans les deux jours ouvrés suivant la réception de la demande de
médiation présentée par un candidat ;

98
- dans les cinq jours ouvrés suivant la réception de la demande de
médiation présentée par un parti ou groupement politique.
⇨ Le délai est suspendu lorsque le Médiateur demande communication
d'éléments complémentaires nécessaires à l'examen de la recevabilité de la
demande, et jusqu'à la constitution complète du dossier.
(ii) Communication entre le médiateur et les établissements bancaires
saisis au titre d’une demande de médiation
Le Médiateur informe sans délai les établissements de crédit mentionnés
dans la demande de l'ouverture d'une médiation les concernant.
Après réception de cette information, et dans le délai fixé par le Médiateur,
les établissements de crédit lui font part du maintien ou de la révision de leur
décision de refuser le prêt.
Le délai laissé par le Médiateur aux établissements de crédit ne peut être
inférieur à deux jours ouvrés lorsque la demande est effectuée par un
candidat, et à cinq jours ouvrés lorsqu’elle émane d’un parti ou groupement
politique.
Le Médiateur peut, sans attendre le terme des délais mentionnés ci-dessus,
proposer toute solution aux parties et, sous réserve de l'accord préalable du
demandeur, consulter d'autres établissements de crédit ou sociétés de
financement.
S'il accepte un prêt accordé par un établissement de crédit ou une société de
financement autre que ceux faisant l’objet de la médiation, le candidat, le
parti, ou le groupement politique en informe immédiatement le Médiateur.
Ceci clôt le dossier.

99

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