2009
Belgique
Changements Climatiques
en vertu de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques
1. Résumé analytique 3. Informations extraites des inventaires des 7. Ressources financières et transfert de technologies
Circonstances nationales ayant des incidences émissions de gaz à effet de serre 7.1. Cadre législatif et institutionnel des politiques et
sur les émissions et les absorptions de gaz des programmes de
3.1. Tables de synthèse. ............................................36
à effet de serre.....................................................5 coopération au développement.........................128
3.2. Analyse des tendances. ......................................36
Informations extraites des inventaires 7.2. L’aide publique belge au développement..........129
des émissions de gaz à effet de serre.....................7 3.3. Système national d’inventaire ...........................47 7.3. Activités liées au transfert de technologies
Politiques et mesures...................................................7 3.4. Registre national. ..............................................51 et au renforcement des capacités......................139
Projections et effet total des politiques et mesures........8
Evaluation de la vulnérabilité, incidences des 4. Politiques et mesures 8. Recherche et observation systématique
changements climatiques et mesures 4.1. Processus décisionnel.........................................54 8.1. Politique générale............................................141
d’adaptation........................................................9 4.2. Programmes nationaux et régionaux ;
organisations législatives, procédures d’exécution 8.2. La Recherche . ................................................143
Ressources financières et transfert de technologies.....10 8.3. Observation systématique ...............................151
et procédures administratives ...........................57
Recherche et observation systématique......................10
4.3. Les politiques et mesures et leurs effets..............60
Education, formation et sensibilisation du public.......11 4.4. Politiques et mesures qui ne sont plus 9. Sensibilisation du public, éducation et formation
appliquées.........................................................72 9.1. Introduction....................................................154
2. Circonstances nationales ayant des incidences sur 4.5. Minimalisation des effets néfastes 9.2. Sensibilisation au réchauffement climatique....157
les émissions et les absorptions de gaz à effet de des mesures de riposte.......................................72 9.3. Sensibilisation à l’environnement. ...................160
serre
9.4. Sensibilisation aux économies d’énergie...........161
2.1. Structure institutionnelle...................................13 5. Les projections et l’effet complet des politiques
9.5. Sensibilisation à la mobilité. ............................164
2.2. Profil démographique........................................15 et mesures ainsi que le complément relatif aux
9.6. Enseignement et formation..............................166
2.3. Profil géographique et climatique. .....................17 mécanismes du Protocole de Kyoto
9.7. Les sources d’information sur l’Internet..........172
2.4. Profil économique..............................................19 5.1. Projections........................................................88
2.5. Profil énergétique..............................................21 5.2. Evaluation des effets agrégés des politiques
et des mesures. ................................................102
Annexes
2.6. Secteur des transports.......................................26 Annexe 1. Informations complémentaires
5.3. Supplément concernant les mécanismes sous
2.7. Secteur industriel. .............................................28 sous l’Article 7, paragraphe 2 du Protocole
l’Article 6, 12 et 17 du Protocole de Kyoto . .....103
2.8. Secteur des déchets............................................30 de Kyoto. Tableau de correspondance..............175
Annexe 2. Tableaux résumés des tendances
2.9. Parc immobilier. ...............................................32 6. Évaluation de la vulnérabilité, incidences du d’émissions......................................................175
2.10. Secteurs agricole et forestier..............................33 changement climatique et mesures d’adaptation
Liste des acronymes.................................................192
6.1. Introduction....................................................104
6.2. Évaluation des impacts et mesures
d’adaptation....................................................105
6.3. Synthèse et évaluation de la vulnérabilité.........120
6.4. Coopération en matière d’adaptation. .............125
Circonstances nationales ayant des incidences sur les
émissions et les absorptions de gaz à effet de serre
1. R é s u m é
Géographie & Climat
et de la répartition des compétences entre les
La Belgique dispose d’un territoire relati-
différents niveaux de pouvoir, la politique cli-
vement restreint, au relief modéré, parcouru
matique est menée de manière décentralisée.
5
est pratiquement égale entre 2005 et 2007. et les énergies éoliennes et les combustibles la demande d’énergie fossile dans ce secteur. Déchets
L’année 2008 a été marquée par le début de renouvelables et de récupération. La part des La percée des nouvelles technologies concer- Entre 2004 et 2006, la production des
la crise économique mondiale dont les effets combustibles liquides dans la production nant le rendement énergétique des véhicules déchets a augmenté de 6 %. Des progrès re-
pourront avoir des conséquences, en particu- d’électricité présente depuis de nombreuses tarde à montrer ses effets sur les émissions marquables ont pu être constatés dans le do-
lier sur l’emploi, jusqu’en 2011-2012. années une tendance à la baisse (elle est pas- de substances nocives. La route est de loin maine du recyclage des emballages. En 2008,
sée de 52,7 % en 1971 à 0,9 % en 2007). La le principal mode de transport en Belgique, le taux de recyclage et de valorisation des
Énergie consommation d’électricité se répartit à parts tant pour les passagers (75,2 % en véhicules emballages était de 96,6 %, ce qui confère à
La baisse généralisée de l’intensité éner- presque égales entre le secteur industriel privés en 2007 contre 4,8 % en transports en la Belgique une position de pionnier dans ce
gétique primaire en Belgique depuis 1998 (48,4 %) et les secteurs résidentiels et tertiai- commun), que pour les marchandises (76 % domaine.
témoigne du découplage entre croissance res (49,6 %). La part des énergies renouve- par camion).
économique et consommation énergétique lables dans la production primaire d’énergie Logements
primaire. Les bâtiments constituent le pre- est faible (5 % en 2007), notamment du fait Industrie Le parc immobilier belge est caractérisé
mier consommateur final d’énergie primaire du potentiel relativement maigre de ce type
En Belgique, le profil de l’industrie a subi par une proportion importante d’immeubles
(31 %), suivis de l’industrie (30 %) et des d’énergie en Belgique (exiguïté du territoire,
des mutations profondes depuis 1960, et son anciens. La pénétration du chauffage central
transports (23 %). Globalement, la consom- faible disponibilité des ressources hydrauli-
poids dans l’activité économique a diminué. dans les logements belges a atteint 80,3 %
mation finale d’énergie a diminué à un ques, géothermiques et solaires). À terme,
Le secteur métallurgique, principalement (2007). Le gaz naturel a désormais dépassé
rythme annuel de 0,9 % entre 2000 et 2007. les énergies renouvelables, qui connaissent
constitué de grosses entreprises situées au le mazout en tant que principale source de
Depuis 1979, le déclin de la consommation actuellement un développement intense, de- chaleur (54,1 % contre 34,5 %). Le charbon
finale de fer et d’acier a continué. Le pétrole vraient cependant constituer une part substan- cœur des anciens bassins industriels de Wal-
lonie, a connu d’importantes restructurations a connu dans le même temps un très net recul
reste l’énergie dominante (49 % en 2003) au tielle de la production énergétique primaire. (1,3 % en 2007). Le taux d’équipements
niveau de la consommation finale, suivi par le L’énergie éolienne en particulier fait l’objet depuis le début de la crise dans ce secteur,
électriques des logements est toujours en
gaz (26 %), l’électricité (17 %), les combus- de nombreux projets. En 2007, les énergies dans les années 1970. Dans le secteur textile,
augmentation.
tibles solides (4,7 %), les carburants renou- renouvelables intervennaient pour 5,4 % dans qui a également fait face à des difficultés im-
velables (2 %) et la chaleur (1,0 %). Il assure la production primaire d’électricité. portantes au cours de cette même période, on
Agriculture
principalement la couverture des besoins du a assisté à un phénomène de regroupement
de l’activité. L’industrie agroalimentaire L’agriculture belge est spécialisée dans
secteur du transport, du secteur résidentiel et Transport
est par contre devenue le troisième secteur les cultures maraîchères et horticoles, les cé-
de celui des usages non énergétiques (feeds- Le transport est un secteur en croissance réales, la pomme de terre, la betterave sucriè-
tocks). L’électricité et le gaz naturel jouent en continue, du fait que la Belgique est un lieu industriel du pays. L’industrie chimique re-
re, l’élevage du bétail et la production de lait.
revanche un rôle majeur dans l’industrie et de transit important et que l’activité économi- présente quant à elle plus d’un cinquième du
La pêche représente une activité économique
le résidentiel, alors que l’usage des combus- que du pays est surtout tournée vers l’expor- chiffre d’affaires du secteur industriel belge.
d’un poids relativement faible. Bien que la
tibles solides reste essentiellement confiné à tation. Cette croissance concerne en particu- La Belgique constitue, dans ce domaine, la surface agricole exploitée soit restée rela-
la sidérurgie. lier le transport routier et le transport aérien. dixième puissance commerciale du monde. tivement stable, le nombre d’exploitations
La production électrique, en hausse de Le parc automobile de voitures particulières En Belgique, l’industrie automobile se limite agricoles, de même que la population active
0,8 % par an en moyenne au cours de la pério- connaît une croissance spectaculaire (en Bel- à l’assemblage, pratiqué en majorité dans de dans ce secteur, ont continué de baisser sen-
de 2000-2007, est assurée à hauteur de 54 % gique, le taux de motorisation est de 1 voiture grandes unités de montage détenues par des siblement au cours des dernières années,
par les centrales nucléaires et de 39 % par pour 2 habitants). Cette croissance est encore entreprises multinationales. La construction poursuivant une tendance observée depuis
les centrales thermiques classiques. Le solde plus forte pour ce qui concerne les véhicu- ferroviaire, ainsi que le secteur hautement la Deuxième Guerre mondiale. À l’heure ac-
de la production, soit 7 %, est assuré par les les de transport routier de marchandises. On technologique de l’aéronautique, constituent tuelle, la population active dans l’agriculture
centrales de pompage, l’énergie hydraulique s’attend à une poursuite de la croissance de deux autres secteurs bien implantés. et la pêche représente à peine 1 % de la po-
6 1. Résumé analytique
pulation. Malgré ce déclin, l’agriculture et la de l’industrie. Cette évolution, ajoutée au dé- les trois Régions, la Commission Nationale triels ; Développer les modes de transport
pêche n’en demeurent pas moins des secteurs veloppement des combustibles provenant de Climat étant le plus important. Le contexte durable ; Favoriser la gestion durable des
économiques importants. la biomasse dans certains secteurs, a permis général pour la préparation des politiques et écosystèmes agricoles et forestiers ; Ren-
de réduire le facteur d’émission de CO2 pour mesures liées au changement climatique re- forcer les efforts en matière de gestion des
un niveau donné de consommation d’énergie. pose sur une série de plans d’orientation éta- déchets) et cinq axes stratégiques auxiliaires
L’utilisation plus rationnelle de l’énergie se blis par les autorités fédérales et régionales
Informations extraites des développe également, mais s’accompagne qui déterminent les objectifs des politiques et
plus horizontaux (Amplifier les efforts de re-
cherche en matière de changements climati-
inventaires des émissions souvent d’une augmentation de la consom-
mation d’électricité, de sorte qu’il est généra-
les stratégies. ques ; Sensibiliser tous les acteurs belges à
la lutte contre les changements climatiques ;
Via l’accord de coopération sur le partage
de gaz à effet de serre lement plus difficile de quantifier son impact national de la charge du 8 mars 2004, chaque Renforcer l’implication directe des pouvoirs
sur les émissions réelles. Enfin, la fermeture entité fédérée s’est vue attribuer un objectif publics dans la réduction des émissions de
de certains sites sidérurgiques ces dernières de réduction d’émissions par rapport à 1990 : GES ; Mettre en œuvre les mécanismes de
années a également contribué à la diminution -5,2 % pour la Région flamande, -7,5 % pour flexibilité ; Intégrer la dimension climatique
En Belgique, les émissions de gaz à effet des émissions. dans la politique d’aide au développement).
la Région wallonne et +3,475 % pour la Ré-
de serre ont diminué de 9,9 % en 2007 par A chaque axe correspond une série de politi-
Dans le secteur agricole, les émissions gion de Bruxelles-Capitale. Le solde, confor-
rapport à l’année de référence. Cette évolu- ques et mesures concrètes. Dans le cadre de
de CH4 et de N2O sont en baisse, reflétant mément au partage européen de la charge qui
tion favorable masque cependant des tendan-
la diminution du bétail ainsi que certaines attribue à la Belgique, un objectif de -7,5 %, ce chapitre de la 5e Communication Nationa-
ces contrastées entre les différents secteurs.
modifications des pratiques agricoles. Dans soit 2,442 millions de tonnes éq. CO2/an pour le, ces axes ont été quelque peu remaniés.
D’une part les émissions occasionnées les centres d’enfouissement technique, la la période 2008-2012, est revenu à l’Etat fé-
par le transport routier augmentent conti- récupération et la valorisation du biogaz ont déral. Energie
nuellement depuis 1990 en raison du nombre permis une nette réduction des émissions de Certificats verts: ce système garantit la
Au niveau régional, divers plans climat
croissant de voitures et de l’intensification du CH4. sont mis en œuvre : le klimaatbeleidsplan production d’un pourcentage toujours plus
trafic.
2006-2012 pour la Région flamande, le Plan grand d’électricité à partir de sources d’éner-
Les émissions des secteurs résidentiel et Air-Climat pour la Région wallonne et le gie renouvelables ; il va de pair avec une po-
tertiaire ont diminué en 2006 et 2007 par rap-
port aux années récentes, bien que plusieurs Politiques et mesures Plan Air Climat 2002-2010 pour la Région
de Bruxelles-Capitale. Certains de ces plans
litique de prix garantis et avec la possibilité
pour les producteurs et les consommateurs
indicateurs soient à la hausse, comme le nom- ont déjà subi une évaluation et des structu- d’électricité “verte” d’accéder au segment
bre croissant de logements ou l’augmentation res sont déjà en place pour préparer les plans libéralisé du marché de l’électricité ; Aides
du nombre d’employés dans les secteurs ter- Dans le contexte fédéral belge, les poli- suivants. aux investissements : les investissements
tiaire et institutionnel. La raison en est deux tiques et mesures visant à réduire les émis- Sous l’égide de la Commission Nationale visant à améliorer l’efficacité énergétique,
hivers exceptionnellement doux, qui ont un sions de gaz à effet de serre sont élaborées Climat, un Plan National Climat a été établi, à accroître l’utilisation de sources d’énergie
impact important sur la tendance globale des à différents niveaux de pouvoir, en fonction basé sur les différents plans régionaux et les renouvelables ou la production combinée de
émissions de la Belgique. Ceci étant, la ten- de la répartition des compétences entre l’Etat mesures fédérales, intitulé Plan National Cli- chaleur et d’électricité et à promouvoir l’uti-
dance nette du secteur tertiaire depuis 1990 fédéral et les Régions. Chacun de ces niveaux mat de la Belgique 2009-2012 – Inventaire lisation rationnelle d’énergie sont encouragés
reste une augmentation nette des émissions. de pouvoir fixe ses propres priorités en ma- des mesures et état des lieux au 31/12/2008. grâce à des déductions fiscales ou à l’octroi
D’autre part, on observe un remplace- tière de politiques climatique et environne- Ce plan repose sur six axes stratégiques sec- de subventions aux entreprises et/ou aux par-
ment des combustibles solides (charbon) par mentale. Des organes de coordination ont été toriels (Optimiser la production d’énergie ; ticuliers ; ces mesures sont complétées par
les combustibles gazeux (gaz naturel) dans mis en place afin d’harmoniser les politiques Utiliser rationnellement l’énergie dans les une série de dispositions portant plus particu-
les secteurs de la production d’électricité et menées par le Gouvernement fédéral et par bâtiments ; Agir sur les processus indus- lièrement sur les accords volontaires, la tari-
7
fication de l’énergie, les audits énergétiques, gionales se concentrent essentiellement sur Mécanismes de flexibilité valent CO2 pour la période 2008-2012. À la
les normes en matière d’isolation des bâti- la limitation de la croissance du trafic routier mi-2008, le Gouvernement flamand avait
La Belgique utilisera les mécanismes de
ments, la promotion des sources d’énergie et sur l’incitation au “transfert modal” (vers déjà investi 55,4 millions EUR, soit 57 % des
Kyoto pour remplir ses engagements en ma-
renouvelables et les nouvelles infrastructures le transport ferroviaire et fluvial) : des servi- besoins totaux en crédits d’émission pour la
tière de réduction des émissions. À cette fin,
(notamment les éoliennes). ces de transport public de meilleure qualité : période 2008-2012, selon les prévisions ac-
la “Commission Nationale Climat” a été pro-
améliorations de l’infrastructure, etc. ; la pro- tuelles et à un prix d’achat moyen de 10 EUR
mue au rang d’autorité nationale désignée et
Bâtiments motion de moyens de transport alternatifs: la tonne.
de point focal.
Les mesures en faveur de l’URE et le re- série de mesures visant à encourager l’utilisa- En Région wallonne, un objectif de
tion des transports publics, vélo, covoiturage, L’objectif du Gouvernement fédéral est
cours aux SER passent essentiellement par 575.000 tonnes de CO2 pour la période 2008-
etc. ; la réduction de la pollution produite par d’acheter des droits d’émission à concurrence
des incitants financiers. Il s’agit principale- 2012 a été défini.
les véhicules : adaptation de la fiscalité aux de 12,2 millions de tonnes d’équivalent CO2
ment de mesures fiscales ou de primes, dont
performances des véhicules en termes de pol- au cours de la période 2008-2012. Le finan- Quant à la Région de Bruxelles-Capi-
les montants sont actualisés chaque année,
lution, et conduite écologique. cement en sera assuré par le “Fonds Kyoto” tale, celle-ci a décidé d’investir 9,5 millions
mais également de système de tiers investis-
alimenté à raison d’environ 25 millions EUR de dollars au cours de la période 2005-2014
seur afin de réaliser des projets de grande am-
Agriculture et foresterie par an. dans le Fonds Carbone de Développement
pleur avec remboursement sur les gains réali-
Communautaire de la Banque mondiale. Cet
sés de la facture énergétique. Les dispositions Les actions menées dans le secteur agri- Dans le Rapport d’avancement 2008 du
investissement devrait fournir à la région
prises s’inscrivent dans la transposition de la cole se concentrent essentiellement sur la Plan flamand de politique climatique 2006-
environ 97,5 kt d’équivalent CO2 en URCE
directive européenne 2002/91/CE sur la per- réduction des émissions de gaz à effet de 2012, les besoins en crédits d’émission de
(unités de réduction certifiées des émissions)
formance énergétique des bâtiments. serre, la diminution de production (fixation la Flandre ont été réévalués. Actuellement,
pour la première période d’engagement.
de nouvelles normes en matière d’épandage ces besoins sont estimés à 8,9 tonnes d’équi-
Industrie du lisier, limitation de la quantité de bétail)
Les mesures visant à réduire les émis- et sur l’amélioration des pratiques agricoles
sions industrielles de gaz à effet de serre (traitement, stockage et épandage du lisier,
non liées à l’énergie sont intégrées dans les récupération des déchets, lutte contre la dé-
réglementations régissant les permis environ- gradation du sol, etc.). Le reboisement et la Projections et effet total des politiques et mesures
nementaux (restriction de l’utilisation de gaz préservation des forêts sont encouragés par
fluorés, introduction des meilleures techno- des lois spécifiques.
logies disponibles, etc.) et dans les Accords
volontaires négociés entre les autorités ré- Déchets Le scénario “avec mesures” indique de 145,7 Mt CO2-éq. pour l’année de référen-
gionales et les fédérations d’entreprises (si- Les politiques poursuivies en vue de ré- l’évolution probable des émissions de gaz à ce à 150,8 Mt CO2-éq en 2020. Les facteurs
dérurgie, aciérie, chimie, papier). Un Plan duire le volume des déchets et d’optimiser effet de serre en Belgique dans le cadre des principaux de cette augmentation après 2010
d’allocation des quotas 2008-2012 pour les leur traitement reposent sur une fiscalité en- politiques et mesures actuelles. Il intègre sont l’augmentation probable de la demande
entreprises grandes consommatrices d’éner- vironnementale (favorisant les emballages toutes les politiques et mesures adoptées fin d’électricité combinée à la sortie du nucléai-
gie régit également un marché des réductions réutilisables), sur le renforcement des régle- 2008 et est décrit dans le Plan National Cli- re et à l’augmentation de la production dans
des émissions CO2. mentations (interdiction de mise en décharge, mat de la Belgique pour la période 2009 – les secteurs industriels causant le processus
traitement obligatoire des gaz de décharge, 2012. Dans le cadre de ces politiques, il est d’émissions.
Transport normes pour les incinérateurs) et sur le dé- prévu qu’en Belgique, les émissions de gaz Des inconnues existent concernant les va-
Dans le secteur des transports, les actions veloppement de canaux spécifiques de traite- à effet de serre (excepté le changement d’af- riables indépendantes telles que la croissance
entreprises par les autorités fédérales et ré- ment et de récupération des déchets. fectation des terres et foresterie) augmentent économique, les conditions climatiques, les
8 1. Résumé analytique
importations d’électricité et leur niveau in- Avec l’approbation du Plan National Les écosystèmes et la biodiversité des masses d’eau sont en cours pour tenter de
fluençant la quantité des émissions de gaz à d’Allocation pour la période 2008 – 2012 mieux évaluer les incidences futures.
Des modifications sont déjà observées
effet de serre, en particulier dans les secteurs dans le cadre du Système européen d’échan-
aujourd’hui dans certains écosystèmes, avec
couverts par la directive EU ETS. ge de quotas d’émissions, l’objectif belge La santé humaine
des espèces qui essaient de s’adapter et/ou de
Les mesures complémentaires présentées selon le Protocole de Kyoto a été traduit en Les vagues de chaleur, les problèmes
migrer vers le Nord ou en altitude. Suite au
dans ce rapport montrent une réduction sup- un objectif pour les secteurs non couverts par d’ozone, l’apparition de nouvelles mala-
réchauffement climatique, certaines espèces
plémentaire de 11,3 Mt en 2020, réduisant, l’EU ETS. Cet objectif est équivalent à 76,3 dies sont des problèmes amenés à être plus
exotiques importées accidentellement ont pu
dans le scénario “avec mesures” le total du Mt CO2-eq. La moyenne des niveaux d’émis- fréquents dans l’avenir. Des études sont en
s’établir dans nos régions, tandis que le dé-
CO2-éq à 139,5 Mt CO2-éq. sions non-ETS dans la période de Kyoto est cours et des plans sont mis en place au niveau
calage dans la phénologie menace certaines
estimée à 79,9 Mt CO2-eq ou 3,6 Mt CO2-eq politique.
espèces indigènes, entraînant des impacts se-
au-dessus de l’objectif annuel. La Belgique
condaires.
utilisera ces mécanismes de Kyoto pour cou- Synthèse et évaluation de la
vrir ces émissions restantes. vulnérabilité
L’agriculture et les forêts
Si la hausse des températures locales ne La vulnérabilité est fonction des varia-
dépasse pas trois degrés, les effets du chan- tions climatiques, du degré de sensibilité du
Evaluation de la vulnérabilité, incidences des gement climatique sur l’agriculture semblent système à ces variations et de sa capacité
changements climatiques et mesures d’adaptation modestes en Belgique. De plus, heureuse-
ment, les dynamiques des cultures restent
d’adaptation. Du fait qu’elle dépend de nom-
breux facteurs, la vulnérabilité est relative-
supérieures à celles des changements clima- ment difficile à évaluer.
tiques. Ce qui n’est pas le cas pour la sylvi- Nous commençons cependant à dispo-
Depuis la 4e Communication Nationale, Projections du changement culture. Les mesures d’adaptation nécessai- ser de données intéressantes sur l’évolution
les choses ont évolué en matière d’adapta- climatique res doivent être réfléchies et mises en œuvre future du climat dans le cadre de scénarios
tion. Tout d’abord, au niveau du cadre politi- sans attendre. d’émissions et de prévisions socio-économi-
Certains signes suggèrent que le chan-
que, la Commission européenne a adopté en ques. Les données actuellement disponibles
gement climatique est déjà en cours en Bel-
2007 un livre vert sur l’adaptation au chan- Les risques d’inondations et les donnent à penser que les écosystèmes et les
gique : très hautes moyennes annuelles des
gement climatique en Europe. Suite à ce livre ressources en eau forêts seront vulnérables, même en cas d’une
températures lors des deux dernières décen-
vert qui a donné lieu à une large consultation hausse inférieure à 3 °C (2 °C mondiale) des
nies, augmentation d’environ 7 % des cu- Ce domaine, avec ceux de l’agriculture
publique et interinstitutionnelle, la Commis- températures moyennes régionales (en été, de
muls annuels de précipitations depuis 1833, et de la sylviculture, est un des plus avancés
sion a publié le livre blanc sur l’adaptation la fin du XXe au début du XXIe siècle). La ré-
migration précoce de certains oiseaux… Les en terme d’adaptation. Des études ont déjà
(White Paper) qui a pour objectif de recenser gion côtière, les ressources en eau, les risques
projections pour la Belgique prédisent une bien amélioré les connaissances et des plans
les instruments politiques au niveau commu- d’inondation et la santé humaine pourraient
augmentation de la température hivernale d’évaluation et de gestion sont déjà en place
nautaire et d’établir un programme de travail également s’avérer préoccupants dans un tel
(estivale) de 1,7°C à 4,9°C (de 2,4°C à 6,6°C) et fonctionnent depuis quelques années.
à court et à moyen termes. Au niveau de la scénario, mais de nombreuses incertitudes
à la fin du XXIe siècle, une augmentation mo- Les variations saisonnières des niveaux
Belgique, des structures se forment pour met- demeurent. Si la hausse des températures at-
dérée des précipitations hivernales (de 5 à 20 des nappes phréatiques devraient plus ou
tre en œuvre l’adaptation. teint ou dépasse 3 °C, les écosystèmes et les
%) et une diminution des précipitations esti- moins se compenser à l’échelle d’une année.
vales. La fréquence des événements extrêmes forêts seront probablement gravement mena-
Néanmoins, ces variations peuvent entraîner
devrait augmenter et une accélération de la cés. Les sécheresses et les vagues de chaleur
des problèmes de pollution des eaux de surfa-
montée du niveau de la mer est de plus en risquent de poser des problèmes majeurs en
ce. Des projets de recherche et de monitoring
plus probable. matière de santé et de disponibilité de l’eau
9
et pourraient avoir des conséquences fâcheu- objectifs de la communauté internationale nuation passe par une coopération bilatérale dans des universités ; et le Gouvernement
ses pour l’agriculture et les sols. L’élévation afin d’atteindre les Objectifs du Millénaire, directe avec les pays partenaires de la Belgi- fédéral, pour une recherche sur des sujets
du niveau de la mer étant un processus re- avec un rattrapage pour l’Afrique et un souci que (115 millions EUR au cours de la période spécifiques. Les communautés et le Gouver-
lativement plus lent, la vulnérabilité de la particulier pour les États fragiles. À cet égard, étudiée). La coopération multilatérale est un nement sont tous compétents concernant un
zone côtière devrait être limitée au cours du l’une des priorités est la lutte contre le chan- autre canal important (près de 99 millions certain nombre d’instituts scientifiques.
XXIe siècle. Une baisse rapide et substantiel- gement climatique compte-tenu de l’adapta- EUR). Enfin, nous estimons la contribution Les différentes entités fédérées et fé-
le des émissions est toutefois nécessaire afin tion au changement climatique des PMA. relative au climat via une coopération avec dérales gèrent de façon autonome ou dans
d’éviter une élévation de plusieurs mètres du Dans un contexte économique difficile, des acteurs indirects (ONG, universités, ins- le cadre d’une collaboration mutuelle, les
niveau de la mer au cours des siècles à venir. le gouvernement a décidé lors de l’établisse- titutions scientifiques…) à environ 45 mil- infrastructures de recherche, les structures
ment du budget 2009 de respecter son enga- lions EUR pour la période 2005-2008. de diffusion de la recherche et les collabo-
gement à consacrer 0,7 % du produit national La plupart des activités dans le domaine rations à différents niveaux. De ce fait, le
Ressources financières et brut à la coopération au développement en
2010. Le gouvernement réalisera déjà 0,6 %
du renforcement des capacités et du transfert système scientifique et/ou d’innovation belge
de technologies sont menées par des acteurs est constitué de trois systèmes principaux qui
transfert de technologies en 2009, conformément à l’objectif de crois- multilatéraux et indirects (ONG, universités interagissent, d’une certaine façon, dans un
sance convenu. et autres institutions scientifiques). Il convient certain nombre de domaines, mais qui fonc-
En ce qui concerne la cinquième commu- ici de mentionner le soutien à la Recherche tionnent cependant indépendamment dans le
nication à la CCNUCC, les données pour le Agricole Internationale par le biais du CGIAR contexte belge.
La politique de la Belgique en matière de (Consultative Group on International Agri-
coopération au développement repose sur la calcul des dépenses liées aux changements La coopération internationale pour toutes
climatiques proviennent de la base de don- culture Research - Groupe Consultatif de la les entités fédérées et fédérales implique une
loi du 25 mai 1999 relative à la coopération Recherche Agricole Internationale). Chaque
internationale belge. Son objectif prioritaire nées de l’aide publique au développement de participation dans un certain nombre d’orga-
la DGCD. Une analyse sectorielle a été réali- année, la Belgique donne plus de 6 millions nismes européens et internationaux, d’infras-
est le développement humain de façon dura-
sée et les secteurs suivants ont été traités dans EUR aux centres du CGIAR. tructures et de programmes de recherche.
ble.
leur intégralité : protection de l’environne-
L’aide publique bilatérale directe de la La Politique scientifique fédérale belge
ment, approvisionnement en eau et épuration
Belgique en faveur du développement est finance différents programmes, se concen-
axée sur 18 pays, dont 13 se situent sur le
des eaux, agriculture et élevage, sylviculture,
énergie et pêche/aquaculture. D’autres sec-
Recherche et observation trant notamment sur l’espace, la science en
continent africain. La priorité a été donnée
aux cinq secteurs suivants : i) les soins de
teurs ont été repris en partie : aide humanitai- systématique Antarctique et la science dans un contexte de
développement durable, y compris la recher-
re (sous-secteurs : coordination, prévention
santé de base ; ii) l’enseignement et la forma- che climatique et l’observation de la Terre.
et reconstruction), industrie (sous-secteurs :
tion ; iii) l’agriculture et la sécurité alimen- Elle finance également les infrastructures de
administration, recherche, industrie agricole,
taire ; iv) les infrastructures de base ; v) la Les Sciences, technologie et Innovation recherche, la gestion de la recherche et les
industrie du bois) et secteurs multiples (sous-
prévention des conflits et la consolidation de secteurs : général, développement alternatif, (STI) sont des domaines de réglementations outils de soutien tels que les plate-formes
la société. S’y ajoutent quatre thèmes trans- recherche, développement urbain et dévelop- sous l’autorité des entités fédérées et fédé- thématiques, etc. La recherche climatique
sectoriels, relatifs à l’égalité hommes-fem- pement rural). Globalement, nous estimons rales de la Belgique : les Régions flamande, ainsi que les observations des paramètres du
mes, à l’environnement, aux droits de l’en- les contributions aux programmes et projets wallonne et de Bruxelles-Capitale, dans le climat sont également réalisées dans un cer-
fant et à l’économie sociale. relatifs au climat dans ces secteurs à environ cas de la recherche appliquée et du dévelop- tain nombre d’instituts fédéraux.
La note politique de novembre 2008 du 20 % pour la période 2005-2008, soit plus pement technologique ; les communautés fla- La Région wallonne développe des pro-
ministre de la Coopération au développement de 259 millions EUR. La majeure partie de mande, française et germanophone, dans le jets, gère des programmes et apporte des fi-
a confirmé que la Belgique se rangerait aux ces contributions à l’adaptation et à l’atté- cadre de la recherche fondamentale réalisée nancements afin de soutenir la Recherche et
10 1. Résumé analytique
Développement et l’innovation technique au sions de gaz carbonique qui dépendent de la Le paragraphe “Observation” de ce cha- Les multiples campagnes de sensibilisa-
sein des entreprises, des centres de recherche politique climatique de la Région. pitre est une version courte du rapport GCOS tion ou d’information, animations, exposi-
et des universités de la Région. Plusieurs mi- En Communauté germanophone, les (Système d’Observation Climatique Global) tions, publications, formations, concours…
nistères sont responsables des activités des fonds pour la recherche scientifique, y com- demandé par la CCNUCC, fournissant des organisés par ou pour les pouvoirs publics
STI, dans leur propre domaine de compétence pris la recherche climatique, sont principale- informations supplémentaires sur les acti- portent principalement sur l’utilisation ra-
: les ressources naturelles et l’environnement, ment utilisés pour les bourses de doctorat et vités d’observation nationales et mondia- tionnelle de l’énergie, notamment dans les
les programmes sociaux et de santé, le plan- post-doctorat. les concernant le changement climatique. Il gestes quotidiens et au niveau des bâtiments
ning de la ville et du pays et les transports, couvre à la fois les observations nationales (construction, isolation, chauffage, panneaux
l’énergie durable et la construction, etc. et étrangères depuis le sol et les observations solaires et photovoltaïques...), sur les dépla-
La Communauté française finance la re- régulières par satellites. cements et la mobilité.
cherche fondamentale, y compris la recher- Ces initiatives à grande échelle sont com-
che climatique. Dans ce contexte, les projets plétées par des efforts de sensibilisation plus
‘Actions Concertées de Recherche’ sont des spécifiques ou par des solutions pratiques
instruments de politique scientifique impor- Education, formation et sensibilisation du public facilement applicables à destination de cer-
tants. tains groupes cibles, tels que les responsables
En Région et Communauté flamandes, de l’énergie dans les entreprises ou certaines
une (nouvelle) politique a été développée professions (architectes, enseignants, chauf-
sous le nom d’ “Economie, Wetenschap, en La population belge accorde une grande matique sont entreprises aux divers niveaux fagistes, gestionnaires de mobilité, etc.) …
Innovatie” (EWI, Economie, Science et Inno- importance à la question du changement cli- politiques du pays (fédéral, régional et com- Le chapitre présente de nombreux sites
vation), afin de préparer, contrôler et évaluer matique et celle-ci occupe une place de plus munautaire). Internet mis à la disposition du public.
la politique publique dans le secteur du sou- en plus importante dans les débats publics.
Les enfants et les jeunes sont un public Les projets de sensibilisation ou de for-
tien économique et de stimuler la recherche Selon un sondage de la Commission mations relatives au climat en partenariat
prioritairement visé. L’éducation à l’envi-
scientifique et l’innovation technologique. européenne réalisé début 2009, le réchauffe- avec les pays en voie de développement sont
ronnement est aujourd’hui fermement ancrée
Celle-ci joue un rôle de coordination dans ment climatique est cité en Belgique comme également mentionnés.
dans le système éducatif belge. Elle s’ac-
ce domaine de politique. Plusieurs centres de deuxième problème majeur de notre monde, compagne de toute une série d’initiatives de
recherche flamands effectuent des recherches après la pauvreté et la faim, au même niveau sensibilisation en dehors du cadre scolaire.
sur le climat dans le cadre de la foresterie, que la crise économique.
de l’agriculture, de la pêche et des recherches Des activités d’éducation au développement
technologiques. De plus, la Communauté fla- Plus de six belges sur dix (64 %) affir- durable, à l’intérieur comme à l’extérieur de
mande finance la recherche fondamentale y ment avoir pris des mesures personnelles l’école, sont menées par un nombre croissant
compris la recherche climatique. pour lutter contre le changement climatique, d’acteurs grâce aux fonds publics.
alors qu’un peu plus d’un sur trois (35 %) dit
En Région de Bruxelles-Capitale, l’ad- L’enjeu du changement climatique bé-
qu’ils n’en a rien fait.
ministration de la politique scientifique, y néficie d’une attention croissante dans l’en-
compris la coopération internationale, est gé- Le public belge manque toutefois encore seignement supérieur : des cours sur cette
rée par l’IRSIB (Institut d’encouragement de d’information pour comprendre le phénomè- matière ont été élaborés et des unités spéci-
la Recherche Scientifique et de l’Innovation ne et les causes du réchauffement. fiquement consacrées aux questions environ-
de Bruxelles). Les principaux sujets traités De nombreuses campagnes de sensibili- nementales, au changement climatique, à la
concernent l’environnement. Plus précisé- sation à l’environnement de façon générale glaciologie, à l’architecture climatique, …
ment, les projets se concentrent sur les émis- et plus particulièrement au réchauffement cli- ont été créées.
11
La Belgique en bref [1]
nationales Monnaie :
PIB 2008 (prix courants) :
l’euro (EUR)
343,941 milliards EUR
Taux de croissance du PIB (en euros chaînés, année de référence 1,0 % (2008)
les absorptions
Température moyenne (Uccle, 2000-2008) : 10,8 º Celsius
Précipitations (Uccle, 2000-2008) : 881 mm
Ensoleillement (Uccle, 2000-2008) : 1544 heures
de gaz à effet
de serre
La préparation de ce chapitre a été coordonnée par :
Laurence de Clock
Service Public Fédéral Santé Publique, Sécurité de la Chaîne
Alimentaire et Environnement
DG Environnement – Service Changements climatiques
2.1. Structure institutionnelle
Figure 2.1 La Belgique, un État fédéral
2.1.1. Structure fédérale de l’État gion de langue allemande, toutes situées dans
la province de Liège (figure 2.1). L'ETAT FEDERAL LA COMMUNAUTE LA REGION
La Belgique est un Etat fédéral qui se FLAMANDE FLAMANDE
compose des Communautés et des Régions1. Le deuxième axe de la réforme de l’État
Elle a accédé à l’indépendance en 1830 et a trouve ses fondements dans l’histoire et, plus
évolué graduellement d’une structure uni- particulièrement, dans l’aspiration de certains
taire vers une structure fédérale. Cinq réfor- à plus d’autonomie économique. Les Régions
mes successives de l’État ont été nécessaires sont le fruit de ces aspirations. La création
(en 1970, 1980, 1988-89, 1993 et 2001) afin de trois Régions en a été la conséquence. La
dénomination des trois institutions régiona-
d’aboutir à la structure actuelle [2].
les se rattache au nom donné à leur territoire.
La répartition des compétences au fil de C’est pourquoi, du nord au sud, on parle de LA COMMUNAUTE LA REGION DE
ces réformes a évolué selon deux axes prin- la Région flamande, de la Région de Bruxel- FRANÇAISE BRUXELLES-CAPITALE
cipaux. Le premier se rattache à la langue les-Capitale et de la Région wallonne (figu-
et, de manière plus large, à la culture. Les re 2.1). Leurs compétences ont été élargies au
Communautés en sont issues. Le concept de cours des différentes phases de la réforme de
“Communauté” renvoie aux personnes qui l’État. À l’heure actuelle, chacune des trois
la composent et aux liens qui les réunissent, Régions est pourvue d’un organe législatif et
d’un organe exécutif : le Conseil régional et le
à savoir précisément la langue et la culture.
Gouvernement régional. En Flandre, les ins-
La Belgique utilise trois langues officielles :
titutions de la Communauté et de la Région
le français, le néerlandais et l’allemand. La
étant fusionnées, il n’y a donc qu’un Conseil
Belgique actuelle est donc composée de trois flamand et un Gouvernement flamand.
LA COMMUNAUTE LA REGION
GERMANOPHONE WALLONNE
Communautés : la Communauté flamande,
la Communauté française et la Commu- La réforme de l’État a ainsi abouti à un
nauté germanophone. Elles correspondent à système à trois étages. L’étage supérieur est
des groupes de population. La Communauté occupé par l’Etat fédéral, les Communautés
et les Régions, tous trois étant égaux en droit.
française exerce ses compétences dans les
Ils interviennent donc sur un pied d’égalité,
provinces wallonnes, à l’exception des com-
mais dans des domaines différents.
munes germanophones, et à Bruxelles ; la
Communauté flamande exerce ses compéten-
ces dans les provinces flamandes et à Bruxel-
les ; la Communauté germanophone exerce
ses compétences dans les communes de la ré- 1
Article premier de la Constitution belge. Source : SPF Chancellerie du Premier ministre
13
L’étage immédiatement inférieur est oc- lations internationales dans les domaines qui s’agit de comités spécialisés au sein desquels fédérées. Elle approuve les positions belges
cupé par les provinces (au nombre de 10). El- relèvent de leurs attributions. siègent les ministres concernés des différents pour les sessions du Conseil de l’Union euro-
les doivent agir dans le cadre des compéten- Gouvernements. péenne. La CIE et le CCPIE fonctionnent se-
Les Régions ont des compétences dans
ces fédérales, communautaires ou régionales lon le principe du consensus, qui exclut les
les domaines qui touchent à l’occupation du L’une d’elles, la Conférence Interminis-
en étant subordonnées à toutes les autorités décisions unilatérales.
“territoire” au sens large du terme. Ainsi, la térielle de l’Environnement (CIE), regroupe
supérieures.
Région flamande, la Région de Bruxelles- en son sein le ministre fédéral compétent Parmi les groupes de travail du CCPIE,
À la base de l’édifice, on trouve encore les Capitale et la Région wallonne exercent leurs pour l’environnement, les ministres de l’en- l’organe principal relatif à la politique clima-
communes (au nombre de 589), qui sont les compétences en matière d’économie, d’em- vironnement de chacune des trois Régions tique est le Groupe de coordination Effet de
lieux de pouvoir les plus proches du citoyen. ploi, d’agriculture, de politique de l’eau, de (Bruxelles-Capitale, Flandre et Wallonie) et serre. Celui-ci est composé de représentants
Elles aussi, comme les provinces, sont soumi- logement, de travaux publics, d’énergie, de le ministre fédéral en charge de la politique de toutes les administrations et cellules po-
ses aux autorités supérieures. Selon les com- transport (à l’exception de la SNCB), d’en- scientifique. Selon les matières traitées, et vu litiques fédérales et régionales ainsi que des
pétences exercées, elles relèvent donc soit de vironnement, d’aménagement du territoire et le caractère transversal de nombreux dossiers cabinets fédéraux et régionaux concernés
l’Etat fédéral, soit de la Communauté, soit de d’urbanisme, de rénovation rurale, de conser- environnementaux, cette conférence peut par la politique climatique belge et inter-
la Région. Elles sont financées et contrôlées vation de la nature, de crédit, de commerce être élargie à d’autres ministres concernés. nationale. Sa principale mission consiste à
en ordre principal par les Régions. extérieur, et de tutelle sur les provinces, les La CIE se consacre aux matières pour les- participer, par la coordination de la position
communes et les intercommunales. Elles sont quelles la coopération intergouvernementale de la Belgique en la matière, à l’élaboration
2.1.2. Répartition des compétences également compétentes en matière de recher- est requise pour mettre en œuvre les politi- des documents stratégiques, des décisions,
che scientifique et de relations internationa- ques environnementales. Elle a un rôle cen- des recommandations, des législations et
L’État fédéral conserve des compétences
les dans les domaines précités. tral à jouer dans la politique du climat. Ses des autres textes réglementaires européens
dans des domaines clés comme, entre autres,
décisions sont préparées et exécutées par dif- et multilatéraux portant sur les changements
les affaires étrangères, la défense nationale, la
2.1.3. Structures de coordination férents groupes de travail, qui dépendent du climatiques ou sur la politique au sens large
justice, les finances, la sécurité sociale, ainsi
Comité de Coordination de la Politique In- lorsque les changements climatiques sont
qu’une partie importante de la santé publique en rapport avec la politique
ternationale de l’Environnement (CCPIE) et l’un des thèmes traités. Le Groupe de coor-
et des affaires intérieures. Les Communautés climatique
au sein desquels siègent des représentants des dination Effet de serre assure également les
et les Régions sont cependant compétentes
La Conférence Interministérielle divers départements des administrations pu- contacts avec les autres organes politiques,
pour établir des relations avec l’étranger dans
de l’Environnement et le Comité bliques fédérales et régionales concernées. de concertation et d’avis ad hoc en Belgique.
le cadre des matières qu’elles gèrent.
de Coordination de la Politique Il organise aussi la concertation avec les dif-
Le CCPIE est l’organe principal pour la
Les compétences des Communautés férents acteurs concernés par les sujets men-
Internationale de l’Environnement coordination de la politique internationale
concernent les “matières liées aux personnes” tionnés ci-dessus. Son secrétariat est assuré
Compte-tenu de la structure fédérale de la de l’environnement, à l’exception des matiè-
: la culture (théâtre, bibliothèques, audiovi- par le Service Changements Climatiques de
Belgique et de la répartition des compétences res relatives à la politique environnementale
suel, etc.), l’enseignement, l’emploi des lan- la DG Environnement fédérale, qui assume
entre les différents niveaux de pouvoir, plu- européenne, qui est sous la responsabilité de
gues et les matières dites “personnalisables” également le rôle de point focal national de
sieurs structures ont été créées afin de pro- la Direction générale Coordination et Affai-
qui comprennent, d’une part, la politique de la convention-cadre des Nations unies sur les
mouvoir la concertation et la coopération en- res européennes (DGE) du Service public
santé (médecine préventive et curative) et, changements climatiques (CCNUCC).
d’autre part, l’aide aux personnes (la protec- tre eux et d’assurer la cohérence de l’action fédéral Affaires étrangères, Commerce exté-
tion de la jeunesse, l’aide sociale, l’aide aux de l’État belge et de ses composantes. Parmi rieur et Coopération au développement. La Le Groupe de travail Émissions du CC-
familles, l’accueil des immigrés, etc.). Les ces structures, seize conférences interminis- DGE joue un rôle de pivot et de coordination PIE est quant à lui chargé de réaliser les
Communautés sont également compétentes térielles se rapportant chacune à un domai- dans le suivi de la politique européenne de la inventaires nationaux des émissions de pol-
en matière de recherche scientifique et de re- ne politique particulier ont été instituées. Il Belgique, en concertation et en collaboration luants atmosphériques et de gaz à effet de
avec les partenaires des entités fédérales et serre, conformément aux obligations euro-
14 2. Circonstances nationales ayant des incidences sur les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre
péennes et internationales. C’est lui qui réa- – PAMs (ex : suivi des politiques et des me- d’application et de suivi du Plan flamand de de premier Plan Air Climat de la Région de
lise les travaux méthodologiques relatifs à sures du Plan National Climat …) politique climatique. La Taskforce est char- Bruxelles-Capitale.
l’estimation des émissions au fil du temps, y – Projections (ex : travaux d’harmonisation gée de l’élaboration du Plan climat flamand
Le 6 décembre 2007, ce Gouvernement
compris l’harmonisation des méthodologies des projections en matière d’émissions de 2006-2012 et de ses rapports d’avancement.
appliquées par les trois Régions. Il contribue La Taskforce est également chargée de pré- a approuvé une feuille de route pour un Plan
gaz à effet de serre élaborées par l’Etat
également aux travaux européens et multila- fédéral et les trois Régions) parer la position politique de la Flandre sur Climat intégré à l’horizon 2020. Une Task-
téraux concernant les inventaires et le recen- – Mécanismes de flexibilité (ex : 15 mai les politiques climatiques nationale et inter- Force intercabinets a été chargée par le Gou-
sement des émissions. Enfin, il participe aux 2007 : Loi portant assentiment à l’Accord nationale. Plusieurs sous-groupes placés sous vernement d’identifier les politiques et mesu-
efforts visant à la mise en œuvre des obliga- de coopération entre l’Autorité fédérale, sa tutelle se consacrent à des dossiers techni- res envisageables par chacune des autorités
tions relatives aux inventaires des émissions la Région flamande, la Région wallonne ques spécifiques. C’est notamment le cas des régionales. Elle bénéficie du soutien techni-
de polluants atmosphériques et de gaz à effet et la Région de Bruxelles-Capitale relatif groupes de travail “émissions et prévisions”, que du département Plan Climat de Bruxel-
de serre. à la mise en œuvre de certaines dispo- “plan d’allocation”, “mécanismes de flexibi- les Environnement (IBGE), l’administration
sitions du Protocole de Kyoto, conclu à lité” et “post-2012”. bruxelloise de l’environnement. Ce projet de
La Commission Nationale Climat Bruxelles, le 19 février 2007) plan a pour objectif de couvrir l’ensemble
– Registre (ex : 18 JUIN 2008. - Accord Le Plan Air-Climat de la Région des compétences de la Région ayant un im-
Instaurée par l’Accord de coopération du
de coopération entre l’Etat fédéral, la wallonne pact sur le climat. A savoir : les bâtiments,
14 novembre 2002 entre l’Etat fédéral et les
Région flamande, la Région wallonne et l’urbanisme, l’aménagement du territoire,
trois Régions, la Commission Nationale Cli- Un agent du Gouvernement wallon a été
mat, mise en place à la fin de l’année 2003, la Région de Bruxelles-Capitale relatif les aspects socio-économiques, le transport,
engagé pour assurer le suivi du plan Air-Cli-
assume une série de missions liées à l’exécu- à l’organisation et à la gestion adminis- l’exemplarité des pouvoirs publics, le finan-
mat adopté définitivement le 15 mars 2008.
tion nationale de la politique climatique. Ses trative du système de registre normalisé Une Task Force administrative regroupant cement et la production d’énergie. Le second
missions centrales consistent dans la mise et sécurisé de la Belgique conformément les Directeurs généraux de l’administration semestre de 2009 sera consacré à la négocia-
en œuvre et dans le suivi du Plan National à la directive 2003/87/CE du Parlement et des Organismes d’Intérêt Public (OIP) tion sur des mesures issues de ces travaux en
Climat, dans le suivi et l’adaptation des po- européen et du Conseil et de la Décision concernés par le Plan (en l’occurrence l’IS- vue de la rédaction de ce second Plan Climat
litiques et des mesures de ce plan, et dans la n° 280/2004/CE du Parlement européen SeP, le FOREM, la SOFICO, la SRWT, la pour la Région de Bruxelles-Capitale.
rédaction des rapports obligatoires. La Com- et du Conseil) SWCS, la SWL et le FLW, et l’Agence Wal-
mission Nationale Climat peut également – DNA/FP (ex : coordination des tâches de lonne de l’Air et du Climat) a également été
jouer un rôle de conseil vis-à-vis du CCPIE l’Autorité Nationale Désignée (DNA) et mise en place. Un groupe de pilotage procède
en matière de politique internationale dans du Point Focal (FP) belges)
les domaines des changements climatiques et – Harmonisation les bilans énergétiques
pour sa part au pilotage du Plan et donne les
impulsions. Il fixe les priorités de la Task 2.2. Profil démographique
des émissions de gaz à effet de serre. Elle est élaborés par les autorités régionales et Force administrative.
composée de quatre mandataires de chacune fédérale.
des parties contractantes, désignés par leurs La Taskforce “Politique Climatique” Le Plan Air Climat de la Région de
Gouvernements. Bruxelles-Capitale
flamande 2.2.1. Distribution de la population
Elle est assistée d’un secrétariat perma- En Flandre, la Taskforce Klimaatbeleid Le 13 novembre 2002, le Gouvernement À ce jour, la Belgique est l’un des pays
nent et de groupes de travail thématiques Vlaanderen (créée le 20 avril 2001) est la de la Région de Bruxelles-Capitale adopte le les plus densément peuplés, avec une densité
qu’elle mandate pour traiter les différents plate-forme horizontale de concertation en “Plan d’amélioration structurelle de la qua- moyenne de 349,4 habitants par km² (chif-
dossiers en cours. Des groupes de travail ont ce qui concerne la politique climatique. Elle lité de l’air et de lutte contre le réchauffement fre de 2008), ce qui le place à la 3e place au
notamment été constitués pour travailler sur traite de tous les enjeux politiques liés au cli- climatique 2002-2010”. Ce plan fait fonction niveau européen. Cette densité est toutefois
les sujets suivants : mat et est l’organe principal d’élaboration, très variable d’un endroit à l’autre. Les plus
15
fortes densités s’observent dans le triangle cessus à l’œuvre sur le plan démographique l’immigration (9,1 % de la population est son vieillissement (figure 2.2). Les étrangers,
central Anvers-Bruxelles-Gand. La Région est la redistribution des populations urbaines d’origine étrangère). La diminution du taux dont près des deux tiers sont originaires des
de Bruxelles-Capitale affiche une densité dans les nouvelles banlieues des villes, voire de natalité, la diminution du solde de la ba- pays de l’Union européenne, résident avant
de 6.472 habitants/km². On rencontre égale- en milieu rural. Actuellement, le poids dé- lance migratoire, la nette amélioration des tout à Bruxelles (28,1 % de la population de
ment de fortes densités dans d’autres zones, mographique de la Région flamande est de performances médicales et une politique plus Bruxelles-Capitale) et dans les régions in-
notamment dans la région côtière et le long 57,8 % ; il est de 32,4 % pour la Région wal- sélective dans l’accueil des immigrants pro- dustrielles de l’axe Sambre et Meuse, en Lor-
d’un axe traversant la Wallonie, de Mons à lonne, et de 9,8 % pour la Région de Bruxel- voquent graduellement une diminution de raine belge, dans les communes minières du
Liège. À l’inverse, une grande partie du sud les-Capitale (tableau 2.1). La fécondité est l’accroissement naturel de la population et Limbourg et aux frontières.
du pays ne dépasse pas les 50 habitants/km². actuellement moindre en Flandre qu’en Wal-
La province du Luxembourg est la moins lonie (1,76 contre 1,84 – estimations 2008
densément peuplée (59,5 hab/km2). DGSIE).
Le territoire belge est très urbanisé. La Figure 2.2 Structure de la population au 1er janvier 2008
Belgique compte 135 villes, dont les plus 2.2.2. Croissance et composition de (par classes d’âge de 5 ans et pour 1000 habitants)
importantes sont Bruxelles (1.048.491 ha- la population
bitants), Anvers (472.071 habitants), Gand La Belgique affiche un taux de crois-
110-115
(237.250 habitants), Charleroi (201.593 ha- sance annuel de sa population de 0,5 % (ta- HOMMES 2008 FEMMES
bitants) et Liège (190102 habitants). Les dix bleau 2.1). Cette croissance, plus soutenue en 100-105
plus grandes villes du pays regroupent pres- Région bruxelloise (1,2 %) qu’en Flandre et
90-95
que 25 % de la population. Le principal pro- en Wallonie (0,4 %), résulte notamment de
80-85
70-75
60-65
Classe d'âge
Tableau 2.1 Population au 1er janvier 2008 et évolution annuelle 50-55
Source : SPF Économie - DGSIE, Service Démographie Source : SPF Économie - DGSIE, Service Démographie
16 2. Circonstances nationales ayant des incidences sur les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre
2.3. Profil géographique et climatique côte où elles sont plus importantes. Des épi-
sodes de tempête peuvent se produire partout
du pays, en Lorraine belge, que le climat est
le plus continental, caractérisé par une plus
dans le pays entre novembre et mars ; ils sont grande différence de température entre l’été
souvent les plus violents le long du littoral. et l’hiver. Le deuxième facteur est lié à l’élé-
vation du relief depuis la côte vers l’Arden-
Température ne. Les régions plus élevées connaissent en
2.3.1. Situation géographique et relief Vent
moyenne des températures plus froides que
Malgré sa superficie réduite, la Belgique
Petit pays par sa taille (sa superficie est Les vents de secteur sud à ouest, domi- les basses terres. La diversité du relief provo-
présente des variations thermiques selon ses
de 30.528 km²), la Belgique est située en Eu- nants, affectent l’ensemble du pays. Les vi- que également des différences locales entre
zones géographiques. Le premier facteur
rope du Nord-Ouest. Sa frontière, longue de tesses moyennes sont relativement homogè- les plateaux et les vallées. Les différents ty-
responsable de ces variations est la distance pes de sol peuvent aussi expliquer des varia-
1.482 km, borde les Pays-Bas, l’Allemagne,
nes sur l’ensemble du territoire, sauf sur la par rapport à la mer. C’est dans le sud-est
le grand-duché de Luxembourg, la France et tions régionales dans les températures extrê-
la mer du Nord (la frontière maritime s’étend mes. Les écarts de température entre le nord
sur 73,1 km). La Région wallonne occupe et le sud de la Belgique sont peu marqués en
la plus grande partie du territoire (55,2 %), Tableau 2.2 Données météorologiques été ; en revanche, durant les mois d’hiver, le
suivie de la Région flamande (44,3 %) et de Valeurs normales (1901-2000 ; 1968-2000 pour les températures) et moyennes pour les contraste est légèrement plus prononcé entre
la Région de Bruxelles-Capitale (0,5 %). La huit dernières années (2000-2008) (station d’Uccle, au centre du pays) la région côtière et l’Ardenne, cette dernière
Belgique comprend trois grandes zones de conjuguant les effets de l’éloignement de la
relief, orientées est-ouest et sud-ouest : les Valeurs normales Moyennes 2000-2008 mer et de l’altitude.
plaines, les bas plateaux et les hauts plateaux. Durée de l’ensoleillement (en heures) 1.554 1.544 L’évolution de la température annuelle
Les sommets de ces hauts plateaux consti- moyenne au cours du XXe siècle a suivi à
tuent une ligne de crêtes dont le point culmi- Température moyenne réelle (0-24 h) (°C) 9,7 11,1
Uccle une courbe ascendante, relativement
nant, le Signal de Botrange, atteint 694 m. Température maximale moyenne (°C) 13,8 14,8 parallèle au réchauffement planétaire (figu-
re 2.3). Cette évolution se caractérise par un
Température minimale moyenne (°C) 6,7 7,4 premier réchauffement relativement abrupt
2.3.2. Climat
Sa latitude et la proximité de la mer ré- Total des précipitations (en mm) 804,8 881 dans la première moitié du siècle et par un
chauffée par le Gulf Stream valent à la Belgi- second saut à partir du milieu des années
Nombre de jours de précipitations (pluie ≥ 0,1 mm) 207,2 197 1980. La température moyenne au cours de
que un climat tempéré de type océanique, ca-
la période 2000-2008 excède de 1,4 °C la
ractérisé par de faibles écarts thermiques, des Nombre de jours de gel (min. < 0 °C) 46,8 42
valeur normale sur la période 1968-2000. Il
vents dominants soufflant du secteur ouest,
Nombre de jours d’hiver (max. < 0 °C) 7,8 3 est également remarquable que les 15 an-
une forte nébulosité et des pluies fréquentes.
nées les plus chaudes depuis le début des
Dans l’intérieur du pays, les mois de juillet et Nombre de jours d’été (max. ≥ 25 °C) 24,6 29
enregistrements météorologiques à Uccle ont
août sont en moyenne les plus pluvieux, alors
Nombre de jours de forte chaleur (max. ≥ 30 °C) 3,3 5 été observées ces 20 dernières années (après
qu’à la côte, c’est le cas des mois d’automne.
1988). De plus, les dix dernières années (de-
C’est en Lorraine belge, dans la partie méri-
puis 1999) sont toutes comprises dans les 15
dionale du pays, la plus continentale, et en années les plus chaudes et les deux années
Campine, à cause du type de sol, que la tem- consécutives 2006 et 2007 sont les plus chau-
pérature présente la plus grande amplitude au Source : Institut Royal Météorologique de Belgique (IRM) des de la série.
cours de l’année [3].
17
En moyenne annuelle, les températu- Précipitations 2.3.3. Hydrographie prairies, forêts caduques), méridional (prai-
res minimales et maximales de la période Dans le nord du pays, les précipitations ries calcaires, bosquets, forêts) et septentrio-
L’abondance des précipitations tout au
2000-2008 dépassent systématiquement les augmentent d’ouest en est, jusqu’à l’estuaire nal (tourbières, forêts de résineux) peuvent
long de l’année et la présence de sols souvent
moyennes sur les 40 dernières années. On de l’Escaut. C’est la région des hauts reliefs, être distingués. Typique des zones tempérées,
imperméables ont favorisé la création d’un
observe aussi en moyenne une augmentation située dans l’est de la Belgique, qui subit les la flore belge est caractérisée par des forêts de
important réseau de cours d’eau. Ceux-ci,
du nombre annuel de vagues de chaleur de- plus fortes précipitations. La région des Hau- feuillus et de résineux, et par une végétation
ainsi que de nombreuses nappes souterraines,
puis le milieu des années 1990. tes Fagnes reçoit en moyenne 1.400 mm de de prairies et de landes. À l’heure actuelle,
assurent au territoire national une importante
précipitations par an, alors que dans le cen- 20 % seulement du sol est encore boisé. Les
Il est remarquable de constater également quantité d’eau potable et industrielle, surtout
tre et le nord du pays, il tombe entre 700 et forêts subsistent dans les régions où les sols
qu’en 2008, il n’y a pas eu de “jours d’hiver”, en Wallonie.
850 mm de pluie. Sur les sommets ardennais, sont les moins adaptés aux cultures et aux pâ-
c’est-à-dire de jours où la température maxi-
il pleut en moyenne 220 jours par an, contre Deux grands fleuves, l’Escaut et la Meu- turages, principalement dans le sud du pays.
male est descendue en dessous de 0°C, ce
environ 200 jours ailleurs dans le reste du se, tiennent une place majeure dans le réseau
qui est une situation très exceptionnelle (en La flore a connu une modification impor-
pays. Les caractéristiques de la couche de hydrographique belge. Ils drainent presque
moyenne une fois tous les 100 ans). tante qui a entraîné la raréfaction ou la dis-
neige en Belgique dépendent en premier lieu la totalité des cours d’eau du territoire, bien
parition de certaines espèces. Les principales
de l’altitude de l’endroit où elle se forme, qu’ils n’y aient ni source, ni embouchure. Le
causes en sont l’abandon des pratiques agro-
mais également des trajectoires des masses bassin de l’Yser, le troisième fleuve belge,
pastorales traditionnelles, l’intensification
d’air. est presque entièrement côtier. De petites
de l’agriculture, l’augmentation des surfaces
parties du territoire relèvent d’autres bassins
bâties et des routes, la lutte contre les crues,
hydrographiques : celui du Rhin et celui de la
la rectification et la pollution des cours d’eau
Seine. Au nord-ouest, la mer du Nord borde
ainsi que les pollutions atmosphériques.
la côte belge sur plus de 73,1 km.
La faune belge correspond à celle de
Figure 2.3 Évolution de la température annuelle moyenne à Uccle (1833-2008) La Flandre maritime est constituée d’une
l’Europe tempérée. Parmi les petites espè-
région littorale, composée d’un ruban de pla-
ces les plus courantes à l’heure actuelle, on
12,00 ges et de dunes derrière lesquelles s’étend
note la belette, le furet, le lièvre, le lapin, le
la région des polders. Cette bande de terre
11,00 hérisson, le renard et l’écureuil. Les forêts
argileuse extrêmement fertile, d’une largeur
abritent sangliers, chevreuils et cerfs. Les
de 15 km environ et parallèle à la côte, se
oiseaux sauvages, parmi lesquels le faucon,
Température (°C)
10,00
prolonge le long de l’Escaut inférieur jusqu’à
le pinson, le rossignol, le hibou, le pigeon, le
9,00 Anvers et a été gagnée sur la mer et les es-
moineau et la grive, constituent une grande
tuaires par assèchement. Cette zone est proté-
partie de la population animale. Parmi les
8,00 gée par des digues et est sillonnée de canaux
poissons présents au large des côtes belges,
de drainage.
7,00 la morue, le maquereau, le hareng et les pois-
sons plats (raie, soles, plies, limandes) sont
6,00 2.3.4. Écosystèmes
1833 1843 1853 1863 1873 1883 1893 1903 1913 1923 1933 1943 1953 1963 1973 1983 1993 2003
des espèces d’une importance capitale sur le
Années En dépit de la petite taille du pays et de plan commercial, car elles sont pêchées pour
son faible gradient topographique, les condi- leur chair.
tions climatiques et géologiques ont généré
Source : Institut Royal Météorologique de Belgique (IRM)
plusieurs types d’écosystèmes : les types at-
lantique (dunes, landes, marais, tourbières,
18 2. Circonstances nationales ayant des incidences sur les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre
2.3.5. Utilisation du sol et voies de Aujourd’hui, le poids de l’industrie ma-
transport nufacturière dans l’économie belge est moin-
Tableau 2.3 Utilisation du sol dre : depuis une trentaine d’années, le secteur
Chiffres relatifs (en pourcentage de la superficie totale, 2007) Les terres agricoles occupent la majeure
industriel s’est largement fait dépasser par
partie du territoire national, tandis que les fo-
celui des services, qui représente à l’heure
rêts occupent près de 20 % du territoire (ta-
Surface (km2) Proportion de surface actuelle près de 70 % de la valeur ajoutée des
occupée (%) bleau 2.3). Le territoire belge est par ailleurs
différentes branches d’activité. Le marché de
sillonné par un réseau très dense de voies de
Terres agricoles totales (1) 17.352,32 56,7 % l’emploi a suivi la même évolution. En 1970,
communication (tableau 2.4).
les secteurs de l’industrie et des services of-
Forêts et autres terrains boisés 6.058,99 19,9 %
La Belgique possède le 2e réseau ferro- fraient environ le même nombre d’emplois.
Terrains bâtis et terrains connexes (2)
5.958,41 19,7 % viaire le plus dense de l’Union européenne En 2007, les services employaient près de 4
(après les Pays-Bas) et occupe la deuxième fois plus de personnes que l’industrie.
Divers n.d.a. (3) 908,21 3,0 % place pour la densité de son réseau autorou-
La Belgique est une économie très ouver-
Eaux (4) 250,00 0,8 % tier. Par milliers de kilomètres carrés, la Bel-
te située au centre d’une zone d’activité éco-
gique compte 4 fois plus d’autoroutes et plus
nomique intense. À cela s’ajoute le fait que
(1) Y compris les surfaces non exploitées (3) Fagnes, landes, marais, terres vaines et vagues, rochers, plages, dunes du double de voies ferrées que la moyenne de
le port d’Anvers occupe la deuxième place
l’Union européenne. Entre 1990 et 2005, la
(2) Excepté les bâtiments agricoles dispersés (4) Estimation de l’OCDE
en Europe (après Rotterdam) et compte par-
longueur du réseau autoroutier a augmenté de
mi les dix premiers à l’échelle mondiale. Les
5,05 %, tandis que celle du réseau ferroviaire
Sources : SPF Economie - DGSIE et SPF Finances (cadastre). Calculs SPF Economie - DGSIE exportations de biens et de services représen-
a diminué de 1,58 %.
suivant les définitions OCDE/Eurostat taient 92,1 % du PIB en 2008 et les importa-
tions près de 92,6 %, soit une balance légère-
ment déficitaire. Ce commerce est fortement
orienté vers le marché européen. La moitié
Tableau 2.4 Le réseau des voies de transport (2005) 2.4. Profil économique des biens exportés par la Belgique sont écou-
lés en Allemagne, en France et aux Pays-Bas
et un quart est destiné aux autres États mem-
Longueur (km) Évolution Densité bres de I’UE. Les importations suivent plus
2005/1990 (km pour 1.000 km²) ou moins le même schéma. Cette situation
Routes 152.256 4.987,4 2.4.1. Généralités reflète le rôle de la Belgique comme plaque
Jusqu’au milieu du XIXe siècle, l’écono- tournante au sein de I’Union européenne.
dont autoroutes 1.763 5,05 % 57,8
mie belge est restée dominée par l’agricultu- La Belgique bénéficie également de la
Chemin de fer 3.544 -1,58 % 116,1 re. La Belgique a ensuite subi très rapidement présence de la Commission européenne dans
3.374 (en 2007) 110,5 (en 2007) l’influence de la révolution industrielle née sa capitale. Celle-ci s’accompagne en effet
Voies navigables 1.516 49,7
en Angleterre. La construction d’un réseau d’une importante concentration d’agences
ferroviaire y a largement contribué, ainsi que internationales et d’entreprises prestataires
la présence de charbon, qui a favorisé le dé- de services. D’autres grandes organisations
veloppement de l’industrie lourde (surtout internationales y sont également établies,
Sources : SPF Economie - DGSIE & SPF Mobilité et Transports dans le sud du pays). comme l’OTAN.
19
2.4.2. Évolution récente [4] pectives d’activité dans un contexte conjonc-
turel domestique et international de moins en
Un ralentissement graduel de l’activité
moins porteur.
économique était perceptible en Belgique de-
puis 2006. Comme dans tous les pays euro- Les particuliers ont en revanche modéré
péens, il résultait d’une perte de vitesse du leurs dépenses, tant en termes de consomma-
commerce mondial, d’un renchérissement tion finale (0,9 %, contre 2,1 % l’année pré-
des matières premières et d’une appréciation cédente) que d’investissement en construc-
de l’euro. Au quatrième trimestre de l’année tion et rénovation de logements (1,0 %, après
2008, les économies belge et européenne ont Tableau 2.5 Taux de croissance du PIB réel (en volume) 1,3 % en 2007).
alors été frappées de plein fouet par une dé- Variation en pourcentage par rapport à l’année précédente
Les dépenses de consommation finale des
térioration brutale de l’environnement éco-
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 administrations publiques ont, pour leur part,
nomique général, dans le prolongement des
augmenté de 2,1 %, un rythme similaire à ce-
tensions financières et de leur intensification OCDE (1) 3,2 2,7 3,1 2,7 0,8
lui observé en 2007.
en septembre 2008. UE (27) (2)
3,9 2,0 1,2 1,3 2,5 2,0 3,2 2,8 0,9
Sur l’ensemble de l’année 2008, le vo-
Dans ce contexte difficile, sur l’ensem- Zone Euro (2) 3,9 1,9 0,9 0,8 2,1 1,7 2,9 2,7 0,7
lume des exportations de biens et services a
ble de l’année 2008, le produit intérieur brut Belgique (2) 3,7 0,8 1,5 1,0 3,0 1,8 3,0 2,8 1,1
progressé de 2,2 %, en retrait par rapport à
(PIB) a progressé en volume de 1,1 % (ta-
l’année précédente (4,0 %). Ce résultat mas-
bleau 2.5). Corrigée des effets de calendrier,
que des évolutions contrastées en cours d’an-
la croissance s’est limitée à 1,0 %.
née, avec une accélération au cours des six
(1) Source : Base de données des Perspectives économiques de l’OCDE, no 85. [5]
En 2008, l’évolution de la valeur ajoutée (2) Source : Eurostat premiers mois, suivie d’un ralentissement qui
a ralenti dans toutes les branches d’activité s’est mué en nette chute au quatrième trimes-
(tableau 2.6). A la décélération modérée dans tre, reflétant ainsi la rapide dégradation des
les services, répond celle beaucoup plus mar- marchés extérieurs. Etant donné leur haute
quée de la construction. Enfin, dans l’indus- Tableau 2.6 Origine du PIB teneur en produits importés, l’évolution des
trie, la valeur ajoutée a diminué de 0,5 %. Chiffres brut en volume, pourcentages de variation par rapport à l’année précédente exportations s’est répercutée sur les importa-
tions de biens et services. La progression de
La croissance économique observée en
ces dernières a en outre été renforcée par la
2008 a reposé tant sur la demande intérieure 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
vigueur des investissements des entreprises.
(consommation privée, consommation publi- Produit intérieur brut 1,5 1,0 3,0 1,8 3,0 2,8 1,1 La croissance des importations, 3,3 %, a dès
que, investissements) qu’extérieure (exporta-
Agriculture, 4,3 -7,6 5,3 -11,6 -4,3 3,4 -3,1 lors été supérieure à celle des exportations,
tions). sylviculture et pêche entraînant une contribution négative du solde
En ce qui concerne les dépenses intérieu- Industrie -0,8 -1,2 2,9 0,1 3,6 2,6 -0,5 extérieur à la croissance du PIB à hauteur de
res, l’année 2008 a, comme 2007, été mar- Construction -1,5 0,9 3,5 3,7 8,4 3,6 1,9 1,0 point de pourcentage.
quée par la forte croissance de la formation
Services 2,2 2,1 2,1 2,3 2,4 2,6 1,7 La structure de l’emploi en Belgique a
brute de capital fixe des entreprises (7,4 % en
été profondément modifiée au cours des 35
volume), dont la vigueur s’est toutefois net-
dernières années (tableau 2.7). La diminution
tement amoindrie dans la deuxième partie de
de la part relative de l’emploi dans le secteur
l’année, parallèlement à l’érosion des pers- Source : Institut des Comptes Nationaux (ICN) et Banque Nationale de Belgique (BNB)
de l’agriculture se poursuit, ainsi que dans
20 2. Circonstances nationales ayant des incidences sur les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre
celui de l’industrie au profit du secteur des
services.
2012, mais pour retrouver le niveau de 2008,
il faudra vraisemblablement attendre 2013 ou
2008 suite à l’envolée des prix de l’énergie.
Depuis lors, l’inflation a ralenti systémati-
2.5. Profil énergétique
2014. quement. Le Bureau fédéral du Plan prévoit
Le marché du travail a connu une crois-
sance appréciable tout au long de l’année 2008 a marqué le début de la première qu’elle diminuera jusque 0,3 % en moyenne
2008. Au total, l’emploi a augmenté de quel- crise économique majeure du XXIe siècle. La en 2009. Le mois de mai 2009 a vu l’infla-
que 71.000 personnes en 2008, après s’être croissance économique s’est bien maintenue tion descendre à -0,37 % ; il faut remonter à 2.5.1. Consommation primaire
accru de plus de 77.000 unités en 2007. Plus pendant les deux premiers trimestres de 2008 décembre 1960 pour trouver trace d’un taux La Belgique dispose de ressources limi-
de 64.000 emplois ont été créés en 2008, en Belgique – surtout si l’on compare avec les d’inflation négatif en Belgique. tées en matière énergétique et est donc fort
principalement dans les branches des ser- autres états membres de l’UE. Au quatrième dépendante de l’étranger pour son approvi-
D’après les Perspectives économiques
vices aux entreprises et aux ménages. La trimestre, la Belgique a toutefois enregistré sionnement, en particulier depuis la fin de
2009-2014 du Bureau fédéral du Plan (mai l’exploitation des charbonnages (la dernière
création de nouveaux emplois indépendants un très net recul, tout comme de nombreux 2009), la sortie de crise ne se fera que très
-- quelque 7.000 personnes en 2008 -- s’est autres pays. Ce repli de l’économie devrait se mine a été fermée en 1992). La politique
progressivement et une croissance nulle est énergétique belge est dès lors guidée par une
poursuivie, dans la foulée du redressement poursuivre en 2009. attendue pour 2010. Ce n’est qu’à partir de
observé depuis 2005. volonté de diversification tant de ses sources
L’inflation annuelle moyenne s’est élevée 2011 que la croissance économique se redres- d’approvisionnement que de ses fournis-
On s’attend à de fortes chutes de l’emploi à 4,5 % en 2008. Il faut remonter à la pé- serait, retrouvant des rythmes de progression seurs. À côté des importations de pétrole, le
intérieur suite à la baisse du PIB prévu en riode 1989 -1991 pour trouver une inflation proches de la tendance historique (2,3 % par pays a fortement développé l’utilisation du
2009 et à sa stagnation en 2010. Une reprise annuelle moyenne dépassant les 3 %. Le pic an en moyenne au cours de la période 2011- gaz naturel. Le Gouvernement a également
de l’emploi pourrait s’amorçait en 2011 ou d’inflation de 5,91 % a été atteint en juillet 2014) [6]. programmé la sortie du nucléaire et entrepris
de développer le recours aux sources d’éner-
gie renouvelables.
La consommation d’énergie primaire
a diminué en moyenne de 0,3 % par an au
cours de la période 2000-2007 (tableau 2.8).
Cette baisse s’est répartie de manière très
Tableau 2.7 Évolution de l’emploi sectoriel
différenciée entre les différentes sources. La
En pourcentage par secteur et en milliers de personnes pour le total
part du charbon a fortement régressé (-45,2 %
par an), pour ne plus représenter en 2007 que
1973* 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
7,8 % du bilan primaire, du fait notamment
de la diminution de la demande dans certains
Agriculture 4,4 % 2,3 % 2,2 % 2,2 % 2,1 % 2,0 % 2,0 % 2,0 % 1,9 % 1,8 %
secteurs utilisateurs (cokeries et centrales
Industrie 39,5 % 22,7 % 22,5 % 21,9 % 21,4 % 20,9 % 20,5 % 20,3 % 20,1 % 19,9 % électriques). La consommation de pétrole
Services 56,1 % 75,0 % 75,2 % 76,0 % 76,6 % 77,1 % 77,5 % 77,7 % 78,0 % 78,3 % et l’apport du nucléaire sont restés relative-
Total 363,3 4.092,7 4.150,0 4.144,5 4.070,4 4.138,9 4.235,4 4.264,0 4.380,3 4.436,3 ment stables. Le taux de dépendance global
(le rapport entre les importations nettes et la
consommation intérieure brute d’énergie pri-
maire du pays) était de 88,1 % en 2007. Le
taux de dépendance relatif à l’égard du pé-
Source : Eurostat, *INS trole et des produits pétroliers, qui était passé
21
sous la barre des 50 % en 1999 et 2000, est à croître jusqu’en 1998 pour diminuer de ma- 2.5.2. Consommation finale Hors sidérurgie, la consommation de
nouveau au-dessus de cette barre et se situe à nière régulière jusqu’en 2002, augmenter lé- l’industrie augmente légèrement de 0,3 % en
La consommation finale d’énergie qui
53,3 % en 2007. gèrement en 2003 et décroître à nouveau en 2007.
représente la consommation apparente brute
2006 et 2007. L’intensité énergétique se situe
L’intensité énergétique primaire, calculée d’énergie primaire après déduction des acti- La sidérurgie enregistre à elle seule une
en 2007 à un niveau identique à celui observé
comme étant le rapport entre la consomma- vités de transformation et des pertes d’éner- baisse de 8,0 % alors que la tendance ob-
en 1985 (figure 2.4).
tion d’énergie primaire et le PIB exprimé en gie a enregistré une baisse globale de l’ordre servée depuis 1979 indique une réduction
volume (prix 1990), marque une rupture de On relève sur la période observée (1980- de 2,9 % en 2007. moyenne de 2,4 % par an.
tendance depuis 1998. 2007) un desserrement du lien entre croissan-
La consommation finale totale du secteur Le secteur du transport malgré une dimi-
ce économique et consommation énergétique
L’intensité énergétique mesure la quanti- industriel enregistre une diminution entre nution de 1,2 % de sa consommation en 2007,
primaire. Cette dissociation de la croissance
té d’énergie que l’économie consomme pour 2006 et 2007 de 1,9 %, alors que la tendance représente l’un des secteurs où la consomma-
de l’activité économique et de celle de la
produire une unité de sa production. observée depuis 1979 indique une décrois- tion finale a enregistré une des hausses les
consommation énergétique est souvent citée
sance de 0,4 % en moyenne par an. plus spectaculaires sur la période 1979-2007
Après avoir fortement baissé entre 1980 comme un des objectifs du développement
(+60,4 %).
et 1985, l’intensité énergétique n’a cessé de durable [7].
Source : SPF Économie – DGSIE - Le marché de l’énergie 2007 Source : SPF Économie - DGSIE - Le marché de l’énergie en 2007
22 2. Circonstances nationales ayant des incidences sur les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre
Le secteur résidentiel, considéré dans sa Sur la période 1979-2007, le seul secteur que celle du secteur non-énergétique aug- du pays, assure principalement la couverture
globalité, voit sa consommation finale dimi- de la sidérurgie a connu une diminution de mente de 29,0 %. La consommation finale du des besoins des secteurs du transport, du lo-
nuer assez nettement de 8,2 % en 2007. 50,0 % de sa consommation finale. Le secteur commerce affiche une hausse de 14,1 % pour gement résidentiel et des usages non éner-
industriel considéré dans son ensemble, voit cette même période. gétiques (feedstocks). L’électricité et le gaz
Si la consommation du secteur domesti-
sa consommation finale décroître de 10,4 % naturel jouent en revanche un rôle majeur
que enregistre en 2007 une baisse de 9,0 % En Belgique, ce sont les bâtiments (ré-
pour cette même période. En revanche, la dans l’industrie et le résidentiel, alors que
à la suite de la diminution des degrés-jours, sidentiels et tertiaires) qui constituent les
consommation finale du secteur industriel l’usage des combustibles solides reste essen-
celle du tertiaire (commerce et services) suit premiers consommateurs finaux d’éner-
hors sidérurgie affiche une croissance de tiellement confiné à la sidérurgie. En 2007,
la même tendance et diminue aussi de 9,0 %. gie primaire (31 %), suivis de l’industrie
20,8 % sur cette période. la consommation finale des combustibles re-
(29,9 %) et des transports (22,7 %). Les usa-
Les usages non énergétiques qui consti- nouvelables dépasse celle des combustibles
Sur l’ensemble de la période 1979-2007, ges non énergétiques, qui constituent l’indi-
tuent l’indicateur d’activité de l’industrie pé- solides dans le secteur résidentiel.
la consommation finale du secteur résidentiel cateur d’activité de l’industrie pétrochimique
trochimique (naphte, gaz naturel) subissent
(et équivalents) diminue de 10,7 %, tandis (naphta, gaz naturel), représentent également
une hausse de 3,9 % en 2007. 2.5.3. Libéralisation des marchés de
un poste de consommation substantiel (ta-
bleau 2.9). Globalement, la consommation fi- l’électricité et du gaz
nale d’énergie a diminué au rythme annuel de L’ouverture des marchés européens de
-0,9 % entre 2000 et 2007. La sidérurgie voit l’électricité et du gaz est organisée par les di-
sa consommation finale continuer de baisser, rectives 2003/54/CE et 2003/55/CE. La mise
Tableau 2.9 Consommation finale d’énergie (consommation en 2007, en Ktep (PCI),
poursuivant une tendance de fond depuis en œuvre de ces directives au niveau fédéral
et taux de croissance annuel moyen en %, calculé sur la période 2000-2007)
1979 (-50 %) [8]. et leur transposition dans la législation belge
Consomma- Croissance Taux annuel Taux annuel Part en % Part en % a nécessité l’adoption de diverses dispositions
En ce qui concerne les parts de marché
tion finale en % moyen en % moyen en % 1979 2007 réglementaires importantes en vue de l’orga-
(ktep) 2007 1979-2007 1979-2007 2000-2007
de la consommation finale totale, le pétrole
nisation des marchés belges de l’électricité et
reste l’énergie dominante (49,1 % en 2007),
Sidérurgie 3 076 -50,0 -2,4 -6,7 16,4 7,3 du gaz : autorisations relatives aux installa-
immédiatement suivi par le gaz (26,3 %),
7 % tions de production d’électricité et aux lignes
l’électricité (17 %), les combustibles solides
Autres 9 450 +20,8 +0,7 +0,5 20,9 22,6 directes, dispositions régissant la gestion du
(4,7 %) et la chaleur (1,0 %). Le solde (2 %)
industries 23 % réseau de transport d’électricité, autorisations
revient aux combustibles renouvelables.
Transport 9 510 +60,4 +1,7 -0,1 15,8 22,7 de fourniture de gaz naturel, mesures organi-
Dans le secteur industriel, le pétrole (8,4 %)
23 % sant l’éligibilité des consommateurs, défini-
est désormais très nettement distancé par le
Résidentiel et 12 988 -10,7 -0,4 -1,4 38,8 31,0 tion des obligations de service public, régime
gaz naturel (42,2 %), l’électricité (27,5 %),
équivalents 31 % d’autorisation applicable aux intermédiaires
les combustibles solides (14,5 %). La cha-
opérant dans le secteur de l’électricité, systè-
Usages non 6 848 +29,0 +3,0 +0,8 8,1 16,4 leur (2,7 %) est de même distancée par les
énergétiques 16 % me d’autorisation relatif aux installations de
combustibles renouvelables (4,7 %). Quant
transport de gaz, etc. Par ailleurs, des mesu-
TOTAL 41 872 +11,9 +0,4 -0,9 100,0 100,0 au secteur résidentiel, le gaz naturel (40,3 %)
res régionales ont également été adoptées en
est devenu en 2007 le premier combustible
vue d’une pleine transposition des directives
utilisé en termes de part de marché suivi par
susvisées dans le droit belge.
le pétrole (32,3 %), l’électricité (23,1 %), les
combustibles solides (1,6 %) et la chaleur La mission générale de surveillance et
Source : SPF Économie- DGSIE - Le marché de l’énergie en 2007 (0,2 %). Le pétrole, dont la part reste prépon- de contrôle de l’application des lois et règle-
dérante dans la consommation finale totale ments relatifs à l’organisation et au fonction-
23
nement des marchés de l’électricité et du gaz encore dégradée depuis la hausse des tarifs assuré par les centrales de pompage (1,5 %), La consommation finale d’électricité
naturel, a été confiée à la Commission de Ré- de distribution en 2008 [9]. l’énergie hydraulique (0,4 %), les éoliennes s’est accrue à un rythme annuel de 1,0 % au
gulation de l’Electricité et du Gaz (CREG). (0,6 %), l’énergie solaire (0,3 %) et les com- cours de cette même période. La consomma-
Concernant le gaz, le prix du MWh a aug-
Celle-ci a aussi un rôle de conseil auprès des bustibles renouvelables et de récupération tion se répartit à parts presque égales entre
menté de mai 2007 à décembre 2008, avant
autorités publiques dans ce cadre. raccordés au réseau électrique (4,1 %). La le secteur industriel (48,4 %) et les secteurs
d’amorcer une baisse depuis janvier 2009
part des combustibles liquides dans la pro- résidentiels et tertiaires (49,6 %) ; la consom-
L’évolution des prix de l’électricité ven- [10].
duction d’électricité présente une tendance à mation du secteur domestique progresse plus
due aux clients domestiques depuis la libé-
la baisse depuis de nombreuses années. Elle vite que celle de l’industrie (1,8 % contre
ralisation s’est soldée par des coûts de dis- 2.5.4. Marché de l’électricité était de 52,7 % en 1971 et ne représentait 0,1 %) qu’elle a dépassé depuis 2006. Le res-
tribution variables entre région. Ainsi, en
En 2007, la production totale primaire plus que 0,9 % en 2007. te (2,0 %) est consommé par les transports.
Flandre, les consommateurs ont profité pour
d’électricité s’élevait à 88.820 GW. Elle s’est
des raisons géographiques et urbanistiques
accrue de 0,8 % par an en moyenne au cours
de conditions plus favorables. Un système
de la période 2000-2007 (tableau 2.11). En
de 100 kWh gratuit par raccordement et par
2007, elle a été assurée à raison de 54,3 %
membre du ménage est de plus en place ; Ils
par les centrales nucléaires (figure 2.9) et de
payent donc leur électricité moins chère. Par
38,9 % par les centrales thermiques classi- Tableau 2.11 Production d’électricité: structure (2007) et évolution (taux de crois-
contre, les clients de Bruxelles et de la Wal-
ques (combustibles solides 7,3 %, combusti- sance annuel moyen en %, calculé sur la période 2000-2007)
lonie qui ne bénéficient pas de ce système ont
bles gazeux 30,7 %, fuel liquide 0,9 %). Le
vu leur facture augmentée, situation qui s’est 2007 2000 Evolution
solde de la production, soit +/-6,8 %, a été
annuelle (%)
2000-2007
PRODUCTION PRIMAIRE 88 820 83 894 0,8 %
Nucléaire 48 227 54,3 % 48 157 0,0 %
Hydraulique 389 0,4 % 459 -2,3 %
Centrales de pompage 1 294 1,5 % 1 240 0,6 %
Tableau 2.10 Evolution du prix de l’électricité pour les consommateurs domestiques Géothermique, solaire, éolien, etc. 743 0,8 % 15 74,6 %
en Belgique entre 2000 et 2007 Combustibles renouvelables et de 3 643 4,1 % 1 219 16,9 %
récupération
Type de consommateurs résidentiels : Evolution de 2000 à 2007 Liquides 813
Da (consommation annuelle : 600 kWh) + 23 % Combustibles
Gazeux 27 238 38,9 % 32 804 0,7 %
fossiles
Db (consommation annuelle : 1200 kWh) +9 % Solides 6 473
Dc (consommation annuelle : 3.500 kWh dont nuit : 1.300 kWh) +10 % IMPORTATIONS 15 816 11 645 4,5 %
Dd (consommation annuelle : 7.500 kWh dont nuit : 2.500 kWh) +13 % EXPORTATIONS 9 037 7 319 3,1 %
De (consommation annuelle : 20.000 kWh dont nuit : 15.000 kWh) +36 %
24 2. Circonstances nationales ayant des incidences sur les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre
2.5.5. Énergies renouvelables au développement des énergies renouvela- ces d’énergie renouvelables dans la consom- En Région flamande, la production
bles. Toutefois, pour répondre aux questions mation brute d’électricité, à atteindre pour d’électricité verte est passée de 630 GWh
La principale source d’énergie renouve-
de sécurité de l’approvisionnement énergéti- 2010. L’énergie éolienne en particulier fait à 1.641 GWh au cours de la période 2004-
lable exploitée en Belgique est la biomasse
que, des émissions polluantes mais aussi de l’objet de nombreux projets d’implantations. 2007. La part de l’électricité verte flamande
(figure 2.5). La part des énergies renouvela-
la valorisation des ressources locales et de la En 2007, les énergies renouvelables (hydrau- dans l’électricité fournie a donc grimpé à
bles dans la production primaire d’énergie
création d’emploi, les pouvoirs publics ont lique, éolienne, biomasse et combustibles de 2,7 % en 2007.
reste faible (inférieure à 1 % au cours de la
entrepris de promouvoir le développement récupération) intervenaient pour 5,4 % dans
période 1990-2000, elle atteignait 5,0 % en
de ces énergies. la production primaire d’électricité.
2007) [11]. Cette situation est liée à plusieurs
facteurs, parmi lesquels le potentiel relative- À terme, les énergies renouvelables de- En Région wallonne, 2,6 % de la pro-
ment faible de ce type d’énergie dans notre vraient constituer une part substantielle de la duction électrique provient de ces énergies.
pays. L’exiguïté du territoire, la faible dis- production énergétique primaire. La directive La capacité de production (2007) y atteint
ponibilité des ressources hydrauliques (dont 2001/77/CE, relative à la promotion de l’élec- 306 MW. Ces chiffres sont en constante évo-
le potentiel est déjà presque totalement ex- tricité produite à partir de sources d’énergie lution. La production d’électricité éolienne
ploité), géothermiques et, dans une moindre renouvelables, fixe à ce sujet un objectif indi- en particulier connaît un développement im-
mesure, solaires, constituent autant de limites catif de 6 % d’électricité provenant de sour- portant.
Source : SPF Économie, PME, Classes moyennes et Énergie Source : SPF économie
25
2.6. Secteur des transports le transport routier et le transport aérien, pour
lequel on observe la plus forte croissance.
moyenne de 15.000 km annuels/voiture parti-
culière ; cette tendance s’observe également
2.6.2. Transport de personnes
Si l’on exprime la mobilité des personnes
Le transport routier est, parmi les différents dans d’autres pays d’Europe. Par ailleurs,
en voyageurs-kilomètres, la voiture (ou la
modes de transport, celui qui consomme le 70 % des Belges utilisent quotidiennement
moto) reste le principal mode de transport en
plus d’énergie en Belgique (8.196.000 tep en leur voiture, contre 53 % seulement des
Belgique (75,2 % du total des déplacements
2.6.1. Description générale 2007). Il est également le mode de transport Néerlandais.
motorisés en 2007). Le transport en commun
Située au cœur de l’Europe et densément qui consomme le plus d’énergie par unité Les tendances récentes montrent égale- ne constitue que 4,8 % du transport de passa-
peuplée, la Belgique est un lieu de transit transportée au km sur terre. Le parc auto- ment que la percée des nouvelles technolo- gers (tableau 2.13).
important. Son activité économique, sur- mobile de voitures particulières a littérale- gies concernant le rendement énergétique
tout tournée vers l’exportation, nécessite un Les déplacements en voiture ont continué
ment explosé et s’avère peu dépendant de la des véhicules n’est actuellement pas suffi-
réseau routier et ferroviaire dense (l’un des de s’accroître au cours des dernières années,
conjoncture économique (taux de motorisa- samment rapide pour compenser les effets de
plus denses de l’Union européenne). L’ex- quoique dans une moindre mesure que les
tion belge : 1 voiture pour 2 habitants). l’augmentation du trafic routier.
pansion de l’espace intra-européen a encore transports publics (bus, métro et chemin de
renforcé le trafic de transit. Il en résulte une Le taux de motorisation demeure élevé : fer). La persistance de cet accroissement du
croissance continue des transports, grands plus de 5 millions de voitures pour 10,5 mil-
consommateurs de produits pétroliers (figure lions d’habitants. Depuis l’an 2000, l’indice
2.6). Cette croissance concerne en particulier ARCI avoisine 133, ce qui correspond à une Tableau 2.13 Évolution de la mobilité routière en 2007 (exprimée en voyageurs-kilomètres)
1000
26 2. Circonstances nationales ayant des incidences sur les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre
transport routier de personnes peut s’expli- la consommation de carburant (et des émis- le parc automobile belge marque également tion des dépenses d’utilisation des véhicules
quer par les facteurs suivants: sions) plus forte que l’augmentation des ki- l’évolution des émissions (vers le bas pour le et dans une moindre mesure à l’achat de vé-
lomètres parcourus. Paradoxalement, la dété- CO2, mais vers le haut pour les NOX et les hicules [12].
– la “désurbanisation” et la dispersion de
rioration des conditions de circulation via la particules). De plus, 79 % des nouvelles voi-
l’habitat (ou périurbanisation croissan- La FEBIAC a annoncé que la vente de
diminution de la vitesse moyenne sur le ré- tures immatriculées en 2008 roulent au diesel.
te) ; voitures dites propres, donnant droit à une
seau encourage plus le recours à la voiture in- La pénétration des équipements d’air condi-
– le développement du secteur des servi- réduction sur facture à l’achat accordée par
dividuelle (“pour gagner du temps”) qu’aux tionné est également en forte croissance.
ces, combiné à une faible polarisation l’Etat fédéral2, a doublé en Belgique en 2007,
moyens collectifs, ce qui aggrave encore plus
de l’implantation des commerces et des Les dépenses des ménages liées aux pour franchir le cap des 31000. La part de
le problème.
entreprises ; transports ont augmenté plus rapidement que marché occupée par les véhicules propres a
– l’augmentation des revenus disponibles Enfin, il faut noter que la pénétration la consommation totale : de 13,7 % en 1995, atteint 8,2 % en 2008.
et du temps de loisirs des ménages ; croissante du diesel (la proportion des voi- leur part passe à 15,8 % en 2005. Cette évo-
Dans la recherche d’autres moyens de
– une fiscalité qui est restée jusqu’à présent tures diesel en Belgique atteint 57 %) dans lution est due en premier lieu à l’augmenta-
transport, la vente des deux-roues motorisés
favorable à l’acquisition de véhicules de
est en hausse et la culture du vélo a toujours le
société et à l’usage des véhicules (par-
vent en poupe au nord du pays, alors que l’on
courir des km) ;
peut parler d’une culture du vélo naissante à
– le développement de Bruxelles en tant Figure 2.7 Evolution de la part des dépenses liées au transport dans la consomma- Bruxelles et en Wallonie. Tous les modes de
que capitale nationale et siège des insti-
tion totale des ménages en Belgique (%) transports publics sont en forte expansion,
tutions européennes, qui génère de l’em-
par suite des efforts des autorités pour une
ploi, mais également des navetteurs ; 18%
mobilité plus durable et des politiques pri-
– les chaînes de déplacement qui se com-
vées davantage orientées sur le client.
plexifient et encouragent le recours de 16%
plus en plus fréquent à la voiture ; 14%
– les comportements en matière de mo- Transports publics
bilité et le choix des ménages pour des 12% La baisse de part de marché que les trans-
véhicules confortables dont les taux d’oc- ports publics connaissaient auparavant a ces-
10%
cupation sont de plus en plus bas (cf. taux sé et les sociétés de transport public respec-
élevé de motorisation). 8% tives investissent toutes massivement pour
augmenter leur capacité.
La conjugaison de ces différents facteurs, 6%
qui vont tous dans le même sens, risque
d’avoir pour conséquence la poursuite de la 4% 2.6.3. Transport de marchandises
croissance du trafic routier pour le transport Grâce à la situation géographique du pays
2%
de personnes et des émissions qui en décou- – au centre des principaux marchés euro-
lent (d’après le Bureau fédéral du Plan entre 0% péens – et à sa maîtrise de la logistique et des
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
2005 et 2030, le nombre de passagers-km Achat de véhicules Frais liés à l’utilisation Services transports, le transport de fret augmente de
augmentera de 30 %, celui de tonnes-km de personnels de véhicules de transport manière considérable en Belgique, tous mo-
60 % et les émissions de GES de 18 %). des confondus. Les volumes de transport glo-
baux sont en hausse en 2007 et, au vu de la
Par ailleurs, la saturation croissante du
réseau routier induit une augmentation de Source : Bureau fédéral du Plan
Voir PAMs : mesure TR-C01 du PNC.
2
27
croissance économique mondiale (en Chine,
au Brésil et en Inde, par exemple), cette crois-
2.7. Secteur industriel ciens bassins industriels de Wallonie, mais
également en Flandre, dans des espaces plus
2.7.2. Industrie agro-alimentaire
L’industrie agro-alimentaire est, en valeur
sance devrait se poursuivre. dispersés. Dans les années 1970, la crise du
ajoutée, le troisième secteur industriel en Bel-
secteur a provoqué d’importantes restructu-
La demande de transport terrestre de- gique. Elle est aussi le deuxième employeur
Par le passé, l’acier, la construction mé- rations.
meure principalement axée sur le transport et se caractérise par le très grand nombre de
routier (part de marché de 75 % environ) : canique, le textile et l’industrie chimique ont Après une conjoncture extrêmement fa- PME. Les exportations constituent la moitié
suite aux avantages que celui-ci continue à fait le succès de l’industrie belge, largement vorable en 2007 poussée par la demande des du chiffre d’affaires. Les secteurs les plus im-
offrir sur les plans de la flexibilité, de la fia- exportée. Mais depuis 1960, en Belgique secteurs utilisateurs, qui avait même permis portants sont l’industrie brassicole, les abat-
bilité et du prix, il reste préféré au chemin de comme ailleurs en Europe, le profil de l’in- la réouverture d’un haut-fourneau, l’écla- toirs et les viandes, le pain et la pâtisserie.
fer (env. 11 %) et à la navigation intérieure dustrie a subi des mutations profondes. Son tement de la bulle financière et la crise qui
(env. 14 %). Toutefois, le transport de mar- poids dans l’activité économique a diminué ; en découle, ont totalement renversé la ten-
chandises par rail et par navigation intérieure les structures et les répartitions spatiales se dance.
connaît une belle croissance. sont transformées.
60000
50000
Tableau 2.14 Évolution du transport de marchandises
40000
million de tonnes km Pourcentage relatif Evolution Evolution
(%) (annuelle %)
30000
(2000) (2007) (2000) (2007) 2000-2007 2000-2007
Navigation 7 313 9 393* 12,6 % 14,3 % (28,4 %)* (3,6 %)* 20000
intérieure
Chemin de fer 7 574 7 713 13,0 % 11,7 % 1,8 % 0,3 % 10000
63
66
69
72
75
78
81
84
87
90
93
96
99
02
05
* Les données de 2007 ne sont pas comparables aux données des années précédentes car la méthode a été
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
19
20
20
modifiée en raison d’un nouveau règlement. Chemin de fer Navigation intérieure Transport par route
Source : SPF Economie - DGSIE - Chiffres clés 2008 Source : SPF Economie - DGSIE
28 2. Circonstances nationales ayant des incidences sur les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre
2.7.3. Industrie textile généré, en 2007, une balance commerciale
positive de plus de 18 milliards EUR et
Pendant plusieurs siècles, le textile a été Tableau 2.15 Nombre d’établissements et d’emplois du secteur automobile (2007)
contribue, de ce fait, de manière positive à
une activité importante et renommée, tant
la croissance de l’économie belge. Depuis
dans le nord que dans le sud du pays. Ces Nombre Nombre de postes Nombre de
2005, la balance commerciale de l’industrie
dernières décennies, cette industrie s’est es- d’établissements en de travail salarié en travailleurs
chimique et des sciences de la vie dépasse le
sentiellement regroupée en Région flamande, 2007 2007 indépendants en
total de la balance commerciale de la Belgi- 2006
qui fournit 90 % de la production nationale.
que dans son ensemble. Les investissements
Le secteur a souffert des plus faibles coûts Région wallonne 3 389 21 758 5 333
ont atteint 1,96 milliards EUR en 2007,
salariaux pratiqués hors de l’Europe. Région de Bruxelles-Capitale 747 8 949 1 419
soit plus d’un quart des investissements de
En 2008, la production textile a perdu l’industrie manufacturière belge dans son en- Région flamande 5 521 78 910 9 802
12 % en volume et le chiffre d’affaires a semble. Ils comprennent tant des extensions Belgique 9 657 109 617 16 607
baissé de 14,3 % suite à une conjoncture très de capacités de production que de nouveaux
défavorable [13]. investissements. Près de la moitié de ces in-
vestissements sont réalisés dans la chimie de Sources : SPF Economie DGSIE 2006 et ONSS 2007. Calcul : Le Forem [15]
2.7.4. Industrie chimique base, dont deux tiers dans la région d’Anvers
[14].
La chimie représente plus d’un cinquiè-
me du chiffre d’affaires du secteur industriel
belge et plus de 20 % des exportations totales 2.7.5. Construction mécanique
du pays. La Belgique constitue, dans ce do-
Tableau 2.16 Production de déchets par activité économique (2006)
L’industrie automobile en Belgique se li-
maine, la dixième puissance commerciale du mite à l’assemblage. Celui-ci est pratiqué en
2004 (en milliers de tonnes) 2006 (en milliers de tonnes)
monde, réalisant environ 4 % des échanges majorité dans les grandes unités de montage
commerciaux de la planète. Les productions détenues par des entreprises multinationales. Agriculture, chasse et sylviculture 1 185 360
du secteur de la chimie belge couvrent un très La construction ferroviaire est également Pêche, aquaculture 2 2
large éventail de produits. bien implantée, de même que le secteur hau- Industries extractives 384 159
tement technologique de l’aéronautique.
Ce secteur a atteint un degré de spécia- Industries manufacturières sauf récupération 18 177 15 308
lisation qui figure parmi les plus élevés au L’ensemble de l’industrie automobile (as- Production et distribution d'électricité, de gaz 990 1 285
monde. Il représente le deuxième secteur ma- sembleurs, constructeurs et importateurs) a et d'eau
nufacturier en Belgique. Le chiffre d’affaires une influence considérable sur l’économie et Construction 11 037 13 090
a dépassé les 54 milliards EUR en 2007 et l’emploi. L’ensemble du secteur automobile
Autres activités économiques (services) 8 689 7 039
représente 1/5 du chiffre d’affaires de l’in- y compris les services associés (commerce
dustrie manufacturière dans son ensemble. Activités de gestion des déchets 7 021 17 364
de véhicules et de carburants, entretiens et
16 % de l’emploi total de l’industrie manu- réparations, etc.) représente plus de 126000 Déchets des ménages 5 325 4 745
facturière. Le secteur de la chimie et sciences emplois (tab. 2.15). TOTAL 52 809 59 352
de la vie est fortement orienté à l’exportation.
Les exportations ont atteint 99,2 milliards en
2007 (transit inclus). Le commerce extérieur
des produits chimiques et pharmaceutiques, Source : Eurostat
des matières plastiques et du caoutchouc a
29
2.8. Secteur des déchets tab. 2.16). Hormis les activités de gestion des
déchets (qui supportent le shift des déchets
ment qui y est apporté et qui a permis de limi-
ter très fortement la simple mise en décharge
lages, ainsi qu’un effort financier de la part
de l’Organisme Agréé aux Régions pour les
des autres secteurs), les plus fortes augmenta- (fig. 2.10). Néanmoins la problématique de la emballages ménagers (0,5 EUR/hab./an) afin
tions en volume s’observent dans les secteurs réduction de la production de déchets reste de contribuer à leur politique en matière de
Tous secteurs confondus, la production de la production et distribution d’électricité, une priorité pour les autorités3. prévention et de gestion des déchets d’em-
de déchets en Belgique s’élève à 59.352 de gaz et d’eau (+14 %) et de la construction ballages.
Des progrès remarquables ont pu être
milliers de tonnes (2006), en progression de (+9 %). constatés dans le domaine du recyclage des L’organisme agréé par cette commission
6 % par rapport à 2004. Les plus gros contri- De 1996 à 2007, la quantité de déchets emballages. (FOST Plus) prend en charge l’exécution
buteurs sont les activités de gestion des dé- municipaux a augmenté de 9,8 % (fig. 2.9). de l’obligation de reprise des responsables
Un nouvel accord de coopération in-
chets (29,26 %), l’industrie manufacturière Cette évolution est heureusement contrée par d’emballages ménagers. La collecte repose
terrégional (ACI) qui transpose la directive
(25,79 %) et la construction (22,05 %) (cf. des améliorations significatives dans le traite- sur un système mixte : une collecte basée sur
2004/12/CE modifiant celle 94/62/CE relati-
le porte-à-porte auprès des citoyens et une
ve aux emballages et aux déchets d’emballa-
collecte basée sur l’apport volontaire du ci-
ges a été mis en place. Celui-ci instaure entre
autre de nouveaux objectifs de valorisation
(90 %) et de recyclage (80 %) des embal-
3
Voir PAMs : mesure WA-A01 du PNC
Figure 2.9 Evolution de la quantité de déchets municipaux générés par habitant
(1996-2007)
495 Figure 2.10 Répartition entre les différents traitement des déchets municipaux en
490
1995 et 2007
1995 2007
Production : 4 586 000 T Production : 5 053 000 T
485
Compost et fermentation Mise en décharge
480 8,35% 4,43%
Compost Incinération
475 Recyclage et fermentation avec récupération
12,00% Mise en décharge 22,82% d’énergie
470 43,71% 33,56%
465 Incinération
sans
460 récupération
d’énergie
455 20,39%
Incinération
450 Recyclage sans récupération
38,87% d’énergie
445 0,32%
1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 Incinération
Déchets municipaux générés (kg/habitant) avec récupération d’énergie
15,55%
30 2. Circonstances nationales ayant des incidences sur les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre
toyen, via les parcs à conteneurs et le réseau Plus. Grâce à cela, la couverture à 100 %
Tableau 2.17 Nouveaux objectifs de recyclage de bulles à verre. Grâce à ce système, la Bel- du territoire belge est un fait réel depuis le
gique occupe une position de leader dans le 1er janvier 2009. Après une stabilisation en
Directive ACI 1997 ACI 2009 Résultats Fost secteur de la collecte sélective et du recyclage 2007, les rendements de collectes ont de nou-
européenne Plus 2008 des emballages ménagers au sein de l’Union veau augmenté de 62,9 à 63,4 kg par habitant
Emballages Emballages Emballages Emballages
2004
Ménagers industriels Ménagers industriels
européenne : en 2008, le taux de recyclage par an.
et de valorisation était de 96,6 % (93,0 % de
Verre 60 % 15 % 60 % 111,7 % Le marché de l’emballage connaît une
recyclage et 3,6 % d’incinération avec récu-
Papier- 60 % 15 % 60 % 122,6 % croissance lente, parsemée de pics, dus entre
pération d’énergie) (tableau 2.18). Ces taux
carton autres à une multiplicité de facteurs dont le
de recyclage et de valorisation élevés sont en
plus remarquable est l’influence du temps.
Cartons à 15 % 60 % 77,5 % outre obtenus à un coût inférieur à 5 EUR par
boissons En effet, une année chaude (comme le furent
habitant et par an.
par exemple 2003 et 2006) influence direc-
Métal 50 % 15 % 50 % 98,0 %
Après une résistance de plusieurs années, tement à la hausse la quantité d’emballages
Plastique 22,5 % 15 % 30 % 36,4 % la dernière commune de Belgique a décidé boisson mise sur le marché [16].
Bois 15 % 15 % 15 % n.a. en automne 2008 d’adhérer au système Fost
Recyclage 55-80 % 50 % 50 % 80 % 80 %* 93,0 %
Valorisation 60 % 80 % 80 % 90 % 85 %* 96.6 %
*: à partir de 2010
Source : Fost Plus Figure 2.11 Répartition des types de logements en 2001 et 2007
2001 2007
Autre Autre
1% 2%
Tableau 2.18 Déchets d’emballages Appartement Appartement
Quantités recyclées (2008) et évolution 1995-2008 23% 25%
Source : Fost Plus Source : SPF Economie - DGSIE - Enquête sur les budgets des ménages 2001 & 2007
31
2.9. Parc immobilier un sur quatre un appartement (25,5 %). La
proportion de ménages occupant un apparte-
Principe des Degrés-jours arithmétique entre la température minimale
ment s’est quelque peu accrue ces dernières
de nuit et maximale de jour.
années (cf. figure 2.11). “Quantifier le froid”
Ainsi, une température minimale de -5°C
Les dernières données complètes concer- En 2007, le parc immobilier restait an- La consommation de chauffage est liée à à 3h00 du matin et +7° à 15h00, va être
nant le parc immobilier belge datent de cien avec toujours seulement une personne l’écart de température entre l’ambiance inté-
comptabilisée comme une journée dont la
l’enquête socio-économique 2001 dont les rieure et l’extérieur du bâtiment. Or la tempé-
sur cinq (23,7 %) bénéficiant d’un logement rature varie d’un lieu à un autre. température moyenne est de 1°C.
résultats ont été présentés dans la 4e Com- de moins de 20 ans. Cependant, 70,2 % des La notion de “Degré-Jour” a été intro- Degrés-jours “normaux” en base 15/15
munication Nationale. Depuis 1999, nous ménages étaient alors propriétaires de leur duite pour permettre la détermination de la
disposons cependant d’enquêtes mensuelles logement. quantité de chaleur consommée sur une pé- La chaleur à fournir au bâtiment n’est pas
auprès de 300 ménages dont les réponses riode donnée et pour effectuer des comparai- rigoureusement proportionnelle à la différen-
Le taux d’équipement en chauffage cen- sons entre des bâtiments situés dans des zones ce entre la température extérieure moyenne et
sont extrapolées à la population totale. Ce tral a continué d’augmenter et atteint 80,3 % climatiques différentes. la température de confort du local. En effet, le
mode de calcul induit pour 2001, quelques en 2007 contre 76,6 % en 2001. Le combus- bâtiment jouit de certains apports gratuits : le
Le principe consiste à additionner, jour
différences dans les chiffres entre les deux tible le plus utilisé est le gaz naturel (54,1 %). après jour, les écarts de température existant soleil, la chaleur produite par les occupants
sources d’information. Cette progression s’est faite essentiellement entre l’intérieur et l’extérieur. Par exemple, et les équipements (les gains internes).
En 2007, trois ménages sur quatre habitent au détriment du mazout (34,5 %) (cf. figure si, en moyenne de la journée, il fait 20°C à Ainsi, pour une habitation domestique,
l’intérieur et 5°C à l’extérieur, on parlera l’expérience a appris que dans notre pays une
toujours une maison unifamiliale (72,9 %) et 2.12). Le charbon continue également de re- de 15 degrés-jours. De même 3 journées à
température intérieure moyenne (moyenne
0°C extérieurs seront comptabilisées comme
60 Degrés-Jours. sur l’ensemble des pièces et moyenne sur les
24 heures de la journée) de 18°C pouvait être
En additionnant tous les écarts entre in-
Figure 2.12 Energie ou combustible utilisé principalement pour le chauffage térieur et extérieur sur tous les jours de la considérée comme représentative de la tem-
période de chauffe, on aura un nombre pro- pérature de confort désirée.
2001 2007 portionnel au besoin de chaleur du bâtiment : Et les apports gratuits (gains internes et
les Degrés-Jours du lieu. externes) sont estimés en moyenne à environ
Charbon Charbon
1.6% Bois 1.3% Bois En généralisant : Le nombre de Degrés- 3°C.
3.6% Autre 3.0% Autre Jours d’une période de chauffage est égal au De ce fait, le système de chauffage ne doit
Electricité 0.6% Electricité 0.3% produit du nombre de jours chauffés multiplié plus chauffer que jusque 15°C (le soleil et
7.6% Mazout 6.9% Mazout par la différence entre la température inté-
41.2% 34.5% l’occupation permettant la montée de la tem-
rieure moyenne du local considéré et la tem-
pérature extérieure moyenne. DJ = nombre pérature jusque 18°C).
de jours chauffés x (T intérieure moyenne - De même, s’il fait 15°C dehors, le chauf-
T extérieure moyenne). fage peut être interrompu : on est en dehors
de la saison de chauffe.
Qu’est-ce qu’une “température moyenne
journalière” ? On parle alors de “Degrés-Jours en
base 15/15” comme étant l’indicateur repré-
Un bâtiment possède une certaine inertie.
Gaz Gaz On a donc considéré que son besoin de chauf- sentatif des besoins de chauffage dans no-
45.3% 54.1% fage était proportionnel à la température tre région. Ainsi, une température minimale
moyenne d’une journée (et non à la tempéra- de -5°C à 3h00 du matin et +5°C à 15h00,
ture la plus froide de la nuit). Il a été conve- va être comptabilisée comme 15 DJ en base
nu de prendre comme référence la moyenne 15/15. [17]
Source : SPF Economie - DGSIE - Enquête sur les budgets des ménages 2001 & 2007
32 2. Circonstances nationales ayant des incidences sur les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre
culer pour ne plus représenter que 1,3 % en
2007.
Tableau 2.19 Degrés-jour pour Tableau 2.20 Proportion de ménages possédant des biens d’équipement en 2001 et 2007
l’année 2008 (DJ 15/15 à Uccle) et Les degrés-jour normaux établis par
2001 2007 l’IRM sur les 30 dernières années servent de
valeurs moyennes (normales) sur
la période 1968-2000
Gros électroménager référence pour définir la rigueur moyenne de
Cuisinière électrique 62,5 % 67,2 % l’hiver (tab. 2.19).
2008 Normales Cuisinière au gaz naturel 28,3 % 26,8 %
Dans un logement, un autre poste que le
Cuisinière au gaz en bonbonne 11,5 % 8,0 % chauffage contribue à la consommation éner-
Janvier 269,8 365,1 Autre cuisinière 3,9 % 3,8 % gétique de façon non négligeable : il s’agit du
Four à micro-onde 74,2 % 86,5 % taux d’équipement des ménages en appareils
Février 259,2 327,4 Lave-vaisselle 42,3 % 50,9 % consommateurs d’énergie. Le tableau suivant
Réfrigérateur 67,7 % 67,1 % donne un aperçu de ces biens (tab. 2.20).
Mars 268,3 269,8
Combiné réfrigérateur-congélateur (2 portes) 39,2 % 46,0 % Ces données reflètent tant l’augmentation du
confort ménager que l’évolution des progrès
Congélateur (bahut ou à tiroirs) 63,2 % 61,2 %
Avril 173,4 184,8 technologiques.
Machine à laver le linge 88,9 % 90,3 %
Séchoir à linge électrique 53,1 % 60,1 %
Mai 21,8 75,5
Machine à laver faisant également séchoir 1,4 % 1,3 %
Juin 18,6 27 Petit électroménager 2.10. Secteurs agricole
Juillet 2,3 5,6
Machine à coudre
Fer à repasser
46,3 %
95,7 %
39,5 %
94,9 %
et forestier
Aspirateur 95,7 % 95,8 %
Août 1,3 5,4 Appareils de loisirs et de communication
Favorisée par ses sols fertiles et son cli-
G.S.M. 63,2 % 92,5 %
Septembre 48,8 34 mat tempéré, l’agriculture en Belgique est
Fax 14,3 % 13,0 % spécialisée dans les cultures maraîchères et
Ordinateur personnel (PC) 48,8 % 72,0 % horticoles, les céréales, la pomme de terre,
Octobre 140,8 127,4
Télévision 95,2 % 96,0 % la betterave sucrière, l’élevage du bétail et la
Novembre 244,7 255,4 Magnétoscope (pour cassette-vidéo) 74,8 % 69,3 % production de lait. Du fait de l’étendue cô-
Lecteur de DVD de salon - 70,5 % tière réduite du pays, la pêche représente une
Chaîne hi-fi 77,9 % 72,3 % activité économique d’un poids relativement
Décembre 380,5 339,5
faible.
Lecteur CD (y compris portable) non intégré dans une chaîne hi-fi 37,1 % 40,2 %
TOTAL 1829,5 2016,6 Caméra vidéo 18,3 % 18,5 % Bien que les terres agricoles totales re-
Appareil photo digital - 55,1 % présentent la majeure partie de la superficie
terrestre en Belgique, elles diminuent de plus
en plus (tab. 2.21), essentiellement au profit
Source : IRM Source : SPF Economie – DGSIE - Enquête sur les budgets des ménages 2001 & 2007 du bâti. La tendance est plus marquée en Ré-
gion flamande qu’en Région wallonne. Bien
33
Tableau 2.21 Terres agricoles totales Figure 2.13 Nombre d’exploitations consacrées à l’agriculture biologique et super-
Terres agricoles Evolution Evolution ficie correspondante (km2) pour la période 1987-2007 en Région flamande et en
totales (km2) en 2008 1990-2008 2000-2008 Région wallonne Agriculture biologique
Région flamande 8 273,42 (47.80 %) -6,68 % -2,37 % 600
Région wallonne 9 023,26 (52.13 %) -4,21 % -1,55 %
500
Région de Bruxelles-Capitale 12,60 (0.07 %) -25,49 % -9,35 %
Belgique 17 309,28 -5,42 % -1,95 % 400
300
Source : SPF Economie DGSIE
200
100
Tableau 2.22 Recensement agricole et horticole (2008)
Evolution 2000- 0
2000 2008
2008 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Nombre d'exploitations agricoles et
61 705 46 687 -24,3 % Région flamande Région wallonne
horticoles
Superficie agricole utilisée (en km2) 13 940,83 13 721,92 -1,6 % Superficie
Main-d'œuvre agricole 107 399 87 349 -18,7 % 300
Animaux (x1000)
250
Bovins 3 042 2 613 -14,1 %
- dont vaches laitières 594 495 -16,7 %
200
Porcins 7 369 6 269 -14,9 %
Poules et poulettes 15 232 11 818 -22,4 % 150
Poulets de chair 24 498 20 386 -16,8 %
100
Cultures (en km2)
Grains (sauf maïs) 2 777,03 2 910,51 4,8 %
50
Betteraves sucrières 908,58 635,23 -30,1 %
Maïs 2 021,19 2 484,07 22,9 % 0
Pommes de terre (sauf plants) 639,79 635,21 -0,7 % 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007
Région flamande Région wallonne
Source : SPF Economie, Chiffres clés 2008 Source : SPF économie DGSIE
34 2. Circonstances nationales ayant des incidences sur les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre
entendu, c’est à Bruxelles que la pression est de baisser sensiblement, ainsi que la surface Le tableau 2.23 indique la répartition 1.080,18 km2 en 2007, tandis que les forêts
la plus forte, mais cela correspond au déve- agricole exploitée, mais dans une bien moin- des zones boisées en Belgique. La couver- wallonnes recouvraient 4.960,39 km2.
loppement inhérent à une structure urbaine dre proportion. Donc en moyenne, les exploi- ture forestière en Flandre s’élevait au total à
dont la surface est limitée. tations ne cessent de s’agrandir.
En 2008, on comptait un total de 46 687 Si la main-d’œuvre diminue de plus en Références
exploitations agricoles et horticoles (ta- plus, le nombre de tracteurs et autres outils [1] Chiffres-clés 2008, Aperçu statistique de [10] Evolution des prix du gaz naturel sur
bleau 2.22). La Wallonie dispose d’une su- la Belgique – SPF Économie, Direction le marché résidentiel – CREG – juillet
agricoles augmente spectaculairement :
perficie agricole utile plus étendue que celle Générale Statistique et Information Eco- 2009 http://www.creg.be/pdf/tarifs/G/
+ 18 % en 20 ans. nomique evolprixg_fr.pdf
de la Flandre (55 % contre 45 %), mais gé-
nère la moitié de la valeur ajoutée de celle-ci Malgré le déclin observé, l’agriculture et [2] La Belgique, un État fédéral – Publica- [11] Renewables information – AIE – édition
(les deux tiers des exploitations agricoles in- la pêche n’en demeurent pas moins des sec- tion du Service fédéral d’information 2008
(S.F.I.) [12] Communiqué de presse – Près de 200 in-
tensives se situent en Flandre). La population teurs économiques importants. Au cours de
active occupée dans le secteur de l’agricul- [3] Notice sur le climat de la Belgique (R. dicateurs donnent une vision globale des
ces vingt dernières années, les terres consa-
Sneyers et M. Vandiepenbeeck, Publi- transports et de la mobilité en Belgique
ture n’a cessé de se réduire depuis la Deuxiè- crées à l’agriculture biologique ont quant à cation scientifique et technique, N°002, – Bureau fédéral du Plan & SPF Mobilité
me Guerre mondiale. À l’heure actuelle, la elles vu leur surface multipliées par presque IRM, 62 p, 1995) et Transport - 26 novembre 2007
population active dans l’agriculture et la pê- trente (28) ; dans le même temps, le nombre http://www.plan.be/admin/
[4] Comptes nationaux – Partie 1 – Première
che représente à peine 1 % de la population d’exploitations agricoles “ bio” a été multi- estimation des comptes annuels 2008 – uploaded/200711271035550.p071126af.
(contre 21,5 % en 1910). La baisse continue plié par 8 (figure 2.13). Institut des Comptes Nationaux, Banque pdf
de l’emploi dans l’agriculture enregistrée au Nationale de Belgique. ISSN 1784-2506 [13] Chiffres clés de l’industrie textile belge
cours des dernières années donne à penser En 2006, la superficie moyenne d’une (on line) http://www.nbb.be/doc/dq/f/ en 2008 – Fedustria
que cette évolution n’est pas encore arrivée à exploitation en agriculture biologique est de dq3/NFDA.pdf http://www.fedustria.be/content/default.
son terme. Au cours des dernières années, le 0,141 km2 en Région flamande et 0,444 km2 [5] Perspectives économiques de l’OCDE asp?PageID=34&languagecode=fr
nombre d’exploitations agricoles a continué en Région wallonne. n° 85 – juin 2009 [14] Facts and figures: the chemical and life
[6] Perspectives économiques 2009-2014 – sciences industry in Belgium – issue
Bureau fédéral du Plan – mai 2009 2008 – Essencia
http://www.plan.be/admin/ http://www.essenscia.be/01/
uploaded/200905191211460.proj2009_ MyDocuments/essenscia_F&F_2008_
Tableau 2.23 Couverture forestière en Belgique (1er janvier 2007) HR.pdf
fr.pdf
Surface totale Surface boisée Couverture % de la surface [7] Le marché de l’énergie en 2007 - SPF [15] Fiche secteurs d’activités, Automobile
(km2) (km2) forestière (%) boisée totale Économie, Direction Générale Statisti- (fabrication, services et commerce) – Le
que et Information Economique Forem
Wallonie 16 845 4 960 29,4 81,9
http://www.leforem.be/Horizonsemploi/
Flandre 13 521 1 080 8,0 17,8
[8] Panorama de l’économie belge en 2007
secteur/19.html#
– Rapport annuel du SPF Économie,
Bruxelles-Capitale 162 18 11,4 0,3 P.M.E., Classes moyennes et Énergie [16] Rapport d’Activités 2008 – Fost Plus
Belgique 30 528 6 059 19,8 100,0 [9] Evolution des prix de l’électricité sur le [17] Les degrés-jours – Portail de l’énergie en
marché résidentiel – CREG – août 2009 Région wallonne http://energie.wallonie.
be/energieplus/CDRom/Climatisation/
http://www.creg.be/pdf/Tarifs/E/
theorie/clithdegresjours.htm
evolprixe_fr.pdf
Sources : Ecodata (source : cadastre)
35
3.1. Tables de synthèse
Les données issues de l’inventaire qui Parties de l’Annexe I, y compris les éléments
sont présentées dans ce chapitre4 proviennent de rapportage sous le Protocole de Kyoto).
de la soumission 2009, conformément aux Cet inventaire inclut les chiffres relatifs aux
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Émissions/absorptions nettes
117204 119707 117098 116092 121038 121926 126163 120450 126927 121334 122147 121268 120724 125252 125478 123062 118025 113071
de CO2
Émissions de CO2 (hors CATF) 118627 120889 118650 117561 122517 123298 127540 121844 128196 122538 123678 124092 123043 126952 126632 123432 119085 114545
CH4
9993 9815 9674 9471 9491 9508 9197 9066 8921 8740 8472 8050 7599 7269 7131 6925 6765 6658
N 2O
10775 10660 10318 10660 11245 11670 12098 11816 11950 11853 11525 11293 10779 9782 9990 9840 8934 8079
HFC
439 439 439 439 439 439 527 639 779 817 952 1083 1303 1467 1512 1496 1601 1765
PFC
1753 1678 1830 1759 2113 2335 2217 1211 669 348 361 223 82 209 306 141 152 172
SF6
1662 1576 1744 1677 2035 2205 2121 526 271 122 112 129 112 100 84 84 75 81
Les émissions de l’année de référence utilisées pour calculer l’objectif de Kyoto sont de 145.728,763 Gg CO2 eq (chiffres 1990 et 1995 approuvés lors de la vérification de
l’inventaire en 2007). Les chiffres du tableau 3.1 présentent des corrections mineures par rapport à ces données.
37
Table 3.2. Aperçu des émissions et des absorptions de gaz à effet de serre dans les principaux secteurs de 1990 à 2007 (en Gg d’équivalents CO2)
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Énergie 112544 115303 113005 111985 115608 115970 120959 114904 121159 115259 116308 117214 115225 119122 118459 115216 110902 106670
Industries énergétiques 30192 29951 28765 28238 30060 29511 29257 28135 30899 27191 28411 26846 28334 29824 29875 29355 27822 26968
Industries de production et
33254 33319 31775 30646 32295 32519 32085 31221 33693 32124 32899 32481 30557 30267 29323 27919 27550 26437
construction
Transports 20576 20779 21510 22038 22550 22659 23121 23359 24062 24456 24931 25565 25903 26467 27497 26602 26062 25935
Résidentiel, tertiaire et
27390 30240 30079 30226 29887 30519 35753 31468 31797 30764 29312 31580 29708 31903 31124 30682 28787 26718
agriculture
Autres combustions 193 201 200 198 199 141 129 135 133 138 128 138 138 136 130 130 130 102
Procédés industriels 15717 15038 14935 14955 17499 18731 18394 15889 15449 15079 15185 14550 15071 14575 15310 15163 14427 13658
Agriculture 11340 11208 11171 11303 11344 11485 11324 11286 11324 11372 11047 10889 10608 10173 10083 9936 9836 9621
Déchets 3403 3262 3296 3076 3145 3029 2786 2786 2618 2474 2308 1967 1766 1660 1554 1357 1200 1105
Figure 3.1 Émissions de gaz à effet de serre de la Belgique entre 1990 et 2007 (hors Figure 3.2 Part des émissions de gaz à effet de serre en Belgique (2007)
secteur CATF) par rapport à l’objectif de Kyoto.
Pour les gaz fluorés, l’année de référence utilisée est 1995, de sorte que la valeur d’indice
100 sur l’axe Y correspond aux émissions de CO2, CH4 et N2O en 1990 et aux émissions de PFC
HFC, PFC et SF6 en 1995. 0,1%
HFC SF6
N2O 1,3% 0,1%
110 CH4 6,2%
5,1%
Indice (Année de référence des émissions = 100)
105
100
95
90
85
Année 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
de référence
Émissions de CO2 Émissions de gaz à effet de serre Objectif CO2
87,2%
39
entre 1990 et 2007. Cette nouvelle approche sont en augmentation depuis 1990 en raison L’augmentation des émissions de gaz à 2) dans le secteur de l’industrie énergéti-
sera incluse dans les obligations de rappor- d’une croissance importante de l’utilisation effet de serre dans ces secteurs est freinée par que en raison des changements de combusti-
tage auprès de la Commission européenne et du parc de véhicule automobile. Cette crois- la réduction des émissions : bles vers les combustibles gazeux,
de la CCNUCC en 2010. sance s’est ralentie au cours de ces dernières
1) dans le secteur des procédés industriels 3) dans les centres d’enfouissement tech-
années. Dans les “autres secteurs”, une di-
Une augmentation importante des émis- (principalement en raison de la réduction des nique et
minution de l’utilisation d’énergie (et donc
sions de gaz à effet de serre est détectée en gaz fluorés, entre 1990 et 2003 et des mesures
des émissions de CO2) est détectée, après 4) dans le secteur de l’agriculture (fer-
Région flamande, dans les secteurs des trans- prises dans le secteur de l’industrie chimique
une forte augmentation jusqu’en 2003. Ce- mentation entérique et gestion du lisier),
ports et dans les “autres secteurs” (principa- afin de réduire les émissions de N2O),
pendant, le niveau de 2007 n’est pas encore principalement en raison de la diminution du
lement dans le secteur tertiaire) entre 1990 et
inférieur au niveau de 1990. bétail.
2007 : les émissions du secteur des transports
Déchets
Agriculture
Tertiaire
Résidentiel
14,5%
Industrie Résidentiel
(combustion)
20,1% Transport
Industrie (procédés)
Industrie (combustion)
41
manufacturières, et a donc un impact impor- à 14 % de leur valeur ajoutée [1,2]. C’est le Dans les cimenteries, le découplage entre L’utilisation grandissante des “autres
tant sur la tendance globale. secteur qui présente la plus forte croissance la production et la consommation d’énergie combustibles” (voir la figure 3.8) reflète d’une
de valeur ajoutée par rapport à la consomma- est lié au mode de production : la voie sèche, part le nombre croissant de sites de craquage
Dans le secteur de la chimie, la consom-
tion d’énergie. La diversité des entreprises qui demande considérablement moins d’éner- du pétrole et l’extension des sites existants.
mation d’énergie a augmenté de 38 % de
dans ce secteur ne permettant pas une analyse gie, remplace graduellement la voie humide D’autre part, les cimenteries utilisent de plus
1990 à 2006, tandis que la valeur ajoutée a
détaillée de la tendance, seuls quelques types et est actuellement utilisée, pour 73 % de la en plus de combustibles de substitution de-
augmenté de 65 % [1,2]. Ce découplage re-
d’activités seront abordés ici. Dans les indus- production, contre 61 % en 1990. puis 1990, tels que les déchets de scierie im-
latif s’explique par une utilisation rationnelle
tries sucrières, par exemple, certains produits prégnés, les déchets animaux, les pneus, etc.
de l’énergie et par la conception de produits La figure 3.7 indique également une
à forte valeur ajoutée, comme l’inuline et Ces combustibles représentent actuellement
à forte valeur ajoutée. En 2007, ce secteur re- baisse des émissions de gaz à effet de serre,
le fructose, ont été développés récemment, 34 % de leur consommation d’énergie, contre
présente 32 % de la consommation énergéti- à consommation énergétique égale. Cela
mais le principal moteur du secteur reste le 7 % en 1990. La part de ces combustibles ne
que de l’industrie manufacturière. s’explique notamment par le recours plus
rendement des betteraves sucrières (quantité provenant pas de la biomasse est inclue dans
fréquent aux combustibles gazeux, associé à
Le secteur de l’alimentation et des bois- et teneur en sucre), qui est fortement tribu- la catégorie des “autres combustibles”. Celle
la baisse des combustibles liquides et solides
sons représente 7 % de la consommation éner- taire des conditions climatiques. provenant de la biomasse est comprise dans
observées dans tous les secteurs. Cette évolu-
gétique des entreprises manufacturières et 13
tion est illustrée à la figure 3.8.
Figure 3.6 Émissions de gaz à effet de serre issues du secteur de la production publi- Figure 3.7 Secteur manufacturier : indice des émissions de gaz à effet de serre,
que d’électricité et de chaleur consommation d’énergie et valeur ajoutée [1,2].
par rapport à la production électrique brute (hors nucléaire) [1]
140
40000 40000
130
35000 35000
120
90
15000 15000
10000 10000 80
5000 5000 70
0 0 60
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Centrales Raffinerie Cokerie Production électrique
électriques (émissions) (émissions) (émissions) (centrales thermiques) Émissions de GES Valeur ajoutée Consommation d’énergie
Figure 3.8 Types de combustibles utilisés dans les industries manufacturières Figure 3.9 Émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des procédés industriels
20000
250000
18000
16000
200000
Consommation d’énergie (TJ)
14000
10000
100000
8000
6000
50000
4000
0 2000
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
0
Combustibles Combustibles Combustibles Biomasse Autres 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
liquides solides gazeux
Produits Industrie Production Production Consommation
minéraux chimique de métal d’halocarbures d’halocarbures
et de SF6 et de SF6
43
Gaz fluorés lise aujourd’hui des produits alternatifs. Les Dans le secteur tertiaire, la consommation consommation énergétique du secteur et ex-
Les émissions de gaz fluorés représen- émissions de SF6 liées à la consommation de- de combustible a augmenté de 38 % depuis plique la diminution relative des émissions
taient 1,5 % des émissions totales de gaz à vraient toutefois augmenter dans les années 1990. L’une des raisons est le nombre crois- par rapport à la quantité d’énergie consom-
effet de serre en 2007. Une distinction est à venir, suite au démantèlement des installa- sant de salariés dans le tertiaire, qui a aug- mée (figure 3.10).
opérée entre les “émissions de production”, tions existantes. menté de 30 % de 1990 à 2007 et représentait
qui sont les émissions fugitives au cours du en 2007, 77 % de l’emploi salarié total8. Dans
processus de production, et les “émissions le même temps, la consommation d’électri- 7
Degré-jour : différence exprimée en degrés cen-
3.2.6. Résidentiel et tertiaire cité a également augmenté. Cela s’explique tigrades, entre la température moyenne d'un jour
de consommation”, qui correspondent aux déterminé et une température de référence (15 °C
Dans le secteur résidentiel, la consom- essentiellement par le développement des
émissions observées lors de l’utilisation ou pour la référence 15/15 ou 16,5 °C pour la réfé-
du démantèlement des équipements et des mation de combustible a augmenté de 1990 à technologies de l’information, la multiplica- rence 16,5/16,5. Les températures moyennes supé-
produits existants. 2003, principalement suite à la multiplication tion des zones réfrigérées et le recours accru rieures à la température de référence, ne sont pas
des habitations, mais a diminué depuis lors. aux systèmes de conditionnement d’air. comptabilisées. Pour une période donnée (mois,
La forte baisse des émissions liées à la Les variations annuelles sont étroitement année), on effectue la somme des degrés-jours de
production de HFC entre 1996 et 1999 (figu- Ces augmentations sont partiellement la période. Les degrés-jours permettent d'évaluer
liées au climat, un des paramètres essentiels contrebalancées par le remplacement du ma- les besoins de chauffage.
re 3.9) résulte de l’installation d’un incinéra- pour établir le bilan des consommations éner- zout par le gaz naturel observé depuis 1995. 8
Belgostat – Banque de données socio-économi-
teur à gaz avec récupération des HF (unité de gétiques du secteur étant les degrés jours7. ques nationale http://www.belgostat.be/belgostat/
Le gaz naturel représente près de 72 % de la
récupération du fluorure) dans la principale startSDW.do
Ceci est particulièrement clair pour l’année
source identifiée, à savoir une unité de syn-
1996, une année froide assortie d’une hausse
thèse électrochimique.
marquée des émissions dues au chauffage, de
La consommation croissante de HFC même que pour 2006 et 2007, deux années Figure 3.10 Emissions de gaz à effet de serre des secteurs résidentiels et tertiaires
(figure 3.9) est directement liée à la mise en aux hivers exceptionnellement doux, qui ont
oeuvre du Protocole de Montréal et du règle- amené une véritable chute de la consomma- 160 3200
ment européen 2037/2000, qui interdit l’uti- tion. L’augmentation du prix de l’énergie et 3000
Degrés-jours annuels
120 2200
tionnement d’air, la production de mousses tion de combustibles gazeux est passée de 34
isolantes et de certains aérosols. Les quanti- à 46 % de la consommation totale d’énergie. 110
2000
tés de HFC sont cependant plus faibles que Parallèlement, la consommation de combus- 1800
celles des CFC car, dans de nombreux cas, tibles solides et liquides a diminué, même si 100
1600
ceux-ci ont été remplacés par des gaz non les seconds représentent toujours 49 % du to-
90
fluorés, tels que l’ammoniac pour la réfrigé- tal. L’une des explications est que le réseau 1400
ration, le pentane et le CO2 pour les mousses de distribution du gaz ne couvre pas les zones 80 1200
isolantes, etc. à faible densité de population, ce qui freine le
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Tertiaire Tertiaire Résidentiel Résidentiel Degrés jours
On constate une réduction des émissions passage des combustibles liquides (mazout) (émissions) (consommation) (émissions) (consommation) 15/15
de SF6 générées par la production de dou- aux combustibles gazeux (gaz naturel) ob-
ble vitrage acoustique, pour laquelle on uti- servé dans d’autres secteurs.
45
en raison d’une réduction générale du chep- grais minéraux épandus et, d’autre part, de tendance linéaire d’accroissement des zones La différence entre la croissance de la
tel, mais aussi du passage des vaches laitières la diminution du cheptel (azote excrété lors forestières et de la biomasse dans son ensem- biomasse et la récolte donne l’absorption
aux vaches allaitantes (une tendance générale du pâturage). Ces deux réductions ont éga- ble a été retenue. Une distinction a été opérée nette de CO2, présentée à la figure 3.13.
au sein de l’UE due à la politique agricole lement des répercussions sur les émissions entre les principales essences à feuilles cadu-
commune), ces dernières produisant moins indirectes de N2O. ques et les principaux conifères afin d’éva- Les modifications des sources de don-
de méthane. luer l’accroissement annuel du bois. née et de la méthodologie mentionnées ci-
dessus expliquent l’écart entre les années
16 % des émissions sont des émissions 3.2.9. Changements d’affectation des La récolte annuelle de bois est évaluée en 2000 et 2001. La tendance observée autour
de CH4 liées à la gestion des effluents. Elles terres et foresterie procédant à une comparaison de l’accroisse-
de l’an 2000 reflète également la pratique de
proviennent des porcins à hauteur de 80 %. La méthodologie utilisée pour évaluer les ment annuel du stock de carbone (estimé sur
conservation du peuplement forestier adulte
Ces émissions sont fonction du cheptel : le émissions et les absorptions de carbone par la base de la croissance annuelle de la forêt)
observée récemment dans les forêts privées
cheptel porcin a augmenté entre 1990 et 1999 les changements d’affectation des terres et la avec les variations annuelles effectives des
stocks de carbone observées dans les inven- (qui représentent la moitié de la couverture
avant de diminuer ensuite. foresterie est expliquée dans le rapport natio-
taires (figure 3.13). forestière totale). En raison du modèle choisi,
nal d’inventaire (RNI).
38 % des émissions agricoles sont des cette tendance apparaît plus abrupte que ce
émissions de N2O à partir des sols agrico- Pour modéliser l’évolution des stocks de Pour la période 2000-2007, un modèle qu’elle n’a été en réalité. Les autres fluctua-
les. Celles-ci ont diminué de 19 % en raison, carbone de biomasse contenus dans les arbres dynamique simulant l’évolution de la bio- tions annuelles reflètent des évolutions des
d’une part, des plus petites quantités d’en- de 1990 à 2000, l’hypothèse de travail d’une masse de la forêt a été utilisé [5]. stocks de carbone dues à des facteurs ex-
ternes, tels que la demande commerciale de
bois, les parasites, etc.
Figure 3.12 Émissions dans le secteur agricole
5000 Figure 3.13 Absorption nette de CO2 à partir des changements d’affectation des terres
et de la foresterie en Belgique (Gg de CO2)
4500
3000
Émissions (Gg CO2-éq)
4000
2500
3000 1500
2500 1000
2000
500
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
1500
9
Conformément aux lignes directices du GIEC,
les émissions des incinérateurs de déchets qui
1000
3.3.1. Responsabilité générale de produisent de l’électricité (tous les incinérateurs en
2007) sont rapportées dans le secteur "Production
l’inventaire national belge
500 d’électricité" dans ce rapport. Cependant, les
L’agence, désignée comme étant la “seule émissions des incinérateurs de déchets ménégers
entité nationale ayant une responsabilité gé- sont discutés ici afin de donner un aperçu complet
0 nérale de l’inventaire national” (compilateur de la politique des déchets liée aux émissions.
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 10
La Conférence interministérielle sur l’environne-
Enlèvement Incinération des déchets Traitement Incinération Compostage
national) est la cellule interrégionale CELI-
ment (CIE) est un comité specialisé en charge des
de déchets (secteur municipal des eaux usées des déchets NE, créée par l’Accord de coopération du 18 matières pour lesquelles une coopération intergou-
solides et électrique) (hopitaux, chimie) mai 1994 (modifié par la décision du 21 mai vernementale est nécessaire afin de mettre en œu-
1995) en matière de surveillance des émis- vre des politiques environnementales.
47
– [..] La CIE confirme que les régions pré- L’Accord de coopération entre l’Etat Institutions et procédures Le Département de l’air, de l’environ-
senteront annuellement leurs données les fédéral, la Région flamande, la Région wal- Les entités responsables pour assumer les nement et de la communication de l’Agen-
plus récentes sur les émissions de gaz à lonne et la Région de Bruxelles-Capitale re- principales fonctions du Système d’inventai- ce Flamande de l’Environnement (VMM)
effet de serre pour permettre les rapports latif à l’établissement, l’exécution et le suivi re belge, ainsi que les principales institutions pour la Région flamande ;
internationaux et l’évaluation des politi- d’un Plan National Climat, ainsi que l’éta- concernées par le processus décisionnel de ce
ques de changement climatique dans les blissement de rapports, dans le cadre de la L’Agence wallonne de l’Air et du Cli-
système sont présentées dans la figure 3.15 et mat (AWAC) pour la Région wallonne ;
pays. La CIE a décidé que les données Convention-cadre des Nations Unies sur les listés ci-après.
des émissions seront collectées confor- changements climatiques et du Protocole de L’Institut bruxellois pour la gestion de
mément aux procédures telles que défi- Kyoto du 14 novembre 2002 précise : Conformément aux accords de coopéra- l’environnement (Bruxelles Environne-
nies dans les directives de la CCNUCC, tion, les 3 régions sont responsables de la ment - IBGE) pour la Région de Bruxelles-
concernant l’inventaire national des [la Commission Nationale Climat:] production de leurs inventaires sur les gaz
Capitale.
émissions de gaz à effet de serre. Les ré- – Assume les obligations concernant à effet de serre qui seront ensuite compilés
gions s’engagent à fournir leurs données l’échange et la transmission de données afin de constituer l’inventaire des émissions Au niveau fédéral, la Direction générale
sur les émissions de gaz à effet de serre et d’informations, imposées par la déci- de GES belge. Les principales institutions ré- de l’Energie du SPF Economie, P.M.E., Clas-
pour les années précédentes, à partir du sion 1999/296/CE du Conseil de l’Union gionales impliquées sont : ses moyennes et Energie (SPF – DG Energie)
31-12-2004. européenne et par la Convention-cadre
– [..] La cellule interrégionale pour l’en- des Nations Unies sur les Changements
vironnement (CELINE) est chargée de climatiques (CCNUCC), et ce, en colla-
la compilation annuelle des données de boration avec les départements concernés Figure 3.15 Principales institutions et organisations impliquées dans la préparation de
l’inventaire des gaz à effet de serre sur le et le CCPIE
l’inventaire GES national
plan national, selon le Format Commun – Veille à la compatibilité et, si possible, à
de Rapportage, décrit dans les directi- l’harmonisation, entre les Parties contrac-
Commission Nationale Climat
ves de la CCNUCC en se basant sur les tantes des méthodes et des procédures de
données publiées annuellement par les travail, de l’interprétation des données,
régions. La CIE décide que les ressour- de l’établissement des rapports et des pré-
ces humaines au sein de CELINE doivent visions, et de l’échange d’informations.
être consolidées afin d’assurer la confor- Groupe de travail
Les Régions s’engagent à remettre tous sur les emissions du CCPIE,
mité avec les obligations de rapport inter-
les ans à la Commission Nationale Climat mandaté par la Conférence
nationales concernant les inventaires de interministérielle
un rapport contenant les informations pres- de l’environnement (CIE)
gaz à effet de serre.
crites, permettant au gouvernement fédéral
– [..] La CIE mandate le Groupe de travail
de rapporter les données selon les directives
sur les émissions et le Comité de coor-
imposées par la Conférence des Parties de
dination de la politique internationale de
la Convention-cadre des Nations Unies sur
l’environnement (CCPIE) et CELINE, en
les Changements climatiques et le Protocole Bruxelles
Service CELINE –
collaboration avec le groupe de coordina- Environnement
de Kyoto et en conformité avec la décision VMM
- IBGE AWAC
public Cellule
tion “Effet de serre” du CCPIE, [..] pour Région fédéral - inter-régionale
280/2004/CE du Conseil de l’Union euro- flamande
Région de Région wallonne
DG de
élaborer une procédure de contrôle qua- Bruxelles-
péenne. Capitale
Environnement l’environnement
lité de l’inventaire national des gaz à effet
de serre et pour notifier cette procédure
auprès de la CIE.
rapports d’inventaire.
de que
oto Figure
3. mobile s, tant po rigéra
ur les ins tion (indus-
inventaires d’émissions
ppés, con limitat oppés -961
opérat ion chi l’année 008-0
ionnelle d stitue ffrés pou lupart de par ra
l’un de ans le une pre r att s cas). D de référe HFC
p-
s objectif proces mière ribués au es nce (9
nir à sta s clés de sus vis étape x différen objectifs différe 90 dan +1020
ant à a venir à ts pays nciés ont s -94,0%
CCNUCC.
Le Protoc .4. Cont 250 %
ent CO
instrume ole de Kyoto pré ribution
2
Emission
s de gaz
n_FR
sible.
5 08 12:3
en Bel 9:27
gique
49
mination d’un ensemble de 36 catégories de que le plan AQ/AC a été préparé et mis en lyse d’incertitudes, etc.) ainsi que la mise en permanente de la Belgique auprès de l’Union
sources lors de l’évaluation des niveaux en œuvre conformément aux directives de bon- œuvre et l’amélioration du système national, européenne.
2007, couvrant 99,6 % du total des émissions ne pratique du GIEC. y compris le plan AQ/CQ, sont coordonnés
Le délai pour l’approbation et la soumis-
agrégées. L’analyse des sources clés est réa- via le CCPIE-émissions. Ce groupe de travail
La Belgique est un Etat fédéral organisé sion des données de l’inventaire et des autres
lisée en utilisant des émissions en équiva- se réunit régulièrement et est responsable de
en communautés et en Régions. Les trois Ré- informations relatives aux inventaires de
lents CO2, calculées grâce aux potentiels de la coordination de toutes les tâches d’inven-
gions (flamande, wallonne et de Bruxelles- GES est résumé ci-dessous :
réchauffement global (PRG) spécifiés dans taire des émissions en Belgique.
Capitale) sont responsables de l’inventaire
les lignes directrices de rapportage sur les in- – 01/01/200X+1: soumission des données
GES de leur propre territoire. De ce fait, cha- Plus d’informations sont reprises dans le
ventaires nationaux de la CCNUCC. de l’inventaire et des informations sup-
que trois ans, 3 inventaires sont compilés et Système national d’inventaire belge qui a été plémentaires à la CNC pour approbation
agrégés en un seul inventaire national des gaz mis à jour au cours de la soumission de 2009
3.3.5. Recalcul (soumission auprès de la Commission
à effet de serre qui est géré par l’agence na- auprès du secrétariat de la CCNUCC. européenne : 15/01)
Les recalculs des émissions de GES en tionale d’inventaire (la cellule interrégionale
– 01/03/200X+1: soumission des versions
Belgique, conformément aux directives de CELINE).
3.3.7. Procédures d’approbation finales des données de l’inventaire natio-
bonne pratique du GIEC et aux décisions
Les organismes responsables de la prépa- officielle de l’inventaire nal, du RNI et des informations supplé-
pertinentes de la Conférence des Parties/Réu-
ration des inventaires dans les trois Régions mentaires auprès de la Commission Na-
nion des Parties, sont réalisés dans les inven- Ensuite la compilation de l’inventaire na-
sont : tionale Climat (soumission auprès de la
taires d’émission régionaux et national. Tous tional belge dans le format CRF (Common
Commission européenne : 15/03) ;
les recalculs réalisés dans les inventaires – AWAC : l’Agence Wallonne de l’Air et reporting format), est tout d’abord approuvée
– 31/03/200X+1: soumission des versions
d’émissions de GES soumis précédemment du Climat ; par le CCPIE-GT émissions. Elle est ensuite
finales des données de l’inventaire natio-
sont décrits chaque année dans le Rapport – VMM : l’Agence flamande de l’environ- transmise à la Commission Nationale Climat. nal, du RNI et des informations supplé-
national d’inventaire (paragraphes 3 à 9), qui nement ; Tous les rapports obligatoires dans le cadre mentaires auprès de la Commission Na-
peut être téléchargé sur www.UNFCCC.int. – Bruxelles Environnement (IBGE). de la CCNUCC, le Protocole de Kyoto et la tionale Climat (soumission auprès de la
Les activités de ces organismes, concer- décision 280/2004/CE de l’UE concernant le CCNUCC : 15/04).
3.3.6. Plans Assurance Qualité et nant la préparation de l’inventaire national mécanisme de monitoring des émissions de
Contrôle Qualité des gaz à effet de serre et la mise en place gaz à effet de serre de la communauté et pour
La Belgique a soumis le 20 octobre 2008, et le développement du plan AQ/CQ, sont la mise en œuvre du Protocole de Kyoto, sont
auprès des experts de la CCNUCC, un plan coordonnées par le “Groupe de travail sur les soumis à l’approbation de la Commission
AQ/CQ complet du système national belge émissions du Comité de coordination de la Nationale Climat. Les versions finales de ces
pour l’estimation des émissions de gaz à effet politique internationale de l’environnement” rapports obligatoires sont communiquées à la
de serre anthropogéniques par les sources et (CCPIE) (nommé ci-après “CCPIE-Emis- Commission Nationale Climat, deux semai-
les absorptions par les puits, selon l’article 5, sions”). Ce groupe joue un rôle central dans nes avant la date de soumission. Ces versions
paragraphe 1 du Protocole de Kyoto, suivant la coordination de l’inventaire GES national. de rapports peuvent être modifiées à la de-
la demande exprimée lors de la vérification Il constitue une plate-forme permanente pour mande de la Commission Nationale Climat.
de la CCNUCC, réalisée du 1er au 6 septem- l’échange des informations entre les régions, Une semaine au moins avant la date de sou-
bre 2008. Dans le Rapport de vérification CELINE, la Commission Nationale Climat mission, la Commission Nationale Climat
annuelle final de la CCNUCC (Rapport sur (voir ci-dessous) et le Point focal national donne son approbation pour les documents
la vérification individuelle des inventaires belge de la CCNUCC. Tous les aspects mé- qui sont ensuite soumis au secrétariat de la
GES de la Belgique soumis en 2007 et 2008), thodologiques de l’inventaire GES (choix CCNUCC par le Point focal national ou à la
l’Equipe d’experts en vérification a conclu méthodologiques, facteurs d’émission, ana- Commission de l’UE via la Représentation
51
Une étude de faisabilité a en outre été réa- conformément à la 13/CMP.1 Annexe II
lisée en vue du déploiement en 2010 à tous paragraphes 45 et 46, sur:
les utilisateurs du registre national (environ – https://www.climateregistry.be/crweb/re-
750, de 300 entreprises). port/public/publicReportList.do (en néer-
landais, français, anglais et allemand)
Les procédures d’ouverture de comp-
– http://www.climateregistry.be/FR/REP/
tes de dépôt, les demandes de modification
publicreports.htm
de données, etc. ont actuellement lieu par le
biais de documents papier signés et de cour- Aucun projet de l’Article 6 n’a été ap-
riers recommandés. Le projet eID étudiera si prouvé.
ces opérations peuvent être réalisées intégra-
Un rapport global avec les quantités tota-
lement de manière électronique en utilisant
les pour chaque année calendrier sera rédigé
les signatures numériques. Cela permettrait
avec la prochaine version du logiciel CR bel-
une simplification administrative importante,
ge de septembre 2009. Cependant, la direc-
de même que la suppression des erreurs dues
tive européenne 2003/87 exige la confiden-
à la transmission manuelle des données et
tialité de toutes les données des transactions
accélérerait considérablement les procédures
pendant 5 ans. Ceci interdit la divulgation par
pour les utilisateurs. Tableau 3.3 Temps d’arrêt prévu et imprévu du registre belge en 2008
le registre belge de toute information relative (en minute par mois)
Une partie des procédures sont documen- aux transactions
tées et maintenues dans un système de qualité
La mention suivante a été ajoutée à la
ISO 9001:2008, le but étant de les y intégrer Mois 2008 Temps d’arrêt programmé Temps d’arrêt imprévu
liste des comptes de dépôt : « Le titulaire de
toutes dans un proche avenir. [minutes] [minutes]
compte de chaque compte est une entité lé-
Janvier 0 893
gale autorisée par la Belgique à détenir sous
(g) Une liste des informations accessibles par Février 0 2 923
sa responsabilité des URE, URCE, UQA et/
le public grâce à l’utilisation d’une interface
ou des unités de suppression. La liste des Mars 5044 0
utilisateur pour l’enregistrement national :
comptes de dépôt constitue la liste des entités Avril 697 1 394
Les rapports publics sont disponibles
légales.»
sur : Mai 0 0
53
4.1. Processus décisionnel
4.1.1. Description du contexte général gement, la Belgique est donc en bonne voie
de politique de respecter son engagement de Kyoto.
La Belgique a encore plus avancé pour
4. P o l i t i q u e s
La Belgique est fermement engagée
dans la lutte contre le réchauffement clima- atteindre son objectif de Kyoto avec le déve-
tique. Cet engagement tout d’abord été mis loppement de son Plan National d’Allocation,
e t m e s u re s en pratique avec la signature (en 1992) et la conformément à la directive sur les systèmes
ratification (en 1996) de la Convention-cadre d’échange des quotas d’émission de gaz à ef-
des Nations Unies sur le changement clima- fet de serre (2003/87/CE). Celui-ci constitue
tique, suivie par la ratification du Protocole un instrument clé qui sera utilisé pour aider
de Kyoto (2002). Liée à ses partenaires de les secteurs à forte intensité énergétique à
l’Union européenne par l’accord sur le res- améliorer leur efficacité énergétique tout en
pect commun des engagements de Kyoto optimisant les coûts. La Belgique a dévelop-
(1998), la Belgique a l’intention de mettre pé son deuxième Plan National d’Allocation
en oeuvre toutes les mesures nécessaires afin (2008-2012) qui a été adopté par la Commis-
de s’assurer qu’elle respecte son engagement sion européenne, le 10 octobre 2008.
dans le cadre du Protocole de Kyoto. Les politiques climatiques mises en place
L’Accord interne de partage de la char- par les autorités régionales et fédérales ont
ge (2004) entre le Gouvernement fédéral et évolué au cours de ces dernières années. Les
les Gouvernements régionaux constitue une structures nécessaires pour l’utilisation des
avancée importante, établissant des objectifs mécanismes par projets de Kyoto ont été mi-
différentiés et un cadre clair des responsa- ses en place. L’Etat fédéral et les trois Ré-
bilités des différentes entités fédérales. Les gions ont défini leurs objectifs dans les Plans
émissions de GES totales de la Belgique (hors nationaux d’allocation et ont financé des pro-
CATF) en 2007 étaient de 9,9 % inférieurs jets de mécanisme de développement propre
aux émissions de l’année de référence, étant ainsi que de mise en œuvre conjointe. Avec
donc inférieurs à ses engagements de Kyoto ces projets, complétant une gamme de poli-
de -7,5 % de réduction. Au cours du dernier tiques et de mesures mises en oeuvre par les
La préparation de ce chapitre a été coordonnée par : autorités régionales et fédérales, la Belgique
examen approfondi, les émissions de GES en
est entrée avec confiance dans la première
Dominique Perrin et Laurence de Clock Belgique étaient légèrement supérieures aux
période de son engagement dans le Protocole
niveaux de l’année de référence. La tendance
Service Public Fédéral Santé Publique, Sécurité de la Chaîne de Kyoto.
des émissions de GES de la Belgique a donc
Alimentaire et Environnement fortement changé depuis 2003, ce qui consti- Dans la perspective de l’Accord européen
DG Environnement – Service Changements climatiques tue un mouvement positif. Grâce à ce chan- de partage de la charge, concernant l’applica-
tion du Protocole de Kyoto, l’objectif belge du Protocole de Kyoto. Afin de compenser nement fédéral est en conformité avec l’es- Région flamande
de réduction des émissions de gaz à effet de le déficit (2,442 Mt CO2-eq. par an pour la timation préalable. Une première évaluation Le 20 avril 2001, le Gouvernement fla-
serre a été fixé à 7,5 % au-dessous des émis- période 2008-2012), il a été décidé que le a été faite. Cet Accord permet également que mand a décidé de fonder la “Taskforce Kli-
sions de 1990. Cet objectif de réduction doit Gouvernement fédéral obtiendrait des quo- les Régions puissent déterminer les limites maatbeleid Vlaanderen”, dont la principale
être respecté durant la période 2008-2012 ; tas supplémentaires grâce à l’utilisation des dans lesquelles elles peuvent introduire les mission est de rédiger un plan flamand de
ce qui signifie que la Belgique a un objec- mécanismes de flexibilités sous le Protocole mécanismes de flexibilités, ainsi que la façon politique climatique (cf. chapitre 2.1.3).
tif annuel de réduction selon le Protocole de de Kyoto. de le faire, afin d’obtenir des quotas supplé-
Kyoto de 134 799 Mt CO2-eq pour la période mentaires. La conférence flamande sur le climat a
2008-2012. Conformément à cet Accord, le Gouver- été lancée en 2005, en préambule au plan
nement fédéral prendra également les mesu- Dans le système fédéral belge, les politi- flamand de politique climatique 2006-2012.
Lors du Comité de consultation entre les res de politique fédérale interne afin de sou- ques et mesures visant à réduire les émissions La conférence flamande sur le climat est le
Gouvernements des Communautés et des Ré- tenir les efforts de réduction des Régions. Le de gaz à effet de serre sont définies à diffé- forum par excellence où les organisations de
gions, le 8 mars 2004, un Accord de partage rents niveaux, conformément à la répartition la société civile, les entreprises, les scienti-
Conseil des Ministres des 19-20 mars 2004 a
de la charge dans le cadre de ces objectifs de des compétences entre l’Etat fédéral et les fiques, les citoyens et les autorités peuvent
approuvé un ensemble de mesures pour ré-
réduction a été décidé entre le Gouvernement Régions. Chaque niveau de pouvoir établit travailler à la base de la politique climatique
duire les émissions de gaz à effet de serre.
fédéral et les Régions. Le tableau 4.1 montre ses propres priorités en matière environne- flamande via un processus de concertation
L’ensemble de ces mesures garantira une ré-
les quantités moyennes autorisées chaque an- mentale et climatique. Des organismes de intensif.
duction des émissions de gaz à effet de serre coordination ont été créés afin d’harmoniser
née, au cours de la période d’engagement.
de 4,8 Mt CO2 eq. par an pour la période et de créer des synergies entre les politiques Septembre 2007 a marqué le lancement
Avec cet accord national sur le partage 2008-2012, ce qui profitera aux Régions. La menées par les Gouvernements de l’Etat fé- de la seconde étape de la conférence flaman-
de la charge, une plus grande quantité est Commission Nationale Climat, établira cha- déral et des trois Régions, la Commission de sur le climat. Le but de cette seconde étape
attribuée pour les trois Région que la quan- que année, une évaluation afin de savoir si Nationale Climat étant la principale. Le ca- était de préparer le premier rapport d’avance-
tité attribuée à la Belgique dans le cadre la mise en oeuvre des mesures du Gouver- dre général de préparation des politiques et ment bisannuel 2008 du plan flamand de po-
des mesures dans le domaine du changement litique climatique 2006-2012. La conférence
climatique est par conséquent défini dans les flamande sur le climat fait également partie
plans établis par les autorités fédérales et du plan socio-économique “Vlaanderen in
régionales, mettant en place des objectifs et actie” du Gouvernement flamand.
Tableau 4.1 L’Accord national de partage de la charge
des stratégies politiques. Le Gouvernement
(Mt CO2-eq.) Emission en 1990 Quantité autorisée Correspond à x% par fédéral et les Gouvernements régionaux ont Région wallonne
chaque année au cours rapport aux émissions mis en place différentes politiques et mesures Un agent du Gouvernement wallon a été
de la période 2008- de CO2-eq. en 1990 afin d’atteindre ces objectifs nationaux. Un engagé pour assurer le suivi du plan Air-Cli-
2012 Plan National Climat pour la période 2009- mat adopté définitivement le 15 mars 2008.
Région flamande 86.987 82.463 -5,2 % 2012 a finalement été adopté en avril 2009. Une Task Force administrative regroupant
Région wallonne 54.725 50.621 -7,5 % Dans ce domaine, de grands progrès ont été les Directeurs généraux de l’administration
effectués depuis la 4e Communication Natio- et des OIP concernés par le Plan (en l’oc-
Région de Bruxelles-Capitale 4.017 4.157 +3,475 %
nale. Le plan fournit une vue d’ensemble de currence l’ISSeP, le FOREM, la SOFICO,
Gouvernement fédéral - -2.442 - la situation actuelle et des mesures décidées la SRWT, la SWCS, la SWL et le FLW, et
Total BELGIQUE 145.729 134.799 -7,5 % aux différents niveaux de pouvoir et de com- l’Agence Wallonne de l’Air et du Climat) a
pétences. également été mise en place. Un groupe de
pilotage procède pour sa part au pilotage du
55
Plan et donne les impulsions. Il se réunit à un mettra un suivi harmonisé et coordonné des les différentes PAMs fédérales par rapport Région flamande
rythme mensuel et fixe les priorités de la Task politiques et des mesures. Les mesures se- aux mesures “nationales”, conformément à la Le Plan de politique Climat flamand de
Force administrative. ront classées via différentes entrées (secteur structure du PNC. 2006-2012 est une politique stratégique ser-
cible, GES affectés, type d’instrument…) et vant de fil conducteur pour la période 2006-
Selon la structure du PNC, chaque me-
Région de Bruxelles-Capitale associées aux différents indicateurs adéquats 2012 afin d’atteindre les objectifs flamands
sure nationale peut consister en une ou plu-
(statut de la mise en oeuvre, réduction de CO2 de Kyoto, c’est-à-dire, la réduction des émis-
Pour succéder au premier Plan Air Cli- sieurs mesures régionales et/ou fédérales. Il
prévue et/ou observée…) avec de multiples sions de gaz à effet de serre en moyenne de
mat 2002-2010 de la Région bruxelloise (cf. est important pour chaque mesure fédérale
relations (certaines mesures peuvent être 5,2 % comparé aux émissions de 1990, pour
chapitre 2.1.3), une Task-Force intercabinets considérée dans le projet, de savoir s’il existe
associées à plus d’un indicateur et inverse- la période 2008-2012. En termes absolus, cela
a été chargée par le Gouvernement de la Ré- ou non une mesure régionale liée. Ceci peut
ment…). Le développement de cette base de signifie que les émissions moyennes au cours
gion bruxelloise d’identifier les politiques et influencer la quantité de réduction de CO2
données commencera en 2009. Une compa- de la période 2008-2012 peuvent atteindre au
mesures envisageables. Cette Task-Force a allouée à la mesure fédérale séparément. Par
tibilité totale avec la base de données natio- maximum 82.463 Mt CO2 -eq par an.
identifié 101 mesures dans différents secteurs exemple, la déduction fiscale pour un inves-
nale de la Commission Nationale Climat sera
de compétences régionales afin de réaliser un tissement dans une énergie renouvelable au Le plan concerne des actions de tous les
assurée.
Plan Climat à l’horizon 2020. Le second se- niveau fédéral chevauche les subventions domaines de compétence flamands. Un rap-
mestre de 2009 sera consacré à la négociation données au niveau régional. port d’évaluation plus détaillé (“Progress
autour des mesures issues de ces travaux en Fédéral
Dans certains cas, l’impact de diverses Report 2008”) a été approuvé par le Gouver-
vue de la rédaction de ce second Plan Climat La Commission Nationale Climat a la nement, le 15 mai 2009. Ce rapport indique
mesures peut être estimé plus précisément
pour la Région de Bruxelles-Capitale. compétence d’évaluer annuellement si la le progrès concernant l’exécution du Plan,
globalement qu’individuellement. Ceci est
mise en oeuvre des mesures du Gouverne- afin de permettre au Gouvernement flamand
par exemple le cas pour les mesures stimu-
4.1.2. Système de suivi et ment fédéral est conforme aux estimations de répondre, dans les temps et si nécessaire,
lant le développement des énergies éoliennes
préalables. Les premiers résultats de l’étude aux ajustements des nouvelles mesures. Tou-
d’évaluation des politiques et des offshore, pour lesquelles l’impact est mieux
fédérale ont pu être collectés. Ceux-ci sont tes les informations nécessaires sur les po-
mesures mesuré par la capacité installée qui est pré-
présentés dans cette Communication, mais ils litiques et les mesures sur le climat ont été
Les entités belges (Régions et Etat fé- vue pour les années 2008-2012, en se basant
doivent encore faire l’objet d’une validation. collectées dans une base de données qui peut
déral) s’engagent à évaluer périodiquement sur les projets actuels. Dans ces cas là, les
l’impact de leur politique et de leurs mesu- L’objectif de l’étude était d’obtenir les mesures adéquates seront regroupées. Il est être consultée en ligne. Celle-ci inclut une
res, à la fois ex-ante et ex-post, basées sur résultats suivants : à noter qu’alors, la contribution éventuelle description des mesures, leur statut de mise
diverses méthodologies. Il est primordial que des politiques régionales devra être estimée en œuvre et les informations concernant les
1. Un tableau, avec pour chaque PAM, les indicateurs et les coûts. La base de données
la méthodologie pour évaluer les politiques et soustraite. Ainsi, un regroupement est un
émissions de CO2-eq évitées pour cha- est compatible avec la base de données na-
et les mesures soit harmonisée, afin d’assurer ensemble de PAMs dont l’impact sera évalué
que année, dans la période de 5 ans entre tionale développée par la Commission Natio-
leur comparabilité et de pouvoir identifier les conjointement et qui, dans certains cas, pour-
2008 et 2012, avec un scénario maximum nale Climat.
mesures les plus efficaces. Dans ce contexte, ront inclure des PAMs régionales.
et minimum.
il est encourageant qu’une telle coordination Le résultat final de cette tâche sera une
se produise déjà dans le contexte des projec- 2. Pour chaque PAM, une description des Région wallonne
liste de PAMs fédérales, avec une définition
tions d’émissions fédéral et régional, basé hypothèses du calcul des émissions évi- En Wallonie, les politiques et mesures
claire et liée aux mesures nationales et ré-
sur des suppositions de modélisation stan- tées. concernant les émissions de CO2 font partie
gionales adéquates ou aux regroupements de
dardisée. De plus, un travail continu permet Toutes les PAMs fédérales doivent être PAM devant être considérées ensemble. de différents plans, à savoir : le Plan Air-Cli-
d’harmoniser les statistiques. Un groupe de évaluées. La base est le Plan National Climat mat, le Plan d’action pour l’énergie, le Plan
travail a été mis en place, fin 2008, afin de dé- final (PNC), adopté en avril 2009, pour situer d’action pour les énergies renouvelables et
velopper une base de données unique qui per- le Plan pour la maîtrise durable de l’énergie.
56 4. Politiques et mesures
Ces mesures sont actuellement suivies par les
administrations respectivement en charge.
Ce suivi concerne principalement la mise
en oeuvre des mesures. La base de données
4.2. Programmes nationaux et régionaux ; organisations
Le suivi concerne principalement la mise
(voir ci-dessus) sera bientôt mise en œu- législatives, procédures d’exécution et procédures
vre et la quantification des réductions des
en oeuvre des mesures, mais il manque en-
émissions sera réalisée conformément à la administratives
core une quantification des réductions des
décision n°280/2004/CE. La quantification
émissions. Cette quantification est en cours
est en cours de développement pour certai-
de développement. Des chiffres provisoires
nes mesures de quantification (subventions
sont disponibles pour de nombreuses politi-
à l’efficacité énergétique). Cependant, les
ques et mesures, telles que les Accords vo-
méthodologies appliquées à ces réductions
lontaires, l’utilisation rationnelle de l’énergie 280/2004/CE concernant un mécanisme pour
d’émissions n’ont pas encore été officielle- 4.2.1. Description des organisations
et les sources d’énergie renouvelable dans le gérer les émissions de gaz à effet de serre de
ment approuvées. législatives nationales pour
secteur public, le soutien financier des “véhi- la Communauté et pour mettre en oeuvre le
répondre aux engagements du
cules propres” ou de l’éclairage public. Ce- Dans le cadre de la coordination natio- Protocole de Kyoto avec l’objectif ultime de
pendant, les méthodologies appliquées pour nale de la politique énergétique (le groupe
Protocole de Kyoto
diminuer les émissions de CO2 et les autres
quantifier ces réductions d’émissions n’ont “CONCERE”), un sous-groupe spécifique, Conformément aux lignes directrices de émissions de gaz à effet de serre.
pas encore été officiellement approuvées, a été créé afin d’élaborer une méthodologie rapportage du Protocole de Kyoto (paragra-
aussi ces chiffres ne peuvent être rapportés d’évaluation commune du Plan d’Action Ef- phe 37), la Belgique fera un rapport de des-
cription de toutes les organisations nationales 4.2.2. Accessibilité par le public
pour l’instant. ficacité Energétique National (PAEEN), dans
le cadre de la directive des services énergé- et régionales et de toutes les procédures d’ap-
plication et procédures administratives qui Gouvernement fédéral
Région de Bruxelles-Capitale tiques (2006/32/CE). Toutes les mesures ne
seront pas évaluées, seulement les plus im- doivent être mises en place sous le Protocole En Belgique, l’accès du public aux infor-
A Bruxelles, les politiques et mesures de Kyoto, y compris l’autorité légale pour
portantes. mations environnementales, y compris les
concernant les émissions de CO2 font partie ces programmes, la façon dont ils sont mis en
de différents plans, à savoir : le Plan Air- instruments législatifs, les politiques et mesu-
œuvre et les procédures pour régler les cas de res développées sous le Protocole de Kyoto,
Climat et le Plan d’action pour l’efficacité non-conformité sous la loi nationale.
énergétique. Ces mesures sont actuellement est réglementé au niveau fédéral par la loi du
suivies par Bruxelles Environnement. Le Plan National Climat 2009-2012, ap- 08/05/2006 sur l’accès public aux informa-
prouvé par la Commission Nationale Climat, tions environnementales. Cette loi transpose
répond à cette obligation.
la directive 2003/4/CE sur l’accès du public
La base légale pour l’obligation d’éva- aux informations environnementales (basé
luer les politiques et mesures fédérales sur le premier pilier de la Convention d’Aa-
(PAMs) est l’Accord de coopération du rhus sur l’accès aux informations environne-
14/11/2002 entre l’Etat fédéral, la Région
mentales, la participation du public et l’accès
flamande, la Région wallonne et la Région
de Bruxelles-Capitale dans lesquelles il est à la justice en matière environnementale).
établi qu’un Plan National Climat sera mis La loi concerne à la fois les publicités
en place, exécuté, évalué et rapporté auprès active et passive en relation avec l’environ-
de la CCUNCC sous le Protocole de Kyoto. nement.
Cet Accord provient également de la décision
57
Publicité passive : Région flamande dispositions en matière de participation environnementales détenues par les autorités
Afin de respecter les obligations de la et l’arrêté du Gouvernement flamand du publiques. En pratique, les questions peu-
Dans ce cas, le public est l’acteur ; par
Convention d’Aarhus et la législation euro- 1er juin 1995 fixant les dispositions géné- vent être adressées par toute personne et sans
ex., le public demande des informations pu-
péenne, elle-même adaptée à la convention, rales et sectorielles en matière d’hygiène justification auprès d’une autorité publique
bliques auprès de l’autorité publique. Cette
certains points de la législation flamande ont de l’environnement afin de corriger des (commune, administration régionale, minis-
dernière doit fournir les informations à celui-
été modifiés. erreurs et de transposer davantage la ré- tre…). Pour autant que l’information existe
ci dans un délai d’un mois (avec la possibilité
glementation de l’UE. et qu’elle puisse être divulguée, une réponse
d’une extension si la demande est complexe Le nouveau décret relatif à la publicité – Le troisième pilier de la convention sera apportée dans un délai raisonnable (gé-
et/ou si elle contient de gros volumes). de l’administration est entré en vigueur le 1er concerne une compétence fédérale (accès néralement un mois). En particulier, l’ad-
Publicité active : juillet 2004. Ce décret intègre dans la législa- aux tribunaux) et une compétence régio- ministration régionale de l’environnement
tion flamande le premier pilier de la conven- nale (recours administratif). En Flandre, (Bruxelles Environnement – IBGE) diffuse
Dans ce cas, l’autorité rend spontanément tion, à savoir l’accès du citoyen aux informa- une modification de l’art. 24, § 1 du décret des informations relatives à l’environnement
les informations disponibles au public, sous tions relatives à l’environnement. relatif à l’autorisation écologique a élargi de manière active et met à disposition du pu-
la forme de publications papiers aisément ac-
Un arrêté du 28 octobre 2005 du Gouver- le droit de recours aux organisations de blic un service d’information environnemen-
cessibles ou sur un site Internet.
nement flamand complète ce décret et régit protection de l’environnement contre une tale, un site internet ainsi que de nombreuses
L’article 12 de la loi fournit une liste des la diffusion active par les pouvoirs publics demande de permis d’environnement. publications environnementales (dont “L’Etat
informations environnementales fédérales d’informations relatives à l’environnement. de l’environnement à Bruxelles”).
qui doivent être mises activement à disposi- Région wallonne
Cet arrêté a été publié au Moniteur belge du
tion du public ; par ex: 30 novembre 2005 et est entré en vigueur le La Région wallonne, dans le cadre de 4.2.3. Participation au mécanisme
1er janvier 2006. ses compétences, a rédigé un projet de rap-
– textes de traités internationaux, conven-
port régional wallon de mise en oeuvre de la Désignation DNA/DFP
tions ou accords relatifs à l’environne- Avec ce décret et cet arrêté, la directive convention qui, conformément aux prescrip-
ment européenne sur l’accès du citoyen aux infor- En Belgique, la répartition des compé-
tions de la convention, a été soumis à consul-
– textes légaux relatifs à l’environnement mations relatives à l’environnement est mise tences en matière d’approbation des activités
tation publique pour commentaires
– énoncés gouvernementaux et autres types en œuvre dans son intégralité. de projet fixée dans l’accord de coopération
(http://environnement.wallonie.be/
de documents relatifs aux politiques dé- entre l’Autorité fédérale, la Région wallonne,
Le pilier du droit à la participation prévu convention_aarhus/rapport_Aarhus_
veloppées par le Gouvernement la Région flamande et la Région de Bruxel-
par la convention a été transposé via une mo- RW_2007.pdf).
– plans et programmes fédéraux relatifs à les-Capitale en matière d’exécution de certai-
l’environnement dification des Vlarem I et Vlarem II. Les différents sites Internet de la Région nes dispositions du Protocole de Kyoto, a été
– rapports d’avancement sur le statut du – Arrêté du Gouvernement flamand du 3 (voir liens au chapitre 9) mettent à la dispo- conclue à Bruxelles le 19 février 2007.
développement des politiques environne- juin 2005 modifiant l’arrêté du Gouver- sition du public de nombreuses données re-
La Commission Nationale Climat a été
mentales nement flamand du 6 février 1991 fixant latives à la mise en oeuvre du Protocole de
proposée comme point focal désigné (desi-
– rapports sur l’état de l’environnement le règlement flamand relatif à l’autorisa- Kyoto et aux Rapports obligatoires selon la
gned focal point - DFP) et comme autorité
– mesures et données environnementales tion écologique, en ce qui concerne les CNUCCC.
nationale désignée (designed national autho-
– autorisations et permis avec un impact si- dispositions en matière de participation, rity - DNA). Dans cette fonction, elle est obli-
gnificatif sur l’environnement – Arrêté du Gouvernement flamand du 12 Région de Bruxelles-Capitale gatoirement tenue de respecter les décisions
– évaluations d’impact environnemental, mai 2006 modifiant l’arrêté du Gouver- L’ordonnance du 18 mars 2004 sur l’ac- de nature administrative et technique pour
évaluations des risques et rapports de sé- nement flamand du 6 février 1991 fixant cès à l’information relative à l’environne- lesquelles les autorités régionales et fédérales
curité le règlement flamand relatif à l’autorisa- ment dans la Région de Bruxelles-Capitale, approuvent des activités de projet.
tion écologique, en ce qui concerne les garantit le droit d’accès aux informations
58 4. Politiques et mesures
Selon l’art.1er § 27° de l’Accord de coo- Lorsqu’une activité de projet, conforme 4.2.5. Transports internationaux les années 2013-2020. 85 % des quotas se-
pération (et conformément aux Accords de aux critères susmentionnés, relève simultané- ront distribués gratuitement jusqu’en 2020.
Marrakech), l’approbation d’un projet consti- ment de plusieurs Régions ou d’une ou plu- Transport aérien international En principe, tous les vols au départ ou à
tue également l’autorisation écrite donnée en sieurs Régions et de l’Autorité fédérale, elle Le 13 janvier 2009, la Directive l’arrivée des aéroports du territoire d’un Etat
faveur de la participation d’une ou de plu- sera traitée par l’autorité auprès de laquelle la 2008/101/CE intégrant l’aviation dans le sys- membre sont soumis au système d’échange,
sieurs personnes à une activité de projet. demande d’approbation a été introduite, après tème européen d’échange de quotas d’émis- mais certaines activités ont été exemptes de
consultation des autres autorités compétentes ce système. La Directive prévoie qu’un Etat
sion (Emissions Trading Scheme, ETS) a été
Répartition des compétences en vue de concernées. Dans le cas où l’activité de projet membre est responsable de l’administration
publiée dans le Journal Officiel de l’Union
aurait lieu sur le territoire d’une Région, la de chaque compagnie aérienne qui participe
l’approbation des activités de projet européenne.
demande d’approbation est toujours introdui- au système européen d’échange d’émissions.
Les cas dans lesquels des activités de te et traitée par la Région en question. La directive introduit un système d’échan- La Belgique est un Etat membre responsable
projet sont approuvées par les régions ou par ge de certificats d’émissions pour les sociétés de la gestion de 59 compagnies aériennes.
l’Autorité fédérale sont définis à l’article 5. Toute activité de projet qui ne relève pas
de la compétence d’une Région ou d’une aériennes. Celui-ci requiert de transmettre
Les activités qui n’en font pas partie sont, les autorisations d’émissions pour toutes les
autorité fédérale, relève de la compétence de Transport maritime international
conformément à l’article 7, sont approuvées émissions de CO2 émis au cours de l’année
la Commission Nationale Climat, conformé- Dans le cas où aucun accord international
au sein de la Commission Nationale Climat. calendaire (en commençant en 2012) par les
ment à l’article 5. ne comprenant les émissions maritimes inter-
Une Région approuve les activités de vols concernés par la Directive. Les émis-
nationales dans ses objectifs de réduction par
projet suivantes : Procédures d’approbation sions doivent être déterminées en utilisant
l’intermédiaire de l’Organisation Maritime
un système de monitoring qui est développé
– toute activité de projet entièrement ou Chaque région, le Gouvernement fédéral Internationale n’aurait été approuvé par les
conformément aux lignes directrices de sui-
partiellement financée par la Région en et la Commission Nationale Climat ont ap- Etats membres de l’Union européenne, ou
vi et de rapportage (MRG). Les émissions
prouvé leur procédure et leurs critères d’ap- bien si un tel accord via la CCUNCC n’a pas
question, ou par une province ou com- doivent être rapportées après chaque année
probation. Ils sont détaillés sur leur site Inter- été approuvé par la Communauté, avant le 31
mune située sur son territoire ; calendaire (avant le 1er avril de l’année sui-
net respectif. décembre 2011, il est demandé urgemment à
– toute activité de projet dont la Région vante) et la quantité émise de CO2 rapportée
la Commission via le Parlement et le Conseil
en question désire obtenir des unités doit être transmise avant le 1er mai.
4.2.4. Programmes nationaux européens, de faire une proposition pour in-
Kyoto ;
La quantité totale des quotas d’émissions clure les émissions maritimes internationales
– toute activité de projet MDP ou MOC et régionaux ; organisation
correspond à 97 % de la moyenne annuelle dans l’engagement de réduction de la Com-
pour laquelle est introduite une demande législatives, procédures
historique des émissions pour la période munauté, dans le but que la réglementation
d’approbation par une personne physi- d’exécution et procédures
2004-2006 pour l’année 2012, et à 95 % pour proposée entre en vigueur avant 2013.
que ayant son domicile dans la Région administratives
concernée ou par une personne morale Les informations sur l’article 3.3 sont en
ayant une adresse commerciale dans cette préparation, avec un rapport qui pourra être
Région ; consulté en 2010, aussi aucun chiffre officiel
– toute activité de projet exécutée sur le ter- ne peut être délivré pour l’instant.
ritoire de cette Région.
La Belgique n’a choisi aucune activité
L’autorité fédérale approuve toutes les
sous l’Article 3.4.
activités de projet d’où elle retire des unités
Kyoto.
59
4.3. Les politiques et mesures et leurs effets (équivalent CO2) par rapport à l’année de ré-
férence.
qui sont en cours au niveau des Nations
Unies. A l’heure actuelle, l’après-Kyoto se
prépare, d’une part, par le biais de la parti-
Le deuxième objectif du Plan National
cipation active des délégués officiels belges
Climat est la mise en place d’un système
aux négociations internationales et, d’autre
coordonné de surveillance en vue d’assurer
part, par la réalisation d’études prospectives
4.3.1. Le Plan National Climat le suivi, l’évaluation et l’adaptation des po-
Six axes stratégiques sectoriels sont sur l’évolution des émissions de gaz à effet
Le Plan National Climat dresse une syn- litiques et mesures. Le Plan National Climat
dressés : de serre à moyen et court terme. Cette straté-
thèse de l’ensemble des mesures déjà déci- est évalué chaque année. La Commission Na- gie belge s’inscrit également dans le paquet
1. Optimiser la production d’énergie tionale Climat, en charge de cette évaluation,
dées par les différents niveaux de pouvoir en 2. Utiliser rationnellement l’énergie énergie-climat adopté en décembre 2008 par
Belgique, en vue de remplir les obligations dispose de deux types d’instruments : d’une l’Union européenne.
dans les bâtiments
du Protocole de Kyoto. Il jette également les part, les modèles de projection d’émission
3. Agir sur les processus industriels
bases de l’établissement d’une stratégie pour de gaz à effet de serre permettant une esti-
4. Développer les modes de transport 4.3.2. Inventaire des principales PAMs
l’après 2012. Le Plan National Climat n’est mation “a priori” des effets des politiques et
durable Parmi la centaine de mesures qui compo-
pas un document figé. Il est formellement mesures ; et d’autre part, une base de don-
5. Favoriser la gestion durable des éco- sent le Plan National Climat, seules les princi-
prévu une adaptation annuelle de ce plan en nées comprenant des indicateurs d’effet des
systèmes agricoles et forestiers pales sont reprises ici. Les mesures ayant trait
fonction des résultats obtenus, adaptation qui politiques et mesures, avec une actualisation
6. Renforcer les efforts en matière de à la recherche, à la formation-éducation et à
repose sur un monitoring des effets de ces régulière prévue, dès 2007, au sein du Secré-
gestion des déchets l’aide au développement sont reprises dans
politiques. tariat Permanent de la Commission Nationale
A ceux-ci s’ajoutent cinq axes stratégi- Climat. les autres chapitres correspondants de cette
Le premier objectif du Plan National ques auxiliaires plus horizontaux : 5e Communication Nationale. Le tableau 4.2
Climat consiste à formaliser les grands axes 7. Amplifier les efforts de recherche en Le troisième objectif du Plan National dresse un aperçu des mesures et apporte les
stratégiques prioritaires que la Belgique met matière de changements climatiques Climat consiste à initier l’élaboration d’une premières quantifications disponibles actuel-
en œuvre pour relever le défi du Protocole 8. Sensibiliser tous les acteurs belges à Stratégie Nationale d’Adaptation aux chan- lement.
de Kyoto. Il s’agit d’optimiser l’impact des la lutte contre les changements cli- gements climatiques. Devant le caractère
politiques et mesures mises en place par les inéluctable des conséquences de la hausse A noter que chacune de ces mesures dis-
matiques pose d’une référence (exemple : EP-A01) à
différentes autorités compétentes, par le dé- 9. Renforcer l’implication directe des des températures, il est important de prépa-
veloppement de synergies et d’approches rer l’ensemble des secteurs. Seules quelques laquelle on peut se référer et qui permet de
pouvoirs publics dans la réduction mettre en évidence les interactions et renfor-
complémentaires, compte tenu des compé- des émissions de GES pistes de réflexion sont présentes dans cette
tences respectives de ces entités. A cet effet, version du Plan National Climat. La Stratégie cements pouvant exister. Elles sont reprises
10. Mettre en œuvre les mécanismes de aussi dans le texte, pour plus de clarté.
11 axes stratégiques ont été identifiés : flexibilité Nationale d’Adaptation s’établira progres-
11. Intégrer la dimension climatique sivement dans les prochaines années. Elle La structure des grands axes déployés
dans la politique d’aide au dévelop- pourra d’ailleurs s’appuyer sur les éléments dans le PNC a été ici quelque peu modifiée
pement exposés dans le chapitre 6 de la présente afin de faire ressortir les faits les plus mar-
communication. quants. Ainsi, les mesures associées au rôle
d’exemple des pouvoirs publics ont été réaf-
A chaque axe correspond une série de Enfin, le quatrième objectif du Plan Na-
fectées aux différents secteurs correspon-
politiques et mesures concrètes. Le Plan tional Climat est la préparation d’une straté-
dants.
National Climat établit les engagements des gie à long terme de lutte contre le change-
axes stratégiques prioritaires en termes de ré- ment climatique. Celle-ci s’inscrira dans le Pour chaque groupe de mesures, une
duction d’émissions de gaz à effet de serre cadre général des résultats des négociations distinction est faite entre les mesures princi-
60 4. Politiques et mesures
pales (texte normal) et les mesures complé- Le régime des certificats verts (CV) duction, soit via un prix minimal garanti pour tives et les contrôles. La Région met aussi en
mentaires. et des certificats de cogénération les certificats verts. Dans les trois régions, le place des mesures visant à accroître l’attrait
(=EP-A01) mécanisme des certificats verts pour les éner- économique de ce type de procédés (AG-
Pour plus de détails, il est possible de se
En Belgique, en matière de production gies renouvelables est également applicable à D03).
référer directement au texte du Plan Natio-
d’énergie, l’accent est mis surtout sur la pro- la production d’électricité par une cogénéra-
nal Climat11. On pourra également consulter Aide financière et logistique à la
motion de l’utilisation des sources d’énergie tion de qualité.
le Report by Belgium for the assessment of production d’électricité respectueuse
projected progress du 15/05/09 destiné à la renouvelables (SER), en particulier pour la En appui de cette mesure, on pourra citer de l’environnement (EP-A02)
Commission européenne et le fichier associé production d’électricité, et de la cogénération l’action des “facilitateurs” dont le rôle est Outre le système de certificats verts, les
(du 30/09/09)12. à haut rendement. Au centre de cette straté- d’informer et de conseillers les investisseurs, autorités belges ont mis en œuvre plusieurs
gie figure le système de certificats verts (CV) ainsi que de contribuer à la sensibilisation mesures visant le développement de la pro-
Optimiser la production d’énergie et de certificats de cogénération. Le méca- de groupes cibles tels que l’industrie, les duction d’énergie à partir de SER. Ainsi, les
nisme des certificats verts (et certificats de promoteurs de projets, les autorités locales
L’axe production d’énergie décrit la poli- producteurs d’électricité verte bénéficient
cogénération) a été développé pour soutenir et les établissements d’enseignement (voir
tique belge visant à réduire les émissions de dans chaque entité d’un accès prioritaire au
la production d’électricité verte (c’est-à-dire EP-A04).
gaz à effet de serre résultant de la production réseau.
produite à partir de SER : énergie éolienne,
d’électricité et de chaleur (centrales électri- La Belgique participe également au
énergie hydraulique, énergie solaire et bio- Le Gouvernement fédéral a également
ques, cokes et raffineries conjointement). La système européen d’échanges des quotas
masse) et la production combinée de chaleur pris un certain nombre de mesures addition-
stratégie en matière d’utilisation des biocar- d’émission qui concerne les entreprises
et d’électricité (cogénération). Le principe nelles ayant pour effet de diminuer le coût
burants pour le transport fait également partie grandes consommatrices d’énergie. Un Plan
de base consiste à délivrer aux producteurs relatif de la production d’électricité à partir
de l’approvisionnement en énergie durable, d’Allocation belge a ainsi été élaboré sur
d’électricité verte ou d’énergie par cogénéra- de sources d’énergie renouvelables. Celles-ci
mais elle est décrite sous les axes “Transport base des 3 plans d’allocation régionaux afin
tion des certificats, avec une obligation faite consistent en des droits d’accises spéciales
durable” et “Agriculture et sylviculture du- de permettre que les réductions des émis-
aux fournisseurs d’acquérir un quota mini- ou des cotisations sur la consommation des
rables”. sions de CO2 soient réalisées de la manière
mum de certificats, calculé sur la base de leur fuels lourds, de charbon, etc. (voir également
La stratégie ayant trait à l’amélioration la plus efficace possible en termes de coûts : EP-A03 avec la suppression des exonéra-
vente totale d’électricité. Si un fournisseur ne
de la récupération d’énergie dans les instal- à savoir pour les entreprises concernées de tions d’accises des produits houillers et fuel
satisfait pas à cette obligation de production,
lations de traitement des déchets est décrite ne pas dépasser leur plafond alloué, soit en lourd).
il est tenu de payer une amende.
au niveau de l’axe “déchets”. La stratégie réalisant des mesures internes de réduction,
Ce “marché des certificats” créé les soit en achetant des droits d’émissions (voir L’aide de la Région flamande encourage
en matière d’URE dans les bâtiments est dé-
conditions nécessaires afin de rendre le coût EP-B01 et IP-A01). l’industrie à investir dans des énergies renou-
crite dans l’axe “Utilisation rationnelle de
de la production d’électricité verte (ou de co- velables, des unités de cogénération et l’effi-
l’énergie dans les bâtiments”. Les produc- En renfort de ce système, en Région fla-
génération) compétitif par rapport aux autres cacité énergétique. Cette mesure de soutien
tions d’énergie renouvelable à petite échelle, mande, un arrêté “planning énergétique”
sources non renouvelables. Il est opération- est décrite dans l’axe “industrie” (IP-A06)
telles que les panneaux solaires sur les habi- oblige les installations considérées comme
nel au sein de chaque entité belge (fédérale et peut être adaptée de façon cumulative aux
tations ou les chauffages individuels ne sont grandes consommatrices d’énergie que l’effi-
et régionale) bien que le mécanisme fédéral autres mécanismes de soutien, à savoir les
pas repris sous cet axe. Ils figurent dans l’axe cacité énergétique soit prise en compte dans
repose sur des prix minimaux garantis plutôt certificats verts ainsi que la déduction fédé-
suivant sur les économies d’énergie dans les les exploitations (voir EP-B02).
que sur des quotas imposés aux fournisseurs. rale pour investissement majorée.
bâtiments
Le mécanisme des CV s’accompagne ainsi, La Région wallonne soutient le dévelop- 11
PNC version en français : http://www.climat.be/
dans certaines entités, de mécanismes visant pement d’une filière de bio-méthanisation IMG/pdf/PNC_2009-2012-2.pdf
à garantir un revenu minimal aux producteurs propre à l’agriculture par diverses actions 12
http://cdr.eionet.eur opa.eu/be/eu/ghgpr o/
d’électricité verte, soit via des aides à la pro- visant à simplifier les démarches administra- envshuwa/
61
En Région wallonne, l’arrêté UREBA Utilisation rationnelle de l’énergie Région flamande offre une prime pour les in- Des modalités spécifiques sont mises en
entré en vigueur le 10 juin 2003 vise à oc- dans les bâtiments vestissements dans l’économie d’énergie aux œuvre au niveau régional pour permettre aux
troyer des subventions aux personnes de droit Dans le cadre de cet axe, en matière personnes qui ne peuvent bénéficier, ou seu- personnes les plus démunies d’avoir accès
public et aux organismes non commerciaux d’URE (Utilisation Rationnelle de l’Energie) lement en partie, de l’avantage fiscal fédéral aux primes et subsides. Un Fonds de réduc-
pour la réalisation d’études et de travaux vi- sur l’impôt des personnes physiques. tion du coût global de l’énergie (FRCE) a été
et de SER (Sources d’Energie Renouvelables)
sant l’amélioration des performances énergé- créé le 27 décembre 2005 par le Gouverne-
dans les bâtiments, seuls les secteurs résiden- Au niveau des régions, des primes sont
tiques de leurs bâtiments. ment fédéral et permet l’octroi d’emprunts
tiels, tertiaires et industriels sont impliqués. offertes. Sont également visés par l’octroi de
En Région de Bruxelles-Capitale, des pri- Cet axe décrit uniquement la politique tour- bon marché, destinés à des mesures structu-
primes, l’isolation du toit, des murs, des sols,
mes en faveur du recours aux énergies renou- née vers la consommation d’énergie dans les relles qui économisent l’énergie, aux person-
le remplacement du simple vitrage par du
velables et à la cogénération sont offertes au bâtiments à l’aide de carburant. Les mesures nes privées (EC-B03).
double vitrage, l’isolation thermique d’une
secteur tertiaire et industriel. Elles peuvent tournées vers la consommation rationnelle de maison unifamiliale neuve, la construction Performance énergétique des
être cumulées avec les aides à l’expansion l’énergie par le biais de l’électricité ont été d’une maison passive unifamiliale, l’ins- bâtiments (PEB) – certification des
économique et à la déduction majorée pour décrites sous l’axe production d’énergie. tallation d’un système de ventilation avec bâtiments (EC-A03 / EC-B05 / EC-
investissement. récupération de chaleur, les chaudières au
Incitants financiers pour l’utilisation C02 / EC-C04)
Des mesures complémentaires sont en pla- rationnelle de l’énergie (URE) et gaz basse température ou à condensation ou
En matière d’URE dans les bâtiments, les
ce également et qui s’appuient sur des plans le recours aux sources d’énergie générateur d’air chaud, les chauffe-bains ins-
dispositions prises s’inscrivent dans la trans-
d’actions pour l’utilisation de la biomasse
renouvelables (SER) (EC-B01) tantanés au gaz naturel ou générateur d’eau
position de la directive européenne 2002/91/
(via un engagement et un code de conduite), chaude à condensation, les aérothermes, gé-
Le levier le plus efficace pour pousser CE sur la performance énergétique des bâ-
la promotion de l’énergie éolienne off sho- nérateurs d’air chaud à condensation et ap-
les utilisateurs à l’URE et avoir recours aux timents. A ce titre, évaluer et améliorer les
re (via le financement du câble sous-marin pareils rayonnants – chauffage, les pompes
SER passe par des incitants financiers. Il performances énergétiques des bâtiments et
de raccordement au réseau, des mesures de à chaleur, les chaudières biomasse (bois, cé-
soutien en cas d’écart de production, une ga- s’agit principalement de mesures fiscales ou procurer une certification énergétique des
réales, etc.), les régulations thermiques (van-
rantie de l’investissement initial, une procé- de primes, dont les montants sont actualisés bâtiments constitue une politique clef. Cette
nes thermostatiques, thermostats, etc.), les
dure simplifiée pour l’octroi des concessions chaque année. Sont ainsi visés le remplace- mesure repose sur les actions régionales, en
audits énergétiques, les audits par thermogra-
en mer, etc.) et on shore (via l’aménagement ment d’anciennes chaudières, le placement imposant des conditions de performances
phie infrarouge, les unités de cogénération,
du territoire et les possibilités de raccorde- de double ou triple vitrage, le renforcement énergétiques pour les nouveaux bâtiments
les analyses des consommations électriques
ment au réseau) et la promotion de la cogé- de l’isolation thermique, l’audit énergéti- et les rénovations autorisées. Chaque région
(pour syndics), l’installation d’un système
nération (via l’adaptation des rendements de que, etc. La réduction fiscale applicable et développe des systèmes d’évaluation de la
de gestion des installations électriques (pour
référence où les producteurs reçoivent des les montants maximaux susceptibles d’être performance énergétique, spécifiques à la
syndics), l’amélioration de l’efficience éner-
certificats de cogénération complémentaires, déduits ont été progressivement augmentés. structure de leur habitat. Des travaux impor-
gétique et photométrique de l’éclairage (pour
par l’alignement des normes d’émission sur Par le biais de la loi-programme de fin 2006, tants d’harmonisation méthodologique sont
syndics).
celles des carburants fossiles, par le soutien la réduction fiscale pour des investissements en cours au sein du groupe CONCERE. Les
de projets de co-fermentation de lisier et de énergétiquement économes dans les habita- Au sein des régions, il convient égale- régions élaborent un système de certification
produits agricoles ou de déchets organiques tions a été doublée, à savoir de 1.000 à 2.000 ment de citer le crédit rénovation énergé- de performances énergétiques. Ce certificat
dans des installations de biogaz, etc.) (EP- EUR. Cette réduction fiscale peut être cumu- tique (“Energierenovatiekrediet”) ou les de performances énergétiques informe les
A05). lée aux primes offertes par les régions et/ou prêts à taux zéro. Depuis 2008, la Région propriétaires, les candidats locataires et ache-
les gestionnaires du réseau dans le cadre de flamande a également instauré une réduction teurs ainsi que les utilisateurs, de la qualité
leurs obligations de service public relatives à du précompte immobilier pour les nouvelles énergétique d’un bâtiment et des mesures
l’URE (voir aussi EC-A01). Depuis 2008, la constructions économes en énergie. d’amélioration de l’efficacité énergétique
62 4. Politiques et mesures
susceptibles d’être amorties sur le court ter- énergétique, campagne d’audits énergéti- processus industriels (émissions de procédé) ressent essentiellement à l’amélioration de
me. ques, mise à disposition des infrastructures et dans le domaine de l’utilisation énergéti- l’efficacité énergétique.
pour les panneaux solaires, achat d’électri- que nécessaire pour exécuter ces processus. En Région flamande, on travaille avec
Des exigences en matière de performance
cité d’origine renouvelable, etc… Les mesures relatives à l’utilisation de l’élec- un Accord de branche de benchmarking
énergétique et d’environnement climatique
intérieur (exigences PEB) sont appliquées tricité dans les bâtiments industriels sont dé- (“Benchmarkingconvenant”) pour l’indus-
La mesure OB-B03 reprend les actions
dans chaque région aux travaux de construc- entreprises par les différents pouvoirs pu- crites sous l’axe “production d’énergie”. De trie grande consommatrice d’énergie et les
tion avec autorisation de l’urbanisme. En cas blics en la matière. même, les mesures relatives à l’utilisation installations couvertes par le domaine d’ap-
de nouvelle construction, grande extension énergétique dans les bâtiments industriels au plication des droits d’émission négociables.
ou transformation d’un logement, le pack
Recours à un fond de tiers moyen de carburant ne sont pas reprises sous
d’exigences est étendu : exigences en termes investisseurs dans le secteur public cet axe. Celles-ci sont décrites sous l’axe
d’isolation thermique, un niveau de perfor- (EC-CO1 / OB-B02) “bâtiments”. Les efforts dans le domaine du
mance énergétique à atteindre et des exigen- Afin de promouvoir l’efficacité énergé- transport industriel sont abordés dans l’axe
ces en matière d’environnement climatique tique dans les bâtiments publics, et de lever “Transport durable”.
intérieur. (EC-B05). Les dispositions spéci- les obstacles à l’investissement en vue d’éco- Plan d’Allocation des quotas 2008-
fiques de la PEB sont également appliquées nomiser l’énergie, le Gouvernement fédéral a
2012 (IP-A01)
au niveau du secteur tertiaire (EC-C02) et des créé le 4 mars 2005 une société belge de ser-
bâtiments industriels (EC-C04). vices en énergie (Energy Service Company Aux fins de la mise en œuvre de la di-
– FEDESCO). Cette société financée par des rective 2003/87/CE, les Régions sont respon-
Dans le secteur médical, social et de sables du Plan d’Allocation de quotas aux
capitaux publics et privés investit dans des
l’enseignement, les régions ont aussi mis en installations situées sur leur territoire, par-
projets présentant un potentiel intéressant de
place des programmes et réglementations ticipant à l’échange des droits d’émissions.
diminution de la consommation d’énergie,
spécifiques de performance énergétique qui Le plan national belge d’allocation de quotas
mais dont le coût d’investissement est trop
sont détaillés dans la mesure EC-C03. 2008-2012 se compose des 3 plans régio-
élevé pour le propriétaire ou l’administrateur
En Région flamande, des subsides spécifi- du bâtiment. naux. L’autorité fédérale coordonne le plan
ques pour une politique énergétique durable belge et assure le rôle d’interlocuteur pour
Les économies réalisées sur la facture les contacts avec la Commission européen-
s’adressent aux ateliers protégés et aux ate-
énergétique serviront dans un premier temps ne. Le Plan d’Allocation belge (2008-2012)
liers sociaux (EC-C05).
à rembourser l’investissement consenti par a finalement été approuvé par le Comité de
Au sein des 3 régions, il a été procédé à la société ESCO puis bénéficieront au client.
concertation le 19 juin 2008. Le Plan d’Al-
la reconnaissance des experts énergétiques Fedesco est opérationnelle depuis septem-
location 2008-2012 a été approuvé par la
pour l’exécution d’audits énergétiques dans bre 2005. Fin 2007, Fedesco s’est vue oc-
Commission européenne par sa décision du
les habitations, de sorte qu’un conseil de troyer une mission complémentaire en ce qui
10 octobre 2008.
qualité puisse être fourni (EC-A04). concerne l’installation de panneaux solaires
Les actions fédérales et régionales am- photovoltaïques sur les toits des bâtiments Accords de branche et Accords
bitionnent une consommation énergétique des autorités fédérales. volontaires (IP-A02)
rationnelle et la promotion des énergies du- En synergie avec le Plan d’Allocation, les
rables au sein des bâtiments publics (OB- Agir sur le secteur industriel Régions ont conclu des Accords de branche
B01). Différentes mesures sont prises en la Cet axe stratégique décrit les mesures avec les principales fédérations industrielles.
matière : mise en place d’une comptabilité dans le domaine des émissions émanant des Les Accords de branche en Belgique s’inté-
63
Dans l’Accord de benchmarking volontaire, tal et leurs progrès en matière, notamment, de Réduction des émissions de La Région flamande prépare également
la Région flamande et l’entreprise convien- gestion des déchets, d’utilisation rationnelle composés fluorés (IP-B01 et IP-B02) la mise en place de conditions de formation
nent que l’entreprise atteindra pour 2012 le de l’énergie, de gestion de la mobilité. La Belgique s’inscrit dans la lutte contre pour les personnes impliquées dans la récu-
top mondial en ce qui concerne l’efficacité les émissions de composés fluorés, confor- pération de fluide réfrigérant dans les clima-
Mesures financières spécifiques et
de l’utilisation énergétique dans ses installa- mément au règlement (CE) n° 842/2006 re- tisations de véhicules et pour les personnes
prime écologique (IP-A06) impliquées dans l’entretien de petites instal-
tions. latif aux gaz fluorés qui ont un impact sur
A l’instar des particuliers, les entreprises lations de réfrigération domestiques. Pour les
En Région wallonne, les Accords de bran- l’effet de serre et conformément au directives
peuvent aussi bénéficier d’un avantage fiscal installations plus importantes (les installa-
che portent sur plus de 80 % de la consom- 2006/40/CE et 2000/53/CE. Le règlement
lorsqu’elles investissent dans les économies tions contenant plus de 3 kg de réfrigérant),
mation énergétique de l’industrie wallonne. européen 842/2006 stipule que les Etats
d’énergie. En effet, certains investissements un cadre légal a été créé au niveau de la Ré-
membres de l’UE doivent établir des pro-
Selon les termes de ces Accords, les économiseurs d’énergie donnent droit à une gion flamande. Ces installations présentent
grammes de formation et une certification du
secteurs industriels s’engagent chacun sur déduction pour investissement fixée à 13,5 % la perte la plus élevée et contiennent le po-
personnel et des entreprises impliquées dans
un objectif d’amélioration de leur efficacité de la valeur d’investissement (elle est passée tentiel de réduction le plus important. En ce
l’installation, l’entretien et le service après-
énergétique et de leur efficacité en matière à 15,5 % pour l’exercice d’imposition 2010). qui concerne les systèmes de refroidissement
vente des installations frigorifiques.
d’émission de gaz à effet de serre (ici unique- Les immobilisations doivent se rapporter à plus petits (dont la teneur en fluide réfrigérant
une utilisation plus rationnelle de l’énergie, La directive 2006/40/CE impose une cer- est inférieure à 3 kg, comme les appareils de
ment du CO2) à un horizon donné (2010 ou
à l’amélioration des processus industriels au taine étanchéité aux appareils de régulation réfrigération domestiques), il n’existe encore
2012 selon les Accords). En contrepartie, les
point de vue énergétique, à la récupération climatique et interdit l’utilisation de HFC aucun niveau de formation minimal détermi-
autorités publiques régionales, dans le cadre
d’énergie dans l’industrie, etc. Ils corres- présentant un potentiel de réchauffement de né ni aucune procédure prévue. Ces systèmes
de leurs compétences, s’engagent à ne pas
pondent à l’une des catégories listées. Cette la planète supérieur à 150 dans les nouveaux sont également concernés par le règlement
imposer par voie réglementaire des exigen-
déduction est opérée sur leurs bénéfices ou véhicules. européen susmentionné.
ces complémentaires en matière énergétique
profits.
et d’émissions de gaz à effet de serre concer- La directive 2000/53/CE traite de la récu- Au sein de la Région flamande, les émis-
nés par l’Accord de branche aux entreprises Par le biais de la prime d’aide à l’investis- pération des HFC des épaves. Les trois Ré- sions de SF6 des appareillages de connexion
contractantes. Elles s’engagent également à sement, les régions promeuvent les investis- gions ont adopté récemment ou adopteront à haute tension sont abordées via une certi-
défendre, auprès des autorités nationales et sements en matière d’efficacité énergétique prochainement des réglementations concer- fication du personnel d’entretien. Des exi-
européennes, le principe d’une exonération au sein de l’industrie. On entend ici par inves- nant l’exploitation des applications fixes gences minimales en matière de formation
de toute taxe énergie/CO2 ou tout au moins tissements écologiques : des investissements contenant des gaz réfrigérants (équipements et un mode adéquat de certification pour les
de ses effets. L’engagement des entreprises environnementaux, des investissements dans de réfrigération, de climatisation et de pompe techniciens d’entretien seront déterminés en
est volontaire. le domaine de l’énergie, des investissements à chaleur). concertation avec le secteur concerné.
dans les énergies renouvelables et des inves-
En Région de Bruxelles-Capitale, les Les trois Régions ont déjà adopté des dis- Réduction des émissions de N2O
tissements dans la cogénération. Ces mesures
entreprises ont en effet la possibilité de par- positions réglementaires ayant pour objectif dans les industries d’acide nitrique
de soutien peuvent être appliquées de ma-
ticiper au système de label d’entreprise éco- la reconnaissance des personnes chargées de et de caprolactame (IP-C01 et IP-
nière cumulative avec d’autres mécanismes
dynamique. Ce système de management l’installation et de la maintenance des appli- C02)
de soutien, à savoir les certificats verts et les
environnemental visant le label “Entreprise cations fixes contenant des gaz réfrigérants et
certificats de cogénération ainsi qu’avec la La Région flamande a également conclu
éco-dynamique” est une reconnaissance of- des systèmes de protection contre l’incendie
déduction fédérale pour investissement aug- un Accord sur la réduction des émissions de
ficielle en Région de Bruxelles-Capitale des contenant des gaz fluorés ou des gaz appau-
menté. N2O dans le secteur de la production d’acide
bonnes pratiques de gestion environnemen- vrissant la couche d’ozone.
nitrique. Le 18 novembre 2005, cette entre-
tale mises en œuvre dans les entreprises. Il prise a conclu un Accord avec le Gouverne-
récompense leur dynamisme environnemen-
64 4. Politiques et mesures
ment flamand en vue de réduire les émissions prises ou les institutions publiques (écoles, ferroviaire sur le réseau belge, offrant ainsi réduction de 50 % du prix de l’abonnement
de N2O par tonne d’acide nitrique produite administration) est entreprise par l’ensemble une alternative aux autres moyens de trans- pour les scolaires jusqu’à 24 ans, des mesu-
à un niveau aussi bas que possible en appli- des entités fédérées. Ces plans locaux visent port moins respectueux de l’environnement, res spéciales pour les personnes qui restituent
quant les meilleures techniques disponibles à optimiser les déplacements des passagers et d’autre part, garantir un service de qualité une plaque à la DIV, etc.
en matière de réduction des rejets dans toutes concernés et à limiter le recours aux combus- optimale de manière à ce que l’évolution du
Les Maisons de la Mobilité TEC dispen-
ses installations. Cela a également été pos- tibles fossiles. trafic ferroviaire soit plus élevée que l’évolu-
sent, outre les informations liées à la mission
sible car l’entreprise a développé un cataly- tion générale du trafic tous moyens de trans-
Pour le transport de passagers, les plans de prestataire d’autobus, toute une série de
seur, qui permet de réduire considérablement port confondus.
de mobilité intègrent les politiques et me- renseignements sur les acteurs de la mobilité
par rapport à la situation actuelle les rejets
sures visant à améliorer la qualité et l’offre En Région flamande, les déplacements présents en Région wallonne : les partena-
d’oxyde nitreux émanant de la production
de transports en commun, à inciter les per- domicile-lieu de travail revêtent une atten- riats avec les sociétés de taxis, la promotion
d’acide nitrique.
sonnes à privilégier les alternatives à la voi- tion prioritaire à court terme. Le “Pendel- des voitures partagées Cambio, le vélo, les
Les émissions de N2O émanant de la ture personnelle pour se rendre sur leur lieu plan” (navettes) (2005) indique l’élaboration abonnements combinés TEC-SNCB, TEC-
production du caprolactame en Flandre pro- de travail, à la promotion du vélo, etc. Ces concrète des actions nécessaires en ce qui STIB, TEC-De Lijn, l’échange de sa plaque
viennent d’un seul fabricant. L’entreprise a mesures passent notamment par l’adaptation concerne les déplacements domicile-lieu de d’immatriculation, etc.
déjà entrepris des initiatives concrètes ten- des réglementations relatives à l’aménage- travail. Pour les transports publics, des pro- Quelle que soit leur efficacité, les trans-
dant à réduire les émissions d’oxyde nitreux. ment des voiries, la signalisation, etc., per- jets de tram et bus rapides sont développés ports en commun ne peuvent répondre seuls
Ainsi, une étude a été menée concernant les mettant d’augmenter la vitesse commerciale dans les zones urbaines, comme le signalent à tous les besoins en déplacements. La STIB
technologies de réduction des émissions dis- des transports en commun et de renforcer la les plans Pegasus et Spartacus (2004). Par mène dès lors en Région de Bruxelles-Ca-
ponibles. Celle-ci trace des perspectives pro- sécurité des cyclistes. ailleurs, il est également important que les
metteuses pour une réduction effective des pitale une politique d’intermodalité, une
Améliorer et promouvoir les parcs d’activités soient mieux desservis par recherche permanente de complémentarité
émissions à moyen terme (via l’intégration les transports publics.
de catalyseurs). En outre, l’entreprise réalise transports publics (TR-A02) entre les transports en commun et d’autres
d’ores et déjà une réduction des émissions Au sein du groupe de travail Mobilité moyens de transport.
La priorité de la Belgique en matière de
par rapport au niveau d’émission de 1990 mobilité est de favoriser l’intermodalité, par (“Task Force doorstroming”), un programme Depuis 2006, la Région propose la prime
grâce à une optimisation des processus de la promotion des transports en commun. Cet- d’investissement a été établi pour 2007 et est Bruxell’Air aux Bruxellois qui remettent leur
production utilisés. te volonté de diversifier l’offre en matière de appliqué aujourd’hui. La majeure partie de ce plaque d’immatriculation. Au moyen de cette
type de transport de passagers et de marchan- programme se compose de mesures à pren- prime d’une valeur de 525 EUR, la Région
Développer les moyens de transport dises s’exprime par des mesures complémen- dre sur le plan des infrastructures, allant de encourage les Bruxellois à renoncer à leur
durable taires prises aux échelles fédérales et régio- l’adaptation des carrefours, la mise en place voiture et à faire détruire leur vieille voiture
nales. De grands projets d’infrastructures de bandes réservées aux bus, au réaména- polluante. La prime Bruxell’Air consiste en
Cet axe comprend essentiellement les
sont mis en œuvre en concertation entre les gement des tronçons de route ou des arrêts un abonnement en transports en commun et/
transports qui ont cours sur le seul territoire
de la Belgique. Les transports internationaux différentes autorités (RER, projet Diabolo, de bus. Une autre section de ce programme ou à un chèque-vélo, combiné à un abonne-
sont avant tout traités à l’échelle internatio- etc.), visant le renforcement des capacités de d’investissement comprend un système de ment Cambio (car-sharing). Sur base annuel-
nale. transport et de la qualité du service. télécommande des feux rouges au profit des le, plus de 1.500 Bruxellois auront reçu leur
transports publics. prime Bruxell’Air.
Plan de mobilité (TR-A01 / OB-C01) Au niveau de l’Etat fédéral, la mission
de base impartie aux trois sociétés anonymes Diverses mesures de promotion des Le faire-valoir de ces mesures réside
La réalisation de plans de mobilité à de droit public du Groupe SNCB, à savoir transports en commun ont été prises en Ré- dans l’offre de la gratuité du transport domi-
l’échelle locale, soit au niveau des villes et la SNCB Holding, Infrabel et la SNCB, est gion wallonne. On peut notamment citer : la cile-lieu de travail pour les usagers (TR-A08)
communes, soit en relation avec les entre- double : d’une part, promouvoir le transport gratuité pour les enfants jusqu’à 12 ans, la et les fonctionnaires (OB-C02).
65
L’attrait des transports en commun est tion de vélos, de réparation de vélos ou toute Promotion du télétravail (TR-B03) En Région wallonne, les Centres de com-
aussi renforcé par une image visible de dura- autre activité liée au vélo. Le télétravail participe à la diminution du pétence logistique et transport du Forem, en
bilité qui passe par l’utilisation des meilleu- trafic routier aux heures de pointe (conges- collaboration avec les Centres de formation
Les trois Régions ont mis en œuvre di-
res technologies disponibles (voir TR-C05). tion) puisque le travailleur reste chez lui et Poids lourds et bus-cars du Forem, proposent
verses mesures pour promouvoir l’utilisation
est d’autant plus efficace que le travailleur de mettre en place des modules de formation
Enfin, des mesures de régulation du trafic du vélo :
habite loin de son lieu de travail. spécifique à l’éco-conduite.
routier sont mises en place pour donner la – le programme d’investissement en vue
priorité aux transports en commun dans les d’aménager des pistes cyclables le long En Région de Bruxelles-Capitale, des
Chaque entité fédérée a mis en place des
centres urbains et partant, accroître leur at- des voiries régionales ; formations à l’éco-conduite sont de mise
programmes pilotes qui sont en cours d’éva-
trait par rapport à l’automobile (TR-A05). – l’ouverture de la circulation des vélos pour les chauffeurs de la STIB.
luation (OB-C04).
dans les deux sens dans les rues à sens Les pouvoirs publics sont parties prenan-
Promotion de l’utilisation du vélo unique ; Eco-conduite (TR-B05) tes dans l’apprentissage d’une conduite res-
(TR-A03) – la mise en place des facilités appropriées En application de la directive 2003/59/ pectueuse de l’environnement (OB-C05).
L’utilisation du vélo est particulièrement (espaces de stationnement spécifiques, CE, cette mesure a pour but de provoquer un
préconisée pour les petits trajets (< 5 km) à stations de location de vélos et services changement de comportement dans le style Evaluation des impacts
l’instar de la marche à pied en remplacement de petites réparations) aux principaux de conduite des conducteurs, y compris des environnementaux des véhicules
de l’automobile. arrêts et stations des transports publics chauffeurs professionnels. Les principes de (Ecoscore) et réforme des taxes de
notamment ; la conduite économique (vitesse adaptée, circulation et des taxes de mise en
Depuis le 1er janvier 1998, le Gouverne- – la construction du réseau d’itinéraires circulation (TR-C03)
changements de vitesses adéquats, utilisation
ment fédéral encourage fiscalement les dé- réservés aux piétons, aux cyclistes, aux judicieuse des accessoires, pression correcte Ces mesures sont renforcées à l’échelle
placements à vélo. Désormais, l’indemnité personnes à mobilité réduite et aux cava- des pneus, etc.) doivent devenir des automa- des régions par la promotion des véhicules
versée par un employeur à son travailleur, liers. tismes du conducteur, qu’il doit appliquer plus respectueux de l’environnement dans
dans le cadre des déplacements domicile-tra- quotidiennement au volant de son véhicule. tous ces aspects (CO2 et autres polluants).
En Région de Bruxelles-Capitale, afin
vail effectués à vélo, est exonérée d’impôts et Des actions sont prévues à l’intention du Cette évaluation est notamment réalisée via
de favoriser les déplacements occasionnels
de charges sociales à concurrence d’un maxi- grand public (par ex. l’ajout d’un module sur le système Ecoscore, qui classe les automo-
à vélo, un système de location de vélos sta-
mum de 0,15 EUR par km parcouru. la conduite économique dans les cours d’auto- biles en fonction de leurs impacts environ-
tionnés en rue a été mis en place en 2006,
sur l’ensemble du centre historique. L’effica- école), de groupes cibles spécifiques (comme nementaux potentiels. Ce faisant, les divers
Une attention particulière a été réservée
cité du système sera améliorée lorsqu’il sera les représentants de commerce) et des pou- effets nuisibles (effet de serre, nuisances so-
à la promotion de l’utilisation du vélo dans
étendu à la Région de Bruxelles toute entière voirs publics (par ex. formation du person- nores et qualité de l’air, impact sur la santé et
les nouveaux contrats de gestion (ainsi que
et qu’un nombre plus important de vélos sera nel communal). Les éléments d’éco-conduite les écosystèmes) entrent en ligne de compte
dans les plans d’entreprises) de la SNCB
mis à disposition, ce qui est prévu pour 2009. seront bientôt repris dans les connaissances dans la détermination de l’Ecoscore.
Holding, d’Infrabel et de la SNCB. Ainsi, la
SNCB Holding s’est engagée à augmenter le La Région soutient les initiatives en matière requises pour le permis. Une concertation a été entamée entre
nombre de parkings vélos (78.000 à l’hori- de formation à l’usage du vélo, de ramassage les régions et les autorités fédérales en ce
En Région flamande, les autorités, les
zon 2012 contre 59.000 actuellement) et à scolaire à vélo, etc. qui concerne l’Ecoscore. Celle-ci a pour but
centres de formation, les centres d’exa-
optimiser la surveillance des abris vélos. La men et le mouvement écologiste ont mis en d’augmenter la base pour l’utilisation de
En Région wallonne et dans l’adminis-
SNCB Holding soutient le développement de l’Ecoscore comme critère concernant le res-
tration fédérale, une indemnité kilométrique place un Accord de collaboration par lequel
“points vélos” dans les gares. Des entreprises pect de l’environnement d’un véhicule.
est octroyée aux fonctionnaires qui utilisent les centres s’engagent à intégrer la conduite
d’économie sociale se voient ainsi proposer le vélo pour leur déplacements domicile / tra- respectueuse de l’environnement dans leur La principale mesure envisagée est la ré-
des espaces pour offrir des services de loca- vail (OB-C03). fonctionnement. forme planifiée des taxes de circulation et des
66 4. Politiques et mesures
taxes sur la mise en circulation. Les nouvelles projets développés par la recherche fédérale Achat de véhicules neufs économes Depuis l’exercice d’imposition 2007, une
taxes de circulation donneront ainsi une plus scientifique. en énergie (TR-C01 / TR-C02 / OB- réduction fiscale de 150 EUR (non indexés)
grande impulsion à l’utilisation de véhicules A01 / OB-C07) peut également être obtenue pour l’achat
Le Gouvernement fédéral a également
respectueux de l’environnement que les taxes Dans le cadre de la révision de la directive d’une nouvelle voiture diesel équipée d’un
autorisé la défiscalisation de certaines quan-
de circulation actuelles (voir TR-A07). européenne (1999/94/CE), le Gouvernement filtre à particules et dont les émissions ne
tités de bioéthanol et de biodiesel en vue
La Région wallonne participe également d’être mélangées aux carburants fossiles. La fédéral prend toutes les mesures nécessaires dépassent pas 130 grammes CO2 par km et
au développement de la méthode Ecoscore, production des biocarburants est soumise à afin de faire appliquer correctement l’AR du celles de PM (suie) de 0,005 g/km maximum.
qu’elle reconnaît comme critère de classe- un cahier des charges défini dans la loi du 5/09/2001 visant à renforcer et contrôler les Pour l’année 2007, le montant indexé est de
ment des véhicules sur la base de leur impact 10 juin 2006 relative aux biocarburants, la- dispositions légales concernant la mention, 200 EUR.
environnemental, et a prévu d’utiliser les quelle fixe notamment des critères environ- dans la publicité, de la consommation de car- En Région wallonne, un incitant écofiscal
résultats de cette méthode pour informer le nementaux (bilan des gaz à effet de serre le burant et les émissions de CO2 afin de réaliser portant sur l’acquisition, par toute personne
public. plus favorable possible, meilleure efficacité la réduction prévue des émissions de CO2. La physique, d’un véhicule automobile est en vi-
énergétique de l’ensemble de la filière), agro- publication annuelle du “guide CO2 de la voi- gueur depuis le 01/01/2008. Les voitures de
La Région de Bruxelles-Capitale exami-
nomiques (doses les plus faibles de pesticides ture - Roulez économe… un plus pour vous société ne sont pas concernées. Par rapport à
ne actuellement le principe d’une réforme de
et d’engrais), de proximité (distance la plus et la nature” permet au citoyen qui souhaite une norme définie, un bonus est octroyé en
la taxe de circulation et de la taxe de mise en
courte entre le lieu de la production de bio- acquérir un véhicule neuf de disposer d’une cas de réduction d’émission de CO2 ou un
circulation sur la base de l’Ecoscore. Ce der-
masse et l’unité de production), etc. information objective et comparative entre malus est réclamé en cas d’excédant de CO2.
nier qualifie les performances environnemen-
les différents modèles disponibles sur le mar- Le montant peut atteindre 1000 EUR par vé-
tales des véhicules. La réforme est à effectuer Les régions promeuvent à leur tour les
ché belge. hicule.
dans le cadre d’un Accord de coopération cultures énergétiques dédiées (AG-D02) :
avec les deux autres Régions. Le calendrier Les mesures prises dans ce contexte sont
La Région flamande encourage la produc- L’achat de véhicules respectueux de l’en-
envisagé est 2009. principalement réalisées par le Gouverne-
tion de cultures énergétiques et l’utilisation vironnement fait partie intrinsèque du rôle
ment fédéral. Depuis le 1er janvier 2005, la
Défiscalisation des biocarburants de celles-ci pour de l’énergie renouvelable. d’exemple des pouvoirs publics (OB-C07) et
cotisation de solidarité est calculée sur la
(TR-D01) L’objectif est ici de parvenir à une produc- est repris dans les termes des marchés dura-
base de la teneur en CO2 des émissions des
La Belgique a transposé la directive tion de 18 kilotonnes d’huile végétale pure, bles (OB-A01).
voitures de société. En effet, les employeurs
européenne visant à promouvoir l’utilisation 107 kilotonnes de bioéthanol et 25 kilotonnes
de biodiesel sur la base des cultures énergéti-
paient une cotisation mensuelle dite de soli- Promotion des systèmes
de biocarburants dans les transports. Elle est darité à la mise à disposition d’une voiture de multimodaux pour le fret (TR-A04)
de compétence du Gouvernement fédéral. La ques flamandes en 2010 et de la plantation de
1 km2 de bois à courte rotation d’ici 2010. société. Depuis l’exercice d’imposition 2006, Pour les marchandises, le développement
mise en œuvre de cette directive doit garan- un avantage fiscal est appliqué à l’achat de
tir la disponibilité sur le marché d’une part de plates-formes multimodales constitue une
En Région wallonne, selon la nouvelle voitures respectueuses de l’environnement.
minimale de biocarburants dès 2007 (5,75 % mesure centrale. Elle passe aussi par l’amé-
réforme de la PAC, le montant de l’aide an- Pour les voitures dont les émissions sont in-
en 2010). Une évaluation des politiques déjà lioration des moyens de transport fluvial et
nuelle aux cultures énergétiques s’élève à 4,5 férieures ou égales à 115 grammes de CO2
engagée pour la réalisation de ces objectifs ferroviaire.
EUR/m2 de superficie ensemencée en cultu- par km, les propriétaires peuvent bénéfi-
est décidée par le Gouvernement fédéral. Elle res énergétiques admissibles. cier d’une déduction fiscale de 3 % du prix A cet égard, le Gouvernement fédéral sou-
concerne les biocarburants de 1re génération. d’achat. Pour les véhicules dont les émissions tient le programme NAIADES de la Commis-
Les conclusions et les mesures correctrices à sont inférieures à 105 grammes de CO2 par sion européenne promouvant la navigation
prendre seront discutées en concertation avec km, cet avantage s’élève à 15 %, à concur- fluviale, notamment par l’exonération fiscale
les régions en bonne intelligence avec les rence d’un montant maximal de 3.280 EUR de l’impôt sur les plus-values réalisées sur
(à indexer). les bateaux fluviaux destinés à la navigation
67
commerciale. En y couplant des conditions (La Louvière), ainsi que des travaux de déve- serre, très importantes dans le Nord du pays. de projets de chaufferie automatique au bois,
écologiques, la mesure contribue également à loppement et d’adaptation du réseau. La Région flamande encourage la reconver- de gazogène ou d’autres technologies adap-
une amélioration des prestations écologiques sion au gaz naturel et vers d’autres sources tées de valorisation énergétique du bois. Ce
La Région de Bruxelles-Capitale agit
du transport fluvial. L’Etat fédéral soutient d’énergie durables (chaleur résiduelle, bio- plan concerne essentiellement les communes
pour la promotion des voies navigables pour
également le transport combiné en Belgique, masse, énergie solaire, etc.) dans l’horticul- et les collectivités, avec ou sans connexion au
le transport de marchandises. Par l’introduc-
via un mécanisme d’aide intervenant au bé- ture en serres. Par ailleurs, le gaz naturel réseau de chaleur.
tion de son plan de gestion, approuvé en avril
néfice des opérateurs de transport combiné n’est pas le seul à être soutenu par les auto-
2006, le Port de Bruxelles ambitionne par Limitation des émissions de GES
de marchandises utilisant le mode ferroviaire rités, le recours à d’autres sources d’énergie
ailleurs 27 % du transport de marchandises provenant des engrais et effluents
pour les distances inférieures à 300 km. respectueuses de l’environnement (biomasse,
de la Région. Pour atteindre cet objectif, la (AG-B01)
En Région flamande, les initiatives en Région encouragera la combinaison chemins énergie solaire, etc.) et les technologies éner-
gétiques durables (cogénération, échangeurs Les PDR (Plans de Développement Ru-
cours, comme la modernisation du réseau de fer-voies navigables, renforcera les liens ral) sont complétés à l’échelle régionale par
principal de voies navigables, les investisse- avec les grands ports européens sans trans- de chaleur, pompes à chaleur, stockage de
chaleur, etc.) font également l’objet d’une des mesures spécifiques sur l’utilisation ra-
ments dans des PPP pour la construction de bordement et accentuera le rôle des voies na- tionnelle des engrais azotés minéraux et or-
murs de quai et le développement de parcs vigables pour le transport des déchets. promotion. Il est aussi concrètement examiné
si pour une part importante de la consomma- ganiques. Ces politiques, mises en œuvre ini-
d’activités liés aux voies navigables, se sont tialement pour protéger les eaux de surface et
Des mesures pour augmenter l’efficacité tion énergétique, on peut avoir recours à la
poursuivies ces dernières années. Différen- souterraines contre les excès en nitrates, ont
du transport de marchandises (réduction des chaleur résiduelle/CO2 provenant de l’indus-
tes initiatives visant à développer de nou- également un effet significatif direct sur la ré-
embouteillages, problèmes de chargement/ trie (chimique, etc.).
veaux concepts de transport via des projets duction des émissions de N2O et ses précur-
déchargement, offre de stationnement réser-
innovants ou le transport de certains types de La Région flamande dispose également seurs, et de CH4 lié à la gestion des effluents.
vé, centre logistique, etc.) renforcent égale-
marchandises par les voies navigables sont d’instruments financiers en faveur de techno-
ment ces dispositions (voir TR-B04). En Région flamande et en Région wallon-
en cours d’exécution. logies tendant obtenir des économies d’éner-
gie. Plus spécifiquement, une déduction pour ne, on s’attend également à ce que le chep-
En Région wallonne, afin de favoriser le Favoriser la gestion durable des tel total continue à diminuer, ce qui va bien
transport par voie d’eau, le Gouvernement a investissement accrue et unique (13,5 %) a
écosystèmes agricoles et forestiers entendu encore réduire la charge climatique.
décidé le 15 mars 2007 de revoir la législa- également cours dans le secteur de l’horti-
Cet axe comprend la lutte contre les émis- culture en serres (voir AG-A02). Outre le PDR et la directive sur les nitrates
tion relative aux aides économiques en ma- mentionnée plus haut, les agriculteurs (tant
sions de gaz à effet de serre de l’ensemble du
tière de transport par voies navigables. Dans Comme l’essentiel des serres sont si- flamands que wallons) doivent également sa-
secteur agricole en Belgique et les mesures
le cadre du Plan Marshall, la Région wal- tuées au nord du pays, la Région wallonne tisfaire à des conditions annexes (cross com-
visant à accroître ou maintenir le rôle de puits
lonne a mis en place un pôle de compétence n’était responsable en 2006 que de 13 % des pliance), impliquant notamment qu’aucun
de carbone des écosystèmes forestiers ou à
logistique et transport qui vise à fournir une émissions belges de CO2 liées aux consom- herbage permanent ne peut être arraché, que
favoriser leur adaptation aux changements
assistance aux entreprises désireuses de re- mations énergétiques du secteur agricole. Ce l’agriculteur, à intervalles réguliers, doit fai-
climatiques.
courir à une logistique multimodale qui pri- secteur est donc peu prioritaire, mais il existe re analyser la teneur en carbone et le degré
vilégie les transports les plus respectueux de Utilisation rationnelle de l’énergie toutefois une aide spécifique wallonne (pri- d’acidité dans ses parcelles et que des mesu-
l’environnement (ferroviaire et voie d’eau). pour les cultures sous serre (AG- me à l’installation de serres à haut rendement res de lutte contre l’érosion doivent être pri-
Par ailleurs, la Région wallonne a program- A01) énergétique). ses en cas de parcelles fortement sensibles à
mé pour la période 2007-2010 des investisse- En Région flamande, des mesures ont cette dernière.
ments importants (60 millions EUR) pour la Plan Bois-Energie (AG-D01)
été prises pour réduire les émissions de CO2
réalisation de plusieurs plates-formes multi- dans les secteurs agricoles et horticoles. Elles En Région wallonne, depuis 2001, s’est
modales (Voie d’eau/chemin de fer/Route) à concernent principalement les cultures sous mis en place un Plan Bois-Energie. Il vise à
Liège, Sambreville, Charleroi et Garocentre implanter sur le territoire wallon une dizaine
68 4. Politiques et mesures
Limiter le déboisement et favoriser du 13/06/1990 et Décret du 18/05/1999 por- Cela peut passer par exemple par la pro- versité biologique et les aspects écologiques
le reboisement (AG-C01) tant organisation de l’aménagement du terri- motion des systèmes de certification fores- et sociaux sont pris en compte.
En Région wallonne, le nouveau Code toire et Décision du Gouvernement flamand tière. Les autorités flamandes ont développé
forestier (Décret du 15 juillet 2008), qui a du 16/02/2001 relative aux modalités de
Le 18 novembre 2005, le Gouvernement différents instruments afin d’assurer la biodi-
introduit un certain nombre de contraintes compensation du déboisement et à la dispen- versité et l’utilisation durable des ressources
fédéral a conclu un Accord relatif à une cir-
favorables à la conservation des forêts et au se d’interdiction de déboisement). En prin- naturelles (protection des végétations et du
cipe, le déboisement est interdit. Il existe des culaire bois durable (voir aussi OB-A01).
maintien du matériel ligneux et du carbone, Cette circulaire impose aux autorités fédéra- paysage). En Flandre, depuis 2008, il existe
notamment : exceptions mais une autorisation est chaque une certification collective dans le cadre du
fois requise et n’est accordée qu’en échange les de ne plus choisir dans le cadre de leur
– la suppression des droits de succession politique d’achat à partir de mars 2006 que système FSC, ouverte à tous les propriétaires
d’une compensation. L’obligation de com- de bois disposant d’un plan de gestion des
sur la valeur du matériel sur pied, ce qui pensation consiste à planter un bois aussi des bois certifiés, provenant de la gestion fo-
bois détaillé et conforme aux critères établis
favorise des choix sylvicoles plus écolo- grand voire plus grand à un autre endroit. restière durable. En ce sens, la circulaire fixe
par le Gouvernement flamand pour la gestion
giques (maintien du matériel, possibilité des critères auxquels doivent satisfaire les
La compensation peut également être fi- durable des forêts. Au 01/06/2009, en Flan-
accrue de choisir des essences à longue systèmes de certification du bois. Plusieurs
nancière, avec le versement d’une cotisation dre, 106,36 km2 de forêts étaient couvertes
révolution et les traitements à couvert actions ont été décidées par le Gouverne-
de conservation des bois au Fonds de com- par ce certificat collectif FSC (7,3 % de la
continu, etc.) ; ment fédéral pour empêcher l’importation et
pensation des bois. Par ailleurs, les autorités surface boisée totale en Flandre). 68 % de ces
– la limitation des mises à blanc ; la commercialisation de bois abattu illégale-
flamandes ont développé des instruments bois sont gérés par l’Agentschap voor Natuur
– l’obligation de planter des essences adap- ment et renforcer le contrôle et la sanction de
afin de sauvegarder la biodiversité et d’uti- en Bos, 31 % sont aux mains d’administra-
tées à la station, ce qui contribue à limiter ce commerce.
liser durablement des ressources naturelles. tions publiques autres que les autorités fla-
les risques de chablis et de dépérissement
La Région wallonne s’est engagée dans la mandes et 1 % sont des bois privés.
et améliore la résistance aux changements Ainsi, le boisement est soumis à l’obtention
climatiques ; d’une autorisation d’aménagement de la na- certification PEFC de la gestion durable des
– la création de réserves intégrales ; ture dans le cas de végétations (ouvertes) forêts. La certification est un outil d’amélio- Continuer les efforts en matière de
– la limitation du drainage (ce qui favorise protégées (Décret du 21/10/1997 relatif à la ration continue de la gestion au niveau régio- gestion des déchets
le maintien de la matière organique) ; conservation de la nature et du milieu na- nal et des pratiques de terrain. Elle permet la L’axe “Continuer les efforts en matière
– la stimulation de la production de bois turel ; Arrêté du Gouvernement flamand du rencontre et le consensus entre les acteurs in- de gestion des déchets” couvre les mesures
de qualité, et donc de l’utilisation du 23/07/1998 fixant les modalités d’exécution téressés de près ou de loin à la gestion fores- de réduction des émissions de GES durant
bois dans les usages à long terme, avec du décret sur la conservation de la nature) ou tière : propriétaires, industriels, scientifiques, l’ensemble des étapes de la gestion des dé-
des gains en CO2 liés à la substitution des plantations en zone agricole (Code rural environnementalistes et usagers. La certifi- chets, depuis la prévention des quantités de
d’autres matériaux. du 07/10/1886). cation permet aussi d’apporter la garantie au matière éliminée, jusqu’à l’élimination finale
consommateur que l’utilisation du bois va de en décharge.
La désignation de 1.500 km2 de forêts Préservation de la stabilité
en Natura 2000, par les règles particulières écologique des forêts (AG-C02) pair avec une bonne gestion de la forêt. Ac- Limitation des quantités mises en
fixées pour la gestion, contribuera aussi à ces tuellement, plus de 80 % des forêts des pro- décharges (WA-A01)
Des mesures sont prises pour préserver la priétaires publics, gérés par la Division de la
différents objectifs. Au niveau du Gouvernement fédéral, une
stabilité écologique des forêts, en renforçant
Nature et des Forêts, sont certifiés PEFC. politique visant à diminuer le volume des dé-
La Région flamande dispose d’une poli- la notion de gestion durable des forêts dans
tique active en matière d’extension des bois. les pratiques sylvicoles. L’application de la En Région de Bruxelles-Capitale, la Forêt chets non recyclés soutenue par un système
Les autorités flamandes ont élaboré une régle- directive européenne sur la préservation des de Soignes est certifiée FSC. Sa gestion vise d’écotaxes est d’application. Son principe est
mentation stricte visant à préserver et à pro- habitats (Natura 2000) va dans le même sens, à en assurer une stabilité écologique. En plus de décourager l’utilisation d’emballages je-
téger au mieux les bois flamands (Bosdecreet à savoir la préservation de la forêt. d’assurer la capacité de régénération, la di- tables en introduisant une différence de prix,
69
par un système de taxes différenciées, entre tion du biogaz - qui selon sa richesse en mé- de haute qualité, une recette énergétique nette de certains véhicules à moteur contenant cer-
un emballage réutilisable et un emballage je- thane est soit éliminé en torchère soit valorisé (tant en termes d’électricité que de chaleur). tains gaz à effet de serre fluorés (récupération
table. Moins de déchets seront par conséquent dans des moteurs à gaz - s’est largement dé- lors de l’entretien des véhicules et lors de la
En Région wallonne, les 4 incinérateurs
incinérés ou mis en décharge. Dans cette op- veloppée depuis 1990. dépollution des véhicules hors d’usage). Il
récupèrent la chaleur produite sous forme de
tique, un prélèvement a été instauré, à partir s’agit de mettre sur pied un dispositif per-
La Région de Bruxelles-Capitale s’est vapeur entraînant un alternateur. En 2006,
du 1er juillet 2007, sur certains emballages mettant d’assurer une formation adéquate du
dotée pour la troisième fois consécutive d’un l’incinération de 573 400 tonnes de déchets
(sachets plastiques, tous les films étirables personnel chargé de récupérer les gaz à effets
plan quinquennal, décrivant la politique pré- a permis de produire 294,9 GWh d’électricité
plastiques, les films aluminium) ainsi que sur de serre fluorés contenus dans les systèmes
vue par la Région en termes de prévention et brute (247,2 GWh d’électricité nette). La Ré-
les ustensiles de table jetables. Les différents de climatisation des véhicules à moteur.
de gestion des déchets. La priorité est don- gion wallonne représente 27 % de la produc-
tarifs à appliquer sont déterminés en fonction
née à la prévention des déchets à la source : tion électrique belge à partir des incinérateurs
de la pollution écologique du matériau à par- Mettre en œuvre les mécanismes de
promotion des alternatives aux sacs de caisse de déchets ménagers.
tir duquel le produit est constitué. flexibilité
jetables, lutte contre les envois non adressés En Région de Bruxelles-Capitale, le plan
Dans le Plan d’exécution Déchets Ména- (autocollants anti toutes-boîtes), promotion La Belgique utilisera les mécanismes de
déchet prévoit qu’après la prévention, la réu-
gers 2003-2007 et 2008-2015 de la Région Kyoto pour remplir ses engagements en ma-
du compostage à domicile, placement de ro- tilisation, le recyclage des matières, les dé-
flamande, des actions sont entreprises en vue tière de réduction des émissions. L’Accord de
binets fontaines dans les écoles, etc. chets restants doivent être valorisés, comme
d’éviter des déchets ; par exemple via les coopération du 19 février 2007 entre l’Etat
source d’énergie (incinération avec valori-
centres de récupération (avec des initiatives Les décharges actuellement exploitées fédéral et les trois régions a promu la Com-
sation énergétique). Ce n’est qu’en ultime
en matière de travaux de réparation permet- en Région flamande sont toutes équipées de mission Nationale Climat au rang d’autorité
solution que doit s’envisager l’incinération
tant à certains produits de profiter d’une plus moteurs énergétiques qui brûlent les gaz de nationale désignée et de point focal. Le même
sans valorisation énergétique et finalement
longue durée de vie), des projets relatifs à décharge. Les décharges plus anciennes en Accord de coopération transpose la directive
la mise en décharge. Il n’y a pas de centre
la limitation des publications gratuites et/ou inactivité dans la Région flamande sont équi- 2004/101/CE.
d’enfouissement technique en Région de
aux imprimés publicitaires toutes-boîtes (im- pées d’une torche. En Région wallonne, tous
Bruxelles-Capitale. La Région dispose d’un L’objectif du Gouvernement fédéral est
pliquant également moins de déchets à traiter les principaux centres d’enfouissement tech-
par la suite), la promotion de langes réutili- incinérateur de 500.000 tonnes de déchets. d’acheter des droits d’émission à concur-
niques sont équipés de systèmes de récupéra- La vapeur produite par l’incinération des dé-
sables, etc. En outre, des plans de prévention rence de 12,2 millions de tonnes d’équiva-
tion et de valorisation énergétique du biogaz chets est vendue à la centrale de production
ont été établis en Région flamande pour les lent CO2 au cours de la période 2008-2012.
(WA-C). d’électricité d’une société privée voisine.
matériaux d’emballage dans le cadre de l’Ac- Le financement en sera assuré par le “Fonds
cord de collaboration interrégionale relatif Optimisation des incinérateurs Réduction des émissions de gaz F Kyoto” alimenté à raison d’environ 25 mil-
aux emballages du 30 mai 1996. (WA-B01) (WA-E) lions EUR par an. Lors de la sélection de pro-
En Région flamande, la récupération jets, une collaboration constructive s’établit
En Région wallonne, la directive 1999/31 Les trois Régions préparent actuellement
énergétique au niveau des installations de avec d’autres services publics fédéraux (SPF
a été transposée par l’arrêté du Gouverne- de façon concertée des arrêtés destinés à met-
traitement des déchets est encouragée par Affaires étrangères, Commerce extérieur et
ment wallon du 27 février 2003 fixant les tre en œuvre le Règlement (CE) n° 307/2008
l’amélioration du rendement énergétique des Coopération au Développement, SPF Econo-
conditions sectorielles d’exploitation des du 2 avril 2008 établissant, conformément
nouvelles installations de combustion ainsi mie, PME, Classes moyennes et Energie et
centres d’enfouissement technique et l’arrêté au règlement (CE) n° 842/2006, des pres-
SPF Budget et Contrôle de gestion).
du Gouvernement wallon du 18 mars 2004 que des installations existantes ; l’utilisation criptions minimales pour les programmes de
interdisant la mise en centre d’enfouissement de stimulants pour une récupération énergéti- formation ainsi que les conditions pour une En mai 2005, le Gouvernement fédéral a
technique de certains déchets. Le Plan wallon que maximale, comme les certificats verts et reconnaissance mutuelle des attestations de lancé son premier appel à projets MOC/MDP,
des déchets horizon 2010 prévoit également le soutien financier des technologies de trai- formation à l’intention du personnel en ce en vue d’acheter des réductions d’émissions
des mesures sur la mise en CET. La récupéra- tement qui fournissent outre un produit fini qui concerne les systèmes de climatisation générées par des projets MOC (mise en œu-
70 4. Politiques et mesures
vre conjointe) et MDP (mécanisme pour un avec la banque allemande (KfW Carbon En outre, le Gouvernement fédéral a ap- pour acheter des unités Kyoto externes. Les
développement propre), avec un budget ini- Fund) portant sur l’achat de 1.333.000 droits prouvé le 19 décembre 2008 le lancement règles d’acquisition et la politique d’achat de
tial de 9,3 millions EUR. Outre le prix et la d’émission pour un investissement total de 25 d’un troisième marché public pour un mon- ces unités Kyoto depuis les mécanismes de
sécurité de livraison, l’utilisation de critères millions EUR. Début 2008, une étude d’éva- tant total de 50 millions EUR concernant flexibilité puisent leur ancrage dans la déci-
de durabilité pour évaluer l’impact du pro- luation en appui de la politique a donné une l’acquisition d’URCE et URE additionnels sion du Gouvernement flamand du 7 décem-
jet sur le développement durable font l’objet impulsion pour le développement d’une stra- via le marché primaire et secondaire. bre 2007.
d’une grande attention. Ces critères sont ba- tégie d’achat. Cette stratégie a été approuvée
Le Gouvernement fédéral a donc engagé Un premier appel pilote flamand a été lan-
sés sur les critères Gold Standard, reconnus le 9 mai 2008 par le Gouvernement fédéral. Il jusqu’à la mi-2008 un total de 140 millions cé aux entreprises en 2004 afin qu’elles intro-
sur la scène internationale. en ressort, outre l’engagement d’une évalua- EUR pour différentes initiatives d’achat. duisent des propositions de projet concernant
Ils comportent trois piliers : tion semestrielle de la politique d’achat fé- Jusqu’en octobre 2008, quelque 34 % de la MOC et le MDP. L’objectif de cet appel
(1) les aspects environnementaux, dont la dérale, la possibilité d’identifier des options l’engagement fédéral total d’achat de droits pilote était avant tout d’acquérir de l’expé-
biodiversité, d’achat connexes. d’émissions durant la période 2005-2013 rience et de l’expertise au sein des autorités
(2) la durabilité sociale et le développement, Dans ce contexte, le Gouvernement fé- ont été contractés, dont 28 % avec garantie flamandes et du monde des entreprises fla-
dont la qualité d’emploi et de vie, et déral a également ouvert la porte à d’autres de livraison. En fonction des nouvelles pers- mandes en ce qui concerne les mécanismes
(3) les aspects économiques et technologi- options d’achat à explorer, dont les “Green pectives, également en termes de personnel, de flexibilité liés aux projets. La Région fla-
ques, dont l’embauche et l’autonomie Investment Schemes”, afin d’assurer les be- des moyens supplémentaires seront investis mande achète des unités Kyoto dans le cadre
technologique. soins de crédits restants. Ces derniers sont pour les options d’achat complémentaires en du projet MDP, qui satisfont pleinement aux
des programmes d’investissement basés vue de la réalisation de l’engagement fédé- termes de référence de l’appel.
Cet appel à projets s’est soldé par la si-
sur le principe de l’échange international ral dans le cadre de l’Accord du Comité de
gnature de quatre contrats portant sur les Un second canal auquel a recours la Ré-
de quotas d’émissions, où la vente d’UQA concertation du 8 mars 2004.
projets suivants : une centrale électrique gion flamande pour acquérir des unités Kyoto
géothermique au Salvador, la construction de est associée à un investissement dans des Dans le Rapport d’avancement 2008 du sont les fonds climat. Sur la base d’une étude
deux parcs à éoliennes à Chypre et un projet projets permettant à des réductions effecti- Plan flamand de politique climatique 2006- comparative en 2005 sur les fonds carbone
de cogénération par biomasse en Inde. ves de voir le jour dans un pays d’accueil. 2012, les besoins en crédits d’émission de la ouverts à l’époque, réalisée par Pricewate-
En 2008, un contrat d’achat de 2 millions Flandre ont été réévalués. Actuellement, ces
Le 24 février 2006, le Gouvernement fé- rhouseCoopers, la Région flamande a décidé
de droits d’émission (UQA) a été signé via besoins sont estimés à 8,9 tonnes d’équiva-
déral a approuvé un budget additionnel de 50 de se lancer dans un certain nombre de fonds
le programme hongrois. Dans ce cadre, les lent CO2 pour la période 2008-2012.
millions EUR en vue de nouveaux investis- carbone. Via la Participatiemaatschappij
moyens seront utilisés pour encourager des
sements dans un deuxième appel d’offres et À la mi-2008, le Gouvernement flamand Vlaanderen (PMV), elle a adhéré au Multila-
investissements générateurs d’économie
dans un ou plusieurs fonds de carbone afin avait déjà investi 55,4 millions EUR, soit teral Carbon Credit Fund (MCCF) à concur-
d’énergie dans des habitations et des bâti-
d’acquérir des réductions d’émissions via 57 % des besoins totaux en crédits d’émis- rence de 22 millions EUR, une initiative
ments publics, pour contribuer à l’utilisation
des projets MOC ou MDP. Le Gouvernement sion pour la période 2008-2012, selon les conjointe de la Banque Européenne pour la
de sources d’énergie renouvelables et pour
fédéral a approuvé le 16 février 2007 une prévisions actuelles et à un prix d’achat Reconstruction et le Développement (BERD)
faciliter la construction de logements à faible
seconde soumission pour l’achat de droits moyen de 10 EUR la tonne. En fonction de et la Banque Européenne d’Investissement
consommation énergétique et de logements
d’émission pour un montant total d’au moins ces efforts de réduction restants, des moyens (BEI).
passifs. Le Gouvernement fédéral a décidé le
22 millions EUR. Un premier contrat a été supplémentaires seront mis en œuvre pour le
21 novembre 2008 que des partenariats avec Ce fonds est tourné spécifiquement vers
conclu concernant un projet de récupération financement nécessaire.
des provinces chinoises puissent être négo- les pays présentant une économie de transi-
de biogaz au Pérou.
ciés pour le développement de projets MDP L’accord gouvernemental flamand 2004- tion (essentiellement en Europe de l’Est et en
Sur la base d’une étude comparative des et l’achat d’URCE pour un montant initial de 2009 comprend une sélection de canaux Asie centrale). La Région flamande participe
fonds du carbone, un accord a été conclu 10 millions EUR. d’acquisition, susceptibles d’être utilisés en outre au Carbon Fund for Europe (de la
71
Banque mondiale et la Banque européenne
d’investissement) à concurrence de 10 mil-
Par ailleurs, en 2008, une mission de re-
cherche a démarré portant sur l’acquisition
4.3.3. Tableau d’inventaire 4.5. Minimalisation
lions EUR. De plus, via la Participatiemaats- accessoire de URCE et d’URE via le marché
Le Plan National Climat de la Belgique
se compose de nombreuses mesures dont des effets néfastes des
chappij Vlaanderen, elle a adhéré à l’Asian
Pacific Carbon Fund (APCF) de la Banque
secondaire. certaines se renforcent et ne peuvent ainsi
être individuellement évaluées. Le tableau
mesures de riposte
asiatique de développement pour 20 millions En Région wallonne, la base juridique de
ces mécanismes est le décret wallon du 10 4.2 dresse un inventaire de ces mesures et de
EUR. Ce dernier fonds se concentre sur des
leurs principales caractéristiques. Les effets
projets en Asie et sur les îles de l’Océan Paci- novembre 2004 établissant un plan régional
des mesures de sensibilisation-formation sont Afin de minimiser les effets néfastes po-
fique. Deux des pays présentant le plus grand d’allocation de quotas d’émission de gaz à inclus dans les mesures qu’elles soutiennent tentiels des mesures de riposte, la Belgique a
potentiel pour les MDP (la Chine et l’Inde) effet de serre. Ce décret envisage la création et ne font donc pas l’objet d’une évaluation mis en œuvre des politiques et mesures dans
se trouvent dans le domaine d’action de ce d’un Fonds wallon Kyoto pouvant servir à séparée. tous les secteurs et pour tous les gaz, assurant
fonds. la mise en œuvre des mécanismes de flexi- ainsi une répartition équilibrée des efforts et
Pour les années 1995 et 2000, un nombre
La Région flamande recherche les oppor- bilité de Kyoto. Par ailleurs, le 23 décembre limitant l’impact potentiel d’une mesure spé-
significatif de PAMs exposées ici n’avaient
tunités de projets dans le domaine du boise- 2004, le Gouvernement wallon a approuvé cifique unique.
pas encore été mises en place. Par ailleurs,
ment, du reboisement et de la gestion fores- sa participation au Fonds “Carbone” de dé- les nombreuses PAMs mises en œuvre en- Les programmes MDP contribuent éga-
tière. Les moyens financiers supplémentaires veloppement communautaire (CDCF) de la suite ont été fortement renforcées et diffèrent lement à promouvoir un développement
émanant du marché du carbone peuvent ainsi Banque mondiale pour un montant de 5,125 donc souvent de celles qui sont actuellement durable et à réduire les émissions de GES et
fournir une contribution supplémentaire à la millions de dollars. En 2007, la Région a in- en place et qui figurent dans le Plan Natio- sont utilisés par la Belgique (voir 4.3.2 et le
réalisation des objectifs des Conventions des nal Climat. C’est pourquoi l’évaluation s’est
vesti 2 millions EUR dans l’achat d’URCE tableau 4.2). Les critères de durabilité sont
NU en matière de Diversité biologique et de concentrée sur l’effet des PAMs actuelles.
sur le marché secondaire (horizon 2009). Ac- inclus dans les offres lancées par la Belgi-
Lutte contre la désertification. Des avantages
tuellement, la Région wallonne ne souhaite que qui soutient également l’utilisation de
considérables au niveau économique, écolo-
plus continuer à acheter via les mécanismes technologies écologiquement saines et sûres.
gique et social peuvent simultanément être
de Kyoto en raison d’une meilleure atténua- La promotion des énergies renouvelables a
créés pour les communautés locales dans les
également un impact positif en réduisant la
pays en développement par rapport à leur si- tion interne des émissions de GES que pré- 4.4. Politiques et dépendance aux combustibles fossiles et en
tuation actuelle. En juillet 2007, le Gouverne- vue dans le passé.
ment flamand a décidé de réaliser un premier
En novembre 2004, la Région de Bruxel-
mesures qui ne sont plus répondant aux besoins d’électricité en milieu
rural pour les Parties qui sont très dépendan-
investissement dans ce type de projets, en
contractant des crédits d’émissions émanant
les-Capitale a décidé d’investir 9,5 millions appliquées tes de la consommation de combustibles fos-
de dollars au cours de la période 2005-2014 siles.
de projets de reboisement à petite échelle en
Bolivie. dans le CDCF de la Banque mondiale. Cet En outre, la Belgique soutient les pays
investissement devrait fournir à la région les moins avancés grâce à la coopération en
De nouvelles possibilités sont explorées Toutes les Politiques et Mesures fédérales
environ 97,5 kt d’équivalent CO2 en URCE matière d’adaptation (6.4), le transfert de
pour assurer les besoins de crédit restants. ou régionales sont toujours en vigueur depuis
(unités de réduction certifiées des émissions) technologie et le renforcement des capacités
Cette démarche se déroule conformément la 4e Communication Nationale.
par an pour la première période d’engage- (7.3), la recherche scientifique (8.2), et les
aux règles d’acquisition fixées par le Gou- ressources financières (7.2). Ces actions sont
vernement flamand dans sa décision du 7 dé- ment. La Région bruxelloise s’est engagée à
conformes aux dispositions du paragraphe 8
cembre 2007. Ainsi, la possibilité de prendre n’utiliser les mécanismes de flexibilité qu’à
de décision 31/CMP1.
part aux “Green Investment Schemes” est concurrence de 50 % de son effort de réduc-
examinée. tion.
72 4. Politiques et mesures
Tableau 4.2 Inventaire des politiques et des mesures
Ref. Nom de la mesure Objectif de la / des Secteur(s) visé(s) GES Type d’instruments Status Entité(s) de mise en oeuvre Estimation de l’effet des reductions d’émissions
NCP mesure(s) concerné ou des effets de séquestration des GES en Gg CO2-eq,
par an pour l(es)’année(s) indiquée(s)
2005 2010 2015 2020
EP-A01 Certificats verts Promotion de l’URE– Energie - CO2 Economique Mis en FED : SPF Economie, PME, 196 759 1.276 2.111
et certificats de revenu minimum garanti Fourniture Fiscal oeuvre Classes moyennes et Energie - DG
cogénération pour les fournisseurs Réglementaire Energie (E2)
d’énergie verte RF: VEA, VREG
Région flamande : RW
1) La part d’électricité RBC : IBGE, Brugel
fournie par des sources
EP-A02 Soutien pour la Energie - CO2 Economique Mis en FED : SPF Economie, PME, 294 2.081 2.279 2.515
d’énergie renouvelable
production d’électricité à Fourniture Fiscal oeuvre Classes moyennes et Energie - DG
augmente de 6 % in
partir de SER Accord volontaire Energie (E2)
2010 ;
/ négocié RF : VEA, VREG
2) La part d’électricité
Réglementaire RW : DG energie
fournie par la
RBC : IBGE, Sibelga
cogénération augmente
EP-A03 Arrête de l’exonération de 19 % en 2010. Energie - CO2 Fiscal Mis en FED : SPF Finances Inclu dans EP-A02
d’accise et mise en place Fourniture oeuvre
d’accise sur l’énergie
pour les produits
houillers et le fuel lourd
EP-A04 Facilitateurs pour la Energie - CO2 Information Mis en RF : VEA Inclu dans EP-A01 / EP-A02 et dans les autres mesures
promotion des SER et de Fourniture Education oeuvre RBC : IBGE concernant les SER
la cogénération
EP-A05 Plan d’action pour les Biomasse/ off-shore/ Energie - CO2 Economique Mis en FED : SPF Economie, PME, Inclu dans EP-A01
énergies renouvelables et cogénération Fourniture Fiscal oeuvre Classes moyennes et Energie - DG
la cogénération Réglementaire Energie (E2)
Information RF : VEA, OVAM, LV
Education RW : DG énergie
Planification
EP-B01 Mesures spécifiques Energie - CO2 Réglementaire Mis en FED : SPF Santé Publique, Inclu dans EP-A01
d’octroi de quotas aux Fourniture oeuvre Sécurité de la Chaîne Alimentaire
producteurs d’électricité et Environnement - DG
Environnement (Registre)
RF : VEA, LNE
RBC : IBGE
73
Ref. Nom de la mesure Objectif de la / des Secteur(s) visé(s) GES Type d’instruments Status Entité(s) de mise en oeuvre Estimation de l’effet des reductions d’émissions
NCP mesure(s) concerné ou des effets de séquestration des GES en Gg CO2-eq,
par an pour l(es)’année(s) indiquée(s)
2005 2010 2015 2020
EP-B02 Etablissement de plans Energie - CO2 Réglementaire Mis en RF : VEA Inclu dans EP-B01
énergétiques par les Fourniture oeuvre
producteurs d’électricité
EC-A01 URE dans la cadre des Région flamande : Energie - CO2 Economique Mis en RF : VEA Inclu dans EC-A05, EC-B01, EC-B03
obligations de service depuis 2008 les objectifs Fourniture Fiscal oeuvre RBC : IBGE, Sibelga
public d’économie d’énergie Réglementaire
primaire (annuels) pour Education
les responsables du Autre
réseau électrique ont été
augmentés de 2 % pour
les ménages et de 1,5 %
pour les autres
EC-A02 Mise en œuvre des Economie d’énergie + Energie – Autre CO2 Economique Mis en RF : VEA Inclu dans EC-B01
moyens du fonds gaz URE (résidentiel, Fiscal oeuvre RBC : Sibelga
naturel commercial,
agricole)
EC-A03 Performance énergétique Investissements + Energie – Autre CO2 Réglementaire Mis en RF : VEA Inclu dans EC-B05
et certification des assistance aux personnes (résidentiel, Education oeuvre RW : DG energie
bâtiments commercial, Planification Adopté RBC : IBGE
agricole)
EC-A04 Désignation d’experts en Réduction de la Energie – Autre CO2 Réglementaire Mis en RF : VEA Inclu dans EC-B01
matière d’énergie consommation d’énergie (résidentiel, Education oeuvre RBC : IBGE
des immeubles ; commercial, Autre
amélioration de agricole)
l’isolation des immeubles
EC-A05 Amélioration de Energie – Autre CO2 Economique Mis en FED : SPF Santé Publique, Non estimé
l’efficacité énergétique (résidentiel, Information oeuvre Sécurité de la Chaîne Alimentaire
des appareils commercial, et Environnement - DG
domestiques agricole) Environnement + SPF Economie,
PME, Classes moyennes et Energie
- DG Energie (E2)
RBC : IBGE, Sibelga
EC-B01 Incitation financière à Encourager l’utilisation Energie – Autre CO2 Economique Mis en FED : SPF Finances 153 1.776 2.814 4.177
l’URE et aux SER d’appareils électriques (résidentiel, Fiscal oeuvre RF : VEA
efficace en énergie commercial, RW : DG énergie
agricole) RBC : IBGE, Sibelga
74 4. Politiques et mesures
Ref. Nom de la mesure Objectif de la / des Secteur(s) visé(s) GES Type d’instruments Status Entité(s) de mise en oeuvre Estimation de l’effet des reductions d’émissions
NCP mesure(s) concerné ou des effets de séquestration des GES en Gg CO2-eq,
par an pour l(es)’année(s) indiquée(s)
2005 2010 2015 2020
EC-B02 Contraintes spécifiques Energie – Autre CO2 Réglementaire Prévu FED : SPF Santé Publique, Non estimé
sur les chaudières (résidentiel, Education Mis en Sécurité de la Chaîne Alimentaire
commercial, oeuvre et Environnement - DG
agricole) Environnement
RF : LNE
EC-B03 Aide spécifique à l’URE Energie – Autre CO2 Economique Mis en FED : FRCE (s.a de droit public) Inclu dans EC-B01
pour les personnes (résidentiel, Education oeuvre RF : VEA, VMSW, WSE
défavorisées commercial, RBC : IBGE, AATL
agricole)
EC-B04 Amélioration de Energie – Autre CO2 Accord volontaire / Prévu FED : SPF Santé Publique, Non estimé
l’information mise (résidentiel, négocié Sécurité de la Chaîne Alimentaire
à disposition du commercial, Education et Environnement - DG
consommateur relative à agricole) Environnement + SPF Economie,
l’impact environnemental PME, Classes moyennes et Energie
des produits - DG Energie (E2)
EC-B05 Imposition d’exigences Région flamande : Energie – Autre CO2 Réglementaire Mis en RF : VEA 81,34
en matière de - Depuis 2007 les (résidentiel, Planification oeuvre RW
performance énergétique réglementations sur la commercial, RBC : IBGE
et d’environnement performance énergétique agricole)
climatique intérieur requièrent un niveau
(exigences PEB) de performance global
aux habitations et de 100 et un niveau
appartements d’isolation K45 dans
les nouveaux bâtiments.
Les valeurs U maximum
s’appliquent aux
rénovations nécessitant
un permis de construire.
- A partir du 01/01/2010
le niveau de performance
énergétique global sera
diminué de 100 à 80.
EC-B06 Optimiser les exigences Energie – Autre CO2 Planification Prévu RF : LNE, RWO Non estimé
de prescription (résidentiel, Mis en
urbanistique dans le commercial, oeuvre
cadre des constructions et agricole)
de la rénovation
75
Ref. Nom de la mesure Objectif de la / des Secteur(s) visé(s) GES Type d’instruments Status Entité(s) de mise en oeuvre Estimation de l’effet des reductions d’émissions
NCP mesure(s) concerné ou des effets de séquestration des GES en Gg CO2-eq,
par an pour l(es)’année(s) indiquée(s)
2005 2010 2015 2020
EC-C01 Recourir à un fonds de Adaptation des règles de Energie – Autre CO2 Economique Mis en FED : FEDESCO (Federal Energy 19,60
tiers investisseur dans le planification (résidentiel, Fiscal oeuvre Services Company) (Société
secteur public commercial, anonyme de droit public)
agricole)
EC-C02 Imposition d’exigences Région flamande : Energie – Autre CO2 Réglementaire Mis en RF : VEA Inclu dans EC-B05
en matière de Depuis 2007, la (résidentiel, oeuvre RW
performance énergétique réglementation sur la commercial, RBC : IBGE
et d’environnement performance énergétique agricole)
climatique intérieur requiert un niveau de
(exigences PEB) aux performance énergétique
bâtiments du secteur général de 100 et un
tertiaire niveau d’isolation K45
dans les nouveaux
bureaux et écoles. Un
niveau d’isolation
K45 et des valeurs U
maximales s’appliquent
pour les autres nouveaux
immeubles tertiaires. Des
valeurs U maximales
s’appliquent aux
rénovations nécessitant
un permis de construire.
EC-C03 Mesures dans le secteur Energie – Autre CO2 Economique Mis en RF : VIPA, AGION Non estimé
médical, social et de (résidentiel, Réglementaire oeuvre RW
l’enseignement commercial, Planification RBC : IBGE
agricole)
EC-C04 Imposition d’exigences Région flamande : Energie CO2 Réglementaire Mis en RF : VEA 51
en matière de Un niveau d’isolation -Industrie/ Planification oeuvre RBC : IBGE
performance énergétique K45 et des valeurs U Construction
et d’environnement maximales s’appliquent
climatique intérieur aux nouveaux bâtiments
(exigences PEB) aux industriels. Des valeurs U
bâtiments industriels maximales s’appliquent
aux rénovations qui
requièrent un permis de
construire.
76 4. Politiques et mesures
Ref. Nom de la mesure Objectif de la / des Secteur(s) visé(s) GES Type d’instruments Status Entité(s) de mise en oeuvre Estimation de l’effet des reductions d’émissions
NCP mesure(s) concerné ou des effets de séquestration des GES en Gg CO2-eq,
par an pour l(es)’année(s) indiquée(s)
2005 2010 2015 2020
EC-C05 Subventions pour la Energie – Autre CO2 Economique Mis en RF : WSE Non estimé
politique énergétique (résidentiel, Information oeuvre
durable dans les ateliers commercial, Planification
sociaux et les ateliers agricole)
protégés
IP-A01 Plan d’Allocation Energie CO2 Réglementaire Mis en RF : LNE 3.122 Couvert
National belge 2008- -Industrie/ oeuvre RW par le cap
2012 Construction RBC : IBGE ETS
IP-A02 Accords de branche et Energie CO2 Accords volontaires / Mis en RF : VEA 116 La mesure sera évaluée
accords volontaires -Industrie/ négociés oeuvre RW : DG énergie avant une extension
Construction RBC : IBGE possible à l’après 2012
77
Ref. Nom de la mesure Objectif de la / des Secteur(s) visé(s) GES Type d’instruments Status Entité(s) de mise en oeuvre Estimation de l’effet des reductions d’émissions
NCP mesure(s) concerné ou des effets de séquestration des GES en Gg CO2-eq,
par an pour l(es)’année(s) indiquée(s)
2005 2010 2015 2020
IP-C01 Accord spécifique avec Région flamande : Processus N2O Accord volontaire / Mis en RF : LNE 2.462 2.462 2.462
les producteurs d’acide Une réduction des industriels négocié oeuvre
nitrique émissions de N2O
lors de la production
IP-C02 Réduction des émissions d’acide nitrique et de Processus N2O Recherche Mis en RF : LNE
de N2O émanant caprolactame d’au moins industriels oeuvre
de l’industrie du 60 % en 2010 comparé
caprolactame à 1990
TR-A01 Plans de mobilité au Transport CO2 Accord volontaire / Mis en FED : SPF Mobilité et Transports Inclu dans TR-A02 et TR-A03
niveau local négocié oeuvre RBC : IBGE, AED, communes
Planification
TR-A02 Amélioration et Région flamande : Transport CO2 Accord volontaire / Mis en FED : SPF Mobilité et Transports 237 300 300
promotion des transports Une augmentation de négocié oeuvre RF : MOW, De Lijn
publics la part des moyens Réglementaire RBC : IBGE, AED, STIB
alternatifs de transports Information
dans le choix modal.
Le chiffre visé pour les
transports publics en
2010 est s’élève à 19 %.
TR-A03 Promouvoir l’utilisation Région flamande : Transport CO2 Economique Mis en FED : SPF Finances + SPF 113,52
du vélo Une augmentation des Fiscal oeuvre Mobilité et Transports
parts des alternatives de Information FR : MOW
transport dans le choix Planification RBC : AED, IBGE
modal. L’objectif pour Autre
2010 est que le nombre
de vélos augmente à
19 %.
TR-A04 Promouvoir les systèmes Région flamande : Transport CO2 Economique Mis en FED : SPF Mobilité et Transports 30,75
multimodaux pour les Une augmentation de la Planification oeuvre RF : MOW
marchandises part des alternatives de RW
transport dans le choix RBC : Port de Bruxelles
modal. L’objectif pour
2010 s’élève à 31 %
(expédition par voie
terrestre = 17 % et par
rail= 14 %).
78 4. Politiques et mesures
Ref. Nom de la mesure Objectif de la / des Secteur(s) visé(s) GES Type d’instruments Status Entité(s) de mise en oeuvre Estimation de l’effet des reductions d’émissions
NCP mesure(s) concerné ou des effets de séquestration des GES en Gg CO2-eq,
par an pour l(es)’année(s) indiquée(s)
2005 2010 2015 2020
79
Ref. Nom de la mesure Objectif de la / des Secteur(s) visé(s) GES Type d’instruments Status Entité(s) de mise en oeuvre Estimation de l’effet des reductions d’émissions
NCP mesure(s) concerné ou des effets de séquestration des GES en Gg CO2-eq,
par an pour l(es)’année(s) indiquée(s)
2005 2010 2015 2020
TR-C02 Promouvoir l’achat de Transport CO2 Fiscal Mis en FED : SPF Mobilité et Transports Inclu dans TR-C01
véhicules économes en Information oeuvre RW
énergie
TR-C03 Evaluation des impacts Transport CO2 Fiscal Mis en FR : LNE 265,94
environnementaux des Information oeuvre RW
véhicules et réforme des Planification RBC : IBGE
taxes de circulation et Autre
de mise en circulation
(Ecoscore)
TR-C04 Soutien spécifique à la Transport CO2 Recherche Mis en RW Non estimé
construction de véhicules oeuvre
propres
TR-C05 Meilleure technologie Transport CO2 Accord volontaire / Mis en FR : De Lijn Inclu dans TR-D01
disponible dans les négocié oeuvre RW
transports en commun Recherche
Autre
TR-D01 Defiscalisation des Atteindre 5,75 % de Transport CO2 Fiscal Mis en FED : SPF Santé Publique, 752 1.023 1.043
biocarburants biocarburants en 2010 oeuvre Sécurité de la Chaîne Alimentaire
et Environnement - DG
Environnement + SPF Economie,
PME, Classes moyennes et Energie
- DG Energie (E2)
AG- Utilisation rationnelle Région flamande : Agriculture CO2 Economique Mis en RF : LV 90,00 366,00 403,00
A01 de l’énergie pour les Une augmentation de Réglementaire oeuvre
cultures sous serre la part du gaz naturel et
autres sources d’énergie
renouvelable pour
l’énergie utilisée par
l’horticulture sous serre,
jusqu’à 50 % en 2010 et
75 % en 2013.
AG- Instruments financiers Agriculture CO2 Economique Mis en RF : LV Inclu dans AG-A01
A02 Fiscal oeuvre
AG-B01 Limitation des émissions Agriculture CH4 Economique Mis en RF : LV, VLM 0,00
de gaz à effet de serre des N2O Réglementaire oeuvre
engrais et des effluents Planification
Autre
80 4. Politiques et mesures
Ref. Nom de la mesure Objectif de la / des Secteur(s) visé(s) GES Type d’instruments Status Entité(s) de mise en oeuvre Estimation de l’effet des reductions d’émissions
NCP mesure(s) concerné ou des effets de séquestration des GES en Gg CO2-eq,
par an pour l(es)’année(s) indiquée(s)
2005 2010 2015 2020
AG-C02 Préservation de la Certification FSC & UTMATF CO2 Economique Mis en FED : SPF Santé Publique, Non estimé
stabilité écologique des PEFC Accord volontaire / oeuvre Sécurité de la Chaîne Alimentaire
forêts négocié Prévu et Environnement - DG
Réglementaire Environnement
Information RBC : IBGE
Recherche
AG- Le Plan bois-énergie Energie - CO2 Information Mis en 0,97
D01 Fourniture Recherche oeuvre
AG- Promotion des cultures Région flamande : Agriculture CO2 Economique Mis en RF : LV Inclu dans TR-D01
D02 énergétiques dédiées L’objectif est de Information oeuvre
produire 18 kT d’huile Recherche
végétale pure, 107 kT Autre
de bioéthanol et 25 kT
de biodiesel ainsi que
de planter 100 hectares
de bois à courte rotation
en 2010.
AG- Mesures spécifiques pour Energie - CO2 Economique Mis en RW : DG Energie - DGARNE Inclu dans EP-A01
D03 promouvoir la filière Fourniture CH4 Réglementaire oeuvre
biométhanisation Autre
AG- Norme qualité pour les Energie - CO2 Réglementaire Prévu FED : SPF Santé Publique, Non estimé
D04 biocarburants solides Fourniture N2O Information Sécurité de la Chaîne Alimentaire
Monitoring de la et Environnement - DG
biomasse (observatoire) Environnement + SPF Economie,
PME, Classes moyennes et Energie
- DG Energie (E2) + SPF Finances
81
Ref. Nom de la mesure Objectif de la / des Secteur(s) visé(s) GES Type d’instruments Status Entité(s) de mise en oeuvre Estimation de l’effet des reductions d’émissions
NCP mesure(s) concerné ou des effets de séquestration des GES en Gg CO2-eq,
par an pour l(es)’année(s) indiquée(s)
2005 2010 2015 2020
WA- Minimiser les quantités Déchets CO2 Fiscal Mis en FED : SPF Santé Publique, Non estimé
A01 de déchets dans les CH4 Information oeuvre Sécurité de la Chaîne Alimentaire
décharges Autre et Environnement - DG
Environnement + SPF Economie,
PME, Classes moyennes et Energie
- DG Energie (E2)
RF : OVAM
RBC : IBGE
WA- Optimisation des Déchets CO2 Autre Mis en RF : OVAM Inclu dans EP-A02
B01 incinérateurs oeuvre RBC : ABP
WA-C Combustion à la torche Déchets CH4 Réglementaire Mis en RF : LNE Inclu dans EP-A02
des gaz de décharge Autre oeuvre
WA-D Ccontenu des flux de Déchets CH4 Autre Mis en RF : OVAM
biomasse oeuvre RBC : IBGE, ABP
WA-E Réduction des émissions Déchets HFC Réglementaire Mis en RF : LNE Inclu dans IP-B01
de gaz F PFC Education oeuvre RBC : IBGE
SE-A01 Sensibilisation aux Inter-disciplines CO2 Information Mis en FED : SPF Santé Publique, Les réductions des mesures SE sont comprises dans les
changements climatiques CH4 Education oeuvre Sécurité de la Chaîne Alimentaire réductions sectorielles définies précédement
N2O et Environnement - DG
HFC Environnement
PFC RBC : IBGE
SF6
SE-A02 Promotion de l’URE Inter-disciplines CO2 Information Mis en FED : SPF Santé Publique,
et des applications Education oeuvre Sécurité de la Chaîne Alimentaire
d’énergies renouvelables et Environnement - DG
(ou Outils de Environnement
communication et RF : LNE, VEA
module de consommation RBC : IBGE
de CO2)
SE-A03 Préoccupations Inter-disciplines CO2 Information Mis en FED : SPF Santé Publique,
environnementales en Education oeuvre Sécurité de la Chaîne Alimentaire
milieu scolaire et Environnement - DG
Environnement
RF : LNE
RBC : IBGE
SE-A04 Ecocampus Inter-disciplines CO2 Information Mis en RF : LNE
Education oeuvre
82 4. Politiques et mesures
Ref. Nom de la mesure Objectif de la / des Secteur(s) visé(s) GES Type d’instruments Status Entité(s) de mise en oeuvre Estimation de l’effet des reductions d’émissions
NCP mesure(s) concerné ou des effets de séquestration des GES en Gg CO2-eq,
par an pour l(es)’année(s) indiquée(s)
2005 2010 2015 2020
SE-A05 Octroi de subventions Inter-disciplines CO2 Information Mis en RF : VEA Les réductions des mesures SE sont comprises dans les
aux projets pour les Education oeuvre RBC : IBGE réductions sectorielles définies précédement
conseillers énergie dans
les organisations inter-
professionnelles
SE-A06 Formation de responsable Inter-disciplines CO2 Education Mis en RBC : IBGE
énergie / Formation oeuvre
professionnelle
-technique
SE-A07 Action pour soutenir les Inter-disciplines CO2 Information Mis en FED : SPF Economie, PME,
initiatives locales Education oeuvre Classes moyennes et Energie - DG
Energie (E2)
RF : LNE
RBC : IBGE
SE-A08 Politique des grandes Inter-disciplines CO2 Planification Mis en FED : Intégration sociale,
villes CH4 oeuvre lutte contre la pauvreté et PPP
N2O d’économie sociale – Service
fédéral pour la politique urbaine
SE-B01 Soutien aux systèmes de Inter-disciplines CO2 Recherche Mis en RF : VEA
refroidissement durable oeuvre RBC : IBGE
SE-B02 Encadrement de groupes Inter-disciplines CO2 Economique Mis en RBC : IBGE
d’habitants défavorisés Information oeuvre
pour une utilisation
rationnelle de l’énergie
SE-B03 Evaluation des mesures Inter-disciplines CO2 Recherche Adopté RF : VMSW
relatives aux énergies Mis en RBC : IBGE
durables via des oeuvre
projets pilotes et de
démonstration dans les
logements sociaux
SE-B04 Campagne de Inter-disciplines CO2 Information Mis en RF : LNE
sensibilisation des oeuvre RBC : IBGE, ABE
bureaux d’entreprise
SE-B05 Projet JeROM (Jeunesse, Inter-disciplines CO2 Information Mis en RF : LNE
espace et environnement) oeuvre
SE-B06 EiE pour (associations Inter-disciplines CO2 Information Mis en RF : LNE
d’) adultes Education oeuvre
83
Ref. Nom de la mesure Objectif de la / des Secteur(s) visé(s) GES Type d’instruments Status Entité(s) de mise en oeuvre Estimation de l’effet des reductions d’émissions
NCP mesure(s) concerné ou des effets de séquestration des GES en Gg CO2-eq,
par an pour l(es)’année(s) indiquée(s)
2005 2010 2015 2020
SE-B07 Proposition d’audit Inter-disciplines CO2 Information Mis en RBC : ABEA Les réductions des mesures SE sont comprises dans les
énergique aux particuliers oeuvre réductions sectorielles définies précédement
SE-B08 Mise à disposition de Inter-disciplines CO2 Economique Mis en RBC : ABEA
conseillers énergie Information oeuvre
Education
SE-B09 Eco-construction Inter-disciplines CO2 Information Mis en RBC : IBGE
Autre oeuvre
SE-C01 Formation des Inter-disciplines CO2 Education Mis en RBC : IBGE
professionnels oeuvre
SE-C02 Programme de Inter-disciplines CO2 Information Mis en RF : OVAM
surveillance de l’éco- oeuvre
efficacité
SE-C03 Mise en place d’actions Inter-disciplines HFC Information Mis en RF : LNE
de sensibilisation PFC oeuvre
spécifiques dans
le secteur du
refroidissement
SE-C04 Responsabilité sociétale Inter-disciplines CO2 Accord volontaire / Mis en
des entreprises négocié oeuvre
SE-C05 Le label entreprise éco- Inter-disciplines CO2 Accord volontaire / Mis en RBC : IBGE
dynamique négocié oeuvre
SE-D01 Promotion de l’achat de Inter-disciplines CO2 Information Mis en RF : LNE
véhicules économes en oeuvre RBC : IBGE
énergie
SE-D02 Campagne de Inter-disciplines CO2 Information Mis en RF : LNE, MOW
sensibilisation sur l’éco- Education oeuvre RBC : IBGE
conduite
SE-D03 Sensibilisation des Inter-disciplines CO2 Information Mis en RF : MOW
citoyens concernant leurs oeuvre RBC : IBGE
besoins en mobilité de
façon durable
SE-E01 Création et orientation Inter-disciplines CO2 Information Mis en RF : LV
d’un centre de Recherche oeuvre
connaissance en
matière d’énergie
pour l’agriculture et
l’horticulture
84 4. Politiques et mesures
Ref. Nom de la mesure Objectif de la / des Secteur(s) visé(s) GES Type d’instruments Status Entité(s) de mise en oeuvre Estimation de l’effet des reductions d’émissions
NCP mesure(s) concerné ou des effets de séquestration des GES en Gg CO2-eq,
par an pour l(es)’année(s) indiquée(s)
2005 2010 2015 2020
SE-E02 Promotion de Inter-disciplines CO2 Information Mis en RF : LV Les réductions des mesures SE sont comprises dans les
l’utilisation efficace CH4 oeuvre réductions sectorielles définies précédement
de la comptabilité N2O
environnementale
OB-A01 Les marchés publics Inter-disciplines CO2 Réglementaire Mis en FED : coordinateur : SPP Inclu dans EP, AG-C02 et OB-C07
durables oeuvre Développement Durable
--> tous les services fédéraux
doivent mettre en oeuvre cette
action
RF : DAR
RBC : organismes publics
OB-A02 Optimisation de la Inter-disciplines CO2 Réglementaire Prévu FED : SPP Développement Non estimé
restauration collective Durable
sur la base de critère de
durabilité
OB-A03 Mise en place d’un Inter-disciplines CO2 Accord volontaire / Mis en FED : coordinateur : SPP 1,60
système de management N2O négocié oeuvre Développement Durable
environnemental Prévu --> tous les services fédéraux
doivent mettre en oeuvre cette
action
OB-B01 URE dans les bâtiments Energie – Autre CO2 Information Mis en FED : Régie des bâtiments ; 0,19
publics, sensu stricto (résidentiel, Planification oeuvre FEDESCO (Federal Energy
commercial, Autre Prévu Services Company) (société
agricole) Adopté anonyme de droit public) ; SNCB-
Holding (entreprise publique) pour
les bâtiments de gare
RF : LNE
RW
RBC : organismes publics
OB-B02 Recours au tiers Energie – Autre CO2 Economique Mis en FED : FEDESCO (Federal Energy Inclu dans EC-C01
investisseur (résidentiel, Fiscal oeuvre Services Company) (société
commercial, anonyme de droit public)
agricole)
OB-B03 Incitation à l’URE auprès Energie – Autre CO2 Information Mis en RBC : organismes publics, Inclu dans EC-B01 + autres
des communes et des (résidentiel, Planification oeuvre communes, hôpitaux, écoles RF
collectivités commercial, Autre Prévu : LNE
agricole)
85
Ref. Nom de la mesure Objectif de la / des Secteur(s) visé(s) GES Type d’instruments Status Entité(s) de mise en oeuvre Estimation de l’effet des reductions d’émissions
NCP mesure(s) concerné ou des effets de séquestration des GES en Gg CO2-eq,
par an pour l(es)’année(s) indiquée(s)
2005 2010 2015 2020
OB-C01 Plan de mobilité Transport CO2 Information Mis en RF : LNE Inclu dans OB-C02
Planification oeuvre RBC : orgics, sociétés (>200
employés)
OB-C02 Promotion de l’utilisation Transport CO2 Fiscal Mis en FED : SPF Mobilité et Transports 0,36
des alternatives de Information oeuvre RF : LNE
transport Planification RBC : organismes publics, sociétés
(>200 employés)
OB-C03 Promotion du vélo Transport CO2 Fiscal Mis en FED : SPF Finances + SPF Inclu dans TR-A03
Information oeuvre Mobilité et Transports
RBC : organismes publics,
sociétés (>200 employés)
OB-C04 Télétravail Transport CO2 Autre Mis en FED : SPF Personnel et 0,10
oeuvre Organisation
OB-C05 Apprentissage à l’éco- Transport CO2 Education Mis en RF : LNE, De Lijn Inclu dans TR-B05
conduite oeuvre RBC : STIB
Prévu
OB-C06 Compensation des Transport CO2 Réglementaire Mis en FED : SPF Santé Publique, Non estimé
émissions de CO2 pour le Autre oeuvre Sécurité de la Chaîne Alimentaire
transport aérien Prévu et Environnement - SE B&CG
LOG
RBC : Organismes publics
OB-C07 Achat de véhicules Transport CO2 Economique Mis en FED : SPF Personnel et 0,02
respectueux de Réglementaire oeuvre Organisation
l’environnement Autre --> utilisé par tous les SPF
RF : LNE, De Lijn
RW
RBC : Organismes publics, STIB
86 4. Politiques et mesures
Ref. Nom de la mesure Objectif de la / des Secteur(s) visé(s) GES Type d’instruments Status Entité(s) de mise en oeuvre Estimation de l’effet des reductions d’émissions
NCP mesure(s) concerné ou des effets de séquestration des GES en Gg CO2-eq,
par an pour l(es)’année(s) indiquée(s)
2005 2010 2015 2020
Flex- Mise en œuvre des Etat fédéral : Inter-disciplines CO2 Autre Mis en FED : SPF Santé Publique, 4.460 (*)
mex mécanismes de flexibilité Achat des droits CH4 oeuvre Sécurité de la Chaîne Alimentaire
d’émission jusqu’à 12,2 N2O et Environnement - DG * Ce chiffre est
une moyenne
millions de tonnes de HFC Environnement par an pour la
CO2 équivalent pour la PFC RF : LNE, PMV période 2008-
période 2008-2012. RW 2012.
RBC : IBGE
Région flamande :
L’objectif d’acquisition
de la Région flamande
est équivalent à 8,9 Mt
CO2-eq pour la période
de Kyoto (2008-2012).
Région wallonne :
Un objectif de 575kt
CO2-éq pour la période
2008-2012 a été fixé.
Région de Bruxelles-
Capitale :
L’investissement doit
générer environ 97,5kt
CO2-éq par an en URCE
pour la première période
d’engagement.
87
5.1. Projections
et l’effet complet
en utilisant TREMOVE (Régions flamande
les politiques et mesures mises en oeuvre
et bruxelloise) et PRIMES (Région wallon-
et adoptées. Les projections sont présentées
ne). Le Bureau fédéral du Plan utilise HER-
à la fois sur une base sectorielle et sur une
des politiques et base gaz par gaz. Celles-ci sont présentées
sur un intervalle de cinq ans, de 2010 à 2020
MES pour la période allant jusqu’en 2010 et
les projections énergétiques décrites dans le
WP21-08 (BFP, 2008)13 pour la période 2010-
89
Facteurs d’émissions du CO2 Eventualité d’un réchauffement services et dans le secteur agricole (pour les Le secteur de l’énergie
Les facteurs d’émission dans le «Rap- planétaire serres). Ainsi, en Belgique, une part impor- En 2007, le secteur de l’énergie repré-
port d’inventaire national des gaz à effet de Les projections d’émission équivalente tante (environ 85 %) de l’énergie consommée sente près de 21 % des émissions de gaz à
serre en Belgique (1990-2007)» sont utilisés de CO2 sont calculées en utilisant les valeurs par les ménages et le secteur des services est effet de serre de la Belgique. Les hypothèses
pour le calcul des projections des émissions du Potentiel de Réchauffement Global (PRG) utilisée pour chauffer les batiments, alors que concernant l’importation nette d’électricité,
(tableau 5.5). Ces facteurs d’émission res- spécifiées dans les lignes directrices révisées dans le secteur agricole, environ 60 % de les prix de l’énergie et du CO2 (voir les ta-
tent constants tout au long de la période de en 1996 du GIEC pour les inventaires natio- l’énergie est consommée pour le chauffage bleaux 5.3 et 5.4), et sur l’évolution du parc
projection. Les différences entre les Régions naux des gaz à effet de serre. des serres. de production électrique (voir tableau 5.6)
reflètent les différences de structures et tech- Un paramètre clé dans les projections déterminent, au sens large, l’évolution des
nologies industrielles. Hypothèses climatiques d’énergie pour ces secteurs est donc le nom- émissions au cours de la période de projec-
bre de degrés-jours de chauffage (DJ)14. Les tion. La demande d’électricité est déterminée
Les conditions climatiques ont une gran-
projections top-down régionales et nationales de façon bottom-up et suit la demande des
de influence sur la consommation d’énergie
des projections d’énergie et de CO2 pour le secteurs de demande finale. Cela montre une
par les ménages, ainsi que dans le secteur des
secteur résidentiel, tertiaire et des serres est augmentation moyenne annuelle de la de-
calculé sur la base de l’hypothèse que le mande d’électricité, en Belgique, de 1,1 %
nombre de degrés-jours pour la période 2010- pour la période 2010-2015 et de 0,9 % pour
Tableau 5.5 Facteurs d’émission utilisés pour les projections relatives aux émissions 2020 est égal à la moyenne de la période la période 2015-2020. L’importation nette
de CO2 1993-2003, par ex. 1900 degrés-jours (réfé- d’électricité est supposée rester relativement
rence 15/15). Ceci caractérise un climat tem- constante pendant la période et atteindre un
Flandre / Wallonie / Bruxelles (kt CO2/PJ) péré. Les données d’émission pour les années niveau de 7 TWh en 2010 et 2015 et 6 TWh
Charbon 92,7 historiques font référence au nombre réel de en 2020.
Cokes 106,0 degrés-jours actuellement rapportés15. Contrairement aux projections pour les
Charbon brun, lignite 99,2 autres secteurs, les projections pour le sec-
5.1.3. Description du scénario teur électrique ont pris modèle sur le niveau
Autres solides (déchets,...) variable
Le scénario «avec mesures» indique national.
Gaz naturel 55,8
l’évolution possible des gaz à effet de serre Les projections intègrent la Loi belge du
Gaz des fours à coke 38,0-40,0
en Belgique, dans le cadre des politiques et 31 janvier 2003 sur l’élimination progressive
Gaz des hauts fourneaux 250,0-265,0 (Flandres) / 256,8-264,3 (Wallonie) mesures actuelles. Ce scénario inclut toutes
Gaz de raffinerie 55,1-56,5 les politiques et mesures adoptées à la fin de
Mazout lourd 76,6 2008 et décrites dans le Plan National Climat 14
Les DJ sont définis par rapport à une température
de la Belgique pour la période 2009-2012. Ce de base – la température extérieure au-dessus de
Cokes de pétrole 99,8 laquelle un batiment n’a pas besoin d’être chauffé,
Plan intègre toutes les politiques et mesures 15° dans ces projections. Les DJ sont calculés en
Mazout domestique, gazole 73,3 du Gouvernement fédéral et des gouverne- soustrayant la température moyenne d’un jour don-
Essence 68,6 ments régionaux dans le but de diminuer les né de la température de base. Si la valeur est infé-
Gaz de pétrole liquéfiés 62,4 émissions de gaz à effet de serre. Les détails rieure ou égale à zéro, ce jour-là est égal a zéro DJ.
de ce plan sont discutés dans le Chapitre 4 de Mais si la valeur est positive, ce chiffre représente
Autres carburants 72,6 le nombre de DJ de ce jour-là.
cette Communication Nationale. 15
Ceux-ci étaient de 1.722 pour 1990 ; 1.922 pour
1995 ; 1.714 pour 2000 ; 1.828 pour 2005 et 1.578
pour 2007.
90 5. Les projections et l’effet complet des politiques et mesures ainsi que le complément relatif aux mécanismes du Protocole de Kyoto
de l’énergie nucléaire (démentèlement des production de chaleur) sont projetées comp- l’UE ETS, cette part augmentera à 96 % pour sont projetées réduire la consommation de
centrales nucléaires dès qu’elles ont plus de ter pour 15,9 % du total de la production la période 2013 – 2020. C’est pourquoi les combustible des maisons actuelles en 2020
40 ans). La première centrale nucléaire sera électrique nationale en 2010 ; pour 17,5 % en émissions de gaz à effet de serre industriels d’environ 12 % par rapport aux chiffres de
fermée en 2015, la dernière en 2025. Il est 2015 et pour 16,8 % en 2020. dépendent principalement des échanges de 2000. La part du gaz naturel dans la consom-
prévu de remplacer les centrales nucléaires quotas d’émission. mation de combustible augmente la dépense
démentelées par de nouvelles centrales élec- L’industrie de la consommation de la part des combus-
triques à cycle combiné. Le secteur de la construction tibles légers.
En 2007, les émissions industrielles (re-
latives à l’énergie et aux processus) représen- En 2007, le secteur de la construction Dans le secteur tertiaire, les projections
La part des renouvelables dans la produc-
tent près de 31 % du total des émissions de représentait près de 19 % du total des émis- sont basées sur l’évolution prévue de l’acti-
tion nationale brute totale est estimée à 6,8 %
gaz à effet de serre en Belgique. Les projec- sions de gaz à effet de serre belges. vité des différents sous-secteurs et sur la mise
en 2010 et 9,5 % en 2020 (correspondant à
tions sont basées sur les hypothèses d’activité en œuvre des mesures d’économie d’énergie
7,0 % et 9,9 % de l’approvisionnement en Le nombre de ménages et les hypothèses
et d’intensité d’énergie (quantité d’énergie dans chaque Région.
électricité total). Les politiques et mesures de climat (voir section 5.1.2) sont, avec les
utilisée par unité d’activité) par sous-secteur. mises en œuvre des politiques et des mesu-
pour soutenir et promouvoir l’énergie renou-
Ces hypothèses diffèrent entre les Régions et res, les drivers principaux pour les émissions Le secteur agricole
velable dans les trois Régions sont décrites
reflètent les différences entre les économies. projetées dans le secteur résidentiel. Comme La part des émissions agricoles dans le
dans le chapitre 4.
Dans la période de Kyoto, 86,5 % des émis- il a été souligné dans le chapitre 4, les politi- total des émissions de gaz à effet de serre bel-
Les installations de cogénération (y com- sions de CO2 de l’industrie belge est couvert ques et mesures diffèrent entre les logements ges se monte à 9 % en 2007. Les émissions
pris les centrales à gaz à cycle combiné avec par l’ETS. Avec l’extension de la portée de neufs et existants. Les politiques et mesures de gaz à effet de serre dans le secteur agricole
Tableau 5.6 Structure de la production électrique (part des différents carburants) Statistiques Projections
Nombre d’animaux
1990 1995 2000 2005 2007 2010 2015 2020
Part dans la production nationale totale (%) 2007 2010 2015 2020 (en milliers)
Part du gaz 30,7 31,5 39,4 42,2 Elevage laitier 839 684 609 539 500 488 617 586
Part des carburants 0,9 0,9 1,1 1,5 Elevage non 2 410 2 601 2 431 2 159 2 149 1 949 1 782 1 815
laitier
Part du charbon 7,3 6,1 12,5 12,8
Moutons 192 157 160 152 151 229 229 229
Part du nucléaire 54,3 53,5 38,6 32,8
Chevaux, mules 30 33 48 60 64 63 63 63
Part des renouvelables, y compris la biomasse 5,4 6,8 7,2 9,5
et ânes, chèvres,
Part des déchets (fraction des non- 1,4 1,4 1,3 1,2 autres
renouvelables)
Porcs 6 700 7 268 7 369 6 318 6 255 6 551 6 810 6 728
Total 100,0 100,0 100,0 100,0
Volaille 27 166 33 381 40 327 34 641 32 067 33 959 35 584 36 584
91
consistent principalement en émissions de pour la période de projection. Etant donné Bruxelles Environnement. Le Bureau fédéral de réduction dépend souvent du degré néces-
CH4 et de N2O provenant de l’élevage et des que les politiques en place, tel que précisé du Plan a utilisé Hermes pour la période al- saire de la réduction future.
émissions des terres agricoles. Le tableau 5.7 dans le chapitre précédent, conduiront à une lant jusqu’en 2010 et les projections énergé-
En général, une série d’essais du modèle
montre le nombre d’animaux utilisés dans les augmentation de cette absorption, cette es- tiques décrites dans le WP21-08 (BFP, 2008)
projections. est réalisée en examinant une gamme d’al-
timation peut être considérée comme étant pour la période 2010-2020 pour préparer une
prudente. ternatives futures. Le modèle requiert des
projection au niveau national. Les émissions
données des demandes d’énergie – des pièces
Le secteur des transports des transports ont été modélisées en utilisant
devant être chauffées ou des km/véhicules
Les émissions des transports constituent Les combustibles de soute TREMOVE (Régions flamande et bruxelloi-
devant être parcourus, par exemple – et le
près de 20 % des émissions de gaz à effet de internationaux se) et PRIMES (Région wallonne).
coût des ressources projetées. Puis un cas de
serre de la Belgique. Les projections sont ba- Les émissions de gaz à effet de serre pro- référence est défini dans lequel, par exemple,
sées sur une approche bottom-up, prenant en venant de l’aviation internationale ont aug- MARKAL
aucune mesure n’est requise pour diminuer
compte le nombre prévu de kilomètres par- menté, depuis 1990, de 23 % et se montent à MARKAL a été développé dans le cadre les émissions de dioxyde de carbone. Une
courus par les différents modes de transport 3,7 Mt de CO2-éq en 2007 alors que les émis- d’un projet de coopération multinationale au série d’essais est ensuite réalisée avec des
et les hypothèses concernant la mise sur le sions de gaz à effet de serre pour le trans- cours d’une période de près de vingt ans par réductions successives des émissions : émis-
marché de nouveaux véhicules. L’augmenta- port maritime international ont augmenté de l’ETSAP (Energy Technology Systems Ana- sions stabilisées aux niveaux actuels, par
tion des kilomètres parcourus est basée sur 129 % et se montent à 32,1 Mt de CO2-éq lysis Programme) de l’Agence Internationale exemple, puis réduites de 10 pour cent, 20
les tendances historiques et sur les hypothè- en 2007. Les émissions sont calculées sur la de l’Energie.
ses concernant les effets des politiques sur le pour cent, etc. à certaines dates futures, avant
base des carburants vendus. Les projections
changement modal. Les projections intègrent Les éléments de base du modèle MAR- d’être stabilisées.
pour l’aviation internationale sont basées
les politiques et mesures soulignées dans le sur les évolutions décrites dans le WP21-08 KAL sont des types spécifiques de tech- Dans chaque cas, le modèle trouvera la
chapitre 4. (BFP 2008) en prenant toutefois en compte nologies de contrôle de l’énergie ou des combinaison de technologies la moins coû-
les chiffres des émissions jusqu’en 2006 et la émissions. Chacun est représenté quantita- teuse afin de répondre aux exigences – dans
Le secteur des déchets diminution de l’activité économique comme tivement par un ensemble de performances la limite de la faisabilité – mais à chaque res-
prévu au début de 2009. Les projections rela- et de caractéristiques de coûts. Un menu des triction supplémentaire, le coût total du sys-
Ce secteur constitue moins de 1 % du to-
tives aux transports maritimes internationaux technologies existantes et futures est intégré tème d’énergie augmentera. Aussi les coûts
tal des émissions de gaz à effet de serre en
sont calculées à partir de l’évolution des sou- dans le modèle. A la fois l’approvisionne- futurs totaux des réductions des émissions
Belgique en 2007. Le chapitre 4 décrit les
tes maritimes dans le scénario de référence ment et la demande sont intégrés, aussi l’une sont calculés en fonction des réductions vou-
politiques et mesures mises en œuvre pour
réduire ces émissions. du WP21-08 (BFP, 2008) et des facteurs répond automatiquement aux changements lues. Celles-ci peuvent être tracées en tant que
d’émission utilisés dans l’inventaire 2009 des de l’autres. Le modèle choisit la combinaison courbes continues des coûts des réductions.
émissions. Cette évolution est basée sur des de technologies qui minimise le coût total du
Changement d’affectation des terres et De plus, le coût marginal de réduction des
données historiques jusqu’en 2005 et sur les système d’énergie.
foresterie émissions à chaque période est déterminé.
prévisions économiques publiées en 2007.
Le changement d’affectation des terres et Aussi, contrairement à certains modèles
Ceci est d’un grand intérêt pour établir la
la foresterie n’ont pas un rôle important en technico-économiques bottom-up, MAR-
politique de réduction car cela peut être in-
Belgique. L’absorption moyenne de CO2 se
5.1.4. Modèles utilisés KAL ne requiert – ou ne permet – pas un
terprété comme la quantité de taxe carbonne
monte à 1,453 kt par an au cours de la pé- Ce paragraphe décrit les quatre modè- classement a priori des mesures de réduction
qui serait nécessaire pour obtenir ce niveau
riode 1990 – 2007. Aucune projection spéci- les utilisés pour les projections. Les projec- des gaz à effet de serre en tant que données
d’abattement.
fique à ce secteur n’a été faite et la capacité tions régionales ont été préparées en utilisant dans le modèle. Le modèle choisit les tech-
d’absorption est toujours à ce niveau moyen Markal (Région flamande), Epm (Ré- nologies préférées et fournit le classement en Exemples de certaines utilisations de
gion wallonne) et le modèle de projection de tant que résultat. Ainsi, le choix des mesures MARKAL :
92 5. Les projections et l’effet complet des politiques et mesures ainsi que le complément relatif aux mécanismes du Protocole de Kyoto
– Pour identifier les systèmes d’énergie à Le modèle, qui inclut une base de don- et les émissions atmosphériques provenant de bution du gaz naturel, l’utilisation de N2O
moindre coût nées technico-économiques sur les mesures sources fixes. En tant que modèle bottom-up pour l’anesthésie, les émissions provenant
– Pour identifier les réponses moins oné- de réduction de la consommation d’énergie type, les évolutions de la consommation des de la décomposition des matières organiques
reuses aux restrictions des émissions et des émissions, est principalement utilisé vecteurs énergétiques employés en Région de (usine de compostage, usine de purification
– Pour effectuer une analyse future des bi- pour : Bruxelles-Capitale et de leurs émissions as- de l’eau).
lans énergétiques à long terme dans diffé- sociées sont déterminées par l’évolution des
– La construction d’un scénario de réfé-
rents scénarios paramètres qui définissent la consommation HERMES
rence (commercial, comme toujours),
– Pour évaluer de nouvelles technologies et de chaque secteur. Par exemple, le secteur Hermes est le modèle macro-sectoriel
représentant l’évolution future prévue en
priorités pour la Recherche et Dévelop- résidentiel est défini par les paramètres sui- utilisé par le Bureau fédéral du Plan dans le
l’absence de nouvelle politique de réduc-
pement vants : cadre de ses prévisions nationales à court et
tion des émissions ;
– Pour évaluer les effets des réglementa- moyen termes et pour ses analyses de scéna-
– L’évaluation économique de la réduction – la population et la taille moyenne des mé-
tions, taxes et subventions rios. La période de simulation varie de 1 à
potentielle des émissions ; nages (définissent le besoin net de nou-
– Pour projeter des inventaires des émis- 12 ans. Hermes s’intègre dans la tradition
– La construction de scénarios de réduction veaux logements),
sions de gaz à effet de serre des modèles économétriques annuels basés
des émissions, basée sur les mesures de – le climat (en degrés-jours),
– Pour estimer le fonctionnement de la coo- sur l’analyse des séries chronologiques. La
réduction avec un coût marginal inférieur – la démolition et le taux de rénovation.
pération régionale ventilation étant une caractéristique clé du
au plafond donné ; L’amélioration de l’efficacité énergéti-
Pour plus d’informations sur le modèle – Le développement de courbes de coûts, modèle, il permet de décrire les changements
que prévue en cas de rénovation qui dépend dans les différents secteurs ou branches ; il
MARKAL, veuillez consulter : http://www. fournissant un coût marginal ou un coût
de la typologie du parc immobilier composé révèle également les différents effets des me-
etsap.org/Tools/MARKAL.htm total comme étant une fonction du niveau
de 244 types de logements (appartement ou sures ou des facteurs imprévus externes sur
de la réduction des émissions ou de la
maison, 4 tranches d’âge pour l’immeuble les différentes branches.
EPM consommation d’énergie ;
concerné, 7 vecteurs d’énergie utilisés pour
– L’évaluation de l’impact de la législation Hermes est un modèle orienté vers la
Epm (Energy/Emissions Projection Mo- le chauffage, système de chauffage central ou
existante ou du projet de législation sur la demande, à moyen terme dans lequel les élé-
del), développé par ECONOTEC, est un mo- décentralisé, occupation par le propriétaire
consommation énergétique ; ments fournis ont un rôle important. L’activité
dèle de projection de la demande d’énergie et ou un locataire)
– Les niveaux d’émissions et les coûts des des branches est principalement déterminée
des émissions atmosphériques qui couvrent
politiques de réduction des émissions. Le modèle a été calibré pour chaque sec- par la demande. La capacité de production,
tous les secteurs d’émission concernés (sec-
teur, avec les bilans énergétiques régionaux à long terme, est également déterminée par
teur de l’énergie, de l’industrie, résidentiel, Le modèle couvre la consommation
annuels de 2000 à 2006. la demande, bien que les effets de l’appro-
commercial et du transport). d’énergie et les émissions dans l’atmosphère
Les consommations énergétiques modé- visionnement soient présents. Au contraire
de CO2, CH4, N2O, SO2, NOx et VOCs. Le cas
Epm est un modèle de simulation de des modèles technologiques, Hermes n’in-
des gaz fluorés, gérés par la DG fédérale de lisées sont ensuite converties en émissions
type bottom-up, expliquant par exemple la tègre pas explicitement une description des
l’environnement, requiert une approche plus atmosphériques grâce à des facteurs d’émis-
consommation d’énergie et les émissions différentes technologies de production. Des
spécifique. sion, ceux qui sont utilisés pour établir les
de gaz à effet de serre grâce à des variables ajustements de la production à la capacité
inventaires d’émissions qui sont également
d’activités exprimées, autant que possible, en existante jouent un rôle dans l’explication
Modèle de projection de Bruxelles requis par la décision 280/2004/CE.
unités physiques, et contenant une représen- des prix, des investissements et des impor-
tation détaillée des sources d’émission ainsi Environnement Le modèle prend également en compte tations. Hermes incorpore des mécanismes
que les facteurs principaux déterminants de L’Institut bruxellois pour la gestion de les émissions directes de GES qui ne sont pas néo-classiques fondamentaux pour la déter-
l’évolution de la demande énergétique et des l’Environnement a développé son propre mo- liés à la consommation d’énergie : c’est à dire mination des coefficients techniques margi-
différents types d’émissions. dèle de projection pour la demande d’énergie les émissions fugitives de méthane de distri- naux, les explications de l’investissement et
93
l’informatisation des capacités. Les effets de
l’offre sont également incorporés dans les
équations de l’exportation. Le progrès tech- Tableau 5.8 Projections des émissions de CO2 pour la Belgique
nologique est inclus, de façon exogène, dans
les fonctions de production. Kilotonne de CO2 199016 200017 2005 2007 201018 2015 2020
Hermes divise l’économie en 16 branches 1 Energie 110 130 114 337 113 337 104 781 108 389 118 246 120 242
et distingue cinq secteurs institutionnels : mé- 1A Combustion de carburants 110 044 114 171 113 231 104 690 108 243 118 113 120 122
nages, institutions sans but lucratif au service 1A1 Industries de l’énergie 29 863 28 151 29 178 26 803 27 330 36 607 39 254
des ménages, entreprises (non financières et (y compris la production combinée)
financières), administrations publiques et le
1A2 Secteur secondaire et de la 32 852 32 782 27 822 26 294 25 012 26 224 25 392
reste du monde. La consommation des mé- construction (sans la production combinée)
nages est divisée en 24 catégories. De plus,
1A3 Transport 19 947 24 115 25 730 25 065 24 901 24 741 25 014
la demande énergétique de chaque agent éco-
nomique (société, gouvernement, foyer) est 1A4 Tertiaire / résidentiel / agriculture 27 215 28 996 30 371 26 425 30 898 30 439 30 361
calculée et répartie entre 8 produits énergéti- 1A5 Autre 166 127 129 102 102 102 102
ques. Hermes utilise les facteurs d’émission 1B Emissions fugitives des carburants 85 166 106 91 146 133 120
pour calculer les polluants atmosphériques et
2 Procédés industriel 8 218 9 195 9 988 9 679 10 975 12 469 12 369
les gaz à effet de serre, en se basant sur l’uti-
lisation énergétique de chaque activité éco- 3 Utilisation de solvant et d’autres produits 0 0 0 0 0 0 0
nomique. Pour obtenir plus d’informations 4 Agriculture 0 0 0 0 0 0 0
sur le modèle HERMES, il est possible de 5 Changement d’affectation des terres et -1 431 -1 532 -370 - 1 473 - 1 473 - 1 473 - 1 473
consulter la publication du Bureau fédéral du foresterie
Plan «Une nouvelle version du modèle HER- 6 Déchets 337 146 108 85 85 85 85
MES» de février 2004 (http://www.plan. 7 Autres 0 0 0 0 0 0 0
fgov.be/admin/uploaded/200605091448102.
Total (hors CATF) 118 684 123 678 123 433 114 544 119 448 130 799 132 695
WP0405fr.pdf).
Total (CATF inclu) 117 253 122 147 123 063 113 071 117 995 129 346 131 242
PRIMES Soutes internationales*
Le modèle PRIMES a été développé par aviation 3 096 4 653 3 537 3 787 4 150 4 650 4 920
la National Technical University of Athens maritime 13 303 16 051 24 956 30 427 24 879 25 830 27 170
(NTUA) dans le cadre de projets de recher-
che financés par le programme Joule de la 16
Les émissions de 1990 sont définies dans le rapport initial après révison.
Commission européenne. Sa conception a
17
Les données pour 2000, 2005 et 2007 proviennent de l’inventaire des émissions de 2009.
18
Moyenne pour la période 2008 – 2012 de Kyoto.
été influencée par la génération précédente
de modèles énergétiques (EFOM, MIDAS * Les projections pour l’aviation internationale sont basées sur les évolutions décrites dans le WP21-08 (BFP, 2008) en prenant toutefois en compte les chiffres
et MEDEE). Le modèle PRIMES a été dé- d’émission jusqu’en 2006 et la diminution de l’activité économique comme prévu au début de 2009. Les projections relatives aux transports maritimes interna-
veloppé afin de réaliser des projections éner- tionaux sont calculées à partir de l’évolution des soutes maritimes dans le scénario de référence du WP21-08 (BFP, 2008) et des facteurs d’émission utilisés dans
l’inventaire 2009 des émissions. Cette évolution est basée sur des données historiques jusqu’en 2005 et sur les prévisions économiques disponibles en 2007 et
gétiques, des essais de scénarios et d’analyse devrait donc être considéré comme étant uniquement indicative..
de l’impact des mesures de politique énergé-
tique.
94 5. Les projections et l’effet complet des politiques et mesures ainsi que le complément relatif aux mécanismes du Protocole de Kyoto
PRIMES est un système de modélisa-
tion qui stimule une solution d’équilibre du
marché pour l’offre et la demande énergéti-
que dans les pays membres de l’Union euro-
péenne (UE). Le modèle détermine l’équili-
bre en recherchant les prix de chaque forme
d’énergie, telles que les quantités considé-
rées idéales par les producteurs pour satis-
faire de façon la plus adéquate, la demande
des consommateurs. L’équilibre est statique
(dans chaque période de temps) mais répété
régulièrement, dans le cadre de relations dy- Tableau 5.9 CH4 – Projections des émissions pour la Belgique
namiques. Le modèle est comportemental,
mais représente également, de façon implicite Kilotonnes de CO2-éq 1990 2000 2005 2007 2010 2015 2020
et détaillée, la demande d’énergie disponible,
1 Energie 1 303 806 726 717 628 629 635
les technologies d’offre et les technologies de
réduction de la pollution. Le système reflète 1A Combustion de carburants 444 345 304 298 244 245 250
les considérations sur l’économie de marché, 1A1 Industries de l’énergie 5 11 12 21 15 18 20
la structure industrielle, les politiques énergé- (y compris la production combinée)
tiques / environnementales et la réglementa- 1A2 Secteur secondaire et de la construction 78 68 59 58 57 58 57
tion. Celles-ci sont conçues afin d’influencer (sans la production combinée)
le comportement commercial des agents du 1A3 Transport 119 89 61 55 24 22 21
système énergétique. La structure modulaire 1A4 Tertiaire / résidentiel / agriculture 241 176 172 164 148 148 152
de PRIMES reflète une répartition de la prise 1A5 Autre 0 0 0 0 0 0 0
de décision parmi les agents qui décident in-
1B Emissions fugitives des carburants 860 462 422 419 384 384 384
dividuellement pour leur approvisionnement,
demande, combinaison de l’offre et de la de- 2 Procédés industriel 0 2 44 58 58 58 58
mande ainsi que des prix. Ensuite, la partie 3 Utilisation de solvant et d’autres produits 0 0 0 0 0 0 0
d’intégration du marché de PRIMES simule 4 Agriculture 7 079 5 762 5 176 5 136 4 909 5 144 5 026
un marché en équilibre. PRIMES est un mo- 5 Changement d’affectation des terres et 0 0 0 0 0 0 0
dèle ayant un objectif général. Il est conçu foresterie
pour les prévisions, la création de scénarios 6 Déchets 2 856 1 902 979 747 582 280 227
et d’analyses de l’impact de la politique. Il
7 Autres 0 0 0 0 0 0 0
couvre un avenir à moyen et long terme. Il est
modulaire et permet soit une utilisation uni- Total (hors CATF) 11 239 8 472 6 925 6 658 6 177 6 111 5 947
fiée du modèle, soit une utilisation partielle Soutes internationales
des modules afin de soutenir les études éner- Aviation 1 0 0 0 0 0 0
Maritime 0 0 1 1 1 1 1
gétiques spécifiques (Site Internet de NTUA :
http://www.e3mlab.ntua.gr/). Plus d’infor-
95
mations sur le modèle PRIMES peuvent être ques environnementales sur les émissions le renouvellement du parc de véhicules et 5.1.5. Projections et effet total des
obtenues sur ce site Internet. du secteur des transports. Les estimations du les décisions de mise au rebut ainsi que les politiques et mesures dans le
modèle pour les politiques comme les péa- émissions de polluants atmosphériques et le scénario “avec mesures”
TREMOVE ges autoroutiers, la tarification des transports niveau de protection sociale. Les modèles
TREMOVE de transport de passagers et de Les projections sont tout d’abord présen-
publics, les normes d’émission, etc., les sub-
TREMOVE est un modèle d’évaluation tées pour chaque gaz à effet de serre couvert
ventions pour des voitures plus propres, la fret, couvre la période 1995-2030. Plus d’in-
des politiques, visant à étudier les effets de par le Protocole de Kyoto. Puis, le total des
demande de transport, les transferts modaux, formations sur TREMOVE peuvent être ob-
différents modes de transport et des politi- émissions de gaz à effet de serre, y compris
tenues sur http://www.tremove.org.
les informations agrégées pour chaque sec-
teur, est présenté.
Tableau 5.10 Projections des émissions de N2O pour la Belgique Projections des émissions de CO2
Le CO2 est le gaz à effet de serre le plus
Kilotonnes de CO2-éq 1990 2000 2005 2007 2010 2015 2020 important en Belgique. En 1990, il constituait
1 Energie 798 1 165 1 153 1 173 1 266 1 331 1 383 81 % des émissions et il est prévu qu’il aug-
1A Combustion de carburants 798 1 165 1 153 1 173 1 266 1 331 1 383
mente à 88 % du total des émissions (hors
CATF) en 2020 (tableau 5.8). En termes ab-
1A1 Industries de l’énergie 212 249 164 144 188 218 231
(y compris la production combinée)
solus, il est prévu que les émissions de CO2
augmentent de 21 Mt entre 2007 et 2020
1A2 Secteur secondaire et de la 57 48 38 85 81 83 84
(+19 %). Cette évolution est expliquée par :
construction (sans la production
combinée) – Une augmentation de 12,5 Mt de CO2
1A3 Transport 390 727 811 815 840 876 915 dans le secteur de l’énergie (+46 %), suite
1A4 Tertiaire / résidentiel / agriculture 139 139 138 129 157 155 154 au démentèlement des centrales nucléai-
1A5 Autre 2 1 1 1 0 0 0
res à partir de 2015 et à l’augmentation
de la consommation d’électricité. Les
1B Emissions fugitives des carburants 0 0 0 0 0 0 0
projections supposent un remplacement
2 Procédés industriel 3 934 4 564 3 410 1 902 3 032 3 239 3 446 des centrales nucléaires par des centrales
3 Utilisation de solvant et d’autres produits 246 252 247 247 219 219 219 à gaz à cycle combiné (CCGN) à très bon
4 Agriculture 5 561 5 285 4 760 4 485 4 333 4 374 4 338 rendement ;
– Une augmentation de près de 4 Mt de CO2
5 Changement d’affectation des terres et 0 0 0 0 0 0 0
foresterie dans le secteur de la construction (1A4)
(+15 %). Il est à noter que 2007 était une
6 Déchets 293 260 270 273 277 285 291
année exceptionnellement chaude, avec
7 Autres 0 0 0 0 0 0 0
seulement 1578 degrés-jours, alors que
Total 10 831 11 525 9 840 8 079 9 126 9 447 9 676 les projections étaient développées pour
Soutes internationales 1900 degrés-jours (voir également le pa-
Aviation 2 3 4 6 13 13 13 ragraphe 5.1.2). Ceci explique une plus
Maritime 727 876 1 358 1655 1 354 1 406 1 479 grande différence entre 2007 et 2010.
Après 2010, les hypothèses climatiques
96 5. Les projections et l’effet complet des politiques et mesures ainsi que le complément relatif aux mécanismes du Protocole de Kyoto
restent constantes et malgré une augmen- à nouveau à 20 %, principalement en raison Projections agrégées Pour 2010, les projections montrent un
tation de la population, les émissions pro- de l’expansion prévue des activités dans la Il est prévu que les émissions de gaz à ef- écart de 2 Mt avec l’objectif du Protocole
venant de l’utilisation de l’énergie dans production d’acide nitrique. fet de serre dans le scénario «avec mesures» de Kyoto, alors qu’en 2007, les émissions
ces secteurs sont supposées diminuer, augmentent de 145,7 Mt de CO2-éq au cours étaient inférieures à cet objectif. Il faut men-
résultat des améliorations de la perfor- Projections des émissions de gaz F de l’année de base, à 150,6 Mt de CO2-éq en tionner, cependant, que 2007 était une année
mance énergétique des batiments ; 2020 (+3 %). Les facteurs principaux de cet- exceptionnellement chaude (voir l’évolution
A la fin des années 1990, les émissions
– Une augmentation de 2,7 Mt de CO2 te augmentation importante après 2010 sem- des degrés-jours de chauffage, à la figure
de gaz fluorés (gaz F) ont rapidement dimi-
dans les émissions au cours du processus blent être une augmentation de la demande 3.10) et que les émissions dans le secteur de
nué, en raison d’une diminution rapide des
industriel (+28 %) provenant de l’aug- en électricité combinée à l’abandon du nu- la construction peuvent donc ne pas être re-
émissions dans le secteur chimique. Il est
mentation attendue dans l’activité de la cléaire (il est prévu que la plus grande partie présentatifs, cette année-là.
prévu, cependant, que les émissions de gaz
production des produits minéraux, de du nucléaire abandonné sera remplacée par
F augmenteront à nouveau vers 2020, prin-
l’industrie chimique et de la sidérurgie. de nouvelles centrales à gaz à cycle combiné)
cipalement en raison de l’augmentation de la 5.1.6. Comparaison avec l’approche
Les projections d’émissions de CH4 réfrigération et des autres utilisations. et d’une augmentation de la production dans top-down macro-économique
les secteurs industriels produisant des émis- Les projections nationales telles que
En 1990, en Belgique, le méthane (CH4) sions de procédés.
contribue pour près de 8 % des émissions décrites ci-dessus sont la somme des pro-
de gaz à effet de serre. Il est prévu que sa jections régionales basées sur les approches
part diminue de 4 % du total des émissions
(hors CATF) en 2020. Les plus grandes di-
minutions se sont produites avant 2007 et ont Tableau 5.11 Projections des émissions de gaz F pour la Belgique
été réalisées dans les secteurs de l’agricul-
ture, des déchets et de la distribution de gaz.
Après 2007, il est prévu que les émissions de
kilotonnes CO2-éq 1995 2000 2005 2007 2010 2015 2020
CH4 diminuent encore de 0,7 Mt de CO2-éq (Année de base
jusqu’en 2020 (-11 %), principalement en pour les gaz F)
raison de l’expansion attendue des activités
Réfrigération et air conditionné - 55 496 983 1 123 1 065 1 106 1 172
de production d’acide nitrique. Installations
Réfrigération et air conditionné – autre 23 105 243 322 412 443 364
Projection des émissions de N2O
Mousse 141 265 101 129 178 229 292
En 1990, en Belgique, le dioxyde d’azote
Aérosols 35 99 158 179 179 213 247
(N2O) a contribué pour un peu plus de 7 %
des émissions des gaz à effet de serre. Il est Extincteurs 1 4 11 12 19 26 36
attendu que sa part diminue d’un peu plus SF6 2 205 112 84 81 82 111 113
de 6 % du total des émissions (hors CATF) Industrie chimique 2 335 362 141 172 239 239 239
en 2020. La diminution s’est produite avant
Total 4 795 1 443 1 721 2 018 2 173 2 367 2 465
2007 (-25 %) et a eu lieu dans le secteur des
procédés industriels (acide nitrique et capro-
lactame) et de l’agriculture. Après 2007, il est
prévu que les émissions de N2O augmentent
97
Tableau 5.12 Projection des émissions des gaz à effet de serre pour la Belgique, dans le scénario «avec mesures»
* Les émissions des années de base sont celles de 1990 pour le CO2, le CH4 et le N2O et celles de 1995 pour les gaz F.
** Les projections pour l’aviation internationale sont basées sur les évolutions décrites dans le WP21-08 (BFP, 2008) en prenant toutefois en compte
les chiffres d’émission jusqu’en 2006 et la diminution de l’activité économique comme prévu au début de 2009. Les projections relatives aux trans-
ports maritimes internationaux sont calculées à partir de l’évolution des soutes maritimes dans le scénario de référence du WP21-08 (BFP, 2008)
et des facteurs d’émission utilisés dans l’inventaire 2009 des émissions. Cette évolution est basée sur des données historiques jusqu’en 2005 et sur
les prévisions économiques disponibles en 2007 et devrait donc être considéré comme étant uniquement indicative.
98 5. Les projections et l’effet complet des politiques et mesures ainsi que le complément relatif aux mécanismes du Protocole de Kyoto
bottom-up sans lien direct au contexte macro- Bien que le résultat final (par ex. niveau résidentiel et agricole restent au niveau tion seraient de 2,1 Mt de CO2 inférieures
économique tel que décrit en 5.1.2. Afin de des émissions de gaz à effet de serre en 2020) de 2010 jusqu’en 2020. en 2020.
valider l’approche bottom-up, la somme des des projections top-down diffère beaucoup
La différence entre les deux projections
projections régionales a été comparée aux de ceux des projections bottom-up, les deux Elimination du nucléaire
se concentre sur les différentes attentes
projections nationales développées par le projections montrent des tendances similai-
concernant l’évolution jusqu’en 2010. Cette Le scénario «avec mesures» intègre la
Bureau fédéral du Plan (BFP) basée sur un res pour la période 2010 -2020, par ex. :
différence est due au contexte économique Loi belge sur l’élimination progressive du
modèle (HERMES) économétrique macro-
– Augmentation des émissions après 2010 particulièrement court (prix du carburant nucléaire du 31 janvier 2003. Il prend donc
sectoriel top-down et une étude récente com-
dans le secteur de la transformation et des élevé en 2008, ralentissement économique en en compte le démantèlement des centrales
mandée par l’autorité fédérale belge et les
procédés industriels ; 2008 et 2009) et la façon dont les différents nucléaires lorsqu’elles atteignent 40 ans.
trois autorités régionales, basées notamment
– Les émissions du transport au niveau de modèles utilisés répondent à cela. Les modè- Dans ce scénario, le démantèlement des cen-
sur le modèle d’énergie PRIMES (figure 5.1).
2007 jusqu’en 2020 ; les macro-économiques tels que HERMES trales nucléaires est généralement remplacé
Les projections du BFB sont plus liées aux
– Les émissions de la consommation sont plus sensibles aux variations de prix que par de nouvelles centrales à gaz à cycle com-
hypothèses macro-économiques.
d’énergie dans les secteurs commercial, les modèles technico-économiques tels que biné. Dans ce cas, la capacité nucléaire est
MARKAL et les modèles de simulation ba- conservée à son niveau de 2010, les émis-
sés sur les niveaux d’activité, tels qu’EPM. sions totales de CO2 seront d’environ 6,3 Mt
La projection bottom-up HERMES compte de CO2 inférieures à 2020.
Figure 5.1 Comparaison entre les projections bottom-up régionales et les projections que les niveaux d’émission en 2010 seront lé-
macro-économiques top-down, hors CATF (Mt de CO2-éq) gèrement inférieurs à ceux de 2007 alors que Croissance économique
les projections bottom-up s’attendent à des La croissance économique est une va-
émissions plus élevées en 2010 qu’en 2007. riable exogène importante dans le dévelop-
148,6 150,6
6 Déchets pement des projections. Si la croissance
9,5 9,4 139,0
136,8 134,8 5.1.7. L’analyse de sensibilité des économique nationale entre 2011 et 2020
130,4 8,5 4 Agriculture
9,2 18,1 18,3
9,4
8,9 projections “avec mesures” des (croissance du PIB) était de 1,5 % par an (au
13,5
16,2 12,9
13,5 3 Utilisation de solvants émissions de gaz à effet de serre lieu de l’hypothèse de 2 % dans le scénario
30,7 30,7 et d’autres produits
Les prédictions sont toujours soumises à «avec mesures»), le total des émissions de
26,8
31,2 27,7
27,3 2 Procédés industriels
des imprévus. Pour évaluer la force des pro- GES (principalement le CO2 énergétique)
1B Emissions fugitives jections, des analyses de sensibilité ont été diminuerait de 6,9 à 7,7 Mt de CO2-éq en
25,6 26,0 25,7 des combustibles
réalisées sur un nombre important de para- 2020, selon la façon dont le ralentissement
25,6
25,8 25,5 1A5 Autre
mètres. économique était distribué entre les secteurs.
25,5,5 1A4 Tertiaire/ Plus l’industrie est affectée, plus importante
26,4 26,3
27,5 résidentiel/agriculture est la diminution des GES.
25,2 27,0
1A3 Transport Nombre de degrés-jours
Les conditions climatiques influencent De la même façon, en cas d’une plus
27,4
36,7 39,3
26,1
30,3 36,5 1A2 Industrie
la demande énergétique pour le chauffage. grande croissance économique que prévue
1A1 Transformation Dans le scénario «avec mesures», les condi- dans le scénario «avec mesures», on peut
2010 2015 2020 2010 2015 2020 tions climatiques moyennes correspondent à s’attendre à une plus grande augmentation
Projections régionales bottom-up Projections macro-économiques top-down 1900 degrés-jours. Dans le cas où le climat correspondante des émissions de GES.
futur serait plus doux (1714 degrés-jours), les
émissions de CO2 du secteur de la construc-
99
Demande d’électricité Au cas où le niveau d’importation net éq. CO2 en 2020. La plus grande partie des largement dû à une augmentation de la de-
L’analyse bottom-up de la demande était doublé en 2020 par rapport au niveau réductions supplémentaires est constituée des mande en électricité, au premier démentèle-
d’électricité dans le scénario «avec mesu- prévu dans le scénario «avec mesures», le to- émissions de CO2 (86 % en 2015 et 95 % en ment prévu des réacteurs nucléaires en 2015
tal des émissions de CO2 diminuerait d’envi- 2020). et à une augmentation des émissions du pro-
res» montre une augmentation annuelle de la
ron 2 Mt. Dans ce cas, le modèle diminue la cessus industriel en raison de l’expansion des
demande d’électricité en Belgique de 1,1 %
production électrique par les centrales à cycle 5.1.9. Conclusion activités.
pour la période 2010-2015 et de 0,9 % pour
combiné et les sources renouvelables (éolien-
la période 2015-2020. Le total des émissions de gaz à effet de Les projections du modèle macro-écono-
nes off shore, photovoltaïque).
serre dans le scénario «avec mesures» aug- mique suggèrent un niveau plus bas en 2020
Dans le cas où une augmentation moyen- mente jusqu’à 150,8 Mt en 2020, ce qui est (139,0 Mt éq. CO2). Les deux approches
ne annuelle de la demande d’électricité était 5.1.8. Projections des émissions
de 0,7 % pour la période 2010 – 2020, les de gaz à effet de serre “avec
émissions de CO2 tomberaient à 0,9 Mt de mesures supplémentaires”
CO2 en 2020. La consommation électrique Tableau 5.13 Projections totales des gaz à effet de serre pour la Belgique, dans le
Le Gouvernement fédéral belge et les scénario « avec mesures supplémentaires»
la plus basse conduit, dans l’analyse MAR- Gouvernements régionaux sont dans le pro-
KAL, à une diminution de la production cessus de définir des mesures afin d’atteindre Mt éq. CO2 2010 2015 2020
d’électricité des centrales à cycle combiné les objectifs d’énergie renouvelable et des
1 Energie 110 065 115 324 111 465
et des sources renouvelables (éoliennes offs- non-ETS pour 2020 du Paquet Energie-Cli-
hore, photovoltaïque). mat européen. Le scénario «avec mesures 1A Combustion de carburants 109 535 114 807 110 961
supplémentaires» n’intègre que les mesures 1A1 Industries de l’énergie 27 629 35 494 35 687
supplémentaires concernant la production (y compris la production combinée)
Importation d’électricité
d’énergie renouvelable et les mesures ré- 1A2 Secteur secondaire et de la 25 134 26 298 25 521
La libéralisation du marché de l’électri-
duisant les émissions de gaz à effet de serre construction (sans la production
cité conduira certainement à une extension dans les secteurs non-ETS (Encadré 5.1). Les combinée)
des capacités de transmission et donc, pro- émissions relatives à la consommation de 1A3 Transport 25 710 24 671 24 142
bablement, à de hauts niveaux d’échanges carburant fossile dans le secteur ETS seront, 1A4 Commercial / résidentiel / 30 959 28 243 25 509
commerciaux d’électricité entre pays, et ainsi à partir de 2013, règlementées par l’EU-ETS agriculture
à de plus grandes incertitudes concernant le harmonisé. Il est important, cependant, de 1A5 Autre 102 102 102
niveau d’importations d’électricité. Dans un souligner que l’impact des mesures supplé-
1B Emissions fugitives des carburants 530 517 504
scénario dans lequel une capacité supplé- mentaires, tel qu’estimé ici, est le résultat
mentaire suffisante est installée sur le sol de d’une première analyse qui nécessite d’être 2 Procédés industriel 16 238 17 383 17 838
Belgique et que l’importation et l’exportation complétée avec des analyses de faisabilité 3 Utilisation de solvant et d’autres produits 219 219 219
deviennent égales en 2020 (l’importation net- socio-économique. De plus, concernant le 4 Agriculture 9 241 9 518 9 364
te est de zéro), le total des émissions de CO2 scénario «avec mesures», des incertitudes 5 Changement d’affectation des terres et 0 0 0
en 2020 augmenterait d’environ 2 Mt. Dans existent concernant ces projections. Jusqu’à foresterie
l’analyse du modèle MARKAL, l’impor- présent, celles-ci n’ont pas encore été analy-
6 Déchets 943 650 603
tation est principalement remplacée par les sées.
7 Autres 0 0 0
nouvelles centrales à cycle combiné et par la Les mesures supplémentaires représen-
Total 136 706 143 094 139 489
production d’énergie renouvelable (Eolien- tent une réduction supplémentaire totale esti-
nes on shore et off shore, photovoltaïque). mée de 5,6 Mt éq. CO2 en 2015 et de 11,3 Mt
100 5. Les projections et l’effet complet des politiques et mesures ainsi que le complément relatif aux mécanismes du Protocole de Kyoto
Encadré 5.1 Vue d’ensemble des politiques et mesures supplémentaires
Secteur Gouvernement Courte description de la PAM
Energie Gouvernement Augmentation de la capacité de l’énergie éolienne offshore de 1000 MW en 2020 dans le scénario "avec mesures" à 2000 MW en 2020.
fédéral
Région flamande Augmentation de la part des renouvelables (excepté les éoliennes offshore) dans le total de la demande domestique en électricité de 13 % en 2020 (comparé à 6,8 % dans le scénario "avec mesures")
Région wallonne En 2020, 2250 GWh de production électrique par les éoliennes on shore, 440 GWh par l’hydrolique et 1175 GWh en utilisant la biomasse. Une production combinée importante doit produire 3 100 GWh d’électricité.
Industrie Région wallonne L’investissement dans la technologie d’abattement du N2O (réduction sélective catalytique - SCR) pour les 2 installations d’acide nitrique n’a pas encore reçu un traitement spécifique résultant en une réduction des
émissions de N2O de 0,5 Mt de CO2-éq en 2015 et 2020, comparé au scénario "avec mesures".
Bâtiments Région flamande –– Exigences généralement de plus en plus grande des performances énergétiques pour les nouvelles habitations, en commençant par un niveau E de 80 en 2010 et atteignant un niveau E de 55 en 2020 (comparé à E80
en 2020 dans le scénario "avec mesures") ;
–– Augmentation des obligations de service-URE imposées sur les distributeurs de réseaux électriques pour obtenir des économies d’énergie potentielles de 20 % en 2020 comparé au scénario "avec mesures" dans
les bâtiments existants. Ceci inclut des subventions supplémentaires pour les investissements d’économie d’énergie, des contrôles gratuits de l’énergie dans les logements, la sensibilisation et les programmes
d’informations.
Ces mesures résultent en 11 972 GWh d’économies d’énergie et/ou une réduction de 2,8 Mt de CO2-éq en 2020 par rapport au niveau "avec mesures" pour cette année-là.
Région wallonne –– En 2020, toutes les nouvelles constructions doivent être des passives ou à basse énergie ;
–– Réalise une économie d’énergie de 20 % sur les constructions actuelles en 2020, en imposant progressivement des exigences plus strictes pour la performance énergétique des nouvelles constructions, en amplifiant
différentes stimulations financières et fiscales pour les améliorations énergétiques dans les constructions existantes et pour de nouvelles constructions consommant peu d’énergie et étant meilleures que requiert la
norme. Les obstacles non-techniques sont levés en sensibilisant le public, grâce à des sessions de formation pour les professionnels du secteur de la construction, en incitant les propriétaires à mettre leurs propriétés
en location, par des certifications énergétiques obligatoires pour tout contrat lié au logement, par l’adaptation des réglementations d’urbanisation afin de faciliter les opérations d’économie d’énergie dans les
constructions (modifier l’aspect extérieur des maisons, par exemple) ;
–– Les mesures techniques sont estimées conduire à des économies de combustibles supplémentaires de 8 726 GWh, et à une réduction des émissions de CO2 de 2 Mt, en 2020, par rapport au scénario "avec mesures".
De plus, environ 379 GWh d’électricité peuvent également être économisés.
–– En 2020, les nouvelles constructions dans le secteur tertiaire doivent être conformes aux "normes d’économie d’énergie" pour le chauffage et éviter l’utilisation de l’air conditionné. La consommation d’énergie dans
les constructions existantes doit être diminuée de 20 %. Les mesures doivent comporter des efforts d’informations et d’éducation, des projets de démonstration, des réglementations et des stimulations.
La quantité des économies réalisées se monte à 1 238 GWh sur les combustibles, conduisant à une réduction des émissions de CO2 de 0,3 Mt et à une diminution d’électricité de 1 038 GWh.
Région de Bruxelles- La Région est dans le processus de définir des mesures afin d’atteindre les objectifs des "Conventions des maires" qui engagent la Ville de Bruxelles à réduire ses émissions de CO2 de 20 % avant 2020. Les mesures
Capitale considérées dans le secteur de la construction pour atteindre cet objectif sont :
–– Renforcer le contrôle périodique des chaudières et des systèmes de chauffage, ventilation et climatisation ainsi que les exigences de performance énergétique ;
–– Obliger les sociétés à auditer leur consommation d’énergie et à mettre en œuvre des programmes de gestion de l’énergie ;
–– Continuer à soutenir financièrement les constructions et les rénovations meilleures que ne le requièrent les normes ;
–– Mettre en œuvre une nouvelle agence de service intégrée afin d’aider les ménages à concevoir leurs rénovations en se basant sur un rapport d’audit, à sélectionner les meilleures options techniques en termes
d’économies d’énergie et de retour sur l’investissement ;
–– Mettre en place un opérateur qui finance et organise un système de tiers investisseur adapté au secteur résidentiel.
Atteindre cet objectif dans le secteur de la construction avant 2020 représente une réduction des émissions des GES de 585 kt de CO2 éq par rapport au scénario "avec mesures" (l’effet de la réduction a été calculé après
avoir finalisé la projection "avec mesures supplémentaires" et n’est donc pas inclus dans cette projection).
Transport Région flamande –– Mesures supplémentaires affectant la demande de mobilité ;
–– Mesures pour stimuler l’utilisation des véhicules écologiques et les combustions résultant d’une moyenne plus basse des émissions de CO2 ;
–– Mesures stimulant une conduite automobile économisant l’énergie.
Il est attendu que ces mesures mènent à une réduction supplémentaire des émissions de 400 kt de CO2-éq en 2015 et de 800 kt de CO2-éq en 2020 par rapport au scénario "avec mesures".
Région wallonne –– Améliorer la performance des véhicules (agir sur les moteurs, l’aérodynamique, la pression des pneus mais également la conduite automobile) ;
–– Promouvoir le changement modal vers les transports publics et les moyens de transports moins polluants pour les personnes et vers le transport ferroviaire ou fluvial pour les biens ;
–– Intégrer les questions d’économie d’énergie dans tous les aspects de la vie sociétale afin de réduire les besoins de mobilité (promouvoir le télétravail et les vidéoconférences, optimiser la distance entre les zones
commerciales et d’activités et les logements, etc.).
Ces dispositions devraient conduire à des économies de carburant de 4 648 GWh en 2020 et une réduction des émissions de CO2 de 0,87 Mt par rapport au scénario "avec mesures".
Région de Bruxelles- Diminuer la mobilité sur route d’environ 600 millions de kilomètres-véhicules par rapport à 2000, grâce au changement modal, en réduisant uniquement la mobilité des véhicules individuels (20 % des voyages qui ne
Capitale sont plus faits, sont remplacés par la marche, le vélo ou les trajets en métro ; 40 % sont remplacés par des trajets en tram ; 40 % par le bus).
Par rapport au scénario "avec mesures", ces mesures sont estimées réduire les émissions de CO2 de 101 kt en 2020.
101
du modèle suggèrent une augmentation des
émissions après 2010.
sures supplémentaires» à 139,5 Mt éq. CO2,
cette année-là.
5.2. Evaluation des effets agrégés des politiques
Les incertitudes concernant les variables Pour 2010, les projections estiment que et des mesures
exogènes telles que la croissance économi- les émissions seront supérieures à l’objectif
que, les conditions climatiques et les impor- de Kyoto alors que les émissions 2007 ont
tations d’électricité, existent et leur niveau été inférieures à l’objectif. Il doit être men-
influence les émissions de gaz à effet de serre tionné, cependant, que 2007 a été une année
résultantes, notamment dans les secteurs cou- exceptionnellement chaude (voir l’évolution Selon les directives de rapportage de la agrégés de la réduction doivent, de ce fait,
verts par l’EU ETS. des degrés-jours de chaleurs à la figure 3.10) CCNUCC (paragraphe 41), l’effet total des être interprétés avec prudence. Il est estimé
Les mesures supplémentaires proposées et que les émissions dans le secteur de la politiques et mesures peut être calculé com- une quantité de 12,6 Mt éq. CO2 en 2010.
montrent un potentiel de réductions supplé- construction peuvent, de ce fait, ne pas être me étant la différence entre le scénario «avec
mentaires de 11,3 Mt en 2020, diminuant le représentatives de cette année. mesures» et le scénario «sans mesures» ou en Pour certaines mesures, y compris des
total du CO2-éq dans le scénario «avec me- tant qu’agrégation des effets individuels de mesures importantes telles que l’ETS, aucun
chaque politique et mesure significative. effet de réduction ne peut être estimé après
2010. Par exemple, la portée exacte de la po-
La Belgique n’a pas établi de scénario litique après 2012 n’est pas encore claire ou
«sans mesures» car sa politique climatique la mise en œuvre change (par ex. le plafond
est maintenant en place depuis de nombreu- au niveau de l’UE pour l’ETS.) De ce fait, les
Figure 5.2 Projection du total des émissions de gaz à effet de serre ses années et il est difficile d’évaluer la façon réductions agrégées qui se montent à 11,4 Mt
belges dans le scénario «avec mesures» et dans le scénario «avec d’utiliser l’énergie et la façon dont les émis-
éq. CO2 en 2015 et 14,1 Mt éq. CO2 en 2020
mesures supplémentaires» (Mt éq. CO2) sions de gaz à effet de serre auraient évolué
(voir également le chapitre 4 de cette com-
sans cette politique.
160
munication) doivent être considérées comme
Emissions Le chapitre 4 de cette communication simplement indicatives et ne doivent pas être
155
de GES
(données
indique les effets de la réduction (d’un en- représentatives des effets attendus de toutes
d’inventaire)
Projections "avec mesures" 150,78
semble) de certaines politiques et mesures les politiques actuellement mises en œuvre.
150 existantes. Ces effets ont été calculés en uti- De plus, les effets de la réduction agrégée en
149,46
145,10
148,73 lisant une analyse bottom-up. Bien que cette 2010 ne doivent pas être comparés à ceux de
145 analyse prête attention aux liens possibles en- 2015 et 2020.
143,25 141,92 143,09
139,49 tre les différentes mesures, certains comptage
140 136,93
doubles ou se chevauchant sont toujours pos- Les mesures supplémentaires représen-
136,71 Projections sibles (par ex. la production de l’électricité tent une réduction totale estimée de 5,6 Mt
135
134,80 "avec mesures
renouvelable aide à atteindre le plafond des éq. CO2 en 2015 et de 11,3 Mt éq. CO2 en
131,30 supplémentaires"
130 émissions fixé pour le secteur électrique) et 2020. La plus grande part des réductions sup-
Objectif de Kyoto les effets (supposés trop faibles) de ces mesu- plémentaires est formée des réductions de
(-7,5 % par rapport
125 à l’année de référence) res pourraient ne pas être estimés. Les effets CO2 (86 % en 2015 et 95 % en 2020).
120
1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020
102 5. Les projections et l’effet complet des politiques et mesures ainsi que le complément relatif aux mécanismes du Protocole de Kyoto
5.3. Supplément concernant les mécanismes sous
l’Article 6, 12 et 17 du Protocole de Kyoto
103
6.1. Introduction changement climatique, et leur étude ne nous
aiderait pas à mieux les comprendre.
La dernière partie de ce chapitre présente
le rôle de la coopération belge au dévelop-
La vulnérabilité désigne le degré d’inap- pement dans l’amélioration de sa capacité
titude d’un système à faire face aux effets né- d’adaptation.
fastes des changements climatiques. Elle est
fonction des variations du climat, du degré de Le Livre Blanc de la Commission