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Le problème de la création d'entreprise par les femmes est lié à la question générale de la place des femmes dans
notre société et à celle de l'égalité professionnelle des hommes et des femmes.
On constate que globalement, les femmes créatrices sont plus âgées et plus diplômées que les hommes. Le choix de
créer une entreprise est donc l'aboutissement d'une phase de maturation plus importante que dans un projet
masculin. Elles osent moins facilement franchir le pas, et ce pour plusieurs raisons :
- Leur formation est généralement peu orientée vers l'apprentissage de la prise de risque financière et économique :
les créatrices sont plus diplômées que les hommes, mais d'avantage dans des cursus de formation générale et
moins dans des cursus liés à la gestion et à la finance.
- Les femmes assurent, encore aujourd'hui, un certain nombre de responsabilités familiales et doivent en
permanence s'organiser pour concilier vie professionnelle et vie privée.
- Et puis, on constate une auto-régulation, une auto-censure des femmes elles-mêmes : elles ont intégré, que, sur le
marché du travail, elles sont soumises à plus de contraintes et à plus de pièges que les hommes, et qu'elles devront
forcer des portes pour se faire entendre, notamment dans le milieu bancaire.

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Il est indéniable que la capitalisation d'énergie qu'il faut avoir pour créer une entreprise est plus forte pour une femme
que pour un homme, surtout si elle se lance dans une activité de production traditionnellement " réservée " aux
hommes.
Il existe des stéréotypes, des freins, des blocages à dépasser, ne serait-ce que pour prendre la parole, pour défendre
un dossier, et naturellement pour accéder à des financements.
Sur ce point les chiffres sont parlants : une enquête menée en 1998 par le CNIDF (Centre National d'information des
droits des femmes) montre que il y aurait un taux de refus des banques à l'égard des créatrices supérieur d'un tiers
au taux de refus pour les hommes.


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Je ne crois pas à des qualités " sexo-spécifiques " : la rationalité, la rigueur du côté des hommes, l'intuition,
l'empathie du côté des femmes' Je crois simplement que les hommes et les femmes jouent des rôles sociaux très
différents depuis l'enfance' Le chemin à prendre pour obtenir quelque chose est assez différent chez un homme ou
chez une femme. Cela a conduit les femmes à développer des aptitudes et des savoir-faire dont la société tertiaire a
besoin.
Les hommes développent plus volontiers des modèles de management fondés sur l'autorité, la hiérarchie' Les
femmes, quant à elles, ne peuvent s'en sortir que si elles utilisent des modes d'autorité négociée et la délégation.
Elles sont donc plus à l'écoute, délèguent d'avantage et gèrent certainement mieux les conflits. De même, elles
auront plus tendance que les hommes à partager leur temps de travail, à s'associer à des personnes ayant des
compétences complémentaires, à travailler en réseau et en partenariat.


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Les femmes entreprennent prioritairement dans des activités de proximité, à l'échelon d'un territoire. On les retrouve,
en grande majorité, dans les services aux personnes, l'hôtellerie et la restauration, le commerce, la santé, les
activités récréatives, culturelles et sportives'
Souffrant, au premier plan, d'un certain nombre de manques, en termes de services à la personne, elles sont
porteuses d'innovations sociales : elles osent là où d'autres ne vont pas.
On constate cependant, depuis une dizaine d'année, une évolution des activités avec une montée en puissance des
professions libérales, principalement dans les domaines de la justice et de la santé.

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Les motivations des femmes sont assez proches de celles des hommes : les enquêtes démontrent qu'elles mettent
surtout en avant leur désir l'indépendance.
Toutefois, certaines motivations sont plus prononcées chez les femmes.
Le désir de reconnaissance sociale par exemple : dans de nombreuses professions, les femmes voient très vite leur
carrière stagner, que ce soit au niveau de leur qualification ou de leur rémunération. Le monde du salariat, comme
celui de la fonction publique, peut très vite devenir bloquant pour les femmes qui ont l'esprit d'entreprise, surtout si
elles refusent de renoncer à leur vie de famille. La création de leur propre entreprise peut donc constituer une étape
importante de leur parcours professionnel.
L'aspiration à une meilleure qualité de vie est également une motivation nouvelle des femmes créatrices. La création
d'une entreprise, en offrant une réelle flexibilité dans l'organisation du travail, peut parfois leur permettre de concilier
vie professionnelle et vie familiale.
Enfin, et très prosaïquement, la création d'entreprise est, pour certaines femmes en situation de chômage ou de
difficultés conjugales, une condition de survie financière.

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Nous sommes toujours dans un chemin étroit entre les spécificités et le droit commun.
Les femmes ont besoin, peut être dans une phase transitoire, de réseaux spécifiques parce que l'appréhension de la
création d'entreprise par les femmes n'est pas encore une idée partagée par le plus grand nombre et notamment par
le réseau bancaire.
Deux réseaux d'accueil sont spécifiquement dédiés aux femmes :
- Le Réseau des Centres d'information aux droits des femmes (CIDF), qui regroupe environ 150 centres et qui
informe le public dans des domaines variés : droit, vie quotidienne et emploi. Une des actions de ce réseau est
centrée sur la création d'entreprise. Les CIDF proposent aux femmes des entretiens, des stages de formation et un
accompagnement personnalisé.
- Le Réseau d'accompagnement des créations et des initiatives par une nouvelle épargne de solidarité (Racines). Il
s'agit d'une structure d'appui au développement d'entreprises, ayant pour objectif l'insertion des femmes dans la vie
économique et financière. Ce réseau propose notamment un outil financier : le Clefe (Club local d'épargne pour les
femmes qui entreprennent), qui accorde des prêts à des entreprises créées et gérées par les femmes.
A côté de ces deux réseaux dédiés, nous avons établi un certain nombre de partenariats avec des réseaux
d'accompagnement de droit commun, et notamment avec les réseaux EGEE (Entente des générations pour l'emploi
et l'entreprise), FAG (France active garantie) et France Initiative.

Parallèlement à ces réseaux d'information et d'accompagnement, se sont créées plusieurs associations regroupant
des dirigeantes d'entreprises, dans le but de promouvoir la création d'entreprise par les femmes, de partager leurs
expériences, de mettre en commun des moyens et, pour certaines, d'accompagner des projets de création par des
femmes.
Citons à titre d'exemples :
- Action'elles, qui propose aux créatrices un accompagnement en amont de la création, une aide au démarrage de
l'activité, un mentorat pour franchir le cap des premières année et une assistance au développement.
- Dirigeantes, qui organise les 10 et 11 décembre 2002, à la Maison de l'Unesco, un grand rassemblement en
partenariat avec de très nombreuses associations de femmes entrepreneurs françaises et étrangères : "
Entreprendre et réussir au féminin ". Cette manifestation rassemblera des créatrices, des chefs d'entreprises, des
dirigeantes d'associations, d'établissements publics et privés et également des décideurs et responsables politiques.

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En matière d'aides spécifiques, nous disposons d'un fonds : le Fonds de garantie à l'initiative des femmes (FGIF), qui
vient d'être totalement rénové, car intégré dans le Fonds de garantie pour l'entrepreneuriat féminin et l'insertion
(Fogefi), géré par France active garantie.
Par cet outil, l'Etat se porte caution pour que des prêts bancaires soient plus facilement accordés aux femmes qui
souhaitent créer, reprendre ou développer une entreprise.
Les montants des prêts garantis, par entreprise, se situent entre 5 000 et 38 112 euros, pour une durée de 2 à 7 ans.
Le taux de couverture par la FGIF est de 70 % du prêt.
Les créatrices peuvent obtenir des renseignement sur ce dispositif auprès de leur préfecture de région ou de
département ou auprès deFrance active garantie
Précisons que là encore, nous ne voudrions pas que le FGIF devienne l'unique outil de garantie au bénéfice des
femmes. Nous agissons donc parallèlement, pour obtenir des objectifs chiffrés de progression de la place des
femmes dans les autres fonds, comme par exemple le FGIE (Fonds de garantie pour l'insertion économique).

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Pour l'instant, il faut reconnaître que ce dispositif touche peu de dossiers : environ 150 dossiers par an. L'explication
tient sans doute au fait qu'il n'est pas connu, que la procédure de traitement des dossier est lourde et, de ce fait, les
délais de réponse beaucoup trop longs.
Cela changera en 2003, grâce au partenariat engagé avec FAG et le réseau France Initiative.
En effet, la décentralisation de l'instruction des dossiers et de la décision d'attribution de l'aide va permettre un
meilleur traitement des dossiers et une accélération des délais de réponse.

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En grande partie oui, et malheureusement cela n'est pas toujours connu.


Il est bon de rappeler qu'en matière d'assurance maladie maternité, les créatrices bénéficient des mêmes droits que
les salariées pour la prise en charge des soins liés à la grossesse et à l'accouchement.
De même, pour prévenir le risque de prématurité et inciter les femmes à interrompre ou diminuer leur activité, le
régime d'assurance maladie des TNS (Travailleurs non salariés) propose deux types d'allocations :
- l'allocation forfaitaire de repos maternel, destinée à compenser partiellement la diminution de leur activité, et dont le
montant correspond au plafond mensuel de la sécurité sociales, c'est à dire 2 352 euros,
- et l'indemnité journalière forfaitaire d'interruption d'activité, en cas d'arrêt pendant 30 jours consécutifs au moins
entre le 9ème mois de grossesse et le 1er mois de l'enfant, arrêt pouvant être prolongée de 15 ou 30 jours. Le
montant de l'indemnité est égal, par jour calendaire, à 1/60 du plafond de la sécurité sociale.

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Tout comme les salariées, les créatrices d'entreprises peuvent bénéficier, sous certaines conditions :
- de l'Aide à la reprise d'activité par les femmes (Araf), si elles étaient inscrites à l'ANPE et non indemnisées au titre
de l'assurance chômage avant la création de leur entreprise. L'objet de cette aide est de financer les frais de garde
de leurs enfants.
- de l'Allocation de garde d'enfant à domicile, si elles ont un enfant de moins de 6 ans à leur charge et si elles
emploient à leur domicile une personne pour le garder,
- de l'Aide à l'emploi d'une assistante maternelle agréée.
Enfin rappelons que les femmes chef d'entreprise peuvent, tout comme les salariées, obtenir l'Allocation parentale
d'éducation (APE) lorsqu'elle ont 2 enfants, le dernier ayant moins de 3 ans, et qu'elles souhaitent exercer leur
activité non salariée à temps partiel.


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Mon premier message : Osez, prenez le risque d'y aller ! Vous avez toutes les compétences pour cela. Le travail des
femmes est essentiel, collectivement et socialement. Il est facteur d'efficacité économique, de progrès en matière de
démocratie sociale et contribue au développement économique de la nation. Libérez vos énergies et vos talents !
Mon second message : Osez, mais soyez réaliste ! Informez vous auprès des différents réseaux d'accueil de
créateurs qui sont mis à votre disposition. Acceptez le conseil de professionnels. Formez-vous, si nécessaire, et
faites-vous accompagner dans l'élaboration de votre projet. C'est essentiel pour réussir.
Mon dernier message : Musclez-vous financièrement avant de créer, en utilisant les aides financières existantes, et
notamment le FGIF. Eviter de vous lancer sans avoir estimé avec précision vos besoins financiers. Car il faut savoir
que, si vos calculs ne sont pas bons, vous rencontrerez encore plus de difficultés, après la création, pour obtenir un
soutien bancaire ou une aide.

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Il existe de nombreux réseaux susceptibles de vous accompagner dans votre projet.


- Certains sont totalement dédiés aux projets féminins : c'est le cas par exemple des CIDF, qui interviennent surtout
au niveau de la diffusion d'informations ou du réseau RACINES, qui apporte aux créatrices une aide au montage de
leur projet et qui dispose d'outils financiers du type prêts d'honneur.
- D'autres sont des réseaux de droit commun, partenaires du Service des droits des femmes et de l'égalité : c'est le
cas de France Initiative,FAG et EGEE.
- Mais vous pouvez également vous rapprocher des autres réseaux tels que les chambres consulaires ou boutiques
de gestion.

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L'allocation parentale d'éducation est versée aux personnes :


- qui ont au moins 2 enfants à charge, dont le dernier est âgé de moins de 3 ans,
- qui ont choisi de ne plus travailler ou d'exercer une activité professionnelle à temps partiel,
- et qui ont exercé une activité professionnelle d'au moins 2 ans dans les 5 ans qui précèdent la naissance, l'adoption
ou l'arrivée au foyer d'un deuxième enfant, ou d'au moins 2 ans dans les 10 ans qui précèdent la naissance,
l'adoption ou l'arrivée au foyer d'un troisième enfant.
Exerçant une profession libérale, vous pouvez prétendre à cette allocation si vous décidez de réduire votre activité
pour vous consacrer en partie à vos enfants.
L'aide est fixée, au 1er juillet 2002, à :
- 484,96 euros nets par mois, si vous interrompez totalement votre activité professionnelle,
- 320,67 euros nets par mois, si votre temps de travail ne dépasse pas 50 % de la durée légale du travail et si votre
revenu professionnel est inférieur ou égal à 981,13 euros par mois,
- 242,51 euros nets par mois, si la durée de votre temps de travail est comprise entre 50 % et 80 % de la durée
légale du travail et si votre revenu professionnel ne dépasse pas 1 569,81 euros par mois.
Le formulaire de demande de l'aide peut être téléchargé sur le site de la Caisse d'allocations familiales .

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02/12/2002

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