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Assistance 3

Rare ou vieilli. [Correspond à assister à qqc.] Action d'assister à quelque


chose. Synon. présence :
1. Vous m'avez vu naître; vous avez vu mon enfance, l'idolâtrie de ma singulière création dans le
château de Combourg, ma présentation à Versailles, mon assistance à Paris au premier
spectacle de la révolution. CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 4,1848, p. 601.
2. Changeant de sujet, il commença de me fixer un emploi du temps : le matin, méditation dans la
cellule, assistance à la messe capitulaire, ... BILLY, Introïbo,1939, p. 98.
I.− Rare ou vieilli. [Correspond à assister à qqc.] Action d'assister à quelque
chose. Synon. présence :
1. Vous m'avez vu naître; vous avez vu mon enfance, l'idolâtrie de ma singulière création dans le
château de Combourg, ma présentation à Versailles, mon assistance à Paris au premier
spectacle de la révolution. CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 4,1848, p. 601.
2. Changeant de sujet, il commença de me fixer un emploi du temps : le matin, méditation dans la
cellule, assistance à la messe capitulaire, ... BILLY, Introïbo,1939, p. 98.
SYNT. Assistance quotidienne à la messe (BILLY, Introïbo, 1939, p. 77); son assistance comme
témoin (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1891, p. 12) et spéc. [En parlant d'un officier public, d'un
ecclésiastique] on donna tant au commissaire pour son droit d'assistance; le droit d'assistance du
curé (Ac. 1798); les chanoines ont un droit d'assistance aux enterrements, aux offices, etc.
(Ac. 1835); messe avec assistance pontificale (avec présence de l'évêque).
Rem. Sens encore vivace au Canada : ,,L'assistance des enfants à l'école = la présence des
enfants à l'école`` (Canada 1930).
− P. méton., fréq. Ensemble des personnes assemblées en un lieu qui prennent part à quelque
chose :
3. Pour ces diverses raisons, l'assistance est, en général, peu nombreuse, les dimanches
ordinaires, même dans les paroisses les plus fréquentées. À partir de dix heures et demie, pour
les messes tardives, la foule se pressera dans l'église. Mais, à présent, sauf un groupe assez
compact autour de la chaire, voici des rangs entiers de chaises vides, et l'on compterait aisément
les fidèles clairsemés. COPPÉE, La Bonne souffrance,1898, p. 96.
4. Et bien sûr, s'il n'existe plus de chrétienté, il existe des chrétiens que l'histoire de Rodrigue et
de Prouhèze ne déroute pas. Mais ils ne sont plus assez nombreux pour constituer
une assistance homogène : il n'y a plus de peuple fidèle. MAURIAC, Journal du temps de
l'occupation,1944, p. 357.
SYNT. Brillante assistance; assistance clairsemée; l'honorable assistance; assistance mondaine.
Cf. assistance nombreuse et silencieuse (LOTI, Le Mariage de Loti, 1882, p. 199).
− Spéc., ordres relig., vieilli. ,,Dans quelques ordres religieux, se dit du corps des assistants qui
composent le conseil de l'ordre (...). Il se dit aussi (...) par rapport aux différents États où les
maisons de leur ordre sont situées, et par rapport à la première et principale division qu'ils en ont
faite. L'assistance d'Italie (...). Il y a tant de provinces sous l'assistance d'Italie`` (Ac. 1835).
Rem. LITTRÉ note ce sens à propos de la Compagnie de Jésus.
II.− [Correspond à assister qqn] Action d'assister quelqu'un. Synon. aide.
A.− Rare. Action d'assister quelqu'un dans ses fonctions, sa tâche. Recourir aux conseils et à
l'assistance de qqn (HUGO, Correspondance,1823, p. 374).
− Spéc., DR. ,,Présence, auprès d'un incapable faisant un acte juridique, d'une personne
chargée par la loi de l'habiliter`` (CAP. 1936) :
5. (935). La donation faite à un mineur non émancipé ou à un interdit, devra être acceptée par
son tuteur, conformément à l'article 463, au titre de la minorité, de la tutelle et de l'émancipation.
Le mineur émancipé pourra accepter avec l'assistance de son curateur. Code civil,1804, p. 170.
B.− Action d'aider, de secourir quelqu'un :
6. III. Lorsque le gouvernement s'est assuré de la probité d'un étranger, il doit lui accorder
protection et assistance, et se regarder comme remplaçant à son égard son gouvernement
naturel, et même sa famille; ... BONALD, Législ. primitive,t. 2,1802, p. 105.
7. Il souffre d'une crise cardiaque peu grave, dit-on, mais qui exige des soins, l'assistance d'une
infirmière. BERNANOS, Journal d'un curé de campagne,1936, p. 1202.
8. Les œuvres d'assistance et de charité ne suffisent pas à secourir tous les malheureux qui
pâtissent de la maladie et des privations. FARAL, La Vie quotidienne au temps de st Louis,1942, p.
257.
SYNT. 1. Assistance mutuelle. Se devoir mutuellement fidélité, secours, assistance (Code
civil, 1804, p. 40); implorer l'- de qqn; se prêter aide, secours et assistance. 2. Domaine relig. La
divine assistance, l'- du saint Esprit (BOYER 1963); − aux mourants (R. MARTIN DU GARD, Les
Thibault, La Mort du père, 1929, p. 1255).
Rem. Relevé très rarement avec un inanimé : (Une pensée) qui se formule sans l'assistance des
mots (HUYSMANS, En route, t. 1, 1895, p. 253).
C.− Secours (organisés), institution de secours.
1. Arg. et fam. Secours à un détenu, ,,panier contenant les secours destinés à un détenu``
(ESN. 1966) :
9. J'pouvais pourtant pas la laisser [détenue] comme ça, sans assistance. O. MÉTÉNIER, La lutte
pour l'amour,Ét. d'arg.,1891, p. 122.
2. DR., LÉGISL. SOC. :
10. Les dépenses vraiment communes et humaines, dépenses pour les travaux publics, pour
l'instruction à tous ses degrés, pour l'assistance et l'assurance sociales, ne représentent encore
qu'une faible fraction des budgets d'état. JAURÈS, Ét. socialistes,1901, p. 176.
SYNT. Assistance éducative. ,,Ensemble des mesures permettant d'assurer la protection des
enfants abandonnés ou en danger moral, pouvant aller jusqu'à la suppression des droits de la
puissance paternelle`` (LEMEUNIER 1969). Assistance judiciaire. ,,Institution permettant à des
plaideurs qui n'ont pas les ressources suffisantes d'obtenir gratuitement le concours d'un avocat
et d'un avoué`` (Ibid.). Assistance (médicale gratuite). Qui ,,a pour objet de permettre aux
malades manquant de ressources de recevoir les soins que nécessite leur état de santé, à
domicile, chaque fois que cela est possible, dans le cas contraire dans un établissement
hospitalier`` (LAFON 1963; BARRÈS, Mes cahiers, t. 9, 1911-12, p. 179). Assistance
psychiatrique. ,,Ensemble des mesures prises pour soigner les malades mentaux et leur venir en
aide au point de vue social`` (POROT 1960). Assistance publique. ,,Ensemble d'institutions
publiques destinées à aider ou à recueillir des personnes qui, en raison de leur âge ou de leur
état de santé, ne peuvent subvenir seules à leurs besoins. L'assistance publique comprend
notamment un service qui s'occupe des enfants abandonnés en les plaçant à ses frais dans des
familles`` (LEMEUNIER 1969).
− [À propos d'une pers.] L'assistance chef :
11. Le rôle de l'assistance chef consiste principalement à veiller à une judicieuse répartition des
secteurs géographiques, à guider l'action de ses collègues, les conseiller pour résoudre les cas
difficiles, exploiter leurs rapports en vue de rechercher les améliorations nécessaires et les
proposer au directeur départemental de la santé, assurer les liaisons avec les organisations
privées, effectuer elle-même certaines enquêtes particulièrement urgentes et délicates, organiser
des réunions d'information. Rapp., Protection maternelle infantile, Journal officiel, du 16 juill.
1952, p. 364.
3. INSTIT. INTERNAT. Assistance technique des Nations-Unies. ,,Aide financière et technique
apportée par l'O.N.U. aux pays insuffisamment développés`` (AQUIST. 1966); ,,programme des
Nations-Unies pour le développement`` (BAUDHUIN 1968). Assistance
internationale (GOLDSCHMIDT, L'Aventure atomique,/tit 1962, p. 126). Assistance
nucléaire (GOLDSCHMIDT, L'Aventure atomique, 1962, p. 121).
4. MAR. Assistance maritime. ,,Secours donné par un navire à un autre navire en péril de se
perdre`` (BARR. 1967).
PRONONC. : [asistɑ ̃:s].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1422 « aide, secours » (ALAIN CHARTIER, Quadrilogue invectif, éd. E.
Droz, Paris, 1950, p. 47 : Neantmoins a eu la seigneurie mestier jusques cy de prince saichant et
de assistence de gens qui aient savoir); 2. a) ca 1450 « action d'assister à qqc. » (Mist. Vieil
Testament, éd. Rothschild, Paris 1878, t. 1, p. 12 : La me asseray par excellence Au siege de la
Trinité, Et vous au tour, en asistence De ma gloire et felicité); b) p. ext. ca 1450 « ceux qui
assistent à qqc. » (Ibid., t. 3, p. 419 : Honneur a la noble assistence, Saiges et prudens
chevalliers). Empr. au b. lat. assistentia « aide » dep. le IVes. (PS. AUGUSTIN, Quaest. test., 115,
Migne 35, p. 2351 ds TLL s.v., 898, 40); au sens 2, dér. de assister* étymol. 1; suff. -ance*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 776. Fréq. rel. littér. : XIXes. : a) 762, b) 650; XXes. : a) 1 420, b) 1
446.
BBG. − AQUIST. 1966. − BACH.-DEZ. 1882. − BARR. 1967. − BAUDHUIN 1968. − Bible 1912.
− BOUILLET 1859. − BOUYER 1963. − Canada 1930. − CAP. 1936. − DUCH. 1967, § 44. − DUL. 1968.
− ESN. 1966. − Foi t. 1 1968. − GRUSS 1952. − LACR. 1963. − LAFON 1969. − Lar. comm. 1930. −
Lar. méd. 1970. − LAVEDAN 1964. − LE CLÈRE 1960. − LEMEUNIER 1969. − LEW. 1960, p. 57, 97.
− LITTRÉ-ROBIN 1865. − MARCEL 1938. − MARCH. 1970. − Méd. Biol. t. 1 1970. − UNESCO 1956.
− POROT 1960. − RÉAU-ROND. 1951. − RÉAU-ROND. Suppl. 1962. − SOÉ-DUP. 1906. − SUAVET 1963. −
Théol. cath. t. 1, 2 1909.

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