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Une entreprise qui a sous son contrôle une ou plusieurs autres entreprises se doit d'établir des
comptes consolidés. Le contrôle peut s'exercer sur :
• Des filiales.
Le contrôle
Les états financiers consolidés doivent donner une image de l'activité et de la situation
financière d'un groupe d'entreprises sans tenir compte des différences juridiques qui le
composent. IFRS 03 et IAS 27 donnent conjointement une définition des termes suivants :
• États financiers consolidés : états financiers d'un groupe présentés comme ceux d'une entité
unique.
« Le contrôle est présumé exister lorsque la mère détient, directement ou indirectement par
l'intermédiaire de filiales, plus de la moitié des droits de vote d'une entreprise, sauf si dans des
circonstances exceptionnelles, il peut être clairement démontrer que cette détention ne permet
pas le contrôle.»
« Le contrôle existe également lorsque la mère, détenant la moitié ou moins de la moitié des
droits de vote d'une entreprise, dispose :
• Du pouvoir sur plus de la moitié des droits de vote en vertu d'un accord avec d'autres
investisseurs.
• Du pouvoir de réunir la majorité des droits de vote dans les réunions du conseil
d'administration ou de l'organe équivalent. »
Cette définition du contrôle correspond uniquement aux relations entre mère et filiales. IAS
28 et IAS 31 donnent par ailleurs une définition du contrôle conjoint, concernant les
participations dans les co-entreprises et l'influence notable concernant les participations dans
les entreprises associées.
• Entités dont le contrôle est temporaire (participations acquises et détenues dans le but d'être
revendues dans un proche avenir).
IAS 27 précise que les opérations et donc les résultats d'une filiale nouvellement contrôlée
sont inclus dans les états financiers consolidés du groupe dès la date d'acquisition du contrôle.
De même, lorsque qu'une société mère perd le contrôle d'une filiale, cette filiale se retrouvera
de fait hors du périmètre de consolidation. Dans ce cas précis, la différence entre la valeur de
cession et l'actif net comptable de l'entité constituera un résultat en tant que produit ou charge
de l'exercice.
Afin de permettre une comparaison entre exercices, IAS 27 demande qu'un complément
d'information soit fourni concernant l'influence des acquisitions et des cessions d'entreprises
sur la situation financière et sur les résultats.
• Élimination des titres de participation dans les filiales et identification des écarts
d'acquisition.
• Comptes du groupe.
• Une filiale est une entité qui est contrôlée de façon exclusive par une autre entité.
• Le contrôle d'une entité réside dans le pouvoir de diriger son exploitation et son
financement.
• La mère ainsi que toutes les entités contrôlées directement ou non sont consolidées par
intégration globale.
• Les comptes annuels consolidés doivent être établis selon des procédures et méthodes
uniformes.
• Les opérations donnant lieu à profit, réalisées entre entités faisant partie d'un même groupe,
doivent être éliminées (les pertes internes au groupe ne sont éliminées que si elles ne sont pas
définitives).
• Une co-entreprise repose sur un accord contractuel démontrant que deux entités ou plus
conviennent d'exercer une activité économique sous contrôle conjoint.
• Une entité associée se définit comme une entité dans laquelle l'investisseur exerce une
influence notable sans en posséder le contrôle (exclusif ou conjoint).
• Les participations détenues dans les entreprises associées doivent être comptabilisées selon
la méthode de la mise en équivalence ; cela consiste à remplacer la valeur comptable des titres
par la valeur de la part de capitaux propres de l'entité associée.
IAS 27 énonce les principes et les traitements comptables à appliquer dans le cadre des
comptes consolidés. Elle traite de la comptabilisation d'investissements dans les entreprises
filialisées, les entreprises co-contrôlées et associées dans les comptes consolidés et
individuels.
Les différentes phases du processus global de consolidation ont été présentées dans le
processus de consolidation et l'uniformisation des états financiers; elles correspondent aux
étapes de l'intégration globale qui consiste à :
• Intégrer dans les comptes de l'entité consolidante les éléments des comptes des entreprises
consolidées (après retraitements éventuels).
• Répartir les capitaux propres et le résultat entre les intérêts de l'entité consolidante et les
intérêts des autres actionnaires ou associés (intérêts minoritaires).
• Éliminer les opérations et les comptes entre l'entité intégrée et les autres entités faisant partie
du groupe.
IAS 27 précise qu'au bilan consolidé, les intérêts minoritaires dans l'actif net des entreprises
filiales consolidées sont présentés de façon séparée des passifs et des capitaux propres de la
société mère. Au compte de résultat issu de la consolidation, les intérêts minoritaires dans le
résultat net des entités consolidées sont portés en diminution du résultat du groupe afin de
faire apparaître le résultat net attribuable aux propriétaires de la société mère.
Doit être présentée, dans l'annexe aux comptes consolidés, une liste des entreprises filiales
précisant le nom, le pays d'enregistrement ou de résidence, la quote-part d'intérêt dans le
capital et, si celle-ci est différente, la quote-part des droits de vente détenus.
Les entreprises sous contrôle conjoint (comptabilisation des participations dans les co-
entreprises)
• Co-entreprise : accord contractuel par lequel deux entités ou plus conviennent d'exercer une
activité économique sous contrôle conjoint.
• Investisseur dans une co-entreprise : entité participant à une co-entreprise sans exercer un
contrôle conjoint sur celle-ci.
Que l'on présente des comptes individuels ou des comptes consolidés, les informations à
fournir sont identiques. Un co-entrepreneur doit fournir la liste et la description de ses
participations dans des co-entreprises importantes ainsi que la quote-part d'intérêts détenue
dans des entités contrôlées conjointement.
IAS 31 précise qu'un co-entrepreneur, qui fait état de ses participations dans des entités
contrôlées conjointement en ayant recours soit à l'intégration proportionnelle par
regroupement des éléments ligne par ligne, soit à la méthode de la mise en équivalence, doit
indiquer les montants des actifs courants et non courants, le montant des passifs courants et
non courants et les produits et les charges se rapportant à ses participations dans des co-
entreprises.
• Entreprise associée : entreprise dans laquelle l'investisseur a une influence notable et qui
n'est ni une filiale ni une co-entreprise de l'investisseur.
IAS 28 précise : « qu'une participation dans une entreprise associée doit être comptabilisée
dans les états financiers consolidés selon la méthode de la mise en équivalence sauf si la
participation est acquise et détenue dans l'unique perspective d'une cession dans un avenir
proche ; dans ce cas, elle doit être comptabilisée selon la méthode du coût historique. »
Ce traitement comptable s'applique tout à la fois aux comptes individuels d'une société mère
établissant des comptes consolidés et à ses comptes consolidés.
IAS 28 s'attarde avec raison à décrire dans un premier temps la méthode de mise en
équivalence dans le cadre de son application générale, c'est-à-dire au niveau des comptes
individuels :
IAS 28 justifie la prise en compte du résultat et non pas des distributions de dividendes reçus
par la responsabilité de l'investisseur dans la performance de l'entreprise associée et, par
conséquence, dans la rentabilité de sa participation.
IAS 28 demande que les informations suivantes soient par ailleurs publiées :
L'écart d'acquisition (goodwill) est défini comme l'excédent du coût d'acquisition sur la quote-
part de l'acquéreur dans la juste valeur des actifs et des passifs identifiables. Selon la norme
de référence, les actifs et passifs identifiables doivent être évalués à leur juste valeur à la date
d'acquisition.
L'écart d'acquisition ne s'amortit pas mais doit annuellement faire l'objet d'un test de
dépréciation (impairement test). Un écart d'acquisition négatif, quant à lui, est comptabilisé en
déduction des écarts d'acquisition positifs inscrits à l'actif du bilan.
La date d'acquisition
IFRS 03 définit la date d'acquisition comme la date à laquelle le contrôle de l'actif net et des
activités de l'entreprise acquise est effectivement transféré à l'acquéreur. C'est donc la date à
laquelle commence l'application de la méthode de l'acquisition et, de ce fait, l'intégration dans
les comptes de l'acquéreur du résultat et des actifs identifiables de l'entreprise acquise.
Le coût d'acquisition
Le coût d'acquisition des titres comprend le prix d'achat stricto sensu majoré des autres coûts
directement imputables à l'acquisition. Dans le cadre d'un paiement largement différé, le coût
d'acquisition méritera une actualisation de sa valeur.
IFRS 03 précise que les actifs et les passifs identifiables doivent être comptabilisés de
manière séparée à la date d'acquisition si les deux conditions suivantes sont réunies :
• Probabilité de voir tous les avantages économiques futurs s'y rapportant aller à l'acquéreur.
Les gains et les pertes sur opérations de change doivent être comptabilisés en produits et ou
en charge de l'exercice (sauf en cas de couverture. Il n'existe donc pas de compte d'écart de
conversion au bilan.
Lors de sa comptabilisation première, une opération effectuée en devises doit être présentée
dans la monnaie de comptabilisation en convertissant le montant exprimé en devises au taux
de change en vigueur à la date à laquelle l'opération a été effectuée.
Aux dates de clôture d'exercices ultérieurs, une évaluation des éléments libellés en monnaies
étrangères doit être effectuée, le taux de change utilisé dépendant de la nature des éléments
concernés :
Une différence de change est calculée lorsqu'une modification intervient dans le taux de
change entre la date initiale de l'opération et la date de règlement, voire la date de clôture d'un
exercice comptable.
Les actifs et les passifs se doivent d'être convertis au taux de clôture de l'exercice. Les
produits et les charges quant à eux doivent être convertis au taux de change en vigueur à la
date des opérations.
Atteindre cet objectif à partir d'un cadre comptable national ne paraît pas possible puisqu'il est
de toute évidence nécessaire de penser à une échelle internationale et non pas uniquement à
celle d'un pays... La comptabilité générale a vécu... Place à la comptabilité financière qui
conduira à l'établissement d'états financiers fiables et pertinents dans le respect de normes
rassemblées dans le cadre d'un véritable référentiel comptable international...
Les référentiels
La 4ème Directive européenne relative aux comptes individuels (1978) et la 7ème Directive
européenne relative aux comptes consolidés (1983) avaient pour but d'harmoniser les
systèmes comptables des entreprises des Etats-membres. Néanmoins, ces directives laissaient
aux pays concernés des choix optionnels par trop nombreux et leur mise en application
démontra au fil du temps que nombre d'entre eux choisirent des solutions d'application fort
différentes... Cela rendit souvent difficile, voire impossible pour certains postes, la
comparaison entre les états financiers d'entreprises de pays différents.
Les US GAAP (Generally Accepted Accounting Principles) ne sont point des normes
comptables définies par des textes législatives ou réglementaires. Aux États-Unis, la
responsabilité de la définition des normes comptables à appliquer a été confiée à l'AICPA
(American Institute of Certified Public Accountants) qui a confié en 1973 cette tâche au
FASB (Financial Accounting Standards Board).
Le FASB est l'un des deux organismes importants de la sphère anglo-saxonne (Australie,
Canada, États-Unis, Royaume-Uni) ayant la charge d'édicter des recommandations concernant
l'établissement des états financiers ; le second organisme est, sans nul doute, le Conseil
britannique chargé d'établir les normes comptables : l'ASB (Accounting Standards Board).
Le référentiel international
Depuis 2001, le Board a sensiblement élargi sa réflexion : ses travaux ne s'arrêtent plus à la
rédaction de normes comptables (IAS : International Acounting standards) mais débordent sur
la création de standards liés à l'information financière globale délivrée par les entreprises
(IFRS : International Financial Reporting Standards).
L'IASB est, ne l'oublions pas, un organisme privé à but non lucratif, indépendant et d'intérêt
international. Il ne dispose d'aucune latitude souveraine dans aucun pays et ne peut, de ce fait,
imposer des règles de détermination d'une quelconque base d'imposition (impôts sur les
bénéfices ou autres taxes). La détermination d'un résultat imposable ou la fixation d'une
assiette de calcul d'une taxe sont réglementées par un cadre fiscal national s'appuyant sur un
cadre comptable tout aussi national...
• Le mode de fonctionnement interne du Board est souple et très réactif dans la modification
ou l'actualisation des normes financières qu'il propose.
• Le Board est un organisme privé et indépendant (néanmoins très influencé par les normes
US GAAP) au service d'un objectif premier : permettre la comparaison des comptes des
entreprises et ce à un niveau international.
Le choix d'un référentiel n'est pas sans conséquence en terme de coût car il conduit, à la
clôture de chaque exercice, à transformer par exemple des comptes annuels établis en
référentiel européen en comptes annuels respectant les US GAAP...
Néanmoins, le choix pour la réalisation des comptes consolidés des sociétés européennes
cotées en bourse ne se pose plus depuis 2002 car le règlement n° 1606/2002 du Parlement et
du Conseil européens rend obligatoire l'utilisation du référentiel IAS/IFRS pour ces
entreprises à compter des exercices comptables ouverts le 01/01/2005 (avec effet rétroactif au
01/01/2004). Les sociétés ne faisant pas appel à l'épargne public, quant à elles, devront
respecter cette obligation à compter du 01/01/2007 (avec effet rétroactif au 01/01/2006).
En France, l'AMF (Autorité des Marchés Financiers) incite les sociétés françaises cotées à
effectuer leur passage aux normes IAS/IFRS. De plus, la normalisation comptable française,
dans sa recherche d'une convergence entre les normes IAS/IFRS et les normes françaises, est
elle aussi en pleine évolution et a déjà produit des réalisations effectives tel le règlement CRC
(Comité de la Réglementation Comptable) n° 2002-10 relatif à l'amortissement et à la
dépréciation des actifs.
Ce passage d'une comptabilité générale à une comptabilité financière aura aussi comme
conséquence importante de voir le système d'information comptable se déconnecter de la
fiscalité nationale pour se diriger vers la production d'une plus grande information financière.
L'objectif majeur de l'IASCF est de préparer un jeu unique de normes comptables de haute
qualité, compréhensibles et applicables à l'échelle internationale. Le Board de l'IASCF est
responsable de la préparation et de la publication des normes comptables IAS/IFRS. Les
administrateurs de cette fondation sont appelés les Trustees ; les membres de l'IFRIC
(International Reporting Interpretations Committee) ont pour tâche de commenter
l'applications des nouvelles normes comptables. Les normes elles-mêmes et leur interprétation
sont la base des IAS/IFRS. Quant à eux, les membres du SAC (Standards Avisory Council)
ont pour charge d'émettre des conseils à destination des Trustees et du Board.
Les objectifs principaux de l'IASCF sont fort bien formulés dans l'article 2 de ses statuts :
• « élaborer, dans l'intérêt général un jeu unique de normes de haute qualité, compréhensibles
et que l'on puisse faire appliquer dans le monde entier, imposant la fourniture dans les états
financiers et autres informations financières, d'informations de haute qualité, transparentes et
comparables, de manière à aider les différents intervenants sur les marchés de capitaux dans le
monde, ainsi que les autres utilisateurs dans leur prise de décisions économiques »,
• « tendre vers la convergence des normes comptables nationales et des normes comptables
internationales pour des solutions de haute qualité ».
Le gouvernement de l'ASCQ
La composition de l'IASB
Le Conseil (Board) est composé de 14 membres nommés par les Trustees. Les membres du
Board ne sont plus depuis 2001 représentants d'un pays mais salariés de l'institution au moins
pour la grande majorité d'entre eux. Il a pour mission principale de préparer et de voter les
normes IFRS.
7 membres du Board sur 12 ont la qualité officielle de correspondant (liaison member) avec 7
organismes nationaux de normalisation comptable (Allemagne, Australie et Nouvelle-
Zélande, Canada, États-Unis, France, Japon et Royaume-Uni).
Pour viser à un équilibre dans la constitution du Board, les statuts prévoit les dispositions
suivantes :
Le rôle du Board
Le Conseil :
• « établit les procédures d'examen des commentaires ; constitue normalement des comités de
pilotage ou autres types de groupes consultatifs spécialisés ayant une mission de conseil sur
les principaux projets ; consulte le SAC (Comité consultatif de normalisation) sur les projets
importants, les décisions relatives à l'ordre du jour et aux priorités des travaux »,
• « envisage l'organisation de tests sur le terrain (tant dans les pays développés que sur les
marchés émergents) pour s'assurer que les normes proposées sont applicables en pratique et
qu'elles fonctionnent dans tous les environnements ». A noter que la publication d'un exposé-
sondage, d'une norme définitive ou d'une interprétation définitive de l'IFRIC doit être
approuvée par 8 des 14 membres du Board. Dans tous les cas de figure, le texte faisant
autorité est le texte en langue anglaise publié par l'IASB.
Les Trustees
Les membres
Les Trustees sont au nombre de 19. La composition des Trustees doit être représentative des
marchés de capitaux et de la diversités des origines géographiques et professionnelles.
Sont nommés :
Les membres
Les rôles
Ce sont des administrateurs... Ils exercent tous les pouvoirs de l'IASCF à l'exception de ceux
réservés a l'IASB, à l'IFRIC et au SAC. Ils doivent faire respecter les dispositions des statuts :
• « assumer la responsabilité du financement »,
• nommer les membres du Board, y compris ceux qui assurent la liaison avec des
normalisateurs nationaux, et établir leur contrat de travail et leurs critères de performance »,
• « approuver chaque année le budget de l'IASCF et établir les bases de son financement »,
• « examiner les grandes questions stratégiques affectant les normes comptables, promouvoir
l'IASCF et ses travaux ainsi que les objectifs de l'application rigoureuse des normes
comptables internationales »,
Les membres
Les rôles
• «Il rend compte au Conseil des interprétations définitives et obtient son approbation. »
Les membres
Les rôles
• « informer le Conseil des points de vue des organismes et des particuliers siégeant au SAC
sur les principaux projets de normalisation »,
Créé en juin 2001, l'ARC est une des démonstrations les plus évidentes du désir de l'Union
européenne d'adopter les nouvelles normes comptables internationales tout en se donnant les
moyens d'être présente lors de leur préparation au sein de l'IASB. Il a pour mission par voie
d'émission de règlements de valider les normes IAS/IFRS dans le cadre de leur utilisation en
Europe (règlements publiés au Journal Officiel de l'Union Européenne). Remplir cette tâche
est indispensable car sans une validation juridique européenne des normes IAS/IFRS, celles-ci
n'ont guère de poids dans le cadre de l'Union.
L'EFRAG a pour mission d'analyser et d'apporter des commentaires aux projets de normes de
l'IASB ainsi que d'intervenir auprès du Board. Il est composé d'un conseil de surveillance et
d'un comité technique.
Les dispositions à appliquer par une société qui adopte pour la première fois le référentiel de
l'IASB comme base fondamentale de ses comptes sont définies par la norme IFRS 01
PREMIÈRE ADOPTION. Cette norme a donné lieu à présentation d'un exposé-sondage en
juillet 2002 et a été approuvée par le Board en juin 2003.
Par construction, toutes les normes IAS/IFRS sont liées à la norme IFRS 01 puisque celle-ci
précise la manière dont chacune d'entre elles doit être appliquée par un premier adoptant.
La présentation de la norme
L'objectif de la norme IFRS 01 est de permettre la comparabilité des comptes : pour une
même entreprise, entre les exercices présentés et pour le lecteur des comptes, entre les
différentes sociétés adoptant pour la première fois les normes comptables internationales au
même moment.
Le contenu de la norme
Le principe général
La norme précise que l'ensemble des normes et des interprétations de l'IASB doit être
appliqué au bilan d'ouverture et aux périodes comparatives présentées en IFRS, de manière
rétrospective, dans leur version la plus récente, c'est-à-dire leur version en vigueur à la date de
clôture des premiers états financiers IFRS (donc, dans le cadre des dispositions réglementaires
européennes, au 31 décembre 2005).
Les actifs et passifs antérieurement comptabilisés qui ne répondent pas aux conditions de
comptabilisation posées par les normes internationales, doivent être décomptabilisés. Par
exemple, les provisions pour risques et charges comptabilisées à juste titre dans le cadre du
référentiel national et qui ne répondent pas aux conditions de reconnaissance d'une provision
posées par IAS 37 doivent être décomptabilisées.
Les éléments, qui n'auraient pas été reconnus comme des actifs ou des passifs dans le
référentiel comptable national antérieurement respecté par l'entreprise, mais répondant
désormais aux règles de comptabilisation IFRS, devront être inclus dans le bilan d'ouverture
IFRS et dans les états antérieurs. Par exemple, les provisions pour engagements de retraite,
qui n'auraient pas été comptabilisées mais auraient simplement fait l'objet d'une information
dans les notes annexes aux états financiers, devront être comptabilisées afin de respecter la
norme IAS 19.
Les actifs et les passifs doivent être classés en conformité avec les règles définies par le
référentiel IAS/IFRS. Par exemple, les subventions d'investissement qui auraient été
enregistrées en capitaux propres dans le respect du référentiel national mériteront d'être
reclassées en produits différés ou en élément soustractif du coût d'achat de l'actif partiellement
subventionné.
Les évaluations des actifs, passifs et des éléments du compte de résultat doivent être
effectuées conformément aux méthodes définies par le référentiel IASB. Par exemple, IAS 11
prévoit que tous les contrats de construction doivent être évalués en fonction de leur
avancement. Une entreprise qui aurait antérieurement enregistré les produits des contrats de
construction selon la règle de l'achèvement doit les réestimer selon la règle de l'avancement à
compter de la date d'ouverture des comptes aux normes IFRS.
Tous les retraitements effectués dans le cadre de l'élaboration du bilan d'ouverture IFRS
doivent impactés de façon positive ou négative les capitaux propres.
A la date de passage aux IFRS, la reconstitution du coût (amorti) de certains actifs ou passifs
pourrait présenter des difficultés. Pour cette raison, la norme IFRS 01 autorise leur évaluation,
dans le cadre de l'établissement du bilan d'ouverture, sur une base autre que le coût historique.
Cette exception peut s'appliquer aux immobilisations corporelles d'exploitation, aux
immeubles de placement et aux immobilisations incorporelles.
• La juste valeur à la date du bilan d'ouverture (il est toutefois indiqué que pour les actifs
incorporels, cette solution ne peut être retenue que dans la mesure où le bien fait l'objet d'un
marché actif).
• Le montant réévalué antérieurement à la date de passage aux IFRS (la réévaluation peut
avoir été effectuée par une estimation de la juste valeur à la date de réévaluation du bien ou
bien par application d'un index de variation de prix).
• Le montant réévalué à la juste valeur lors d'une introduction en bourse, lors d'une
privatisation ou d'un événement spécifique antérieur à la date de passage aux normes
internationales.
La norme IFRS 01 prévoit deux dispositions dérogatoires qui permettent à une entreprise de
ne pas remettre en cause la comptabilisation d'un montage complexe :
IFRS 01 indique qu'il est interdit à un nouvel adoptant des normes internationales de
recomptabiliser des actifs financiers ou des passifs financiers qui auraient été décomptabilisés
antérieurement au 1er janvier 2004.
Quatre conditions doivent être réunies pour qu'une opération puisse être qualifiée de
couverture et comptabilisée comme telle :
Les conditions posées par IAS 39 sont globalement plus restrictives que dans bon nombre de
référentiels nationaux...
IFRS 01 précise que les données et hypothèses qui avaient été utilisées pour les évaluations
des actifs, passifs, charges et produits dans le précédent référentiel, doivent être conservées
dès lors que les méthodes comptables employées étaient conformes aux normes
internationales.
Le passage aux IFRS ne doit donc pas être l'occasion de changements d'estimations autres que
celles explicitement entraînées par l'application des nouvelles normes.
• D'autre part, à la date de clôture de l'exercice le plus récent présenté dans les derniers états
financiers publiés sous le précèdent référentiel (31 décembre 2004).
Le premier adoptant doit établir un rapprochement entre son résultat publié sous le précédent
référentiel et son résultat en IFRS pour l'exercice comparatif (exercice 2004).
L'entreprise doit fournir des explications sur les modifications significatives apportées au
tableau des flux de trésorerie de l'exercice précédent en comparatif.