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Le périmètre de consolidation

Les points essentiels

Une entreprise qui a sous son contrôle une ou plusieurs autres entreprises se doit d'établir des
comptes consolidés. Le contrôle peut s'exercer sur :

• Des filiales.

• Des co-entreprises (contrôle conjoint).

• Des entreprises associées (influence notable).

Les normes IAS/IFRS décrivent avec précision la démarche de consolidation.

Les normes de référence

• IAS 10 ÉVENTUALITÉS ET ÉVÉNEMENTS SURVENANT APRÈS LA DATE DE


CLÔTURE

• IAS 24 PARTIES LIÉES

• IAS 27 ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS ET INDIVIDUELS

• IAS 28 PARTICIPATIONS DANS LES ENTREPRISES ASSOCIÉES

• IAS 31 PARTICIPATION DANS LES CO-ENTREPRISES

• IFRS 03 REGROUPEMENTS D'ENTREPRISES

Le contrôle

L'établissement nécessaire de comptes consolidés

Les états financiers consolidés doivent donner une image de l'activité et de la situation
financière d'un groupe d'entreprises sans tenir compte des différences juridiques qui le
composent. IFRS 03 et IAS 27 donnent conjointement une définition des termes suivants :

• Mère : entreprise possédant une ou plusieurs filiales.

• Filiale : entreprise contrôlée par une autre entité (appelée mère).

• Groupe : mère et toutes ses filiales.

• États financiers consolidés : états financiers d'un groupe présentés comme ceux d'une entité
unique.

Les différents types de contrôle


IAS 27 donne une définition précise de la notion de contrôle : « le pouvoir de diriger les
politiques financières et opérationnelles d'une entreprise afin d'obtenir des avantages de ses
activités. »

La reconnaissance du contrôle est l'aboutissement de droits de propriété, de droits de vote en


assemblée de détenteurs de capitaux, de participations au conseil d'administration. IAS 27
précise :

« Le contrôle est présumé exister lorsque la mère détient, directement ou indirectement par
l'intermédiaire de filiales, plus de la moitié des droits de vote d'une entreprise, sauf si dans des
circonstances exceptionnelles, il peut être clairement démontrer que cette détention ne permet
pas le contrôle.»

« Le contrôle existe également lorsque la mère, détenant la moitié ou moins de la moitié des
droits de vote d'une entreprise, dispose :

• Du pouvoir sur plus de la moitié des droits de vote en vertu d'un accord avec d'autres
investisseurs.

• Du pouvoir de diriger les politiques financière et opérationnelle de l'entreprise en vertu des


statuts ou d'un contrat.

• Du pouvoir de nommer ou de révoquer la majorité des membres du conseil d'administration


ou de l'organe de direction équivalent.

• Du pouvoir de réunir la majorité des droits de vote dans les réunions du conseil
d'administration ou de l'organe équivalent. »

Cette définition du contrôle correspond uniquement aux relations entre mère et filiales. IAS
28 et IAS 31 donnent par ailleurs une définition du contrôle conjoint, concernant les
participations dans les co-entreprises et l'influence notable concernant les participations dans
les entreprises associées.

Les cas d'exclusion du périmètre de consolidation

IAS 27 ne définit que deux cas d'exclusion :

• Entités dont le contrôle est temporaire (participations acquises et détenues dans le but d'être
revendues dans un proche avenir).

• Contraintes réelles et durables limitant la capacité de la filiale à transférer des fonds à la


mère (exemple : entité en redressement judiciaire).

Les variations du périmètre de consolidation

IAS 27 précise que les opérations et donc les résultats d'une filiale nouvellement contrôlée
sont inclus dans les états financiers consolidés du groupe dès la date d'acquisition du contrôle.
De même, lorsque qu'une société mère perd le contrôle d'une filiale, cette filiale se retrouvera
de fait hors du périmètre de consolidation. Dans ce cas précis, la différence entre la valeur de
cession et l'actif net comptable de l'entité constituera un résultat en tant que produit ou charge
de l'exercice.

Afin de permettre une comparaison entre exercices, IAS 27 demande qu'un complément
d'information soit fourni concernant l'influence des acquisitions et des cessions d'entreprises
sur la situation financière et sur les résultats.

Le processus de consolidation et l'uniformisation des états financiers

IAS 27 précise les étapes successives du processus de consolidation :

• Cumul des états financiers de toutes les filiales.

• Harmonisation des comptes (uniformités des principes comptables).

• Élimination des titres de participation dans les filiales et identification des écarts
d'acquisition.

• Élimination des opérations intra-groupe.

• Déduction de la dépréciation du goodwill.

• Comptes du groupe.

Les méthodes de consolidation


Les points essentiels

IAS 27 précise que la méthode de référence est l'intégration globale :

• Une filiale est une entité qui est contrôlée de façon exclusive par une autre entité.

• Le contrôle d'une entité réside dans le pouvoir de diriger son exploitation et son
financement.

• La mère ainsi que toutes les entités contrôlées directement ou non sont consolidées par
intégration globale.

• Les comptes annuels consolidés doivent être établis selon des procédures et méthodes
uniformes.
• Les opérations donnant lieu à profit, réalisées entre entités faisant partie d'un même groupe,
doivent être éliminées (les pertes internes au groupe ne sont éliminées que si elles ne sont pas
définitives).

IAS 31 précise que :

• Une co-entreprise repose sur un accord contractuel démontrant que deux entités ou plus
conviennent d'exercer une activité économique sous contrôle conjoint.

• Le processus de consolidation repose sur l'intégration proportionnelle (l'autre processus


autorisé étant la mise en équivalence). La consolidation proportionnelle revient à remplacer la
participation par la quote-part des actifs et des passifs de l'entreprise sous contrôle conjoint.

IAS 28 précise que :

• Une entité associée se définit comme une entité dans laquelle l'investisseur exerce une
influence notable sans en posséder le contrôle (exclusif ou conjoint).

• Les participations détenues dans les entreprises associées doivent être comptabilisées selon
la méthode de la mise en équivalence ; cela consiste à remplacer la valeur comptable des titres
par la valeur de la part de capitaux propres de l'entité associée.

Les normes de référence

• IAS 27 ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS ET INDIVIDUELS

• IAS 28 PARTICIPATIONS DANS LES ENTREPRISES ASSOCIÉES

• IAS 31 PARTICIPATION DANS LES CO-ENTREPRISES

La consolidation globale (comptabilisation des participations dans les filiales)

Les définitions et les principes de la norme internationale

IAS 27 énonce les principes et les traitements comptables à appliquer dans le cadre des
comptes consolidés. Elle traite de la comptabilisation d'investissements dans les entreprises
filialisées, les entreprises co-contrôlées et associées dans les comptes consolidés et
individuels.

Le processus de consolidation applicable aux filiales

Les différentes phases du processus global de consolidation ont été présentées dans le
processus de consolidation et l'uniformisation des états financiers; elles correspondent aux
étapes de l'intégration globale qui consiste à :

• Intégrer dans les comptes de l'entité consolidante les éléments des comptes des entreprises
consolidées (après retraitements éventuels).

• Répartir les capitaux propres et le résultat entre les intérêts de l'entité consolidante et les
intérêts des autres actionnaires ou associés (intérêts minoritaires).
• Éliminer les opérations et les comptes entre l'entité intégrée et les autres entités faisant partie
du groupe.

La présentation des états financiers et des informations à publier

IAS 27 précise qu'au bilan consolidé, les intérêts minoritaires dans l'actif net des entreprises
filiales consolidées sont présentés de façon séparée des passifs et des capitaux propres de la
société mère. Au compte de résultat issu de la consolidation, les intérêts minoritaires dans le
résultat net des entités consolidées sont portés en diminution du résultat du groupe afin de
faire apparaître le résultat net attribuable aux propriétaires de la société mère.

Doit être présentée, dans l'annexe aux comptes consolidés, une liste des entreprises filiales
précisant le nom, le pays d'enregistrement ou de résidence, la quote-part d'intérêt dans le
capital et, si celle-ci est différente, la quote-part des droits de vente détenus.

Les entreprises sous contrôle conjoint (comptabilisation des participations dans les co-
entreprises)

Les définitions et les principes de la norme internationale

IAS 31 énonce les définitions suivantes :

• Co-entreprise : accord contractuel par lequel deux entités ou plus conviennent d'exercer une
activité économique sous contrôle conjoint.

• Contrôle conjoint : partage du contrôle d'une activité économique suite à un accord


contractuel.

• Co-entrepreneur : entité participant à une co-entreprise et exerçant un contrôle conjoint sur


celle-ci.

• Investisseur dans une co-entreprise : entité participant à une co-entreprise sans exercer un
contrôle conjoint sur celle-ci.

IAS 31 reconnaît plusieurs formes de contrôle conjoint :

• Activés opérationnelles contrôlées conjointement.

• Actifs contrôlés conjointement.

• Entités (personnes morales distinctes) contrôlés conjointement.

Ces co-entreprises concilient deux caractéristiques primordiales :

• Existence de deux entrepreneurs ou plus liés par un accord contractuel.

• Accord contractuel établissant un contrôle conjoint (différent d'une influence notable).

Le processus de consolidation applicable aux co-entreprises


La consolidation par intégration proportionnelle est définie par IAS 31 :

« La consolidation proportionnelle est une méthode de comptabilisation et de présentation


selon laquelle la quote-part d'un co-entrepreneur dans chacun des actifs, passifs, produits et
charges de l'entité contrôlée conjointement est regroupée, ligne par ligne, avec les éléments
similaires dans les états financiers du co-entrepreneur ou est présentée sous des postes
distincts dans les états financiers du co-entrepreneur. »

IAS 31 définit aussi l'autre méthode autorisée :

« La méthode de mise en équivalence est une méthode de comptabilisation et de présentation


selon laquelle la participation dans une entité contrôlée conjointement est initialement
enregistrée au coût et est ensuite ajustée pour prendre en compte les changements postérieurs
à l'acquisition de la quote-part du co-entrepreneur dans l'actif net de l'entité contrôlée
conjointement. Le compte de résultat reflète la quote-part du co-entrepreneur dans les
résultats de l'entité contrôlée conjointement. »

La présentation des états financiers et des informations à publier

Que l'on présente des comptes individuels ou des comptes consolidés, les informations à
fournir sont identiques. Un co-entrepreneur doit fournir la liste et la description de ses
participations dans des co-entreprises importantes ainsi que la quote-part d'intérêts détenue
dans des entités contrôlées conjointement.

IAS 31 précise qu'un co-entrepreneur, qui fait état de ses participations dans des entités
contrôlées conjointement en ayant recours soit à l'intégration proportionnelle par
regroupement des éléments ligne par ligne, soit à la méthode de la mise en équivalence, doit
indiquer les montants des actifs courants et non courants, le montant des passifs courants et
non courants et les produits et les charges se rapportant à ses participations dans des co-
entreprises.

La mise en équivalence (comptabilisation des participations dans les entreprises associées)

Les définitions et les principes de la norme internationale

IAS 28 définit en préalable les termes suivants :

• Entreprise associée : entreprise dans laquelle l'investisseur a une influence notable et qui
n'est ni une filiale ni une co-entreprise de l'investisseur.

• Influence notable : pouvoir de participer aux décisions de politique financière et


opérationnelle de l'entreprise détenue, sans toutefois exercer un contrôle sur ces politiques
(détention de 20% au moins des droits de vote de l'entité).

IAS 28 précise : « qu'une participation dans une entreprise associée doit être comptabilisée
dans les états financiers consolidés selon la méthode de la mise en équivalence sauf si la
participation est acquise et détenue dans l'unique perspective d'une cession dans un avenir
proche ; dans ce cas, elle doit être comptabilisée selon la méthode du coût historique. »
Ce traitement comptable s'applique tout à la fois aux comptes individuels d'une société mère
établissant des comptes consolidés et à ses comptes consolidés.

Le processus de consolidation applicable aux entreprises associées

IAS 28 s'attarde avec raison à décrire dans un premier temps la méthode de mise en
équivalence dans le cadre de son application générale, c'est-à-dire au niveau des comptes
individuels :

« Selon la méthode de la mise en équivalence, la participation est initialement enregistrée au


coût et la valeur comptable est augmentée ou diminuée pour comptabiliser la quote-part de
l'investisseur dans les résultats de l'entreprise détenue après la date d'acquisition. »

IAS 28 justifie la prise en compte du résultat et non pas des distributions de dividendes reçus
par la responsabilité de l'investisseur dans la performance de l'entreprise associée et, par
conséquence, dans la rentabilité de sa participation.

La présentation des états financiers et des informations à publier

IAS 28 précise que :

« Les participations dans les entreprises associées comptabilisées en utilisant la méthode de la


mise en équivalence doivent être classées dans les actifs à long terme et présentées comme un
élément distinct au bilan. La quote-part de l'investisseur dans les résultats de ces participations
doit être présentée comme un élément distinct au compte de résultat. La quote-part de
l'investisseur dans les éléments extraordinaires ou provenant des exercices antérieurs doit
également être présentée séparément. »

IAS 28 demande que les informations suivantes soient par ailleurs publiées :

• Une liste et une description des entités associées importantes.

• Les méthodes utilisées pour comptabiliser ces participations.

L'écart d'acquisition (goodwill)


Les points essentiels

Les règles de détermination et de comptabilisation de l'écart d'acquisition, discutées et en


évolution permanente depuis plusieurs années, ont un impact réel sur les opérations de
regroupements d'entreprises.

L'écart d'acquisition (goodwill) est défini comme l'excédent du coût d'acquisition sur la quote-
part de l'acquéreur dans la juste valeur des actifs et des passifs identifiables. Selon la norme
de référence, les actifs et passifs identifiables doivent être évalués à leur juste valeur à la date
d'acquisition.
L'écart d'acquisition ne s'amortit pas mais doit annuellement faire l'objet d'un test de
dépréciation (impairement test). Un écart d'acquisition négatif, quant à lui, est comptabilisé en
déduction des écarts d'acquisition positifs inscrits à l'actif du bilan.

Les normes de référence

• IAS 36 DÉPRÉCIATION D'ACTIFS

• IAS 38 IMMOBILISATIONS CORPORELLES

• IFRS 03 REGROUPEMENTS D'ENTREPRISES

La détermination de l'écart d'acquisition

La date d'acquisition

IFRS 03 définit la date d'acquisition comme la date à laquelle le contrôle de l'actif net et des
activités de l'entreprise acquise est effectivement transféré à l'acquéreur. C'est donc la date à
laquelle commence l'application de la méthode de l'acquisition et, de ce fait, l'intégration dans
les comptes de l'acquéreur du résultat et des actifs identifiables de l'entreprise acquise.

Le coût d'acquisition

Le coût d'acquisition des titres comprend le prix d'achat stricto sensu majoré des autres coûts
directement imputables à l'acquisition. Dans le cadre d'un paiement largement différé, le coût
d'acquisition méritera une actualisation de sa valeur.

La comptabilisation des actifs et des passifs identifiables

IFRS 03 précise que les actifs et les passifs identifiables doivent être comptabilisés de
manière séparée à la date d'acquisition si les deux conditions suivantes sont réunies :

• Probabilité de voir tous les avantages économiques futurs s'y rapportant aller à l'acquéreur.

• Disponibilité d'une évaluation fiable de leur coût ou de leur juste valeur.

Les conséquences des variations des cours


des monnaies étrangères
Les points essentiels

La norme IAS 21 traite principalement deux aspects des activités étrangères :

• La comptabilisation des opérations libellées ou réglées en monnaie étrangère.


• La conversion des états financiers des établissements étrangers incorporés aux compte de la
société mère consolidante.

Les gains et les pertes sur opérations de change doivent être comptabilisés en produits et ou
en charge de l'exercice (sauf en cas de couverture. Il n'existe donc pas de compte d'écart de
conversion au bilan.

Les normes de référence

• IAS 21 EFFETS DES VARIATIONS DES COURS EN MONNAIES ÉTRANGÈRES

La comptabilisation des opérations en monnaies étrangères

Les principes de base

Lors de sa comptabilisation première, une opération effectuée en devises doit être présentée
dans la monnaie de comptabilisation en convertissant le montant exprimé en devises au taux
de change en vigueur à la date à laquelle l'opération a été effectuée.

Aux dates de clôture d'exercices ultérieurs, une évaluation des éléments libellés en monnaies
étrangères doit être effectuée, le taux de change utilisé dépendant de la nature des éléments
concernés :

• Éléments monétaires : cours de clôture.

• Éléments non monétaires : cours historique

La comptabilisation des différences de change

Une différence de change est calculée lorsqu'une modification intervient dans le taux de
change entre la date initiale de l'opération et la date de règlement, voire la date de clôture d'un
exercice comptable.

Les différences de change sont enregistrées en produits ou en charges de l'exercice. « Lorsque


l'opération est réglée lors d'un exercice ultérieur, la différence de change constatée lors de
chaque exercice jusqu'à celui en cours duquel a lieu le règlement, est déterminée en tenant
compte du changement intervenu dans les taux de change lors de chaque exercice. Les pertes
et gains de change latents sont donc comptabilisés en résultat de l'exercice au cours duquel ils
surviennent. »

La conversion des états financiers des entités étrangères

Les entités étrangères autonomes

Les actifs et les passifs se doivent d'être convertis au taux de clôture de l'exercice. Les
produits et les charges quant à eux doivent être convertis au taux de change en vigueur à la
date des opérations.

Les entités étrangères non autonomes


Les états financiers doivent être convertis en utilisant la procédure énoncée pour la
comptabilisation des opérations en monnaies étrangères afin d'obtenir le même effet que si les
transactions effectuées par ces entités avaient été celles de l'entité mère.

L'harmonisation comptable internationale


Comptabilité et contexte international

La mondialisation croissante de l'économie ainsi que l'internationalisation des systèmes


d'information bouleversent aussi les pratiques comptables des entreprises. Ces changements
n'affectent pas seulement ceux qui établissent les comptes mais aussi ceux qui les utilisent
(investisseurs, analystes financiers, prêteurs...). La comptabilité ne peut plus être considérée
uniquement comme un moyen de preuve ou comme une technique de détermination d'un
résultat imposable mais mérite de prendre une dimension nouvelle : devenir un véritable outil
d'information des dirigeants d'entreprises, des actionnaires et des tiers et cela afin de servir
d'aide réelle à la décision et d'instrument de mesure et de comparaison des performances des
entreprises.

Atteindre cet objectif à partir d'un cadre comptable national ne paraît pas possible puisqu'il est
de toute évidence nécessaire de penser à une échelle internationale et non pas uniquement à
celle d'un pays... La comptabilité générale a vécu... Place à la comptabilité financière qui
conduira à l'établissement d'états financiers fiables et pertinents dans le respect de normes
rassemblées dans le cadre d'un véritable référentiel comptable international...

Les référentiels

Le référentiel comptable européen

La 4ème Directive européenne relative aux comptes individuels (1978) et la 7ème Directive
européenne relative aux comptes consolidés (1983) avaient pour but d'harmoniser les
systèmes comptables des entreprises des Etats-membres. Néanmoins, ces directives laissaient
aux pays concernés des choix optionnels par trop nombreux et leur mise en application
démontra au fil du temps que nombre d'entre eux choisirent des solutions d'application fort
différentes... Cela rendit souvent difficile, voire impossible pour certains postes, la
comparaison entre les états financiers d'entreprises de pays différents.

Le référentiel comptable américain

Les US GAAP (Generally Accepted Accounting Principles) ne sont point des normes
comptables définies par des textes législatives ou réglementaires. Aux États-Unis, la
responsabilité de la définition des normes comptables à appliquer a été confiée à l'AICPA
(American Institute of Certified Public Accountants) qui a confié en 1973 cette tâche au
FASB (Financial Accounting Standards Board).

Le FASB est l'un des deux organismes importants de la sphère anglo-saxonne (Australie,
Canada, États-Unis, Royaume-Uni) ayant la charge d'édicter des recommandations concernant
l'établissement des états financiers ; le second organisme est, sans nul doute, le Conseil
britannique chargé d'établir les normes comptables : l'ASB (Accounting Standards Board).

Le référentiel international

L'IASC (International Accounting Standards Committee) est un organisme non


gouvernemental créé en 1973 suite à un accord entre les organisations comptables de
plusieurs pays (Allemagne, Australie, Canada, États-Unis, France, Irlande, Japon, Mexique,
Pays-Bas et Royaume-Uni). L'IASC est devenu l'IASB (International Accounting Standards
Board) en 2001 suite à de profondes modifications structurelles donnant plus d'indépendance
aux membres du Board qui ne sont plus, depuis cette année, les représentants de leur pays
respectif.

Depuis 2001, le Board a sensiblement élargi sa réflexion : ses travaux ne s'arrêtent plus à la
rédaction de normes comptables (IAS : International Acounting standards) mais débordent sur
la création de standards liés à l'information financière globale délivrée par les entreprises
(IFRS : International Financial Reporting Standards).

L'IASB est, ne l'oublions pas, un organisme privé à but non lucratif, indépendant et d'intérêt
international. Il ne dispose d'aucune latitude souveraine dans aucun pays et ne peut, de ce fait,
imposer des règles de détermination d'une quelconque base d'imposition (impôts sur les
bénéfices ou autres taxes). La détermination d'un résultat imposable ou la fixation d'une
assiette de calcul d'une taxe sont réglementées par un cadre fiscal national s'appuyant sur un
cadre comptable tout aussi national...

Néanmoins, l'existence même de l'IASB et la production des normes IAS/IFRS conduisent à


un constat positif :

• Le référentiel IAS/IFRS est reconnu de qualité par la communauté internationale comptable.

• Le mode de fonctionnement interne du Board est souple et très réactif dans la modification
ou l'actualisation des normes financières qu'il propose.

• Le Board est un organisme privé et indépendant (néanmoins très influencé par les normes
US GAAP) au service d'un objectif premier : permettre la comparaison des comptes des
entreprises et ce à un niveau international.

Le choix d'un référentiel

Une entreprise d'envergure internationale doit, et il s'agit de pure logique, employer le


référentiel comptable du pays dont elle a la nationalité. Mais, une grande entreprise cotée en
bourse est en recherche permanente de capitaux pour financer son expansion et se doit d'être
donc cotée sur plusieurs places boursières... Le choix du référentiel se pose alors car chaque
place financière est en droit d'imposer le référentiel comptable d'établissement des états
financiers de son choix.

Le choix d'un référentiel n'est pas sans conséquence en terme de coût car il conduit, à la
clôture de chaque exercice, à transformer par exemple des comptes annuels établis en
référentiel européen en comptes annuels respectant les US GAAP...
Néanmoins, le choix pour la réalisation des comptes consolidés des sociétés européennes
cotées en bourse ne se pose plus depuis 2002 car le règlement n° 1606/2002 du Parlement et
du Conseil européens rend obligatoire l'utilisation du référentiel IAS/IFRS pour ces
entreprises à compter des exercices comptables ouverts le 01/01/2005 (avec effet rétroactif au
01/01/2004). Les sociétés ne faisant pas appel à l'épargne public, quant à elles, devront
respecter cette obligation à compter du 01/01/2007 (avec effet rétroactif au 01/01/2006).

Les conséquences pour les comptabilités nationales

En France, l'AMF (Autorité des Marchés Financiers) incite les sociétés françaises cotées à
effectuer leur passage aux normes IAS/IFRS. De plus, la normalisation comptable française,
dans sa recherche d'une convergence entre les normes IAS/IFRS et les normes françaises, est
elle aussi en pleine évolution et a déjà produit des réalisations effectives tel le règlement CRC
(Comité de la Réglementation Comptable) n° 2002-10 relatif à l'amortissement et à la
dépréciation des actifs.

Ce passage d'une comptabilité générale à une comptabilité financière aura aussi comme
conséquence importante de voir le système d'information comptable se déconnecter de la
fiscalité nationale pour se diriger vers la production d'une plus grande information financière.

L'organisation des instances internationales


L'IASCF (International Accounting Standards Committee Foundation)

Les objectifs de l'IASCF

L'objectif majeur de l'IASCF est de préparer un jeu unique de normes comptables de haute
qualité, compréhensibles et applicables à l'échelle internationale. Le Board de l'IASCF est
responsable de la préparation et de la publication des normes comptables IAS/IFRS. Les
administrateurs de cette fondation sont appelés les Trustees ; les membres de l'IFRIC
(International Reporting Interpretations Committee) ont pour tâche de commenter
l'applications des nouvelles normes comptables. Les normes elles-mêmes et leur interprétation
sont la base des IAS/IFRS. Quant à eux, les membres du SAC (Standards Avisory Council)
ont pour charge d'émettre des conseils à destination des Trustees et du Board.

Les objectifs principaux de l'IASCF sont fort bien formulés dans l'article 2 de ses statuts :

• « élaborer, dans l'intérêt général un jeu unique de normes de haute qualité, compréhensibles
et que l'on puisse faire appliquer dans le monde entier, imposant la fourniture dans les états
financiers et autres informations financières, d'informations de haute qualité, transparentes et
comparables, de manière à aider les différents intervenants sur les marchés de capitaux dans le
monde, ainsi que les autres utilisateurs dans leur prise de décisions économiques »,

• « promouvoir l'utilisation et l'application rigoureuse de ces normes »,

• « tendre vers la convergence des normes comptables nationales et des normes comptables
internationales pour des solutions de haute qualité ».
Le gouvernement de l'ASCQ

Le gouvernement de l'IASCF revient aux Trustees et au Conseil (IASB) et ce en conformité


avec les statuts.

L'IASB (International Accounting Standards Board)

La composition de l'IASB

Le Conseil (Board) est composé de 14 membres nommés par les Trustees. Les membres du
Board ne sont plus depuis 2001 représentants d'un pays mais salariés de l'institution au moins
pour la grande majorité d'entre eux. Il a pour mission principale de préparer et de voter les
normes IFRS.

7 membres du Board sur 12 ont la qualité officielle de correspondant (liaison member) avec 7
organismes nationaux de normalisation comptable (Allemagne, Australie et Nouvelle-
Zélande, Canada, États-Unis, France, Japon et Royaume-Uni).

Pour viser à un équilibre dans la constitution du Board, les statuts prévoit les dispositions
suivantes :

• 5 membres du Conseil au minimum : expérience pratique de l'audit.

• 3 membres du Conseil au minimum : expérience de la préparation des états financiers.

• 3 membres du Conseil au minimum : expérience de l'utilisation des états financiers.

• 1 membre du Conseil au minimum : expérience universitaire.

Les différents membres du Board

Les différents membres du Board

Le rôle du Board

D'après les statuts en vigueur, le Conseil :

• « a l'entière responsabilité de toutes les questions techniques, notamment la préparation et la


publication des normes comptables internationales et des projets de normes qui, dans les deux
cas, doivent mentionner les opinions divergentes, et l'approbation définitive des
interprétations de l'IFRIC (Comité permanent d'interprétation) ».
• « publie un exposé-sondage (projet de norme) sur tous les projets et normalement publie un
projet d'énoncé de principes ou tout autre document pour discussion soumis pour
commentaires du public sur les projets importants ».

• « fixe à son entière discrétion le programme de travail de l'IASB et les affectations de


projets sur les questions techniques ; dans l'organisation de la conduite de ses travaux, le
Conseil peut sous-traiter les recherches détaillées ou d'autres travaux aux normalisateurs
nationaux ou à d'autres organismes ».

Les modalités pratiques d'élaboration d'une norme (due process)

Le Conseil :

• « établit les procédures d'examen des commentaires ; constitue normalement des comités de
pilotage ou autres types de groupes consultatifs spécialisés ayant une mission de conseil sur
les principaux projets ; consulte le SAC (Comité consultatif de normalisation) sur les projets
importants, les décisions relatives à l'ordre du jour et aux priorités des travaux »,

• « envisage l'organisation d'auditions publiques »,

• « envisage l'organisation de tests sur le terrain (tant dans les pays développés que sur les
marchés émergents) pour s'assurer que les normes proposées sont applicables en pratique et
qu'elles fonctionnent dans tous les environnements ». A noter que la publication d'un exposé-
sondage, d'une norme définitive ou d'une interprétation définitive de l'IFRIC doit être
approuvée par 8 des 14 membres du Board. Dans tous les cas de figure, le texte faisant
autorité est le texte en langue anglaise publié par l'IASB.

Les Trustees

Les membres

Les Trustees sont au nombre de 19. La composition des Trustees doit être représentative des
marchés de capitaux et de la diversités des origines géographiques et professionnelles.

Sont nommés :

Les membres

(*) : de toute origine géographique, sous réserve de respecter un équilibre géographique


global.

Les rôles

Ce sont des administrateurs... Ils exercent tous les pouvoirs de l'IASCF à l'exception de ceux
réservés a l'IASB, à l'IFRIC et au SAC. Ils doivent faire respecter les dispositions des statuts :
• « assumer la responsabilité du financement »,

• « publier un rapport annuel sur les activités de l'IASCF »,

• nommer les membres du Board, y compris ceux qui assurent la liaison avec des
normalisateurs nationaux, et établir leur contrat de travail et leurs critères de performance »,

• « nommer les membres de l'IFRIC et ceux du SAC »,

• « examiner chaque année la stratégie de l'IASCF et son efficacité »,

• « approuver chaque année le budget de l'IASCF et établir les bases de son financement »,

• « examiner les grandes questions stratégiques affectant les normes comptables, promouvoir
l'IASCF et ses travaux ainsi que les objectifs de l'application rigoureuse des normes
comptables internationales »,

• « établir et amender le règlement intérieur du Board, de l'IFRIC et du SAC ».

L'IFRIC (International Financial Reporting Interpretations Committee)

Les membres

L'IFRIC anciennement SIC (Standing Interpretations Committee) est un comité permanent


d'interprétation des normes IAS/IFRS composé de 12 membres nommés par les Trustees.

Les rôles

L'IFRIC a statutairement les rôles suivants :

• « Il interprète, commente, normalise l'application des normes comptables internationales,


dans le contexte du cadre conceptuel de l'IASB et exécute d'autres tâches à la demande du
Conseil. »

• «Il rend compte au Conseil des interprétations définitives et obtient son approbation. »

Le SAC (Standards Advisory Council)

Les membres

Le SAC est un comité consultatif de normalisation composé de 30 membres environ. Ses


membres sont d'origines géographiques et professionnelles diverses et sont nommés par les
Trustees. Ce comité fait office de tribune à laquelle participe les organismes et les particuliers
ayant un intérêt pour l'information financière internationale.

Les rôles

Il a statutairement pour rôle de :


• « conseiller le Conseil sur les décisions relatives à l'ordre du jour et aux priorités des travaux
»,

• « informer le Conseil des points de vue des organismes et des particuliers siégeant au SAC
sur les principaux projets de normalisation »,

• « conseiller le Conseil ou les Trustees dans d'autres domaines ».

Les organisations au niveau de la Commission européenne

L'ARC (Accounting Regulatory Committee)

Créé en juin 2001, l'ARC est une des démonstrations les plus évidentes du désir de l'Union
européenne d'adopter les nouvelles normes comptables internationales tout en se donnant les
moyens d'être présente lors de leur préparation au sein de l'IASB. Il a pour mission par voie
d'émission de règlements de valider les normes IAS/IFRS dans le cadre de leur utilisation en
Europe (règlements publiés au Journal Officiel de l'Union Européenne). Remplir cette tâche
est indispensable car sans une validation juridique européenne des normes IAS/IFRS, celles-ci
n'ont guère de poids dans le cadre de l'Union.

L'EFRAG (European Financial reporting Advisory Committee)

L'EFRAG a pour mission d'analyser et d'apporter des commentaires aux projets de normes de
l'IASB ainsi que d'intervenir auprès du Board. Il est composé d'un conseil de surveillance et
d'un comité technique.

Le schéma d'ensemble de l'organisation internationale

La première adoption des normes IAS/IFRS


Le contexte global de la norme de première adoption

Les textes en vigueur

Les dispositions à appliquer par une société qui adopte pour la première fois le référentiel de
l'IASB comme base fondamentale de ses comptes sont définies par la norme IFRS 01
PREMIÈRE ADOPTION. Cette norme a donné lieu à présentation d'un exposé-sondage en
juillet 2002 et a été approuvée par le Board en juin 2003.

Par construction, toutes les normes IAS/IFRS sont liées à la norme IFRS 01 puisque celle-ci
précise la manière dont chacune d'entre elles doit être appliquée par un premier adoptant.

La présentation de la norme
L'objectif de la norme IFRS 01 est de permettre la comparabilité des comptes : pour une
même entreprise, entre les exercices présentés et pour le lecteur des comptes, entre les
différentes sociétés adoptant pour la première fois les normes comptables internationales au
même moment.

Le contenu de la norme

Le principe général

La norme IFRS 01 pose un principe général accompagné d'exceptions facultatives et


d'exceptions obligatoires. Les premières ont essentiellement une vocation pratique : elles
tendent à faciliter les travaux d'élaboration du bilan d'ouverture et à limiter les remises en
cause de l'existant dans quelques cas biens précisés. Les secondes ont pour but d'éviter une
révision de choix ou d'estimations antérieurs dans des circonstances où elle serait
inappropriée.

La norme précise que l'ensemble des normes et des interprétations de l'IASB doit être
appliqué au bilan d'ouverture et aux périodes comparatives présentées en IFRS, de manière
rétrospective, dans leur version la plus récente, c'est-à-dire leur version en vigueur à la date de
clôture des premiers états financiers IFRS (donc, dans le cadre des dispositions réglementaires
européennes, au 31 décembre 2005).

Les règles de comptabilisation et de décomptabilisation

Les actifs et passifs antérieurement comptabilisés qui ne répondent pas aux conditions de
comptabilisation posées par les normes internationales, doivent être décomptabilisés. Par
exemple, les provisions pour risques et charges comptabilisées à juste titre dans le cadre du
référentiel national et qui ne répondent pas aux conditions de reconnaissance d'une provision
posées par IAS 37 doivent être décomptabilisées.

Les éléments, qui n'auraient pas été reconnus comme des actifs ou des passifs dans le
référentiel comptable national antérieurement respecté par l'entreprise, mais répondant
désormais aux règles de comptabilisation IFRS, devront être inclus dans le bilan d'ouverture
IFRS et dans les états antérieurs. Par exemple, les provisions pour engagements de retraite,
qui n'auraient pas été comptabilisées mais auraient simplement fait l'objet d'une information
dans les notes annexes aux états financiers, devront être comptabilisées afin de respecter la
norme IAS 19.

Les règles de classement

Les actifs et les passifs doivent être classés en conformité avec les règles définies par le
référentiel IAS/IFRS. Par exemple, les subventions d'investissement qui auraient été
enregistrées en capitaux propres dans le respect du référentiel national mériteront d'être
reclassées en produits différés ou en élément soustractif du coût d'achat de l'actif partiellement
subventionné.

Les règles d'évaluation

Les évaluations des actifs, passifs et des éléments du compte de résultat doivent être
effectuées conformément aux méthodes définies par le référentiel IASB. Par exemple, IAS 11
prévoit que tous les contrats de construction doivent être évalués en fonction de leur
avancement. Une entreprise qui aurait antérieurement enregistré les produits des contrats de
construction selon la règle de l'achèvement doit les réestimer selon la règle de l'avancement à
compter de la date d'ouverture des comptes aux normes IFRS.

La contrepartie des ajustements

Tous les retraitements effectués dans le cadre de l'élaboration du bilan d'ouverture IFRS
doivent impactés de façon positive ou négative les capitaux propres.

Les exceptions facultatives

La norme IFRS 01 prévoit quelques exceptions au principe d'application rétrospective des


normes IAS/IFRS. Une entreprise, en tant que premier adoptant, peut y recourir pour tout ou
partie, uniquement dans le cadre de l'établissement du bilan d'ouverture.

L'utilisation d'un coût historique par convention

A la date de passage aux IFRS, la reconstitution du coût (amorti) de certains actifs ou passifs
pourrait présenter des difficultés. Pour cette raison, la norme IFRS 01 autorise leur évaluation,
dans le cadre de l'établissement du bilan d'ouverture, sur une base autre que le coût historique.
Cette exception peut s'appliquer aux immobilisations corporelles d'exploitation, aux
immeubles de placement et aux immobilisations incorporelles.

La règle dérogatoire permet à l'entreprise d'utiliser une des évaluations suivantes :

• La juste valeur à la date du bilan d'ouverture (il est toutefois indiqué que pour les actifs
incorporels, cette solution ne peut être retenue que dans la mesure où le bien fait l'objet d'un
marché actif).

• Le montant réévalué antérieurement à la date de passage aux IFRS (la réévaluation peut
avoir été effectuée par une estimation de la juste valeur à la date de réévaluation du bien ou
bien par application d'un index de variation de prix).

• Le montant réévalué à la juste valeur lors d'une introduction en bourse, lors d'une
privatisation ou d'un événement spécifique antérieur à la date de passage aux normes
internationales.

Les regroupements d'entreprises

La norme IFRS 01 prévoit deux dispositions dérogatoires qui permettent à une entreprise de
ne pas remettre en cause la comptabilisation d'un montage complexe :

• Le maintien de la classification et des évaluations antérieures.

• L'imputation sur le goodwill des ajustements liés aux éléments incorporels.

Les avantages du personnel : remise à zéro des écarts actuariels


IAS 19 impose aux entreprises l'évaluation et le provisionnement des engagements au titre des
avantages au personnel. S'agissant des avantages postérieurs à l'emploi (engagements de
retraite), IAS 19 laisse la possibilité de ne pas comptabiliser immédiatement les écarts
actuariels mais de les étaler dans le temps. Elle impose néanmoins aux entreprises qui
choisiront cette approche d'en faire un choix de méthode permanent.

Les écarts actuariels correspondent à la variation de la valeur actualisée de l'obligation de la


juste valeur des actifs, du fait d'écarts entre les hypothèses démographiques et financières
retenues dans le chiffrage et le niveau réel des variables démographiques et financières sur la
période.

Les exceptions obligatoires

La décomptabilisation des instruments financiers

IFRS 01 indique qu'il est interdit à un nouvel adoptant des normes internationales de
recomptabiliser des actifs financiers ou des passifs financiers qui auraient été décomptabilisés
antérieurement au 1er janvier 2004.

La reconnaissance des couvertures

Quatre conditions doivent être réunies pour qu'une opération puisse être qualifiée de
couverture et comptabilisée comme telle :

• Une déclaration préalable.

• Une justification prospective de l'efficacité de la couverture.

• Un contrôle de l'efficacité réelle de la couverture.

• Une documentation permanente.

Les conditions posées par IAS 39 sont globalement plus restrictives que dans bon nombre de
référentiels nationaux...

Le maintien des estimations antérieurs

IFRS 01 précise que les données et hypothèses qui avaient été utilisées pour les évaluations
des actifs, passifs, charges et produits dans le précédent référentiel, doivent être conservées
dès lors que les méthodes comptables employées étaient conformes aux normes
internationales.

Le passage aux IFRS ne doit donc pas être l'occasion de changements d'estimations autres que
celles explicitement entraînées par l'application des nouvelles normes.

Les informations à fournir dans les comptes annuels

La présentation de l'impact sur la situation financière


L'entreprise qui adopte pour la première fois les normes internationales en tant que référentiel
comptable doit établir un rapprochement entre ses capitaux propres publiés sous le précédent
référentiel et ses capitaux propres IFRS :

• D'une part, à la date de transition (1er janvier 2004).

• D'autre part, à la date de clôture de l'exercice le plus récent présenté dans les derniers états
financiers publiés sous le précèdent référentiel (31 décembre 2004).

La présentation de l'impact sur le résultat net

Le premier adoptant doit établir un rapprochement entre son résultat publié sous le précédent
référentiel et son résultat en IFRS pour l'exercice comparatif (exercice 2004).

La présentation de l'impact sur le tableau des flux de trésorerie

L'entreprise doit fournir des explications sur les modifications significatives apportées au
tableau des flux de trésorerie de l'exercice précédent en comparatif.

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