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population , gouvernement et
souveraineté
L’État
doit avoir un groupe de personnes
juridiquement liées avec lui via la
nationalité qui signifie droits et devoirs.
UnEtat est nécessairement constitué
d’une population, unie ou non. « Faire
partie d’un Etat n’est pas une question de
sentiment, mais de droit », selon le juriste
autrichien Hans Kelsen.
Les
étrangers et les nationaux sont tous
deux assujettis à ce droit, de manière
permanente ou pas, ou par filiation.
Nous sommes dès lors devant un
sentiment d’appartenance, une histoire
ou de lieux communs ; ces sentiments
subjectifs sont tout le fondement d’une
Nation, formée par le désir de vouloir-
vivre collectif.
Ilfaut aussi que sociologiquement, la
population consente à participer
collectivement à l'existence de cet État.
Sinon l'État est lui-même remis en
question. C’est dans ce cadre que se
pose le problème entre la notion d'État et
de Nation.
L’Etatn’est pas une idée chimérique :
C’est une réalité palpable: Un
territoire
Juridiquement, le territoire est le seul
élément qui permet de tracer dans
l'espace une limite à l'intérieur de
laquelle l’Etat existera et à l'extérieur de
laquelle l'État n'existera plus.
Les limites du territoire se sont les
frontières. À l’intérieur l'État est
compétent, à l'extérieur et ne l’est pas.
Lesproblèmes de frontières sont
sensibles. Des contestations fusent
toujours menant à des guerres ou à tout
le moins à une situation de tension
souvent inextricable.
ToutEtat dispose d’un territoire délimité
par des frontières, constituant ainsi les
limites géographiques d’application des
normes juridiques. Cet espace à trois
dimensions comprend un espace
terrestre, un espace maritime (sous-
sol) et un espace aérien, le tout étant
naturellement délimité par des frontières.
Cettestructure est le porte-parole du
groupe à condition de remplir certaines
missions cardinales:
Au sommet de ses compétences: la
justice, le maintien de l'ordre et la
défense nationale.
Desgouvernements peuvent donc
exister réellement sans bénéficier de la
reconnaissance de plusieurs Etats.
En outre, l’Etat possède le monopole de
la violence légitime en ce sens que seul
l’Etat peut utiliser la force à l’inverse des
particuliers. L’Etat peut au contraire
exercer une violence illégitime dans le
cadre d’un régime dictatorial ou
autoritaire, tout en restant un Etat.
La
notion de Légitimité reste
déterminante:
Elle
traduit la qualité par laquelle les
gouvernés reconnaissent le droit des
gouvernements à commander.
Lesociologue allemand Max Weber
(1864-1920) a insisté, dans le savant et le
politique (1919) sur trois sortes de
légitimités :
La légitimité traditionnelle : Les
gouvernés acceptent d’obéir aux
gouvernements parce que c’est la
situation répétée, ( une sorte de
pratiques historiquement ancrées,
acceptées consensuellement ou juste par
la force des choses.)
Doncla logique de la tradition et de la
récurrence tiennent le haut du pavé et
deviennent la réponse quasi logique à
des demandes ou à des attentes sans
contestation aucune.
-La légitimité charismatique : Elle
s’appuie sur les qualités personnelles,
souvent exceptionnelles, de celui et de
ceux qui exercent le pouvoir.
Ces qualités doivent être
intrinsèquement liées au gouvernant et
non inhérentes à l’exercice du pouvoir
qui érige le tutélaire en personne
charismatique aux yeux du peuple.
Lecharisme peut puiser dans un stock de
légitimités mariant le traditionnel au
moderne.
Toutefois, il
doit être relativisé selon qu’il
s’agit d’une adhésion consentante, donc
d’une reconnaissance sans ambages, ou
d’un « panurgisme » trempeur, fruit de
manipulation ou d’instrumentalisation.
Etantfondée sur le respect des
procédures d'accession au pouvoir, la
légitimité rationnelle se veut une clef
logique à une société qui se démocratise
et qui se « juridicise ».
Lalégalité, signifiant conformité au droit
et aux procédures, du gouvernant lui sert
dès lors de légitimité. Le pacte est scellé
entre le gouvernant et le gouverné au vu
des liens légaux qui les fédèrent. Un
contrat de partenariat politique par
excellence garantissant la pérennité des
institutions et la stabilité de la confiance.
Lalégitimité devient légalo-rationnelle.
Une osmose s’installe entre les deux
composantes pour donner corps à une
société rationnelle tout en étant animée
par la loi.
Au Maroc, la tradition détermine
amplement les contours de la gestion
politique à travers le rôle de l’institution
makhzénienne, induisant le pouvoir
politique traditionnel basé sur une
relation de soumission, d’arbitrage et de
compromis.
LeMakhzen s’est transformé en pouvoir
dominant structurellement, ayant une
logique d’action qui lui est propre ou
encore sui generis au point qu’il s’est
érigé, dans la mémoire collective de la
population, en une sorte de « Léviathan ».
Pourêtre en parfaite harmonie avec sa
raison d’être l’Etat doit être souverain
avec tout ce que cela induit en termes de
compétences.
1) Qu’est ce que la souveraineté ?
L’État est une personne morale, faut-il le rappeler,
Cependant la personnalité juridique reconnue à l'État est
particulière et a un sens politique spécifique.
De ce fait, il est la seule personne morale en droit public à
avoir une compétence générale sur tout le territoire du
moment que d’autres personnes morales (département,
région...) n’ont qu’une compétence générale sur un
territoire déterminé ou alors des personnes morales avec
une compétence spécifique sur tout le territoire (la sécurité
sociale...).
L'Etat
demeure ainsi le seul acteur à être
doté de la souveraineté, c'est lui qui
fonde l'ordre juridique ; il élabore ses
propres règles d'organisation,
normalement inscrites dans une
constitution, dont découlent toutes les
autres. « L'Etat a la compétence de ses
compétences ».
La souveraineté renvoie à une notion de
pouvoir initial, suprême,
inconditionnel et originel.
Une équation de souveraineté -
autonomie
a. La théorie du droit divin
C'est une conception religieuse.