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Ce vendredi, lors d'un rassemblement de sans-abri et mal logés devant la préfecture d'Ile-
de-France. Photo Denis Allard pour Libération
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées
devant la préfecture de Paris vendredi après-midi. Ils
réclament la mobilisation de bâtiments vides pour
être logés décemment.
A LIRE AUSSI
Mal-logement : de plus en plus d’appartements
surpeuplés(https://www.liberation.fr/france/2018/01/29/mal-logement-de-plus-en-plus-d-
appartements-surpeuples_1626023)
Le DAL a depuis aidé sa mère à trouver un trois-pièces décent à Pierrefitte-
sur-Seine (Seine-Saint-Denis) L’étudiant en droit ne comprend pas
«comment la France peut être la cinquième puissance mondiale, et que les
promesses d’Emmanuel Macron sur le
logement(https://www.liberation.fr/checknews/2019/01/26/macron-
avait-il-promis-qu-il-n-y-aurait-plus-de-sdf_1705325) ne donnent rien. La
honte doit changer de camp».
Achraf, 25 ans, étudiant en droit, ne comprend pas que les promesses de Macron pour le logment
ne donnent rien. Photo Denis Allard pour Libération
Crise économique, crise du logement
Pour certains, les menaces d’expulsion planent à l’issue de la trêve
hivernale, le 31 mars. A côté de la poussette de son fils de deux ans, Fatima,
33 ans, tient à être ici. Elle vit à Bobigny avec son mari, sans-papiers
également, venu d’Algérie, et leurs quatre enfants. Le RSA de Fatima ne
suffit pas à payer les 1 100 euros de loyer mensuel. «J’ai peur de devoir
appeler le 115», lâche-t'elle.
Fatima, 33 ans, vit à Bobigny. Elle est venue soutenir les manifestants sans-papiers. Photo Denis
Allard pour Libération
Samsarah, 28 ans, n’en dort plus la nuit. «J’ai reçu le jugement d’expulsion,
on doit partir en mars.» Cette mère célibataire de trois enfants en bas âge,
ne peut plus assumer les 1 200 euros de loyer à Clignancourt depuis que son
conjoint l’a quittée. A la recherche d’un emploi, elle ne reçoit aucune aide
financière de la part de ce dernier. «J’ai peur que ma fille, qui travaille
super bien à l’école, ne puisse plus faire ses devoirs si on n’a plus de
maison», confie-t-elle.
Sept immeubles, de quoi loger 1 300 personnes
«Crise grave du logement. Crise sanitaire. Et hiver.» Selon Jean-Baptiste
Eyraud, porte-parole du DAL, la situation justifie l’application de la loi de
réquisition de logements vacants ou inoccupés «pour les sans-abri, mais
aussi les mal-logés et les menacés d’expulsion». Le DAL invoque les
articles L641-3 et L345-2 et 3 du code de la construction et de l’habitation et
qui, selon lui, aurait permis le logement de «100 000 personnes dans des
logements réquisitionnés» depuis 1945.
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«Le coronavirus aura un effet dévastateur quand on fera le décompte des morts de la
rue»(https://www.liberation.fr/france/2020/03/31/le-coronavirus-aura-un-effet-
devastateur-quand-on-fera-le-decompte-des-morts-de-la-rue_1783582)