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Thème:

CONTRATS A LONG TERME


Présenté par:
Amani Jaurès De Marchand
Coulibaly Murielle
Moutari Moussa Nana
Ndiaye Ibrahima
ENCADRE PAR: MLLE GNAOUI
Introduction

Le souci d’harmonisation des normes


comptables en référence à une seule norme
internationale a conduit les comptables du
monde entier à faire plus attention aux
principes comptables fondamentaux sans
pour autant s’intéresser aux implications de
ces principes sur le déroulement normal de
l’activité comptable.
Suite Introduction
C’est donc pour lever un coin de voile sur
ce phénomène des normes comptables
IFRS que le sujet soumis à notre étude
nous demande de traiter les contrats à long
terme .
En d’autres termes, le traitement comptable
des contrats à long terme ou encore les
principes et les méthodes de
comptabilisation de ces derniers.
Dans notre exposé, nous tenterons de définir
les contrats à long terme, d’en énumérer les
principes de comptabilisation dans un premier
temps, de montrer et d’appliquer les
différentes méthodes de comptabilisation des
contrats à long terme dans un second temps .
Plan de l’exposé
Introduction
Définition
A- Principes de comptabilisation des contrats à long
terme
B.Comptabilisation des contrats à long terme
bénéficiaires
I- la méthode de l’achèvement
1- En cours d’exécution du contrat
2- En fin de contrat
II- La méthode à l’avancement
1- En cours d’exécution de contrat
2-En fin de contrat
Suite du plan

III- Passage de la méthode de l’achèvement à la


méthode à l’avancement
C – Comptabilisation des contrats à long terme
déficitaires
I - Evaluation des provisions
II- Comptabilisation des provisions
III – Passage de la méthode de l’achèvement à la
méthode à l’avancement
Conclusion
Définition du contrat à long terme

Un contrat à long terme est un contrat d’une


durée généralement longue spécifiquement
négocié dans le cadre d’un projet unique
portant sur la construction ou la réalisation
ou le cas échéant en qualité de sous-traitant
à la réalisation d’un bien ou d’un service ou
d’un ensemble complexe de biens ou de
services et dont l’exécution s’étend sur au
moins deux exercices comptables.
En principe, seuls peuvent être rattachés au
résultat d’un exercice les produits réalisés à la
date de clôture de cet exercice. C’est le
principe de spécialisation des exercices ainsi
que celui de prudence .
Ainsi, par exemple, les prestations continues
telles que les loyers doivent être comptabilisées
sur une période connue au fur et à mesure de
leur exécution.
Cependant, pour les contrats à long terme,
il est possible, sur décision de gestion de
l’entreprise, de comptabiliser le bénéfice
sur une opération partiellement réalisée.
A. Principes de comptabilisation des contrats à long
terme

La comptabilisation à la clôture d’un exercice du


bénéfice réalisé sur une opération
partiellement exécutée peut se faire selon
deux méthodes :
– la méthode de l’achèvement
– la méthode à l’avancement.
Principes de comptabilisation des contrats à long terme

Méthode Principe de Position du PCM


comptabilisation
De l’achèvement L’entreprise ne Cette méthode est
comptabilise le chiffre conforme aux principes
d’affaires que lorsque
l’exécution du contrat généraux du PC
est achevée. Marocain car le résultat
Le produit n’est donc provenant du
constaté qu’à contrat à
l’achèvement long terme n’est pris en
du contrat. compte que
lors
de l’achèvement du
contrat (livraison du

bien…)

A l’avancement L’entreprise La méthode de


comptabilise un chiffre l’avancement est la
d’affaires partiel au fur et méthode préférentielle
à mesure de car elle conduit à une
l’avancement du contrat, meilleure information.
le produit est donc
constaté au fur et à
B - Comptabilisation des contrats à long
terme bénéficiaires
I - La méthode de l’achèvement

L’entreprise comptabilise les produits lorsque le


contrat est exécuté, c’est-à-dire lors de la livraison
du bien ou de l’achèvement du service (principe de
prudence).
1 - En cours d’exécution du contrat
Comme pour toute production de bien ou de service
non terminée à la clôture d’un exercice, les
encours se rapportant au contrat à long terme
doivent être valorisés et comptabilisés à la clôture
de chaque exercice.
2 – En fin de contrat

Lors de la livraison du bien ou de


l’achèvement du service, l’entreprise
facture le produit. Le bénéfice est
ainsi comptabilisé uniquement sur
l’exercice d’achèvement du contrat.
Exemple

L’entreprise ABC contracte au cours de


l’année N avec l’un de ses clients un
contrat pour la construction d’un
complexe immobilier, qui doit être
achevé et livré début Octobre N+2.
Les clauses du contrat stipulent:
• Montant du contrat : 22 500 000 DH
• Coût global estimé : 18 750 000 DH
• Acomptes à recevoir :
6 000 000 DH le 1/08/N
 7 500 000 DH le 1/08/N+1
 Le reliquat à la livraison, fixée au
1/10/N+2
Sachant que la situation des coûts
relatives à chacun des exercices est
de :
• 8 625 000 DH pour l’exercice N
• 9 000 000 DH pour l’exercice N+1
• 1 125 000 DH pour l’exercice N+2
Passer les écritures comptables
N.B: Valeur en Millier de DH
En appliquant la méthode de l’achèvement, nous
obtenons les écritures suivantes :
01/08/N
5141 Banque 6000

4421 Clients, dettes avances et ac.. 6000


constatation de l’acompte
courant N
6…. Charges par nature 8625
5…. Trésorerie 8625
charges engagées
31/12/N
31341 Travaux en cours 8625
71341 variation de stck. de trvx. 8625

Constatation du stock final des travaux


Compte de résultat au 31/12/N

Charges Produits
Charges de Encours de
production production=
=8625 DH 8625 DH

Total = 8625DH Total=8625DH

Incidence sur le résultat = 0


La méthode de l’achèvement n’a donc pas
d’incidence sur le compte de résultat de l’exercice en
cours.
Ecriture en N+1

1/08/N+1
5141 Banques 7500
4421 Clients, dettes av et ac.. 7500
Courant N+1
6… Charges par nature 9000
5… Trésorerie 9000
Charges engagées

31/12/N+1
31341 Travaux en cours 9000
71341 Variations des stocks de travaux 9000
SF des travaux
En fin de contrat N+2

5141 Banque 1/10/N+2 9000


4421 clients dettes av et ac … 9000
Acompte
courant N+2
6… Charges par nature 1125
5… Trésorerie 1125

1/10/N+2
3421 Clients 22 500
71241 Travaux 22 500
facturation finale des travaux

4421 Clients dettes av et ac reçus… 22 500
3421 Clients 22 500

71341 Variation de stocks de travaux 17 625
3141 Travaux en cours 17625
Pour solde ( 8625+9000)
II – La Méthode à l’avancement

L’entreprise comptabilise à la clôture de l’exercice


le produit correspondant à la part du contrat à long
terme partiellement exécuté à condition qu’il soit
possible d’estimer de façon fiable le résultat à
terminaison. Le résultat sur les produits est donc
constaté au fur et à mesure de l’avancement du
contrat.
La possibilité d’estimer de façon fiable le résultat à
terminaison repose sur les trois critères suivants :
-La possibilité d’identifier clairement le montant total
des produits du contrat.
-La possibilité d’identifier clairement le montant total
des coûts imputables au contrat.
-L’existence d’outils de gestion, de comptabilité
analytique et de contrôle interne permettant de valider
et de réviser, au fur et à mesure de l’avancement, les
estimations de charges, de produits et de résultats.

Le produit correspondant à la part du contrat


Cette méthode se base sur la comptabilisation
annuelle du chiffre d’affaires et des charges
correspondantes en déterminant ce qui est appelé
les situations méritées
Degré d’avancement des travaux=
Coût des travaux réalisé a la
clôture / Coût total estimé

Ce degré sera multiplié par le prix facturé pour


obtenir la situation méritée
1 – En cours d’exécution de
contrat
L’entreprise comptabilise à la clôture de l’exercice
un chiffre d’affaires estimé en fonction du degré
d’avancement des travaux au débit d’un compte de
produits à recevoir : 34271. Clients, factures à
établir et le crédit du compte 71241 travaux

Situation méritée au 31/12/N=


Chiffre d’affaires global prévu * Degré
d’avancement des travaux au 31/12/N
L’entreprise obtient ainsi un résultat estimé
en fonction de l’avancement des travaux:

Résultat estimé en fonction de


l’avancement des travaux au 31/12/N =
Chiffre d’affaires estimé au 31/12/N –
Cout de production engagé au 31/12/N
Il ne faut donc surtout pas comptabiliser
à la clôture de l’exercice, les encours
se rapportant au contrat à long terme.
A défaut de pouvoir estimé de façon
fiable le résultat à terminaison, le
montant estimé du chiffre d’affaires est
limité a celui des charges ayant
concourues à l’exécution du contrat.
2- En fin de contrat
Lors de la livraison du bien ou de
l’achèvement du service, l’entreprise
facture le produit.
Les produits à recevoir antérieurement
comptabilisés sont annulés.
EXEMPLE: La société DABA sous-traite la
fabrication de matériels industriels de
précision. Un matériel lui a été
commandé en Avril N, et la date de
livraison définitive est prévue en
Octobre N+1.
Les informations suivantes concernant
ce contrat de longue durée nous sont
communiquées:
 Cout de production cumulé au
31/12/N ………………550 000 DH
 Cout de production cumulé au
31/12/N+1……………1 000 000 DH.
 Prix de vente ferme et
définitif…………………1 200 000 DH
 Degré d’avancement = 550 000 DH/
1 000 000 DH = 55 %
 Situation méritée = 1 200 000 DH *
55% = 660 000 DH
Ecriture en N

31/12/N
34271 Clients factures à établir 660 000
71241 Travaux 660 000
constatation de la situation méritée
courant N+1
6…. Charges par nature 550 000
5…. Trésorerie 550 000
charges engagées
Compte de résultat au 31/12/N
Charges Produits

Charges de production= Ventes de produits =


550 000 DH 660 000 DH

Total = 550 000 DH Total=660 000 DH

Incidence sur le résultat 110 000 DH


En fin de contrat N+1

01/01/N+1

71241 Travaux 660000


34271 Clients facture à établir 660000
contre passation du produit de fin N
10/N+1
3421 Clients 1200000
71241 Travaux
1200000
facturation du client
Compte de résultat au 31/12/N+1
CHARGES PRODUITS

Charges de production= Travaux = 1 200 000-660 000


450 000 DH = 540 000 DH

Total= 450 000 DH Total = 540 000 DH


Incidence sur le résultat 90 000
• Incidence sur le résultat 31/12/N…….110 000
• Incidence sur le résultat 31/12/N+1…. 90 000
• Résultat sur contrat…………………… 200 000
Le résultat global du contrat est donc repartit sur les
deux exercices
III. Passage de la méthode
d’achèvement à la méthode à
l’avancement
Le passage de la méthode d’achèvement à la
méthode à l’avancement constitue un
changement de méthode comptable.
L’incidence de ce changement de méthode
doit être comptabilisée dans les capitaux
propres au 1er Janvier de l’exercice de
changement.
EXEMPLE: L’entreprise passe de la
méthode de l’achèvement à la
méthode à l’avancement en N+1. Si
elle avait appliqué la méthode à
l’avancement en N, elle aurait
constaté un résultat de 110 000 DH
(voir le compte de résultat au 31/12/N
avec la méthode à l’avancement). Ce
résultat doit être comptabilisé dans
les capitaux propres au 01/01/N+1.
01/01/N+1
71241 Travaux 660000
1161 Report à nouveau 110000
31341 Travaux en cours 550000
Au final:
• L’incidence du changement de
méthode comptable(110 000 DH) est
bien comptabilisée dans les capitaux
propres.
• Les encours sont extournés car dans
la méthode d’avancement on ne doit
pas constater d’encours.
• Le résultat de N+1 sera bien de 90
000 DH. Le principe de spécialisation
des exercices sera bien respecté.

NB: Ce changement de méthode doit


être cité dans l’ETIC.
Incidence du changement de méthode
comptable dans les
capitaux propres

Méthode de l’achèvement Méthode à l’avancement

Changement de méthode comptable


C – Comptabilisation des contrats à long
terme déficitaires

I. Evaluation des provisions

Par application du principe de prudence, la


perte prévisionnelle correspondant à
l’exécution d’un contrat à long terme doit
être provisionnée pour sa totalité.
Provision pour perte =
perte prévisionnelle= coût des
travaux supportés augmenté des
coûts prévisionnels – prix de vente
prévisionnel
La perte prévisionnelle est
comptabilisée en:
• Provision pour dépréciation des
encours de production (3913 provision
pour dépréciation des travaux en
cours) à hauteur de la perte sur coût
de production en fonction du degré
d’avancement des travaux
Provision pour risques ( 4508
provision pour risques ) pour
l’éventuel excédent du montant de la
perte probable par rapport à la
provision pour dépréciation des
encours de production.
La perte prévisionnelle constitue bien, pour
partie, un passif qui doit être provisionnée
car:
• il existe une obligation certaine de
l’entreprise à l’égard d’un tiers ( le client du
contrat) à la date de clôture;
• et à la date d’arrêté des comptes, il est
probable que l’entreprise ait à effectuer
une sortie de ressources au profit de ces
tiers, sans contrepartie au moins
équivalente attendue du tiers après la date
de clôture (perte sur le contrat)
• et il est possible d’estimer de manière
fiable cette sortie de ressources.
Exemple :
La société Sans-Guébè sous traite la
fabrication de matériels industriels de
précision. Un matériel lui a été
commandé en Avril N, et la date de
livraison définitive est prévue en
Octobre N+1.
Les informations suivantes concernant
ce contrat de longue durée nous sont
communiquées:
 Coût de production cumulé au
31/12/N……………. 550 000 DH
 Coût de production cumulé au
31/12/N+1 ………… 980 000 DH
 Frais de commercialisation en
N+1…………………. 20 000 DH
 Prix de vente ferme et
définitif………………. 720 000 DH
Calcul de la perte prévisionnelle:
Prix de vente ………… 720 000 DH
Charges de prod. ……. 980 000 DH
Valeur de l’encours…… 550 000 DH
Charges à engager en N+1. 430 000DH
Charges de commercialisation: 20 000 DH
Coût total du contrat….. 1 000 000 DH
Perte prévisionnelle…… 280 000 DH
• Provision à constituer
Degré d’avancement des travaux au
31/12/N= 55%
• Provision pour dépréciation
Prix de vente……….. 720 000 DH
Coût total ……………1 000 000 DH
Marge négative …….. -280 000 DH
Provision pour dépréciation.. 154 000 DH

Provision pour risques = 280 000-154 000


= 126 000 DH
Le résultat de N+1 sera bien de 0.
Le principe de spécialisation des exercices
est bien respecté.
II. Comptabilisation des provisions
L’entreprise enregistre les mêmes
écritures que celles comptabilisées
pour les contrats bénéficiaires.
De plus, elle comptabilise la perte
prévisionnelle sous forme de provision.
Dans la méthode de l’achèvement, elle
comptabilise une provision pour
dépréciation des encours et une
provision pour risques.
Dans la méthode à l’avancement, elle
comptabilise uniquement une
provision pour risques.
En effet, la perte sur coût de
production n’est pas provisionnée
puisqu’un encours de production
n’est pas constaté dans la méthode à
l’avancement.
III. Passage de la méthode de
l’achèvement à la méthode à
l’avancement
Le passage de la méthode de
l’achèvement à la méthode à
l’avancement constitue un
changement de méthode comptable.
L’incidence de ce changement de
méthode comptable doit être
comptabilisée dans les capitaux
propres au 1er Janvier de l’exercice de
changement.
Exemple (suite):
L’entreprise passe de la méthode de
l’achèvement à la méthode à l’avancement
en N+1. Qu’elle applique la méthode de
l’achèvement ou la méthode à
l’avancement en N, elle constate toujours
la perte prévisionnelle totale de 280 000
DH. Donc le changement de méthode
comptable n’a donc pas d’incidence sur les
capitaux propres au 1er Janvier N+1.
01/01/N+1
71241 Travaux 396 000
4508 Autres provisions pour risques 154 000
31341 Travaux en cours 550 000
Conclusion

Au terme de notre exposé sur les


contrats à long terme nous constatons
que l’incidence du changement de
méthode comptable n’a pas donc
d’incidence sur les capitaux propres.
De même les encours et la dépréciation
des encours sont extournés car dans la
méthode à l’avancement on ne doit pas
constater d’encours.
Nous comprenons alors pourquoi la
méthode à l’avancement est la seule
admise par les normes I.A.S.

MERCI POUR VOTRE ATTENTION


Bibliographie et Webographie
www.google.com/ma
www.seek.fr
www.wikipédia.org/contratàlongterme
www.comptalia.com
www.bu.dauphine.com
• Comptabilité Approfondie :Laklalech Mohamed
• Escaffre Lionel et Tort Ecric : Les normes
comptables internationales IAS/IFRS , Gualino
Editeur, 2006

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