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Animez La Communication de Votre Association PDF
Animez La Communication de Votre Association PDF
Animez
la communication
de votre association
Mathieu Arbogast
Olivia Mons
www.vuibert.fr
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La loi du 11 mars 1957 n’autorisant aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part,
que les «copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non des-
tinées à une utilisation collective» et, d’autre part, que les analyses et courtes citations dans
un but d’exemple et d’illustration, «toute représentation ou reproduction intégrale, ou par-
tielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est
illicite» (alinéa 1 de l’article 40).
er
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc
une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
Le «photocopillage», c’est l’usage abusif et collectif de la photocopie sans autorisation des
auteurs et des éditeurs. Largement répandu dans les établissements d’enseignement, le
«photocopillage» menace l’avenir du livre, car il met en danger son équilibre économique.
Il prive les auteurs d’une juste rémunération. En dehors de l’usage privé du copiste, toute
reproduction totale ou partielle de cet ouvrage est interdite. Des photocopies payantes peu-
vent être faites avec l’accord de l’éditeur.
S’adresser au Centre français d’exploitation du droit de copie:
20 rue des Grands Augustins, F-75006 Paris. Tél.: 0144074770
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T
able des matières
INTRODUCTION 7
CHAPITRE 1. DE L’INTÉRÊT ET DU MYTHE DE LA COMMUNICATION 11
I. La communication: à quoi ça sert? 11
A. Quelques notions 11
B. La communication pour convaincre 12
C. La communication pour se faire connaître 14
II. Monsieur Jourdain de la communication 15
A. La communication est en vous! 15
B. Les pros et les autres: compétences à chercher et à trouver 16
C. Un investissement rentable 17
D. Combien ça coûte? 19
III. Le langage comme instrument? Éléments théoriques 21
A. Les fonctions du langage 21
B. Les actes de langage 24
IV. Des objectifs à la stratégie 24
A. Un cas pratique: mobiliser la mairie 25
B. Une démarche stratégique par nature 26
C. Comment élaborer sa stratégie? Penser et interroger son projet associatif 27
V. Fiches pratiques 35
A. La communication lors de la création d’une association 35
B. Communiquer en cas de crise: affronter l’impact 37
CHAPITRE 2. COMMUNIQUER, POUR QUI ? SUR QUOI ? 45
I. Quels sont les destinataires de votre message? 45
A. Une démarche inversée: partir de l’interne 45
B. À l’interne: plusieurs publics 46
C. Les publics externes 50
II. Le message 67
A. Le type de message 67
B. L’élaboration du message 70
CHAPITRE 3. DES SUPPORTS AU SERVICE D’UNE ACTION PLANIFIÉE 81
I. L’édition, les publications 81
A. L’aspect matériel 81
B. La plaquette de présentation 84
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I ntroduction
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1. Voir Drot Christophe, Piloter son association, Vuibert, collection Lire Agir, 2006.
2. La Fonda est une organisation à but non lucratif au service du monde associatif
(www.fonda.asso.fr).
3. Lettre d’information de la Fonda, n˚ 46, n˚ 48, 1987.
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Il n’est pas question de juger ces outils, qui ont généralement été
développés pour les entreprises. Il ne faut pas non plus jeter aux
orties toutes les leçons tirées des manuels de communication, ni le
savoir-faire évident des professionnels du marketing. Il est toute-
fois indispensable de faire le tri et d’adapter l’expérience très riche
développée dans la communication d’entreprise, de sorte qu’elle
corresponde aux spécificités et aux besoins du monde associatif.
Nous aurons l’occasion d’y revenir régulièrement.
La pire erreur serait de croire que nous vous fournissons ici des
réponses toutes faites à recopier. Vous ne les trouverez ni ici, ni
nulle part ailleurs. Par contre, vous trouverez des outils indispensa-
bles. La communication, encore une fois, est une démarche. Elle
doit constituer une préoccupation intégrée à la vie et à l’adminis-
tration de l’association, et être chaque fois adaptée à une situation
particulière dont vous seul détenez les clés.
Ce livre ne peut et ne doit être qu’une introduction, en proposant
des pistes de réflexion. Même s’il nous arrive d’être affirmatif ou
directif, ayez toujours à l’esprit que vous devrez faire preuve d’ima-
gination et d’esprit d’adaptation pour passer à la pratique, une
bonne communication se devant de ressembler à votre association.
Si les grands problèmes rencontrés par tous et toutes sont les
mêmes, ce sont les détails qui font toute la différence. Appliquer à
la lettre une recette vous conduira dans le mur, tandis qu’en pre-
nant intelligemment des libertés, vous respecterez l’esprit de notre
message, à défaut de la lettre.
À titre de mise en garde, citons Éric Dacheux: «La communication
pose toujours problème. Elle naît de l’incompréhension, sans
jamais pouvoir la résoudre complètement. Ce paradoxe explique la
complexité de toute communication. Mais “complexe” ne signifie
pas hors de portée de tout un chacun. La communication n’est pas
l’apanage des seuls spécialistes.1 » Et nous entendons vous le prou-
ver dans les pages qui suivent.
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Chapitre
DE L’INTÉRÊT ET DU MYTHE
DE LA COMMUNICATION
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CONSEIL
Avant de se faire connaître, encore faut-il se connaître soi-même.
Ainsi, l’un des aspects primordiaux de la communication associative
est de se replonger dans l’histoire de l’association: comment a-t-elle été
créée? Dans quel contexte politique, sociétal? Quelles personnalités
ont marqué son histoire? Muni de ces éléments historiques, vous pourrez
mettre en perspective l’état actuel de la politique associative
et les stratégies à mettre en place: stratégies de rupture, de continuité,
en décalage par rapport aux missions et aux publics de base…
Voilà d’où l’on vient, voilà où nous sommes, voilà les perspectives…
L’important est de mettre en place une communication qui accompagne
l’évolution de l’association?
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ATTENTION !
Ne pas confondre identité et image
L’identité d’une association passe par des éléments objectifs
et pérennes: le nom, le sigle, le logotype, le slogan ou la devise,
les activités et les idées ou les orientations que l’association met en
avant. Il y a également les grands chiffres de l’association qui participent
à la construction de l’identité associative.
À côté de l’identité, il y a l’image: l’image que l’association a d’elle-même
et l’image que les personnes extérieures ont de l’association. Le préalable
à une bonne communication est une bonne maîtrise, non pas
des concepts, ce qui serait trop facile, mais justement des différentes
images de la structure, des similitudes et, également, des disjonctions.
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C. Un investissement rentable
Tout d’abord, il est rare, sauf pour les grandes associations, qu’une
structure ait un budget dédié à la communication. En général, l’asso-
ciation fait face à ses besoins en communication sur les activités
courantes, grâce à des bouts de ficelles et à la bonne volonté de ses
membres ou, sans le savoir, à la bonne volonté des entreprises où
travaillent les bénévoles de l’association (qui n’a jamais fait au tra-
vail des photocopies du programme de la réunion d’information
que son association tient tous les quatrièmes samedis du mois?).
Donc, commençons par là: déterminer pour les années antérieures
ce que vous a coûté votre communication. Mais comment faire en
l’absence de poste comptable «communication»?
La démarche, qui constitue déjà un début de communication, est
de s’interroger sur les dépenses de l’année écoulée. Faut-il comp-
ter les frais d’affranchissement de l’envoi des convocations à
l’assemblée générale en communication ou en administration ?
Ma participation au forum des associations est-elle une action de
communication ? Etc.
Cette introspection vous permettra de savoir trois choses:
• Quels sont vos besoins en communication?
• Mais surtout quels sont vos axes naturels de communication
(presse, événementiel, institutionnel, politique…)?
• Et enfin, combien cela a-t-il coûté?
Un autre élément, néanmoins, est à prendre en compte : le fait
qu’en général les actions de communication ont un objectif ciblé,
tout comme son public, mais qu’une même action peut avoir par
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ATTENTION !
Un logo, pour quoi faire?
Quel est l’investissement le plus périlleux si vous manquez de moyens?
Un logo! D’ailleurs, faites l’expérience sans tricher: combien de logos
d’associations êtes-vous capable de citer et de décrire spontanément?
Trois? Quatre? Maintenant, combien de logos d’entreprises, de marques
commerciales, pouvez-vous vous remémorer spontanément? Vingt?
Trente? Plus?
Votre notoriété ne passe pas par un logo, de même que la qualité
de votre communication.
Un bon logo sera réalisé par un professionnel, après avoir cerné
ensemble vos valeurs, votre identité et vos objectifs. Il vous présentera
plusieurs pistes et approfondira celle que vous aurez validée.
Tout cela prend du temps et coûte cher. Un logo «maison» est toujours
une possibilité, mais si vous faites appel à un dessinateur maison,
la probabilité est grande que tout le monde soit déçu (à commencer
par l’auteur du dessin qui sentira bien que l’enthousiasme n’est pas
à la hauteur du temps qu’il a consacré à ce travail). Styliser le nom
de votre association par une police originale, des couleurs ou
un encadrement spécial peut représenter une première piste.
Mais là encore, prudence. Mieux vaut un logo sobre, voire quasi absent,
qu’un logo qui déplaît à beaucoup, qui paraît inadapté ou ridicule,
ou encore qui vieillit mal.
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Un logo doit pouvoir être utilisé dix ou vingt ans, voire indéfiniment
(la Croix rouge est de ce point de vue un exemple type presque
inégalable).
Il doit aussi pouvoir être suffisamment simple et clair pour rester lisible
sans déperdition en noir et blanc et en petite taille (carte de visite, fax…).
Un splendide dessin chatoyant fourmillant de détails minutieux sera
parfait pour une affiche ou la couverture d’un rapport public, mais surtout
pas comme logo.
Toute association voudrait avoir un vrai beau logo. Et comme on vous
comprend! Mais, à moins d’avoir un budget de communication
suffisamment étoffé pour payer à son prix un spécialiste, le logo restera
le cadet de vos soucis si vous ne voulez pas perdre temps et argent,
et accumuler des déceptions.
D. Combien ça coûte?
Partons du principe que tout coûte cher en termes de communica-
tion. Pensez d’emblée qu’éditer un périodique demandera du
matériel informatique ainsi que des logiciels à jour, et mobilisera
une ou des personnes pendant des journées entières. Selon la taille
et la périodicité, il sera peut-être indispensable d’avoir un ordina-
teur dédié à cette édition. À quoi il faut encore ajouter les coûts
d’impression et d’expédition.
Les frais postaux peuvent rapidement devenir une plaie pour une
association. Un périodique enregistré comme tel (dépôt légal et
surtout commission paritaire, etc.) bénéficie d’un régime préféren-
tiel pour le routage, mais cette économie finale ne suffit pas à faire
oublier des contraintes importantes.
Le problème des coûts est de suffisamment les anticiper. Il faut se
dire une bonne fois pour toutes que la communication est indis-
pensable à la vie de l’association et qu’il est, de nos jours
presqu’impossible de faire sans. Alors des dépenses mais pas de gas-
pillage, et plutôt de l’anticipation, de bons prestataires… et du
professionnalisme! Par exemple, faire réaliser une banderole coûte
cher (entre 250 et 300 € pour 4,5 m comprenant deux lignes de
texte avec lettrage adhésif), mais si le texte imprimé ne porte pas de
date, elle sera réutilisable.
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POINT CLÉ
Le mécénat de compétences
Un moyen intéressant d’obtenir une prestation professionnelle de qualité
à moindre coût est le mécénat de compétences, pratique spécialement
conçue pour les associations. Le principe consiste, pour une entreprise,
à autoriser ses salariés à prendre une partie de leur temps de travail pour
se mettre au service d’une association. En échange, l’entreprise obtient
une réduction d’impôt. L’avantage pour vous est de bénéficier
gratuitement des services d’un «pro». L’avantage pour l’entreprise est
de valoriser son image. Mais les plus intéressés sont probablement
les salariés eux-mêmes, qui peuvent s’investir personnellement dans
un projet qui les attire et vous apporter un «plus».
Le mécénat de compétences allie donc l’implication volontaire
et désintéressée du bénévolat et la qualité de réalisation du
professionnalisme.
En dehors de l’économie représentée, il peut être intéressant pour
une association de choisir cette solution, qui permet un lien plus étroit
qu’avec un prestataire de services. Vous pouvez échanger davantage,
et les deux parties se transmettent mutuellement des compétences.
Enfin, le mécénat de compétences peut vous permettre de toucher
des personnes qui n’auraient pas fait spontanément la démarche
d’adhérer à votre association (et qui pourront également vous faire
une bonne publicité si l’expérience leur a plu).
Juridiquement, ce mécénat est régi par loi du 1er août 2003 relative
au mécénat, aux associations et aux fondations. Chaque entreprise fixe
elle-même sa politique en la matière. La plupart des grandes entreprises
et de celles qui ont une politique de mécénat ouvrent cette possibilité
à leurs salariés. Ces derniers ne le sachant pas toujours, ne soyez pas
découragé si vous rencontrez une personne prête à vous aider mais qui
prétend que son employeur ne le laissera pas faire. Mieux vaut s’en
assurer avant de renoncer et de chercher ailleurs. Pour la participation
à votre communication, vous aurez potentiellement avec le mécénat
de compétences le même souci qu’avec un prestataire. Issu du monde
de l’entreprise, votre mécène arrive avec ses compétences mais aussi
sa manière de voir, ce qui peut générer des incompréhensions.
Si le mécène a beaucoup à vous apporter, il vous faudra sans doute
lui apporter en retour une connaissance du fonctionnement associatif
et de ses valeurs.
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contexte
message
destinateur destinataire
contact
code
référentielle
poétique
émotive conative
phatique
métalinguistique
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ATTENTION !
Ne pas confondre objectif et stratégie!
Parce que vous avez des objectifs, vous aurez une stratégie. Jamais
l’inverse. Pourquoi? Parce qu’identifier vos besoins ou vos objectifs n’est
qu’un point de départ, la première étape d’une approche stratégique.
Le principal n’est pas que vous vous convertissiez au vocabulaire
de «l’objectif», mais il est important d’en passer par là pour comprendre
le mécanisme de la communication.
1. Austin J. L., Quand dire, c’est faire, Le Seuil, 1970 (édition originale 1962).
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1. Collet H., J. Décourt, P. Desjonquères, S. Fouquet, Éditer une revue associative, Juris Associations
(2e édition), p31.
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POINT CLÉ
Les étapes de la démarche stratégique
Ce qui suit n’est pas une recette, mais la présentation d’une démarche.
L’ordre des étapes est important, mais personne ne peut avoir à votre
place la réflexion et les propositions qui correspondent à votre identité,
à votre projet associatif, à vos objectifs.
Selon la taille de votre association, le processus qui suit peut être très
rapide et purement interne, l’important étant que vous ne fassiez
l’impasse sur aucune étape et que vous vous y preniez dans l’ordre,
même si certaines étapes se recoupent nécessairement:
• Identifiez les objectifs finaux.
• Fixez les échéances.
• Ciblez les destinataires.
• Décidez du message principal.
• Choisissez un ou des supports.
• Établissez un calendrier.
• Listez les compétences et les moyens mobilisables.
• Calibrez les outils de communication en fonction des moyens
disponibles (humains et financiers).
• Prévoyez le feedback, l’évaluation des futures actions et la suite à leur
donner.
• Assignez les tâches.
• Évaluez, au moment de l’élaboration de la stratégie, quels seront
les critères de réussite de l’action?
• Prévoyez également comment et à qui en rendre compte?
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EN PRATIQUE
Les questionnaires
Ne lancez pas un questionnaire au hasard sans savoir ce que vous
en ferez. L’outil vient toujours après avoir déterminé l’objectif.
En interrogeant, même oralement et sans protocole, dix personnes
de votre siège (et plus encore par le biais d’un questionnaire écrit), vous
impliquez les personnes informées de l’existence de ce questionnaire,
et pas uniquement celles qui y répondent. En les impliquant,
en les faisant s’exprimer, vous créez une attente d’être correctement
entendu et que cette expression soit suivie d’effets. Soyez extrêmement
clair dans vos propos, ne laissez aucun espace à l’ambiguïté sur la finalité.
3. L’évaluation
Une communication que vous n’évaluez pas ou n’êtes pas en
mesure d’évaluer ne sert à rien. La plupart des associations s’en dis-
pensent, mais doivent subir l’inconvénient de ne jamais savoir ce
qui était bon ou non.
Même après avoir réussi le coup de votre vie, si vous n’êtes pas en
mesure de savoir si votre campagne a eu un rapport prix/résultat
intéressant, votre prochain rapport d’activité et financier aura un
peu l’allure d’un air de flûte. Ne pas connaître les raisons d’un suc-
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ATTENTION !
Le feedback
Toute bonne communication implique un «retour» (les ingénieurs
à l’origine des théories de l’information parlent de signal/réponse):
c’est le feedback. Ce feedback est instantané lorsque l’on raconte
une plaisanterie (l’auditoire rit ou ne rit pas), mais il peut être différé
dans le temps et difficile à mesurer. C’est un outil indispensable à toute
évaluation.
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1. «Cent ans d’associations au miroir des archives», dossier spécial, La gazette des archives, n˚ 194,
2004.
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Fiches pratiques
n’est pas question de maintenir une tradition au seul motif qu’elle est
connue. En revanche, vous devez évaluer l’impact de ce changement
pour votre communication, afin de pouvoir agir en conséquence.
V. FICHES PRATIQUES
A. La communication lors de la création d’une association
Il existerait près d’1 million d’associations en France, selon le
CERPHI1. Sur ce nombre faramineux, une partie est en sommeil
(même si, officiellement, elles n’ont pas disparu). Chaque année, ce
sont près de 70000 nouvelles associations qui sont créées, c’est-à-
dire plus de 200 créations par jour ouvrable. Vous ne serez donc pas
seul à vouloir faire entendre votre arrivée dans le vaste monde asso-
ciatif.
Entre 1995 et 2004, plus d’une création sur cinq est une association
à vocation culturelle, la seconde catégorie la plus représentée étant
celle des associations «ayant un but social» (15,9 %)2.
Au-delà de la disparition officielle, c’est la non-activité qui doit être
observée. Lorsqu’une association n’a plus d’activité, la question,
pour d’autres personnes, de créer une nouvelle structure qui suc-
cède à la première (soit explicitement, soit parce qu’un vide a été
constaté) reste entière. Ainsi, pour les seules associations employ-
eurs, 20 % ont pris la suite d’une association précédente3. C’est une
proportion énorme, et qui en dit long, comme le laisse entendre le
titre de l’étude dont ces chiffres proviennent, et qui enquête sur «les
facteurs de fragilité des associations».
Dans ce cas, un objectif de communication pourra être de toucher
les anciens publics de l’association que l’on « remplace ». Mais
attention, à moins d’en avoir l’accord express, il vous est stricte-
ment interdit d’utiliser le fichier des adhérents d’une association
existante ou éteinte, pour faire une communication ciblée. Il vous
faudra recourir à vos propres moyens.
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Fiches pratiques
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Fiches pratiques
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1. Il est entendu qu’on ne parle pas ici des situations où une personne est fautive et dont le départ
est envisagé voire nécessaire.
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Fiches pratiques
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Fiches pratiques
1. Son mémoire de mastère sur les campagnes des associations humanitaires et caritatives fait
référence. Consulter http://stephanie.dupont3.free.fr/marche.htm.
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Chapitre 2
COMMUNIQUER,
POUR QUI? SUR QUOI?
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4. Travailler ensemble
La communication interne permet de valoriser la structure auprès
de ses membres, de favoriser l’adhésion des personnes qui y tra-
vaillent et s’y investissent, mais également de faciliter le recrute-
ment de sympathisants comme d’adhérents. La notoriété rejaillit
évidemment sur les équipes. Ce serait un leurre que de croire que
le fait de participer à une entreprise commune au sein d’une asso-
ciation suffit à créer un certain dynamisme. La communication
interne est certes plus facile quand les interlocuteurs sont connus et
partagent les mêmes valeurs et visions, mais il ne faut jamais faire
l’économie d’une communication descendante à l’interne et même
susciter des démarches de communication ascendante et transver-
sale pour créer des synergies. Une distinction est éventuellement à
souligner entre l’animation, le management et la communication.
Tout comme dans une entreprise, le management permet d’obtenir
des actions opérationnelles. L’animation participe de la communi-
cation et vice et versa, et on peut sans doute dire que, dans des peti-
tes ou moyennes structures, la communication interne se
rapproche plus de l’animation d’équipe et de la gestion des ressour-
ces humaines que d’actions de communication pures (si tant est
que cela existe!)
Qu’est-ce que cela signifie? Concernant les relations au sein d’une
équipe de permanents (salariés et bénévoles), ce sont les principes
et les techniques de management de ressources humaines qui sont
mis en branle (réunions d’équipe, projets de service expliqués, soi-
rées conviviales…). Il est également important, comme dans toute
entreprise, qu’un socle commun de connaissances soit partagé.
Dans une association, on trouve les valeurs qui font adhérer un
bénévole à un mouvement, mais aussi de plus en plus de salariés
issus de l’entreprise. On ne peut que s’en féliciter, car plus il y aura
de professionnels, bénévoles ou salariés, dans les associations, plus
elles prospéreront et seront efficaces. Néanmoins, le salarié doit
s’appuyer sur la conviction forte que la cause est intéressante et
que le projet associatif est valable et porteur de sens. Le recrute-
ment des salariés organisé par les instances élues doit s’attacher
autant que possible aux qualités professionnelles des personnes,
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À SAVOIR
La rétribution symbolique du militantisme
Il est essentiel d’avoir à l’esprit qu’une démarche militante ou bénévole,
et plus largement associative, fonctionne grâce à une «rétribution
symbolique». Même si son organisation est très professionnelle
et qu’elle a des salariés, une association n’est pas une entreprise.
Les attentes, avouées ou plus inconscientes, n’y sont pas les mêmes
et la reconnaissance joue un rôle très important. Ce n’est pas sans
conséquences pour la communication interne et externe. En interne,
par exemple, se pose la question de l’accès à la parole et du droit
de chacun à s’exprimer. En externe, se pose notamment la question
de mettre en avant les personnes qui font vivre l’association. Ici encore,
l’éthique est un facteur d’efficacité, puisque plus on se sent reconnu
et mieux on s’implique (et ce plus durablement).
Pour aller plus loin: Gaxie Daniel, «Économie des partis et rétribution du
militantisme», Revue Française de Sciences Politiques, vol. 27, n˚ 1,
1977, pp. 123-154.
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1. Trajectoires associatives, enquête sur les facteurs de fragilité des associations, Deloitte/CNRS,
Paris 1, 2006.
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saurez adapter votre message. Selon les cas, vous pouvez apporter
deux choses à l’image d’une entreprise: soit vous lui apportez un
label nouveau (par exemple, un fabricant de fournitures scolaires
qui n’a pas d’image sociale pourra financer de l’aide aux devoirs ou
tout autre projet éducatif local ou à l’étranger), soit vos images sont
proches, complémentaires. Si votre association d’aide aux person-
nes âgées contacte une entreprise déjà connue pour favoriser ce
type d’actions, il vous faudra trouver en quoi vous apportez un
« plus ». Par exemple, si cette tradition est déjà ancienne dans
l’entreprise, elle vous dira «nous finançons déjà tel et tel projet».
Bien sûr, mais en vous finançant, elle rajeunit, modernise, renou-
velle son image. Pour une entreprise qui finance des partenariats
avec l’Asie, vous pourrez insister sur le fait que vous, au contraire,
travaillez avec l’Europe de l’Est et que vous les aiderez à élargir leur
audience internationale.
Il est impossible de citer tous les exemples, l’essentiel est de trouver
ce qui, dans votre projet, apportera quelque chose à ce financeur.
Attention, cet élément, stratégique dans votre communication en
recherche de financements, est parfois un élément secondaire du
projet (à vos yeux), ou il peut résider non dans ce projet spécifique-
ment, mais dans les caractéristiques de votre association (absence
de partenariat antérieur ou, au contraire, fidélisation des liens).
Cela demande une gymnastique d’esprit, de penser non plus en
fonction de ce qui vous intéresse, mais en vous mettant dans la
peau des personnes que vous voulez convaincre.
Communiquer sur votre projet vous oblige à communiquer, le cas
échéant, sur vos projets précédents. Les bilans financiers des opéra-
tions ou événements passés sont des pièces que vous devrez garder
à portée de main pour les divulguer aux personnes que vous
souhaitez convaincre.
Seules 2000 associations sont reconnues d’utilité publique. Ce sta-
tut impose des contraintes strictes, et notamment une tutelle bud-
gétaire scrupuleuse. D’un point de vue légal, vous n’avez pas besoin
de bilans aussi détaillés que ces 2 000 associations-là. Mais pour
réussir votre communication, ce qui n’est pas «obligatoire» peut se
révéler très utile.
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CONSEIL
Votre identité comme valeur
L’idée de devoir «se vendre » déplaît à beaucoup, particulièrement dans
le milieu associatif. Heureusement, ce n’est pas ainsi que la question
se présente. Faire partager son projet, ses motivations, mobiliser sur une
action, n’est-ce pas le lot de la vie associative?
Ce n’est pas parce qu’il est question d’argent ou de partenariats avec
les pouvoirs publics que vous devez perdre de vue cette façon de faire
et ces motivations. Elles font partie de ce que vous êtes: une association.
Mais cette association, vos interlocuteurs la connaissent souvent moins
bien que vous ne le pensiez. Entreprises ou collectivités, attendez-vous à
ce que les personnes que vous rencontrerez ne soient pas exactement
celles que vous aviez prévues (une personne qui s’ajoute
à la réunion, une autre qui se fait remplacer à la dernière minute…).
Soyez prêt à vous présenter en quelques mots.
Pensez également à tout ce qui, dans votre association, peut être
un atout. Tel financeur croit vous connaître et sait tout de votre projet
sur le bout des doigts, mais sait-il que vous avez des contacts avec
un réseau dans toute la France? Sait-il que vous avez un site Internet très
consulté, ou une liste de diffusion qui touche la majorité du secteur?
Cela peut vous sembler hors de propos, car vous êtes focalisé
sur un objectif, mais pour votre interlocuteur, savoir que l’annonce
d’un partenariat avec vous fera le tour du pays est une donnée
importante. Vous découvrez alors combien avoir collecté vos contacts
et mesuré votre réseau vous devient utile.
2. Le lobbying
Le lobbying a un sens historique et un sens courant. Au départ, il
désignait une manière d’influencer les décideurs politiques sans
passer par les canaux officiels, par des discussions de couloir. Il
désigne aujourd’hui tout ce que des groupes privés (associations,
entreprises) mettent en œuvre pour intervenir directement sur les
élus et responsables publics.
Les élus, tout particulièrement, sont constamment sollicités par des
particuliers ou des groupes les plus divers.
Qu’est-ce qui caractérise la cible du lobbying ? Ce public est para-
doxalement préoccupé du bien commun et par des intérêts parti-
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CONSEIL
Avoir des cartes de visite
Ayez toujours des cartes de visite associatives sur vous. Un pot à la mairie,
une inauguration peuvent être l’occasion de serrer la main d’un élu. Vous
en profiterez pour vous présenter et lui tendre votre carte (quel
dommage si on vous en demandait une et que vous n’en ayez pas!).
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EN PRATIQUE
Je communique tout le temps
Soulevons une nuance importante: une communication efficace
doit respecter son timing propre et ne pas être pratiquée à tort
et à travers.
En outre, en dehors des actions de communication proprement dites,
il faut savoir entretenir de bonnes relations et ne pas laisser passer les
opportunités.
Retenez donc deux principes de base: avoir des cartes de visite
associatives et entretenir vos relations.
Entretenir vos relations – Financeurs, réseaux ou simples relations, vous
travaillez ou avez travaillé avec différents organismes. Que vous
entreteniez des liens fréquents ou plus épisodiques, vous gagnerez,
à peu de frais, à leur adresser vos vœux de nouvel an. D’autres occasions
peuvent être saisies, comme le changement d’un responsable important
(président, responsable des partenariats…), à condition de ne pas
en abuser. Autant les gestes symboliques apporteront à votre crédit,
autant des faire-part incessants finiraient par irriter.
Lister vos correspondants – Pourquoi donner des cartes de visite
et ne pas en prendre? Pourquoi les laisser s’endormir dans votre
portefeuille? Gardez à l’esprit que les contacts sont des ressources
collectives nécessaires à l’association. Même si les liens sont très
personnalisés, il faut les collectiviser. Prenez l’habitude de tenir à jour
un répertoire de vos contacts, en précisant bien l’institution, le nom
de la personne et les fonctions qu’elle exerce. Ce répertoire vos servira
notamment pour envoyer vos vœux sans oublier personne. Seul un tel
répertoire vous permet également d’avoir une vision claire de l’étendue
de votre réseau.
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plus que vous soyez convaincu de son efficacité (parce que c’est
aussi le plus risqué). Ce moyen d’action peut s’accomplir par le
biais d’un parrainage/marrainage ou sans soutien officiel, les deux
moyens étant très différents.
CONSEIL
Se faire parrainer: comment et pourquoi?
Imaginons une association militante, ayant constaté qu’elle ne réussissait
pas à faire déplacer les médias ni à faire parler de ses idées dans la presse,
du moins pas dans la mesure qui lui conviendrait. Ses membres sont très
occupés, à plein temps, et ne sont pas formés à parler à la radio ou la
télévision. Si une personne connue et dotée d’une image positive accepte
de se faire le porte-parole de l’association et de sa cause, ne serait-ce
qu’une fois durant une émission, l’impact sera important et pour un coût
extrêmement faible. Sans même parler d’un investissement considérable
et durable comme celui de Carole Bouquet à La Voix de l’enfant, on peut
évoquer l’engagement du comédien Bruno Solo, qui a accepté d’associer
son nom à la campagne 2004 de l’Association internationale des victimes
de l’inceste (opération «50000 nounours face à l’inceste». Si Nicole
Croisille est marraine de l’association, plusieurs personnalités ont
parrainé cette opération spécifiquement). Un tel nom aide à accéder
au plateau de l’émission dominicale de Marc-Olivier Fogiel, où le
10 octobre 2005 le comédien accompagnait la présidente de
l’association, Isabelle Aubry, pour manifester son soutien. Dans cet
exemple, l’acteur a servi de sésame et s’est exprimé sur le sujet, mais
l’association était aussi représentée directement, ce qui est fondamental.
À un degré moindre, lorsqu’une personne connue vous accorde
son parrainage, vous pourrez le faire valoir dans vos documents de
présentation ou auprès de vos interlocuteurs. Si vous avez un site Internet,
une recherche sur le nom de cette personnalité permettra même de faire
découvrir votre association (encore faut-il que ce soit un choix à votre
avantage et que votre parrain ou marraine l’ait explicitement accepté).
Deux écueils importants se profilent et sont à éviter: que l’image de la
personnalité occulte la vôtre (au mieux on se souvient du message, mais
pas de vous), et que le rejet de cette personnalité rejaillisse négativement
sur vous (mais pourquoi sont-ils allés chercher cet imbécile, je ne peux
pas le supporter!).
Par ce moyen, votre association utilise au grand jour l’image d’une
personnalité, sa notoriété: vos images se trouvent associées.
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Admettons que vous ayez vaincu les premiers obstacles, et que vous
ayez convaincu un conférencier de qualité et des invités de marque
et trouvé un lieu adéquat: rien n’est encore joué!
N’avancez pas masqué, annoncez d’emblée votre intention: vous
avez invité ces personnes pour qu’elles vous connaissent, mais aussi
pour qu’elles puissent, si elles le souhaitent, vous faire connaître. La
conférence (ou la projection de film, le vernissage…) se termine,
maintenant c’est à vous de jouer. Le schéma n’est pas si éloigné d’une
levée de fonds (fund raising), même si vous demandez tout autre
chose que de l’argent. Les informations que vous donnez à vos invités
doivent être suffisamment complètes et argumentées pour leur per-
mettre de convaincre à leur tour, et suffisamment claires et simples
pour être retenues du premier coup. En effet, après la manifestation
introductive, tablez sur une heure et demie maximum, incluant
votre exposé et un échange de questions, qui est indispensable. Soyez
extrêmement clair sur ce que vous attendez de vos convives.
L’optique « virale » est la méthode la plus simple et repose sur le
charisme et le carnet d’adresses de vos relais d’opinion. S’ils disent
à leurs partenaires « vous savez, cette association a un très beau
projet », ou si vous êtes mentionné par la suite dans des interviews,
vous aurez réussi à prolonger votre opération de communication
sans dépenser un sou de plus.
Insistons une dernière fois sur le fait que cette méthode, très
séduisante et encore nouvelle pour la plupart des associations, offre
des retombées très aléatoires. Or, nous avons insisté sur la nécessité
d’évaluer vos actions, ce qui paraît très délicat ici, parfois impossible.
6. Les usagers de l’association
Si votre association reçoit des usagers, la relation qu’ils entretiennent
avec votre association repose sur une prestation, alors que membres
et bénévoles ont une relation d’adhésion (pas seulement financière).
Qu’est-ce qui intéresse les usagers? Sous quelle forme communi-
quer avec eux?
Lorsqu’une association a des usagers (centre de loisirs, aide aux
devoirs, centre d’hébergement et de réinsertion sociale…), ces der-
niers occupent la plus grande partie de votre activité. Mais ce n’est
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pas parce qu’ils occupent tout votre temps qu’ils en ont conscience.
Souvent, les usagers n’ont aucune idée de qui fait quoi dans l’associa-
tion en dehors des personnes avec lesquelles ils sont en contact direct.
Il ne s’agit pas de tout dire aux usagers de votre cuisine interne; il est
d’ailleurs douteux que cela les intéresse réellement. Il s’agit encore
moins de les consulter à tort et à travers en leur donnant l’impression
trompeuse d’avoir du poids sur les décisions à venir.
Les usagers de n’importe quel service sont très sensibles à la
manière dont ils sont traités. En particulier, l’indifférence et l’irres-
pect sont perçus très vivement. Quand une association se démène,
parfois bénévolement, pour fournir un service de qualité, ses res-
ponsables ont toutes les raisons de croire que les usagers sont res-
pectés et au cœur des préoccupations. Mais «il n’y a pas d’amour,
il n’y a que des preuves d’amour», selon l’aphorisme bien connu.
Tout l’enjeu est là: faire sentir à vos usagers que vous pensez à eux.
Pour ce faire, plusieurs aspects sont à prendre en compte:
– une information sur la vie de l’association;
– une communication «de convivialité»;1
– une écoute visible des préoccupations.
ATTENTION !
Ne pas confondre émetteur et récepteur
Dans la communication d’un message, il faut un émetteur et un
récepteur.
L’émetteur, selon Hervé Collet1, se décompose en un initiateur – celui
qui compose le message, tel le président, les responsables de la
communication ou un groupe de personnes – et le transmetteur, qui
diffuse le message: ce peut être le cas du communicant, de l’attaché
de presse ou encore du porte-parole. Le journaliste peut avoir un rôle
ambivalent, entre émetteur, lorsqu’il reprend mot pour mot
un communiqué de presse, et coémetteur quand il se sert d’éléments
fournis par l’association et les complète par d’autres éléments.
Le récepteur, en revanche, est celui qui reçoit le message, qu’il lui
soit destiné ou non. Il peut être destinataire principal, dans le cas d’un
message très ciblé, ou intercepter un message parce qu’il y voit un intérêt
(démarche active) ou en le captant par hasard (démarche passive).
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Le message
CONSEIL
Un support à destination des usagers, facile à réaliser
Il est fréquent que les élus de l’association ne soient pas en contact direct
avec les usagers, ou seulement de manière épisodique, auquel cas peu
d’entre eux les voient. Généralement, vous disposez d’un espace où vous
pouvez afficher ne serait-ce qu’une ou deux pages de taille A4.
En quelques minutes, vous aurez imprimé une liste des responsables,
pourquoi pas avec une photo du président, la date de création
de l’association, son objet tel que figurant dans vos statuts, et pourquoi
pas la date des dernières élections.
Un mot du président, comme on peut en trouver en première page
d’un bulletin d’information, sera apprécié. Dans une relation de
prestation, le service est au premier plan lorsque la relation est purement
commerciale (banque, livraison). La convivialité, un minimum d’attention
et d’amabilité sont très appréciés, et vous-mêmes êtes sensible à ne pas
être traité comme un numéro lorsque vous allez à la préfecture pour vos
démarches administratives. Dans le cadre associatif, il n’y a pas de
premier plan et de second plan, la relation humaine acquiert d’emblée
une importance primordiale. La plupart des associations sont surprises
de savoir que leurs usagers se sentent négligés ou pas assez informés.
Il est très simple de remédier à cela, mais encore faut-il y penser.
II. LE MESSAGE
A. Le type de message
1. Des messages diversifiés et imbriqués
Pour le monde associatif, comme pour l’entreprise, le message sur
lequel va s’asseoir la communication peut prendre plusieurs
formes: message textuel, message visuel et message mixte (visuel
+ texte). Il existe également des messages gestuels, comme le fait de
tendre une sébile lors de la journée internationale de la Croix
Rouge, geste qui signifie «donner»; mais sans autocollant Croix-
Rouge (texte ou logotype) collé sur la boîte, le message serait
incomplet : il n’y aurait pas d’émetteur initial (la Croix Rouge),
mais seulement le bénévole qui tend sa sébile.
Pour les associations, le message institutionnel porte en lui l’idée
sous-jacente de l’activité principale de l’association, de ses valeurs.
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1. Cf. la très intéressante étude sur les grandes caractéristiques des messages employés
par les associations humanitaires à l’adresse: http://stephanie.dupont3.free.fr.
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Le message
EN PRATIQUE
Communication sur un numéro de téléphone grand public
Le numéro Violence conjugale Femmes Info Services est destiné à aider
les femmes victimes de violences conjugales. La campagne de son
diffuseur, la Fédération nationale solidarité femmes, avait pour slogan
«Osez en parler» et la dernière campagne prenait à témoin les hommes
et les peines de prison pour violences conjugales. Cette communication
est une communication militante qui vise certes à informer les victimes
de l’aide qui peut leur être apportée, à sensibiliser l’opinion publique
sur l’existence de ces violences, à défendre une cause en stigmatisant
l’homme violent, mais surtout à interpeller l’homme et à le mettre
en garde contre sa propre violence.
D’un autre côté, l’Institut national d’aide aux victimes et de médiation
a promu le lancement du Numéro national d’aide aux victimes avec une
campagne en 2001 purement informative: un numéro pour les victimes
(avec sur l’affiche des mots caractérisant plus la cible des victimes
d’infractions), et les noms des associations pouvant les aider.
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EN PRATIQUE
Une association de protection des chemins forestiers choisira
des moyens et des messages différents selon qu’elle s’adresse à l’Office
national des forêts (qui est un organisme public), à une association
de promotion de loisirs automobiles ou encore au grand public,
les jeunes notamment, pour qu’il ne circule pas avec des engins
à moteur sur les chemins forestiers.
Pour la première cible, l’association fera pression en organisant
des actions de marquage afin que les chemins soient bien identifiés
comme pédestres, ou encore sollicitera, par le biais de pétitions,
des bornages étroits empêchant les motos ou les quads de passer.
Pour la deuxième cible, l’association de loisirs, le message expliquera
que ce loisir est tout à fait acceptable, mais dans des lieux spécialement
aménagés et sécurisés. Elle organisera la mise en place de relations
partenariales pour identifier avec ses partenaires les chemins pédestres
et les différencier des autres, ou sur un mode plus agressif,
une manifestation destinée à empêcher les engins à moteur de passer un
dimanche ensoleillé.
Pour le grand public, ce sera un message citoyen, de prise de conscience
de la dégradation de la nature avec, par exemple, des statistiques
montrant la diminution de la diversité de la faune ou de la flore
dans les forêts accessibles aux engins à moteur.
Un communiqué de presse peut être adressé aux médias, à la date
de la Journée de la Terre, de même qu’un message sur l’insécurité
générée par cette circulation automobile, éventuellement illustré
par l’accident d’un promeneur renversé par l’un de ces engins.
B. L’élaboration du message
1. Deux instruments d’élaboration: le brainstorming et le brief
Souvent, l’élaboration d’un message intervient sans avoir été expli-
citement programmée, au moment où l’on discute d’une action de
communication. Type de support, contenu du message, méthodes
de diffusion, tirage… chacun y va de sa réflexion, les cerveaux sont
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Le message
en ébullition, les idées fusent, mais pas deux ne vont dans le même
sens.
Vous êtes en réunion, vous discutez d’un sujet précis et des idées
vous viennent sur un autre? Ayez toujours papier et crayon à portée
de main, notez de manière brève l’idée qui vous est venue, de façon
à la formuler lorsque la discussion s’y prêtera.
Néanmoins, l’élaboration du message vient après avoir défini clai-
rement les objectifs et le public destinataire. Si vous avez réussi à ne
pas dévier à ce stade sur le contenu du message, vous avez déjà fait
preuve de beaucoup de professionnalisme. Cette élaboration peut
être individuelle ou collective.
Le brainstorming
Le brainstorming est une phase créative, qui fait émerger des idées
qui seront développées ultérieurement. Pour réussir un brainstor-
ming, il faut une personne qui anime la séance et un tableau (pan-
neau, paper-board, etc.).
Ensemble, vous allez profiter de l’émulation et de la diversité
d’approche des personnes présentes. L’animateur prend des notes
rapides sur un tableau, pour que tout le monde visualise spontané-
ment le fruit de vos cogitations, mais il oriente aussi cette efferves-
cence, oreilles aux aguets, en passant sur une idée creuse ou hors
sujet, en relançant au contraire pour approfondir une idée qui sem-
ble à propos. Seul l’animateur écrit. Chacun parle brièvement, sans
autocensure et sans s’interdire de reprendre ou de prolonger une
idée déjà citée. N’allez pas trop dans le détail, ce qui reviendrait à
contraindre votre imagination au lieu de lui laisser libre cours.
C’est lors d’une deuxième étape que vous ferez le tri, et dans une
troisième que vous affinerez et détaillerez l’idée retenue.
Les autres étapes se prêtent moins au travail collectif, mais la vali-
dation d’un slogan et le choix d’un visuel peuvent être faits collec-
tivement, par le bureau ou une équipe chargée de valider la
communication.
Une fois le stade de l’élaboration du message atteint, il faut savoir
déléguer le travail à une ou quelques personnes, sans pour autant
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Le message
EN PRATIQUE
Comment tester votre message?
Pour tester votre message, essayez de le synthétiser en une seule phrase.
Si vous n’y parvenez pas, ou si la phrase n’a pas d’unité logique et met
côte à côte deux morceaux sans liens logiques, c’est que vous avez plus
d’un seul message.
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Le message
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Le message
À SAVOIR
Les théories de l’information
Le point de départ des théories de la communication est ici: la théorie
de l’information. Tous les modèles construits par la suite se sont
positionnés par rapport au modèle Bell-Shannon de 1948. Ce schéma
décrit la démarche de Shannon dont le but était d’améliorer
la technologie du télégraphe. La version la plus simple du schéma se
présente comme suit:
message (signal)
émetteur récepteur
~bruit parasite~
Par exemple, sur un site Internet, on peut trouver des menus qui se
déclinent en se déroulant automatiquement lorsqu’on les pointe
avec la souris (sans avoir à cliquer). Si vous utilisez cette technologie,
utilisez-la chaque fois que la situation se présente. Sur un support
visuel, quel qu’il soit, respectez toujours les mêmes codes de couleur.
Si vous maîtrisez bien le langage des couleurs, vous pouvez vous per-
mettre d’en changer selon les supports, à la condition exclusive de
toujours respecter les familles de nuances (couleurs chaudes/froides,
couleurs primaires/secondaires, denses/tramées etc.).
Par exemple, les bulletins d’Amnesty international sont à domi-
nante bicolore (noir et blanc + rouge, noir et blanc + bleu…). La
couleur ajoutée est déclinée sobrement: une teinte plus foncée et
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une plus claire. Hormis pour l’éditorial, une seule police est utili-
sée. Autre exemple: le logo du CCFD (Comité catholique contre la
faim et pour le développement). Bleu sur fond blanc, la couleur de
ce logo ne change jamais (sauf en cas de documents en noir et
blanc) et les documents en couleur reprennent au moins une teinte
de bleu (bandeau, encadré…).
5. Que dire? Que taire?
Typiquement, les associations sont ravies de communiquer sur leur
grand nombre d’adhérents, mais préfèrent le taire lorsqu’il dimi-
nue ou leur paraît trop bas, pour ne pas nuire à leur image. C’est
particulièrement le cas des associations militantes et de celles qui
ont une vocation de représentativité.
Rien ne vous oblige à divulguer le nombre d’adhérents, surtout sur
votre site ou dans vos documents publics. Mais plus vous faites
appel à la générosité publique, et plus vous avez une obligation
morale à communiquer les grands chiffres de votre budget. À moins
d’appartenir au Comité de la charte qui a des règles en la matière,
c’est à vous d’apprécier quels détails donner à cette information.
Il arrive qu’une association soit réticente à divulguer ses statuts à
un non-adhérent, et plus encore à les mettre sur son site Internet.
N’oubliez pas que les statuts sont librement consultables par
n’importe qui à la préfecture où vous les avez déclarés. Ne cher-
chez pas à en faire mystère, ce serait une rétention d’informations
injustifiable et sans grand impact, sinon de vous faire passer pour
un peu paranoïaque. On peut très bien mettre les statuts sur le site
dans leur version intégrale, c’est une politique de transparence
appréciée.
Au minimum, faites figurer sur le site votre objet officiel et les prin-
cipales dispositions statutaires (structure des organes internes,
périodicité des assemblées générales…).
La question se pose aussi régulièrement d’afficher les noms des res-
ponsables élus et bénévoles, voire leur photographie. La photo est
rarement utile, sauf si votre association est très présente dans les
médias, si l’un des responsables a une notoriété individuelle ou si
votre association travaille autour de l’image. Pour les noms, cela
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Le message
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Chapitre 3
DES SUPPORTS AU SERVICE
D’UNE ACTION PLANIFIÉE
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EN PRATIQUE
Choisir le papier d’une lettre annuelle
Une association réalise une lettre d’information annuelle, mais ne sait
que choisir concernant la qualité du papier:
• Si elle opte pour un papier brillant avec un grammage important
de 115 ou 135 grammes, l’image qu’elle va donner est celle
d’une association riche, qui n’hésite pas à mettre de l’argent dans
ses publications, ou encore d’une association qui fait attention
à sa cible et la met en valeur par la qualité du document qu’elle
lui adresse.
• En revanche, si elle choisit un papier mat de 80 grammes, elle risque
de passer pour une association pauvre, ce qui n’est pas grave
en soi, mais également pas très professionnelle ou, pire, pas très
sérieuse…
Le choix intermédiaire est de sélectionner un papier mat à l’aspect satiné,
opaque (pour que l’on ne puisse pas voir l’impression de la page
du dessous), avec un grammage moyen et, par exemple, une couverture
avec un peu plus de tenue (on dit «main» pour le papier).
3. Le mode d’envoi
Les papiers lourds ont un coût plus important que les légers en ter-
mes d’affranchissement. Les frais d’affranchissement sont souvent
négligés alors qu’il s’agit d’un poste de dépenses important pour
une association.
Pour les services postaux, il existe deux tarifs: un lent économique
et un rapide, plus cher. Sachez choisir, pour chaque envoi de com-
munication, le tarif qui vous convient le mieux.
Si vous avez besoin d’envoyer des documents en nombre, accu-
mulez ces courriers pour les poster en une seule fois plutôt que de
les envoyer au coup par coup, vous bénéficierez ainsi d’un tarif
préférentiel. La Poste développe une politique de tarification sou-
ple en essayant de s’adapter, notamment aux situations des asso-
ciations.
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CONSEIL
La carte de visite
N’étant pas producteur de cinéma, vous pouvez sans crainte vous
contenter de modèles standard, pourquoi pas imprimés par vos propres
soins. N’en ayez pas trop d’avance, car elles risqueraient de se périmer.
Votre carte doit mettre en évidence le nom de l’association. En toute
logique, elle doit également porter le nom de la personne qui les utilise,
mais si la rotation des postes est importante, vous pouvez en garder
des anonymes sur lesquelles vous indiquerez votre nom et votre numéro
ou adresse électronique personnelle au moment où vous la donnerez
(c’est le meilleur moment, car une carte préremplie manuellement
n’est pas du meilleur effet).
Pensez bien à mettre sur votre carte tous les contacts de l’association
(téléphone, adresse électronique, accessoirement fax et adresse postale)
et n’oubliez surtout pas d’y faire figurer l’adresse de votre site Internet.
B. La plaquette de présentation
Parmi les supports écrits, il faut encore distinguer les supports
pérennes des ponctuels. L’un des supports pérennes est la plaquette
de présentation de l’association.
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public qui est l’association, quel est son objet, quelles sont ses valeurs,
ses activités, et à qui elle s’adresse.
Pour faire une bonne plaquette, il faut bien connaître son associa-
tion, ses valeurs, et décider du format, du nombre de pages, de la
qualité de papier et du nombre de couleurs…, ce qui donne une
indication du budget qui devra être consacré à l’impression. La der-
nière chose à faire consiste à choisir, au sein de la structure, les per-
sonnes qu’il faudra associer pour avoir la matière rédactionnelle,
les personnes qui vont valider les textes et le budget qui pourra être
dédié à l’élaboration globale.
2. Les bases rédactionnelles
Pour déterminer les éléments à communiquer, on peut interroger
le ou les fondateurs, les instances élues ou dirigeantes, s’appuyer
sur les archives, des textes, le premier d’entre eux étant les statuts,
les chartes ou le code de déontologie, les plaquettes déjà existantes,
les rapports d’activité ou bien encore les articles qui auraient pu
être publiés sur l’organisme.
3. Les personnes habilitées à communiquer
Avant de valider les textes, une relecture orthographique et syntaxi-
que doit être effectuée par une personne compétente: on trouve
toujours un champion d’orthographe dans l’équipe bénévole ou
salariée (l’idéal étant de faire en sorte que plusieurs personnes reli-
sent en dehors du rédacteur principal qui, ayant écrit, ne voit plus
les fautes qui auraient pu être faites). Le chargé de communication
pourra avoir la maîtrise de la rédaction, car il a l’habitude et la com-
pétence pour construire des phrases tout à la fois courtes, concises
et précises. Quant à la relecture du fond, les responsables de l’asso-
ciation doivent valider les textes pour en vérifier la conformité et
l’exactitude.
4. La maquette de la publication
Deux cas peuvent se présenter:
• Soit vous disposez d’une compétence en communication, et
vous bénéficierez facilement d’un conseil en termes de rédac-
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5. Le budget
Une première approche peut être faite par la personne en charge de
la communication qui pourra dire, selon la taille de l’association, le
nombre d’exemplaires à imprimer par rapport au public pressenti
pour être destinataire de la plaquette et des habitudes de la struc-
ture. Il faudra également déterminer si deux, quatre ou huit pages
sont nécessaires.
Le format d’une plaquette de ce type n’est en général pas un for-
mat A4, mais plutôt un format plus petit, par exemple A5, ou un
format plus original, qui doit inciter à lire. N’hésitez pas à deman-
der à votre imprimeur, par rapport à la longueur du texte, ce qu’il
préconise.
Le nombre de couleurs peut varier d’une couleur à de la quad-
richromie, en fonction du budget et de l’effet que vous souhaitez
donner (une publication en quadri fera plus riche ou dispendieux
et en même temps plus sérieux qu’une plaquette en noir que vous
ferez simplement photocopier).
Attention aux excès en matière de couleurs et de visuels : une
plaquette d’information ne nécessite pas beaucoup d’illustrations,
ni une qualité supérieure du papier1.
1. Pour une brochure, en général, on demande un papier avec grammage plus fort pour la
couverture (150 g) et moins fort pour l’intérieur (110 g).
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dehors du fichier des adhérents, qui est mis à jour facilement une
fois par an avec l’assemblée générale et l’appel à cotisation. Le tra-
vail sur les fichiers de diffusion est extrêmement important et sou-
vent négligé, car il demande du temps et une bonne connaissance
de sa structure pour être véritablement adéquat, mais également
prospectif (recherche de partenaires nouveaux qui pourraient être
intéressés par les activités de l’association).
Une autre question fondamentale concernant les fichiers nomina-
tifs est celle de leur déclaration à la CNIL (Commission nationale
de l’informatique et des libertés). Il existe des dispenses de
déclaration; nous vous invitons toutefois à rester vigilant sur les
données personnelles que vous gérez et, de toute façon, à consulter
le site de la CNIL (www.cnil.fr).
2. La périodicité
«La lourdeur de la mise en œuvre d’un périodique constitue égale-
ment un obstacle important. Sortir à date fixe des textes diversifiés
et attractifs représente un investissement important […] ce qui
explique que huit associations sur dix, en moyenne, n’ont ni bulletin
ni revue.1 » Il est vrai que la question de la périodicité se pose en ter-
mes de faisabilité (temps disponible à y consacrer, budget et infor-
mations à diffuser): il n’est jamais bon de dire qu’un support est
mensuel si on parvient péniblement à en sortir six numéros par an!
Mais, ça vaut le coup d’essayer modestement, simplement au début,
puis de manière plus professionnelle ensuite.
3. Matière et rubriquage
Pour ce qui concerne la matière rédactionnelle, à la différence de la
plaquette d’information, ce sont plus les intervenants de terrain qui
vous pouvoir fournir des informations pour alimenter le bulletin
de l’association, mais également les instances élues pour faire pas-
ser des messages. Le plus simple est d’essayer de trouver un rubri-
quage qui permettra de dire tout ce que l’on souhaite sans trop de
contraintes, mais qui offrira aux lecteurs un sens de lecture, des
pages qui l’intéressent le plus…
1. Collet H., J. Décourt, P. Desjonquères, S. Fouquet, Éditer une revue associative, Juris Associations
(2e édition), p. 32
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B. Le dossier de presse
La confusion est fréquente entre dossier de présentation de l’asso-
ciation, si telle est la forme de la présentation (voir p. 84), et dossier
remis à la presse. Cette confusion est d’autant plus courante que
l’association n’a pas souvent les moyens de réaliser des documents
très différenciés. Néanmoins, si le dossier de presse peut reprendre
de nombreuses informations contenues dans le dossier de présen-
tation, il faut reclasser et repaginer les documents en ajoutant des
informations complémentaires et circonstanciées par rapport à
l’événement sur lequel porte la communication.
Un dossier de presse permet de mettre à la disposition des médias un
ensemble de documents qui combinent les aspects factuels (infor-
mations brutes), documentaires (preuves à l’appui de la démonstra-
tion) et anecdotiques ou illustratifs de situations humaines (pour
piquer la curiosité des journalistes).
En général, des feuillets sont réunis dans une chemise ou un dossier
agrafé ou relié. Ils sont ordonnés, avec un sommaire pour que le
journaliste s’y retrouve, paginés et déjà agrafés, estampillés du logo
de l’association. Évidemment, il comporte toujours les coordon-
nées de la personne à contacter.
Les textes sont aérés et écrits dans une police claire. On préférera
éventuellement des graphiques plutôt que des chiffres cités les uns à
la suite des autres; les chiffres sont donnés autant que possible en
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Les événements
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EN PRATIQUE
L’association nationale des aquariophiles veut valoriser sa discipline
auprès du grand public et avoir de nouveaux adhérents. Elle sollicitera
tous ces clubs locaux pour organiser des journées portes ouvertes, dans
les clubs ou chez des particuliers adhérents, afin d’expliquer de quoi
il s’agit, de diffuser de l’information technique pour réussir un bel
aquarium… C’est le fait même de voir des applications sur place, dans
le club ou chez des membres, qui intéressera le public et qui permettra
à l’effet incitatif de fonctionner à plein. Si l’association avait choisi
d’organiser un grand colloque avec d’éminents spécialistes et même
des témoignages d’aquariophiles, l’effet incitatif n’aurait pas fonctionné.
En revanche, si notre association avait souhaité peser dans le marché
de l’importation animalière, c’est bien un colloque qu’elle aurait dû
organiser, réunissant des grandes enseignes d’animaleries,
des spécialistes piscicoles, une association de protection de la nature
et des représentants des plus grands clubs aquariophiles nationaux
et même internationaux.
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c’est donc avant tout savoir que c’est bien une conférence de presse
qui est nécessaire, et non un simple communiqué de presse par
exemple.
A. La newsletter
Parallèlement à Internet, vous pouvez créer une newsletter, ou lettre
électronique, qui vous servira à donner de l’information et à attirer
les internautes sur votre site. De manière régulière, vous pouvez
reprendre les informations que vous avez mises en ligne pour en
faire un court résumé et renvoyer l’internaute vers votre site, soit sur
la page d’accueil : www.monassociation.org ou www.monassoca-
tion.asso.fr, soit vers une adresse précise : www.monassociation.org/
actualite.html. Vous enverrez cette newsletter par courriel à une liste
de contacts que vous aurez préétablie ou encore aux adresses que
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vous aurez récupérées via votre site suite à une inscription volon-
taire à cette lettre.
B. Intranet/extranet
Si vous êtes une association importante comptant de nombreux
intervenants, vous pouvez créer via un réseau informatique un
intranet: l’intranet fonctionne comme un site Internet, c’est-à-dire
un outil d’information et de communication, mais la connexion
s’effectue par un code qui permet d’avoir accès à des informations
privilégiées, destinées aux intervenants de l’association.
Si vous n’avez pas les moyens techniques de recourir à ce réseau,
vous avez toujours la possibilité de faire en sorte que vos interve-
nants et vos partenaires aient un ou plusieurs codes d’accès dédiés
qui leur permettent d’accéder à un espace spécifique que vous
aurez conçu spécialement pour eux: il s’agit de l’extranet. Dans ce
cas, une alternative : soit vous réalisez sur votre site Internet un
espace dédié avec des informations particulières mais aussi un
accès aux autres informations du site grand public, soit dès la page
d’entrée, vous offrez la possibilité de se connecter avec le code et le
mot de passe et vous avez un extranet, site miroir de votre Internet
où sont intégrées des informations dédiées. Le plus simple est
encore d’utiliser la première méthode, qui évite une répétition des
mises à jour si elles concernent les deux sites, et permet d’avoir un
espace privilégié sur sa page d’accueil Internet, ce qui est toujours
valorisant pour les destinataires, et qui offre de se faire une idée de
ce qui est diffusé au grand public.
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CONSEIL
Trier les courriels
Vous pouvez classer vos courriels reçus en thématiques et les ranger
au fur et à mesure dans des dossiers ou sous-dossiers de votre boîte
de réception, y compris pour les courriels que vous envoyez. Il existe sur
les logiciels de messagerie des fonctions de planification intéressantes
(par exemple, envoyer et recevoir vos courriels toutes les 10 minutes),
notamment de classement. Vous pouvez décider, en accord avec vos
interlocuteurs sur un sujet précis, que tous les courriels à émettre
ou à réceptionner auront pour objet le sujet de votre travail commun.
Par exemple, vous avez écrit le bulletin mensuel de votre association
et vous l’envoyez en validation. Vous décidez que l’objet de chaque
message commencera par «bulletin N˚ X», puis «validation version A»
ou «validation Président»… Vous pourrez ainsi prévoir une planification
qui permettra de ranger automatiquement, dès réception, tous
les messages débutant ainsi dans un dossier ad hoc.
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B. La publicité
À la différence de l’annonce, l’encart publicitaire permet de choisir
son emplacement dans le support et de mettre en page vos éléments
comme bon vous semble, ou presque. Discuter avec le responsable
de ces pages dans le support que vous avez choisi vous aidera à
trouver le meilleur compromis.
C. La publicité rédactionnelle
La publicité rédactionnelle (ou publirédactionnel) est essentielle-
ment un outil de communication pour les entreprises ou les asso-
ciations qui ont des activités de prestations commerciales. Cette
forme de publicité permet de jouer sur le fait que dans l’incons-
cient collectif, un journal est objectif, donc que ce qui est écrit est
vrai. Le but est ainsi de rédiger un article qui présente votre asso-
ciation et ses services d’une manière objective, et pas publicitaire,
dans un style proche de celui du support choisi. Néanmoins, le lec-
teur averti ne s’y trompe pas, puisque l’article a généralement pour
titre «communiqué» et qu’il n’est pas signé. Ce type de support est
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D. L’affiche publicitaire
En réalité, le support est l’affiche, le terme «publicitaire» venant de
l’achat d’espace pour la montrer. De plus en plus, les associations,
notamment celles qui ont pour objet ce que l’on appelle commu-
nément les grandes causes, humanitaires ou de droits de l’Homme,
utilisent la publicité comme vecteur de communication. Une cam-
pagne nationale coûtant beaucoup d’argent, de 200000 € à plu-
sieurs millions (avec des campagnes radio, affichage, presse écrite
et/ou télévisuelle), des financements publics et privés, via du mécé-
nat ou sponsoring notamment, alimentent ces communications.
En outre, selon les causes, des réductions de tarifs sont souvent
octroyées, voire de l’espace gratuit, et des agences de communica-
tion ou de publicité spécialisées offrent leurs services aux associa-
tions annonceurs.
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ATTENTION !
Gare aux gadgets
Attention au «marketing objet»: beaucoup d’entreprises proposent
gratuitement ou à titre payant des objets à leurs nom et logo. Le coût
n’étant pas prohibitif, la question se pose de recourir à cette solution.
À quelques exceptions près, cette option n’est pas conseillée
pour une association. Si beau soit votre logo, si utiles soient
les objets, ils représenteront néanmoins, aux yeux de beaucoup,
une commercialisation de l’association. Des objets directement liés
à votre activité seront mieux perçus: des brassards réfléchissants sont
bienvenus dans une association cycliste, mais que viendraient faire
des porte-clés dans une association de peintres? Il faut également
se renseigner attentivement sur la législation régissant les bénéfices
commerciaux et vérifier, en fonction du régime de votre association,
ce qu’elle peut faire et ne pas faire.
Commercialiser l’image est peu compatible avec l’éthique associative.
Mais il est bon que les personnes qui cotisent ou soutiennent votre
association aient la possibilité de le manifester (en arborant un t-shirt
à votre logo/slogan, par exemple).
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ATTENTION !
La propriété intellectuelle
La propriété intellectuelle est inaliénable, ce qui engendre de
nombreuses conséquences. Par exemple, sur votre site Internet, une
interview passionnante a été réalisée par une personne qui l’a signée
(«propos recueillis par…»). En l’absence d’une convention écrite entre
l’auteur de l’interview et la personne interrogée d’une part, entre l’auteur
et l’association d’autre part, cet auteur a le droit de demander le retrait
du texte du site, sans que vous puissiez vous y opposer. Une convention
pourra vous garantir de pouvoir continuer à utiliser le texte sur votre site.
Surtout dans le cas des bénévoles, il est compréhensible que des textes
écrits pour l’association puissent faire l’objet d’une publication dans un
autre média (autre site, publication papier), ou inversement. À moins que
votre média ne soit payant et contribue largement à vos ressources, vous
n’avez pas forcément intérêt à vous réserver une exclusivité de
publication. En revanche, vous pouvez exiger, par un accord préalable
avec vos auteurs, que toute reproduction dans un autre support
mentionne explicitement votre association en tant que publication
initiale. La propagation du texte contribue alors à diffuser votre image.
N’oublions pas la propriété du nom de domaine et de l’espace que vous
louez pour votre site Internet. Même si c’est l’un de vous qui paie le nom
de domaine, un document écrit doit clairement rappeler que
l’association, et elle seule, est propriétaire du domaine, du site et de son
contenu. Lorsque ces achats sont effectués avant l’annonce de création
de l’association au Journal Officiel et l’ouverture d’un compte bancaire,
cette précaution est particulièrement nécessaire.
A. Le mailing
(Voir les supports électroniques p. 95.)
Les associations employeurs ne reposent sur les cotisations des
adhérents que pour 9 % de leur budget1. Les envois massifs de
courriers sont un moyen habituel pour appeler aux dons et cotisa-
tions. Mais, de 1982 à 1998, le taux de réponse est passé de 10 % à
1 %2. C’est peu. Les appels à cotiser, lorsqu’ils ne sont pas associés
directement à une opération identifiable, sont devenus l’une des
actions de communication les plus difficiles et les moins efficaces.
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B. L’affichage et la publicité
Les campagnes publicitaires, dans lesquelles on peut compter les
campagnes d’affichage, coûtent cher (à moins qu’en plus de vous
prêter ses espaces, la mairie prenne en charge les frais d’impres-
sion, par exemple1). Or, ce mode de communication est peu ren-
table pour les associations. En moyenne, nous sommes exposés à
plusieurs milliers de messages par jour. De ce fait, il devient diffi-
cile d’avoir un impact, tant chaque affiche est effacée par la précé-
dente. Commercialement, plus l’environnement est saturé de
communication publicitaire, et plus cela profite à la « marque
leader» du marché. Elle sert alors de rappel, de réactivation d’un
moteur d’achat déjà présent en chacun de nous. Au contraire, une
campagne de sensibilisation, quant à elle, cherche justement
l’inverse : elle aspire à modifier les opinions et comportements
dominants, surtout pas à les réactiver.
L’affichage et la publicité jouent également sur une logique pri-
maire stimulus/réponse, visant à créer des réflexes et des pulsions
d’achat. Si les campagnes associatives peuvent aider des particu-
liers à franchir le pas de décisions (« C’est décidé, j’achète une
deuxième poubelle, on passe au tri sélectif»), on peut aller jusqu’à
affirmer qu’elles n’ont pas d’impact sur le comportement et les
opinions à elles seules. Ce type d’impact est généralement réservé
aux associations dont les moyens permettent une combinaison de
supports et une communication sur une longue durée. Ce média
viendra en bout de chaîne dans une stratégie à plusieurs étapes, et
1. Les grandes agences de communication ont toutes créé des filiales ou services spécialisés dans le
secteur non marchand, en proposant leurs services à moindre tarif qu’aux entreprises, voire
parfois gratuitement (mais pas sans arrière-pensée, cela va de soi).
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sera déconseillé si vous vous limitez à une seule étape. Une des
phrases célèbres de la communication nous vient de Marshall
McLuhan, pour qui «The medium is the message» (le média est le
message). C’est une manière condensée de dire que chaque média
a ses caractéristiques propres et que le choix de l’un plutôt que
l’autre est déjà porteur de sens. Précisément, le public réceptif aux
valeurs associatives voit d’un mauvais œil le rapprochement avec
la logique commerciale. La publicité étant essentiellement associée
aux produits commerciaux, son utilisation peut se retourner con-
tre vous comme dans les exemples malheureux que nous avons
déjà cités.
Citons également le couponing, qui consiste à placer en bas d’une
publicité ou annonce un coupon à découper et à envoyer avec un
don ou une cotisation. Les taux de retour ayant dramatiquement
chuté, cet outil a quasiment perdu tout intérêt concret. En revan-
che, pour l’abonnement à votre journal, vous pouvez prévoir sur le
coupon à renvoyer une case à cocher qui offre la possibilité à
l’abonné de soutenir l’association financièrement en donnant plus
d’argent que le montant strict de l’abonnement.
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D. La diffusion de tracts
Diffuser des tracts est simple, mais une telle opération fourmille de
détails importants. Comme tous vos documents papier, le tract
doit clairement vous identifier (logo, nom…) et son titre doit être
très visible et compréhensible. Indiquez systématiquement vos
coordonnées (adresse électronique ou postale, site Internet, télé-
phone…), c’est indispensable.
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ATTENTION !
Des règles et des cadres
Deux questions doivent revenir constamment dans votre démarche
associative, y compris pour la communication:
1. Pourquoi faire cela (et le faire comme ceci)?
2. Ai-je le droit de faire cela?
La première question, posée ainsi ou en d’autres termes, implique
que vous soyez en permanence préoccupé du sens et de la pertinence
de vos actions et de vos choix. Acquérir le réflexe du «pourquoi» peut
vous éviter des choix précipités ou simplement des pertes de temps
(pourquoi parler maintenant de l’organisation matérielle de tel local,
alors qu’il n’est pas certain que vous en disposiez pour votre
événement?).
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E. La manifestation
Une manifestation est autant une action de communication qu’un
acte politique. Elle sert à se rendre visible des riverains et/ou des
médias, à créer une opportunité d’exposer des revendications (soit
en obtenant un rendez-vous, soit par la tribune publique qu’elle
représente). Elle est toujours assortie d’un message. Même une
manifestation silencieuse et sans diffusion de tracts sera préalable-
ment annoncée par communiqué, fera l’objet d’une conférence de
presse. Seul le moment d’occupation de la rue (ou d’un lieu sym-
bolique) sera silencieux, l’ensemble de l’action, lui, devant au con-
traire «parler».
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EN PRATIQUE
Organiser une manifestation de rue
Une manifestation doit être déclarée à la préfecture (préfecture de police
à Paris et Lyon), en proposant un lieu, des horaires et un parcours précis s’il
y a mouvement. Vous serez potentiellement amené à prévoir votre propre
service d’ordre ou obtenir la garantie qu’une organisation amie l’assurera.
Le droit de manifestation est protégé par la loi, mais la préfecture peut vous
refuser l’endroit prévu s’il soulève des problèmes de sécurité ou
d’organisation. Plus de 400 manifestations ont lieu chaque année à Paris,
ce qui donne une mesure de l’étendue du problème. Manifester ne vous
relève pas des obligations légales (pas d’injures ni de diffamations, ni aucun
acte ou propos répréhensible). Ne vous étonnez pas de voir
les Renseignements généraux: suivre les manifestations fait partie de leurs
missions. Manifester dans un lieu privé requiert évidemment l’accord exprès
de ses responsables (propriétaire du terrain, direction de l’entreprise…).
Concrètement, prévoyez des lieux de rendez-vous, évitez les parcours
trop longs qui s’étirent et dissolvent l’effet de masse recherché, convenez
avec le service d’ordre d’un signal qui dispersera le regroupement.
Matériellement, prévoyez des piles neuves pour le mégaphone, des
brassards pour le service d’ordre, voire des cordes pour structurer le
défilé, pensez à percer des trous dans vos banderoles (qui offrent une
résistance au vent) et à les fixer sur des tiges très solides qui ne plieront
pas en cours de route, pensez qu’une affiche peut se voir de deux côtés,
que la réalisation artisanale de pancartes et banderoles est extrêmement
longue et que leur fabrication professionnelle peut revenir cher
(attention aux dates si vous devez les réutiliser).
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1. Monnet Corinne, «La répartition des tâches entre les femmes et les hommes dans le travail
de la conversation», Nouvelles Questions Féministes, vol. 19, n˚ 1, février 1998.
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Le plan de communication
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Fiches pratiques
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Fiches pratiques
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1. Si vous avez des envois en nombre qui sont difficilement automatisables (manipulation de
documents volumineux à mettre sous enveloppes à bulles ou encore plusieurs documents avec
des formats différents), nous vous conseillons de faire appel à des Centres d’aide par le travail
(CAT), qui traitent ce type d’envois. Les CAT ont notamment une mission d’insertion
professionnelle de personnes handicapées.
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Fiches pratiques
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l’on puisse vous succéder sans que des années de mémoire soient
perdues d’un seul coup.
Cerner l’identité associative, ou communiquer sur son 10e ou
50e anniversaire, ne peut se faire sans se plonger un minimum dans
les archives.
Chaque fois que vous classez des dossiers dans des « boîtes à
archives», vous devez impérativement prendre le temps d’en faire un
inventaire. À défaut, un classement et un inventaire sommaire sont
un minimum indispensable. Sans cela, vous aurez sous les yeux trois
mètres de boîtes portant toutes pour seule indication «2004». Or,
n’ayant pas de temps à perdre à toutes les ouvrir pour y trouver ce
que vous cherchez, vous ne vous en servirez pas, alors que la matière
se trouve à portée de main. En matière d’archivage, l’inventaire n’est
pas une perte d’énergie, mais permet au contraire un gain considéra-
ble de temps lorsque l’on a besoin de consulter un document.
N’oubliez pas de dater vos documents en les archivant. Combien de
tracts ou d’affiches, des années plus tard, deviennent le sujet de
questions interminables «et ça, c’était quand?» Au pire, utilisez des
boîtes ou des chemises par période (par mois, par année), quitte à
laisser le contenu non daté plus précisément. Mieux vaut avoir un
ordre d’idée avéré que se dire que l’on datera plus précisément et
ne jamais le faire.
Vos anciennes archives peuvent faire l’objet d’un versement à un
établissement d’archives public. Il peut s’agir d’un don, mais aussi
d’un simple dépôt (à condition que vos archives intéressent l’éta-
blissement en question, ça va de soi), auquel cas vous restez pro-
priétaire de vos archives. Dans les deux cas, vous versez vos archives
par un contrat. Les clauses du contrat sont adaptables en fonction
de vos préférences. Par exemple, un contrat prévoira que vous ver-
sez des archives déjà inventoriées, ou au contraire seulement avec
un inventaire sommaire. Le contrat de don ou de dépôt prévoit
aussi les délais et modalités de consultation. Par exemple, il est pos-
sible de consulter sans délai vos archives, mais exclusivement avec
votre accord exprès, ou au contraire de les consulter librement
trente ans après la date de production des documents (comme les
archives publiques).
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Fiches pratiques
Il existe des services publics d’archives dans toutes les grandes com-
munes, dans chaque département, et bien entendu il existe des centres
des Archives nationales. Certains centres thématiques existent,
publics (les archives des associations de jeunesse et éducation popu-
laires sont conservées aux archives départementales du Val-de-
Marne) ou privés. Ainsi, les locaux de l’université d’Angers abritent
les versements collectés par l’association pour l’histoire du féminisme,
où l’on peut consulter les fonds d’associations ou de personnalités. Si
vous êtes susceptibles d’utiliser vos propres archives occasionnelle-
ment, faites le choix de la proximité (archives départementales, en
priorité), mais dans le cas contraire, renseignez-vous auprès de la mis-
sion des archives privées aux Archives nationales, qui vous indiquera
s’il existe un lieu où des fonds thématiques sont regroupés.
N’oubliez pas d’archiver vos sources électroniques (fichiers, cour-
riels et tout votre site Internet à intervalle régulier), sous leur for-
mat d’origine; en d’autres termes, archiver vos courriels ne consiste
pas à les imprimer tous et conserver le papier, mais à en faire, par
exemple, un CD de sauvegarde daté.
Archiver n’interdit pas de jeter. Ce qu’il faut conserver, en dehors
des obligations légales, concerne tous les documents que vous pro-
duisez vous-même. Les documents des autres associations ou des
administrations étant conservés par ailleurs, ce n’est pas votre tra-
vail de le faire à leur place. En revanche, si vous recevez un bulletin
à tirage très limité, vous pouvez, pourquoi pas, le conserver si vous
craignez que ce document intéressant ne soit perdu autrement.
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Objectif
Contenu
Sous-cible
Support
Date
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Chapitre 4
LES HOMMES ET LES FEMMES
DE LA COMMUNICATION
Avoir un porte-parole?
Lorsqu’une personne s’exprime bien, a du charisme, maîtri-
se parfaitement les messages à transmettre et, comble du
luxe, peut répondre à des questions sans être déstabilisée,
vous tenez un porte-parole tout désigné. De telles personnes
sont rares. Pour peu qu’elle soit photogénique, vous aurez
un mal fou à résister à la tentation de lui confier votre repré-
sentation en toute occasion.
Outre le savoir-faire, qui peut s’acquérir, les qualités per-
sonnelles ne sont pas à négliger. Mais il y a un revers à la mé-
daille. Plus une communication est personnalisée, et plus
elle polarise l’opinion que suscite votre association. Tout le
monde n’est pas Zidane ou l’abbé Pierre, et même Carole
Bouquet ou Nicolas Hulot ont leurs détracteurs. Quand une
personnalité engendre une adhésion très forte, c’est que son
impact n’est pas uniquement rationnel. C’est cette part d’af-
fectivité qui permettra à votre message d’être retenu, mais
c’est aussi elle qui provoquera l’association de ce message
autant à l’image d’une seule personne qu’à l’association.
Prenez garde à trois points:
1. À trop mettre en avant une personne, le message ne finit-
il pas par passer au second plan (donc ne plus «passer»,
justement)?
2. Votre association ne perd-elle pas en visibilité si le messa-
ge semble ne provenir que d’une seule personne?
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POINT CLÉ
Valider et envoyer un document
Lorsque vous travaillez à plusieurs sur un document, notamment
par courriel, vous augmentez les risques d’envoyer une version qui n’est
pas la dernière. À quoi bon passer du temps à corriger si l’imprimeur
ou les adhérents reçoivent un document plein de coquilles ou sur lequel
une date importante est erronée. Mettre en œuvre des procédures,
c’est aussi cela: numéroter les versions, et toujours vérifier avant envoi,
impression ou mise en ligne qu’il s’agit de la bonne version.
Cela implique qu’une personne soit chargée de collecter et comparer
les versions pour s’assurer que toutes les corrections ont été prises
en compte.
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Les professionnels
Plus que l’histoire, c’est aussi un esprit et des pratiques que les
anciens ont à transmettre aux nouveaux, ce qui n’interdit pas les
échanges et les évolutions. Cet ensemble d’une histoire, de prati-
ques, de repères communs, c’est une culture: la culture collective
de votre association. Comme son nom l’indique, elle doit être cul-
tivée, sinon elle dépérit et retombe en jachère.
EN PRATIQUE
Éviter la déperdition des acquis
Pensez à transmettre votre savoir-faire, y compris par-delà le temps:
en laissant un cahier récapitulant la mise en place d’une campagne,
une personne qui vous succédera deux mois après votre départ, sans
que vous puissiez vous croiser, bénéficiera de tout l’acquis accumulé.
Avoir constitué des archives dignes de ce nom est l’un des outils
mobilisables pour ne pas repartir de zéro (voir la fiche pratique la «La fin
de vie du support: l’archivage», p. 117).
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Les professionnels
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L’AVIS DU PRO
Réussir un appel d’offre
Une association, comme n’importe quelle entreprise, a besoin
de bénéficier de plusieurs propositions et devis avant de choisir
son agence, qui deviendra le partenaire de sa communication.
L’association émet donc un appel d’offre, c’est-à-dire que, dans un
document, elle expose sa problématique (manque de notoriété, manque
d’adhérents…), son souhait (organiser l’anniversaire de sa création,
revoir son site Internet et extranet…), ensuite les objectifs
qu’elle poursuit, le contexte de l’association, les prestations à fournir
et, parfois, une idée de budget.
Souvent, les associations définissent juste une problématique, attendant
des agences qui vont répondre des propositions en termes d’actions,
de supports et d’organisation. Une «reco», c’est-à-dire une
recommandation, est ainsi faite par l’agence. C’est grâce à l’ensemble des
éléments que fournit l’association que l’agence pourra élaborer une
«reco» au plus près des demandes explicites et implicites du client.
Les caractéristiques associatives, leurs interlocuteurs et leurs budgets
nécessitent souvent une bonne connaissance de ce monde, c’est
pourquoi les agences de communication se spécialisent le plus souvent
dans une typologie de clients (association, collectivité publique, grande
entreprise…), un type d’activité (secteur médical, agricole,
humanitaire…), ou encore dans un type d’action (appel de fonds,
événements, Internet…). Dans tous les cas, il faut se sentir à l’aise avec
son interlocuteur.
Édith Serralheiro, responsable édition/fabrication en agence
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B. Se constituer un réseau
La première des étapes est de se créer un réseau. Comment faire?
Lorsque vous lisez un journal ou un support écrit quelconque,
regardez l’ours pour voir si votre secteur d’activité ou votre localité
correspond à un service spécialisé dans le journal, repérez les signa-
tures des journalistes rédigeant des articles sur des sujets qui
auraient pu être les vôtres, les noms des journalistes locaux pour les
éditions régionales… De la même manière, écoutez la radio et
notez le nom et l’animateur de l’émission dans laquelle vous pour-
riez intervenir. Ce sont des personnes comme les autres qui ont
autant besoin de vous que vous d’eux.
De la même façon que vous allez vous présenter à votre maire,
après une élection, ou à vos partenaires ou interlocuteurs habituels,
n’hésitez pas à appeler un des journalistes que vous aurez sélec-
tionnés pour prendre un verre avec lui, l’inviter à l’association en
dehors de tout événement, juste pour faire connaissance et voir ce
qui pourrait l’intéresser dans vos activités quotidiennes ou dans les
événements que vous organisez. Le relationnel est l’une des ressou-
rces importantes du réseau associatif, qu’il faut savoir travailler et
entretenir, sans pour autant être envahissant… Ensuite, adressez-
lui vos informations récurrentes, votre rapport d’activité et, évi-
demment, vos communiqués de presse. Il pourra reprendre des
informations sous forme de brève, d’entrefilet ou d’annonce
d’activité, qui, à la différence de la petite annonce publicitaire (voir
les supports de publicité p. 98), est gratuite. Toutefois, ce n’est pas
vous qui décidez des éléments repris: alors pas trop de fioritures,
allez à l’essentiel et n’omettez pas les éléments habituels: qui, quoi,
à qui, quand, où et comment?
Le réseau se constitue évidemment sur la durée, ce qui prend par-
fois des années dans des domaines très généralistes, d’autant que les
journalistes ont tendance à migrer d’une rubrique à l’autre. En
revanche, si votre association a un projet associatif extrêmement
pointu, vous aurez vite fait le tour des journalistes spécialisés et
vous établirez de bonnes relations avec eux, même si vous avez sans
doute du mal à intéresser les autres.
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Pour vous constituer un réseau, vous pouvez vous faire aider par
d’autres associations, qui ont plus d’ancienneté dans le domaine ou
sur le territoire géographique, ou encore qui exercent le même type
d’activités.
Comment faire? Soit en direct, en demandant au chargé de com-
munication de vous présenter des journalistes, soit en allant à leur
conférence de presse et en discutant: vous présenterez succincte-
ment votre association (voir p. 57), donnerez la carte de l’associa-
tion (avec votre nom si possible) et essayerez d’en obtenir, ce qui
est beaucoup plus difficile… Mais ce n’est pas grave, car si vous
avez bien présenté votre association, le journaliste saura quand
faire appel à vous!
L’AVIS DU PRO
L’heure de la communication
Une conférence de presse se déroulera plus volontiers le matin vers
9h00 ou 9h30. 8h30, c’est un peu tôt pour nous les journalistes!
Et 10h30, c’est un peu tard pour avoir un reportage au 13h00.
Je préfère faire les interviews avant la conférence de presse, ce qui
est mieux pour partir rapidement. En effet, au bureau, il y a les rushs
(toutes les images tournées) à visionner, le montage à faire
et le commentaire à rédiger…
Un journaliste anonyme de M6
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CONSEIL
Pour une interview dans le journal télévisé de 30 secondes à 1 minute
30, une équipe viendra filmer une heure ou deux et vous interviewera
10 minutes ou un quart d’heure. Donc, si vous ne connaissez pas ces
spécificités, et ne vous préparez pas à l’interview de manière adéquate,
vous serez frustré du résultat, car vous aurez l’impression que rien
de ce que vous avez dit n’a été repris. Alors, pour préparer ce type
d’interview tout en tenant compte de ces contraintes, vous
sélectionnerez dans le message que vous voulez faire passer une ou deux
idées fortes dont vous ne démordrez pas, quitte à vous répéter.
Ensuite, le plus important dans ces passages télévisuels, réside dans
le commentaire en voix off du journaliste. C’est grâce à ce commentaire
que vous réussirez à faire passer les choses les plus importantes,
d’où la nécessité d’un brief très précis et circonstancié du journaliste
(surtout s’il ne connaît pas bien l’association). Il convient toutefois
de ne lui expliquer que le cadre strict du sujet, sinon il sera noyé sous
les informations.
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Fiche pratique
2. Le vocabulaire du journaliste
Prenez le temps de regarder un dictionnaire de la presse ou de la
communication pour vous y retrouver dans la longueur des articles
de presse écrits (chapeau, filet, entrefilet, brève…), dans le vocabu-
laire du journaliste…
Par exemple, quand vous souhaitez lui faire part de quelque chose,
qui lui permettra de mieux comprendre les enjeux d’une action,
mais que vous ne souhaitez pas que cela soit repris tel quel, vous
devez dire: «c’est off!». Sinon, tout ce que vous direz à un journa-
liste, même au café du coin, pourra se retrouver dans le journal le
lendemain matin, sans que sa déontologie puisse être remise en
cause.
IV.FICHE PRATIQUE
A. Travailler efficacement avec son agence
de communication
Dans le cadre de l’activité de votre association, vous êtes décidé à
communiquer auprès de vos différents publics (opinion publique,
financeurs, médias, intervenants de terrain, adhérents ou pouvoirs
publics). Vous devez, pour ce faire, sélectionner une agence de
communication, et démarrer une coopération qui peut s’étendre
sur plusieurs mois. Vous en appréhendez donc tout naturellement
le déroulement.
Étape 1 – Bien choisir son agence de communication
Vous ne devez jamais oublier que la relation qui vous unira à votre
agence sera avant tout humaine et que la qualité de la prestation
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Fiche pratique
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Chapitre 5
LA COMMUNICATION
AU SERVICE DU BUDGET
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À SAVOIR
Le Comité de la Charte
Vos donateurs et financeurs ayant des attentes de plus en plus grandes,
vous devez leur offrir des garanties de bonne gestion et d’éthique.
Créé en 1989, le Comité se donne pour vocation de promouvoir
la transparence et la rigueur de la gestion pour permettre le «don
en confiance». Adhérent de l’IFCO avec d’autres organismes étrangers
comparables, le Comité assure un contrôle efficace et s’est doté d’une
méthodologie d’évaluation et de contrôle. 150 points sont susceptibles
d’être surveillés par le Comité. Adhérer au Comité de la Charte,
c’est bénéficier d’un label visible, qui représente un atout pour votre
communication.
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1. http://www.fundraisers.fr.
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Argumenter la demande
fiscal de l’opération1. Pour finir sur le budget que nécessite une opé-
ration de mécénat ou de parrainage: le premier ne prend en compte
que l’événement ou le projet, alors que le second doit prendre en
compte, outre le budget de l’événement, celui de l’exploitation de
l’événement, c’est-à-dire les opérations de relations publiques, un
service presse, des annonces publicitaires…
EN PRATIQUE
L’équation du diable!
Le parrain et le sponsor, c’est la même chose (dans des domaines parfois
différents). Il s’agit d’une entreprise qui veut valoriser immédiatement
son image ou promouvoir un produit ou une marque, et qui demande
une prestation de services à l’association (comme support de sa
publicité). L’entreprise bénéficie d’une contrepartie directe à court terme.
L’association est prestataire de services. Ainsi, les sommes encaissées
ou la valeur du bien revêtant un caractère économique ou commercial,
l’association est soumise à la TVA et aux autres impôts commerciaux, sauf
si elle peut démontrer son caractère non-lucratif (Instruction fiscale
du 15 septembre 1998 – Bulletin officiel des impôts) ou si elle réunit
les conditions d’exonération prévues dans le Code général des impôts.
En revanche, le mécène est une entreprise qui veut valoriser dans
le temps son image et s’insérer dans un environnement. Il offre
de l’argent, des biens, des services, mais aussi des compétences.
L’association est bénéficiaire d’un don, qui entre dans une recette située
en dehors du champ d’application des impôts dits commerciaux
(TVA, taxe professionnelle, impôt sur les sociétés…). L’entreprise pourra
appliquer à la somme ou à la valeur des biens le régime du don, et aura
droit à une réduction d’impôt sur les bénéfices d’une partie du montant
du don effectué (limité à un certain pourcentage de son chiffre d’affaires,
Loi du 23 juillet 1987 sur les possibilités de déductions fiscales).
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Argumenter la demande
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EN PRATIQUE
Un dossier de demande de financement
Que ce soit dans un courrier ou dans un dossier à remettre, un certain
nombre d’éléments sont nécessaires, voire indispensables.
Présentation simple et courte du projet
• 1er type: manifestation exceptionnelle auprès d’un large public qui
va mobiliser les médias (un spectacle, une course, un défilé…).
• 2e type: activité habituelle de l’association mais qui, en élargissant
son public, porte une valeur symbolique forte (par exemple,
une association de randonneurs à rollers qui décide de pousser des
personnes en fauteuil roulant pour une promenade autour de Paris…).
Il convient également de décrire, sous une forme incitative, le projet
pouvant être mis en avant pour les médias notamment, ainsi que
le public qu’il a vocation à toucher, tant par sa catégorie que son origine
géographique…
Présentation de votre association
Elle est destinée à inspirer confiance à l’entreprise. Si vous avez déjà
organisé des manifestations, n’hésitez pas à montrer les articles
de presse que vous aviez collectés à l’époque. Vous pouvez indiquer
les conséquences que vous attendez de ce projet, les répercussions
positives que le projet est susceptible de provoquer.
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Fiche pratique
V. FICHE PRATIQUE
Le rapport d’activité, du pensum au support
de communication
Un rapport d’activité, pour un responsable ou un président d’asso-
ciation, est toujours une gageure… Il prend du temps, nécessite la
collaboration de plusieurs compétences, ne serait-ce que pour le
rédiger. De plus, même si un rapport d’activité est annuel, il doit
pouvoir donner des informations pérennes aux personnes qui en
seraient destinataires pour la première fois.
Mot du président, rapport général, rapport par activité, projets, rap-
port financier… Voici ce que doit contenir un rapport d’activité.
1. Descriptif de l’association
Les coordonnées
– adresse du siège de l’association, adresse postale, courriel et
coordonnées téléphoniques, coordonnées de tous les lieux
d’accueil.
Les femmes et les hommes de l’association
– noms et qualifications professionnelles des membres du con-
seil d’administration et du bureau (président);
– noms et qualifications professionnelles du ou des chefs de
service;
– nombre de salariés, noms, qualifications professionnelles,
affectations;
– nombre de bénévoles, noms, qualifications professionnelles,
affectations.
Les faits structurels et pérennes
– date de création de l’association et date de changement de
statuts;
– les différentes activités de l’association;
– liste des financeurs, des soutiens, des sympathisants (conven-
tions signées et partenariats officiels)…
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Fiche pratique
ATTENTION !
Et la communication dans tout ça?
Pour rendre plus clairs et attractifs vos chiffres, n’hésitez pas à faire
des graphiques ou des tableaux.
Un camembert ne se prête pas à plus d’une source (sexe, typologie
de publics, catégories socioprofessionnelles). Pour un comparatif
d’années, il faudra faire appel aux histogrammes (les tours)…
Pour le format, la qualité du papier, le nombre de couleurs… tout dépend
de votre budget et des publics auxquels vous le destinez. Le nombre
de pages ne doit être ni trop, ni trop peu élevé. Si vous avez besoin
de fournir beaucoup de détails ou de chiffres à un public, préférez faire
un rapport annexe de détails plutôt que d’insérer des pages qui
n’intéresseront que peu de lecteurs!
Soignez la première de couverture, avec le titre du document, le nom,
le logotype de l’association et éventuellement une illustration, ainsi que
la quatrième, avec les coordonnées de l’association, éventuellement
les partenaires, des chiffres significatifs.
Concernant les illustrations (iconographie), à vous de choisir au début
si vous souhaitez mettre des photos pour illustrer le rapport, un
trombinoscope des élus, la photo d’un événement marquant…
Même si votre rapport d’activité est payé par vos soutiens financiers,
ne mettez pas une page de publicité toutes les deux pages, ce n’est pas
lisible et cela rapporte beaucoup plus à vos financeurs que cela ne leur
coûte… Le sponsoring, c’est donnant/donnant, mais jamais au détriment
de l’image de l’association. Tous ces aspects se négocient en amont avec
vos sponsors.
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Chapitre 6
LA COMMUNICATION
VERS LES MÉDIAS
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De bons fichiers!
A. Un fichier à sa mesure
Si toutes les associations doivent travailler avec la presse, la stratégie
la plus efficace est toujours de s’interroger sur ses besoins propres. À
cette question, la réponse ne suit en général jamais uniquement le
parallélisme des formes: «Je suis une association locale, je m’adresse
à un public local, donc je travaille avec la presse locale.» Non! Bien
sûr que la presse locale sera votre ressource première et évidente, et
à privilégier car c’est le plus souvent d’une communication de proxi-
mité dont vous avez besoin. Mais, quelle que soit l’association, vous
comptez dans votre fichier presse les médias de la presse quotidienne
nationale (PQN), de la presse quotidienne régionale (PQR), les télé-
visions nationales à éditions ou décrochages régionaux, les agences
de presse (Agence France Presse, Associated Press, Reuter) qui ont le
plus souvent des journalistes «agenciers» dans les grandes villes de
France. Ensuite, vous devez vous intéresser à la presse magazine, au
sein de laquelle se place la presse féminine qui peut être intéressée
par beaucoup de sujets d’intérêt général, avec un traitement extrê-
mement centré sur la personne ou une histoire humaine… Puis
vous contacterez la presse spécialisée en presse éditeur et la presse
spécialisée associative, de groupements professionnels, syndicaux,
ainsi que les journaux édités par les collectivités territoriales…
Certaines associations posséderont donc un fichier comprenant une
vingtaine de noms au minimum, et d’autres cent à cent-cinquante
contacts, voire plus pour des associations nationales. Tous les con-
tacts ne sont pas connus par l’association, mais ils pourront s’avérer
utiles à un moment ou un autre. Pour vous aider, il existe également
la bible du communicant pour les contacts presse: le Médiasig, édité
par les services du premier Ministre, est un annuaire annuel qui
consigne tous les médias écrits, radio et télévision, avec les coordon-
nées, les noms des rédacteurs en chef, les tirages, ainsi que tous les
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C. Comment fait-on?
En général, le mieux est de travailler sur un logiciel de base de don-
nées ou sur un tableur. Tous les critères sont importants, rien n’est
évident, même si vous, vous connaissez tout cela par cœur, pensez
toujours que quelqu’un d’autre peut avoir besoin de ces renseigne-
ments et que vous ne serez peut-être pas joignable à ce moment-
là… Vous devez indiquer:
– le nom du support;
– le type de public visé;
– la périodicité;
– la date de bouclage;
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De bons fichiers!
EN PRATIQUE
Vous souhaitez annoncer une brocante dans votre village: envoyez
votre communiqué de presse au correspondant local de la presse
quotidienne régionale, au journal local et à la radio locale, ainsi
qu’au bulletin de la commune et, éventuellement, aux magazines
nationaux spécialisés (Aladin…). Faites toujours attention aux délais,
vos envois presse ne se passant pas toujours en même temps…
En effet, un quotidien, boucle, évidemment, la veille de la parution (oui,
mais à quelle heure?), un hebdo l’avant-veille de la sortie, un mensuel
féminin comme Marie-Claire boucle deux, voire trois mois plus tôt:
à chaque type de média, correspond un temps de communication.
D. L’exploitation du fichier
Le logiciel que vous avez choisi vous permet de faire des tris, qui
vous seront utiles, une information de votre association ne visant
pas toujours les mêmes publics. Comme d’habitude, on ne fait pas
de communication pour soi, mais pour un public déterminé.
Quel vecteur pour envoyer son communiqué de presse ? Depuis
toujours, vous pouvez lire dans les manuels que la télécopie est le
vecteur le plus adéquat. Néanmoins, le courriel est tellement ancré
dans la vie quotidienne de tous, qu’il est un vecteur, à notre sens, à
privilégier: il cible véritablement la personne que vous souhaitez ou
connaissez. Cependant, un désavantage apparaît du fait de ce
ciblage même : si le journaliste en question est en déplacement,
vacances ou autres, personne au sein du média n’aura connaissance
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Le titre du communiqué : il doit résumer en une ligne ou quelques mots le sujet, avec éventuellement
la date de l’événement.
Le corps du communiqué :
• Cœur de l’information avec une date en cas de rendez-vous au public, à la presse.
• Cause et conséquence de l’information.
• Historique si besoin.
En bref: qui est l’association (on pourra laisser de l’espace et mettre en italique certains éléments pour
bien séparer les paragraphes).
Le contact presse avec un nom, une fonction, un téléphone (au mieux un portable) et, éventuellement,
un mail pour obtenir un dossier de presse.
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Une fois que vous avez rédigé votre communiqué de presse et qu’il
est validé par la personne reférente au sein de l’association, vous
l’envoyez. Et puis? Vous attendez que les journalistes vous appel-
lent, ou vous les appelez.
Parmi les communiqués de presse rédigés par une association, on
peut trouver des communiqués d’opinion qui ont certes besoin
d’être relayés par les médias mais qui, par leur seule existence, parce
qu’ils ont été diffusés non seulement aux médias mais également à
des instances associatives, politiques, syndicales… ont œuvré à la
sensibilisation de l’opinion. En revanche, si dans ce type de com-
muniqués d’opinion, l’association appelle à faire quelque chose
(pétition, manifestation, rendez-vous pour un lâcher de bal-
lons…), vous devez relancer en premier lieu les partenaires qui
seraient susceptibles de répondre à votre invitation, mais éga-
lement les médias que vous tiendrez au courant, par exemple, de
l’avancée du nombre de signatures pour la pétition.
Pour les autres types de communiqués, qui concernent les annon-
ces d’événements ou d’évolution en termes d’activité, le mieux est
de pouvoir relancer les journalistes. Le chargé de communication,
ou la personne déléguée à cette activité en général, appelle le jour-
naliste pour lui demander s’il a bien reçu le communiqué, s’il
compte relayer l’information et s’il a besoin, pour ce faire, d’obte-
nir des détails, d’interviewer quelqu’un.
À ce stade, se pose la question de choisir qui doit intervenir dans la
communication. Le rôle du chargé de communication ou de la
direction consiste à suggérer le bon interlocuteur, qui doit avoir été
validé par les instances élues, mais aussi qui pourra apporter une
plus-value par rapport à l’information telle qu’elle a été initiale-
ment diffusée. On répartit donc les rôles selon les compétences et
attributions de chacun (président, membres du conseil d’adminis-
tration), selon leur capacité à être les porte-parole de l’association
ou selon leur qualification professionnelle. Il peut également s’agir
d’un adhérent ou d’un usager du service même si, parfois, l’associa-
tion s’interroge, en termes de déontologie, sur sa faculté à se
«servir» des usagers ou bénéficiaires de l’association.
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EN PRATIQUE
Une association de réinsertion sociale et professionnelle qui travaille
avec des sans-logis ou des personnes en très grande précarité souhaitent
valoriser ses activités. Un journaliste normal demandera à pouvoir parler
avec les usagers de l’association. Ce n’est pas particulièrement
par voyeurisme, mais tout simplement parce que le public est plus
attentif, donc sensibilisé grâce à des histoires d’hommes et de femmes,
que par des histoires d’institutions ou d’experts sociologues,
de psychologues, ou même d’intervenants de terrain. Néanmoins, si vous
vous positionnez pour accéder à des demandes de témoignages, ce n’est
pas juste pour raconter une histoire, mais pourqu’elle valorise
l’intervention de l’association.
Pour l’association, toutes les positions sont possibles ou presque…
Tant que la position est prise après réflexion et, éventuellement, avec
la participation d’un journaliste. Cette réflexion, l’association doit
la mener tant sur les demandes de témoignages, qu’au moment
où elle travaille le message qui paraît sur ses affiches. Les associations
humanitaires ou caritatives utilisent très souvent leur public destinataire,
et exhibent même parfois les victimes qu’ils tentent de sauver grâce
aux dons qu’ils appellent (les enfants affamés du Soudan pour Action
contre la Faim, ou une personne atteinte de lèpre pour la Fondation
Raoul Follereau – Voir les grandes caractéristiques des messages
employés par les associations sur le marché de la générosité à l’adresse
http://stephanie.dupont3.free.fr, dans la rubrique Typologie des
messages). À notre avis, la demande de témoignage peut être acceptée,
mais toujours accompagnée, ce qui signifie que des personnes adultes,
conscientes et éclairées dans leur démarche peuvent avoir envie
de témoigner sur leur situation et l’aide qui leur est apportée. Il ne faut
pas, en revanche, les laisser seules face à des journalistes qui, sous
prétexte de vérité, les utiliseraient d’une manière ridicule ou dérisoire.
Les professionnels associatifs ont une double responsabilité,
la responsabilité d’informer de façon non ambiguë sur les avantages
et les inconvénients d’une médiatisation, et celle d’être présents,
si la personne le souhaite, à chacun des moments du temps médiatique.
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ATTENTION !
Ne confondez pas press-book et revue de presse, qui est également
un recueil d’articles, mais qui est essentiellement un vecteur
de communication interne, permettant à tous d’être au courant
d’un certain nombre de sujets traités par la presse et intéressant
l’association. Cette compilation peut être périodique ou ponctuelle
(par rapport à un sujet d’actualité), organisée de manière thématique,
chronologique ou par support.
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Chapitre 7
INTERNET ET LES OUTILS
INFORMATIQUES
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POINT CLÉ
Le nombre de pages
D’une manière générale, n’hésitez pas à avoir un grand nombre
de «pages» différentes sur votre site. Deux principes de base vous
guideront: ne pas trop modifier le contenu d’une page, et surtout séparer
les pages au contenu «fixe» et les pages au contenu temporaire.
Par exemple, les coordonnées et les statuts sont un contenu fixe,
mais la composition du bureau est un contenu variable. Certaines pages,
comme les dernières nouvelles de l’association, peuvent changer
très souvent, par exemple si vous organisez chaque semaine
une compétition sportive avec des adversaires différents, si vous recevez
chaque mois un conférencier différent, etc.
B. Blogs et forums
Internet fourmille aujourd’hui de forums et autres blogs.
Le principe commun à ces deux formules est la participation. Toute
personne qui lit cet espace peut y «posterses commentaires».
Dans les deux cas, Internet devient un espace public où tout le
monde peut s’exprimer. En outre, la consultation régulière, la fidé-
lisation des internautes sont au cœur de la démarche.
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CONSEIL
La largeur d’une page peut varier, certaines pages élaborées par
une personne disposant d’un très grand écran risquent de ne pas pouvoir
s’imprimer entièrement (mots manquants sur la droite, par exemple).
Avant de terminer la construction de votre site, assurez-vous que chaque
page sans exception s’imprime correctement. Testez systématiquement
l’affichage et l’impression sous des configurations différentes (Safari,
Internet explorer®, Mozilla Firefox…).
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1. Une association choisira un nom de domaine avec une «extension» .org, .net, .fr, qui correspond
aux standards internationaux. La double extension .asso.fr est déjà obsolète et amenée à
disparaître.
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CONSEIL
Contrecarrer les spams
Évitez de mettre une adresse électronique complète affichée sur
votre site Internet, à moins qu’elle soit «cliquable» (en cliquant,
un nouveau message s’ouvre automatiquement dans votre messagerie).
Des «robots» recueillent tout ce qu’ils peuvent pour envoyer
des publicités en tout genre qui font déborder votre boîte de réception.
Vous pouvez utiliser la présentation suivante en dissociant le début
de l’adresse (partie individuelle) et la fin (le serveur utilisé):
Pour nous écrire (mettre le nom suivi de
monassociation.org pour compéter l’adresse):
Nom1@ président
Nom2@ en charge de la communication
Webmestre@
Pour mémoire: un webmestre a toujours une adresse anonyme; on écrit
au webmestre, sans se soucier qu’il ait été remplacé ou pas.
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Fiche pratique
III.FICHE PRATIQUE
Le référencement de votre site Internet
Si parfait soit-il, un site Internet que personne ne consulte n’a
aucune utilité. En dehors des personnes connaissant précisément
son adresse et cherchant spécifiquement votre site, vous pouvez
toucher d’autres publics. L’un des intérêts d’Internet est que l’on
peut, en formulant une recherche sur un annuaire, découvrir des
dizaines de sites qui correspondent au thème qui nous intéresse.
Pour effectuer vos propres recherches, nous vous invitons à lire les
pages de chaque site de recherche, qui expliquent de quelle manière
les utiliser plus efficacement. Outre la méthode consistant à répéter
sa recherche avec des mots clefs différents, d’autres existent car
chaque site a ses propres astuces. Cela nous amène à l’autre aspect
de la question : s’il vous est parfois difficile d’atteindre un site
offrant les informations dont vous avez besoin, d’autres internau-
tes éprouvent peut-être les mêmes difficultés à parvenir jusqu’à
votre site. Comment faire, lorsque l’on a conçu un site, pour que les
internautes viennent le consulter? En moyenne, un site bien conçu
reçoit un tiers de sa fréquentation via les «moteurs de recherche».
Pour atteindre le public qui lira vos pages, il faut donc d’abord tou-
cher une cible intermédiaire, les moteurs de recherche et les autres
outils de référencement.
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Fiche pratique
L’AVIS DU PRO
«Devenu un ingrédient indispensable d’un site, le référencement a cessé
d’être un «plus», il permet plutôt d’éviter un «moins». Pour être efficace,
il doit être pensé dès la conception du site, dont il est partie intégrante.
Créer un référencement sur un site déjà en place oblige à réécrire
et reprogrammer beaucoup, ce qui s’avère long et parfois difficile.
En outre, certaines de vos pages ayant été référencées de manière
imparfaite par les moteurs de recherche, il faudra longtemps avant
que votre nouveau référencement, plus pointu, soit pris en compte,
car les moteurs réagissent assez lentement aux modifications
de vos outils (quelques semaines).
Mais ensuite l’impact est très mesurable. L’Association de médecine
du sport du Nord Pas-de-Calais (http://www.irbs.com), dont le site a été
ouvert en 1998, a vu sa fréquentation tripler en 4 mois grâce au travail
effectué pour le référencer. La part des visites provenant des moteurs de
recherche est passée de 10 à 60 %, durant le même laps de temps.
1. Pour un développement sur les enjeux de cette démarche «sur mesure», consulter
http://www.qualitrafic.fr/blog/index.php/2006/08/03/2-le-referencement-sur-mesure.
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Chapitre 8
ORGANISER UN ÉVÉNEMENT
I. QUEL ÉVÉNEMENT?
Vous ne décidez quasiment jamais d’organiser un événement…,
mais:
– de valoriser l’image de votre association en en faisant connaî-
tre les activités: vous organisez une journée portes ouvertes;
– de récolter des fonds pour financer l’une des actions de
l’association : vous montez une exposition ou un concert de
soutien;
– de diffuser un savoir et sensibiliser un public à une probléma-
tique dont s’occupe votre association : vous prévoyez un
colloque;
– de ressouder votre équipe de salariés et de bénévoles car il
existe des tensions: vous organisez une fête;
– de montrer à des interlocuteurs institutionnels et à l’opinion
publique votre désaccord sur un point d’actualité: vous orga-
nisez une marche de revendication, une pétition, une confé-
rence de presse…
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A. Le lieu
L’idéal, cela va sans dire, et c’est possible la plupart du temps, c’est
de disposer d’un lieu gratuit, mis à disposition.
Cela signifie que l’association aura déjà un partenaire à remercier
pour son soutien. C’est le premier et pas le dernier en général…
Le lieu doit être:
• Adéquat, pour le nombre de personnes attendues.
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• Confortable autant que possible, car rester assis toute une jour-
née, ça fait mal aux fesses!
• Accessible, grâce à des transports publics ou des voitures
particulières (parking). Attention à l’accessibilité pour les per-
sonnes à mobilité réduite!
• Convivial, c’est-à-dire qui permet un accueil ni trop grand – où
les gens ont l’impression d’être perdus ou qu’il n’y a personne
–, ni trop petit – ce qui empêche le dialogue entre congressistes
dans les espaces de pause –, qui offre éventuellement de se réu-
nir en sous-groupes ou en ateliers et permet éventuellement de
se restaurer sur place.
B. La date
Le choix de la date ou de la période est souvent fait en fonction des
possibilités des uns ou des autres. L’un des critères reste tout de
même celui de l’adéquation de la date avec le public ciblé ou de la
thématique. Elle peut également être impérative, si c’est la date qui
convient à l’un des intervenants principaux que vous souhaitez
absolument avoir.
C. Le tempo du colloque
Vous pouvez concevoir votre colloque comme une diffusion pure
d’informations avec uniquement des interventions magistrales.
Vous pouvez diversifier les lieux d’information, en animant les
pauses grâce à des stands (communication par posters, documen-
tation ou librairie, lieux récréatifs, vente d’objets…).
Vous pouvez également alterner interventions et exposés avec des pri-
ses de parole du public, table ronde avec un animateur qui crée de
l’interactivité, travail en atelier d’une vingtaine ou trentaine de per-
sonnes avec restitution en plénière, ou bien encore un espace récréatif
mais correspondant au thème sous la forme de saynète, vidéo…
D. L’organisation matérielle
Elle nécessite du temps, un investissement de toute l’association le
jour J pour l’accueil, le vestiaire, les passages de micro, la mise en
place des chevalets destinés à identifier qui parle, etc., mais éga-
lement avant pour le choix des intervenants et du programme.
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CONSEIL
Qu’indiquer sur une affiche?
Une affiche reprendra les éléments essentiels de la communication:
l’organisateur, l’intitulé de l’événement (colloque, journée d’étude,
salon…), le thème, le lieu, la date, les coordonnées pour s’inscrire ainsi que
la mention des soutiens financiers (logotypes) et éventuellement, si un
haut patronage institutionnel vous cautionne, la référence à ce dernier. Le
haut patronage est un soutien moral, qui légitime également le colloque.
Concernant l’économie de la page, c’est-à-dire l’endroit où vous allez
positionner chaque élément rédactionnel et visuel, pensez toujours bien
à l’objectif de l’affiche – si elle fait office d’annonce ou de «signalétique-
souvenir» – et à sa destination – selon qu’elle doit être apposée
dans un lieu de passage, une salle d’attente… Vous mettrez en plus gros
les éléments attractifs (intitulé de l’événement, thème et dates) afin que
les personnes susceptibles d’être intéressées aient l’envie d’en savoir
plus et s’arrêtent pour la lire en totalité.
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Dernière chose à laquelle penser, dès lors que vous accueillez des
participants et qu’éventuellement ce public est amené à utiliser le
matériel de votre association ou de l’un de vos partenaires: sous-
crire une assurance particulière protégeant votre association contre
les risques de dégradation du matériel ou des produits mis à dispo-
sition à cette occasion.
L’organisation d’un événement est un temps majeur pour l’associa-
tion qui doit mobiliser tout le monde, du président au plus ancien
intervenant bénévole, en passant par le salarié dont l’activité au sein
de la structure n’a strictement rien à voir avec l’événement.
E. Le plan média
Ce plan porte un nom qui pourrait tendre à confusion : entre le
média compris au sens de la presse (mass média et presse à diffu-
sion restreinte) et le média dans son acception de «faire connaître».
Le plan média est un document interne qui permet, en un tableau
synthétique, d’embrasser tous les supports de communication qui
annonceront l’événement, en fonction des différents vecteurs de
médiatisation choisis.
Le plan média n’indique pas les messages que contiennent les sup-
ports. En amont, l’association aura dû travailler les objectifs et le
déroulement de l’événement pour en tirer des messages forts qui
serviront de base à tous les supports, mais qui seront déclinés afin
de correspondre le mieux possible à la cible visée.
On préférera débuter par les supports qui peuvent véhiculer un
message auprès de plusieurs cibles, continuer par ceux s’adressant
aux autres publics ciblés, afin d’avoir une idée du nombre
d’exemplaires à imprimer. On poursuivra par les moyens utilisés
pour la diffusion, la date des actions et, enfin (non indiqué dans
le tableau p. 186), la ou les personnes au sein de l’équipe qui réa-
lisent et qui valident.
Pour des colloques ou événements qui s’adresseraient également au
grand public, des affiches très en amont et des tracts peuvent être réa-
lisés pour une diffusion ciblée. Très souvent, les commerçants ser-
vent de dépôt pour des tracts informant le public de ce qu’il se passe
185
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Plan média pour votre colloque
L’annonce pour une prise Adhérents et financeurs Selon votre association Courrier Entre 6 et 4 mois avant
de date Presse associative Courriel
Annonce du programme:
• Avec bulletin d’inscription • Adhérents et partenaires Selon votre association • Courrier et courriel • Entre 4 mois et 3 mois
locaux et le nombre de places (en doublon) avant2
• Sans bulletin1 • Presse associative et locale (x2) • Courrier/courriel + téléphone • Selon leur rythme
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ciblée de parution
Animez la communication de votre association
Occurrence particulière Tout public Une sur la page d’accueil Internet À partir de 3 mois avant
sur votre site Internet ou actualité et une sur et mise à jour
la page «agenda»
Affiche Partenaires et population ciblée Selon nombre de Envoi postal 1 mois avant
partenaires et de lieux Affichage lieux partenaires
où l’apposer
Communiqué de presse: Tous les contacts presse que Ratissez large… Courriel ou télécopie 15 jours avant
– description de l’événement vous avez déjà ciblés + contacts
– rappel des modalités pratiques plus lointains et presse nationale
– présentation de l’association à titre d’information
Plan média pour votre colloque
Dossier de presse3 Presse et relais d’information Une trentaine Courriel ou donné sur place Une semaine avant
ou jour J
Lettre de remerciement Intervenants Selon vos sollicitations Envoi postal Entre une et deux
Partenaires semaines après
Communiqué de presse Presse locale et spécialisée Fichier restreint de Courrier ou courriel Entre une et deux
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1. Sans bulletin pour la presse sauf si cela vous permet une annonce publicitaire où toutes les modalités d’inscription doivent être données (quand l’événement s’adresse
au grand public).
2. On peut prévoir une relance de cette communication entre un mois et demi et deux mois avant le jour J. Ne vous inquiétez pas trop, les gens ont tendance à s’inscrire
un peu au dernier moment.
3. Le dossier de presse peut également être conçu comme un dossier d’information adressé aux financeurs potentiels; dans ce cadre, il devra être prêt bien plus
longtemps à l’avance (voir p. 92).
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Diffuser un savoir, sensibiliser à une problématique: un colloque
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Faire connaître son association, informer son public par une journée portes ouvertes
B. Le thème
Ensuite, vous devez trouver un thème porteur pour que l’opération
ne ressemble pas à une simple visite, telle celle que pourrait vous
faire faire un agent immobilier. Il est nécessaire de faire venir le
public en l’attirant avec quelque chose qu’il doit découvrir (une
nouvelle activité, un lieu de culture…). Le thème choisi ne sera
jamais qu’une seule exposition d’idées ou de connaissances : des
éléments de participation, d’interaction ou de démonstration sont
toujours indispensables. Ainsi, le thème choisi pourra porter, par
exemple, sur: la promotion de vos activités habituelles car elles ne
sont pas encore très connues, les objectifs réels de l’association et
les motivations de ses responsables, la diffusion d’informations et
de connaissances qui font l’objet même de l’association, comme un
club d’astronomie.
C. Les activités
Grâce à ce thème, vous pouvez imaginer des animations permet-
tant de donner à vos visiteurs une bonne idée de ce que vous faites,
mais qui les feront également participer. La journée portes ouvertes
ne consiste pas en une visite de musée où le public est livré à lui-
même.
Prévoyez des animations réalisées par les intervenants ou les usa-
gers, un sens de visite et surtout des activités pour le public, afin de
favoriser l’interaction et l’appropriation de la problématique.
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D. Quand l’organiser?
Les éléments importants qui conditionnent le moment et la date de
la journée portes ouvertes peuvent avoir trait:
• Soit au public ciblé: plutôt un mercredi ou un samedi si vous
voulez toucher des enfants, un jour de semaine s’il y a un
moment fort, une fin de matinée en cas de buffet, une fin
d’après-midi avec un apéritif si vous souhaitez que des institu-
tionnels viennent, plus propicement pendant les vacances sco-
laires pour promouvoir un centre de loisirs.
• Soit au thème abordé. Vous vous appuierez sur un événement
médiatique marquant pour promouvoir votre activité
(l’ouverture de la chasse pour une association de protection
animale), encore faut-il que cette date soit prévisible, car
l’organisation d’une journée portes ouvertes demande du
temps. Les périodes électorales sont de bons moments éga-
lement pour informer et sensibiliser le public à un thème. En
effet, même s’il n’est pas constitué de décideurs politiques, la
notoriété de votre journée le touchera directement.
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Fiche pratique
V. FICHE PRATIQUE
Organiser une journée portes ouvertes
Il s’agit, dans ce cas pratique, d’organiser une journée portes ouver-
tes dans une association s’occupant de personnes ayant perdu, acci-
dentellement ou à la suite d’une maladie, la vue.
Les questions à se poser avant
Ce sont les suivantes:
1. Quels sont les publics cibles et pour quels objectifs?
2. Quel thème utiliser?
3. Dans quel lieu cette journée aura-t-elle lieu?
4. À quelle date, à quel moment de la journée?
5. Quels types d’animations ou d’activités seront mis en place?
6. Quels seront les animateurs?
7. Comment communiquer sur cette journée?
8. Quels éléments permettront d’évaluer cette opération?
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Le public
Le public que vous souhaitez toucher est celui des usagers possibles
de votre association. Dans votre ville, l’hôpital possède un service
particulier pour les personnes malvoyantes et certains de vos béné-
voles y travaillent en tant qu’infirmiers. Vous avez récemment fait
appel à un ergothérapeute qui a défini de nouvelles actions et vous
voulez un financement pérenne pour l’employer plus souvent et
même augmenter son temps de travail. Enfin, l’un des buts de votre
association est de sensibiliser le grand public à la problématique de
la malvoyance afin de mieux intégrer les malvoyants dans la société
et faire en sorte que tous facilitent leur vie quotidienne.
Le thème
Le thème de votre journée doit mettre en avant un objectif priori-
taire. En l’occurrence, pour valoriser au mieux votre association et
ses nouveaux matériels, vous choisissez «Et vous, comment feriez-
vous?», qui permet au public de regarder vos installations sous un
angle d’identification aux usagers de l’association.
Le lieu
L’association vient de se doter de nouvelles salles avec des équipe-
ments spécifiques pour son public. Vous privilégierez donc ces
lieux… laissant de côté le bureau où vous réunissez votre équipe (il
n’est pas toujours besoin de faire visiter tous les locaux d’une struc-
ture). La visite des salles où vous avez reconstitué une cuisine, une
salle de bain et celle avec deux allées de supermarché pourra donner
une idée réelle de vos activités. Vous pourrez utilement présenter
également le bureau équipé d’ordinateurs en braille où vos usagers
peuvent se familiariser avec un nouveau matériel informatique.
La date
Rien ne vous empêche de choisir une date qui correspond juste à
votre besoin de montrer vos nouveaux équipements, puisque vous
êtes prêt à organiser cette journée. Sinon, d’autres dates peuvent être
privilégiées : la Journée nationale des personnes malvoyantes ou
pendant la Semaine de sensibilisation aux handicaps, ou bien encore
en vous greffant sur une opération d’envergure réalisée par un par-
tenaire, tel l’hôpital par exemple. Vous pouvez même imaginer
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Fiche pratique
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C onclusion
Vous avez parcouru ici les éléments essentiels qui vous permettent
de mieux connaître la communication et ses principes. Comme
nous le mentionnions en introduction, nous n’avons pas cherché à
vous donner des solutions prémâchées clés en main.
Nous ne redoutons pas l’approche théorique, mais le choix que
nous avons fait est de nous appuyer avant tout sur vingt ans d’expé-
rience cumulée.
Si ce livre est un outil de base, il peut aussi vous servir concrètement
à bâtir votre démarche de communication et certaines actions. Il
peut également servir de pense-bête à parcourir de temps à autre.
Gardez toujours à l’esprit que bien communiquer est une compé-
tence. En tant que tel, c’est un savoir-faire qui s’acquiert, mais qui
n’est pas un «savoir» tout court au sens d’un contenu définitif à
appliquer par automatisme. Une compétence repose toujours sur
une capacité personnelle à intégrer les savoirs pour les adapter à des
situations nouvelles.
Le monde associatif est plein de surprises et d’imagination, profitez
de tous les ingrédients et tours de main que nous avons tenté de
vous faire appréhender… et votre énergie, votre volonté, votre
investissement ne resteront pas vains!
Nous vous avons fait partager l’expérience de professionnels de la
communication, spécialistes du monde associatif, pour vous per-
mettre de rendre la communication de votre association toujours
plus professionnelle.
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L exique
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Annexes
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4.LA NETIQUETTE
La netiquette est un mot-valise créé à partir d’Internet (le «net») et
de l’étiquette (le comportement convenable aux bonnes manières
et au protocole). C’est un ensemble de règles usuelles, nées de la
pratique des utilisateurs pionniers de ce média. Ces règles n’ont fait
l’objet d’aucune ratification officielle, mais n’en sont pas moins un
véritable code à observer. En 1995, les principales règles ont été
rédigées en anglais dans un document interne de l’Internet Engi-
neering Task Force (http://www.ietf.org), le RFC 1855, Netiquette
Guidelines, qui fait une vingtaine de pages. L’original est lisible à
l’adresse suivante: http://www.ietf.org/rfc/rfc1855.txt, et a été traduit
en français: http://www.ccr.jussieu.fr/ccr/doc/divers/netiquette.htm.
D’autres versions plus récentes existent, par exemple:
http://www.dcn.davis.ca.us/help/internet/netiquette.html,
http://www.cs.biu.ac.il/home/leagal/netguide/index.html.
Parmi toutes ces règles, insistons sur celles qui touchent au respect
de la propriété intellectuelle et de la vie privée.
Les possibilités offertes par la technique sont nombreuses, mais
tout ce qui est techniquement possible n’est pas acceptable pour
autant.
Nous vous recommandons une grande vigilance dans l’utilisation
de vos courriels. Un échange entre deux personnes est purement
privé, c’est une correspondance au même titre qu’une lettre
envoyée par la poste. Par conséquent, il est strictement proscrit
d’utiliser les propos qui vous ont été envoyés à titre privé pour les
diffuser par Internet ou à une liste de destinataires de courriels.
Il y a quelques années, des propos tenus sur une liste interne d’une
école de commerce ont été rendus publics. Un étudiant critiquait
une entreprise qui lui avait accordé un entretien d’embauche.
L’affaire a eu les honneurs de toute la presse nationale. La per-
sonne qui a fait sortir ces propos de leur cadre purement privé
(liste de diffusion purement interne et non visible de l’extérieur)
est la fautive.
Il arrive que l’on réponde par erreur à toute une liste de destinatai-
res alors que l’on pensait s’adresser à une seule personne. Cette
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Application de la Charte
Par la signature de la présente Charte et l’adhésion au Comité, les
organisations membres prennent l’engagement de respecter l’ensem-
ble du dispositif de déontologie et de contrôle défini par le Comité.
Les modalités d’application de la présente Charte sont définies dans
des textes d’application qui s’imposent aux membres au même titre
que la Charte.
Le Comité contrôle le respect des engagements pris; ce contrôle est
effectué par les mandataires du Comité qui mettent en œuvre, con-
formément aux statuts et au règlement intérieur, les investigations
qu’ils estiment nécessaires et ont accès à tous les documents qu’ils
jugent utiles à l’accomplissement de leur mission.
Le Comité peut mettre fin à l’appartenance de l’un de ses membres
après avoir constaté que les engagements pris par lui n’ont pas été
tenus.
Le texte intégral de la Charte est téléchargeable sur le site:
http://www.comitecharte.org.
6.BIBLIOGRAPHIE
« Archives : donner du sens à son histoire », dossier complet, Juris
associations, n˚ 320, juin 2005.
Collet Hervé, Communiquer, pourquoi, comment ? Le guide de la
communication sociale, Éditions Cridec, 2004.
Collet H., J. Decourt, P. Desjonquères, S. Fouquet, Éditer une revue
associative, guide juridique, technique et marketing, Juris associa-
tions, 2005 (2e édition).
Dacheux Éric, Associations et communication, critique du marketing,
CNRS éditions, 1998.
Drot Christophe, Créer et gérer une association, Vuibert, collection
Guid’Utile, 2005 (2e édition).
Drot Christophe, Piloter une association, Vuibert, collection Lire
Agir, 2006.
La France associative en mouvement, 2005, Cerphi/Crédit Coopéra-
tif/Juris Associations, 2006.
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7.LES REVUES
Associations mode d’emploi (mensuel, qui rédige régulièrement des
articles très simples sur la communication)
Juris-associations (bimensuel)
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I ndex
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entreprise 17, 18, 20, 34, 39, 42, image 14, 15, 20, 28, 34, 39, 43,
45, 48, 49, 50, 51, 52, 67, 107, 52, 56, 58, 60, 63, 64, 68, 78, 83,
111, 113, 125, 143, 144, 145, 87, 91, 100, 124, 125, 142, 146,
146, 148, 149, 164, 176, 211 153, 163, 175, 181
éthique 33, 43, 49, 100, 109, 110, 141 imprimeur 16, 23, 86, 90, 116,
évaluation 27, 28, 29, 30, 31, 77, 117, 126, 129, 130, 149
112, 141, 150, 163, 176, 182, 188 Internet 28, 30, 54, 75, 95, 128,
évaluer ses besoins 17, 24, 28, 131, 158, 164, 165, 166, 167,
113, 165 173, 174, 186
événement 93, 143 interview 16, 64, 65, 104, 124,
communiqué de presse 91 133, 134, 160, 164
conférence de presse 91, 94 intranet 87, 96
externaliser 129
extranet 87, 96 J
F journaliste 16, 41, 55, 64, 66, 73,
91, 92, 93, 94, 99, 103, 104, 123,
feedback 27, 31, 77 131, 132, 162
fichier 35, 87, 88, 96, 149, 155,
156, 176
presse 92, 157, 158 L
financement 13, 25, 33, 51, 52, 99, langage 21, 23, 24, 77, 87
102, 139, 140, 142, 143, 153, 156 lobbying 53, 54, 56, 64, 112, 141
financeurs 28, 34, 43, 50, 51, 52, logotype 15, 18, 19, 32, 36, 67,
53, 55, 59, 123, 135, 139, 141, 72, 75, 76, 78, 90, 92, 98, 100,
142, 146, 151, 153, 186 104, 153, 160, 169, 208
format 68, 75, 86, 114, 115, 116,
129, 153 M
forum 17, 87, 97, 166, 167, 168,
171, 172, 212 mailing 100, 101, 144
management 38, 48, 122, 142
G manifestation 57, 65, 70, 73, 93,
grand public 55, 60, 64, 69, 70, 100, 106, 107, 161
92, 94, 96, 100, 142, 182, 185 maquette 85, 115, 117, 129
marketing 64, 100, 141, 144
H mécénat 99, 144, 145
de compétences 17, 20
histoire de l’association 14, 31, médias 56, 63, 64, 70, 78, 92,
32, 104, 126, 162 100, 103, 104, 131, 135, 148,
155, 156, 157, 158, 161, 163,
I 171
iconographie 61, 74, 75, 78, 81, message 11, 12, 16, 21, 23, 27,
86, 98, 115, 130, 131, 142, 166, 32, 36, 45, 50, 61, 63, 66, 68, 69,
171, 172 70, 71, 72, 73, 74, 75, 77, 81, 88,
identité 15, 18, 27, 31, 33, 34, 36, 99, 102, 103, 105, 111, 112, 121,
53, 68, 90, 104, 126 125, 126, 129, 134, 162, 181, 185
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Index
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tracts 188
tradition 31, 32, 33, 34, 52
transparence 37, 43, 78, 141
travailler avec d’autres
associations 57, 133
tutelle 52
type de supports 76, 81, 84, 87,
89, 90, 93, 95, 97, 98, 99, 107,
112, 130, 149, 151, 158, 160,
173, 186, 187
U
usagers 12, 14, 28, 39, 65, 67,
125, 140, 161, 162
V
validation 71, 73, 87, 97, 122
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