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Ena Marchi est italienne et travaille en Italie. Après avoir été longtemps tra-
elle a révisé des traductions avant de devenir directrice littéraire chez Adel-
phi, prestigieuse maison dirigée par l’écrivain roberto Calasso, où elle est
raire, appelons-les ainsi, valent pour d’autres pays car les principes édictés
sont valables pour toute édition d’un pays démocratique ; destinés en priorité
à l’editor, ils peuvent aussi bien servir au traducteur comme code de bonne
conduite. Elle convient elle-même que certains principes vont sans dire,
mais vont mieux en les écrivant. Et elle précise que, « paradoxalement », les
« 1. Veiller à ce que l’original ait été traduit dans son intégralité : même au
meilleur traducteur, il arrive de « sauter » des mots ou même des phrases entières
;
« 3. Véri ਵ er que le traducteur n’a pas indûment cherché des synonymes pour
amis et, très important, les expressions idiomatiques que le traducteur n’aurait
« 5. Véri ਵ er, plus attentivement encore que ses choix lexicaux, les choix
verbe-support, etc.) est idiomatique, elle est propre à une langue donnée ; elle n’a
donc pas à être reproduite dans la langue d’arrivée qui a, elle aussi une articu-
texte d’arrivée : qu’une serveuse de bistrot ne parle pas comme une dame de la
noblesse au xviie siècle paraît une évidence, mais il arrive que des traducteurs
« 8. Pour ਵ nir, contrôler scrupuleusement les citations, les noms des person-
nages, les noms de lieux, d’œuvres (littéraires, musicales, picturales, etc.), les
dates, les unités de mesure – détails que le traducteur n’a pas toujours le temps
ou la possibilité de contrôler. »