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Seulement, elle ne sait pas s’il l’aime. Elle tente de percer ses sentiments et son état d’esprit, tout en
portant son masque de femme forte, dévergondée, sûre d’elle, insouciante. Alors qu’elle pensait
avoir une nouvelle fois affaire à un goujat, qui voulait juste coucher avec elle, elle découvre un
homme aimant prêt à faire sa vie avec elle.
Après avoir évoqué leurs conquêtes antérieures, Sally pense que Cliff lui ment en prétendant n’avoir
jamais été amoureux. Croyant une nouvelle fois être tombée amoureuse d’un coureur de jupons,
menteur, elle met fin à la discussion et veut partir…énervée.
Sally : Quoi ?
Cliff : Au diable Bobby. Peut-être…J’aime bien t’avoir ici. J’ai besoin de toi. J’ai besoin…En fait, Sally,
quand tu n’es pas là la nuit, j’peux pas dormir. Notre petit lit a tout à coup l’air tellement vide. Je
n’avais jamais ressenti ça pour personne, (lui prend les mains), vraiment personne.
Sally : Rien. Rien du tout. (va s’asseoir ou marche un peu et va se mettre dos à Cliff). Je suis enceinte.
Cliff : Tu es sûre ? (Sally hoche la tête) (Cliff perplexe) Bon, qu’est-ce que nous allons faire ?
Sally (soupire, puis sèchement) : Humpf ce que JE vais faire tu veux dire ? Comme d’habitude, je
suppose
Sally : Et d’ailleurs, c’est qui le père ? (elle rit) ca pourrait être n’importe qui !
Cliff (penseur) : ca pourrait être moi. (Se précipite vers Sally qui est restée dos à lui). Sally, ça pourrait
être moi.
Sally (envisageant la possibilité pendant un instant) : C’est vrai
Sally (ironique) : Oh ouais ! Malade tous les matins pendant neuf mois. Et enfin, le grand jour ! A qui
ressemble-t-il ? Un affreux bébé allemand avec une moustache qui nous donne des ordres (mime un
nazi, bras levé, marchant comme un automate)
Cliff : Sally, tu veux bien m’accorder la faveur de te taire ! (Il prend Sally par le bras pour qu’elle se
retourne. Ils sont alors face à face)On ne pourrait pas être sérieux pendant une minute ! C’est ce qui
pourrait nous arriver de mieux ;
Cliff : On part à la dérive. On n’a aucune emprise sur nos vies. Un bébé ferait toute la différence. Je
sais que pour moi, ça en ferait une. Je me trouverais un boulot. Je resterais à la maison le soir,
j’écrirais le roman, je laverais les couches. Tout ! Ecoute, Sally, tu veux bien faire une chose pour
moi ? S’il te plaît, au moins, réfléchis-y avant d’aller voir le docteur….
FIN