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RÉGLEMENTATION THERMIQUE 2012

COMPRENDRE
ET APPLIQUER

© CSTB | JUIN 2012


RÉGLEMENTATION THERMIQUE 2012

COMPRENDRE ET APPLIQUER SOMMAIRE

Sommaire
CHAP. 1 Comprendre et appliquer 1 2. Les règles Th-Bât 6

1. Trois types d’exigences 2.1 Les règles Th-U : déterminer


de résultats 1 les caractéristiques thermiques
utiles des éléments de construction 7
2. Dispositif de titre V 2
2.2 Th-I : caractériser l’inertie
3. Les changements thermique des bâtiments 7
par rapport à la RT 2005 2
2.3 Th-L : caractériser le facteur
4. Domaine d’application de transmission lumineuse
et dates clés 2 des parois du bâtiment 8

5. Les objectifs visés 2.4 Th-S : caractériser le facteur


par la RT 2012 3 de transmission solaire des parois
du bâtiment 8

CHAP. 2 Composition de la RT 2012 5 2.5 Valeurs tabulées des caractéristiques


des parois vitrées et des correctifs
1. Méthode Th-BCE : calculer les associés aux baies 9
coefficients Bbio, C et Tic 5

1.1 Structure et développement


de la méthode Th-BCE 5

1.2 Les données d’entrée liées


à l’enveloppe d’un bâtiment
et aux systèmes énergétiques 5

1.3 Les données météorologiques 5

1.4 Les scénarios conventionnels 6

1.5 Les données de sortie 6

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RÉGLEMENTATION THERMIQUE 2012

COMPRENDRE ET APPLIQUER CHAP. 1 COMPRENDRE ET APPLIQUER page 1

CHAP. 1
Comprendre et appliquer
Conformément à l’article 4 de la loi Grenelle 1, la RT 2012 s’est fixé pour objectif de généraliser les bâtiments
à basse consommation (BBC) à partir de 2012 tout en suscitant :
– une évolution technologique et industrielle significative pour toutes les filières du bâti et des
équipements ;
– un très bon niveau de qualité énergétique du bâti indépendamment du choix du système
énergétique ;
– un équilibre technique et économique entre les énergies utilisées pour le chauffage et la production
d’eau chaude sanitaire.
La réglementation thermique 2012 est avant tout une réglementation d’objectifs et comporte essentiellement
des exigences de résultats (besoins bioclimatiques, consommations d’énergie primaire, confort d’été)
avec quelques exigences de moyens, limitées au strict nécessaire, afin de favoriser certaines pratiques
(traitement des ponts thermiques ou affichage des consommations par exemple).

1. Trois types d’exigences de résultats


[ L’efficacité énergétique du bâti (Bbiomax)
L’exigence d’efficacité énergétique minimale du bâti est définie par le coefficient « Bbiomax »
(besoins bioclimatiques du bâti) (chauffage, refroidissement et éclairage), imposant ainsi son optimisation
indépendamment des systèmes énergétiques mis en œuvre. Désormais, les solutions synthétisant
les échanges entre les architectes et les ingénieurs seront valorisées dès les premiers stades de
la conception.

[ La consommation énergétique du bâtiment (Cepmax)


L’exigence de consommation conventionnelle maximale d’énergie primaire se traduit par le coefficient
« Cepmax » qui porte sur les consommations de chauffage, de refroidissement, d’éclairage, de production
d’eau chaude sanitaire et d’auxiliaires (pompes et ventilateurs). La valeur moyenne du Cepmax s’élève
à 50 kWh/m2 d’énergie primaire, modulée selon la localisation géographique, l’altitude, le type d’usage
du bâtiment, la surface moyenne des logements et les émissions de gaz à effet de serre pour le bois énergie
et les réseaux de chaleur les moins émetteurs de CO2. Cette exigence impose, en plus de l’optimisation
du bâti exprimé par le Bbio, le recours à des équipements énergétiques performants à haut rendement.

[ Le confort d’été dans les bâtiments non climatisés


À l’instar de la RT 2005, la RT 2012 définit des catégories de bâtiments dans lesquels l’exigence est
de parvenir à assurer un bon niveau de confort en été sans recourir à un système actif de refroidissement.
Pour ces bâtiments, la réglementation impose que la température la plus chaude atteinte dans les locaux,
au cours d’une séquence de cinq jours très chauds d’été, n’excède pas un certain seuil.

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page 2 CHAP. 1 COMPRENDRE ET APPLIQUER COMPRENDRE ET APPLIQUER

2. Dispositif de titre V
Lorsque la méthode Th-BCE ne s’applique pas, le dispositif de titre V fonctionne de manière similaire à celui
de la RT 2005. Ces dispositifs concernent les spécificités architecturales et techniques dans les projets
de construction lorsque la méthode de calcul Th-BCE 2012 n’est pas adaptée, et les systèmes innovants
et performants (qui peuvent être intégrés à la méthode de calcul).

3. Les changements par rapport à la RT 2005


– Les exigences de performance énergétiques globales sont exprimées en valeur absolue de consommation
pour plus de clarté : niveau moyen très performant exigé, à 50 kWh/m2 /an et non plus en valeur relative
par rapport à une consommation de référence recalculée en fonction du projet.
– La RT 2012 introduit une exigence d’efficacité énergétique minimale du bâti pour le chauffage,
le refroidissement et l’éclairage artificiel (Bbiomax). Cette exigence prend en compte l’isolation thermique.
Elle a pour but de promouvoir une conception bioclimatique du bâtiment.
– La majorité des exigences minimales est supprimée, à l’exception de celles sur les ponts thermiques qui
sont renforcées pour obliger leur traitement.
– De nouvelles exigences minimales sont introduites traduisant des volontés publiques fortes : obligation
du recours aux énergies renouvelables, du traitement de la perméabilité à l’air des logements neufs,
etc.

Ces changements et les exigences plus élevées qu’impose la RT 2012 contribuent à favoriser l’atteinte des
objectifs du Grenelle de l’environnement.

RT 2005 (Cmax en logement) RT 2012


Zones climatiques
Chauffage par Chauffage électrique
Valeur moyenne(1)
combustibles fossiles (dont pompes à chaleur)

H1 130 250

H2 110 190 50

H3 80 130

1. Cette valeur moyenne, exprimée en kWhEP/m2 /an, étant à moduler selon la localisation géographique, l’altitude, le type d’usage
du bâtiment, la surface moyenne des logements et les émissions de gaz à effet serre pour le bois énergie et les réseaux de chaleur
les moins émetteurs de CO2.

4. Domaine d’application et dates clés


La RT 2012 s’applique aux projets de construction faisant l’objet d’une demande de permis de construire
ou d’une déclaration préalable déposée à compter du 28 octobre 2011, pour les bâtiments neufs à usage
de bureaux ou d’enseignement et les établissements d’accueil de la petite enfance. Pour les bâtiments à
usage d’habitation construits en zone Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine) l’application de
la RT 2012 a été repoussée au 1er mars 2012. Pour les autres bâtiments neufs à usage d’habitation, cette
réglementation entrera en vigueur à compter du 1er janvier 2013.

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COMPRENDRE ET APPLIQUER CHAP. 1 COMPRENDRE ET APPLIQUER page 3

5. Les objectifs visés par la RT 2012


La réglementation thermique 2012 constitue une contribution majeure à la politique française de réduction
des consommations énergétiques et d’émissions de gaz à ef fet de serre. L’exigence sur
les besoins bioclimatiques engendre une division au minimum par deux des besoins de chauffage des
bâtiments neufs. Les consommations énergétiques globales seront réduites d’un facteur de deux à quatre.
La RT 2012 implique la généralisation des procédés constructifs et des systèmes énergétiques les
plus performants aujourd’hui comme par exemple :
– le recours systématique à un chauffe-eau thermodynamique et/ou un chauffe-eau solaire pour les
bâtiments résidentiels ;
– la réduction de 30 % des consommations d’électricité liées à l’éclairage via l’utilisation de produits
et techniques performants ;
– etc.
Selon les estimations effectuées par les pouvoirs publics, la nouvelle réglementation thermique permettrait
une réduction de la consommation d’énergie primaire de la France de 150 milliards de kWh d’ici à 2020.
Sur cette même période, cette réduction éviterait l’émission de 13 à 35 millions de tonnes de CO2
dans l’atmosphère.
D’un point de vue économique, des études menées sur un panel de bâtiments à basse consommation
en cours de construction ou déjà construits prévoient des coûts de construction maîtrisés avec une
augmentation comprise entre 5 et 7 % du coût actuel.
Plusieurs solutions techniques permettent aujourd’hui d’atteindre le niveau qui sera exigé demain. Cette
situation favorise la concurrence et entraîne une réduction des prix. Enfin, le surcoût des investissements
réalisés sur le bâtiment peut être compensé par son faible coût d’exploitation. Sur la base de calculs réalisés
par des bureaux d’études thermiques pour le compte des pouvoirs publics, le gain en pouvoir d’achat lié
à l’acquisition d’un logement 2012 serait, sur une durée de 20 ans, de 5 000 euros pour un appartement et
de 15 000 euros pour une maison individuelle.

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COMPRENDRE ET APPLIQUER CHAP. 2 COMPOSITION DE LA RT 2012 page 5

CHAP. 2
Composition de la RT 2012
1. Méthode Th-BCE : calculer les coefficient Bbio, C et Tic
La méthode de calcul Th-BCE est la nouvelle méthode utilisée dans le cadre de la réglementation
thermique 2012 pour le calcul des besoins bioclimatiques (Bbio), des consommations d’énergie (C)
et des températures intérieures conventionnelles obtenues en conditions d’été (E).

1.1 Structure et développement de la méthode Th-BCE


Sa structure est totalement différente de la précédente méthode dite « Th-CE » utilisée pour la réglementation
thermique 2005. Sa programmation orientée « objet » permet une meilleure transparence entre la méthode
et le logiciel associé. Cette structure permet de faire évoluer le cœur de calcul au rythme des modifications
de la méthode. En effet, chaque objet (par exemple un système de chauffage comme une chaudière gaz à
condensation) peut être testé et validé avant d’être assemblé à la méthode globale. De nouveaux systèmes
énergétiques ont ainsi pu être intégrés à la méthode Th-BCE : chauffe-eau thermodynamique, ventilation
naturelle hybride, etc.
Les systèmes énergétiques ou procédés d’isolation innovants, ayant fait l’objet d’un titre V, pourront être
intégrés dans le cœur de calcul beaucoup plus facilement que pour la RT 2005. L’objectif principal de cette
méthode plus physique est de se rapprocher des consommations réelles.

1.2 Les données d’entrée liées à l’enveloppe d’un bâtiment


et aux systèmes énergétiques
Les données d’entrée à la méthode Th-BCE relatives à l’enveloppe d’un bâtiment (coefficient de transmission
surfacique U d’une paroi, coefficient de transmission lumineuse d’une baie, etc.) doivent être déterminées
conformément aux règles Th-Bât, règles professionnelles d’application de la réglementation thermique
française. Ces règles fournissent des méthodes permettant de passer des caractéristiques intrinsèques
d’un produit aux caractéristiques utiles obtenues sur chantier après intégration du produit dans
l’ouvrage.
Les données d’entrée relatives aux systèmes énergétiques, à saisir dans le logiciel d’application de la RT 2012
sont le plus souvent des données déclarées par le fabricant (documents d’évaluation, documentations
techniques de fabricant, etc.). Le passage des caractéristiques intrinsèques aux caractéristiques utiles
d’un système est réalisé au sein même de la méthode.

1.3 Les données météorologiques


Le découpage en huit zones climatiques introduit par la RT 2005 est conservé pour la RT 2012. De nouveaux
fichiers météorologiques, fournis par Météo France sont utilisés pour cette réglementation. Il s’agit de
données météorologiques reconstituées à partir de mesures collectées lors des 15 à 20 dernières années.
Les types de données fournies au pas de temps horaire sont de différentes natures : température de l’air,
vitesse du vent, rayonnement direct normal, etc.

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page 6 CHAP. 2 COMPOSITION DE LA RT 2012 COMPRENDRE ET APPLIQUER

1.4 Les scénarios conventionnels


Certains paramètres ont un impact considérable sur les besoins et les consommations d’énergie et sont
indépendants et inconnus lors de la conception d’un bâtiment : c’est le cas des scénarios d’occupation et
d’utilisation. Dans le cadre de l’application d’une réglementation thermique, les hypothèses constituant ces
scénarios d’occupation et d’utilisation doivent être fixées à des valeurs conventionnelles par catégories de
bâtiment (maison individuelle, bureau, restaurant, etc.). Ces scénarios traduisent un comportement moyen
observé en France métropolitaine. Ils ont été entièrement mis à jour pour la RT 2012 en se basant sur
différentes études statistiques et affinés en fonction des secteurs d’activité : maison individuelle, logement
collectif, bureau, crèche, etc.

1.5 Les données de sortie


Un récapitulatif standardisé d’étude thermique est édité à l’issue d’un calcul réglementaire ce qui permet
aux différents intervenants de contrôler plus facilement le respect de l’application de la réglementation
thermique. Ce document se compose de cinq chapitres :
– chapitre 1 : ce paragraphe regroupe l’ensemble des données administratives du projet (nom du maître
d’ouvrage, numéro de permis de construire, etc.) ;
– chapitre 2 : l’ensemble des indicateurs soumis à une exigence réglementaire est affiché dans ce paragraphe
(Bbio, Cep et Tic). Le respect des exigences de moyens est également contrôlé et le résultat est affiché.
Ce paragraphe permet la vérification du respect des exigences de la RT 2012 ;
– chapitre 3 : des indicateurs pédagogiques permettant une meilleure compréhension et interprétation
des résultats obtenus sont affichés. Ils peuvent être de différents types : données de précalcul (ratios
de surfaces opaques sur surface hors œuvre nette, etc.), données de sortie obtenues lors d’un calcul
(répartition des consommations, rendement moyen d’un générateur de chauffage, etc.) ou données de
sortie nécessitant un calcul complémentaire (apports solaires récupérés, etc.) ;
– chapitre 4 : dans ce chapitre figure le détail de toutes les données d’entrée et de sortie d’un calcul
réglementaire relatives aux caractéristiques de l’enveloppe et des systèmes énergétiques du bâtiment.
Ce paragraphe permet d’attester de la prise en compte de la réglementation thermique et de contrôler
la cohérence entre les caractéristiques réelles d’un bâtiment et les données d’entrée saisies dans le
logiciel de calcul ;
– chapitre 5 (optionnel) : une étude de sensibilité aux prestations techniques et/ou à la modification de
scénarios conventionnels peut être éditée à la demande.

2. Les règles Th-Bât


Les règles Th-Bât ont pour objet principal de déterminer les données d’entrées relatives au bâti, servant au
calcul du besoin bioclimatique (Bbio), de la consommation énergétique (Cep) et de la température
conventionnelle (Tic) du bâtiment. Ces règles comportent désormais cinq fascicules distincts établis
conformément aux normes européennes : les règles Th-U, Th-I, Th-S, Th-L, plus un cinquième fascicule
comportant les valeurs tabulées des parois vitrées établies conformément aux Th-S, Th-L, Th-U.
Les règles Th-Bât ont été élaborées au Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) avec l’appui
du ministère en charge du Logement, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).
Elles ont été entérinées par la commission Th-Bât constituée de représentants d’applicateurs de la RT 2012,
de la majorité des syndicats professionnels concernés et des centres techniques.

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COMPRENDRE ET APPLIQUER CHAP. 2 COMPOSITION DE LA RT 2012 page 7

2.1 Les règles Th-U : déterminer les caractéristiques thermiques utiles


des éléments de construction
Les règles Th-U ont pour objet de déterminer les caractéristiques thermiques utiles des éléments
de construction, c’est-à-dire les caractéristiques représentatives du comportement de ces éléments
(matériaux, produits, procédés, etc.) dans l’ouvrage. Les caractéristiques thermiques utiles servent comme
données d’entrée au calcul des transferts de chaleur par transmission à travers l’enveloppe, notamment
pour l’application des réglementations thermiques en vigueur.
Les règles Th-U comportent cinq fascicules :
– fascicule 1/5 « Généralités ». Il est commun aux quatre autres fascicules. Il définit les caractéristiques
thermiques utiles des parois et ponts thermiques, servant au calcul des performances énergétiques du
bâtiment. Il donne également les définitions, les grandeurs physiques, les conventions et les unités
utilisées ;
– fascicule 2/5 « Matériaux ». Il donne les caractéristiques thermiques utiles des matériaux (conductivité
thermique, capacité thermique massique et facteur de résistance à la vapeur d’eau). Pour certaines
familles de matériaux, plusieurs valeurs de conductivité thermique utile sont données en fonction de la
masse volumique du matériau. Faute de connaître cette dernière, on adoptera la plus élevée des valeurs
de conductivité thermique utile indiquées pour la famille considérée ;
– fascicule 3/5 « Parois vitrées ». Il décrit le principe de calcul des caractéristiques thermiques utiles des
parois vitrées et fournit des valeurs par défaut calculées conformément aux normes correspondantes.
Le coefficient de transmission thermique surfacique utile de la paroi vitrée sert notamment au calcul des
déperditions par transmission à travers les parois du bâtiment ;
– fascicule 4/5 « Parois opaques ». Il expose le principe de calcul des caractéristiques thermiques utiles
des parois opaques et des lames d’air et fournit des valeurs par défaut des parois et des ponts thermiques
intégrés, calculés conformément aux normes correspondantes. Les caractéristiques thermiques utiles
déterminées selon ce fascicule, servent notamment au calcul des déperditions par transmission à travers
les parois du bâtiment ;
– fascicule 5/5 « Ponts thermiques ». Il décrit le principe de calcul des ponts thermiques et fournit des
valeurs tabulées des liaisons les plus courantes calculées conformément aux normes correspondantes.
Les coefficients linéiques et ponctuels des ponts thermiques déterminés selon ce fascicule servent au
calcul des déperditions par transmission à travers les parois du bâtiment. Les déperditions par transmission
à travers les ponts thermiques linéaires se calculent en pondérant les coefficients linéiques par leurs
linéaires correspondants déterminés à partir des dimensions intérieures des locaux. Les déperditions à
travers les ponts thermiques ponctuels se calculent en pondérant les coefficients ponctuels par leurs
nombres respectifs.

2.2 Th-I : caractériser l’inertie thermique des bâtiments


L’inertie thermique est une donnée de la réglementation thermique portant sur la limitation de l’inconfort
thermique en saison chaude et la limitation de la consommation d’énergie des bâtiments. On distingue :
– l’inertie quotidienne qui est utilisée dans la méthode Th-BCE pour caractériser l’amortissement de l’onde
quotidienne de température et d’ensoleillement ainsi que pour caractériser le taux de récupération des
apports de chaleur ;
– l’inertie séquentielle qui est utilisée dans les Th-E pour caractériser l’amortissement de l’onde séquentielle
de température en saison chaude (période de 12 jours).
La démarche principale des règles Th-I est de déterminer la classe d’inertie quotidienne d’un bâtiment
appelée « classe d’inertie » à partir des caractéristiques des parois. La « classe d’inertie » est utilisée comme
donnée d’entrée dans la méthode Th-BCE.

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page 8 CHAP. 2 COMPOSITION DE LA RT 2012 COMPRENDRE ET APPLIQUER

2.3 Th-L : caractériser le facteur de transmission lumineuse


des parois du bâtiment
L’objectif général des règles Th-L est de mettre à disposition des méthodes de calcul du besoin bioclimatique,
de consommation d’énergie, de dimensionnement et d’appréciation du confort thermique, les paramètres
nécessaires pour calculer la contribution à l’éclairement naturel intérieur des composants de bâtiment
intégrés dans l’ouvrage.
Il existe un lien étroit entre confort thermique et visuel et en conséquence entre consommation énergétique
et recours à l’éclairage artificiel. L’accès à l’éclairement naturel implique un transfert de chaleur par
rayonnement solaire, qui peut contribuer à limiter les apports d’énergie pour le chauffage et à augmenter
les charges en climatisation. En revanche, il peut diminuer le recours à l’éclairage artificiel. Il va donc réduire,
d’une part, la consommation d’énergie directe pour assurer le confort visuel, d’autre part, la dissipation de
la chaleur due au fonctionnement de l’éclairage artificiel. En conséquence, la variation de l’accès à l’éclairement
naturel d’un local génère des effets antagonistes sur ses consommations énergétiques. Afin d’évaluer de
façon cohérente les conséquences d’un composant transparent ou translucide sur les consommations
énergétiques du bâtiment, il est nécessaire de déterminer son impact sur la durée et la période d’utilisation
de l’éclairage artificiel. Dès lors, les facteurs de transmission lumineuse déterminés dans ces règles n’ont
pas vocation à qualifier le confort visuel d’une ambiance, mais visent à déterminer l’autonomie d’un local
vis-à-vis de l’éclairement artificiel.
On appelle « facteur de transmission lumineuse » le rapport entre le rayonnement transmis par la paroi
transparente ou translucide et le rayonnement incident dans la gamme de longueurs d’onde du visible. Il
existe différentes expressions du facteur de transmission lumineuse en fonction de la nature du rayonnement
incident et du rayonnement transmis. Ils sont calculés à partir des caractéristiques physiques des matériaux
déterminées à partir des normes produits, de calcul et d’essai.

2.4 Th-S : caractériser le facteur de transmission solaire


des parois du bâtiment
L’objectif général des règles Th-S est de mettre à disposition des méthodes de calcul du besoin bioclimatique,
de consommation d’énergie, de dimensionnement et d’appréciation du confort thermique ainsi que les
paramètres nécessaires pour calculer les apports solaires par les éléments d’enveloppe. Il s’agit donc du
calcul du facteur solaire S des composants de bâtiments. Le facteur solaire d’une paroi est le rapport entre
l’énergie due au rayonnement solaire transmise au local et l’énergie incidente sur la paroi. Le facteur solaire
à prendre en compte peut différer selon l’objectif de la méthode de calcul utilisée (dimensionnement en
climatisation, évaluation du confort d’été, méthode de calcul de consommations d’énergie des bâtiments
chauffés, méthode de calcul de consommations d’énergie des bâtiments climatisés), car ces méthodes
peuvent prendre en compte des hypothèses par défaut différentes. Afin de limiter le nombre de cas
envisagés, trois cas de base ont été retenus :
– un calcul dit « d’hiver », correspondant aux méthodes de calcul de consommations d’énergie des
bâtiments chauffés et climatisés ;
– un calcul dit « d’hiver », correspondant aux méthodes de calcul de consommations d’énergie des
bâtiments uniquement chauffés (non climatisés) ;
– un calcul dit « d’été », correspondant au dimensionnement des systèmes de climatisation (fonction
refroidissement) et de confort d’été.

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2.5 Valeurs tabulées des caractéristiques des parois vitrées


et des correctifs associés aux baies
Ce fascicule fournit des valeurs tabulées cohérentes des baies vitrées courantes à utiliser en absence
de valeurs précises déterminées conformément aux règles Th-U, Th-S et Th-L. Ces valeurs sont :
– le coefficient de transfert thermique U, le facteur de transmission solaire S, selon ses trois composantes,
et le facteur de transmission lumineuse TL, pour des parois vitrées courantes ;
– des correctifs CS et CTl à appliquer aux valeurs S et de TL pour tenir compte à la fois de l’intégration
du produit dans l’ouvrage et de l’angle d’incidence du rayonnement solaire sur la période de calcul.
Ces correctifs sont issus de l’application des chapitres associés dans les règles Th-S et Th-L.

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