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Guide pratique destiné aux professionnels

Guide technique
pour le chauffage,
la ventilation
et la climatisation
Sommaire exécutif
Les systèmes de chauffage, ventilation et climatisation (CVC) représentent une part importante de
la consommation électrique des bâtiments résidentiels et tertiaires. Une étude récente réalisée par
l’AMEE sur la caractérisation du marché marocain des systèmes CVC, a estimé l’énergie utilisée pour
le chauffage, la climatisation et la cuisson à 70 % de l’énergie totale consommée dans les logements.
L’AMEE a élaboré ce guide pour les ingénieurs, les gestionnaires de l’énergie et les techniciens du
bâtiment afin de leur fournir un outil de formation pratique, traitant du choix et du dimensionnement
de systèmes CVC adaptés aux besoins de chaque bâtiment.
Ce guide décrit les composants, le fonctionnement et la structure des différents types de CVC :
• appareils de climatisation individuels et centralisés
• appareils réversibles de climatisation et de chauffage, pompes à chaleur
• appareils de ventilation mécanique simple et double flux VMC
• appareils de chauffage
• réseaux de distribution de la chaleur.
Des notions de confort hygrothermique sont rappelées, elles déterminent l’objectif des systèmes CVC
qui est de procurer aux occupants des locaux des conditions climatiques optimales.
Ce guide présente aussi les outils indispensables pour :
• garantir un bon choix des systèmes CVC pour répondre aux exigences de performances énergétiques
minimales du Règlement Thermique de Construction au Maroc.
• réaliser un dimensionnement optimal des installations.
• maîtriser les dispositions, normes et contraintes à appliquer aux réseaux de distribution.
Enfin ce guide présente des cartes de données météorologiques définies pour dimensionner les
systèmes CVC : température extérieure sèche et humide de base de l’été et de l’hiver, humidité relative
moyenne correspondant aux températures sèches de base de l’été et zonage climatique adapté au
Règlement Thermique de Construction au Maroc.
Table des matières
Introduction 11
Partie 1 : Notions de base 13
1. Les chaudières 14
1.1. Le cycle de combustion comme source de chaleur 14
1.1.1. Description d’une chaudière 14
1.1.2. Types de système de combustion 14
1.1.3. Performance énergétique 14

2. Les pompes à chaleur 16


2.1. Description et principe de fonctionnement 16
2.2. Unités Air/Air 17
2.3. Unités Air/Eau 17
2.3.1. Groupes de production d’eau glacée 17
2.3.2. Pompes à chaleur réversibles sur boucle d’eau 17
2.3.3. Types des ventilateurs 18
2.4. Unités Eau/Eau 18
2.5. Les compresseurs 18
2.6. Performance énergétique d’une pompe à chaleur 19
2.7. Les machines à absorption comme source de froid et de chaleur 19

3. Les équipements de ventilation mécanique contrôlée VMC 21


3.1. VMC simple ou double flux 21
3.1.1. VMC simple flux 21
3.1.2. VMC double flux 21
3.2. Différents types de ventilateurs 21
3.2.1. Ventilateurs centrifuges 21
3.2.2. Ventilateurs hélicoïdes 22
3.2.3. Ventilateurs tangentiels 22

4. Types d’installations de chauffage, climatisation et ventilation mécanique 23


4.1. Systèmes centralisés 23
4.1.1. Avantages 24
4.1.2. Inconvénients 24
4.1.3. Liste des équipements centralisés et leur codification 24
4.1.4. Origine et marques des équipements 25
4.2. Systèmes individuels 25
4.2.1. Avantages 25
4.2.2. Inconvénients 25
4.2.3. Origine et marques des équipements individuels de chauffage des locaux 26
4.2.4. Origine et marque des systèmes individuels de climatisation 26
4.2.4.1. Répartition indicative par taille d’équipement 26
4.2.4.2. Répartition indicative par domaine 26
4.2.4.3. Répartition indicative par zone géographique 27
4.2.4.4. Parc estimatif de climatiseurs individuels installés 27
4.2.4.5. Consommation estimée d’énergie des équipements de CVC individuels et part de leur
consommation par rapport aux autres équipements 27
4.3. Ventilation mécanique contrôlée (VMC) 28
4.3.1. Définition 28
4.3.2. VMC avec centrale de traitement d’air 28
4.3.3. VMC sans centrale de traitement d’air 28
4.3.4. Typologie de ventilation 29
4.3.4.1. Alimentation naturelle + évacuation naturelle 29
4.3.4.2. Ventilation à alimentation mécanique 29
4.3.4.3. Ventilation à extraction mécanique 30
4.3.4.4. Ventilation mécanique double flux 30

5. Notions de confort hygrothermique 31


5.1. Différents paramètres régissant le confort hygrothermique 31
5.2. Facteurs objectifs 31
5.2.1. Paramètres relatifs à l’ambiance 31
5.2.1.1. Température des parois 31
5.2.1.2. Humidité de l’air 32
5.2.1.3. Vitesse de l’air 32
5.2.2. Paramètres relatifs à l’occupant 32
5.2.2.1. Activité physique 33
5.2.2.2. Vêtement 33
5.2.3. Facteurs subjectifs 33
5.2.4. Qualité de l’air : confort olfactif et hygiénique 34

Partie 2 : Dimensionnement des installations 35


6. P aramètres déterminant le dimensionnement des installations de chauffage,
de climatisation et de ventilation 36
6.1. Conditions internes de température et d’hygrométrie 37
6.2. Conditions extérieures de calcul 37
6.3. Taux de renouvellement d’air et les déperditions ou apports associés 37
6.3.1. Taux de renouvellement d’air suivant la nature du local 37
6.3.2. Échanges thermiques dus au renouvellement d’air 39

6
6.4. Apports internes et les apports à travers les parois extérieures dans le cas des installations de
refroidissement 40
6.4.1. Apports thermiques par conduction 40
6.4.2. Apports sensibles solaires à travers les parois vitrées 41
6.4.3. Apports sensibles dus à l’éclairage artificiel 41
6.4.4. Apports dus aux équipements 41
6.4.5. Apports dus aux occupants 41
6.5. Charge frigorifique de pointe des équipements terminaux de refroidissement 42
6.6. Déperditions à travers les parois extérieures dans le cas des installations de chauffage 43
6.7. Dimensionnement des équipements de chauffage : 43

7. Réseaux de distribution 44
7.1. Réseaux aérauliques 44
7.1.1. Dispositions générales 44
7.1.2. Isolation thermique des réseaux aérauliques 44
7.1.2.1. Épaisseur minimale 44
7.1.2.2. Mise en oeuvre 44
7.2. Réseaux hydrauliques 44
7.2.1. Isolation thermique des tuyauteries de chauffage, de ventilation et climatisation 44
7.2.1.1. Épaisseur minimale 44
7.2.1.2. Mise en oeuvre 45

Annexes 46
Annexe 1. Le cycle de combustion comme source de chaleur 46
Annexe 2. Propriétés de l’air humide 47
Annexe 3. Conditions extérieures de calcul de la charge frigorifique 48
Annexe 4. Conditions extérieures de calcul de la charge de chauffage 49
Annexe 5. Zonage climatique 50
Annexe 6. Carte des températures sèches de base de l’été 51
Annexe 7. Carte des températures humides de base de l’été 52
Guide pratique destiné aux professionnels

Annexe 8. Carte des températures sèches de base de l’hiver 53


Annexe 9. Carte des humidités relatives minimales moyennes correspondant aux températures
extérieures sèches de base de l’été 54
Annexe 10. Carte des isolignes de température sèche de base de l’été 55
Annexe 11. Cartes des Isolignes de température extérieure humide de base de l’été 56
Annexe 12. Cartes des Isolignes de température extérieure sèche de base de l’hiver 57
Annexe 13. Fiche de vérification des installations de chauffage 58
Annexe 14. Fiche de vérification des installations de conditionnement d’air 59

Conclusion 60

7
Tableaux et figures
Tableau 1 Rendement d’une chaudière 15
Tableau 2 Différents types de compresseurs 18
Tableau 3 Performances énergétiques minimales 19
Tableau 4 Équipements centralisés de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire 24
Tableau 5 Équipements centralisés des installations de climatisation / chauffage 24
Tableau 6 Équipements centralisés de ventilation, d’extraction d’air
et de mise en sécurité incendie 24
Tableau 7 Hypothèses de consommation pour les bâtiments d’habitation 27
Tableau 8 Ventilation naturelle + évacuation naturelle 29
Tableau 9 Ventilation à alimentation mécanique 29
Tableau 10 Ventilation à extraction mécanique 30
Tableau 11 Ventilation mécanique double flux 30
Tableau 12 Taux de métabolisme moyen correspondant à diverses activités [EN ISO 7730] 33
Tableau 13 Valeurs en clo pour quelques tenues types [EN ISO 7730] 33
Tableau 14 Échelle de sensation de confort [Fanger, 1982 ; EN ISO 7730] 34
Tableau 15 Conditions intérieures de calcul : humidité et température sèche 37
Tableau 16 Taux de renouvellement d’air appliqué pour le dimensionnement
par type de local et par occupant 38
Tableau 17 Débit minimal d’air neuf des locaux à pollution non spécifique par occupant 38
Tableau 18 Détermination du débit total de renouvellement d’air 38
Tableau 19 Débit minimal d’air neuf (à 1,2 kg/m3) en [m3/h] suivant la nature du local 39
Tableau 20 Détermination des échanges thermiques du renouvellement d’air 39
Tableau 21 Détermination des échanges thermiques du renouvellement d’air en présence
de contrôle d’humidité 40
Tableau 22 Apport en chaleur latente des équipements 41
Tableau 23 Apport en chaleur latente des occupants 42
Tableau 24 Dimensionnement des équipements de chauffage 43
Tableau 25 Isolation minimale des gaines d’air 44
Tableau 26 Épaisseurs minima d’isolation pour différents diamètres de canalisation 45
Tableau 27 Calcul de l’épaisseur d’isolation en fonction du type d’isolant 45
Tableau 28 Valeurs PCI et PCS typiques pour les combustibles utilisés dans les chaudières 46
Tableau 29 Conditions extérieures de calcul de la charge frigorifique 48
Tableau 30 Conditions extérieures de calcul de la charge de chauffage 49

8
Figure 1 Répartition de l’énergie utilisée dans les logements 11
Figure 2 Coupe schématique d’une chaudière (source : énergétique du bâtiment,
Claude-Alain Roulet) 14
Figure 3 Schéma de principe d’une pompe à chaleur en mode chauffage 16
Figure 4 Transfert d’énergie d’une PAC en mode chauffage 16
Figure 5 Pompe à chaleur réversible 16
Figure 6 Unité extérieure et intérieure d’un climatiseur individuel de type split système 17
Figure 7 Unité autonome de climatisation (air/air) du type mono-bloc (roof-top) 17
Figure 8 Refroidisseur de liquide à condensation par air et ventilateurs hélicoïdes 18
Figure 9 Refroidisseur de liquide à condensation par air et ventilateurs centrifuges (source : Trane) 18
Figure 10 Cycle typique d’un refroidisseur à absorption à combustion directe 20
Figure 11 Schéma de fonctionnement d’une ventilation double flux à échangeur thermique 21
Figure 12 Ventilateur centrifuge 21
Figure 13 Ventilateur hélicoïde 22
Figure 14 Ventilateur tangentiel 22
Figure 15 Extracteur tourelle 22
Figure 16 Extracteur caisson 22
Figure 17 Schéma général d’un système CVC centralisé. 23
Figure 18 Ventilo-convecteur 23
Figure 19 Pompe à chaleur 23
Figure 20 Origine des équipements CVC 25
Figure 21 Climatisation individuelle 25
Figure 22 Répartition régionale du parc de climatiseurs individuels 27
Figure 23 Pourcentage de la consommation énergétique des CVC par rapport
à la consommation énergétique totale suivant les zones climatiques du Maroc 27
Figure 24 Appareil de mesure du confort thermique (Thermal Comfort Meter) 34
Figure 25 Plages de confort hygrothermiques pour des activités de bureau 36
Figure 26 Apports internes et externes de chaleur 40
Guide pratique destiné aux professionnels

Figure 27 Diagramme psychométrique pour l’air humide 47


Figure 28 Carte du zonage climatique au Maroc adapté aux besoins du RTCM 50
Figure 29 Carte des 38 stations météorologiques et leurs températures sèches de base de l’été 51
Figure 30 Carte des 38 stations météorologiques et leurs températures humides de base de l’été 52
Figure 31 Carte des 38 stations météorologiques et leurs températures sèches de base de l’hiver 53
Figure 32 Carte des humidités relatives minimales moyennes correspondant
aux températures extérieures sèches de base de l’été. 54
Figure 33 Carte des iso-températures extérieures sèches de base de l’été calculées
en se basant sur la correction par rapport à l’altitude. 55
Figure 34 Carte des iso-températures extérieures humides de base de l’été calculées
en se basant sur la correction par rapport à l’altitude. 56
Figure 35 Carte des iso-températures extérieures sèches de base de l’hiver calculées
en se basant sur la correction par rapport à l’altitude. 57

9
10
INTRODUCTION
Face aux défis de l’accroissement rapide de la économie d’énergie de 12% à l’horizon 2020 et de
consommation d’énergie au Maroc, dont plus de 15% à l’horizon 2030, à travers la mise en place
95% des besoins énergétiques sont importés de d’un plan d’efficacité énergétique dans les différents
l’extérieur, l’efficacité énergétique est devenue un secteurs économiques. C’est notamment le secteur
des sujets clefs dans tous les domaines d’activité, du bâtiment qui représente environ 25% de la
y compris le secteur de l’habitat. Dans ce dernier, consommation totale du Maroc dont 18% pour le
les besoins en énergie sont très variés et les résidentiel et 7% pour le tertiaire.
systèmes de chauffage, ventilation et climatisation
(CVC) représentent une part importante de la Pour répondre à cette situation le gouvernement
consommation électrique des bâtiments résidentiels marocain a engagé un certain nombre d’actions,
et tertiaires. Une étude récente, réalisée par l’Agence dont la mise en place d’un Règlement Thermique
de Développement des Énergies Renouvelables et de de Construction au Maroc (RTCM). Son objectif est
l’Efficacité Énergétique (AMEE) sur la caractérisation de rationaliser la consommation d’énergie dans
du marché marocain des systèmes CVC a estimé le secteur du bâtiment. Il contribuera à freiner la
l’énergie utilisée dans les logements : croissance d’émission des gaz à effet de serre due à
la consommation d’énergie fossile dans les secteurs
Figure 1 tertiaires et résidentiels.
Répartition de l’énergie utilisée dans les logements
Ce guide traite des installations de chauffage, de
climatisation et de ventilation. Ces équipements
individuels et collectifs sont de natures différentes :
• appareils de chauffage avec chaudière et
radiateurs, poêle à bois, poêle à gaz, radiateurs
électriques, aérothermes électriques…
• appareils de climatisation ;
• appareils réversibles de climatisation et de
chauffage ;
Guide pratique destiné aux professionnels

Cette consommation augmente de façon continue


en raison du développement économique accéléré • appareils de ventilation.
qu’a connu le Maroc durant les dernières années, La première partie est un rappel des notions de base
caractérisé par une forte progression du secteur dans les chapitres 1,2, 3 et 4.
tertiaire et une amélioration du revenu des ménages.
Cet essor s’est traduit par une augmentation notable Le chapitre 5 est consacré au confort
du besoin de confort, matérialisé notamment par hygrothermique et au rôle qu’il joue dans le choix
l’acquisition d’équipements de chauffage et de et le dimensionnement des équipements de
climatisation, aussi bien par le secteur tertiaire que conditionnement d’air.
par le secteur résidentiel. En mai 2010, ce marché a La seconde partie présente et discute les paramètres
affiché une croissance à 12% en quantité et 8% en déterminant le dimensionnement des installations de
valeur par rapport à l’année précédente. chauffage, de climatisation et de ventilation.
Le Maroc s’est donné pour objectif de réaliser une

11
Les chapitres 6 et 7 donnent les dispositions • appareils réversibles de climatisation et de
importantes à prendre en considération par les chauffage ;
bureaux d’études et de contrôle dans leurs opérations • appareils de ventilation.
de dimensionnement de ces installations.
La première partie est un rappel des notions de base
Les annexes contiennent : les cartes des dans les chapitres 1,2, 3 et 4.
caractéristiques thermiques de base du Maroc,
un rappel technique sur la combustion des Le chapitre 5 est consacré au confort
hydrocarbures, les caractéristiques de l’air humide hygrothermique et au rôle qu’il joue dans le choix
et deux fiches de contrôle des installations. et le dimensionnement des équipements de
conditionnement d’air.
Pour répondre à cette situation le gouvernement
marocain a engagé un certain nombre d’actions, La seconde partie présente et discute les paramètres
dont la mise en place d’un Règlement Thermique déterminant le dimensionnement des installations de
de Construction au Maroc (RTCM). Son objectif est chauffage, de climatisation et de ventilation.
de rationaliser la consommation d’énergie dans Les chapitres 6 et 7 donnent les dispositions
le secteur du bâtiment. Il contribuera à freiner la importantes à prendre en considération par les
croissance d’émission des gaz à effet de serre due à bureaux d’études et de contrôle dans leurs opérations
la consommation d’énergie fossile dans les secteurs de dimensionnement de ces installations.
tertiaires et résidentiels.
Les annexes contiennent : les cartes des
Ce guide traite des installations de chauffage, de caractéristiques thermiques de base du Maroc,
climatisation et de ventilation. Ces équipements un rappel technique sur la combustion des
individuels et collectifs sont de natures différentes : hydrocarbures, les caractéristiques de l’air humide
• appareils de chauffage avec chaudière et et deux fiches de contrôle des installations.
radiateurs, poêle à bois, poêle à gaz, radiateurs
électriques, aérothermes électriques…
• appareils de climatisation ;

12
Notions de base
Partie 1 :

Guide pratique destiné aux professionnels

13
Les installations de chauffage, de climatisation et Les fonctions assurées sont :
de ventilation (CVC) sont destinées à contrôler la • le chauffage ;
température, la qualité d’air et parfois l’humidité pour • le refroidissement ;
apporter un environnement intérieur adapté à l’activité • la ventilation mécanique contrôlée.
des occupants. Ces installations représentent une
part importante de la consommation énergétique des Cette première partie présente les équipements de
bâtiments résidentiels et tertiaires. production de chaleur, de froid et de ventilation.

1
LES CHAUDIÈRES
1.1. Le cycle de combustion comme transfèrent la chaleur de combustion au fluide par un
source de chaleur assemblage de tubes pouvant être des tubes à eau
ou des carneaux de fumées.
La chaleur utilisée pour le chauffage dans les secteurs
tertiaire et résidentiel, hors électricité, résulte en Les chaudières sont constituées généralement d’un
majeure partie de la combustion d’hydrocarbures. brûleur ou d’un foyer de combustion, d’un échangeur
Cette première partie présente un rappel succinct sur de chaleur permettant de transmettre la chaleur de
les hydrocarbures et leur processus de combustion. combustion à un fluide caloporteur (air, eau, huile),
qui transmettra cette chaleur à la distribution, et
1.1.1. Description d’une chaudière d’une cheminée d’extraction des gaz brûlés (Figure
2). Le tout est, en principe, isolé thermiquement de
Les chaudières sont des appareils qui convertissent l’extérieur.
des combustibles en chaleur pour chauffer un fluide
caloporteur : eau, air, huile. Elles sont habituellement Figure 2
Coupe schématique d’une chaudière
fabriquées en métal ou en fonte. Les chaudières (source : énergétique du bâtiment, Claude-Alain Roulet)
Chambre Echangeur
de combustion de chaleur Fumées Cheminée

Fluide
Chaudière caloporteur

Brûleur

Combustible
Air

14
1.1.2. Types de système de combustion 1.1.3. Performance énergétique
Le système de combustion pour chacun des types La performance énergétique d’une chaudière est
de chaudière dépend du combustible utilisé. On exprimée par son rendement calorifique, défini
distingue trois types principaux de systèmes de comme étant le rapport de l’énergie utile fournie
combustion : par la chaudière sur le pouvoir calorifique total
•chaudière à gaz naturel ou GPL (avec brûleur du combustible consommé. Dans le cas d’une
atmosphérique ou pressurisé) ; chaudière à eau chaude, le rendement instantané
d’une chaudière peut être exprimé comme suit :
• chaudière au fuel ;
• chaudière à charbon. Tableau 1 Rendement d’une chaudière

Les chaudières sont généralement installées dans ṁ : d ébit massique de l’eau chauffée
un local dédié (chaufferie) sur un socle reposant [kg/h]
sur le sol. Toutefois, et pour de faibles puissances CP : capacité calorifique de l’eau
chauffée [kJ/ºC-kg]
calorifiques ne dépassant pas 30 kW, il existe des ṁCp(ts-te) Te : température d’entrée de l’eau
chaudières dites murales pouvant être installées ϟ = _______
QfuelPCI chauffée [ºC]
dans des enceintes proprement ventilées ou espaces Ts : température de sortie de l’eau
abrités à l’extérieur du bâtiment. chauffée [ºC]
Qfuel : débit massique du fuel [kg/h]
Certaines chaudières sont aussi disponibles dans PCI : p ouvoir calorifique inférieur [kJ/kg]
des versions étanches à flux forcé qui peuvent être
La condensation (PCS) permet une amélioration des
installées à l’intérieur même des locaux.
performances de 7% à 10%.
Ces chaudières sont équipées de brûleurs
atmosphériques et sont disponibles en version
simple (chauffage uniquement) et en version mixte
(chauffage +production d’eau chaude sanitaire).
Elles sont en outre équipées d’une pompe de
circulation permettant de véhiculer l’eau chaude vers
les divers terminaux de chauffage. Guide pratique destiné aux professionnels

15
2
LES POMPES À CHALEUR
2.1. Description et principe de L’intérêt d’une PAC réside dans le fait qu’en
fonctionnement fournissant une unité d’énergie mécanique on peut
soutirer deux à trois unités d’énergie thermique
Une pompe à chaleur (PAC) est une machine gratuite d’une source à basse température et obtenir
thermique permettant d’utiliser de l’énergie trois à quatre unités d’énergie thermique (chaleur)
mécanique (pompes à compresseur) ou thermique à une température suffisamment élevée pour être
(pompes à absorption) pour soutirer de la chaleur à utilisée pour le chauffage de locaux.
basse température d’un milieu (environnement par
exemple) dit “source froide” et de la restituer à une On utilise ainsi moins d’énergie finale pour obtenir
température plus élevée, la rendant utilisable pour l’énergie utile souhaitée.
les besoins domestiques (chauffage et eau chaude).
Figure 4
Le principe de fonctionnement d’une PAC est similaire Transfert d’énergie d’une PAC en mode chauffage
à celui d’un réfrigérateur, avec un fluide (réfrigérant) Énergie électrique absorbée
dont le point d’ébullition sous faible pression se situe à 1kW
Le fluide frigorigène est compressé
basse température (ammoniac, fréon, butane). pour élever sa température

La PAC comporte un compresseur (mécanique ou à 4kW


absorption) qui comprime un gaz. Ce gaz comprimé Énergie gratuite Énergie fournie
s’échauffe et cède sa chaleur dans un échangeur puisée dans l’air aux locaux
appelé condenseur. Dans le condenseur le gaz
condense en liquide, qui présente une température 3kW
Tc supérieure à la température d’utilisation Tu. Le détendeur permet d’abaisser
la température du fluide frigorigène

Le liquide tiède est alors détendu dans une vanne de


détente et peut être évaporé à une température Te La pompe à chaleur peut être réversible pour fournir
inférieure à la température Tf de la source froide. La de la chaleur en hiver et du froid en été.
chaleur nécessaire à l’évaporation est prise à la source Figure 5
froide dans l’échangeur de chaleur appelé évaporateur. Pompe à chaleur réversible
Mode froid Mode chaud
Figure 3
Schéma de principe d’une pompe à chaleur en mode chauffage
Intérieur

Extérieur

Extérieur

Extérieur

Compresseur Evaporation Evaporation

Apport d’énergie Фm condensation Condensation


de haute qualité

Vanne Vanne
Énergie
4 voies 4 voies
Apport de chaleur Phase gazeuse de chauffage

Фl Фu Compresseur Compresseur

Evaporateur Condenseur On distingue trois types d’unités, en fonction de


Phase liquide la nature des milieux concernés par l’échange
thermique, air ou eau.
Vanne de détente

16
2.2. Unités Air/Air puisée dans l’eau entrant dans l’unité pour baisser
sa température à travers l’évaporateur. Cette
Dans ces unités les deux milieux concernés par chaleur est ensuite rejetée dans de l’air à travers le
l’échange thermique sont l’air. La chaleur est puisée condenseur. En mode chauffage, le condenseur et
dans de l’air frais à travers l’évaporateur pour être l’évaporateur permutent leurs fonctions.
rejetée dans de l’air chaud à travers le condenseur.
Deux catégories d’unités constituent l’essentiel des
Ce type d’unité est le plus utilisé et constitue unités air/eau :
l’essentiel des unités autonomes de climatisation en
froid seul ou chaud/froid réversible : 2.3.1. Groupes de production d’eau glacée
• unité individuelle de climatisation (froid seul ou L’eau est distribuée dans le bâtiment par un
chaud/ circuit hydraulique vers des équipements équipés
Figure 6 d’échangeurs eau/air et d’un dispositif de soufflage
Unité extérieure et intérieure d’un climatiseur individuel de (ventilo-convecteurs) pour la production de chaleur
type split système ou de froid dans les locaux. Il existe des versions
réversibles de production d’eau glacée et d’eau
1 : reprise d’air partie haute chaude.
2 : alimentation électrique
3 : sonde de température de
reprise d’air 2.3.2. Pompes à chaleur réversibles sur boucle
4 : commande d’unité d’eau
intérieure
Dans ce type d’installation plusieurs unités de pompe
5 : évacuation des condensats
6 : télécommande
à chaleur air/eau sont réparties dans les bâtiments
7 : volet réglable et montées sur une boucle d’eau qui alimente
8 : air soufflé dans le local l’ensemble des unités. Ces pompes à chaleur
9 : filtre à air rejettent ou puisent de la chaleur dans la boucle
10 : liaison du fluide d’eau. En mode chauffage les apports thermiques
frigorigène excédentaires de certains locaux sont canalisés vers
11 : raccordement électrique les locaux ayant besoin de ces apports. Une tour
12 : air repris à l’extérieur de refroidissement permet de rejeter la quantité de
13 : air soufflé à l’extérieur
chaleur excédentaire de l’ensemble du bâtiment.
Ce type d’installation est très indiqué dans le cas
•
unité autonome de climatisation (froid seul ou de présence simultanée de besoins de chauffage
chaud/ froid) : roof-top, armoire de climatisation, et d’apports thermiques excédentaires au sein d’un
etc. même bâtiment.
Figure 7 Exemple 1 :
Unité autonome de climatisation (air/air) du type mono-bloc
(roof-top) bâtiment à usage de bureaux avec une zone
centrale importante peu exposée sur l’extérieur. En
Guide pratique destiné aux professionnels

mode chauffage, les zones périphériques auront


des besoins de chauffage et la zone centrale sera
généralement génératrice d’apports thermiques
excédentaires résultants de l’éclairage artificiel, des
équipements bureautiques et du métabolisme des
occupants.
2.3. Unités Air/Eau Exemple 2 :
bâtiment avec un taux de vitrage important sur
Dans ces unités les deux milieux concernés par
l’orientation sud. En mode chauffage, et par journées
l’échange thermique sont l’air et l’eau. Dans le cas
ensoleillées, les zones orientées sud pourront
d’une production centralisée l’eau circulant dans
facilement être génératrices d’apports thermiques
l’installation de climatisation est soit refroidie, soit
excédentaires résultant des apports solaires.
chauffée. En mode refroidissement la chaleur est

17
L’efficacité énergétique de ces systèmes peut être chauffée. En mode refroidissement, la chaleur est
accrue en recherchant toutes les possibilités de puisée dans l’eau entrant dans l’unité pour baisser
récupération d’énergie. sa température à travers l’évaporateur. Cette chaleur
est ensuite rejetée dans l’eau à une température
2.3.3. Types des ventilateurs plus élevée à travers le condenseur. En mode
chauffage, le condenseur et l’évaporateur permutent
Les unités air/air et air/eau sont généralement leurs fonctions. Ces unités peuvent être rencontrées
prévues pour une installation à l’air libre. Elles sont dans deux configurations de systèmes :
dans ce cas équipées de ventilateurs hélicoïdes.
•
les groupes de production d’eau glacée à
Toutefois, et afin de répondre à certaines exigences condensation par eau, associés à une tour de
où il n’est pas désirable d’avoir des équipements refroidissement ou un aéro-réfrigérant, ainsi que
installés à l’extérieur des bâtiments, ces unités leurs versions réversibles de production d’eau
peuvent être installées dans des locaux fermés glacée et d’eau chaude.
et sont dans ce cas équipées de ventilateurs
centrifuges permettant de véhiculer l’air extérieur à •
les groupes de production d’eau glacée à
travers les unités concernées. condensation par eau, associés à une nappe
phréatique, ainsi que leurs versions réversibles de
Figure 8 production d’eau glacée et d’eau chaude.
Refroidisseur de liquide à condensation par air et
ventilateurs hélicoïdes
2.5. Les compresseurs
Les unités frigorifiques peuvent être équipées de
différents types de compresseurs :
Tableau 2 Différents types de compresseurs

Figure 9
Refroidisseur de liquide à condensation par air et
ventilateurs centrifuges (source : Trane) • compresseur
alternatif à piston ;
• compresseur rotatif à
piston roulant ;
• compresseur • Compresseur scroll
centrifuge ;
• compresseur scroll ;
• compresseur à vis.

• Compresseur alternatif

2.4. Unités Eau/Eau Les compresseurs scroll et les compresseurs à vis ont
Dans ces unités les deux milieux concernés par les meilleures performances énergétiques, surtout
l’échange thermique sont l’eau. Dans le cas avec les nouveaux réfrigérants, et nécessitent moins
d’une production centralisée, l’eau circulant dans de maintenance que les compresseurs à piston. Ces
l’installation de climatisation est soit refroidie, soit types de compresseurs équipent la majeure partie

18
des groupes pompes à chaleur fabriqués de nos
Tableau 3 Performances énergétiques minimales
jours.
Climatiseurs
Les groupes de production frigorifique peuvent être Mode de Climatiseurs
Catégorie split et
fonctionnement monoblocs
équipés de récupérateurs de chaleur et d’échangeurs multi-Split
leur permettant d’assurer le préchauffage ou la Climatiseurs à Refroidissement EER > 2,8 EER > 2,6
production d’eau chaude sanitaire pendant la saison condensation
où ils sont utilisés. par air Chauffage COP > 3,2 COP > 3,0

Climatiseurs à Refroidissement EER > 3,1 EER > 3,8


2.6. Performance énergétique d’une condensation
par eau Chauffage COP > 3,2 COP > 3,0
pompe à chaleur
Les performances énergétiques minimales des
installations de climatisations sont données : Les dispositions ci-dessus s’appliquent aux appareils
de climatisation de confort de puissance frigorifique
•en mode refroidissement par l’Efficacité
inférieure à 20 kW (équivalent à 68 242 Btu/h),
Énergétique (EER : Energy Efficiency Ratio)
fonctionnant exclusivement à l’énergie électrique.
Le niveau d’efficacité énergétique (EER) est calculé
Ces appareils couvrent tous les types d’appareils
comme suit :
de climatisation fixes ou mobiles : appareils split et
• en mode chauffage par le coefficient de multi-split et appareils monoblocs.
performance (COP : Coefficient of Performance).
Les appareils de climatisation concernés par
Le coefficient de performance (COP) est calculé le présent texte peuvent fonctionner en mode
comme suit : refroidissement ou en mode chauffage et sont
classés en deux catégories selon le mode de
refroidissement du condenseur, à savoir :
• climatiseurs à condensation par air ;
• climatiseurs à condensation par eau.

Quantité de chaleur extraite dans l’air 2.7. Les machines à absorption


Puissance totale de
refroidissement
par le climatiseur dans un intervalle
défini de temps.
comme source de froid et de
Énergie calorifique fournie à l’air par
chaleur
Puissance calorifique l’inversion du cycle frigorifique durant Les refroidisseurs à absorption peuvent fonctionner
un intervalle défini detemps.
avec un système de combustion directe (au gaz
Guide pratique destiné aux professionnels

Puissance électrique moyenne naturel ou au fuel) ou à combustion indirecte.


absorbée et composée de :
Les unités à combustion indirecte utilisent des
• la puissance absorbée parle
fonctionnement du compresseur
sources de chaleur telles que la vapeur ou l’eau
ainsi que pendant le dégivrage ; chaude provenant d’une chaudière, d’un réseau de
• la puissance absorbée par tous les chauffage, d’un procédé industriel, de panneaux
Puissance électrique organes de contrôle et de sécurité solaires ou de rejets de chaleur. Un refroidisseur
absorbée de l’appareil; classique comprend un évaporateur, un générateur,
• la puissance proportionnelle un condenseur et un absorbeur. Une solution d’eau/
absorbée par les auxiliaires tels que ammoniaque ou eau/bromure de lithium est utilisée
pompes ou ventilateurs nécessaires
pour assurer le transfert du médium
comme réfrigérant.
de refroidissement à l’intérieur
del’appareil.
Le cycle d’un refroidisseur à absorption à combustion
directe est illustré par la Figure 10.

19
On distingue trois types de refroidisseur à absorption: offrent la possibilité de fonctionner en mode
chaudière durant la saison froide pour assurer
• les refroidisseurs à absorption et à combustion la production d’eau chaude primaire et pour le
directe ; chauffage des locaux.
• les refroidisseurs à absorption et à combustion
indirecte ; A noter la mise sur le marché d’équipements utilisant
des capteurs solaires thermiques sous vide comme
• les groupes frigorifiques à moteur thermique. source de chaleur. Associés à des refroidisseurs à
Les machines à absorption à combustion directe par absorption ces équipements forment une technologie
gaz naturel ou GPL connaissent un regain d’intérêt efficace et écologique pour la production de froid.
dû à la disponibilité de ressources importantes de gaz Ils sont souvent appelés climatiseurs solaires. Leur
naturel et à des considérations environnementales diffusion reste limitée à cause de la complexité de
liées à la présence de CFC dans les réfrigérants leur mise en œuvre.
des groupes électriques. Certains de ces groupes Figure 10
à combustion directe sont même proposés de nos
jours avec une condensation à air. Cycle typique d’un refroidisseur à absorption à combustion
directe
Les machines à absorption à combustion directe

Absorbeur Condenseur Froid départ Générateur


2ème étage

Chauffage
Sortie eau de départ
refroidissement
Chauffage
Évaporateur retour

Générateur
Entrée eau de 1er étage
refroidissement

Produits de
combustion
Pompe réfrigérant
Brûleur à gaz
Pompe solution

Échangeur de Froid retour


chaleur solution

20
3
LES ÉQUIPEMENTS DE VENTILATION MÉCANIQUE
CONTRÔLÉE VMC
La VMC permet d’assurer les débits de ventilation Figure 11
nécessaires aux besoins hygiéniques des Schéma de fonctionnement d’une ventilation double flux à
occupants par des moyens mécaniques. Elle peut échangeur thermique
être à simple ou double flux. Elle est assurée Filtre Filtre fin Préfiltre

par des ventilateurs dont il existe trois types


principaux. Air reprise
+ 21°C
Air extérieur
- 3°C

3.1. VMC simple ou double flux Air neuf Air extrait


+ 16°C + 8 °C

3.1.1. VMC simple flux


Ventilateur Ventilateur

Le système de VMC est à simple flux lorsque les Préchauffage


pour les zones
Echangeur à plaques à
grande surface d’échange
locaux sont ventilés par extraction d’air vicié, et climatiques extrêmes et haut rendement

l’air neuf est introduit par compensation à travers Les réseaux doivent être conçus de façon à
des grilles d’air neuf installées sur les parois permettre toutes les modulations et intermittences
extérieures et spécialement conçues à cet effet. envisageables.
Dans ces conditions les locaux sont soumis à
une dépression voisine de 10 Pa par rapport à la
pression atmosphérique, induisant ainsi l’apport 3.2. Différents types de ventilateurs
d’air neuf.
3.2.1. Ventilateurs centrifuges
3.1.2. VMC double flux Figure 12
Ventilateur centrifuge
Le système de VMC est à double flux
lorsqu’à l’extraction mécanique de l’air vicié
est associée une insufflation d’air assurée
mécaniquement, à température neutre. Dans
ce cas les locaux à pollution spécifique
Guide pratique destiné aux professionnels

sont soumis à une légère dépression et les


locaux à pollution non spécifique sont mis en
surpression.
Le système peut comporter un échangeur
Ce sont des ventilateurs dans lesquels l’air rentre
thermique entre l’air insufflé et l’air extrait pour
dans la roue dans une direction axiale et en sort
augmenter le rendement énergétique : la chaleur
dans une direction essentiellement parallèle à un
ou le froid de l’air extrait est transféré à l’air
plan radial. Ces ventilateurs sont les plus utilisés
insufflé.
dans les systèmes de CVC. Ils sont essentiellement
utilisés quand l’air doit être véhiculé à travers un

21
réseau de conduits d’air et sont classés selon les 3.2.3. Ventilateurs tangentiels
critères suivants :
Figure 14
• l’augmentation de pression qu’ils provoquent: Ventilateur tangentiel
ventilateurs à basse pression (0-720P a), moyenne
pression (720-3 600P a) ou haute pression (3
600-30 000 Pa).
• la disposition des aubes : ventilateurs dont la
roue est équipée de nombreuses aubes (cages
d’écureuil) ou nombre plus restreint d’aubes
profilées ou simples.
• la forme des aubes : aubes inclinées vers l’avant
(roues à action ; assurant des pressions et des Ce sont des ventilateurs dans lesquels la trajectoire
rendements relativement faibles, mais d’une de l’air dans la roue est essentiellement normale
manière étalée sur la courbe de pression), aubes à l’axe, aussi bien à l’entrée qu’à la sortie de la
inclinées vers l’arrière (roues à réaction ; assurant roue. Ces ventilateurs sont utilisés pour permettre
des pressions et des rendements relativement d’atteindre des pressions élevées avec un faible
élevés, mais d’une manière ponctuelle sur la encombrement
courbe de pression) ou aubes à extrémité droite Lorsqu’ils sont installés à l’extérieur d’un bâtiment
(usage particulier). (en terrasse ou en toiture) les ventilateurs sont
• Les applications particulières : ventilateurs pour généralement installés dans des caissons ou des
gaz chaud, poussières abrasives, transport tourelles.
pneumatique, etc.
Figure 15
Extracteur tourelle
3.2.2. Ventilateurs hélicoïdes
Ce sont des ventilateurs dans lesquels l’air rentre
dans la roue et en sort le long de sur-faces
cylindriques coaxiales au ventilateur. Ces ventilateurs
sont essentiellement utilisés comme ventilateurs de
parois ou ventilateurs donnant di-rectement sur
l’extérieur d’une façon générale.
Figure 16
Figure 13 Extracteur caisson
Ventilateur hélicoïde

22
4
TYPES D’INSTALLATIONS DE CHAUFFAGE,
CLIMATISATION ET VENTILATION MÉCANIQUE
L’organisation des différents composants varie Figure 17
considérablement d’une installation à une autre, Schéma général d’un système CVC centralisé
mais peut néanmoins être classée en deux groupes : Air vicié Air neuf

• systèmes centralisés ;
• systèmes unitaires ou autonomes.

4.1. Systèmes centralisés


Les installations CVC sont destinées à contrôler la
température, la qualité d’air et parfois l’humidité
pour apporter un environnement intérieur adapté
à l’activité des occupants. Ces installations
représentent une part importante de la consommation
énergétique des bâtiments résidentiels et tertiaires.
Les fonctions assurées sont :
• le chauffage ;
• le refroidissement ; Thermostat Ventilo
convecteur
Batterie
chaude
Batterie
froide
Humidificateur Pompe à
chaleur
Chaudière Ventilateur

• la ventilation mécanique contrôlée. Figure 18


Les installations CVC sont généralement conçues en Ventilo-convecteur
systèmes qui assurent une, deux ou trois fonctions. Le
degré de complexité peut varier considérablement d’une
installation à l’autre en fonction des besoins spécifiques
du projet et des types d’équipements retenus.
Guide pratique destiné aux professionnels

Toutefois on peut retrouver dans chacun de ces


systèmes les mêmes éléments de base :
• composants assurant la production des calories ou Figure 19
frigories pour les locaux concernés (chaudières, Pompe à chaleur
pompes à chaleur, groupes d’eau glacée, etc.).
• composants assurant la distribution des calories
ou frigories vers les locaux concernés (pompes,
tuyauterie, centrales de traitement d’air, conduits
d’air, etc.).
• composants assurant l’émission des calories ou
frigories dans les locaux concernés (radiateurs,
ventilo-convecteurs, grilles et diffuseurs d’air, etc.).

23
Les systèmes centralisés se caractérisent par 4.1.2. Inconvénients
une spécialisation des différents composants qui
constituent le système, ce qui abouti à une hiérarchie •consommation d’énergie souvent plus importante
de sous-systèmes indépendants mais interconnectés. que pour les systèmes unitaires : présence
d’équipements auxiliaires plus substantiels, nécessité
La production calorifique ou frigorifique peut être de mise en service de l’installation centrale même en
assurée par un sous-système central commun à cas d’utilisation partielle des locaux ;
tout un bâtiment ou un ensemble de bâtiments. À • mobilisation d’un espace plus important pour les
partir de cette plate-forme les calories et/ou frigories locaux techniques ;
sont véhiculées par un réseau de distribution,
généralement sous forme d’eau chaude primaire ou • exigence d’un système de régulation ou de gestion
d’eau glacée, vers des sous-stations de distribution technique des installations plus complexe.
ou des unités terminales. En fin de parcours, des
unités terminales assurent l’émission des calories 4.1.3. Liste des équipements centralisés et leur
codification
et/ou frigories dans les locaux concernés.
Un système de régulation ou de gestion technique Tableau 4 Équipements centralisés de chauffage et de
production d’eau chaude sanitaire
des installations orchestre les fonctions assurées par
les différents composants. CH: Chaudièred’eau chaude,
BECS: B allon de stockage d’eau
4.1.1. Avantages chaude sanitaire,
EC: Échangeur de chaleur,
• centralisation des principaux locaux techniques dans CE: Circulateur d’eau,
R: Régulation,
une zone de service du bâtiment, ce qui permet de : RF: R éseau fluide de circulation
- faciliter et rationaliser la conduite des installations, et d’évacuationdeseaux,
AE: Adoucisseurd’eau,
ainsi que les interventions d’entretien et de DA: Divers accessoires. Chaudière (source Oertli)
maintenance ;
- préserver les zones “nobles” du projet pour les Tableau 5 Équipements centralisés des installations
activités principales du bâtiment et ne pas les de climatisation/chauffage
entraver par des installations autonomes qui
GEG: G  roupe de production d’eau
peuvent être parfois encombrantes ; glacée,
- confiner les sources de nuisance, surtout sonores, PAC : P ompe à chaleur air - eau
et eau - eau,
qui peuvent être associées aux installations ; CTA: C entrale detraitement d’air,
- permettre un choix moins contraignant, donc VCSC: Ventilo-convecteur,
plus rationnel, des sources d’énergie ; BT: Ballon tampon,
R: Régulation,
- assurer une disponibilité quasi ininterrompue des RF: Réseau fluide de circulation
services assurés aux locaux les plus sensibles et d’évacuation des eaux,
Ventilo-convecteur
RA: Réseau aéraulique,
(chaque production étant généralement assurée DA: Divers accessoires.
par au moins deux unités, les éventuelles
pannes peuvent être gérées de façon à ne pas
Tableau 6 Équipements centralisés de ventilation,
affecter les locaux sensibles). d’extraction d’air et de mise en sécurité incendie
•réduction des puissances calorifiques et/ou
frigorifiques installées, par la prise en compte de VE : Ventouse d’extraction d’air,
la non-simultanéité des appels de puissance des RA : R éseau aéraulique, EA :
différents locaux (cas des besoins de refroidissement); Extracteur d’air de ventilation
mécanique centralisée,
• réduction éventuelle des coûts d’investissement: CCF : Clapet coupe-feu.
économies sur les réseaux électriques et puissances
calorifiques et/ou frigorifiques installés. Extracteur

24
4.1.4. Origine et marques des équipements Figure 21
Climatisation individuelle
Les équipements pour les installations de CVC
collective centralisée sont disponibles sur le marché
sous diverses marques. Les principales sont : CIAT,
Trane, Aeremec, Carrier, Lennox, Daikin…
L’origine de ces équipements varie suivant leur
nature :
Figure 20
Egypte 2 %
Pays Bas 2 % Autres 9 %
Russie 3 %
Irlande 3 % 4.2.1. Avantages

Etats Unis 5 % • consommation d’énergie souvent moins importante


que pour les systèmes centralisés : absence
Italie 16 % France 40 % d’équipements auxiliaires, mise en service
uniquement des équipements lorsque les locaux
sont utilisés.
Espagne 20 % • mobilisation d’un espace moins important pour les
locaux techniques.
Origine des équipements CVC • exigence d’un système de régulation ou de gestion
• groupes de production d’eau glacée et pompes à technique des installations beaucoup moins
chaleur : France, Espagne, Italie, États-Unis… complexe.
• centrales de traitement de l’air sans dispositif
de réfrigération : France, Pays Bas, Italie, 4.2.2. Inconvénients
Allemagne… •
éparpillement des équipements dans tout le
• ventilo-convecteurs sans dispositif de réfrigération : bâtiment :
Italie, France, Hong-Kong… - complique la conduite des installations, ainsi que
L’étude et la réalisation des installations de les interventions d’entretien et de maintenance ;
CVC collective centralisée sont des activités - risque d’entraver les zones “nobles” du projet
professionnelles où seules les entreprises qualifiées par des installations autonomes qui peuvent être
peuvent s’engager qualitativement. parfois encombrantes ;
Guide pratique destiné aux professionnels

- multiplie les sources de nuisance, surtout


4.2. Systèmes individuels sonores, qui peuvent être associées aux
installations ;
Les systèmes individuels se caractérisent
par la présence des différentes fonctions - impose un choix plus contraignant, donc moins
qui constituent le système dans un même rationnel des sources d’énergie ;
équipement qui assure à la fois la production - risque de poser des problèmes de disponibilité
calorifique et/ou frigorifique, la distribution et des services assurés aux locaux les plus sensibles
l’émission des calories. (les éventuelles pannes affectent directement les
locaux desservis par l’unité en question).
•
puissances calorifiques et/ou frigorifiques
installées plus élevées : la prise en compte de
la non-simultanéité des appels de puissance

25
des différents locaux non desservis par la même d’Italie (23%), d’Espagne (8%),…
unité n’est pas possible : cas des besoins de
refroidissement. 4.2.4. Origine et marque des systèmes
• augmentation éventuelle du coût d’investissement : individuels de climatisation
surcoût sur les réseaux électriques et puissances Plus d’une vingtaine de marques sont
calorifiques et/ou frigorifiques installés. commercialisées sur le marché avec des
Il est à noter que, comme les systèmes centralisés, performances frigorifiques contrastées, des qualités
les systèmes individuels varient en taille et en et des durées de vie différentes. Plusieurs magasins
complexité. Ils peuvent être d’une configuration très de grandes surfaces proposent une large variété
simple comme ils peuvent être assez complexes d’équipements.
dans leurs conformations. Les puissances frigorifiques les plus vendues varient
entre 2,64 kWf (9 000 Btu) et 7 kWf (24 000 Btu).
4.2.3. O
 rigine et marques des équipements
individuels de chauffage des locaux La plupart de ces équipements proviennent de Chine,
Égypte, Corée du Sud, Espagne, Italie, France…
De nombreuses marques sont disponibles sur le
marché, dont entre autres : Les principales marques disponibles sur le marché
sont : LG Electronics, Unionaire, Samsung, General,
• équipements importés : Airwell, Ecool, Aeremec, Toshiba, Delchi, Zenithair,
• radiateurs électriques : EMO, EWT, Solac, Dexon, Carrier, Mitshubishi, Lennox, York, Fitco, Hitachi,
Whirlpool, Rowenta, General, Laminox, Black & Unithair, Delonghi, Chico, Pearl, CoolLine, Ciatesa,
Decker… Aircool, American Standard, Rhoes…
• chaudières eau chaude en acier et en fonte : Les distributeurs et les professionnels du secteur
Ferroli, Sticks, de Dietrich, Chappe, Baxi, Riello… regroupés au sein de l’Association Marocaine
•
fabrication locale des chaudières eau chaude : des Professionnels du Froid (AMPF) donnent les
Hierro, ICAT, Sococharbo (mais arrêt récent estimations suivantes :
de la fabrication). EGFI, Babckok et Unitherme
interviennent plutôt dans les grandes chaudières 4.2.4.1. Répartition indicative par taille d’équipement
d’eau chaude et les chaudières à vapeur. • split-systèmes de 9 000 Btu à 24 000 Btu : 80%
Selon les statistiques publiées par l’Office des Changes, • split-systèmes professionnels : 20%
l’origine des importations et la répartition entre les
différents équipements se présente comme suit : 4.2.4.2. Répartition indicative par domaine

• les appareils électriques pour le chauffage des L’utilisation de la climatisation individuelle


locaux sont essentiellement importés de Chine est tributaire principalement des besoins des
(51%), d’Espagne (18%), de France (11%),… professionnels (pour ceux disposant des moyens
et qui recherchent le confort du personnel et des
• les chaudières pour le chauffage central en acier clients), du pouvoir d’achat des ménages, des
sont essentiellement importées de France (33%), conditions climatiques…
d’Italie (31%), du Portugal (18%), d’Espagne
(13%),… A ces importations, s’ajoutent les •hôtels, éducation nationale (universités, lycées,
chaudières de fabrication locale développée écoles de formation…), administration, banques,
depuis plusieurs décennies au Maroc. assurances, magasins… : 60%
• logements toutes catégories confondues : 40%
• les chaudières pour le chauffage central en fonte
sont essentiellement importées de France (58%),

26
4.2.4.3. R
 épartition indicative par zone En dehors des équipements CVC dont l’utilisation est
géographique limitée aux périodes de chauffage et de climatisation,
la consommation des ménages est due aux
Les pourcentages mentionnés dans les villes ci-
équipements électroménagers dont l’utilisation est
dessous indiquées incluent des périmètres plus
permanente : éclairage, production d’eau chaude
larges conformément aux différentes organisations
sanitaire, télévision, machine à laver, ... L’usage du
régionales commerciales définies pour les
lave-vaisselle est très peu répandu.
distributeurs et installateurs, partenaires des
principales sociétés d’importation (LG Electronics, L’évaluation de la consommation des équipements
Unionaire, Samsung, Carrier…) : de CVC et de production d’eau chaude sanitaire
dans l’habitat est basée sur celle des ménages aisés
Figure 22 disposant de tous ces équipements : chauffage et
Répartition régionale du parc de climatiseurs individuels
climatisation avec appareil réversible (COP de 3 et
Agadir et région 5 % Autres régions 10 % EER de 2.6) plus un chauffe-eau électrique de bonne
qualité.
Oujda
et région 5 % Les hypothèses suivantes sont prises en
Tanger Casablanca / Rabat considération :
et région 5 % et région 40 %
Tableau 7 Hypothèses de consommation
Fés et région pour les bâtiments d’habitation
10 % 100 m2 habitable, dont 36 m2 chauffés
logement
et climatisés
nombre de
Marrakesh 25 % 4
personnes
7h/j x 365 J consommation annuelle:
éclairage
4.2.4.4. P arc estimatif de climatiseurs individuels puissance 465 W 1 188 kWh/an
installés téléviseur
8h x 365 J consommation annuelle:
puissance 120 W 350 kWh/an
Le parc est estimé, suivant les statistiques d’importation consommation annuelle:
machine à laver 1h/j puissance 3 kW
et les professionnels du secteur, entre 500 000 1 095 kWh/an
et 700 000 unités, toutes puissances confondues.
Figure 23
4.2.4.5. C
 onsommation estimée d’énergie des Pourcentage de la consommation énergétique des CVC
équipements de CVC individuels et part de par rapport à la consommation énergétique totale suivant
leur consommation par rapport aux autres les zones climatiques du Maroc
Guide pratique destiné aux professionnels

équipements 10 000
Total annuel kWh/an CVC
Cette estimation a été réalisée dans le cadre d’une 9 000
Total annuel kWh/an général
étude menée par l’AMEE en collaboration avec 8 000
Citech Ingénierie. Il s’agit d’une estimation car 7 000
les paramètres à prendre en considération sont 6 000
nombreux et dépendent à la fois : 5 000

• du nombre de personnes ; 4 000

• du lieu (zone climatique et surface habitable) ; 3 000


63 % 63 % 64 % 66 % 70 % 67 % 69 %
• du confort du logement (social, économique, 2 000

standing, villa…) ; 1 000

• du taux de pénétration en équipements de confort 0


SZC 1 SZC 2 Zone 2 Zone 3 Zone 4 Zone 5 Zone 6
et électroménagers ;
• du pouvoir d’achat…
27
Les équipements de climatisation au Maroc un soufflage de 100% d’air neuf traité soit par
commencent à impacter sérieusement la courbe inclusion d’un pourcentage d’air neuf dans l’air
de charge électrique nationale. Il convient donc traité d’une manière fixe ou variable. Les cas
d’être vigilant sur le degré de performance suivants peuvent se présenter :
énergétique de ces équipements, presque tous
remplis de fluides frigorigènes utilisant des • l’installation de traitement d’air assure aussi bien
gaz à effet de serre type HFC. Dès lors qu’une l’introduction d’air neuf que l’extraction d’air vicié
partie de ces gaz s’échappe inévitablement dans par la centrale de traitement d’air (CTA) (CTA
l’atmosphère, à cause de fuites ou de mauvaise munie d’économiseur) ;
gestion de la fin de vie des équipements, ces • l’installation de traitement d’air assure
gaz sont 2 000 fois plus destructeurs en termes l’introduction d’air neuf par la CTA et
d’effet de serre que le CO2. l’extraction d’air vicié est assurée par un ou
plusieurs ventilateurs d’extraction asservis à
Selon les professionnels du secteur, à cause des la CTA ;
fortes chaleurs locales et des chocs thermiques,
un grand nombre de climatiseurs individuels • l’installation de traitement d’air assure
de qualité douteuse présentent régulièrement l’introduction d’air neuf par la CTA et l’extraction
des dysfonctionnements au niveau du circuit d’air vicié est assurée par ex-filtration depuis
fermé de gaz et provoquent donc des fuites vers les locaux à pollution spécifique (cuisine,
l’atmosphère. sanitaires…) qui sont équipés ou non de
ventilateurs d’extraction.
4.3. Ventilation mécanique contrôlée (VMC) 4.3.3. VMC sans centrale de traitement d’air
4.3.1. Définition Dans les zones de locaux qui ne sont pas équipés
par des installations de traitement d’air, la ventilation
La ventilation mécanique des locaux consiste à mécanique contrôlée inclut tout ou en partie des
assurer le renouvellement d’air d’une manière équipements suivants :
forcée.
• bouches d’admission d’air neuf et/ou de rejet d’air
Ce renouvellement d’air permet de maintenir une vicié ;
certaine qualité de l’air en introduisant une quantité
• ventilateurs d’extraction d’air vicié (associés ou
d’air extérieur suffisante pour diluer les polluants
non à des ventilateurs de soufflage) ;
générés à l’intérieur de façon à maintenir leurs
taux à un niveau acceptable. La ventilation doit • conduits d’air et bouches d’extraction d’air
être assurée avec de l’air pris à l’extérieur, hors vicié ;
des sources de pollution : cet air est désigné sous • système de régulation.
le terme « d’air neuf ». Le paragraphe 6.3 présente
les différents taux d’introduction d’air neuf que les Dans ces zones les extracteurs d’air et leurs réseaux
équipements de ventilation mécanique contrôlée respectifs sont généralement disposés de manière à
doivent assurer. permettre l’extraction d’air au niveau des locaux à
pollution spécifique.
4.3.2. VMC avec centrale de traitement d’air
Dans les locaux équipés d’installations de
traitement d’air, la ventilation mécanique des
locaux est assurée par ces installations : soit par

28
4.3.4. Typologie de ventilation

4.3.4.1. Alimentation naturelle + évacuation naturelle

Tableau 8 Ventilation naturelle + évacuation naturelle

Principe de fonctionnement
- insufflation : grilles réglables dans les fenêtres et murs
- transfert : fentes sous portes ou grilles dans portes et murs
- extraction : grilles réglables ou départ de conduits verticaux

Avantages
- coût peu élevé
- aucune consommation électrique
- peu d’entretien
- réglage grille par grille
Inconvénients
- pas de contrôle des débits
- conduits verticaux et hauteur des débouchés
- réglage manuel et grille par grille
- pas de filtration de l‘air entrant
- bruits extérieurs

4.3.4.2. Ventilation à alimentation mécanique

Tableau 9 Ventilation à alimentation mécanique


Principe de fonctionnement
- insufflation : un ventilateur envoie l’air dans les pièces via
des conduits
- transfert : fentes sous portes ou grilles dans portes et murs
- extraction : grilles réglables ou départ de conduits verticaux
Avantages
- bonne distribution de l’air neuf et contrôle du débit d’air
neuf
- diminution des risques de refoulement et d’infiltration
- filtration de l’air neuf (de manière globale)
Inconvénients
Guide pratique destiné aux professionnels

- consommation électrique
- entretien régulier
- favorise la pénétration de l’air humide intérieur dans les
parois (bâtiment en surpression)
- l’étanchéité à l’air du bâtiment doit être élevée
- conduits verticaux et hauteur des débouchés
- pas de contrôle des débits extraits

29
4.3.4.3. Ventilation à extraction mécanique

Tableau 10 Ventilation à extraction mécanique


Principe de fonctionnement
- insufflation : grilles réglables dans fenêtres ou murs
- transfert : fentes sous portes ou grille dans portes ou murs
- extraction : un ventilateur extrait l’air des pièces humides
via des conduits
Avantages
- l’évacuation par des conduits verticaux n’est plus obligatoire
- contrôle du débit d’air extrait
- diminue les risques de problèmes d’humidité dans les murs
et dans les toitures
Inconvénients
- consommation électrique
- entretien régulier
- pas de contrôle de débits d’air amenés
- pas de filtration de l’air entrant
- bruits extérieurs

4.3.4.4. Ventilation mécanique double flux

Tableau 11 Ventilation mécanique double flux


Principe de fonctionnement
- insufflation : un ventilateur envoie l’air dans les pièces via
des conduits
- transfert : fentes sous portes ou grilles dans portes ou murs
- extraction : un ventilateur extrait l’air des pièces humides
via des conduits
Avantages
- système très maîtrisable quelles que soient les conditions
climatiques
- très bonne distribution de l’air
- possibilité de commande automatique
- possibilité de récupération de chaleur sur l’air extrait pour
préchauffer l’air neuf
- pas de transmission des bruits extérieurs
- filtration de l’air (de manière globale)
Inconvénients
- consommation électrique
- entretien régulier
- coût élevé
- encombrement des gaines et du groupe
- bruits de fonctionnement de l’installation.

30
5
NOTIONS DE CONFORT HYGROTHERMIQUE
Le confort thermique est l’une des composantes le corps se sente en état de confort thermique, le
de ce qu’on appelle « l’environnement intérieur»; sujet agit sur plusieurs facteurs objectifs alors que
les autres sont la qualité de l’air, l’éclairage et les facteurs subjectifs restent non maîtrisés.
l’acoustique. Le confort thermique peut être
caractérisé de plusieurs manières : 5.2. Facteurs objectifs
• absence de plaintes pour inconfort (Fanger) ; Les facteurs objectifs se subdivisent en paramètres
• sensation de bien-être général ; relatifs à l’ambiance et paramètres relatifs à
•conditions pour lesquelles les mécanismes l’occupant lui-même.
d’autorégulation du corps sont à un niveau
minimum d’activité (Givoni) ; 5.2.1. Paramètres relatifs à l’ambiance
D’après la norme EN ISO 7730, il y a situation de Il est possible de maîtriser les paramètres de
confort si deux conditions sont satisfaites. l’environnement grâce à la mise en œuvre d’une
technologie adaptée. Des grandeurs physiques liées au
• le bilan thermique de l’individu est équilibré sans local interviennent dans l’équilibre thermique du corps :
que ne soient trop sollicités ses mécanismes
autorégulateurs • température de l’air Ta : elle intervient dans les
échanges par convection et par évaporation.
• il n’existe pas d’inconforts locaux dus :
• température des parois, qu’on exprime souvent
- à la sensation de courant d’air ;
par la Température moyenne radiante Tmr : elle
- à l’asymétrie du rayonnement ;
intervient dans les échanges par rayonnement
- au gradient vertical de température ;
entre le corps et les parois avoisinantes.
- à la température du sol.
• vitesse de l’air Va : son rôle est important en
convection et évaporation.
5.1. Différents paramètres régissant le confort
hygrothermique • humidité de l’air (humidité relative : HR, ou humidité
absolue : W, ou pression de vapeur d’eau: Pv) : elle
L’homme réagit de manière complexe et différente apparaît dans les lois de l’évaporation et dans une
en fonction des conditions climatiques qui prévalent moindre mesure, dans la valeur des constantes
dans son environnement. Son comportement physiques de l’air.
thermique a fait l’objet de plusieurs recherches.
L’étude de ce phénomène passe nécessairement 5.2.1.1. Température des parois
par l’étude du corps humain qui représente lui-
même une source de chaleur. La température des parois influence les échanges
thermiques par rayonnement. La répartition des
Guide pratique destiné aux professionnels

Les processus internes servant à produire de la températures sur une paroi est très complexe.
chaleur et à développer les réactions du corps Cependant on admet que la température des parois (Tmr)
humain envers les changements de conditions est égale à la moyenne des températures des parois
ambiantes ont été étudiés par des physiologistes. avoisinantes pondérée par leurs surfaces respectives.
Les psychologues se sont intéressés aux interactions Cette température, qui reflète le confort ressenti,
entre l’état subjectif d’un individu et ses sensations est couramment appelée « température opérative »
de confort. Enfin les physiciens se sont intéressés au ou « température résultante sèche » (Tr) ou encore «
phénomène de transfert de chaleur entre le corps température globale » notée souvent Tg,. Elle est définie
humain et son environnement. comme la moyenne pondérée de la température de l’air
Notons que les différentes propriétés de l’air humide et de la température moyenne radiante.
sont décrites en annexe. Cette température est un des facteurs importants qui
Paramètres liés à la sensation de confort : pour que déterminent le confort. Elle est donnée par:

31
Ta : température sèche mesurée par le vapeur ou de procéder à un renouvellement de l’air
biais d’un thermomètre ordinaire intérieur par de l’air plus sec. Le chauffage de l’air
Ta : température sèche placé à l’ombre intérieur permet de baisser l’humidité relative.
tmr : température des parois ou
température moyenne radiante À une température donnée, l’air ne peut absorber
(hc. ta + hr tmr) qu’une quantité donnée de vapeur : au contact des
Tr = _________ tc : c oefficient de transfert par
hc + hr convection exprimé en [W/ m2.K] parois froides, l’air se condense. Pour éviter ou au
tr : c oefficient de transfert par moins limiter ce phénomène, il faut isoler les parois.
rayonnement exprimé en [W/ m2.K]
5.2.1.3. Vitesse de l’air
La température opérative ou température résultante
sèche est mesurée avec un thermomètre ordinaire La vitesse de l’air influence les échanges de chaleur
placé au centre d’une boule d’inertie légère, peinte par convection et favorise aussi l’évaporation à la
d’une couleur noir mate et ayant un diamètre de 8 surface de la peau. La vitesse de l’air commence à
à 13 cm. La boule permet des échanges radiatifs avoir un effet sur la sensation de confort des êtres
avec les parois similaires à ceux qui ont lieu entre le humains à partir de 0,2 m/s. Sous des vitesses
corps humain et les parois. Cette mesure représente élevées (supérieures à 1 m/s), une personne
ce que ressent réellement le corps humain dans les normalement habillée ressent une gêne thermique
conditions de l’ambiance. étant donné qu’une partie du corps est soumise à
des pertes importantes alors que le reste du corps est
Les mécanismes d’autorégulation du corps humain protégé par les habits. Pour assurer un bon confort
laissent apparaître une zone où la variation du thermique, il faut donc réduire la vitesse de l’air.
confort thermique est faible : c’est la plage de confort
thermique. La température opérative peut varier Les courants d’air peuvent agir positivement sur
autour de la température de confort thermique sans le confort thermique dans une ambiance chaude
que le niveau de confort de l’individu ne soit modifié. et humide. En effet, sous de telles conditions, le
corps perd peu par convection, rayonnement et
Exemple : se rafraîchit peu par transpiration car l’humidité
Paroi non isolée : la température de surface est très élevée empêche l’évaporation de la sueur à la
d’environ 12 °C. Pour une température de l’air ambiant surface de la peau. Un courant d’air améliore les
de 20 °C, la température résultante sèche telle que échanges par convection à la surface de la peau et
définie plus haut est de 16 °C. C’est une température favorise l’élimination de la transpiration.
inconfortable : c’est ce qu’on appelle « l’effet d’une paroi
froide ». Le corps humain perd beaucoup d’énergie En général, l’air pénètre dans le bâtiment par
vers la paroi froide. Dans ce cas, pour remédier à la renouvellement d’air volontaire (permettant d’assurer
basse température des parois et atteindre le confort, une qualité de l’air correspondant aux règles
il faut chauffer l’air du local jusqu’à 26 à 28 °C afin d’hygiène) et/ou d’une manière involontaire par
d’atteindre une température opérative de 18 à 19 °C. infiltration à travers les fentes des portes et fenêtres
essentiellement. Le renouvellement d’air volontaire
Paroi isolée : la température de surface est de 18 peut être contrôlé par l’ouverture des ouvrants ou la
°C, la température résultante sèche est de 19 °C. Le mise en place de systèmes de ventilation mécanique
corps humain perd toujours vers la paroi, mais d’une tenant compte du confort des occupants.
manière beaucoup moindre lui permettant d’atteindre
un état de confort. Le confort thermique est atteint Le taux d’infiltration de l’air dans un bâtiment
alors avec une température de l’air ambiant de 20 °C. dépend de la qualité d’exécution de ce dernier. Il est
susceptible de produire un inconfort.
5.2.1.2. Humidité de l’air
5.2.2. Paramètres relatifs à l’occupant
L’humidité de l’air influence très peu le confort
thermique lorsqu’elle se situe entre 30 et 70%. Le but essentiel du chauffage et de la climatisation est de
L’activité humaine génère un dégagement d’humidité. créer dans les locaux un climat permettant aux occupants
Il est souvent nécessaire de limiter la production de d’y trouver facilement leur équilibre thermique. On place
32
ainsi les utilisateurs dans les conditions de confort isolation représente la tenue normale que porte
thermique définies par la température opérative. Pour la un homme en hiver au sein d’un local chauffé.
détermination de la température résultante idéale, deux Par ailleurs, le vêtement est caractérisé par sa
facteurs interviennent : perméabilité, il a donc des effets sur les pertes de
chaleur selon les différents modes et sur la sudation
5.2.2.1. Activité physique du corps. (1 clo = 0.155 [m². K/W])
L’activité physique est liée à l’utilisation normale des Le tableau suivant donne les niveaux d’isolation en
locaux. La quantité de chaleur dégagée par l’individu [clo] de quelques tenues types :
dépend de l’activité : travail de bureau, travail
physique léger, activité sportive, etc. Tableau 13 Valeurs en clo pour quelques tenues types [EN
ISO 7730]
L’activité physique des occupants est très souvent
exprimée en [met]. C’est le flux de chaleur dégagé Tenue vestimentaire [clo] [m2.K/W]
par une personne adulte assise au repos. (1 met = Nu, debout 0,0 0,00
58,15 W/m²).
Shorts, costume de bain 0,1 0,015
Le tableau suivant donne les niveaux en [met] pour
Tenue tropicale : slip, chemise
quelques activités types : courte à col ouvert, shorts, 0,3 0,045
Tableau 12 Taux de métabolisme moyen correspondant chaussettes légères et sandales
à diverses activités [EN ISO 7730]
Tenue d’été : slip, chemise
Dégagement de chaleur courte, pantalons longs légers
0,5 0,08
Activité ou jupe, chaussettes légères et
[met] [W/m2] ■ [W/pers] ◆ chaussures

Couché, inactif, sommeil 0,8 46 83 Tenue de travail légère :


sous-vêtements légers,
Assis inactif 1,0 58 104 chemise courte à col ouvert, 0,7 0,11
pantalons de travail, chaussettes
Activité sédentaire et chaussures
1,2 70 126
(bureau, lecture, études)
Tenue d’intérieur d’hiver : sous-
Debout, inactif 1,2 70 126
vêtement, chemise à marches
Activité légère, debout longues, pull-over, pantalons ou 1,0 0,15
(magasin, établi, 1,6 93 167 robe, chaussettes épaisses et
laboratoire) chaussures
Travail debout (ménage, Tenue de ville d’hiver : idem mais
2,0 116 209
atelier) sous-vêtements à manches et 1,5 0,23
jambes longues, et veste
Marche (4 km/h) 2,8 162 292
Travail intensif Tenue d’hiver fourrée 3,0 0,45
3,0 174 313
(mécanique lourde)
Marche (5 km/h) 3,4 197 354 5.2.3. Facteurs subjectifs
Course (10 km/h) 8,0 464 834 Outre les facteurs objectifs, il existe des facteurs
Guide pratique destiné aux professionnels

subjectifs qui diffèrent d’une personne à une autre.


■ par rapport à la surface du corps. C’est pourquoi il est difficile de répondre aux exigences
◆v
 alable pour une personne de 1,8 m2 de surface de confort de chaque individu, mais on peut s’appuyer
corporelle (par ex. taille 1,7 m, poids 69 kg). sur des enquêtes pour connaître les conditions pouvant
satisfaire le plus grand nombre de personnes. Parmi les
5.2.2.2. Vêtement facteurs subjectifs, on peut citer :
La protection qu’apportent les vêtements correspond • l’âge et le sexe
à la spécificité des locaux (vêtements d’extérieur,
vêtement de travail, cas particulier des locaux • l’état psychologique
hospitaliers, etc.). Le vêtement a une résistance • a volonté de réaliser des économies de chauffage (peut
thermique exprimée en [clo]. Un clo représente jouer sur la détermination de la sensation de l’individu).
l’isolation thermique d’un vêtement qui permet
Il est usuel de quantifier la sensation de confort en
au corps humain de se mettre dans les conditions
utilisant l’échelle suivante [Fanger, 1982 ; EN ISO 7730] :
de confort à Tc = 21 °C. Un habit ayant une telle
33
Tableau 14 Échelle de sensation de confort [Fanger, 1982 ; L’équation proposée par Fanger permet de calculer
EN ISO 7730] la valeur du PMV et du PPD. Ces grandeurs peuvent
-3 très froid non satisfait parce être mesurées sur site par des appareils de mesure.
-2 froid que trop froid Ces équipements contiennent des sondes pour
-1 frais mesurer la vitesse de l’air, la température de l’air, la
0 onfortable satisfait température moyenne radiante et l’humidité relative.
1 tiède En spécifiant manuellement les valeurs de met et clo,
2 chaud non satisfait parce l’appareil calcule le PMV et le PPD correspondant
que trop chaud aux conditions de la pièce.
3 très chaud
Une autre méthode consiste à compter le pourcentage 5.2.4. Qualité de l’air : confort olfactif et
de personnes insatisfaites des conditions de confort. hygiénique
Ce pourcentage est directement lié au vote moyen Le renouvellement continu de l’air à l’intérieur des
d’une population donnée. locaux est nécessaire pour assurer non seulement
On a ainsi deux paramètres permettant de mesurer l’apport d’oxygène indispensable à la vie mais
le confort thermique : encore pour éliminer au fur et à mesure les
divers gaz générés dans les locaux et qui polluent
• le vote moyen prévisible, appelé PMV (Predicted l’atmosphère, la rendant malodorante et toxique.
Mean Vote), qui est l’appréciation moyenne
d’une population dans un environnement donné, La sensibilité aux polluants est généralement telle
sur l’échelle de -3 à + 3. Le confort optimal que le besoin d’air se fait sentir bien avant le manque
correspond à un PMV nul. d’oxygène. Les besoins en air frais dépendent des
• le pourcentage prévisible d’insatisfaits, appelé émissions de polluants et de la tolérance pour
PPD (Predicted Percentage of Dissatisfied) qui chacun des polluants.
exprime la part des sujets insatisfaits dans une
condition donnée. Un taux de renouvellement d’air de 15% est
généralement admis dans un logement résidentiel.
Figure 24
On choisira de préférence une ventilation mécanique
Appareil de mesure du confort thermique (Thermal Comfort Meter) double flux à récupération de chaleur (efficacité 50%
à 85%) pour réaliser cet apport d’air neuf avec le
minimum de pertes de chaleur ou de froid.

34
Partie 2 :
Dimensionnement
des installations Guide pratique destiné aux professionnels

35
6
PARAMÈTRES DÉTERMINANT LE DIMENSIONNEMENT
DES INSTALLATIONS DE CHAUFFAGE,
DE CLIMATISATION ET DE VENTILATION 10
0
%
%
20

70
Sources des apports
15
Humidité absolue ( g/kg )

%
60
%
Radiation
Tableau 1. Conditions intérieures de calcul :
Eclairage

50 humidité et température sèche


10 Appareils

ER É
de Bureautique
Période Température sèche
Occupants
Humidité Relative
HIV ÉT
% Conduction
30
Eté 26 °C 60 %
5
Infiltration
Hiver 20 °C 55 %

Les différents aspects liés au confort hygrothermique


20 25 30 Les écarts qui différencient la sensation de confort
des personnes ontTempérature
été présentés au chapitre 4.
ambiante ( °C )
en été de celle d’hiver sont dus essentiellement aux
caractéristiques vestimentaires usuelles qui diffèrent
Les conditions de confort sont résumées sur le selon les saisons.
diagramme de l’air humide où les zones hachurées
correspondent aux zones de confort hygrothermique Ce diagramme définit les conditions de température
d’hiver et d’été. et d’humidité de l’air pour des valeurs fixes d’activité
métabolique, de résistance thermique des vêtements
Figure 25 et de vitesse de l’air rencontrées typiquement dans
Plages de confort hygrothermiques pour des activités de des espaces à usage de bureaux.
bureau
Les dispositions qui suivent doivent être prises en
20 considération par les bureaux d’études, les bureaux
0
% d’ingénierie et les sociétés de services énergétiques dans
10
70
% leurs opérations de dimensionnement des installations de
15
chauffage, de ventilation et de climatisation.
Humidité absolue ( g/kg )

%
60 Le calcul des besoins en énergie pour le chauffage
50
%
et le refroidissement des bâtiments résidentiels et
10
tertiaires sera conforme aux dispositions de la norme
TER MM
ER marocaine NM EN 15265, ainsi qu’aux normes
WIN SU
% EN12831 et ANSI/
30

5
ASHRAE/ACCA standard 183 - 2007 (CR 2011). Ces
besoins peuvent être calculés par des logiciels de
dimensionnement et des outils informatiques simplifiés.
Pour cela une multitude de logiciels de calculs existent,
dont les plus utilisés au Maroc sont : TRNSYS,
20 25 30 COMFIE, AUTOFLUID, CODYBA, CYPE, ECOTEC,
Température ambiante ( °C ) DESIGNBUILDER, CASANOVA, HAP, TAS…

36
Il faut tenir compte des conditions suivantes pour On entend par :
l’évaluation les performances énergétiques d’un
bâtiment : •
conditions standards d’hiver sans exigences
de confort particulières : la température sèche
• Conditions intérieures de confort extérieure de base d’hiver définie comme la
• Conditions extérieures de calcul température sèche dépassée vers le bas au
maximum quatre fois par an par les températures
• Renouvellement d’air minimales journalières (moyenne sur 30 ans).
• Apports par l’enveloppe du bâtiment •
conditions standards d’été sans exigences de
• Apports par l’éclairage confort particulières : la température sèche
• Autres charges extérieure de base d’été définie comme la
• Coefficient de sécurité température sèche dépassée vers le haut au
maximum quatre fois par an par les températures
• Régimes transitoires maximales journalières (moyenne sur 30 ans).

6.1. Conditions internes de température et 6.3. Taux de renouvellement d’air et les


d’hygrométrie déperditions ou apports associés
Pour le dimensionnement des équipements de Les échanges thermiques liés au renouvellement
chauffage et de refroidissement dans les bâtiments, de l’air découlent du fait que de l’air extérieur est
les conditions intérieures de calcul seront les valeurs constamment introduit dans le local, d’une manière
de température et d’humidité relative du tableau volontaire ou involontaire. Cet air neuf déplace vers
suivant : l’extérieur une quantité équivalente d’air intérieur
qui est déjà aux conditions hygrothermiques de
Tableau 15
Conditions intérieures de calcul : humidité et température
consigne. L’air neuf introduit doit être ramené aux
sèche conditions hygrothermiques du local.
Température
Période Humidité Relative 6.3.1. Taux de renouvellement d’air suivant la
sèche
nature du local
Été 26°C 60%
Les échanges d’air avec l’extérieur sont dus :
Hiver 20°C 55%
• à la ventilation naturelle et aux infiltrations d’air
Guide pratique destiné aux professionnels

Ces conditions intérieures de calcul sont conformes non-contrôlées qui sont liées essentiellement à
aux dispositions de la norme marocaine NM ISO la perméabilité à l’air de la construction (grilles
7730. d’aération, huisseries…) en l’absence d’une
ventilation mécanique.
6.2. Conditions extérieures de calcul • à la ventilation mécanique qui doit assurer un débit
minimal d’air neuf conforme aux valeurs fixées
Les conditions extérieures de base pour le calcul des dans le tableau ci-après (en tenant compte des
charges thermiques sont définies dans les tableaux interdictions de fumer). Ce débit est exprimé en
et dans les cartes en annexe 3 à 12. Pour les mètre cube par heure et par occupation normale :
localités non spécifiées, on se référera à la station Tableau 16. Taux de renouvellement d’air appliqué
météorologique la plus proche. pour le dimensionnement par type de local et par
occupant

37
Tableau 16 Taux de renouvellement d’air appliqué pour le dimensionnement par type de local et par occupant
Locaux avec Locaux sans
Type de locaux interdiction de fumer interdiction de fumer
Par occupant Par occupant

Maternelles, primaires et secondaires du premier cycle 15 m3/h -


Locaux d’enseignement :
classes, salles d’études,
Secondaires du deuxième cycle et universitaires 18 m /h
3
25 m3/h
laboratoires (sauf ceux à
pollution spécifique)
Ateliers d’enseignement 18 m3/h 25 m3/h

Chambres collectives (plus de trois personnes, dortoirs,


Locaux d’hébergement 18 m3/h 25 m3/h
cellules, salles de repos...)
Locaux d’accueil, bibliothèques, bureaux de poste,
Bureaux et locaux assimilés 18 m3/h 25 m3/h
banques…

Locaux de réunion Salle de réunion, de spectacle, de culte, clubs, foyers … 18 m3/h 30 m3/h

Boutiques, supermarchés Cafés, bars, restaurants, cantines, salles à manger … 22 m3/h 30 m3/h

Piscine (par sportif) 22 m3/h -

Locaux à usage sportif Autres locaux (par sportif) 25 m3/h 30 m3/h

Par spectateur 18 m3/h 30 m3/h

Dans les locaux à pollution non spécifique, lorsque Tableau 18. Détermination du débit total de
l’aération est assurée par des dispositifs de renouvellement d’air
ventilation, le débit minimal d’air neuf à introduire
par occupant est fixé dans le tableau ci après.
t: débit total de renouvellement d’air [m3/sec]
Tableau 17 Débit minimal d’air neuf des locaux à pollution
c: débit correspondant aux taux minimaux de renouvellement
non spécifique par occupant d’air [m3/sec]
Type de locaux Par occupant nc : débit correspondant aux apports d’air neuf non-contrôlés
[m3/sec], avec :
Bureaux et locaux assimilés sans travail physique 25 m /h
3
• : = 0 en cas de présence d’une ventilation
nc
Locaux de réunions, spectacles, vente, mécanique des locaux
30 m3/h
restauration • nc : est à déterminer dans le cas d’absence de
Ateliers et locaux avec travail physique léger 45 m3/h ventilation mécanique des locaux

Le tableau suivant donne, à titre indicatif, les valeurs


Autres ateliers et locaux 60 m3/h
de c par m² de surface pour des configurations
Le débit total de renouvellement d’air t, sera calculé typiques de locaux à usage de bureaux sur la
sur la base de sa partie contrôlée c, et de sa partie base des tableaux présentés dans le paragraphe
noncontrôlée nc. précédent. Il y a lieu de se référer au programme
du Maître de l’Ouvrage pour une évaluation précise
du taux d’occupation et des débits d’air neuf
correspondants.

38
Tableau 19 Débit minimal d’air neuf (à 1,2 kg/m3) en [m3/h] suivant la nature du local
Densité moyenne Local avec interdiction de Local sans interdiction de
Types de locaux
d’occupation fumer fumer
Bureau individualisé (<15 m2) 1 personne/local 18 m3/h par local 25 m3/h par local
Bureau individualisé (15-20 m2) 2 personnes/local 36 m3/h par local 50 m3/h par local
Bureau collectif cloisonné 10 m2/personne 1,8 m3/h par m2 2,5 m3/h par m2
Bureau collectif paysager 14 m2/personne 1,3 m3/h par m2 1,8 m3/h par m2
Salle de réunion 3,5 m2/personne 5,1 m3/h par m2 7,1 m3/h par m2
Hall recevant du public 7 m2/personne 2,6 m3/h par m2 3,6 m3/h par m2
Poste d’accueil 10 m2/personne 1,8 m3/h par m2 2,5 m3/h par m2
Salle d’attente 2 m2/personne 9,0 m3/h par m2 12,5 m3/h par m2

6.3.2. Échanges thermiques dus au renouvellement d’air


Les échanges thermiques dus au renouvellement d’air sont formés de deux composantes :
• une composante sous forme de chaleur sensible, liée au changement de température.
• une composante sous forme de chaleur latente, liée au changement d’hygrométrie.
La part sensible et la part latente de l’échange thermique entre le local et l’extérieur, associé au renouvellement
d’air (contrôlé et non-contrôlé), sont déterminées comme suit :

Tableau 20 Détermination des échanges thermiques du renouvellement d’air


Part sensible de l’échange thermique associé au renouvellement d’air (contrôlé et non-contrôlé)
Déperditions en mode chauffage qs,air - neuf =ρair.Cp. t(Ti-Te)
Apports en mode refroidissement qs,air - neuf =ρair.Cp. t(Te-Ti)
Part latente de l’échange thermique associé au renouvellement d’air (contrôlé et non-contrôlé)
Déperditions en mode chauffage ◆ ql,air - neuf =ρair.Cp. t(Wi-We).103
Débit massique de vapeur d’eau en cas d’humidification de l’air ◆ ṁeau =ρair. t(Wi-We)
Apports en mode refroidissement ◆ ◆ ql,air - neuf =ρair.hg. t(We-Wi).103
ρair air densité de l’air [kg/m3]
Cp chaleur spécifique de l’air sec
Cp 1,0065 [kJ/kg-°C]
Ti température de l’air à l’intérieur du local [°C]
Te température de l’air à l’extérieur du local [°C]
Qs,air-neuf part sensible latente de l’échange thermique par renouvellement d’air [Watt]
Guide pratique destiné aux professionnels

ql,air-neuf part latente de l’échange thermique par renouvellement d’air [Watt]


hg enthalpie de la vapeur d’eau [kJ/kg]
Wi humidité absolue de l’air à l’intérieur du local [kg d’eau/kg d’air sec]
We humidité absolue de l’air à l’extérieur du local [kg d’eau/kg d’air sec]
ṁeau débit massique de vapeur d’eau [kg/sec]

◆ c ette quantité est uniquement prise en compte dans le cas où l’humidité relative de l’air à l’intérieur du local
est contrôlée par le biais d’un humidificateur. Dans ce cas de figure on s’intéresse plutôt au débit de vapeur
d’eau à injecter pour atteindre les conditions d’humidité relative de consigne.
◆ ◆ cette quantité est généralement prise en compte dans tous les cas de figure, car le refroidissement de l’air
neuf est presque toujours accompagné par une déshumidification de cet air.
Toutefois, dans certains cas particuliers où le climat est assez aride, et où l’apport d’air neuf est assez faible, la
déshumidification de l’air neuf peut ne pas avoir lieu. Dans ce cas, la chaleur latente liée aux apports d’air neuf peut ne
pas être prise en compte. Il en est de même dans le cas où il est procédé uniquement à un rafraîchissement de l’espace.

39
• Dans le cas où l’humidité relative est contrôlée, Les apports thermiques peuvent être catégorisés
les échanges thermiques globaux (Watt) (chaleur comme suit :
sensible + chaleur latente) dus au renouvellement
d’air qtot, air-neuf peuvent être exprimés comme suit : • apports thermiques par conduction, y compris
apports dus à l’ensoleillement des parois opaques
Tableau 21 Détermination des échanges thermiques du (chaleur sensible) ;
renouvellement d’air en présence de contrôle d’humidité • apports thermiques dus à l’ensoleillement des
Déperditions en qtot,air-neuf=ρair.Cp. t(hi-he).103 parois translucides de l’enveloppe (chaleur
mode chauffage
sensible) ;
Apports en mode qtot,air-neuf=ρair.Cp. t(he-hi).103
refroidissement • apports thermiques dus à l’éclairage artificiel des
locaux (chaleur sensible) ;
hi enthalpie de l’air à l’intérieur du local [kJ/kg]
• apports thermiques dus au fonctionnement
ho enthalpie de l’air à l’extérieur du local [kJ/kg]
des équipements situés à l’intérieur des locaux
(chaleur sensible + chaleur latente dans certains
cas) ;
6.4. Apports internes et les apports
• apports thermiques dus au métabolisme des
à travers les parois extérieures occupants (chaleur sensible + chaleur latente).
dans le cas des installations de
6.4.1. Apports thermiques par conduction
refroidissement
Les apports thermiques par conduction sont dus
L’intérieur d’une zone à climatiser est le sujet de à la différence de température entre l’air ambiant
plusieurs sources de production d’énergie comme à l’intérieur du local et la température à la surface
illustré par la figure ci-dessous. extérieure de la paroi. Ils varient en fonction de
Figure 26 plusieurs paramètres :
Apports internes et externes de chaleur • l’ensoleillement frappe les parois extérieures : la
Sources des apports température des surfaces externes de ces parois
est plus élevée que la température de l’air extérieur
Radiation Eclairage
(elle est d’autant plus élevée que l’absorptivité de
la surface externe de la paroi est plus importante :
attention à la couleur de la paroi externe) ;
Appareils
de Bureautique Occupants • la variation au cours d’une journée de
l’ensoleillement d’une paroi dépend de son
Conduction
orientation et la valeur maximale de cet
ensoleillement ne coïncide pas nécessairement
Infiltration
avec la valeur maximale de la température
extérieure ;
Pour maintenir les conditions de confort le système • la paroi, par l’action de son inertie thermique,
de climatisation doit avoir pour objectif principal transmet les apports thermiques avec un certain
d’enlever cette énergie et de garder un régime délai (ce délai est d’autant plus important que
permanent avec un peu de fluctuations. l’inertie thermique effective est plus importante) ;
Comme pour le renouvellement d’air, ces apports • les apports en provenance des parois en contact
thermiques sont constitués de deux composantes : avec le sol sont négligés, étant donné que la
une composante sous forme de chaleur sensible et température du sol est en général beaucoup moins
une autre sous forme de chaleur latente. élevée que la température extérieure maximale.

40
6.4.2. Apports sensibles solaires à travers les • estimation de la chaleur latente contribuant au
parois vitrées bilan thermique de refroidissement : la chaleur
latente transmise vers le local ne subit aucune
Ces apports thermiques sont dus à la partie de
correction et doit être prise en compte sans
l’ensoleillement qui est transmise par les éléments
atténuation. L’apport en chaleur latente d’un
translucides de l’enveloppe (vitrages) vers l’intérieur
équipement qEq-latent est exprimé en fonction de
du local.
la puissance nominale de chaque équipement PEq
par la formulation générale suivante :
6.4.3. Apports sensibles dus à l’éclairage
artificiel
Tableau 22 Apport en chaleur latente des équipements
Ces apports thermiques sont dus au dégagement
qEq-latent = PE . fu. fl-loc
calorifique associé à l’éclairage artificiel des locaux.
qEq-latent apport thermique en chaleur latente
Une fois transmis dans l’espace, le comportement
fl-loc part latente des apports calorifiques dégagés par
de ces apports dans le local est similaire à celui dû 
l’équipement qui est transmise au local.
aux apports solaires à travers les parois translucides.
fl-loc =
 34% : cas des équipements de cuisson sans hotte
d’aspiration.
6.4.4. Apports dus aux équipements
Ces apports thermiques sont dus au dégagement 6.4.5. Apports dus aux occupants
calorifique associé au fonctionnement des Ces apports thermiques sont dus au dégagement
équipements installés dans les locaux. Il est à noter calorifique associé au métabolisme des occupants.
que ces équipements peuvent générer : Ces apports sont sous forme de chaleur sensible et
• soit de la chaleur sensible exclusivement : cas de chaleur latente et sont générés à un rythme qui
des équipements bureautiques, des moteurs dépend du niveau d’activité des occupants.
électriques, des appareils de réfrigération… Le comportement des apports en chaleur sensible
• soit de la chaleur sensible et de la chaleur générés dans le local par les occupants est similaire
latente: cas des équipements de cuisson, certains à celui dû à d’autres apports sensibles.
équipements de laboratoires…
• la chaleur sensible dégagée par les occupants
Les équipements peuvent être munis ou non d’une varie de 60 W par personne (personne au repos)
hotte d’aspiration et/ou conduits d’évacuation des à 185 W par personne (activité sportive intense).
gaz brûlés, permettant d’évacuer directement vers • la chaleur latente dégagée par les occupants varie
l’extérieur une partie des apports générés (cas des de 40 W par personne (personne au repos) à 635
équipements de cuisson et certains équipements de
Guide pratique destiné aux professionnels

W par personne (activité sportive intense).


laboratoire).
• dans les locaux à usage de bureaux les valeurs
Dans le cas de locaux à usage de bureaux la chaleur typiques sont de 65-75 W/personne pour la
sensible dégagée par les équipements bureautiques chaleur sensible et de 55-75 W/personne pour la
varie entre 10 et 50 W/m² selon les activités. Dans chaleur latente.
les salles d’informatique (locaux des serveurs,
Par leur dégagement de chaleur sensible et de
ordinateurs de puissance importante), les apports
chaleur latente, les occupants participent au bilan
instantanés peuvent atteindre 200 à 500 W/m².
thermique de refroidissement.
• estimation de la chaleur sensible contribuant au bilan
• estimation de la chaleur sensible contribuant au
thermique de refroidissement : à la chaleur sensible
bilan thermique de refroidissement : à la chaleur
introduite dans le local, il faut appliquer un « coefficient
sensible, il faut appliquer un « coefficient de
de charge frigorifique » (CLF) qui doit tenir compte de
charge frigorifique » (CLF) qui doit tenir compte de
l’effet dynamique des échanges thermiques.
l’effet dynamique des échanges thermiques.
41
estimation de la chaleur latente contribuant au bilan au cours des heures d’occupation pendant les mois
thermique de refroidissement : la chaleur latente de fonctionnement du système de refroidissement
transmise vers le local ne subit aucune correction et d’air. En général, et sauf pour des cas très
doit être prise en compte sans atténuation. L’apport particuliers, les mois concernés sont ceux de juin,
en chaleur latente qOc-latent des dégagements juillet, août et septembre. Pour chaque mois on
calorifiques des occupants est calculé en fonction procède à l’évaluation de Qapports pour chaque
du nombre de personnes dans le local et de la part heure d’occupation pendant une journée type (le 21
latente du métabolisme PMet-latent correspondant de chaque mois), en se basant sur ce qui suit :
au niveau d’activité de ces personnes, par la
formulation suivante : • les températures extérieures de base (Tbref) pour
le calcul des charges thermiques sont définies
dans les tableaux et cartes en annexe. Pour les
Tableau 23 Apport en chaleur latente des occupants
localités non spécifiées, on se réfère à la station
qOc-latent = PMet-latent . NbrOc météorologique la plus proche.
qOc-latent apport thermique en chaleur latente • l’humidité absolue de l’air extérieur est maintenue
PMet-latent p art latente du métabolisme par occupant (dépend du
constante pendant les horaires d’occupation
niveau d’activité) en [W/occupant] du local. Son évaluation se fait sur la base de
NbrOc nombre d’occupants l’humidité relative coïncidente avec Tbref.
• pour les apports à travers les parois translucides
et opaques, l’évolution des apports solaires est
6.5. Charge frigorifique de pointe déterminée en se basant sur un ciel clair pendant
toute la journée.
des équipements terminaux
• les évolutions des apports dus à l’éclairage
de refroidissement artificiel, aux équipements et aux occupants sont
déterminées à partir des données propres du
Pour dimensionner les équipements terminaux de projet concernant les puissances installées et le
refroidissement d’un local, il est nécessaire d’évaluer nombre d’occupants (métabolisme selon niveau
la charge frigorifique de pointe qui est censée avoir d’activités et débits de renouvellement d’air),
lieu dans le local. Cette charge de pointe correspond auxquels seront affectés les coefficients de charge
à l’heure de la journée où la somme de tous les frigorifique (CLF) appropriés.
apports thermiques (sensibles + latents) est à son
maximum. La charge frigorifique de pointe du local correspond
au maximum de Qapports qui a été enregistré
Afin de ne pas surdimensionner inutilement pendant l’une des heures de fonctionnement du
les équipements, ce qui impliquerait des coûts système de refroidissement d’air au cours des
supplémentaires à l’investissement et des journées types examinées.
consommations d’énergie plus importantes lors
de l’exploitation, il est très important de noter que Vu le nombre important de paramètres à prendre
le maximum horaire de la somme des apports en compte et le processus d’itération que peut
calorifiques d’une journée n’est pas égal à la somme engendrer une éventuelle recherche de solution
des maximums horaires de chaque apport de cette pour minimiser Qapports, l’utilisation d’un progiciel
journée. de calcul s’impose. Ceci est particulièrement
recommandé quand le calcul concerne l’ensemble
Pour déterminer la charge frigorifique de pointe d’un des locaux d’un projet.
local, il y a lieu d’examiner l’évolution de Qapports

42
6.6. Déperditions à travers les 6.7. Dimensionnement des
parois extérieures dans le cas équipements de chauffage :
des installations de chauffage Pour dimensionner les équipements de chauffage
Le transfert de chaleur pendant la saison d’hiver d’un local, la puissance à installer Pch-local
s’effectue de l’intérieur des locaux vers l’extérieur. correspond à Qdép-ext, évaluée pour (Ti = Tc et Te
En effet, = Tbch) à laquelle il faut ajouter les déperditions vers
d’éventuels locaux non chauffés :
•
soit la température est maintenue à une Tableau 24 Dimensionnement des équipements de
température de consigne plus élevée que la chauffage
température extérieure si le local est équipé d’un Pch-local = Qdép-ext |Ti = Tc,Te = Tbch + ΣDéperditions à travers parois
système de chauffage ; internes |Ti = Tc
•
soit les apports calorifiques générés par u Σ Déperditions à travers parois internes |Ti = Tc
l’ensoleillement des parois et les activités des = Σ[Σ (Uparoi interne*Sparoi interne).(Tc – TLA)]
occupants (éclairage, cuisson, métabolisme,
etc.) résultent en une élévation de la température Tbch température

extérieure de base pour le dimensionnement
des équipements de chauffage pour le site d’implantation
intérieure des locaux par rapport à la température du bâtiment en [°C]
extérieure. Tc température de confort en [°C]
Ceci crée un flux de chaleur de l’intérieur vers TLA température du local adjacent en [°C]
l’extérieur à travers les diverses parois de l’enveloppe Ti température intérieure en [°C]
qui sont exposées aux conditions extérieures. Te température extérieure en [°C]

u Déperditions à travers les parois des locaux


adjacents qui ne sont pas conditionnés, ayant une
température TLA <Ti.

Guide pratique destiné aux professionnels

43
7
RÉSEAUX DE DISTRIBUTION
Ces dispositions doivent être prises en considération u ou matériau équivalent de conductivité thermique
par les bureaux d’études et de contrôle dans leurs λ = 0,036 W/m. K
opérations de dimensionnement des installations de uu ou matériau équivalent de conductivité thermique
chauffage, de ventilation et de climatisation. λ = 0,042 W/m. K

7.1. Réseaux aérauliques Exceptions :


• les plénums, caissons et gaines installés en usine
7.1.1. Dispositions générales
sur des équipements de chauffage, ventilation et
Le réseau de distribution sera dessiné de manière à conditionnement d’air ;
ce que la distance entre le ventilateur et la bouche la • lorsqu’il peut être montré que le gain ou la perte
plus éloignée soit la plus courte possible. de calories dû à l’absence d’isolation sur les
L’étude du tracé des réseaux de distribution tiendra gaines n’augmente pas le coût de l’énergie dans
compte des impératifs liés à la présence éventuelle le bâtiment.
d’une récupération de chaleur sur l’air extrait.
Notes :
Les brusques changements de direction ou de section
sont à éviter. Le cas échéant, il faudra recourir par • lorsque les parois extérieures sont utilisées
exemple à des raccords convergents ou divergents, à comme des plénums, les isolations sont calculées
d’ailettes directionnelles. conformément à ce tableau ;
• les espaces non climatisés comprennent aussi les
7.1.2. Isolation thermique des réseaux vides sanitaires et les combles.
aérauliques
7.1.2.2. Mise en œuvre
7.1.2.1. Épaisseur minimale
L’isolation doit disposer d’une protection mécanique
Toutes les gaines aérauliques et plénums faisant appropriée et doit être installée conformément aux
partie d’une installation de chauffage, ventilation règles de l’art.
et de refroidissement d’air doivent être isolées
thermiquement conformément au Tableau 25. 7.2. Réseaux hydrauliques
Tableau 25 Isolation minimale des gaines d’air
7.2.1. Isolation thermique des tuyauteries de
Différence absolue entre la Épaisseur minimale [mm] chauffage, de ventilation et climatisation
température de calcul dans
la gaine et la température de Polystyrène Laine de
l’air ambiant [°C] ◆ verre◆ 7.2.1.1. Épaisseur minimale
pas pas
0-4
d’exigence d’exigence
Tout réseau de tuyauteries équipant une installation
4 - 15 15 20
de chauffage, de ventilation et refroidissement
d’air dont la température du fluide transporté est
15 - 30 25 30
inférieure à 18°C ou supérieure à 40°C doit être
Au-dessus de 30 40 46 isolé thermiquement.
44
Tableau 26. Épaisseurs minima d’isolation pour différents diamètres de canalisation

Diamètre des tuyauteries [mm] [pouce]

Intervalle de
< 25,4 > 25,4 (1”) < 50,8 (2”) > 50,8 (2”) < 101,6 (4”) > 101,6 (4”) < 152,4 (6”) > 152,4 (6”)
température (°C)

Tuyauteries de chauffage

> 40°C 25,4 ( 1”) 25,4 (1”) 38,1 (1”1/2) 38,1 (1”1/2) 38,1 (1”1/2)

Tuyauteries de froid (eau glacée, saumure, réfrigérants, condensats

4-18°C 12,7 (1/2”) 19,1 (3/4”) 25,4 (1”) 25,4 (1”) 25,4 (1”)

< 4°C 25,4 (1”) 38,1 (1”1/2) 38,1 (1”1/2) 38,1 (1”1/2) 38,1 (1”1/2)

Source : Adel Mourtada, Ecotech.

Si l’isolation des tuyauteries est constituée de Pour un isolant ayant une conductivité en dehors
plusieurs couches successives, celle-ci sera réalisée de l’intervalle considéré pour la température
à joints alternés. moyenne dans la gamme de température envisagée,
l’épaisseur minimum est déterminée par :
Exceptions :
Tableau 27 Calcul de l’épaisseur d’isolation
• tuyauteries installées en usine à l’intérieur des en fonction du type d’isolant
appareils destinés au conditionnement d’air ;
e = R [(1 + e°/R) K/k° - 1]
• lorsqu’il est prouvé que le gain ou la perte de
calories dues à l’absence d’isolation sur les e é paisseur minimum d’isolation pour le matériau de
conductivité K, en [mm]
tuyauteries n’augmente pas le coût de l’énergie
dans le bâtiment et ne provoque pas de R rayon extérieur effectif de la conduite, en [mm]
condensation superficielle. e° é paisseur d’isolation de référence, issue du Tableau 26,
en [mm]
K c onductivité du matériau considéré à la température
Notes : moyenne du fluide, en [W/m.K]
• ce tableau s’applique aux isolants dont la k° conductivité du matériau de référence = 0,04 W/m. K
conductibilité thermique est comprise entre 0,035
Guide pratique destiné aux professionnels

et 0,04 W/mK établie sur une surface plane à une 7.2.1.2. Mise en oeuvre
température de 24°C ;
• s’applique aux parties de l’installation d’eau L’isolation doit disposer d’une protection mécanique
chaude sanitaire lorsqu’il existe une recirculation, appropriée et doit être installée conformément aux
et aux 2,4 premiers mètres à partir du ballon de règles de l’art.
stockage pour les installations sans recirculation ;
• les épaisseurs d’isolation demandées ne prennent
pas en compte la diffusion de vapeur ;
• un pare vapeur peut être requis pour limiter la
diffusion de vapeur d’eau et la condensation.

45
ANNEXES
Annexe 1. Le cycle de combustion comme source de chaleur
La chaleur utilisée dans les secteurs tertiaire et Par exemple, pour la combustion du méthane, il
résidentiel, hors électricité, résulte en partie de la vient :
combustion d’hydrocarbures. Un hydrocarbure est, par
définition, une molécule formée uniquement d’atomes CH4 + 2 O2 + 2x3,76 N2 ➝ C02 + 2 H2O + 7,52 N2
de carbone et d’hydrogène ; ils se différencient par 16 g + 64 g + 105 g ➝ 44 g + 36 g + 105 g + 802 kJ
leur composition (nombre d’atomes de chaque sorte)
et par leur structure. Les plus courants sont la paraffine La réaction ci-dessus est valable pour une
(CnH2n+2), l’oléfine (CnH2n), le benzène (CnH2n-6). combustion complète, c’est-à-dire lorsque chaque
molécule de carbone, d’hydrogène ou d’azote réagit
La plupart des hydrocarbures liquides sont obtenus avec exactement la quantité d’oxygène nécessaire
par distillation et craquage de pétrole brut. Selon (conditions stœchiométriques).
les caractéristiques du processus de transformation
(température, pression) et l’origine du brut on obtient Le bilan énergétique de la réaction de combustion fait
différents dérivés tels que le kérosène, le gazole et intervenir les chaleurs de formation des composants:
l’essence. un combustible est caractérisé par son pouvoir
calorifique qui est dénoté :
Le principal hydrocarbure gazeux est le gaz naturel,
constitué essentiellement de méthane (CH4). • supérieur (PCS) si les fumées sont ramenées à
0°C, et donc l’eau à l’état liquide ;
Le processus de combustion implique l’oxydation
de tous les éléments oxydables du combustible. • inférieur (PCI) si l’eau demeure sous forme de
C’est une réaction exothermique, c’est-à-dire vapeur.
accompagnée d’un dégagement de chaleur. Pour que l’eau demeure sous forme vapeur, il faut
Considérons par exemple la réaction simple suivante : éviter que la température des fumées ne s’abaisse
sous le point de rosée.
C + O2 ➝ CO2
Les valeurs PCS et PCI des combustibles utilisés dans
12 g + 32 g ➝ 44 g + 393 kJ les chaudières sont données dans le Tableau 28.
Cette équation signifie qu’une mole de carbone (C)
Tableau 28 Valeurs PCI et PCS typiques pour les
réagit avec une mole d’oxygène (O) pour former une combustibles utilisés dans les chaudières
mole de dioxyde de carbone (CO2). Par conservation
PCI [MJ/ kg] PCS [MJ/ kg]
de la masse, 12 g de carbone (12 = masse atomique
du carbone) et 32 g d’oxygène forment 44 g de CO2, Fuel
Combustible 42,7 46,0
domestique
tout en dégageant 393 kJ sous forme de chaleur. liquide
Fuel lourd No.2 40,6 43,1
L’oxygène nécessaire à la combustion est fourni par Propane 46,2 50,0
l’air qui contient approximativement 79% d’azote Gaz de pétrole
Butane 45,7 49,4
(N2) et 21% d’oxygène (O2). Donc, pour chaque
Lacq 48,3 54,7
mole d’oxygène impliquée dans une combustion, Gaz naturel
Groningue 38,2 42,4
3,76 (79/21) moles d’azote sont associées.
46
Annexe 2. Propriétés de l’air humide
L’air est composé d’un certain nombre de gaz, Une représentation graphique des propriétés de l’air
d’humidité, de poussières et de bactéries : c’est l’air humide est donnée par le diagramme de l’air humide :
humide pollué.
Figure 27
Pour l’ensemble des relations exposées, on Diagramme psychométrique pour l’air humide
considérera que :
• l’air sec est un air pur ne contenant aucune
poussière ou bactérie et totalement dépourvu
d’humidité ;
• l’air humide est un air pur ne contenant aucune
poussière ou bactérie mais ayant une certaine
teneur en humidité sous forme de vapeur d’eau.
C’est un mélange d’air sec et de vapeur d’eau.
L’air sec peut être considéré comme un gaz parfait.
De même, l’air humide est un mélange idéal de gaz
parfaits.
Les lois des gaz parfaits vont permettre d’établir Pour une pression atmosphérique de référence,
les expressions littérales permettant de calculer les le diagramme de l’air humide se compose
caractéristiques de l’air humide. principalement des éléments suivants :

Dans le domaine du bâtiment, les évolutions que subit • en abscisse, l’axe des températures en [°C],
l’air humide, dans un site bien déterminé, concernent • en ordonnées, l’axe des humidités absolues en [kg
principalement les changements de sa température d’eau par kg d’air sec].
(chauffage/refroidissement) et de sa teneur en eau
En fonction des coordonnées de température et
(humidification/déshumidification). Connaître les
d’humidité absolue, sont représentés :
caractéristiques physiques d’un air permet donc
de le juger en termes de confort hygrothermique et • des courbes de valeurs constantes d’humidité
de quantifier les échanges thermiques et hydriques relative [%], variant de 10% à 100% (courbe de
impliqués dans sa transformation pour aboutir à certaines saturation) ;
conditions finales à partir de son état initial. Ceci est • des droites obliques de valeurs constantes
primordial dans la démarche de dimensionnement des d’enthalpie [kJ par kg d’air sec] ;
systèmes de conditionnement d’air.
• des droites obliques de valeurs constantes de volume
Les principales propriétés thermodynamiques de spécifique [m3 d’air humide par kg d’air sec] ;
l’air sont les suivantes : • des droites obliques de valeurs constantes de
Guide pratique destiné aux professionnels

• humidité absolue : dénote la teneur en eau de l’air températures humides [°C].


humide. Elle est exprimée en [kg d’eau par kg d’air
sec] ; Le diagramme contient des informations
complémentaires relatives au processus de
• humidité relative qui est exprimée en [%] ; conditionnement d’air.
• température sèche en [°K] ou [°C] ;
Ces diagrammes sont disponibles pour diverses
• température humide en [°C] ; altitudes (pressions atmosphériques de référence)
• volume spécifique en [m3 d’air humide par kg d’air : ils permettent de déterminer avec une précision
sec] ; adéquate, quasiment toutes les caractéristiques
• masse volumique exprimée en [kg d’air humide nécessaires pour décrire les transformations que
par m3 d’air humide] ; peut subir un air. Pour une pression atmosphérique
de référence, deux paramètres suffisent pour
• enthalpie exprimée en [kJ par kg d’air sec] ;
caractériser un air et déterminer le reste de ses
• température de rosée exprimée en [°C]. propriétés thermodynamiques.
47
Annexe 3. Conditions extérieures de calcul de la charge frigorifique
Tableau 29 Conditions extérieures de calcul de la charge frigorifique

Nom de la ville Longitude Latitude Altitude [m] T sèche [°C] T humide [°C]
Agadir -9,57 30,38 23 37 22,8
Al-Hoceima -3,85 35,18 12,1 33 21,6
Béni-Mellal -6,40 32,37 468 43 22,1
Bouarfa -1,95 32,57 1142 40 18,7
Casablanca -7,67 33,57 57 32 23,2
Chefchaouen -5,30 35,08 300 38 25,9
Dakhla -15,93 23,72 11 32 22,4
El-Jadida -8,52 33,23 270 29 21,7
Essaouira -9,78 31,52 7,1 29 16,9
Fez -4,98 33,97 571,3 41 21,7
Guelmim -10,05 29,02 300 44 23,9
Ifrane -5,17 33,50 1,663,8 34 18,6
Kasba-Tadla -6,27 32,60 507 44 23,1
Kénitra -6,60 34,30 5 36 23,8
Khouribga -6,90 32,88 785 41 23,6
Laayoune -13,22 27,17 64 38 23,4
Larache -6,13 35,18 46,7 37 24,3
Marrakesh -8,03 31,62 463,5 43 24,6
Meknès -5,53 33,88 548,2 40 22,7
Midelt -4,73 32,68 1,508 36 19,4
Mohammedia -7,40 33,72 5 28 22,2
Nador -2,92 35,15 6,9 34 22,9
Nador-Aroui -3,02 34,98 178 37 25,6
Nouasseur -7,58 33,37 200 38 23,5
Ouarzazate -6,90 30,93 1136 40 20,7
Oujda -1,93 34,78 465 40 23
Rabat-Salé -6,77 34,05 75 35 22,2
Errachidia -4,40 31,93 1,037,2 41 20,2
Settat -7,62 32,95 480 40 22,7
Sidi-Ifni -10,18 29,37 49,5 35 23
Sidi-Slimane -6,05 34,23 52 43 25,5
Smara -11,67 26,67 110 46 26,7
Tangiers -5,90 35,72 15,4 35 22,8
Tan-Tan -10,93 28,17 45 37 23,2
Taroudant -8,82 30,50 264 45 23,6
Taza -4,00 34,22 509,2 42 24,4
Tétouan -5,33 35,58 5 35 21,5
Tiznit -9,73 29,68 260,5 39 22,8

48
Annexe 4. Conditions extérieures de calcul de la charge de chauffage
Tableau 30 Conditions extérieures de calcul de la charge de chauffage
Nom de la ville Longitude Latitude Altitude [m] T sèche [°C]
Agadir -9,57 30,38 23 4
Al-Hoceima -3,85 35,18 12,1 5
Béni-Mellal -6,40 32,37 468 -1
Bouarfa -1,95 32,57 1142 -2
Casablanca -7,67 33,57 57 5
Chefchaouen -5,30 35,08 300 -1
Dakhla -15,93 23,72 11 12
El-Jadida -8,52 33,23 270 5
Essaouira -9,78 31,52 7,1 8
Fez -4,98 33,97 571,3 -1
Guelmim -10,05 29,02 300 5
Ifrane -5,17 33,50 1663,8 -6
Kasba-Tadla -6,27 32,60 507 0
Kénitra -6,60 34,30 5 2
Khouribga -6,90 32,88 785 1
Laayoune -13,22 27,17 64 8
Larache -6,13 35,18 46,7 4
Marrakesh -8,03 31,62 463,5 3
Meknès -5,53 33,88 548,2 1
Midelt -4,73 32,68 1508 -3
Mohammedia -7,40 33,72 5 7
Nador -2,92 35,15 6,9 2
Nador-Aroui -3,02 34,98 178 1
Nouasseur -7,58 33,37 200 1
Ouarzazate -6,90 30,93 1136 -1
Oujda -1,93 34,78 465 -1
Rabat-Salé -6,77 34,05 75 4
Guide pratique destiné aux professionnels

Errachidia -4,40 31,93 1037,2 -2


Settat -7,62 32,95 480 1
Sidi-Ifni -10,18 29,37 49,5 11
Sidi-Slimane -6,05 34,23 52 1
Smara -11,67 26,67 110 7
Tangiers -5,90 35,72 15,4 3
Tan-Tan -10,93 28,17 45 9
Taroudant -8,82 30,50 264 4
Taza -4,00 34,22 509,2 2
Tétouan -5,33 35,58 5 4
Tiznit -9,73 29,68 260,5 5

49
Annexe 5. Zonage climatique
Figure 28
Carte du zonage climatique au Maroc adapté aux besoins du RTCM

Climatic zoning of Morocco


for the Thermal Regulation
Zonage climatique du of Construction
Maroc
adapté au Règlement Thermique de Construction au Maro

Tangiers
Al-Hoceïma Nador
Larache
Oujda

Kénitra Taza
Meknès
Casablanca Ifrane
El-Jadida Khouribga
Settat Kasba-Tadla Midelt Bouarfa
Safi Beni-Mellal Errachidia
Marrakesh
Essaouira
Ouarzazate

Agadir

Tiznit
Sidi-Ifni
Guelmim
Tan-Tan

Elayoune
Legend
Smara
region
province
municipality
Zone 1
Zone 2
Dakhla Zone 3
Zone 4
Zone 5
Zone 6

0 112,5 225 450 Kilometers

50
Annexe 6. Carte des températures sèches de base de l’été
Figure 29
Carte des 38 stations météorologiques et leurs températures sèches de base de l’été

Guide pratique destiné aux professionnels

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Annexe 7. Carte des températures humides de base de l’été
Figure 30
Carte des 38 stations météorologiques et leurs températures humides de base de l’été

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Annexe 8. Carte des températures sèches de base de l’hiver
Figure 31
Carte des 38 stations météorologiques et leurs températures sèches de base de l’hiver

Guide pratique destiné aux professionnels

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Annexe 9. C
 arte des humidités relatives minimales moyennes correspondant
aux températures extérieures sèches de base de l’été
Figure 32
Carte des humidités relatives minimales moyennes correspondant aux températures extérieures sèches de base de l’été.

54
Annexe 10. Carte des isolignes de température sèche de base de l’été
Figure 33
Carte des iso-températures extérieures sèches de base de l’été calculées en se basant sur la correction par rapport à
l’altitude.

Guide pratique destiné aux professionnels

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Annexe 11. Cartes des Isolignes de température extérieure humide de base
de l’été
Figure 34
Carte des iso-températures extérieures humides de base de l’été calculées en se basant sur la correction par rapport à
l’altitude.

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Annexe 12. Cartes des Isolignes de température extérieure sèche de base de
l’hiver
Figure 35
Carte des iso-températures extérieures sèches de base de l’hiver calculées en se basant sur la correction par rapport à
l’altitude.

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Annexe 13. Fiche de vérification des installations de chauffage
• vérifier la combustion optimale dans le brûleur ;
• vérifier les paramètres thermo-physiques
des circuits hydrauliques des chaudières
(températures, débits) ;
• vérifier la qualité, le débit et la température du
système de fumée des chaudières ;
• installer un contrôle sur la chaudière lié à la
température extérieure ;
• réguler : modifier les consignes dans le temps et
pratiquer un chauffage intermittent : il est toujours
préférable de couper une installation de chauffage
en dehors des périodes d’occupation et de ne pas
maintenir la chaudière en température.

25
Indoor
temperature
20
Temperature (°c)

15

Energy
10
consumption

5
Outdoor
temperature
0
18h 8h Heures

• inspecter l’isolation thermique des tuyauteries et


chaudières ;
• calorifuger les vannes ; calorifuger les accessoires ;
• installer des pompes de circulation à vitesse
variable à commande thermostatique ;
• inspecter et vérifier les travaux d’exécution.

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Annexe 14. Fiche de vérification des installations de conditionnement d’air
• équipements de régulation : • équipements de climatisation/chauffage :
- vérifier le réglage des thermostats ; - vérifier que le démarrage des compresseurs
- revoir l’emplacement des thermostats et les est fonction de la demande au lieu de démarrer
installer près de l’air de retour ; simultanément ;
- vérifier le débit d’air frais variable/constant ; - vérifier que les températures de fonctionnement
de l’évaporateur et du condenseur sont
- vérifier la mise à l’heure des horloges des conformes aux recommandations du fabricant et
équipements de régulation ; aux réglages ;
- faire une analyse critique du système de gestion - vérifier les conditions de confort (température,
d’énergie (building management system-BMS) ; humidité, débit d’air) de chaque zone afin de
- vérifier que la climatisation est à l’arrêt pendant réajuster le système d’équilibrage ;
les heures de non-occupation. - dépoussiérer les condenseurs à air ;
• ventilation et distribution d’air : - vérifier l’absence de fuites sur les accessoires et
- inspecter les gaines de ventilation, nettoyer les les tuyauteries.
filtres, ...
- vérifier l’équilibre aéraulique des gaines de
ventilation ;
- régler le débit de l’air neuf au minimum conforme
à la réglementation ;
- revoir le fonctionnement des ventilateurs
d’extraction d’air : bannir le fonctionnement
continu et mettre en place un fonctionnement
intermittent ;
- vérifier l’isolation des tuyauteries d’eau chaude
et glacée ;
- vérifier l’isolation des plénums et gaines d’air. Guide pratique destiné aux professionnels

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CONCLUSION
La hausse du nombre de logements construits Ce guide décrit les composants, le fonctionnement,
au Maroc, conjuguée à la baisse des prix des la structure et la régulation des différents types
appareils de chauffage, de ventilation et de de systèmes. Il aborde les critères de choix des
climatisation (CVC) a induit une tendance haussière équipements qui garantissent l’optimisation de
dans l’acquisition de ces équipements par le leur performance énergétique et la maîtrise de leur
consommateur marocain. consommation, permettant ainsi de réduire jusqu’à
45% de leur consommation.
La forte progression du parc des systèmes CVC,
couplée à la faible performance énergétique de Nous rappelons également dans ce guide que
la majorité des modèles existants sur le marché l’optimisation et la maîtrise des différents paramètres
marocain, est une contrainte supplémentaire sur la des équipements sont fondamentales pour garantir
courbe de charge électrique nationale. Il convient leur fiabilité et leur durabilité.
de ce fait d’être vigilant quant au choix de ces
équipements, notamment en ce qui concerne leur
performance énergétique.
À travers ce guide, l’AMEE met à la disposition des
ingénieurs, des gestionnaires de l’énergie et des
techniciens de contrôle et d’installation, l’essentiel
de l’information relative à la mise en place et au
fonctionnement des systèmes CVC.
Guide technique
pour le chauffage,
la ventilation et la climatisation
Guide pratique destiné aux professionnels

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