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Hubrainweg 10
CH-8124 Maur
suissetec
Impressum
Editeur: Office fédéral de l’énergie,
Domaine formation et perfectionnement
Auteurs: Peter Kunz (Coordination),
Prof. Dr Thomas Afjei, Prof. Werner
Betschart, Peter Hubacher, Rolf Löhrer,
Andreas Müller, Vladimir Prochaska
Révision: Othmar Humm
Traduction: Ilsegret Messerknecht
Mise en page: Christine Sidler
Figures: Benjamin Magnin
5. 11.
Distribution de chaleur 37 Exemples concrets 67
5.1 Chauffage à eau chaude 37
5.2 Installations de climatisation 41 Auteurs 79
5.3 Production d’eau chaude sanitaire 41
5.4 Autres systèmes 43
3
Une technologie-clé
1.
Bases de la technique des
pompes à chaleur
1.1
Limites du système et valeurs caractéristiques
Les limites du système et les valeurs caractéristiques sont définies comme suit:
)# )#0!#
)0# )5#
)0!# )#H %#
)3# 0!# )!C
#OND
!C
3# %V #H
$#
)NDICE DE PERFORMANCE #OEFFICIENT DE PERFORMANCE #/0
q q
10!# 10!#
0 #/0 0 0 0 0
0!# 0!# %V #OND #2 0!
#OEFFICIENT DE PERFORMANCE ANNUEL #/0!
10!#
1)!C
#/0!
70!# 70OMPE%V 70OMPE#OND 7#2 7! 7#
2ENDEMENT GLOBAL ANNUEL DE LINSTALLATION DE PRODUCTION DE CHALEUR )0#
1)0#
)0#
70!# 70OMPE%V 70OMPE#OND 7#2 7! 7# 7)#H 7#HAUX
,IMITES DE BILAN
)# )NSTALLATION DE CHAUFFAGE ÏGALEMENT )#0!# POUR 0#OND 0UISSANCE PARTIELLE CORRESPONDANT Ì LA PERTE DE
INSTALLATION DE CHAUFFAGE AVEC POMPE Ì CHALEUR PRESSION DANS LE CONDENSEUR
CE SYMBOLE NA DE SENS QUE POUR UNE INSTALLATION 0#2 0UISSANCE ABSORBÏE PAR LA COMMANDE DE
MONOVALENTE RÏGULATION DANS LE CADRE DE LA POMPE Ì CHALEUR
)0# )NSTALLATION DE PRODUCTION DE CHALEUR 0! 0UISSANCE MOYENNE ABSORBÏE PAR LE DISPOSITIF
)0!# )NSTALLATION DE POMPE Ì CHALEUR ANTIGEL
)3# )NSTALLATION DE SOURCE DE CHALEUR
0!# 0OMPE Ì CHALEUR 1UANTITÏS DÏNERGIE VALEURS ANNUELLES
)!C )NSTALLATION DE LACCUMULATEUR 10!# 1UANTITÏ DÏNERGIE PRODUITE PAR LA POMPE Ì
)#H )NSTALLATION DE LA CHAUDIÒRE CHALEUR
)5# )NSTALLATION DUTILISATION DE CHALEUR 1)!# 0ERTES DE CHALEUR DE LINSTALLATION DACCUMULATION
$# $ISTRIBUTEUR DE CHALEUR 1)0# 1UANTITÏ DE CHALEUR PRODUITE PAR LINSTALLATION
%# %MISSION DE CHALEUR GLOBALE DE PRODUCTION DE CHALEUR
70!# #ONSOMMATION DÏNERGIE DU COMPRESSEUR DE LA
!UTRES ABRÏVIATIONS POMPE Ì CHALEUR
3# 3OURCE DE CHALEUR 70OMPE%V #ONSOMMATION DÏNERGIE DE LA POMPE DE
%V %VAPORATEUR LÏVAPORATEUR
#OND #ONDENSEUR 70OMPE#OND #ONSOMMATION DÏNERGIE DE LA POMPE DU
!C !CCUMULATEUR CONDENSEUR
#H #HAUDIÒRE 7#2 #ONSOMMATION DÏNERGIE DE LA COMMANDE ET DE
LA RÏGULATION
0UISSANCES VALEURS MOMENTANÏES OU VALEURS 7! #ONSOMMATION DÏNERGIE DU DISPOSITIF ANTIGEL
MOYENNES SUR UNE BRÒVE PÏRIODE 7# #ONSOMMATION DÏNERGIE DU CHAUFFAGE CARTER
10!# 0UISSANCE DE CHAUFFE DE LA POMPE Ì CHALEUR 7)#H #ONSOMMATION DE COMBUSTIBLE DE LINSTALLATION DE Figure 1.1: Limites du
00!# 0UISSANCE ABSORBÏE PAR LE COMPRESSEUR DE LA LA CHAUDIÒRE système et valeurs carac-
POMPE Ì CHALEUR 7#HAUX #ONSOMMATION DÏNERGIE AUXILLIAIRE DE
0%V 0UISSANCE PARTIELLE CORRESPONDANT Ì LA PERTE DE LINSTALLATION DE LA CHAUDIÒRE téristiques des pompes à
PRESSION DANS LÏVAPORATEUR chaleur
6 Bases de la technique des pompes à chaleur
log p
t h s
isenthalpe point critique
isentrope
isobare
,IQUIDE 6APEUR
#ONDENSEUR
(AUTE PRESSION
$ÏTENDEUR #OMPRESSEUR
"ASSE PRESSION
%VAPORATEUR
LOG P
,IQUÏFACTION
P CONSTANTE
PC
%XPANSION #OMPRESSION
H CONSTANTE S CONSTANTE
P
%VAPORATION
P CONSTANTE
H
HÏVAPORATEUR HCOMPRESSEUR
Figure 1.4: Le proces-
HCONDENSEUR sus sans perte dans le
diagramme log p,h
8 Cycle de Carnot
1.5
Cycle de Carnot
Le rendement idéal est donné par le cy-
cle de Carnot; il s’agit d’un cycle n’ayant
aucune perte, sans surchauffe ni sous-re-
froidissement. Pour le cycle de Carnot la
caractéristique de puissance εcw s’obtient
comme suit:
°
+*
/V
εV r
7*
/V /ä
.
QPAC puissance thermique en kW
WPAC+° puissance amenée en kW
Î
ε température
T
*
Ó
o **
Ó
£d’évaporation en K
T c température de condensation en K
°
V +
Pour un cycle /véritable (réel), on obtient
εV ε*
V r V
7*
/V /ä de puissance εw sui-
la caractéristique
vante: °
° +
6 °
ε *
V Ó `j«>ÀÌ
+
Î ÀiÌÕÀ
**
Ó
£
V ε
V
0!#
°
° +
6
V 6 ,
«
}
9
2.
Eléments d’une pompe à
chaleur
Les quatre composants principaux in- Types de compresseurs
dispensables à la réalisation d’un cycle à Le tableau 2.1 se limite aux compresseurs
compression de vapeur froide tradition- fréquemment utilisés dans les pompes à
nel sont: chaleur. Le tableau ne mentionne pas les
le compresseur compresseurs à ailettes, à palettes, et à
le condenseur pistons rotatifs.
le détendeur (vanne de détente)
l’évaporateur Modèles
On distingue trois modèles de compres-
seurs selon leur application, et en tenant
2.1 compte des coûts respectifs.
Compresseur
Le compresseur amène le gaz frigorigène Compresseur ouvert: Le moteur et le com-
en provenance de l’évaporateur à une presseur sont des ensembles distincts.
pression suffisante pour qu’il puisse se L’arbre d’entraînement du compresseur
liquéfier. sort du carter et est relié au moteur soit
Il existe plusieurs types de compresseurs directement soit par le biais d’une cour-
présentant des avantages ou inconvé- roie trapézoïdale; la traversée du carter
nients spécifiques en fonction des condi- par l’arbre doit être étanche aux gaz. La
tions d’utilisation ou de l’application motorisation peut être électrique mais
souhaitée. également à combustion.
FLUIDE
FLUIDE
FLUIDE Figure 2.6: Schéma d’un
AGENT AGENT
échangeur de chaleur à
RÏFRIGÏRANT RÏFRIGÏRANT
plaques
12 Eléments d’une pompe à chaleur
Types
Les échangeurs de chaleur à plaques sont
une construction compacte en exécution
soudée ou fermée hermétiquement pour
la transmission de la chaleur de milieux
liquides ou gazeux (applications spéci-
fiques). Les appareils à plaques présen-
tent l’avantage d’avoir des contenances
réduites, de grandes surfaces d’échange
Figure 2.7: Échangeur de pour un encombrement limité, et une
chaleur à plaques grande modularité dans la fabrication.
(Photo: BMS) Ils conviennent pour une évaporation sè-
che ou en système immergé.
ralement en cuivre ou en acier inoxyda- optimale entre les lamelles, étant donné
ble. Ils sont utilisés dans des installations
que l’encrassement, le givrage, etc. sont
de très petite taille, ou pour des raisonssusceptibles de réduire considérablement
liées à une technique de construction le rendement de ce type d’appareil. Lors-
spécifique. que la température de l’air descend en
dessous de 5 °C environ, l’échangeur de
Les échangeurs de chaleur à registre sont chaleur se couvre de givre et de glace,
constitués de serpentins ou de blocs de qu’il faut dégeler, ce qui réduit fortement
plaques de matériaux de qualités dif- son efficacité (voir chapitre 2.6)
férentes, intégrés dans des réservoirs
ouverts ou fermés ainsi que dans des 2.3
environnements fixes. Ils sont générale- Détendeur
ment employés dans des milieux forte- Le détendeur réduit la pression exercée
ment pollués (eaux usées, terre, etc.). sur le fluide réfrigérant lorsqu’il passe
du côté haute pression au côté basse
Les échangeurs de chaleur à lamelles sont pression du circuit frigorigène. Il régule
principalement constitués de tubes iso- également le flux du fluide réfrigérant en
lés ou multiples disposés en parallèle, direction de l’évaporateur.
sur lesquels sont pressés des lamelles. Ils
conviennent pour la transmission de la Types de détendeurs
chaleur de milieux gazeux (p. ex. air). Les vannes d’expansion régulent le flux
Plusieurs combinaisons de matériaux du fluide réfrigérant en direction de
et plusieurs circuits sont possibles. Une l’évaporateur en utilisant la surchauffe
grande attention est à porter à la distance du gaz aspiré à la sortie de l’évapora-
Les deux systèmes de dégivrage les plus directement envoyé vers l’évaporateur.
efficaces pour les pompes à chaleur air- Il est ici très important que la pression
eau sont les suivants: soit maintenue élevée en aval du com-
presseur. La puissance nécessaire pour
By-pass gaz chauds (figure 2.15) le dégivrage correspond pratiquement à
Pendant le processus de dégivrage, le la puissance électrique absorbée par le
condenseur est contourné au moyen compresseur.
d’une soupape de by-pass, et le gaz sous
Figure 2.15: Schéma de
principe pour le dégivrage pression provenant du compresseur est
d’un by-pass gaz chauds
#ONDENSEUR #ONDENSEUR
-ODE CHAUFFAGE -ODE DÏGIVRAGE
3ÏPARATEUR 3ÏPARATEUR
DE LIQUIDE DE LIQUIDE
4# 4#
OPTION OPTION
4# 4#
6ANNE MAGNÏTIQUE 6ANNE MAGNÏTIQUE
Ì VOIES Ì VOIES #ONDENSEUR
#ONDENSEUR
6ANNE DEXPANSION COMME %VAPORATEUR 6ANNE DEXPANSION
-ODE CHAUFFAGE #ONDENSEUR -ODE DÏGIVRAGE #ONDENSEUR
#OMPRESSEUR
#LAPET ANTI
RETOUR #OMPRESSEUR #LAPET ANTI
RETOUR
3ÏPARATEUR DE LIQUIDE 3ÏPARATEUR DE LIQUIDE
OPTION OPTION
#OLLECTEUR #OLLECTEUR
4# 4#
6ANNE DEXPANSION ÏVAPORATEUR 6ANNE DEXPANSION ÏVAPORATEUR
%VAPORATEUR %VAPORATEUR
COMME #ONDENSEUR
#LAPET ANTI
RETOUR #LAPET ANTI
RETOUR
Types de pompes à chaleur 17
3.
Fluide réfrigérant
par exemple les R-12 et R-502, sont pas nocifs pour la couche d’ozone ni
très nocifs pour la couche d’ozone et générateurs d’effet de serre
générateurs d’effet de serre. Ils sont (www.cheminfo.ch).
interdits en Suisse.
Les HCFC (hydrochlorofluorocarbu-
res partiellement halogénés), comme 3.2
par exemple le R-22, sont nocifs pour Choix du fluide réfrigérant
la couche d’ozone et générateurs d’ef- Les fluides réfrigérants détruisant la cou-
fet de serre. Ils sont interdits en Suisse che d’ozone ne sont plus autorisés dans
pour les nouvelles installations (www. les pompes à chaleur et installations fri-
cheminfo.ch). gorifiques. A puissance et efficience com-
Les HFC (hydrocarbures fluorés parables, il y a lieu d’employer un fluide
partiellement halogénés), comme réfrigérant à potentiel de réchauffement
par exemple les R-134a, R-404A, global (PRG) réduit.
R-407C, R-410A et R-507A, sont
générateurs d’effet de serre (www.
cheminfo.ch).
comme
Les fluides réfrigérants naturels,
par exemple le R-717 (ammoniac), R-
744 (CO2), R-290 (propane), R-600a
(isobutane) et R-718 (eau), ne sont
PRG100a = potentiel d’effet de serre en équivalent CO2 par kg de fluide réfrigérant (kgKM )
L = fuite par année en kgKM /a
n = durée de fonctionnement de l’installation en années
m = masse de remplissage de l’installation en kg de fluide réfrigérant
αRécupération = sans dimension
Ean = besoins en énergie par année en kWhel /an
β = émissions de CO2 par kWhel selon la composition de l’électricité [équivalent CO2 /kWhel]
23
4.
Sources de chaleur
Les pompes à chaleur peuvent utiliser les Systèmes: On distingue les modèles sui-
sources de chaleur suivantes: vants:
Air extérieur Installation compacte pour le place-
Géothermie ment à l’intérieur
Eaux souterraines et de surface Installation compacte pour le place-
Rejets thermiques ment à l’extérieur
En principe, plus le niveau de températu- Installation split
re de la source de chaleur est bas, moins
bonne est l’efficience (COP) de la pompe L’installation compacte destinée à un
à chaleur. placement intérieur est en règle générale
dédiée à des installations de petite et de
moyenne taille (puissance de chauffage:
4.1 5 kW à 50 kW). L’installation compacte
Air extérieur destinée à un placement en extérieur est
L’air extérieur représente une ressource privilégiée lorsque aucune place n’est
en quantité inépuisable en tant que sour- disponible à l’intérieur du bâtiment.
ce de chaleur, et ne requiert aucune auto- Les installations split sont utilisées dans
risation officielle. le cas où l’air extérieur, en raison du dé-
Un inconvénient réside toutefois dans le bit volumique d’air requis, ne peut être
fait que la température de la source de acheminé directement jusqu’au module
chaleur est opposée à la température du placé dans le bâtiment. La partie évapo-
système de chauffage. rateur est disposée à l’extérieur tandis
ª#
ª
0OMPE Ì CHALEUR
ª
ª
#HAUFFAGE D@APPOINT
ÏVENTUELLEMENT
ª
HEURE
Figure 4.1: Exemple
d’un cycle journalier de
(EURES DANS LA JOURNÏE
température extérieure
24 Sources de chaleur
4.2 sous-sol
Géothermie nombre de sondes
La terre est un générateur de chaleur longueur des sondes
idéal. Dès une profondeur d’environ 10 distance entre les sondes
m sous la surface du sol, la terre présen- diamètre des tubes
te une température approximativement perte de pression du système
constante tout au long de l’année. Plus la
profondeur augmente, plus la tempéra- Indications pour la planification
ture en sous-sol croît, à raison d’environ Les installations de sonde géother-
3 K tous les 100 m. Cette constance sur mique sont sujettes à autorisation
l’année constitue une condition idéale (compétence cantonale). Les valeurs
pour l’utilisation de la chaleur terrestre suivantes ne doivent pas être dépas-
à des fins de chauffage. Les sondes géo- sées: quantité d’énergie annuelle de
thermiques sont généralement disposées 100 kWh par mètre ainsi qu’environ
dans un trou de forage réalisé à des pro- 2000 heures de service pleines par an
fondeurs comprises entre 50 m et 350 m. pour une charge de la sonde géother-
mique de 50 W/m.
Sondes géothermiques Si l’installation de sonde géother-
Pour récupérer la chaleur du sol, on uti- mique est également utilisée en tant
lise aujourd’hui, en règle générale, des que «source de froid» à des fins de
sondes géothermiques ou des champs de refroidissement (free cooling), le sol
sondes géothermiques remplis d’eau ou peut être partiellement «régénéré» par
d’un mélange eau/glycol. l’apport de chaleur. Les répercussions
sur le dimensionnement de la sonde
Systèmes: Il s’agit en majeure partie de tu- géothermique sont à clarifier.
bes en matière synthétique PE, pouvant Les installations de sonde géothermi-
être utilisés dans différents agencements. que ne doivent pas être utilisées pour
Tableau 4.1: Longueur et
contenu de sondes ainsi L’agencement avec deux tuyaux doubles la déshumidification des construc-
que diamètre de forage. s’est notamment imposé. Au centre, on tions, car les indications mentionnées
Hypothèse: double tube place un tuyau supplémentaire par le- ci-dessus ne sont généralement plus
en U.
quel le trou de forage est rempli par le respectées.
* Il faut utiliser des
diamètres plus grands bas d’un mélange bentonite/ciment/eau, L’installation de sonde géothermique
(4 ¾" bis 7 5⁄8") pour les et qui garantit que les tuyaux calopor- doit être réalisée exclusivement par
forages avec injection teurs d’eau ne glissent pas de la paroi du une société de forage agréée.
d’eau dans un sous-sol
forage. L’accès de l’appareil de forage au lieu
menacé d’écroulement
(sables siliceux etc.) selon Les installations de sondes géothermi- de forage doit être garanti. Il convient
le diamètre des sondes ques doivent être placées en fonction des en outre de respecter les exigences
géothermiques et les aspects énergétiques suivants: particulières du site de forage.
conditions pédologiques.
Les conduites d’arrivée menant à la
Diamètre du Contenance par Diamètre du Longueur sonde géothermique depuis le distri-
tube mètre trou de forage* maximale
buteur doivent être posées à une pro-
32 mm 2,12 litres 112 à 115 mm env. 150 m fondeur suffisante (hors gel). Si cela
40 mm 3,34 litres 127 à 135 mm env. 300 m s’avère impossible, elles doivent être
50 mm 5,18 litres 152 mm > à 300 m pourvues d’une isolation thermique.
26 Sources de chaleur
Registre géothermique
À la place des sondes géothermiques, on
utilise également des registres géothermi-
ques. Ceux-ci se composent de serpen-
tins enfouis horizontalement dans le sol,
à une profondeur comprise entre 1,2 et
1,5 mètre sous la surface du terrain. Les
registres géothermiques prélèvent au sol
Figure 4.7: Pieu enfoncé principalement la chaleur apportée par
(Photo: enercret Röthis) le rayonnement solaire et la pluie. En rè-
Géothermie 27
Les conduites menant du pieu éner- moulé dans le sol, on introduit la cage
gétique au distributeur doivent être d’armature sur laquelle sont fixés les
posées à une profondeur suffisante et tuyaux en matière synthétique, puis on
être pourvues d’une isolation thermi- remplit de béton.
que.
Selon le sol et l’agencement, un Raccordement du système d’exploitation de
fonctionnement avec uniquement de l’énergie géothermique
l’eau en tant que fluide caloporteur Outre la conception correcte de la sour-
est possible. ce de chaleur, le système hydraulique du
circuit primaire mérite également qu’on
Corbeilles géothermiques lui porte une attention particulière.
Les corbeilles géothermiques sont des
tuyaux en matière synthétique enroulés Fluide caloporteur
en spirale, installés à une profondeur En général, les systèmes d’exploitation
comprise entre 1,5 et 3,5 m. Tout com- de l’énergie géothermique fonctionnent
me les registres géothermiques, elles sont avec un mélange antigel. Toutefois, les
influencées par les conditions météorolo- systèmes d’exploitation de l’énergie géo-
giques à la surface du sol. thermique peuvent également, pour une
conception appropriée (p. ex. par calcul
Puits géothermiques de simulation), fonctionner avec de l’eau
Des tuyaux en matière synthétique sont sans additifs. Dans ce cas, la températu-
posés horizontalement dans des puits re d’évaporation doit être suffisamment
profonds de 1 m à 1,5 m. Ceux-ci subis- élevée pour empêcher toute formation
sent également l’influence des conditions de glace.
météorologiques à la surface du sol. La concentration du mélange antigel
doit correspondre aux prescriptions du
Parois moulées fabricant (protection anticorrosion). Les
Les parois moulées sont creusées, selon propriétés physiques du mélange antigel
le sol ou la profondeur, à l’aide d’un varient selon la température et la capa-
grappin ou d’une fraise. Dans le segment cité thermique.
2EGISTRE 0UITS GÏOTHERMIQUE
GÏOTHERMIQUE
réception.
MIN MAX
Systèmes de tuyaux
Ilconvient d’utiliser des matériaux
résistants à la corrosion tels que la
matière synthétique, l’acier chromé
ou l’acier traité anticorrosion. Aucun
tuyau ou raccord galvanisé ne doit
0ROFONDEUR
ª# MOIS
être utilisé.
EN M
proche de la surface est la plupart du est souterraine. Il y a lieu de respecter les va-
exploitée à partir de profondeurs com- leurs limites suivantes:
prises entre quelques mètres et plusieurs Valeur pH: ≥ 7
dizaines de mètres, principalement à par- Fer (dissous): ≤ 0,15 mg/l
tir de gisements de roche meuble riche en Manganèse (dissous): ≤ 0,1 mg/l
gravier. Les impuretés dues au sable, suscepti-
La température annuelle moyenne de bles de causer des dommages mécani-
l’eau souterraine proche de la surface ques dans l’installation, doivent être to-
est en règle générale comprise entre 9 °C talement absentes dans une installation
et 11 °C, et est ainsi supérieure à la tem- réalisée dans les règles de l’art, qu’elles Figure 4.11: Infiltration
pérature moyenne de l’air extérieur. La proviennent des eaux de surface ou ré- des eaux de surface
température peut être influencée par des sultent d’une extraction dans des puits
Figure 4.12: Dimension-
infiltrations d’eau de surface ou par la filtrants. Pour garantir cela, le puits de
nement d’un captage
température de l’air. Si l’influence des d’eau souterraine
eaux de surface est relativement faible et
que la profondeur d’exploitation s’élève )NFILTRATION %XFILTRATION
à plusieurs mètres sous la surface du ter- #OURS DEAU
rain, les variations de la température en
fonction des saisons sont toutefois très
faibles. De même, le décalage entre les
valeurs maximale et minimale augmente
avec la profondeur. La variation de tem-
pérature maximale est d’environ 5 K (Fi-
gure 4.10). !UGMENTATION DE LINFILTRATION
En raison du niveau de température re- SUITE Ì LABAISSEMENT DU NIVEAU
DE LA NAPPE PHRÏATIQUE
lativement élevé et constant, l’eau sou-
terraine représente une source de chaleur
idéale et fiable pour les pompes à cha- 6 -!8 D 6 -!8 D
.IVEAU DE LA NAPPE PHRÏATIQUE
leur. 1UANTITÏ PRÏLEVÏE 6
Qualité de l’eau souterraine
La qualité de l’eau souterraine peut être
$IA
MÒ
ITS
1
conseil. 0
E
4.4
Eaux de surface
Les variations de température relative-
ment importantes des eaux de surface
(eaux de rivières, de lacs ou de ruis-
seaux) ne permettent généralement pas
un fonctionnement monovalent avec
exploitation directe. C’est pourquoi on
réalise la plupart du temps une exploi-
tation indirecte: la source de chaleur
transmet sa chaleur à un échangeur de
chaleur, relié à la pompe à chaleur par un
circuit intermédiaire. Le circuit intermé-
diaire contient un mélange antigel afin
que la température d’évaporation puisse
descendre en dessous de 0 °C.
Le prélèvement de chaleur à partir des
Figure 4.15: Puits de pré-
eaux de surface est en principe possible
lèvement et de restitution
de deux manières: (Photo: BKW FMB Energie
Registre dans les eaux courantes (Fi- SA)
gure 4.13): une très grande quantité
d’eau s’écoule à travers le registre, le
refroidissement est faible en consé-
quence. (Figure 4.14)
Solution du puits de filtration (Figure
4.16): l’eau est collectée directement
dans un puits de filtration à côté des
PAC
eaux de surface, et de là, est pompée
vers un échangeur de chaleur.
IT I
tuel encrassement du registre. La source NTE
RM
de chaleur à écoulement rapide (eaux ÏD
IAI
NE
de ruisseaux et de rivières) empêche la
formation de glace. La distance entre les
tuyaux doit être au minimum égale à 4 %NTRÏE
Rejets thermiques 33
doivent impérativement être clarifiées Dans le cas d’un excès de chaleur, les
avec le fabricant ou le fournisseur de installations peuvent être utilisées pour
l’installation frigorifique. chauffer le bâtiment ou, hors de la pé-
Le besoin calorifique doit coïncider riode de chauffage, pour la production
avec l’évolution simultanée de la d’eau chaude sanitaire.
charge des installations frigorifiques. Indications pour la planification
L’isolation thermique (condensation) Les échangeurs de chaleur disposés
du système de refroidissement doit dans les installations de ventilation
également être prise en considération. doivent être facilement accessibles
pour un nettoyage régulier. Il convient
Installations de ventilation et de climatisation en outre de prévoir une isolation
Systèmes: L’utilisation de pompes à cha- thermique appropriée (eau de conden-
leur est également intéressante avec les sation).
installations de ventilation et de clima- Les deux flux d’énergie (source et
tisation. La pompe à chaleur représente puits) doivent être disponibles de la
un composant idéal pour la récupération façon la plus synchronisée possible,
de la chaleur. Il est ainsi possible de ré- sous peine de requérir un stockage
cupérer à la fois la chaleur sensible et la d’énergie pouvant engendrer très vite
chaleur latente à partir d’un flux d’air des coûts élevés.
évacué et de ramener cette énergie calo-
rifique dans le circuit.
Les solutions standard sont par exemple 4.6
utilisées dans les appareils de ventilation Refroidissement de bâtiments
des piscines couvertes et dans les bâti- Dans de nombreux cas, le bâtiment peut
ments à ventilation contrôlée. être refroidi directement par l’exploita-
Dans les piscines couvertes, c’est avant tion de la chaleur terrestre, des eaux sou-
tout la déshumidification de l’air am- terraines ou des eaux de surface. Dans ce
biant qui importe. Dans ces appareils, cas, on parle de refroidissement naturel
le flux d’air est tout d’abord guidé via (free cooling).
l’évaporateur (déshumidification) puis
via le condenseur (réchauffement du flux Le prélèvement de chaleur s’effectue sans
d’air). La chaleur en excès est souvent compresseur
utilisée pour chauffer l’eau du bassin. Si cela s’avère insuffisant, une machine
Une autre application concerne les ins- frigorifique ou une pompe à chaleur
tallations de ventilation décentralisées. commutable peuvent être intégrées dans
Dans les installations de petite taille avec le système. Les rejets thermiques de ces
une distance entre les installations d’air installations peuvent être utilisés pour le
rejeté et les installations d’air entrant chauffage ou la production d’eau chaude
inférieure à 25 m, l’évaporateur est di- sanitaire. La chaleur non utilisable est
rectement intégré dans le monobloc d’air évacuée vers le sol, l’air, les eaux souter-
rejeté ou le condenseur dans le monobloc raines, les eaux de surface ou les eaux
d’air entrant. Dans les grandes installa- usées.
tions ou pour de grandes distances, un
circuit intermédiaire est recommandé.
36 Sources de chaleur
5.
Distribution de chaleur
Inconvénients 0IERRE NATURELLE
ª#
–– Inertie due à l’installation dans la
chape ª#
ple, refroidissement actif des éléments
2ELATIVE ¯NDERUNG DER 7ËRMEABGABE
"ETRIEBSBEREICH FàR
&USSBODENHEIZUNG de construction la nuit et refroidisse-
N ment passif des locaux par le biais des
composants froids le jour. Les concepts
de bâtiments et d’installations, qui pré-
0LAGE DEXPLOITATION POUR
CHAUFFAGE AU SOL voient des systèmes de composants ther-
N moactifs à forte inertie, exigent au cours
"ETRIEBSBEREICH FàR
(EIZKÚRPER de processus de planification adaptés et
N fiables l’utilisation d’outils de simulation
de bâtiment modernes, afin d’obtenir
des affirmations fondées en matière de
0LAGE DEXPLOITATION confort et de besoins énergétiques.
POUR RADIATEURS La transmission thermique est déter-
N
minante: L’échange de chaleur entre les
ÄBERTEMPERATUR (EIZMEDIUM IN + composants thermoactifs et le local peut
être calculé au moyen d’un coefficient
de transmission thermique combiné (α)
pour le rayonnement et la convection.
Pour les flux de chaleur horizontaux ou
Figure 5.4: Effet d’autoré-
orientés vers le haut à la verticale, ce gulation des systèmes de
3URTEMPÏRATURE DU CHAUFFAGE EN +
coefficient combiné est d’environ 7 à 8 dégagement de chaleur
40 Distribution de chaleur
(AUTEUR EN M
4REILLIS DARMATURE
#ONDUITES
$ISTANCEUR
!RMATURE INFÏRIEURE
#HAUFFAGE #HAUFFAGE PAR RADIATEURS
IDÏAL
Utilisation indirecte
Avantages
++ Intégration
simple à des raccorde-
ments hydrauliques standardisés
Figure 5.8: Courbe de
température avec chauf- ª ª ª ª ª ª ++ Composants standard très accessibles
4EMPÏRATURE DE LAIR EN ª#
fage à air chaud
42 Distribution de chaleur
#HAUFFAGE
#HAUFFAGE
#IRCUIT DE FROID
#IRCUIT DE FROID
En cas d’urgence, prévoir un corps de Veillerau lieu d’installation pour une
chauffe électrique supplémentaire. pompe à chaleur air-eau (acoustique,
Les mesures de prévention de la légio- encrassement, limites de construc-
nellose doivent être respectées dans tion).
l’ensemble du réseau d’eau potable. Respecter les directives (autorisations)
Evacuation du condensat nécessaire
6.
Intégration dans les installa-
tions techniques
6.1 6.2
Principes Modes de fonctionnement
La pompe à chaleur est intégrée à l’instal- Fonctionnement monovalent
lation technique via le système hydrauli- En mode de fonctionnement monova-
que. L’interface sera réalisée de manière lent, la pompe à chaleur fournit la puis-
à garantir un fonctionnement efficient sance de chauffage nécessaire dans tous
du point de vue énergétique, économi- les états de fonction. La pompe à chaleur
que et fiable. Les points suivants sont à doit donc être dimensionnée en fonction
respecter:: de la puissance thermique maximale à
Raccordement hydraulique installer dans le bâtiment pour la tem-
Purge de l’installation avant le raccor- pérature de départ maximale nécessaire.
dement de la pompe à chaleur (Figure 6.1)
Dégagement de la puissance thermi-
que Fonctionnement bivalent alternatif
Degré de couverture de la pompe à La pompe à chaleur couvre la puissance
chaleur thermique requise lorsque la températu-
Débit d’air possible dans le cas d’une re extérieure est relativement élevée (su-
pompe à chaleur air-eau périeure au point de bivalence). Pendant
Processus de dégivrage dans le cas la période où les températures extérieu-
d’une pompe à chaleur air-eau res sont basses, la puissance thermique
Température de départ maximale requise est fournie en totalité par un gé-
Limites d’utilisation nérateur de chaleur alternatif (chaudière
Adaptation aux cas de charge par- à bois, à gaz, ou à mazout). La pompe
tielle à chaleur doit être réglée sur le point de
Puissance disponible provenant de bivalence et le deuxième générateur de
l’environnement chaleur doit être dimensionné en fonc-
Les prescriptions pour l’aération de la tion de la puissance thermique maximale
centrale de chauffe ainsi que la sépa- requise par le bâtiment. (Figure 6.2)
ration physique entre la chaudière et Le point de bivalence est fonction de dif-
la pompe à chaleur dépendent du type férents critères:
et de la quantité de fluide ainsi que du La puissance de raccordement néces-
fluide énergétique supplémentaire. saire ou possible
Protection contre le bruit Le souci d’éviter le dégivrage
46 Intégration dans les installations techniques
#ARACTÏRISTIQUE #ARACTÏRISTIQUE
(EURES DE FONCTIONNEMENT ANNUELLES (EURES DE FONCTIONNEMENT ANNUELLES
DE PUISSANCE E DE PUISSANCE E
4EMPÏRATURE EXTÏRIEURE EN ª# 4EMPÏRATURE EXTÏRIEURE EN ª#
° °
0UISSANCE THERMIQUE 1 EN 0UISSANCE THERMIQUE 1 EN
4EMPÏRATUR EN ª# 4EMPÏRATURE EN ª#
$ÏPARTRETOUR 7.! $ÏPARTRETOUR 7.!
$ÏPART 0!# $ÏPART 0!#
0OINT DE BIVALENCE
,IMITE DE CHAUFFE
,IMITE DE CHAUFFE
4EMPÏRATURE 4EMPÏRATURE
EXTÏRIEURE
EXTÏRIEURE
Modes de fonctionnement 47
Fonctionnement mono-énergétique
La puissance maximale d’une installa-
tion de petite taille ne devant être dis-
4EMPÏRATURE
EXTÏRIEURE
ponible que pendant une période relati-
vement courte, on choisira, dans le cas
d’une maison individuelle, une pompe à
chaleur air-eau fonctionnant en combi-
naison avec un chauffage complémentai-
re électrique destiné à couvrir les besoins
de pointe, la pompe à chaleur continuant
48 Intégration dans les installations techniques
#
0!
1
Un accumulateur n’est nécessaire
que lorsque le bâtiment ne dispose 0ART DU CHAUFFAGE D@APPOINT
1#HAUFFAGE DgAPPOINT K7
(presque) pas de capacité de stoc-
kage de chaleur (p. ex. chauffage par 0OINT DgENDENCHEMENT DU CHAUFFAGE
#HAUFFAGE DgAPPOINT
radiateurs avec une contenance d’eau
limitée).
Dans le cas d’une pompe à chaleur sau-
mure-eau ou eau-eau, le point de biva- 0ART 0!#
lence ne dépend qu’indirectement de la
température extérieure. Le point de bi-
valence est déterminé en fonction de dif-
férents critères:
&RÏQUENCE CUMULÏE EN HA
Puissance de raccordement électrique
nécessaire ou possible
Puissance disponible provenant de Figure 6.4: Fonctionne-
l’environnement régulés, de plus en plus fréquemment ment mono-énergétique
d’une pompe à chaleur
Température de départ nécessaire installés, n’ont pas de vannes thermos-
air-eau pour une maison
La part de couverture assurée par le tatiques, et ne requièrent donc pas de individuelle
radiateur électrique devrait être aussi découplage hydraulique.
basse que possible.
Découplage hydraulique: La réduction
de la charge du bâtiment, par exemple
6.3 lorsque les températures extérieures sont
Système hydraulique relativement hautes, fait que le débit vo-
Différence de température et débit volu- lumique des consommateurs diminue.
mique au niveau des échangeurs de chaleur Afin de pouvoir s’adapter à cette modifi-
La différence de température au niveau cation de la consommation, les pompes
des échangeurs de chaleur détermine le à chaleur ne disposant pas de modula-
débit, la hauteur de refoulement et la tion doivent être équipées d’un dispositif
consommation électrique des circula- de séparation hydraulique, consistant en
teurs ou ventilateurs concernés. un accumulateur, un by-pass ou une sou-
Les systèmes de dégagement de chaleur pape de décharge. Les pompes à chaleur
sont réglés, suivant la température re- équipées d’un dispositif de modulation
quise du fluide de chauffage, entre max. peuvent fonctionner sans découplage
50/40 °C pour les radiateurs (60 °C pos- hydraulique. (Figure 6.5)
sibles en cas d’assainissement) et min. Accumulateur thermique: Un accumula-
25/22 °C pour les chauffages de surface. teur permet d’assurer la transition entre
Les systèmes de chauffage au sol auto- les temps de délestage de l’entreprise
Système hydraulique 49
#ONSOMMATEUR
!CCUMULATEUR
'ÏNÏRATEUR
suivants:
Accumulateur technique: Cet appareil
assure la séparation hydraulique et une Figure 6.5: Le débit
fréquence d’enclenchement admissible volumique
° ° via le circuit
maximale. +7* +7*
générateur /V toujours
doit /V
εV εV r r
être
77*dimensionné
7 /7* / / plus
/ä
Accumulateur thermique: Il permet de V äV
généreusement que le
stocker l’énergie thermique afin de cou- circuit des consomma-
° °
vrir les pointes et assurer la transition teurs:
+ m
Ó>m
Cons.
+Gén.
Î Ó
Î
ε ε
7*
7*
entre les temps de délestage, avec une
Ó
£Ó
£
*7* *7*
augmentation minimale de la contenance
de l’installation (masse d’accumulation).
V εV ε
V V
#ONSOMMATEUR
!CCUMULATEUR
Charge par étapes: Lorsque l’accumula- ° ° + +
'ÏNÏRATEUR
6 6
teur thermique est chargé par étapes, le V V6 6, ,
débit volumique passant par le généra-
teur de chaleur reste constant. Le géné-
« «
rateur de chaleur ne peut augmenter la
} }
température de retour que d’un gradient
Figure 6.6: Commande
de température donné. Ainsi, la tempéra- hydraulique pour la
ture d’accumulation est augmentée d’une charge par étapes
petite différence à chaque passage.
Cette méthode donne de meilleurs coeffi-
cients de performance que la charge par
stratification, surtout lors du premier
cycle de charge. Toutefois, le système ne
#ONSOMMATEUR
!CCUMULATEUR
'ÏNÏRATEUR
charge par stratification présente l’avan- Le système hydraulique dans les installa-
tage de charger l’accumulateur à une tions de refroidissement
température bien définie, de sorte que le En été, la terre étant plus froide que la
consommateur dispose à son tour d’une température ambiante, il est possible
température bien définie. (Figure 6.7) d’exploiter cette fraîcheur afin de refroi-
dir les pièces de l’immeuble par le biais
Indications pour la planification d’un système de chauffage au sol ou par
Pour allonger le temps de fonction- les murs, ou d’un système à éléments
nement de la pompe à chaleur, il faut thermoactifs.
une masse d’accumulation suffisante.
Celle-ci peut se trouver dans la masse Fonctionnement: Un échangeur de cha-
du bâtiment (chauffage au sol, sys- leur à plaques est intégré dans le circuit
tème de composants thermoactifs) ou de saumure. La température de refroidis-
dans un accumulateur thermique. sement minimum (température du point
Les accumulateurs thermiques (faible de rosée) est régulée par un mélangeur à
contenance en eau) sont surtout 3 voies et le circulateur est enclenché et
employés comme séparation hydrau- déclenché par une sonde de température
lique (p. ex. dans le cas de plusieurs ambiante. Pour éviter l’eau de conden-
groupes de chauffage). sation (température inférieure au point
Les raccordements des accumulateurs de rosée) sur les surfaces de refroidisse-
thermiques hydrauliques doivent, si ment, il est nécessaire de disposer d’un
possible, se faire par l’intermédiaire dispositif de contrôle de la température
d’un thermosiphon, et être bien isolés. de départ.
Figure 6.8: Refroidis-
sement direct avec des
sondes géothermiques Avantages
++ Construction simple
++ Régénération supplémentaire du
terrain
++ Frais d’exploitation minimaux
-
Inconvénients
–– Puissance de refroidissement limitée
(avec des sondes géothermiques)
CHALEUR ET DE FROID
$ISTRIBUTION DE
0!#
52 Intégration dans les installations techniques
«
}
H = hauteur de refoulement en m
Δp = perte de pression en Pa
ρ = densité du fluide en kg/m3
g = accélération due à la pesanteur en
m/s2
Durée de fonctionnement
Les circulateurs ne doivent fonctionner
que pendant la période où il faut trans-
porter une puissance thermique (dans la
mesure permise par la régulation). Toute
durée de fonctionnement inutile du cir-
culateur consomme de l’énergie élec-
trique, réduit l’efficience énergétique et
augmente les frais.
8
53
7.
Acoustique et protection
contre le bruit
7.1 gêne n’est autorisée, à savoir les zones
Valeurs limites légales d’habitation ainsi que les zones compre-
Immissions du bruit dans le voisinage nant des bâtiments et installations publi-
En Suisse, l’Ordonnance sur la protec- ques.
tion contre le bruit (OPB) réglemente Le degré de sensibilité III concerne les
la détermination et l’évaluation des im- zones dans lesquelles les exploitations
missions du bruit en extérieur à l’aide de susceptibles d’occasionner une gêne mo-
valeurs limites d’exposition. Les immis- dérée sont autorisées, à savoir les zones
sions du bruit causées par les pompes à d’habitation et artisanales (OPB arti-
chaleur sont évaluées conformément à cle 43).
l’annexe 6 de l’OPB. Pour les installa- Les communes sont compétentes en ma-
tions neuves fixes ou en cas de rempla- tière d’affectation des degrés.
cement d’installations existantes (OPB
article 7), les valeurs de planification Exigences relatives aux pièces dans lesquel-
sont déterminantes. les séjournent des personnes, telles que les
Le degré de sensibilité II (DS II) concerne salles de séjour et chambres à coucher, les
les zones dans lesquelles aucune exploi- bureaux, etc. Les valeurs limites de bruit
tation susceptible d’occasionner une légales doivent être respectées. Lors Tableau 7.2: Exigences
posées à la protection
Tableau 7.1: Valeurs Valeurs de planification Lr en dB(A) Niveau d’évaluation Lr,H en dB(A) contre le bruit des instal-
limites d’exposition pour nocturne (19h à 7h) nocturne (22h à 6h) lations techniques dans
le bruit de l’industrie et les maisons familiales et
Zone d’habitation (DS II) 45 Exigences minimales 30
de l’artisanat (DS: degré les bâtiments administra-
de sensibilité). Zone mixte (DS III) 50 Exigences plus sévères 25 tifs (norme SIA 181)
Figure 7.1:
iµ Lw est l’intensité sonore
Ü à la source, Leq est le
niveau moyen (niveau
de pression acoustique),
mesuré dans une fenêtre
*
ouverte.
Lr est le niveau d’éva-
luation compte tenu des
corrections de niveau.
54 Acoustique et protection contre le bruit
8.
Planification
9.
Mise en service
cas échéant). Les éventuels écarts et vices pouvant être modifiées par l’exploi-
doivent être mentionnés. tant
Tous les paramètres de réglage impor- Valeurs limites éventuelles
tants doivent être consignés dans le pro- Mesures à prendre en cas de dérange-
cès-verbal de mise en service (voir égale- ment
ment point 9.2). Répertoire des tâches devant être
Les écarts ou modifications doivent être effectuées par le personnel d’exploi-
consignés à la main dans les documents. tation
64 Mise en service
9.7
Procès-verbal de réception
A l’issue des opérations de mise en ser-
vice, il est procédé à un contrôle de
l’installation en présence des personnes
concernées. L’objectif de ce contrôle est
la rédaction d’un procès-verbal signé par
toutes les parties qui atteste de la récep-
tion de l’installation et consigne par écrit
les éventuelles réserves. Lors de la récep-
tion, un procès-verbal de réception doit
être rempli par le concepteur et signé par
les parties. Ce document contiendra:
Les caractéristiques contractuelles
La liste de contrôle du volume de li-
vraison et de la qualité de l’exécution
Les données effectives relatives à
l’installation
Les éventuels défauts
Avec la réception, le maître de l’ouvrage
assume la responsabilité de l’installation
et le délai de garantie prend effet.
65
10.
Exploitation
$YSFONCTIONNEMENTS POSSIBLES
DUNE POMPE Ì CHALEUR
$ÏGAGEMENT DE CHALEUR SUR 0AS ASSEZ DE FLUIDE
-ANQUE DHUILE )NTERRUPTION DE COURANT
TEMPÏRATURE DÏPART TROP ÏLEVÏ RÏFRIGÏRANT
4EMPÏRATURE DE 4EMPÏRATURE DENTRÏE DES
0RESSION DHUILE
2UPTURE DE SONDE
CONDENSATION TROP ÏLEVÏE PUITS DE CHALEUR TROP BASSE
4EMPÏRATURE DE LHUILE
%NCRASSEMENT %NCRASSEMENT $ÏRANGEMENT 303
TROP ÏLEVÏEBASSE
$ÏBIT VOLUMIQUE -AUVAISE MANIPULATION
2ÏGULATION
TROP FAIBLE
&ILTRE Ì EAU &ONCTION DE LA RÏGULATION
ENCRASSÏ DU MÏLANGE DÏFECTUEUSE
11.
Exemples concrets
11.1 Installation de pompe à chaleur à sondes 11.6 Installation de pompe à chaleur air-eau
géothermiques (maison individuelle) 68 combinée avec une chaudière à bûches 73
11.2 Installation de pompe à chaleur à sondes 11.7 Installation de pompe à chaleur bivalente
géothermiques (immeubles de bureaux) 69 exploitant la chaleur des eaux usées 74
11.3 Installation de pompe à chaleur air-eau 11.8 Exploitation de la chaleur rejetée pour
70 le chauffage de l'eau sanitaire 75
P Q
#HAUFFAGE AU SOL
K7 ª#
Q
3ONDE EXTÏRIEURE
Q
!LIMENTATION
Eléments importants
L’emplacement du forage et l’accès à celui-ci
Le dimensionnement des sondes géothermiques
Calcul du TEWI
Pompe à chaleur saumure-eau, puissance nominale: 5,90 kW (B0/W35), fluide frigo-
rigène: R-410a: Masse de remplissage de l’installa-
PRG: 1720 équivalent CO2/ kgKM tion: 1,7 kgKM
Fuite par année: 0,05 kgKM/a (systè- Degré de récupération: 0,8 (pour l’en-
mes hermétiques 2 % à 3 %, systèmes semble du processus de recyclage)
solubles 4 % à 6 % de la quantité de Besoins en énergie: 2340 kWhel (1,3
remplissage) kW x 1800 h/a)
Durée d’exploitation de l’installation: Emission spécifique en CO2: 0,15
20 ans équivalent CO2/kWhel
TEWI = (1720 x 0,05 x 20) + (1720 x 1,7 x (1,0-0,8)) + (20 x 2340 x 0,15) = 9 325
équivalent CO2
Le TEWI pourrait être réduit considérablement si les pompes à chaleur étaient ali-
mentées avec du courant écologique provenant à 100 % d’énergies renouvelables.
Exemples concrets 69
P M Q
M )SOLATION FRIGORIFIQUE
M M M M
FU
Q Q Q
Q
2ÏCHAUFFEURREFROIDISSEUR
DAIR ( K7 ª#
( K7 ª#
+ K7 ª#
+ K7 ª#
4!"3
Q
3ONDE EXTÏRIEURE
Q
Q
)SOLATION FRIGORIFIQUE
Q !LIMENTATION
Choix du système Les besoins en énergie thermique sont couverts par une instal-
lation de pompe à chaleur à sondes géothermiques La chaleur est dégagée par un
système à éléments thermoactifs. Le même système sert également à refroidir l’im-
meuble. Le refroidissement de l’immeuble se fait par les sondes géothermiques en
mode «free cooling».
- -
!IR EXTÏRIEUR
Q Q
Q Q
K7 ª#
K7 ª#
2ADIATEURS
2ADIATEURS
Q #HAUFFAGE
DE SECOURS
Q
3ONDE
EXTÏRIEURE Q
!LIMENTATION %AU POTABLE
Q Q Q Q
M M M M M
Q Q Q Q Q
F Q
Q
K7 ª#
K7 ª#
K7 ª#
K7 ª#
-AISON
-AISON
-AISON
-AISON
Q
3ONDE EXTÏRIEURE Q
Q Q
Q Q
!LIMENTATION
Objet: Lotissement
11.5: Exploitation de la chaleur des eaux usées pour le chauffage de l’eau sanitaire
F Q
Q
Q
Q
Q
Q !MENÏE
6ERS LES ÏGOUTS %AU POTABLE
Q
Q
!LIMENTATION
11.6: Installation de pompe à chaleur air-eau combinée avec une chaudière à bûches
Q Q
M M M
!IR EXTÏRIEUR
FU
FU
Q
Q Q Q Q Q Q
Q
Q
2ÏCHAUFFEUR DAIR
K7 ª#
K7 ª#
Q
#HAUFFAGE
3ONDE Q
EXTÏRIEURE Q
Q Q
M Q M Q
%AU POTABLE
!LIMENTATION
11.7: Installation de pompe à chaleur bivalente exploitant la chaleur des eaux usées
M M M
FU
FU
F Q
Q Q Q
Q
Q
K7 ª#
2ÏCHAUFFEUR DAIR
K7 ª#
Q
#HAUFFAGE
3ONDE Q Q
EXTÏRIEURE Q Q Q
Q
%AU POTABLE
!LIMENTATION
Q Q
#OMPRES
'ROUPES 'ROUPES
SEUR AUXILIAIRES AUXILIAIRES
POUR #/0 EN GÏNÏRAL
Choix du système: La source de chaleur est l’eau usée provenant du processus in-
dustriel (pas de matières fécales). Ces eaux usées n’étant disponibles que pendant
les heures de production, une solution bivalente mettant en œuvre une chaudière
à gaz a dû être trouvée. Un sous-refroidisseur permet d’augmenter le coefficient de
performance de la pompe à chaleur.
Q
FERMÏ
M
ª#
ª#
Q Q
ª#
ª#
Q
Q $ISPOSITIF ANTI
LÏGIONELLES
M EN OPTION
Q Q
%AU POTABLE
6ANNE DE RÏGULATION DU DÏPART
!LIMENTATION 6ANNE DE RÏGULATION DU BY
PASS DÏBIT MINIMAL
Objet: Supermarché
Fallbeispiel 8
Sole-par
Choix du système: L’eau sanitaire est chauffée au moyen de la chaleur rejetée Wassles
er-Wärmepumpe
Abwärmenutzung Rückkühlsystem
installations frigorifiques du supermarché. La température d’entrée dans le sous-
refroidisseur peut être maintenue basse au moyen d’une régulation du débit par le
condenseur et le sous-refroidisseur de la pompe à chaleur.
M Q M M M
Q Q Q
Q Q Q
F Q Q
2EFROIDISSEUR DAIR
2ÏCHAUFFEUR DAIR
K7 ª#
K7 ª#
K7 ª#
K7 ª#
2ADIATEURS
4!"3
Q
Q 3ONDE Q
EXTÏRIEURE Q
Q
Q
M
!LIMENTATION
Objet: Musée
!IR ÏVACUÏ !IR AMENÏ
72'