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TNTRODUCTTON 1/2

En régime sismique, les non-linéarités sont prises en compte de façon globale par
l'introduction du coefficient de comportement q, réducteur des sollicitations, dont
l'évâluation est relativement grossière

Pour mieux tenir compte du fonctionnement 'réel' de l'ossature, on peut employer la


méthode dite en'poussée progressive'qui permet d'éva uer, étape par étape, le
comportement de la structure au fur et à mesure que les dommages y apparaissent.

Les sources de non-linéarité susceptibles dêtre prises en compte sont très larges et
peuvent être finement prises en compte sous réserve que leur modélisation soit possible.
Citons, pou r l'exemple :

o Endommagement du béton
o Plastification de l'acier
o Frottement dans les liaisons
o Mouvement des fondations
o
o Etc...
TNTRODUCTTON 2/2
La possibilité
d'employer méthode pushover est prévue à l'Eurocode 8 à l'article 4.3.3
« Méthodes d'analyse » et est exposée en 4,3.3.4.2 Analyse statique non linéaire (en
poussee progressive) et s'appuie sur l'annexe B « Détermination du déplacement cible ».

llfaut envisager cette méthode d'étude comme une alternative (non-linéaire) aux
méthodes (linéaires) des forces latérales ou modale-spectrale déjà abordées.

son intérêt réside dans la possibilité de

a) vérifier ou revoir les valeurs du rapport de sur-résistance (ru/o.! (voir 5,2,2,2,


6.3.2 et7.7.21 ;
b) évaluer les mécanismes plastiques attendus et la distribution des dommages;
c) évaluer la performance structurale des bâtiments existants ou renforcés, pour
les besoins de l'EN 1998-3;
d) comme variante au calcul basé sur une analyse élastique linéaire utilisant e
coefficient de comportement g. Dans ce cas, il convient d'utiliser le déplacement
cible indiqué en 4,3.3.4.2.6{1)P comme base de calcul.
PRINCIPE GENERAT

Le principe consiste à superposer dans un diagramme com mun, en déplacement-


accélération, le spectre de dimensionnement et la courbe de ca pacité de la structure afin
d'en dégager le « point de fonctionnement ».

On ramène le problème d'une structure à N DDL à celui d'une ossature équivalente à 1


seul DDL. Pour cela on définit un déplacement de contrôle (généralement celui du
dernier plancher du bâtiment) et un effort de contrôle (l'effort tranchant à la base du
bâtiment).

Les inconnues du problèmes sont : la période et l'amortissement de fonctionnement (ou


la ductilité) de l'ossature compte tenu des non-linéarités et irréversibilités subies dans le
séisme donné.

Lespectre du séisme utilisé dans cette analyse ne tient pas compte du coefficient de
comportement qui n'est pas connu a priori !

) dimensionnement caractérisant la demande sismique n'est donc pâs


Le spectre de
connu a priori. On l'obtient par transformation du spectre de réponse élastique pour un
amortissement conventionnel initial de 5% (voir plus loin).
REPRESENTATION DU SPECTRE DE REPONSE ELASTIQUE EN DEPLACEMENT-ACCELERATION

spêctrê d'ac.éléEtion élastiquê ho æntal se{T) spectred'a.célérationélastiqu. horizonta sé(u)

T ;
!x!i c

lI)"" !
I
(changement dtbscisse)
I .,
COURBE DE CAPACITE

At1.4.3.3.4.2.3 La courbe de capacité vise à rendre compte du comportement global


d'une ossature de bâtiment lorsque l'effort tranchant à la base F6 croît progressivement
jusqu'à l'obtention d'un mécanisme de ruine. La réponse est caractérisée par le
déplacement d'un næud particulier de lbuvrage, généralement le déplacement
transversal du centre de gravité du dernier niveau

Art.4.3.3.4.1(6) Les charges gravitaires doivent être prises en compte ce qui peut influer
sur la relation force-déplacement des éléments structuraux.

At1.4.3.3.4.2.2 Le séisme est rendu compte par des charges latérales dont la somme est
égale à l'effort tra ncha nt à la base, Deux distributions de forces latérales doivent être
envtsagees:
m;
1. Schéma « uniforme » où les forces sont F, = Fb
proportionnelles aux masses ; "--
2. Schéma « modal » déduit d'une analyse élastique
préalable selon la méthode d'analyse par forces mi@i
Ë- Fb
latéra es ou par analyse modale (on retient alors le »miQi
premier mode).
COURBE DE CAPACITE

Comportement d'une ossature soumise à un jeu d'efforts


croissants jusqu'à la ruine par écoulement plastique.

) ll faut définir les paramètres de contrôle


Oscillateu r sim ple éq uiva lent

E Un déplacement caractéristique
.!. Déplacement du denier niveau

Effort typique du chargement


= effort tranchant à la base F6
> 2 chargements « équivalents » au
.l Uniforme poussee progressrve
.l Modal

Analyse pas à pas par la méthode des -!P


I Lim ite él stique
(vi dinq
déplacements (utilisation d'un logiciel) E
pour la détection des rotules plastiques et €
de l'infléchissement de la rigidité
d'ensemble jusqu'à la ruine (rigidité nulle).
E .P
COURBE DE CAPACITE ) en accélération

Oscillateur simple à LDDL équivalent :

Bâtiment à N niveaux soumis à un séisme caractérisé par


son spectre.9r(1') - ce spectre prend en compte à la fois
la dissipation ductile et la dissipation visqueuse du
bâtiment.

Hypothèse : le 1"'mode est prépondérant,

Le mode de vibration [<D] est obtenu, soit par une analyse modale préliminaire dans
l'hypothèse d'élasticité, soit choisi en application de la méthode de Rayleigh.

[O] étant défini à une constante multiplicative près, on le « normalise » de sorte que sa
valeur au niveau N soit unitaire : @1y = 1 (unité arbitraire).

Xfl=' znaoa
lleffort au niveau I est donné par F'i = Se x x m;O1
Ll=,mxoi

Oir m1 désigne la masse du plancher i.


COURBE DE CAPACITE (notations de l'annexe B de l'EC8-1)

lleffort au niveau i vaut :

r,:s, x
ZI=,mxax \
ZI='mx@1
mi§i l,t

de NF EN 1998-1, le numérateur est
En référence à l'annexe B
appelé « masse du système équivalent à 1DDL » :
7n- : lf;-rm1<Dy (EN1998-1 expression 8.2)

Le facteur El=,m*o* n'est autre que le facteur de participation noté:


2l=,mxo'zu
f: L[=t^*o*
Llt mnoz* - L'à=t m*oî
(EN1998 I exDression 8.3)

lleffo rt tranchant à la base vaut donc :

Fr,= ) Fi =S"fm'
-N
" Lt=.t.

On remarque que le produit fm* est égal à la masse modale M.


COURBE DE CAPACITE (notations de l'annexe B de l'EC8-1)

feffort tranchant à la base vaut donc :


_N
) Fi: S"lp' : §"fi
Fo: Ltk=1
Laforce agissant sur le système équivalent à 1DDL soumis au
même séisme est :
f- = *-5" = ? (EN1998-lexpressionB.4)

Et, naturellement, la pseudo-accélération vaut :

F. F6
m^M
Le déplacement associé à l'oscillateur à lDDL est :

s.
Ë

-.

I 1.,O
Le déplacement de contrôle est celui du dernier niveau
fn Fù sefol1 s"f _
dn= 1)
d'frn
Par conséquent :
F-
d. :4L
r (EN1998-.1 express on 8.5)
COURBE DE CAPACITE (notations de l'annexe B de l'Ec8-1)

Lâ courbe de capacité initialement tracée dâns le repère {dn,F6} est reproduite dans le
repère {d-, S.] grâce aux relations de transformâtion :
q- f = El=, mio! _ F6
= \!=.,miQi où <D, = 1 et alors Se = Im* tu
etd. =+
REPRESENTATION OE LA PHASE ETASTIQUE
La phase élastique de la courbe de capacité dans le repère déplacement-force est formée
d'un segment de droite ayant pour pente la raideur initiale k = a2m* et d'équation
Fb = k.d"
Appliquons le changement de coordonnées à cette équation pour passer dans le repère
id-, S"] , alors
lm*S. = k.ld* - Se = d. = a2. d. =1.41' d-
t--"1
C'est la droite d'équation 1'= T* de pente
l*4)'rc arré de la pu lsation).
Cette droite intercepte le spectre élastique pou r l'a bscisse d)1 t el que :

di, : s"(nl;] (EN1998-1 expressron 8.8)


COURBE DE CAPACITE (notations de l'a nnexe B de l'Ec8- 1)

Exem ple de représentation de


spedre d'accélération élastique horizontal se(d *
) et .ourbê de courbe de capacité superposée
capacité au spectre élastique de calcul
pour un a mortissement
visqueux de 5%.

Paramètres du spectre
E
élastique
3 zone de sismicité 5
classe de sol CS D
câtégoriê
d'importâncê CI I
5.OO%

... mais ce spectre ne prend


pas en compte la dissipation
d'énergie due aux
Déprâemênt.quivarê dl{r/rDÏ.se tmml
irréversibi ités de lâ structure.
) llfaut utiliser un spectre « réduit » prenant en compte les dissipations.
Spectre « réd uit » 2 approches

en amortissement (selon ATC40) en ductilité (selon EC8 - annexe B)

spêcrE d'€(éléÉiion élasiiquê horizonrEl sêldt) et.ou,bê de spectr. d'accééEtion élastiquehorirontal s.ldr).t courbede
ap..ité Ép..itÉ

1=suô

-\._---i:--
\:'-.-

zAa/a

3Aa/ù

ttl
er-èhèn4uûhmd,{rdts lhùl

) Spectres élastiques réduits ) Spectres anélastiques réduits

, llfaut associer l'amortissement /ou la ductilité de la structure à celui/celle du spectre.


Spectre « réduit » - approche en amortissement

Amortissement comme rapport d'énergie (rappel cours Master 1)


*Cas de l'oscillateur purement visqueux : Énergie élastique

v.- r r'.i '

u(t): umucsinat déPlacement


ù(t) : u,.rz^r"cos a-lt vitesse kr-,,\
FeG) : ku = kumax sin dt force de rappel
FL(I) : cuu^o*cosut force visqueuse
k,c = Zlmot
lulz I F, l'
l. - l-llr-,,1 -L- l-------L
=
lr,r-..-l - '
I

Énergie dissipée

Rapport d'énergie :

2trcr,t 2na x 2(mat


= 4îT
ve

L Vd
T= 4tt Ve
Spectre « réduit » - approche en amortissement

Amortissement comme rapport d'énergie


l.
Cas de l'oscillateur viscoplastique ou visco-endommaqeable

dèp acement-force

Énergie dissipée vd = aire de la boucle


d'hystérésis
va=4x aaÇ nnanÇ F,u n - Fruu

Energie élasti que % - air e du triangle


1
W -;F.u
*ij Coefficient d'amortisse ment équivalent
tVo z
50 - 4tt V" rt lz-*l
Coeff icient d'amortissement cumulé à l'a mortissement visq ueux
7Vo . ,zlFn uyf ) ll faut rendre la
§eq - \0 _rle - 1e 'aoV. -'" -;lF"- hl courbe {u-Fl bilinéaire.
Spectre « réduit » - approche en amortissement

* Localisation du ooint m". :

/ Soil md le point de fonctionnement de la structure;


/ La courbe de comportement déplacement-force F = /(u) est « bilinéarisée »

- -
par le dîagramme lo my md] de sorte que :
Le segment mymd est tangent à /(u) ;
llaire sous la courbe /(u) est égale à l'aire sous omnmo lla
transformation conserve l'énergie) .

m,
r = f (ù)
Fy Fy

Fonction continûment dérivable Fonction linéairerpàr morceàu

1ry

Voir EC8 - art 8.3 dans la cas d'une ) Déplacement « cible »


courbe élasto-plastique parfaite.
Spectre « réduit » - approche en amortissement

, Déplacement cible :

EC8 Art.4.3.3.4.2.6 - défini comme la demande


sismique déduite du spectre de réponse élastique
en termes de déplacement d'un système
équivalent à un seul degré de liberté. non Ioui

) l0o/o
n= s%+&
Spectre « réduit » - approche en ductilité

Fajfar, utilise des spectres inélastiques obtenus


à partir du spectre élastique par ![yigig[par un
^!--
coefficient réducteur Ru fonction de l'appel de
F1
ductilité I :

siu. > uy spectre d'.ccéléEtion élanique horiront.l seld.) er courbe de


.apacité

spectre e dst que { = SVoetp=t


Soit f- la période propre de la structure a
lDDL équivalente en régime élastique :
m.+

k
Spectre anélà strq u e { = 5olo ettl = 2
siT. <Tc alors Â, : (p - rl[+ r
siTc <T* ( Ip alors Rp
Ép&lnùré+trrln -lrl,pr Ç lnml
Spectre « réduit » - approche en ductilité
.:. Déplacement cible :

non-oui
rlù.e--.r-drdèl.d.l
I 4.dr I

I'
t"
t-
Spectre « réduit » - approche en ductilité
.:. Déplacement cible :
1. Calcul du déplacement d!, = SE(7) FÀ,
2. Test sur I* :
ïtto*.u"ru"
rJcFdEnt l!.{d.l.rdrt .b
Esi r- < Ic (périodes courtes)
* Si a) > .Sr(f-)
alors réponse
élastique et déplacement cible
di=dï
.:. si aj, < Se(f-) alors réponse non
linéaire et:

di =*lr.<q,-tt!j>ai,
se(r')
oir Ç,,
%
Spectre « réduit » -approche en ductilité ) Processus EC8 Annexe B

, Déplacement cible : spêdE d'eél&tlon Él.nlquqiôizoir.l sê{d!) et.ouù. dê


.àn .itâ

Si T* >(périodes
?C
s. (rc)
moyennes à longues)

di = d\- ;
!
fappel de ductilité est estimé a a
,71
posteriori comme rapport +
uy
qui

est le même dans les deux


spectres.

fannexe B de l'EC8 présente les rrêmes


constructions hormis les spectres
ânélastiques qui ne sont pas
représentés. di = di,

Laméthode pushover permettant la d étermination du « déplacement cible », il est


ensuite possible d'évaluer les mécanis mes plastiques attendus et la distribution des
dommages.

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