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Cliquez pour consulter la suite du dossier les jugements en Islam : La purification

Les Impuretés originelles La Tansmission de l'impureté Les Purifiants (1) Les Purifiants (2) Aller à la selle Le Bain rituel L'Ablution La Menstruation La Janaba

L'Ablution

A- La méthode de l’ablution :
L’Ablution consiste en cinq actes  : - L’intention. - Le lavage du visage. - Le lavage des
deux bras. - L’essuyage de la tête. - L’essuyage des deux pieds.
1- L’Intention : On doit formuler l’intention de faire l’Ablution afin de se rapprocher de
Dieu le Plus Haut ‫ ﻗﺮﺑﺔ إﻟﻰ ﷲ ﺗﻌﺎﻟﻰ‬car l’Ablution est un acte d’adoration.
Il n’est pas obligatoire de formuler verbalement ou mentalement l’intention, par exemple
de dire : «je fais l’Ablution pour la prière de Duhr afin de me rapprocher de Dieu le Très
haut.» Il suffit alors que l’on soit conscient d’être en train de faire l’Ablution pour la
Face de Dieu Exalté. Donc, l’intention est existante si celui qui fait l’Ablution peut
répondre spontanément, lorsqu’on l’interroge sur ce qu’il est entrain de faire. (Nous
verrons cette question en détail dans le chapitre de « l’Intention » de la prière).
Il est obligatoire que l’intention demeure du début jusqu’à la fin de l’Ablution, c’est-à-
dire qu’on ne doit pas suspendre ou couper l’intention de la faire, si le personne hésite
ou décide d’arrêter l’Ablution, cette dernière sera invalide sauf si elle revient tout de
suite à son intention et reprendre l’Ablution.
Si l’on fait l’Ablution pour une raison quelconque, cette Ablution demeure valide pour
tout autre acte jusqu’à qu’elle soit invalidé par un acte l’invalidant. Par exemple  : Si
l’Ablution est faite afin d’être pur ou bien pour accomplir la prière du matin, on pourra
alors accomplir toutes les prières (et tout autre acte qui exige l’Ablution comme toucher
l’écriture du Saint Coran) avec cette Ablution si elle est toujours valide.
2- Le lavage du Visage : Il est obligatoire de laver le visage : en longueur ; de la racine
des cheveux jusqu’au menton, et en largeur, ce qui se trouve entre le pouce et le Majeur
d’une main ouverte sur le Visage.
Il est à noter qu’on doit se référer au cas normal concernant les limites de ce qui
obligatoire de laver. Alors, celui qui a des cheveux sur le front, celui qui n’en a plus, celui
qui a des doigts longs ou courts… devra se référer au cas d’une personne normale.
Il suffit de laver ce qui est apparent de la barbe, de la moustache et des sourcils. Alors il
n’est pas obligatoire de laver la peau sous les poils épais du visage, ni de laver les poils
de la barbe qui dépasse la limite du menton.
Il n’est pas obligatoire de laver l’intérieur des yeux, du nez, des lèvres et l’intérieur d’un
trou des boucles d’oreilles ou dans le nez, les lèvres, les sourcils… ou l’intérieur d’une
blessure.
Il est indispensable de laver un peu plus que les limites citées du visage afin d’être sûr de
laver ce qui est exigé.
Il est obligatoire de laver du haut vers le bas ; du front vers le menton, mais il est licite
de verser l’eau de n’importe quelle façon sur le visage, puis le laver du haut vers le bas.
Sinon, si on lave du bas vers le haut, l’Ablution est invalide.
Il est obligatoire de laver le visage une seule fois et il est licite de le laver une deuxième
fois, mais il est illicite de le laver une troisième fois, cependant si la personne le lave par
ignorance une troisième fois son Ablution est jugée valide. Il est à noter, qu’on entend
par «laver une deuxième fois) laver le visage entièrement puis recommencer le lavage
une deuxième fois, Donc si la personne verse de l’eau sur son visage à plusieurs reprises
pour le laver, cela est considéré comme étant le premier lavage.
3- Le lavage des deux bras : Après avoir fini le lavage du visage, il est obligatoire de laver
l’avant-bras droit puis l’avant-bras gauche, du coude jusqu’aux bout des doigts.
On doit commencer alors par l’avant-bras droit, on le fini puis on lave le gauche.
Il faut laver aussi les poils sur les bras.
Il est indispensable de laver un peu plus au-dessus du coude afin d’être sûr d’avoir lavé la
limite supérieur du coude.
Il est valide, lors du lavage de chaque bras, de laver d’abord l’avant-bras du coude
jusqu’au poignet, puis poursuivre le lavage de la main et des doigts.
Il est valide de verser plusieurs fois de l’eau lors du lavage du visage ou du bras. De
même, qu’il est valide de reprendre de l’eau pour terminer soit le lavage du visage, soit
du bras, si l’on juge insuffisante la quantité d’eau que l’on aura pris la première fois,
pour finir le lavage du membre en question. Exemple lors du lavage du bras (droit ou
gauche), après avoir fait passer l’eau le long du bras, ainsi que, sur la main et que tout
d’un coup, on s’aperçoit que l’eau sera insuffisante pour terminer le lavage de la main,
alors dans ce cas, on pourra reprendre de l’eau pour achever le lavage de la main. Et
toutes ces eaux seront considérées comme «eau d’Ablution» et non pas comme une eau
extérieure aux Ablutions.
Il est obligatoire de laver du haut vers le bas ; du coude vers les doigts. Sinon, si on lave
des doigts vers le coude, l’Ablution est invalide.
Il n’est pas obligatoire de sécher les membres qui devront être lavés ; le visage et les
deux bras, avant d’entamer l’Ablution. Ils peuvent alors être mouillés par une humidité
épaisse et apparente.
Si la personne lave les poignés avant d’entamer l’Ablution, elle devra, quand même les
relaver lors de l’Ablution.
Il n’est pas obligatoire pour celui qui a le bras coupé de laver au dessus du coude.
Cependant, s’il est coupé au-dessous du coude, il doit laver ce qui en reste.
Il est obligatoire de laver les avant-bras une seule fois et il est licite de le laver une
deuxième fois, mais il est illicite de le laver une troisième fois, et si la personne les lave,
par ignorance, une troisième fois son ablution est jugée invalide, car cette eau sera jugée
comme étant une eau extérieure aux Ablutions et donc ne pourra plus essuyer la tête et
les pieds avec l’eau de l’Ablution.
Faire l’Ablution par immersion : La méthode citée jusqu’ici est nommée : «l’Ablution en
ordre». Alors, il est licite de faire l’Ablution en plongeant le visage dans l’eau
successivement du front vers le menton puis l’avant-bras droit du coude vers les doigts
puis l’avant-bras gauche du coude vers les doigts. Il est valide encore de faire une partie
de l’Ablution (le visage, par exemple) par immersion et le reste par ordre.
4- Essuyer la tête : Après avoir fini le lavage du bras gauche, il est obligatoire d’essuyer
une partie de la tête qui se trouve entre les racines des cheveux et le point central au-
dessus de la tête. Celui qui est chauve et celui qui a les cheveux sur le front doivent se
référer au cas d’une personne normale.
Il n’est pas obligatoire d’essuyer sur la peau de la tête, il est valide aussi d’essuyer sur
les cheveux, même épais, qui ne dépassent pas la limite de la tête sur le front, lorsqu’on
les coiffe. Alors, il est indispensable d’étaler les cheveux ou bien les séparer afin d’avoir
la possibilité d’essuyer sur ceux qui ne dépassent pas la limite de la tête.
Il n’est pas obligatoire d’essuyer «le devant de la tête» en entier, il suffit d’essuyer avec
un seul doigt en tirant un petit peu du côté du point central de la tête vers les racines
des cheveux, mais il est recommandé d’essuyer avec trois doigts regroupés.
Il est obligatoire d’essuyer avec l’intérieur de la main droite (la paume). Si cela n’est pas
possible, il est licite d’essuyer avec l’extérieur de la main droite, sinon avec la main
gauche, l’intérieur sinon l’extérieur, et si la paume est coupée on essuie avec ce qui en
reste et s'il est totalement coupé on essuie avec l’intérieur ou l’extérieur du bras.
Il n’est pas obligatoire d’essuyer avec la totalité de la main, il suffit d’essuyer avec une
partie ; n’importe quelle partie de la paume.
Il est obligatoire pour celui qui a la paume coupée d’essuyer avec ce qui en reste et si
elle est totalement coupée il essuie avec le bras.
Il est obligatoire d’essuyer la tête avec l’humidité qui reste sur la main droite après avoir
fini le lavage, car il est invalide de prendre de l’eau qui reste sur les autres membres de
l’Ablution, sauf si la main sèche à cause d’un climat chaud ou bien parce que l’on a de la
fièvre… il est valide, dans ces cas, de prendre de l’eau qui se trouve sur le visage, sur la
barbe qui ne dépasse pas le menton pour essuyer.
Il est obligatoire d’essuyer de haut vers le bas  ; du point central de la tête vers les
racines des cheveux, mais il est valide de faire le contraire  ; d’essuyer des racines des
cheveux vers le point central de tête.
Il est obligatoire que le lieu d’essuyage de la tête soit sec, qu’il ne soit pas mouillé par
une humidité épaisse et apparente. Cependant, l’humidité légère inapparente et la
froideur ne gênent pas l’essuyage.
Il est invalide d’essuyer sur le chapeau, sur le turban … puisqu’il est obligatoire d’essuyer
directement sur la tête.
5- Essuyer les pieds : Après l’essuyage de la tête, il est obligatoire d’essuyer le dessus des
pieds, le droit puis le gauche  ; des bouts des doigts jusqu’à l’aplomb de la partie
supérieure du pied, en longueur et en largeur il suffit d’essuyer avec un seul doigt, mais il
est recommandé de le faire avec trois doigts.
Il est obligatoire d’essuyer le pied droit avec l’intérieur de la main droite et le pied
gauche avec l’intérieur de la main gauche. Si cela n’est pas possible il est licite d’essuyer
avec l’extérieur des mains.
Il est obligatoire d’essuyer le pied droit puis le pied gauche, mais il est valide aussi de les
essuyer simultanément.
Il n’est pas obligatoire d’essuyer le pied avec la totalité de la main, il suffit de l’essuyer
avec une partie de la main voire avec un seul doigt.
Il est obligatoire pour celui qui a une partie de la paume coupée d’essuyer avec ce qui
reste et si elle est totalement coupée il essuiera avec l’autre paume et si elles sont
toutes les deux coupées il essuiera avec le bras. Et s’il a une partie du pied coupé il
essuiera sur ce qui reste, s’il est totalement coupé il essuiera seulement sur l’autre pied
et s’il a les deux pieds coupés alors, il n’est plus obligé de les essuyer.
Il est obligatoire d’essuyer avec l’humidité qui reste sur les mains, mais si la main sèche à
cause d’un climat chaud ou bien parce que l’on a de la fièvre … il est valide, dans ces
cas, de prendre de l’eau qui se trouve sur le visage, sur la barbe qui ne dépasse pas le
menton.
Il est obligatoire de débuter l’essuyage, des doigts vers la cheville, mais il est valide de
faire le contraire ; d’essuyer de la cheville vers les doigts.
Il est obligatoire que le lieu d’essuyage soit sec, qu’il ne soit pas mouillé par une
humidité épaisse et apparente. Cependant, l’humidité légère inapparente et la froideur
ne gênent pas l’essuyage.
Il est invalide d’essuyer sur les chaussettes ou sur les chaussures … puisqu’il est
obligatoire d’essuyer directement sur les pieds.
B- Les actes qui exigent l’Ablution :
L’ablution est recommandée en soi et obligatoire pour plusieurs actes, comme suit :
1- La prière  : L’Ablution est obligatoire pour toutes prières  ; obligatoires ou
recommandés, quotidiennes ou non, accomplies en son temps ou à rattrapées… En
conséquence, si le prieur accomplit une prière sans avoir fait l’Ablution, sa prière est
invalide. Il en est de même pour «la prière de précaution» et pour «les actes oubliés» de
la prière comme l’Attestation (At Tachahud) et la protestation (Sujoud). Cependant,
l’Ablution n’est pas une condition obligatoire pour «les deux prosternations pour oubli»
mais elle est recommandée.
2- Le Tawaf  : L’Ablution est obligatoire pour le Tawaf obligatoire, lors du pèlerinage ou
lors de la ‘Umra, qu’il soit obligatoire ou recommandé, à l’intention du pèlerin lui-même
ou à l’intention du quelqu’un d’autre. Cependant, l’Ablution n’est pas une condition
obligatoire pour le «Tawaf indépendant recommandé» ni pour les autres actes obligatoires
et recommandés du pèlerinage et ni de la ‘Umra, mais elle est, pour tous ces cas,
recommandée.
Il est à noter que, «le Tawaf» est constitué de sept tours autour de la Maison de Dieu à la
Mecque « La Ka’ba», il est un acte obligatoire du pèlerinage et de la ‘Umra et on peut
l’accomplir aussi hors du pèlerinage et ‘Umra comme un acte indépendant recommandé.
3- Toucher l’écriture du Saint Coran : L’Ablution est obligatoire pour toucher avec sa main
(ou une autre patrie de son corps) l’écriture du Saint Coran, qu’elle soit transcrite dans le
Saint Livre ou dans un autre livre.
Articles concernant le touché de l’écriture du Saint Coran 
a- Il est illicite de toucher, sans avoir fait l’ablution, l’articule intensive et les accents qui
accompagnent les mots coraniques. En revanche, il est licite de toucher les marques qui
signalent les débuts, les milieux, les quarts, les fins des Sourates ou les débuts et les fins
des Versets ou bien toute autre marque de ce genre.
b- Il est licite de réciter le Saint Coran sans toucher son écriture, palper les bords de ses
pages, le transporté, etc. sans avoir fait l’Ablution, mais elle est, pour tous ces cas,
recommandée.
c- Il est licite de toucher les traductions du Saint Coran. Mais s’il y a des mots coraniques
arabes écrits en autre langue comme «Bismillah-ir-Rahmani-ir-Rahim» dans une
traduction française, par exemple, il est alors illicite de les toucher sans avoir fait
l’Ablution, car ils sont effectivement, dans ces cas, des mots coraniques. Il en va de
même de toucher le Nom de Dieu dans la traduction du Saint Coran, traduit et écrit en
une autre langue, donc, il est illicite, par exemple, de toucher «Dieu» qui se trouve dans
la traduction des Versets coranique, sans avoir fait l’Ablution.
d- Il est licite de toucher, sans avoir fait l’Ablution, les Noms et les attributs de Dieu
Exalté qui ne font pas partie des Versets coranique. Il en va de même de toucher le nom
du Prophète (saw), les noms des autres Prophètes (as), les noms des Anges qui ne font pas
partie des Versets coranique et également les noms des Imams d’Ahl-ul-Beit (as).
e- Si les mots sont communs entre le Saint Coran et les autres écritures, le lecteur doit se
référer à l’intention de l’écrivain et s’il doute de son intention, il est licite de les toucher
sans avoir fait l’Ablution.
f- Il n’est plus illicite de toucher l’écriture du Saint Coran s’Il est couverte par un
plastique, un nylon, un papier, un verre… transparent, ou s’Il est lu sur un écran, alors
dans tous ces cas le lecteur peut la toucher car, en réalité, il ne touche pas l’écriture du
Saint Coran mais l’écran ou la couverture transparente.
g- Il est licite de tatouer son corps par des versets ou des mots coraniques et il est licite
de les toucher sauf s’ils sont apparents sur la peau.
h- Il est licite de porter des bijoux ornés de versets coraniques, mais il est illicite de les
toucher délibérément sans avoir fait l’Ablution.
i- Toucher l’écriture du Saint Coran, sans avoir fait l’Ablution, est illicite, que ce soit avec
la main, avec toute autre partie du corps ou bien avec les poils du corps comme les
sourcils et les cils… ou avec la langue. Cependant, il est licite de Le toucher avec des
poiles ou des cheveux qui dépassent la limite du membre concerné comme avec une
longe barbe qui dépasse la limite du menton ou des cheveux longs qui dépassent de la
tête… même sans avoir fait l’Ablution.
4- Pour une obligation personnelle  : L’Ablution peut être obligatoire si la personne
s’engage devant Dieu Exalté par «un vœu juré», «un serment par Dieu» ou «un pacte avec
Dieu» de faire l’Ablution, alors elle devra la faire en respectant les circonstances et les
conditions déterminées dans son engagement.

C- Les actes qui exigent l’Ablution par recommandation :


L’Ablution est recommandée pour plusieurs actes :
En soi : Il est recommandé que le musulman soit toujours en Ablution.
Pour renouveler l’Ablution faite depuis un certain temps.
Pour la prière du mort. Car cette prière est valide sans que le prieur soit en Ablution.
Pour accomplir «la prosternation de remerciement» après avoir fini la prière.
Pour ««les deux prosternations pour l’oubli», comme mentionné plus haut.
Pour rentrer dans les mosquées.
Pour le «Tawaf indépendant recommandé» et les autres actes obligatoires et
recommandés du pèlerinage et de la ‘Umra, comme mentionné plus haut.
Pour porter, toucher les bords des pages, réciter le Saint Coran sans toucher son écriture,
comme mentionné plus haut.
Avant de dormir etc.

D- Les conditions de l’Ablution :


L’Ablution exige plusieurs conditions, comme suit :
1- L’eau Naturelle  : L’eau de l’Ablution doit être «naturelle» et non pas «mélangée»,
sinon, si le prieur fait son Ablution avec de l’eau mélangée, même par ignorance ou
omission, son Ablution sera invalide et la prière accomplie avec cette Ablution sera, en
conséquence, invalide. Cependant, si le prieur ayant deux récipients, l’un contenant de
«l’eau naturelle» et l’autre contenant de «l’eau mélangée» et s'il ne sait pas lequel de
deux qui contient de «l’eau naturelle», il pourra alors faire l’Ablution avec l’un puis avec
l’autre afin d’être sûr de l’avoir fait avec «l’eau naturelle».
2- L’eau pure  : L’eau de l’Ablution doit être «pure» et donc, ne pas être souillée par
l’impureté, car l’Ablution avec l’eau souillée, même par ignorance ou omission, est
invalide. Cependant, si le prieur ayant deux récipients, l’un contenant de «l’eau pure» et
l’autre contenant de «l’eau souillée» mais ne sait pas lequel des deux qui contient de
«l’eau pure», alors, il ne pourra utiliser aucun des deux et s’il n’y a pas une troisième
possibilité pour avoir de l’eau, il devra faire «At Tayamum».
3- L’eau autorisée  : L’eau de l’Ablution doit être «autorisée» et non pas usurpée, car
l’Ablution qui est faite avec de l’eau prise illégalement est invalide, même lorsque l’eau
est «naturelle» et «pure». Alors, il faut que la personne soit le propriétaire de l’eau ou
bien autorisé par son propriétaire d’une manière directe ou indirecte, comme si elle
utilise l’eau de chez elle, de chez ses parents, de chez ses frères, sœurs, de chez ses
amis ou de chez toute autre personne qui l’autorise d’utiliser normalement son sanitaire.
En conséquence, l’autorisation du propriétaire de l’eau peut être comprise à travers le
rite social, par certains indices exprimant son accord comme inviter la personne à faire
l’Ablution chez lui ou bien par une déclaration directe du propriétaire. Comme nous
l’avons déjà développé dans le chapitre intitulé : «Aller à la selle».
En revanche, il est valide et licite d’utiliser de l’eau des rivières, des ruisseaux et toute
autre eau abondante dans la nature, même si elles sont des propriétés privés.
Il est valide et licite d’utiliser les sanitaires destinées aux publics comme ceux des
mosquées, des écoles, des hôpitaux, des lieux publics … pour faire l’Ablution sauf s’ils
sont réservés spécifiquement à un public déterminé, le rendant de la sorte interdite pour
un autre public.
Il est illicite que la personne pénètre ou il reste dans un endroit usurpé, c'est-à-dire sans
avoir le droit d’y être, mais si elle fait son Ablution dans cet endroit en utilisant de «l’eau
autorisée», alors son Ablution est jugée valide.
Si la personne fait son Ablution par ignorance, omission ou oubli avec une eau usurpée,
son Ablution sera valide, sauf si la personne l’a elle-même usurpé, alors dans ce cas, son
Ablution, même par omission, est invalide.
Il est notoire qu’il est interdit d’utiliser les récipients en or ou en argent pour manger ou
boire. Mais si la personne fait son Ablution en utilisant un récipient (cruche par exemple)
en or ou en argent, son Ablution est valide.
4- La pureté des membres de l’Ablution  : Le visage, les deux bras, la tête et les deux
pieds doivent être purs avant le lavage et l’essuyage lors de l’Ablution. Il faudra purifier
le visage et les deux bras souillés avant de commencer l’Ablution, même juste avant de
faire le lavage de chaque membre. Mais, il est évident qu’on doit purifier la tête et les
pieds et les sécher avant de commencer l’Ablution.
Le saignement d’un membre de l’Ablution n’empêche pas la personne de faire l’Ablution,
elle peut alors verser l’eau sur la blessure jusqu’à ce que l’écoulement du sang cesse,
même un instant, afin d’avoir la possibilité de laver l’endroit blessé. Cependant si
l’écoulement du sang se poursuit, elle peut le bander par un pansement afin d’accomplir
la prière. Sinon, si cela n’est pas possible, elle accomplira la prière avec le sang et elle
sera valide.
Si le prieur découvre après avoir fini la prière ou lors de la prière qu’un des membres de
l’Ablution était souillé lorsqu’il a fait l’Ablution, alors son Ablution sera invalide et en
conséquence, sa prière sera invalide.
5- Enlever les tâches épaisses : Il est obligatoire de nettoyer le visage et les deux mains
de toute chose qui empêche l’eau de les laver, selon le rite social, comme le gant, la
bague, les bijoux serrés, la colle, la peinture épaisse qui couvrent le membre.
Cependant, les tâches qui colorent la peau, les petites tâches collantes de peintures, de
colles…, qui n’empêchent pas le lavage, selon le rite social, ne gênent pas l’Ablution. Il
en est de même pour les lieux d’essuyage de la tête et des pieds. Trois cas de doute :
Si une personne doute de la présence d’une tâche ou d’une autre chose sur les membres
de l’Ablution qui empêche l’eau de laver la peau, ou si elle est sûre de la présence de
cette tâche, mais doute de sa nature; empêche-t-elle le lavage de la peau ou non ? Alors,
elle devra y prêter attention à condition qu’il s’agisse d’un doute raisonnable, sinon, si le
doute est excessif, comme le cas des personnes sujettes aux doutes excessifs et
compulsifs, et ces derniers ne sont pas tenus de faire attention à leurs doutes.
Si une personne doute, après avoir fini la prière, de la présence d’«une tâche pouvant
entraver» ses Ablutions, avant même d’entamer l’Ablution, elle considèrera sa prière et
son Ablution valides.
Si une personne trouve « une tâche pouvant entraver » ses Ablutions et après avoir fini sa
prière mais doute que cette tâche est survenue avant ou après la prière, alors elle
considèrera sa prière et son Ablution valides.
6- L’ordre : Il est obligatoire de faire l’Ablution en ordre, comme suit : l’intention, laver
le visage, laver le bras droit, laver le bras gauche, essuyer la tête, essuyer le pied droit,
essuyer le pied gauche. Il en est de même pour «l’Ablution en immersion».
Si la personne fait délibérément l’Ablution en désordre, elle lave les bras avant le visage
ou elle essuie les pieds avant la tête, par exemple, son Ablution est jugée invalide.
Si elle la fait, par omission, en désordre, elle doit revenir pour la faire en ordre. Par
exemple : Si elle lave le bras gauche avant le bras droit, elle doit revenir en arrière pour
laver le bras droit puis relaver le bras gauche pour finir l’Ablution en ordre. Cependant si
elle s’aperçoit de sa faute après un temps considérable, son Ablution est invalide et alors
elle devra la refaire, car elle n’aura pas suivi «la Succession» de l’Ablution dans l’ordre
prescrit.
7- La Succession (la Muwalat)  : La personne doit faire l’Ablution en succession, non en
interrompue, ce qui veut dire qu’il ne faut pas avoir d’intervalles anormaux et exagérés
entre les lavages des membres. Sinon, si l’intervalle est long et exagéré, selon le rite
social, de telle façon que le membre précédent soit sec, alors, l’Ablution sera invalide,
même si cela arrive par omission ou par nécessité. Cependant, si le précédent membre
devient sec à cause d’une autre raison, un climat si chaud ou bien que la personne ait de
la fièvre… dans ces cas, l’Ablution sera valide, et la personne aura le droit de prendre de
l’eau qui se trouve sur son visage, comme nous l’avons mentionné précédemment.
8- Faire l’Ablution soi-même  : Il est obligatoire que la personne fasse son Ablution soi-
même et non pas par le biais de quelqu’un d’autre. Cependant il est valide que quelqu’un
d’autre aide la personne à faire l’Ablution comme lui verser l’eau dans sa main, bien que
cette action soit détestable ou bien l’aider à relever ses manches pour laver ses bras ou
toute autre action, sauf pour le lavage et l’essuyage des membres de l’Ablution.
Toutefois, lorsque la personne est incapable de faire son Ablution seule, il est valide que
quelqu’un d’autre l’aide, selon les cas suivants :
a- Si l’incapacité est totale, telle qu’une personne handicapée, elle devra alors, formuler
l’intention et par précaution recommandée, celui qui lui vient en aide  ; devra lui aussi
formuler l’intention, puis ce dernier lavera le visage, le bras droit et le bras gauche de la
personne, puis prendra avec sa main droite l’humidité de la main droite du handicapé
pour lui essuyer sa tête et son pied droit et avec sa main gauche, prendra l’humidité de
la main gauche de l’invalide pour lui essuyer son pied gauche.
b- Si l’incapacité est totale, mais que l’on peut faire bouger les membres de la personne
handicapée pour faire l’Ablution, alors la personne handicapée, tout comme dans le
premier cas, devra formuler l’intention, puis celui qui lui vient en aide lui lavera le visage
et les bras, le droit puis le gauche en utilisant ses propres mains, car il n’est pas obligé
d’utiliser les mains de l’handicapé sauf par précaution recommandée, puis il lui essuiera
la tête et les pieds en utilisant les mains de l’handicapé.
c- Si l’incapacité est partielle, ce qui veut dire que la personne paralysée est capable de
faire une partie des actes de l’Ablution, et donc, le rôle de celui qui lui vient en aide se
limitera aux actes qu’il sera incapable de faire par lui-même. Mais, il est obligatoire que
l’essuyage de la tête et des pieds soit fait par les mains de l’handicapée. Sinon, si cela
est impossible, celui qui lui vient en aide prendra avec sa main droite l’humidité de la
main droite de la personne handicapée pour lui essuyer sa tête et son pied droit et avec
sa main gauche, prendra l’humidité de la main gauche de la personne handicapée pour lui
essuyer son pied gauche, comme dans le premier cas.
d- Si la personne paralysée ne trouve personne pour l’aider, il devra louer quelqu’un pour
lui faire l’Ablution, si cela est possible, sinon il devra faire «le Tayammum ; ablution par
la terre». Mais, s’il ne trouve personne pour l’aider pour faire «le Tayammum durant le
temps prescrit, il devra rattraper sa prière ultérieurement avec l’Ablution, par précaution
obligatoire.
9- Que les raisons pour lesquelles il avait fait «le Tayammum» aient disparu: Si le fidèle
fait «le Tayammum» pour une raison quelconque, afin d’accomplir la prière par exemple,
il devra alors faire l’Ablution dès que les raisons pour lesquelles il avait fait «le
Tayammum» ont disparu. Par exemple : Si le prieur accomplit la prière du matin avec «le
Tayammum» parce qu’il n’a pas pu trouver de l’eau dans le zone où il se trouvait, et que
si plus tard, dans la matinée, avant que son «Tayammum» ne soit invalidé, trouve de
l’eau, il devra alors faire l’Ablution pour accomplir la prière de Duhr.
E- Les actes qui invalident l’Ablution :
Six actes invalident l’Ablution :
1-2-3- Uriner, déféquer et la sortie du gaz : La sortie de l’urine, des selles et des gaz des
orifices naturels ou d’autres endroits ouverts médicalement pour faire sortir l’urine, le
selle ou le gaz d’une personne malade, annulent l’Ablution. Cependant, provoquer la
sortie de l’urine ou des selles par l’utilisation de matériels médicaux, de telle sorte que
l’on ne puisse pas dire que ce soit la personne elle-même qui ait urinée ou déféquée,
alors cette manipulation médicale n’annulera en rien l’Ablution. Toutefois ;
a- Les sécrétions vaginales que la femme produit lors de l’excitation sexuelle, les deux
liquides que l’homme sécrète lors de l’excitation sexuelle dit  : «Madhi» et après avoir
uriné dit  : «wadi» et les liquides que sécrète l’anus comme le sang, alors toutes ces
sécrétions chez la femme et chez l’homme n’exigent pas la purification (l’Ablution ou le
Bain rituel). Mais, la sotie du sperme exige le Bain rituel pour l’homme et la pénétration
sexuelle l’exige pour l’homme et la femme.
b- L’humidité, après s’être purifié de l’urine : si une personne voit sur elle une humidité
après avoir fait son Ablution et qu’elle n’a pas fait l’Istibra'* après la sortie de l’urine,
alors son Ablution sera jugée invalide. En revanche, si cette humidité sort après que la
personne ait fait l’Istibra', son Ablution sera jugée valide.
À savoir :
* L’Istibra' est un acte recommandé pour l’homme après avoir uriné, dont le but est de
vider le canal urinaire et s’assurer qu'il n'y ait plus d'urine dans l'urètre. On fait l Istibra'
en pressant avec son doigt de l'anus jusqu'à la base du pénis en dessous des testicules,
trois fois. Ensuite on presse le pénis de la base jusqu'au gland, trois fois. Enfin on presse
ou on secoue le gland trois fois. (Vous trouvez cette question de (l’ Istibra') en détail dans
le chapitre intitulé «Aller à la selle » paragraphe D.)
c- Si la personne sent que le gaz bouge à l’intérieure sans qu’il sort, elle considèrera son
Ablution comme toujours valide.
4- Les pseudo règles : Le sang des pseudo-règles petites et moyennes, invalide l’Ablution.
Comme nous le verrons dans le chapitre intitulé « Les pseudo-règles ».
Il est à noter que, la femme est considérée en état des pseudo-règles lorsque le sang
d’écoulement n’est ni un sang des menstrues et ni un sang de lochies.
5- Le sommeil : Le sommeil profond qui domine la faculté d’entendre invalide l’Ablution.
Donc, si le sommeil domine seulement la vue, et que la personne ferme les yeux mais
entend toujours, alors ce sommeil sera considéré comme léger et n’invalidant pas
l’Ablution.
6- Perdre conscience  : La perte de conscience et aussi tout autre état qui domine la
conscience comme l’enivrement, l’aliénation mentale… invalide l’Ablution. Articles
concernant l’invalidation de l’Ablution
Il est licite que le prieur invalide son Ablution délibérément avant que le temps prescrit
de la prière débute, même s’il sait qu’il n’y aura pas de possibilité de faire l’Ablution
pour la prochaine prière. Par exemple  : Il est licite qu’il invalide son Ablution, sans
nécessité, avant l’aube véridique même s’il sait qu’il n’y a pas de possibilité de faire
l’Ablution pour accomplir la prière du Matin à cause du manque d’eau ou bien d’autre
raisons, il devra, alors faire «le Tayammum» pour accomplir la prière.
En revanche, il est illicite, d’invalider son Ablution avant d’accomplir la prière, une fois
le temps de la prière entré, s’il sait qu’il n’y aura aucune possibilité de refaire l’Ablution.
Sauf dans le cas de nécessité  ; s’il a vraiment besoin d’uriner ou de dormir avant
d’accomplir la prière, par exemple.
Il n’est pas obligatoire que la personne détermine la raison pour laquelle elle refait
l’Ablution, pour uriner, dormir etc. car il suffit de déterminer l’acte pour lequel elle fait
l’Ablution, pour être pure, pour accomplir la prière, par exemple.
F- Les cas des doutes :
a- Si la personne est sûre d’avoir fait ce qui invalide l’Ablution, d’avoir uriné, par
exemple, et qu’elle doute d’avoir fait après cela l’Ablution ou non, alors elle se basera
sur son état précédent  ; état dans lequel elle était sûre de se trouver, à savoir son
Ablution invalidée suite à une sortie d’urine. En revanche, si elle est sûre d’avoir fait
l’Ablution et doute d’avoir fait après, ce qui invalide l’Ablution, alors elle se basera sur
son état précédent, et considèrera qu’elle est toujours en état d’Ablution.
b- Si la personne est sûre d’avoir fait les deux actes ; l’Ablution et ce qui l’invalide, mais
il ne sait pas lequel des deux était le dernier, Alors il devra refaire l’Ablution.
c- Si la personne doute après avoir achevé la prière, a-t-elle fait l’Ablution avant de
l’accomplir ou non ? Elle considèrera, alors, sa prière comme valide, mais devra toutefois
faire l’Ablution pour la prochaine prière. Néanmoins, s’il doute de cela lors de la prière
ou avant d’entamer la prière, sa prière, dans les deux cas, sera invalide. Et devra, alors,
interrompre la prière et faire l’Ablution pour l’accomplir de nouveau.
d- Si la personne doute de certains actes de l’Ablution, après l’avoir l’achevée ; les a-t-
elle faits ou non, les a-t-elle faits correctement ou non  ? Alors, elle ne prêtera pas
attention à son doute, elle considèrera son Ablution complète et valide. Par exemple, si
elle doute d’avoir lavé son visage ou de l'avoir lavé correctement, après avoir achevé
l’Ablution, elle considèrera qu’elle l’a lavé et correctement. Cependant, si elle doute,
tout de suite après avoir fini l’Ablution, du dernier acte de l’Ablution, c’est-à-dire
l’essuyage du pied gauche, elle devra alors l’essuyer si le temps de «la  succession» est
toujours présent, sinon, si elle doute après que le temps de la succession soit achevé ou
après qu’elle ait entamé un autre acte, une prière par exemple, Alors, elle ne prêtera pas
attention à son doute et elle considèrera son Ablution comme valide.
G- L’Ablution avec pansement :
Ce qui va être abordé sous ce titre : est la façon de faire son Ablution, lorsque les
membres de l’Ablution sont blessés, infectée ou fracturée et dont l’utilisation de l’eau
pourrait être nuisible.
Cependant, cette question ne sera pas poser, dans les quatre cas suivants :
Lorsque l’utilisation de l’eau sur l’endroit infecté ou fracturé ne présentera pas de
préjudice pour la santé ou la cicatrisation, on devra alors, faire l’Ablution normalement.
Lorsque, l’on ne peut pas utiliser l’eau, bien que les membres de l’Ablution ne sont ni
blessés, ni infectés et ni fracturés, mais présentent un gonflement, une allergie cutanés…
alors dans ces cas, on devra faire «le Tayammum».
Lorsque, les membres qui doivent être lavés lors de l’Ablution sont tâchés par de la
peinture ou de la colle et se trouve par la suite quasi enveloppés, sans avoir la possibilité
de les nettoyer, alors dans ces cas, on devra faire « le Tayammum ».
Lorsque, qu’un autre membre du corps est atteint (autre que le visage et les bras, mains
comprises), tel que, le ventre, le dos…ou que la personne soit malade, rendant pénible ou
impossible l’utilisation de l’eau pour cette dernière, alors elle devra faire «  le
Tayammum ».
En résumé, cette façon de faire ne s'impose que si les membres de l’Ablution sont
blessés, infectés ou fracturés et si l’utilisation de l’eau est nuisible.
Ceci étant, cette question se subdivise en deux sections; l’une lorsque le membre est
enveloppé par une bonde, un pansement, un plâtre ou par une autre chose et l’autre
lorsque le membre est découvert.
Les membres enveloppés :
a- Lorsque l’endroit atteint est enveloppé, que le pansement soit petit ou grand, alors
l’Ablution se fera normalement, en essuyant sur le pansement avec une main humide au
lieu de laver le membre, et ceci même s’il y a plusieurs pansements. On essuiera le
membre et l’Ablution sera considérée complète et valide. Cependant, si le lavage de
l’endroit atteint n’est pas néfaste pour sa guérison, on devra alors enlever le pansement
pour le laver, mais si l’on ne peut, on fera «le Tayammum», sauf si le pansement est si
petit, de telle sorte que cela n’empêche pas le lavage du membre, selon le rite social,
alors, dans ce cas, on fera l’Ablution normalement.
b- Il n’y a pas de différence entre si un pansement qui enveloppe une partie d’un
membre, la totalité d’un membre, de plusieurs membres ou bien de tous les membres qui
nécessitent le lavage ou l’essuyage. Donc, dans tous ce cas, on devra essuyer sur les
pansements. Toutefois, dans le dernier cas, lorsque les pansements enveloppent tous les
membres du lavage et de l’essuyage, il est, par précaution recommandée, de faire aussi
«le Tayammum».
c- Si le pansement qui enveloppe l’endroit atteint est plus large, de telle sorte qu’il
enveloppe une partie non blessée, alors s’il est possible d’enlever cet excédent de
pansement, on devra le faire pour laver au-dessous, sinon, s’il est impossible de l’enlever,
on poursuivra l’Ablution, en passant par-dessus avec l’humidité du lavage, mais par
précaution recommandée, il faudra aussi faire « le Tayammum ».
d- Si le pansement présente une épaisseur, comme le plâtre, il suffira que la surface soit
pure pour faire l’Ablution même si l’intérieur est souillé par l’impureté, par le sang par
exemple.
e- Si le pansement est souillé par l’impureté, il suffira de mettre un tissu pur, par-dessus,
et d’essuyer sur ce tissu, même s’il est possible de purifier ou changer ce pansement.
f- Si le pansement est usurpé, la personne doit l’enlever ou le changer, car son utilisation
est illicite et l’Ablution sera invalidée. S’il est impossible voire très gênant de l’enlever,
on devra, dans ce cas, faire l’Ablution en essuyant seulement le contour du pansement
usurpé.
Les membres découverts :
a- Si l’endroit atteint est découvert et si l’utilisation de l’eau n’est pas nuisible, alors, on
devra faire l’Ablution normalement, comme nous l’avons évoqué plus haut.
b- En revanche, si l’utilisation de l’eau est nuisible, on devra laver le contour de l’endroit
atteint, on pourra aussi mettre un tissu pur par-dessus et essuyer sur le tissu, mais dans
ce cas, on devra laver le contour qui sera couvert par le tissu avant de le mettre.
c- Si l’endroit atteint est couvert par une pommade ou un autre médicament nécessaire
pour la guérison, on devra alors, seulement laver le contour de l’endroit atteint.
d- La malade qui est sous perfusion devra l’enlever pour faire l’Ablution, si cela est
possible, sinon, si cela est impossible ou très gênant, il lavera le contour de l’aiguille et si
ceci est aussi impossible, il devra alors faire « le Tayammum ».
e- Le malade qui a un tuyau dans la bouche ou dans le nez devra faire l’Ablution si cela
est possible, sinon, il devra faire « le Tayammum ».
Articles concernant l’Ablution avec pansement :
1- L’Ablution avec pansement est une purification complète. En conséquence, la prière
faite avec cette Ablution est valide, ainsi tout autre acte qui exige l’Ablution comme une
autre prière ou «toucher l’écriture du Saint Coran».
2- Il est valable que l’on fasse son «Ablution avec pansement» au début du temps prescrit
de la prière si l’on n’est pas sûr que la guérison intervienne avant la fin du temps
prescrit, mais si celle-ci intervient avant la fin du temps, on devra refaire son Ablution et
sa prière. En revanche, si l’on est sûr que celle-ci interviendra avant la fin du temps, on
devra attendre pour accomplir sa prière avec une Ablution normale.
3- Un cas de doute  : Si l’on doute de sa situation; exige-t-elle l’«  Ablution avec
pansement  » ou bien «  le Tayammum  », alors, dans ce cas devra faire les deux avant
d’accomplir sa prière ou avant de faire un acte qui exige l’Ablution.
4- Des cas de dérèglement :
Si l’on pense que notre situation exige «l’Ablution avec pansement» et qu’on la fasse de
cette manière puis que l’on accomplisse la prière et qu’on s’aperçoive avant la fin du
temps prescrit de la prière, qu’il n’y avait pas de nuisance, l’Ablution et la prière, dans
ce cas, seront invalides et on devra les refaire.
Si l’on accomplit l’Ablution normalement, pensant que cela ne nous est pas nuisible et
que malgré cela, on la fasse, mais qu’avant la fin du temps prescrit de la prière on
constate qu’effectivement que celle-ci n’était pas néfaste pour notre santé, alors,
l’Ablution et la prière seront jugées valides.
Si l’on estime que notre situation n’exige pas «l’Ablution avec pansement» et qu’on la
fasse normalement, mais que par la suite on s’aperçoive avant de la fin du temps prescrit
de la prière, que l’on devait faire «l’Ablution avec pansement  », et on se sera donc
trompé. Et dans ce cas, notre Ablution et notre prière seront jugées valides.
H- L’incontinence d’urine, des selles, des gaz :
Ce qui va être abordé sous ce titre : est la façon de faire son Ablution, pour celui qui ne
peut pas contrôler son besoin d’uriner, de déféquer ou de laisser sortir des gaz  ? Pour
résoudre ces problèmes, trois cas se présentent :
a- Lorsque son état d’incontinence est permanent, de telle sorte qu’il n’y ait pas de
période de propreté durant le temps prescrit de la prière ou s’il y en a une, mais celle-ci
est trop courte et insuffisante pour faire l’Ablution et une partie de la prière. On devra,
alors, dans ce cas, faire l’Ablution et accomplir la prière sans prendre en considération
son état d’incontinence. Et cette Ablution restera valide pour les prochaines prières
jusqu’à ce qu’elle soit invalidée par un autre acte l’invalidant, telle que, le sommeil par
exemple. Toutefois, s’il guérit et revient à l’état normal durant une journée par exemple,
il devra alors, dans ces deux cas, refaire l’Ablution.
b- Lorsqu’il y a une période de propreté suffisante pour faire l’ablution et la prière,
qu’elle soit au début, au milieu ou vers la fin du temps prescrit, même si elle est bien
limitée, mais suffisante seulement pour faire les actes obligatoires de la prière. On devra
alors attendre cette période pour faire l’Ablution et la prière. Mais si on l’a, raté, pour
une raison ou une autre, on devra la faire comme dans l’état de celui qui est incontinent
permanent (cas a-), c’est-à-dire, faire l’Ablution et la prière sans prendre en
considération son état d’incontinence.
c- Lorsqu’il y a une période de propreté suffisante pour faire l’Ablution et une partie de
la prière. On devra attendre cette période pour faire l’Ablution et la prière, et il n’est
pas obligé de refaire l’Ablution si l’état de l’incontinence revient lors de la prière.
Articles concernant l’état de l’incontinence :
1- L’Ablution qui permet à l’incontinent de faire la prière, lui permet également de faire
tout autre acte exige l’Ablution comme «toucher l’écriture du Saint Coran» ou «le
Tawaf».
2- L’incontinent doit être vigilant afin que l’impureté de l’urine ou des selles n’atteint
pas son corps et ses habits, en portant par exemple une couche isolante.
3- Par précaution obligatoire, l’incontinent devra purifier ses membres souillés, comme
ses parties intimes, avant chaque prière, si cela est possible.

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