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51861-GW
GUINEE BISSAU
Revue de la Gestion des Dépenses Publiques et de la
Responsabilité Financière de l’Etat
(En Deux Volumes) Volume II: Rapport d’Évaluation du
Système de Passation des Marchés Publics
Août 2009
PREM 4 et AFTPC
Région Afrique
Année Fiscale
1er Janvier au 31 Décembre
SIGLES ET ABREVIATIONS
ii
TABLE DES MATIERES
1.INTRODUCTION.............................................................................................................................4
2.CONTEXTE......................................................................................................................................5
A. NATURE ET ÉTENDUE DES MARCHÉS PUBLICS DANS LA DÉPENSE PUBLIQUE...............................5
B. RÉPARTITION DES MARCHÉS PUBLICS PAR MODE DE PASSATION ET NATURE DE PRESTATIONS....6
C. LE RÔLE DE L’ADMINISTRATION CENTRALE ET DES AUTRES ADMINISTRATIONS
INFRANATIONALES..................................................................................................................................6
Le présent document fait l’objet d’une diffusion restreinte. Il ne peut être utilisé par ses destinataires que
dans l’exercice de leurs fonctions officielles et sa teneur ne peut être divulguée sans l’autorisation de la
Banque mondiale.
iii
1. INTRODUCTION
1.1 La présente revue du système de passation des marchés publics en République de
Guinnée Bissau s’inscrit dans le cadre la « Revue des Dépenses Publiques et de la Responsabilité
Financière de l’État 2009» (PEMFAR 2009). Les objectifs de cette revue sont (i) évaluer le
système actuel des marchés publics selon la méthodologie OCDE/CAD afin d’établir une
situation de référence, en utilisant les indicateurs de référence de la méthodologie OCDE/CAD 1
et les Directives de l’UEMOA2, (ii) mettre à jour le plan d’action sur les marchés publics proposé
par le CIFA3 de 2006 en tenant compte des nombreux changements intervenus, et (iii) prioriser
les activités clés de réforme sur le court et moyen termes en tenant compte des faibles capacités
du pays. Cette revue constitue le Volume II du rapport principal de la revue PEMFAR 2009 et
servira de cadre de référence pour évaluer les progrès accomplis dans la réforme du système par
le Gouvernement bissau-guinéen.
1.2 La revue a fait un bilan détaillé des réformes engagées depuis 2000 et l’identification des
actions et mesures de réformes existantes au moment du CIFA 2006 qui ont connu une régression
du fait de l’instabilité politico-sociale du pays. Le CIFA 2006 a relevé des faiblesses persistantes
dans le système dont les plus importantes sont : (i) le cadre législatif et réglementaire n’est pas
conforme aux directives pertinentes de l’UEMOA et dispose pas de dossiers type de passation
des marchés, (ii) la planification et la programmation des marchés ne sont actuellement pas
inscrits dans la gestion financière et l’exécution du budget, (iii) il n’existe pas d’organe de
régulation de marché publics, (iv) les capacités de développement institutionnel sont
pratiquement inexistantes, tant du point de vue des systèmes de formation que d’information, (v)
le fonctionnement et la compétitivité du secteur privé par rapport à la commande publique sont
affaiblis par les longs délais de paiement et de fortes contraintes au niveau des banques
commerciales, (vi) le contrôle interne est peu efficient et il n’existe pas d’audit portant sur les
marchés publics, (vii) les mécanismes d'appels ne sont pas utilisés et sont faibles, et, (viii) il
n’existe pas de code d’éthique et les mesures anti-corruption sont insuffisantes. Les principales
recommandations du CIFA 2006 portaient essentiellement sur (i) la transposition des Directives
de l’UEMOA, (ii) la réorganisation institutionnelle préconisée par ces Directives, (iii) le
développement du système d’information, (iv) la rationalisation des contrôles, (v) la mise à
disposition des ressources humaines et matérielles nécessaires, et, (vi) le renforcement des
capacités.
1.3 Afin d’évaluer la conformité du système avec les indicateurs de qualité définis par la
méthodologie OCDE/CAD, d’une part, et les Directives 004/2005 et 005/2005 de l’UEMOA,
relatives aux marchés publics et délégations de service public, la revue a travaillé en étroite
collaboration avec la Direction Générale des Marchés publics (DGMP). Elle a rencontré le
1
Document intitulé « Méthodologie d’Évaluation des Régimes Nationaux de Passation des Marchés », Version 4,
www.oecd.org/dac/effectiveness.
2
Les Directives de l’UEMOA ont été adoptés en décembre 2005 et portent sur (i) les procédures de passation,
d’exécution et de règlement des marchés publics et de délégation de service public (004/2005), et (ii) le contrôle et la
régulation des marchés publics et des délégations de service public (005/2005).
3
La Banque mondiale a conduit en 2006 une Revue Fiduciaire Intégrée (CIFA) de la gestion des finances publiques
et du système des marchés publics. Cette revue, faite en collaboration étroite entre le Gouvernement et tous les
partenaires au développement, a été conduite par la Banque mondiale et incluait la Commission de l’Union
européenne (UE), la Banque africaine de développement (BAD), et la Fondation africaine pour le renforcement des
capacités (ACBF).
Secrétariat du Comité national de Coordination et de Suivi de la réforme des marchés publics
(CNCS) ainsi que les acteurs du secteur privé et de la société civile. Elle s’est aussi appuyée sur
les résultats de l’évaluation du système national de passation de marchés réalisée dans le cadre du
CIFA 2006. L’évaluation du système de passation de marchés a permis d’établir un diagnostic
des écarts existant avec celui proposé par les Directives de l’UEMOA, dont la transposition dans
la législation nationale bissau-guinéenne devait intervenir au plus tard le 01 Janvier 2008.
1.4 Pour conduire cette revue, une mission conjointe Banque mondiale et Banque Africaine
de Développement (BAD)4 a séjourné en Guinée Bissau du 17 mai au 06 juin 2009 et travaillé en
étroite collaboration avec la DGMP et le CNCS.
2. CONTEXTE
A. NATURE ET ÉTENDUE DES MARCHÉS PUBLICS DANS LA DÉPENSE PUBLIQUE
2.1 La mission n’a pu disposer de statistiques exhaustives concernant les marchés passés au
cours des dernières années, faute de sources de collecte fiables. La DGMP ne dispose pas de
statistiques complètes, car même si elle est supposée recevoir tous les marchés et dispose d’une
division dédiée à la collecte des statistiques, dans la pratique, cette obligation de lui soumettre les
marchés n’est pas entièrement respectée. Aussi, les statistiques remises à la mission par la DGMP
ne font-elles état que de 24 marchés passés au titre de l’année 2007, pour un montant de
790.171.735,00 FCFA et, de 16 marchés au titre de 2008, pour un montant de
782.637.746,00FCFA. Si on se réfère aux statistiques fournies par l’UEMOA dans le cadre de la
surveillance multilatérale, ces montants représentent, respectivement, 0,44 et 0,40 pourcent des
PIB nominaux de 2007 et 20085. Même en tenant compte de la situation particulière du pays,
cette part des marchés publics devrait être inférieure à la réalité. En effet, en se fondant sur les
données de l’annexe statistique de la surveillance multilatérale de l’UEMOA de juin 2009, les
chiffres fournis par la DGMP représentent seulement 34 et 30 pourcent, respectivement, des
dépenses en capital réalisées sur ressources internes au cours des années 2007 et 2008 (2,3 et 2,6
milliards FCFA).
4
La mission multi-bailleur était conduite par MM. Charles COSTE (TTL, Economiste) et Eric Yoboue (Co-TTL,
Spécialiste principal en passation des marchés), tous deux experts de la Banque mondiale, et comprenait MM. Carlos
VAMAIN et Moustapha LO, tous deux consultants, experts en marchés publics, financés respectivement par la BAD
et la Banque Mondiale, Cheick A.T. TRAORÉ (Spécialiste Sénior en Passation de Marchés AFTPC), Julien
BANDIAKY (Economiste, AFTP4 – Banque Mondiale. L’équipe de la BAD était représentée par MM. Adam
AMOUMOUN et Olivier MANLAN. L’équipe était appuyée par Carmen PEREIRA (Liaison Officer, BM) et Eric
DACOSTA (Assistant de Programme, BM).
5
Selon l’annexe statistique de la surveillance multilatérale de juin 2009 de l’UEMOA (voir site UEMOA), le PIB
nominal de la Guinée Bissau est de 181,5 milliards pour 2007 et 192,8 milliards pour 2008
-2-
B. RÉPARTITION DES MARCHÉS PUBLICS PAR MODE DE PASSATION ET NATURE DE
PRESTATIONS
2.2 Le manque d’exhaustivité des statistiques remises par la DGMP ne permet pas une
répartition des dépenses par mode de passation. Toutefois, des discussions menées avec la
DGMP, il ressort que pour l’année 2007, seuls 6 des 24 marchés présentés ont été passés sous le
contrôle de la DGMP, dont 4 sur financement du budget général de l’Etat. Parmi ces 6 marchés, 3
ont été passés par Appel d’offres ouvert et 3 par appel d’offres restreint. En ce qui concerne
l’année 2008, sans que l’information sur les modes de passation utilisés ne soit disponible, la
DGMP a indiqué une primauté de l’appel d’offres restreint sur l’appel d’offres ouvert.
2.3 En définitive, on note une difficulté dans la mise à disposition des statistiques concernant
les dépenses, due au fait que les dossiers de marchés ne sont pas systématiquement soumis au
contrôle de la DGMP. Ceci explique la primauté des modes de passation de marchés non
compétitifs, notamment de l’appel d’offres restreint, mal encadré par le Code des marchés qui
autorise son utilisation lorsque « la procédure et les coûts d’un appel d’offres ouvert seraient
disproportionnés par rapport aux résultats espérés » (Article 14, alinéa 2 du Code).
2.4 Le cadre réglementaire soumet toutes les autorités contractantes publiques au Code des
marchés. L’article 3 du Décret-Loi N° 2/2002, portant modernisation de la commande publique,
définit l’Autorité contractante comme : « l’Etat et ses démembrements, les collectivités
décentralisées, les établissements publics et les entreprises publiques ». Au niveau de l’Etat, les
Directions Administratives et Financières (DAF) sont chargés des acquisitions et, à ce titre, sont
responsables de l’application stricte de la réglementation des marchés publics dans le cadre des
achats, quelque soit l’origine du financement. Au sein des DAF, les divisions de gestion des
approvisionnements et du patrimoine sont ainsi en charge des acquisitions et constituent les
points focaux de la DGMP.
2.5 En ce qui concerne les collectivités décentralisées, il n’existe pas encore une politique de
déconcentration des fonctions de contrôle de la DGMP à leur niveau. La DGMP reste une
structure au niveau central et son organisation ne prévoit pas, pour le moment, des modalités de
prise en charge des marchés passés par les collectivités décentralisées. La DGMP ne dispose
ainsi pas d’information sur les marchés passés par les collectivités locales.
2.6 En ce qui concerne les établissements publics et sociétés d’Etat, la DGMP n’a pas pu
également fournir d’information concernant leurs marchés, la raison incombant au fait qu’ils
n’appliquent pas les dispositions du Code en soumettant leurs marchés à son contrôle.
2.7 Une fois les budgets votés, les autorités contractantes sont censées préparer leurs marchés
en conformité avec les crédits alloués et procéder au lancement des opérations de marchés. Au
préalable, elles doivent élaborer leurs plans de passation de marchés et les soumettre à l’examen
de la DGMP, conformément à l’alinéa 2 de l’article 3 du Code des marchés. Par la suite les
Autorités contractantes doivent publier leurs plans de passation de marchés approuvés par la
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DGMP. Avant la délivrance du visa de conformité de la DGMP et l’approbation du marché, le
contrôleur financier doit vérifier que les engagements de dépenses et les règlements qui en
découleront demeurent respectivement dans les limites des crédits d’engagement et des crédits de
paiement disponibles. Enfin, avant exécution du contrat, un visa préalable onéreux du Tribunal
des Comptes est requis.
2.8 Malgré ce dispositif, dans la pratique du terrain le système ne permet pas encore de
sécuriser la réservation des crédits de paiement au titre des marchés. Le contrôleur financier
relève de la Direction du Budget, ce qui constitue une situation conflictuelle qui sape l’efficacité
du contrôle interne. Aucune interface électronique n’existe encore entre le budget et les marchés.
Il est possible de passer et d’exécuter des marchés sans contrôle préalable de la DGMP. Ces
éléments dénotent la faiblesse des liens entre l’exécution des marchés et celui du budget
2.9 En matière de contrôle, les corps de contrôle de l’Etat sont, de par leurs attributions,
impliquées dans des opérations de contrôle et d’audit des procédures de passation de marchés. Le
contrôleur financier, comme stipulé ci-dessus, exerce un contrôle a priori de la dépense qui
consiste à vérifier que les engagements de dépenses et les règlements qui en découleront
demeurent respectivement dans les limites des crédits d’engagement et des crédits de paiement
disponibles, avant la délivrance du visa de conformité de la DGMP et l’approbation du marché.
Beaucoup de dépenses échappent au contrôle du contrôleur financier du fait des nombreuses
procédures exceptionnelles. Il s’y ajoute que les dépenses soumises au contrôle du CF n’incluent
pas la vérification du service fait. L’Inspection générale des Finances relève du Ministère des
Finances et est en charge du contrôle de l’utilisation des deniers publics. Son action est très
limitée, voire inexistante dans le cadre des marchés, par manque de moyens et d’effectifs, mais
aussi par le fait qu’elle n’est pas autorisée à effectuer des contrôles inopinés ou programmés dans
un ministère si elle ne reçoit pas l’accord préalable du ministre de tutelle de la structure à
contrôler. Enfin le Tribunal des Comptes qui devrait normalement réaliser les audits
juridictionnels a posteriori des marchés, intervient dans le contrôle a priori par l’apposition d’un
visa onéreux et obligatoire sur le marché. Cette intervention du Tribunal des Comptes compromet
son indépendance quant aux audits éventuels qu’il serait amené à réaliser. Il faut relever
qu’aucun audit juridictionnel des marchés publics n’a encore été réalisé.
2.11 Si sur le plan théorique, on note une bonne intégration des marchés publics dans le champ
de la dépense publique, dans la pratique cette intégration n’est pas complète, faute de contrôle
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fiable. Au sein de l’Administration centrale, beaucoup de marchés sont passés sans contrôle par
la DGMP ou d’autres services de contrôle. Les collectivités décentralisées, les établissements
publics et les entreprises publiques, ne font pratiquement pas l’objet de contrôle de la part de la
DGMP.
2.12 La DGMP joue un rôle clé dans le dispositif de passation des marchés publics. Elle en
charge du contrôle a priori, mais joue également un rôle de régulateur. Elle abrite le Comité de
Conciliation mis en place en cas de litige et en assure le secrétariat. Cependant le Comité de conciliation
n’est pas opérationnel, car les recours ne sont pas exercés par les soumissionnaires. Cette organisation du
système des marchés publics de la Guinnée Bissau n’est pas conforme à celle préconisée par les
Directives de l’UEMOA, dans la mesure où il n’existe pas de séparation entre les fonctions de régulation
et de contrôle.
2.13 La DGMP, dans le Cadre du contrôle a priori de la passation des marchés, délivre les
autorisations pour les procédures exceptionnelles. Il n’est pas encore prévu que cette direction
dispose d’organes déconcentrés, notamment au niveau régional. Le contrôle de la DGMP est
exercé sans préjudice de celui effectué par les autres corps de contrôle de l’Etat.
2.14 Les autorités contractantes dans le cadre des opérations de marchés sont tenues de
respecter toutes les règles de transparence et d’équité prévues par la réglementation et sont tenues
de donner suite aux recours administratifs présentés par les soumissionnaires, préalablement à la
saisine du Comité de Conciliation.
2.15 Le secteur privé et la société civile ne sont pas encore pleinement associés au
fonctionnement du système, faute de régulation tripartite. Le CNCS mis en place depuis 2004,
dont la composition regroupe l’administration, la société civile et le secteur privé, qui devait
fonctionner comme un organe de régulation, n’a jamais pu être opérationnel, faute de moyens.
1.1 L’Evaluation de la Gestion des Finances Publiques et de la Passation des Marchés (CIFA)
de la Guinée Bissau, réalisée par les partenaires au développement en février 2006, avait noté la
nette amélioration du cadre législatif et réglementaire régissant les marchés publics. Ce constat
positif était le résultat d’un appui financier du Gouvernement des Pays-Bas à travers le projet
GBS/48/01, «Réforme du système de passation de la commande publique en Guinée- Bissau»,
combiné à un appui technique de la Banque Mondiale. L’exécution du projet a été répartie
suivant trois phases successives. La phase I, financée par l’Ambassade Royale des Pays-Bas à
Dakar, portait sur la préparation d’un projet de décret portant réforme du système de passation
des marchés publics. La phase II, visait à assurer la production des textes d’application et autres
documents de mise en œuvre nécessaire à l’entrée en vigueur effective du décret ainsi que les
éléments de formation associés. La Phase III, comprenait les activités de soutien permettant
-5-
d’étendre le champ d’application du décret au-delà des ministères pilotes retenus (agriculture,
éducation, finances, infrastructures sociales et santé) durant les deux premières phases.
1.2 L’évaluation de la phase I du Projet GBS/48/01, réalisé en 2002 par la Banque Mondiale,
à la demande du Ministère des Finances et de par l’Ambassade Royale des Pays-Bas à Dakar.
Ainsi, à la date de juin 2003 un certain nombre d’acquis ont été enregistrés :
- Neuf (9)6 textes réglementaires constituant le cadre juridique de la passation des marchés
ont été approuvés par les pouvoirs publics et publiés au Bulletin Officiel le 3 décembre
2002 ;
- Un manuel comprenant l’ensemble des documents utiles au titre des différentes phases de
la passation des marchés a été mis à la disposition des acheteurs publics ;
- Des guides ont été préparés dans le cadre du projet afin de permettre à l’acheteur public
de mettre à jour et approfondir ses connaissances au titre des différentes composantes de
la chaîne des opérations d’achat public ;
- Des actions de sensibilisation ont eu lieu tout au long de la durée du projet ;
- Basée sur trois fascicules préparés pour le projet, la formation a concerné 220 personnes
dont 92 opérateurs du secteur privé et la formation de huit (8) formateurs ;
- La Direction Générale des Marchés Publics (DGMP) a été reliée grâce au serveur installé
dans ses locaux, à un réseau reliant les cinq (5) ministères pilotes (Agriculture, Education,
Finances, Infrastructures sociales et Santé) ; le personnel de ces ministères a été formé à
l’alimentation du système d’information relatif aux marchés publics ;
- Un comité de pilotage composé des Directeurs Administratifs et Financiers des cinq
ministères pilotes a été mis en place en vue de suivre l’avancement du projet et la mise en
application des procédures.
1.3 Sur la base de ces acquis de la période 2000 à 2004 et d’un diagnostic du système, le
CIFA réalisé en 2006 avait formulé un certain nombre de recommandations visant à pallier les
faiblesses observées en référence aux Directives N° 4 et 5 de l’UEMOA, relatives à
l’harmonisation des marchés publics des états membres de l’Union et aux indicateurs de base
OCDE. Ces recommandations portaient essentiellement sur la transposition des Directives de
l’UEMOA, la réorganisation institutionnelle préconisée par ses Directives, le développement
du système d’information, la rationalisation des contrôles, la mise à disposition des ressources
humaines et matérielles nécessaires, et le renforcement des capacités. Les principales
recommandations détaillées par pilier étaient les suivantes :
- Au niveau du Pilier I : (i) réviser le Code de marchés publics en tenant compte des
Directives de l’UEMOA et des faiblesses existantes dans l’actuel texte y compris les
textes d’application et textes réorganisation des entités existantes, et (ii) préparer, adopter
6
Le Décret-loi n.º 2/2002, portant sur la modernisation de la passation des marchés publics ; Le Décret-loi n.º
3/2002, relatif à la maitrise d’ouvrage déléguée ; Le Décret-loi portant Code des Marchés Publics ;Le Décret n.º
4/2002, portant les disposition particulières relatives aux Marchés Publics ; Le Décret n.º 5/2002, relatif à la création
de la Direction Générale des Marchés Publics ; Le Décret n.º 6/2002 portant l’organisation et le fonctionnement de
la DGMP ; Le Décret n.º 7/2002, fixant les avantages alloués a certains membres du personnel de la DGMP ; Le
Décret nº 8/2002, déterminant le cadre organique général de la DGMP et le Décret n.º 9/2002, relatif à
l’organisation des directions administratives et financières.
-6-
et mettre en application les documents standards d’appel d’offres, ainsi que les guides
pratiques destinés aux acheteurs et commissionnaires.
- Au niveau du Pilier II : (i) renforcer la Direction Générale des Marchés Publics et la doter
de matériel adéquat et de locaux plus confortables, (ii) renforcer le rôle de l’actuel CNCS
et l’ériger en organe de régulation, (iii) recruter et mettre en place dès que possible un
conseiller à plein temps auprès du CNCS chargé de faciliter la mise en œuvre de la
réforme et travaillant en étroite collaboration avec la DGMP, (iv) préparer et adopter un
texte organisant une véritable régulation des marchés publics (rôle d’audit et de recours)
en se fondant sur les Directives de l’UEMOA, (v) renforcer les Directions
Administratives et Financières (DAF), (vi) évaluer la performance des DAF et établir leur
accréditation avant de leur confier la responsabilité liée à la passation des marchés
publics, (vii) mettre en œuvre un programme de sensibilisation à l’intention de tous les
intervenants dans les marchés publics, (viii) définir les besoins de formation et la
définition des modules de formation.
- Au niveau du Pilier III : (i) respecter les délais légaux de règlement sous peine de
paiement automatique d’intérêts moratoires pour retard, (ii) mettre en place un véritable
partenariat avec le secteur privé comportant des conseils et formations, une diffusion
régulière des avis d’appels d’offres, la publication des résultats d’appels d’offres, et la
possibilité d’intenter un recours auprès d’une instance non juridictionnelle, (iii) renforcer
le système d’information du secteur privé par la publication des appels d’offres et les
résultats des attributions de marchés et créer un site Internet et/ou un Journal des Marchés
Publics, et (iv) mettre en place un système d’archivage qui faciliterait la réalisation des
audits.
1.4 Globalement, depuis 2003, pratiquement aucune avancée n’a été notée dans la mise en
œuvre des réformes. Des reculs ont même été notés en ce qui concerne les acquis du projet
GBS/48/01, «Réforme du système de passation de la commande publique en Guinée- Bissau».
1.5 Les textes adoptés dans le cadre de la réforme de 2002 sont toujours en vigueur, mais leur
mise à jour recommandée par le CIFA n’a pas encore été entreprise. Toutefois, les autorités
Bissau-guinéennes, avec le soutien de UEMOA, envisagent d’entreprendre, à partir du juillet
2009, la transposition des directives 04 et 05 de l’UEMOA pour permettre au pays de se
conformer aux normes sous – régionales, et en conséquence, aux normes et pratiques
internationalement admises en matière de passation des marchés publics.
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Pilier II - Cadre institutionnel et Capacité de Gestion
1.6 Aucune des recommandations du CIFA n’a été mise en œuvre et des reculs ont été
observés à ce niveau. Des équipements informatiques mis en place à travers l’appui des
bailleurs de fonds (financement LICIUS) avaient été aussitôt redéployés par le Ministère des
Finances vers d’autres directions du Département. Le système d’information sur les marchés
publics qui reliait la DGMP à un réseau de 5 ministères pilotes (Agriculture, Education,
Finances, Infrastructures sociales et Santé) grâce à un serveur installé dans ses locaux, n’est
plus fonctionnel faute de maintenance, et même n’existe plus. Il s’y ajoute que les indemnités
du personnel, prévues par le Décret – Loi N° 6/2002 portant organisation et modalités de
fonctionnement de la DGMP, ne sont pas encore payées.
1.7 Le CNCS a été mis en place en 2004, mais les différents appuis à cette structure,
recommandés par le CIFA, ainsi que sa transformation en un organe de régulation conforme à
celui préconisé par les Directives de l’UEMOA, n’ont pas été effectives. Le CNCS n’a
pratiquement pas fonctionné faute de moyens, expliquant en partie la stagnation du processus
de réforme.
1.9 Enfin, l’intégration des marchés publics dans la gestion financière et l’exécution du
budget n’est pas encore suffisante, faute de systèmes de contrôle et de suivi de l’exécution du
budget efficaces. La mise en place du SIGFIP, en cours, pourrait constituer un début de
solution.
1.10 Au niveau de ce pilier, les recommandations du CIFA n’ont pas été appliquées et les
constats antérieurs à cette revue restent toujours d’actualité. En raison de la crise financière que
traverse le pays, le respect des délais légaux de paiement n’est pas respecté, entravant la
compétitivité du secteur privé.
1.11 Il n’existe pas encore de véritable partenariat public/privé dans le sens de renforcer les
capacités du secteur privé et lui faciliter l’accès aux marchés, malgré l’existence du Conseil de
Concertation Sociale qui regroupe les syndicats d’employeurs et d’employés, et le
Gouvernement, sous la Présidence du Premier Ministre. Cet organisme qui pourrait offrir un
cadre de dialogue pouvant être mis à profit par le secteur privé pour requérir de l’Etat la levée
des contraintes qui entravent son accès aux marchés publics, ne fonctionne pas de façon
satisfaisante. L’organe de Régulation qui devrait constituer le cadre naturel de traitement des
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problèmes du secteur vis-à-vis des marchés publics, n’est pas encore mis en place. Aucun
système d’information sur les marchés publics à l’endroit du secteur privé n’existe.
1.12 Au niveau des autorités contractantes, l’archivage des dossiers n’est pas effectif, même si
l’alinéa m) de l’article 5 du Décret-loi portant modernisation de la commande publique prescrit
la conservation de l’ensemble des pièces afférentes à la passation de la commande publique
durant les dix années consécutives à la clôture de la consultation. Les DAF, en principe chargés
des acquisitions, ne sont pas souvent au courant des marchés passés au sein de leurs propres
départements. La législation ne définit pas la responsabilité de l’archivage.
1.13 Aucun audit des marchés publics n’a encore été réalisé. Le visa obligatoire et onéreux du
Tribunal des Comptes, préalablement à l’exécution des marchés n’est pas encore supprimé et
cette institution, faute de moyens, ne réalise pas les audits juridictionnels qui relèvent
normalement de sa compétence. Le renforcement de l’Inspection supérieure de Lutte contre la
Corruption (ISCC), en termes de moyens et de capacités n’a également pas été réalisé. Cette
structure qui pourrait contribuer à l’amélioration de l’intégrité du système ne fonctionne
pratiquement pas, faute de moyens et ses différents rapports sont classés sans suite, du fait de la
non réaction du Ministère public quant à leur instruction.
1.14 La mise en service de la Direction Générale des Marchés Publics (DGMP) constitue la
seule action ayant fait l’objet d’un début de mise en œuvre à partir de 2004. Elle a permis un
début encourageant de rationalisation du contrôle a priori. Le Directeur Général de la DGMP a
été recruté en 2004 sur la base d’un appel ouvert à candidatures. Des équipements avaient été
mis en place sur financement LICIUS pour appuyer le démarrage des activités de la Direction
Générale. Malgré des moyens humains et matériels limités, la DGMP a tenté d’établir des
relations de confiance aussi bien avec les autorités contractantes qu’avec le secteur privé. La
DGMP a aussi mené quelques actions de formation, en 2007, dans la limite de ses moyens. Le
contrôle a priori des dossiers reçus est effectif. Toutefois, la DGMP reste toujours confrontée à
des contraintes de plusieurs ordres dans le cadre de son fonctionnement, notamment de
ressources humaines et matérielles, et de volonté des autorités contractantes quant à la
soumission de leurs marchés à son contrôle.
1.15 Globalement La situation actuelle constitue globalement un recul par rapport à la situation
de 2002, car beaucoup d’acquis à travers le Projet GBS/48/01 ne sont plus opérationnels. C’est
le cas notamment, du serveur de la DGMP et des fascicules de formation. Sur le plan
réglementaire, la législation élaborée dans le cadre du projet n’est pas rigoureusement
appliquée. Les raisons incombent à la situation générale du pays, marquée par un contexte de
dysfonctionnement de l’administration en charge de la gestion des finances publiques, en plus
des difficultés financières, et qui a eu pour conséquence la non prise en charge de la mise en
œuvre des recommandations formulées par les bailleurs des fonds.
1.16 Aucune des recommandations de la revue CIFA n’a connu de début d’exécution, et les
faiblesses du système identifiées par ladite revue subsistent toujours, alors qu’elles affectent
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substantiellement sa transparence et son intégrité. Il s’agit essentiellement de faiblesses
relevées en matières réglementaire (non transposition des Directives de l’UEMOA),
d’organisation institutionnelle, d’information sur les actes relatifs aux marchés et de
renforcement des capacités. Le Comité National de Coordination et de Suivi des Réformes qui
devait se muer en Organe de Régulation suivant les recommandations du CIFA, n’a pas
fonctionné faute de moyens, selon ses membres et, le processus de transposition des Directives
de l’UEMOA n’a pu être réalisé sous son égide. Néanmoins, avec l’appui de l’UEMOA, la
transposition des Directives sera finalement entamée à partir du 15 juin prochain et pourrait
être bouclé dans un délai de 3 mois.
3.1 Les indicateurs susvisés sont regroupés sous quatre piliers, (Pilier I: Cadre légal et
réglementaire, Pilier II: Cadre institutionnel et Capacité de Gestion, Pilier III: Opérations d’achat
et pratiques du marché, Pilier IV: Intégrité et Transparence du dispositif de passation des
marchés). Ces indicateurs sont également subdivisés en 55 sous indicateurs évalués selon des
critères précis déterminant leur score entre 0 et 3. Ce dernier chiffre représentant le niveau
d’achèvement maximum du standard requis. Le score 2 indique que le système démontre un
niveau de qualité incomplet et nécessite des améliorations. Le score 1 souligne que des efforts
substantiels doivent être réalisés pour atteindre les standards requis et 0 indique l’absence, ou la
non-conformité du système avec les standards requis7.
7
L’évaluation a été conduite en étroite collaboration avec la DGMP par deux consultants respectivement recrutés
par la Banque Africaine de Développement et la Banque Mondiale
8
La mission a attribué la note de 1.2/3 correspondant à 38% (62/165) de l’échelle de notation OCDE. Elle est
inférieure à la moyenne du système de notation adopté par l’OCDE/CAD (1,5 / 3).
- 10 -
3.3 Ainsi qu’illustré dans la figure 4.1, qui montre les scores agrégés au niveau des 4 piliers,
la composante la plus forte du système de passation des marchés est celle relative au cadre
réglementaire (Pilier I, notation moyenne de 1.5). Globalement, le Pilier II - Cadre institutionnel
et capacités de gestion - présente une notation aussi faible (1,1). Les capacités opérationnelles du
système (Pilier III, notation moyenne de 1.4) représentent aussi un défi pour l’amélioration de
son efficience. Enfin, l’absence d’un dispositif fonctionnel de recours et la faiblesse des moyens
consacrés à la lutte contre la corruption contribue à la grande faiblesse du pilier IV qui présente
la notation moyenne de 0,7.
3.5 Le cadre institutionnel et la capacité de gestion nécessite d’être amélioré dans le sens
d’une intégration effective de la planification et de l’exécution des marchés publics dans la
gestion des finances publiques.
3.6 En outre, aucune stratégie globale de renforcement des capacités des acteurs de la chaîne
de passation des marchés publics n’existe pour assurer un développement efficace et pérenne en
la matière. Ce développement des capacités doit intégrer la perspective d’émergence d’un statut
des spécialistes en passation de marchés au sein de l’administration.
3.7 Les mécanismes de dialogue avec le secteur privé n’ont pas encore prouvé leur efficacité,
notamment en ce qui concerne l’appui au développement des capacités du secteur privé en vue de
faciliter son accès aux marchés publics. Le Décret-loi sur le partenariat Public/Privé en cours
d’adoption par le Conseil des Ministres, pourrait constituer un catalyseur pour une plus
- 11 -
implication du secteur privé aux côtés de l’Etat, en matière d’investissement. cadre juridique
favorisant le développement des partenariats public privé.
3.8 Le contrôle interne des marchés est exercé par la DGMP. Ce contrôle n’est toutefois pas
exhaustif, dans la mesure où certaines autorités contractantes peuvent passer et exécuter des
marchés, sans requérir son avis. L’absence de contrôle externe et d’audits des marchés publics
rend faible la fonctionnalité du cadre de contrôle et ne permet pas d’identifier de façon effective
les irrégularités quant à l’observation des normes en vigueur, les fraudes et autres faits de
corruption. Ce déficit de contrôle réduit aussi la capacité des autorités à apporter de manière
continue des améliorations au fonctionnement du système.
3.9 Malgré un cadre réglementaire relativement moyen, le constat reste une faiblesse
généralisée au niveau de tous les piliers et, notamment, des piliers III et IV. Au niveau
fonctionnel (régulation et contrôle) les notations sont aussi faibles, et cette situation est de nature
a affecter les principes de transparence et d’efficience du système de passation des marchés et
réduit la portée des réformes mises en œuvre en 2002.
- 12 -
Figure 4.1: Passation des marchés
Notation Agrégée par Indicateur OCDE/CAD
2.3 4.13 Le cadre réglementaire de la passation des marchés en Guinée-Bissau est ainsi
caractérisé:
2.4 4.14 La Guinée-Bissau a adopté un ensemble des textes relatifs aux marchés publics :
décrets-lois nº 2/2002 (relatif à la modernisation de la commande publique), nº 3/2002 (relatif à
la maitrise d’ouvrage déléguée), n° 4/2002 (portant Code des Marchés Publics), et nº 4/2002,
relatif aux dispositions particulières concernant les marchés publics. Cet ensemble d’instruments
a permis d’améliorer considérablement le système de passation des marchés publics. Ainsi, le
Code des Marchés impose aux autorités contractantes des obligations visant à favoriser une
meilleure transparence du système, notamment, dans le domaine de la planification, de l’égalité
de traitement des soumissionnaires, de la publicité, et d’un certain nombre d’autres dispositions
- 13 -
dans le souci d’une plus grande objectivité dans l’attribution des marchés. L’appel d’offres
ouvert est le mode de passation de marchés par défaut. Globalement le cadre juridique et
réglementaire est très cohérent. Cependant, même si l’article 2, du Décret - Loi nº 2/2002, portant
modernisation de passation des contrats publics, inclut les conventions de délégation de service
public dans le champ des marchés publics, ceci n’est pas affirmé par le Code qui au contraire
exclut ces convention (article 2 du Code). Cette contradiction devrait être levée.
3.11 Le fait que l’article 31.2 du Code des Marchés dispose d’une attribution au « mieux-
disant » en cas d’appel d’offres explique la note 2 octroyée au sous-indicateur 1 (b).
3.12 La note 1 octroyée au sous-indicateur 1 (c) est justifiée par, d’une part, la disposition de
l’article 27.1 du Code qui fixe un délai minimum de 15 jours, ce qui est insuffisant, et d’autre
part, le fait que le Code des marchés ne spécifie pas la prolongation des délais en cas d’appel
d’offres international, d’autre part.
3.13 L’article 11 du Code des Marchés prévoit une préférence nationale réservée uniquement
aux bissau-guinéens, ce qui n’est pas conforme aux Directives de l’UEMOA. En plus, le cadre
réglementaire ne définit pas de règles relatives à la participation d’entreprises publiques qui
soient de nature à favoriser une concurrence loyale. Ces manquements justifient la note 1
octroyée au sous-indicateur 1 (d).
3.14 4.18 Même si des registres des séances de dépouillement des offres sont conservés, il
n’est prévu nulle part dans la réglementation qu’ils peuvent être consultés. Ensuite, le cadre
juridique ne dispose pas clairement des questions fondamentales telles que la sécurité et la
confidentialité des offres, de même que la divulgation d’informations sensibles pendant
l’évaluation. C’est ce qui explique la note 1 octroyée au sous-indicateur 1 (g).
3.15 Le sous- indicateur 1(h) relatif au système de plaintes a obtenu la note 1 en raison du fait
que le Comité chargé des litiges est placé auprès de la DGMP qui participe au processus de
passation, d’une part, et de la non exhaustivité des matières pouvant faire l’objet de recours au
stade de passation, conformément aux Directives de l’UEMOA.
3.16 Il existe bien des règlements complétant et précisant les dispositions du Code des
marchés, mais leur mise à jour régulière n’est pas effective. A titre d’exemple, la mise à jour par
rapport aux Directives UEMOA n’est pas réalisée alors que le délai imparti a expiré.
3.17 Même s’il existe un ensemble de dispositions obligatoires conformes aux bonnes
pratiques, définies en vue d’être incluses dans les documents d’appel d’offres (Articles 20, 30 et
39 du Code des Marchés Publics), des modèles de documents types d’appel à la concurrence ne
sont pas encore disponibles, alors qu’ils pourraient contribuer à faciliter l’application de ces
dispositions. C’est ce qui explique l’attribution de la note 1 au sous-indicateur 2(b).
- 14 -
3.19 Les dispositions du Code relatives aux marchés de prestations intellectuelles, restent
encore imprécises, dans la mesure elles renvoient simplement aux Directives de la Banque
Mondiale en la matière. Il est important que les dispositions relatives à ces marchés soient
mentionnées et détaillées dans le Code, conformément aux Directives de l’UEMOA.
3.20 Enfin, en ce qui concerne le sous indicateur 2 (e) la faiblesse de la note octroyée (0)
s’explique par l’inexistence d’un manuel de procédures et la non prise en compte par le cadre
juridique de l’obligation d’en disposer.
Commentaires
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE du
Gouvernement
Pilier I – Cadre législatif et réglementaire
1) Le cadre législatif et réglementaire de
passation des marchés publics est conforme
aux normes convenues et respecte les
obligations en vigueur
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Indicateurs de Base Explication résumée NOTE du
Gouvernement
une condition stipulant l’approbation par un
fonctionnaire qui est tenu responsable.
2/2002 sur la modernisation des
(b) La passation de marchés par voie d’appel Marchés Publics. Toutefois, l’article
d’offres ouvert constitue la méthode de 31.2 du Code des Marchés dispose
passation de marchés publics par défaut. d’une attribution au « mieux-disant » en
(c) Le fractionnement des marchés pour limiter cas d’appel d’offres.
la concurrence est interdit.
(d) Les normes appropriées d’appel d’offres
ouvert sont spécifiées et sont conformes aux
normes internationales.
Le cadre juridique
répond aux conditions suivantes:
(a) il fait obligation d’annoncer publiquement
les projets d’acquisition autres que les contrats
à fournisseur unique ou les devis.
(b) La publication des projets laisse un délai
.
suffisant, selon la méthode utilisée, la nature et
Le critère (b) n’est pas satisfait, car : i)
la complexité de la commande, aux
l’article 27.1 du Code fixe un délai
soumissionnaires potentiels de se procurer les
minimum de 15 jours, qui est
documents nécessaires afin de répondre à
insuffisant, et ii) le Code des marchés 1
l’annonce. Ces délais sont prolongés lorsqu’il
ne spécifie pas la prolongation des
est fait appel à la concurrence internationale.
délais en cas d’appel d’offres
(c) Il est exigé la publication des appels international.
d’offres ouverts dans un au moins un journal
de large diffusion au niveau national ou sur un
site Internet officiel unique sur lequel sont
publiés tous les projets de passation de
marchés publics et qui est facile d’accès.
(d) Le contenu de la publication fournit
suffisamment d’informations pour permettre
aux soumissionnaires potentiels de déterminer
s’ils sont capables et désireux de formuler une
offre.
La réglementation ne remplit pas le 1
1(d) Règles concernant la participation critère (a) et (d).
L’article 11 du Code des Marchés
Le cadre juridique satisfait aux conditions prévoit une préférence nationale
suivantes: réservée uniquement aux bissau-
guinéens, ce qui n’est pas conforme aux
Directives de l’UEMOA.
(a) il établit que la participation de toute
entreprise ou fournisseur ou groupe de En outre, le cadre réglementaire ne
fournisseurs ou d’entreprises est fondée sur la définit pas des règles relatives à la
qualification ou est soumise aux accords participation d’entreprises publiques qui
internationaux; requiert dans la mesure du soient de nature à favoriser une
possible le recours à des facteurs éliminatoires concurrence loyale
- 16 -
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Indicateurs de Base Explication résumée NOTE du
Gouvernement
à la sélection pour déterminer les
qualifications; limite les préférences nationales
en matière de prix, dans le cas où celles-ci sont
autorisées, à un montant raisonnable (par
exemple, à 15 % ou moins); et exige la
justification des commandes réservées qui
limitent la concurrence.
(b) Il dispose que l’immatriculation, si elle est
nécessaire, ne constitue pas un obstacle à la
participation aux appels d’offres et n’impose
pas l’association obligatoire avec d’autres
entreprises. .
(c) Il prévoit des exclusions en cas activités
criminelles ou frauduleuses, d’interdiction
administrative en application de la loi dans le
cadre d’une procédure régulière ou
d’interdiction de relations commerciales.
(d) Il définit des règles relatives à la
participation d’entreprises publiques de nature
à favoriser une concurrence loyale.
1(e) Documents d’appel d’offres et Le cadre juridique satisfait
spécifications techniques substantiellement aux conditions visées
par cet indicateur (article 39 du Code 3
Le cadre juridique satisfait aux conditions des marchés).
suivantes:
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Indicateurs de Base Explication résumée NOTE du
Gouvernement
énoncés dans les documents d’appel d’offres.
(b) Les critères qui ne sont pas évalués en
termes monétaires sont dans la mesure du
possible évalués sur la base de facteurs
éliminatoires.
(c) L’évaluation des propositions relatives aux
services de consultants accorde suffisamment satisfait, car non imposé explicitement
d’importance à la qualité et réglemente la par la réglementation.
manière dont le prix et la qualité sont pris en
compte.
(d) Pendant la période d’évaluation, les
informations relatives à l’examen, à la
clarification et à l’évaluation des offres ne sont
pas divulguées aux participants ou à d’autres
parties qui ne sont pas officiellement parties
prenantes au processus d’évaluation.
1 (g) Soumission, réception et ouverture des
plis
Le cadre juridique prend compte les conditions
suivantes: Le cadre juridique prend seulement en
(a) l’ouverture publique des plis selon une compte les conditions visées par les
procédure définie et réglementée, critères (a) et (d), à travers les
immédiatement après la date limite pour la dispositions des articles 30 et 27 du
remise des offres. Code des Marchés Publics.
(b) Des registres des séances de dépouillement Par contre, si des registres des séances
des offres sont conservés et peuvent être de dépouillement des offres sont
1
consultés. conservés, il n’est prévu nulle part dans
(c) La sécurité et la confidentialité des offres la réglementation qu’ils peuvent être
sont maintenues avant l’ouverture des plis et la consultés.
divulgation des informations spécifiques et
sensibles pendant le compte-rendu est En outre, le cadre juridique n’assure
interdite. pas, ni ne définit clairement les aspects
liés à la sécurité et la confidentialité des
(d) Le mode de soumission et de réception des offres avant l’ouverture des offres, et la
offres par l’administration est bien défini afin divulgation d’informations spécifiques
d’éviter le rejet inutile des offres. et sensibles pendant le compte-rendu.
1(h) – Système des Plaintes 1
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Indicateurs de Base Explication résumée NOTE du
Gouvernement
pouvoir d’accorder des mesures de réparation, aspects fondamentaux de la passation
y compris le droit de contrôle judiciaire. de marchés tels que : le choix du mode
(c) Il définit les matières pouvant faire l’objet de passation, la procédure de sélection,
de réexamen. la décision de l’Autorité contractante de
(d) Il fixe les délais de publication des rejeter la totalité des offres (Article 69.2
décisions par l’institution acheteuse et l’organe du Code). Ceci n’est pas conforme aux
de révision administrative. Directives de l’UEMOA.
2) Existence de règlements d’application et
documentation
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Indicateurs de Base Explication résumée NOTE du
Gouvernement
(a) elles prévoient certaines restrictions sur le
contenu des critères de présélection qui se
fondent sur les besoins liés au marché
concerné.
(b) Elles prescrivent clairement le recours à
des critères de type acceptable/inacceptable
pour l’application des critères de qualification.
(c) Elle fournit des indications sur les
circonstances dans lesquelles il convient de
recourir à une procédure de présélection.
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Indicateurs de Base Explication résumée NOTE du
Gouvernement
(b) Le contenu des GCC est généralement
conforme aux pratiques admises au plan
international.
Indicateur 3: Le dispositif de passation des marchés publics est intégré et bien incorporé
dans le système de gouvernance du secteur public
4.29 Le manque d’interface fiable entre le système des marchés et la gestion des finances
publiques ne permet pas de sécuriser les montants engagés pour les marchés. En plus, les
difficultés financières que traverse le pays ne permettent plus de respecter les normes de
paiement. En conséquence la note 1 a été octroyée au sous-indicateur 3 (b).
4.30 Le sous-indicateur 3 (d) a été notée 0, car le dispositif de passation de marchés n’est pas
suffisamment intégré avec les systèmes de gestion financière et budgétaire pour fournir des
informations sur l’achèvement de tous les marchés afin de permettre de libérer les fonds
restants dans le but de les affecter à d’autres fins au cours de l’exercice budgétaire.
4.31 Un des constats majeurs en Guinée Bissau réside dans l’absence de séparation des
fonctions de contrôle et de régulation des marchés publics. La Direction Générale des Marchés
publics (DGMP) assure, à la fois, des fonctions de contrôle a priori et de régulation, générateur
de conflits d’intérêt, notamment en matière de conflits au stade de passation.
- 21 -
4.32 Toutefois, l’examen de l’article 3 du Code et du Décret - Loi n° 6/2002, portant
organisation et fonctionnement de la DGMP, montre que celle-ci n’est pas formellement
chargée des missions de rédaction des amendements au cadre législatif et réglementaire et aux
règlements d’application ainsi que du suivi de l’exécution des marchés publics, expliquant la
note 2 octroyée au sous-indicateur 4 (b).
4.33 La Direction Générale des Marchés Publics bien que placée à un échelon suffisamment
élevée (Ministère des Finances), son financement n’en est pas moins soumis à des décisions
administratives et peut être facilement modifié. C’est ce qui s’est passé avec les indemnités de
fonction destinés à protéger le personnel de la DGMP contre les tentations de corruption, qui
bien que prévues par décret ne sont toujours pas effectives9. C’est ce qui explique la note 2
octroyée au sous-indicateur 4 (c).
4.34 Enfin, le conflit d’intérêt signalé plus haut, induit par le fait que la DGMP abrite le
Comité de Conciliation chargé de trancher les litiges au stade de passation, alors qu’elle
contrôle la passation et délivre des avis de conformité, explique la note 0 attribuée au sous-
indicateur 4 (d).
3.22 Il n’existe pas de système d’information sur la collecte et la diffusion d’informations sur
la passation des marchés. La DGMP ne dispose pas d’informations exhaustives, car beaucoup de
marchés sont passés sans que les autorités contractantes concernées ne recueillent son avis, en
violation avec les dispositions du Code. Pour le moment il n’existe aucun système opérationnel
pour la collecte de donnés statistiques. Le système mis en place au début sur financement des
Pays-bas, avec l’assistance de la CCI, ne fonctionne plus. Les ordinateurs destinés à la DGMP
dans le cadre de ce don avaient été redéployées par le Ministre des Finances vers d’autres
structures de son Département. Le serveur, acquis à travers le Don pour relier la DGMP à 5
départements ministériels clés ne fonctionne plus. Ces constats expliquent la note 0 octroyée aux
sous-indicateurs 5 (a) et 5 (b).
3.23 Le pays n’a pas encore adopté de stratégie globale de renforcement des capacités au
niveau national en matière des marchés publics. La DGMP exécute de manière irrégulière
quelques formations aux agents des autorités contractantes. Par exemple aucune formation n’a
été organisée au cours de l’année 2008. En plus, il n’existe pas de réels programmes au bénéfice
du secteur privé et de la société civile. C’est ce qui explique la note 1 octroyée à l’indicateur 5
(c).
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Evaluation Conjointe des Indicateurs de Base OCDE/CAD
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
Pilier II. Cadre Institutionnel et Capacité de Gestion
3) Le dispositif de passation des marchés
publics est intégré et bien incorporé dans
le système de gouvernance du secteur
public
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Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
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Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
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Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
afin d’éviter tout conflit d’intérêt et passation et délivre des avis de conformité.
intervention directe dans l’exécution des .
opérations de passation de marché
.
5. Existence de capacités de
développement institutionnel
5 (a) – Le pays dispose d’un système pour Il n’existe pas de système d’information 0
la collecte et la diffusion d’informations sur la collecte et la diffusion
sur la passation des marchés, notamment d’informations sur la passation des
sur les invitations à soumissionner, les marchés. La DGMP ne dispose pas
demandes de propositions et des d’informations exhaustives, car beaucoup
informations sur l’attribution des de marchés sont passés sans que les
contrats autorités contractantes concernées ne
recueillent son avis, en violation avec les
dispositions du Code
5(b) – Le pays dispose de systèmes et de
procédures pour la collecte et le suivi des
statistiques nationales sur la passation des
marchés
Pour le moment il n’existe aucun système
(a) Il existe un système opérationnel pour la
opérationnel pour la collecte de donnés
collecte des données.
statistiques. Le système mis en place au
début sur financement des Pays-bas, avec
(b) Le système recueille des données sur la
l’assistance de la CCI, ne fonctionne plus.
passation des marchés selon la méthode
Les ordinateurs destinés à la DGMP dans
utilisée, la durée des différentes étapes du
le cadre de ce don avaient été redéployées
cycle de passation des commandes, les
par le Ministre des Finances vers d’autres
attributions de contrats, les prix unitaires 0
structures de son Département. Le serveur,
pour les catégories courantes de biens et
acquis à travers le Don pour relier la
services et d’autres informations permettant
DGMP à 5 départements ministériels clés
l’analyse des tendances, des niveaux de
ne fonctionne plus.
participation, de l’efficacité et de
l’économie des achats ainsi que le respect
des spécifications.
(c) La fiabilité des informations est élevée
(vérifiée par les audits).
(d) L’analyse des informations est
systématiquement effectuée, publiée et
répercutée dans le système.
5(c) – Une stratégie et des capacités de Le pays n’a pas encore adopté de stratégie 1
formation durables existent pour fournir globale de renforcement des capacités au
une formation, des conseils et une niveau national en matière des marchés
assistance pour le développement des publics.
capacités de l’administration et des
participants du secteur privé afin qu’ils La DGMP exécute de manière irrégulière
puissent assimiler les règles et règlements, quelques formations aux agents des
ainsi que la manière dont ils doivent être autorités contractantes. Par exemple
appliqués aucune formation n’a été organisée au
cours de l’année 2008. En plus, il n’existe
Il existe une stratégie de formation et de pas de réels programmes au bénéfice du
renforcement des capacités qui prévoit: secteur privé et de la société civile.
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Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
(a) des programmes permanents de
formation approfondie d’une qualité et d’un
contenu appréciables pour les besoins du
système;
(b) une évaluation et un aménagement
périodiques en fonction des données de
l’expérience et des besoins;
(c) des services consultatifs ou un bureau
d’aide pour répondre aux questions posées
par les entités acheteuses, les fournisseurs,
les entreprises et le public.
3.27 Les résultats de l’évaluation du Pilier III sont résumés dans les paraphes ci-dessous.
- 27 -
Indicateur 6: Les opérations et les pratiques d’approvisionnement du pays sont efficientes
3.28 Le système ne satisfait qu’un seul des 4 sous-indicateurs de l’indicateur 6. La note 0 a été
octroyée aux sous-indicateurs 6 (a) à 6 (c) en raison, notamment, de l’absence de stratégie de
formation permanente pour renforcer de capacités des acteurs, et de directives d’application du
principe d’archivage des dossiers posé par la législation.
3.31 Le cadre juridique ne réglemente pas la supervision des travaux de génie civil et les
paiements sont traités dans des délais anormalement longs, en raison de la crise financière que
traverse le pays, justifiant la note 2 octroyée au sous-indicateur 8 (a).
- 28 -
Evaluation Conjointe des Indicateurs de Base OCDE/CAD
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
Pilier III. Opérations d’achat et Pratiques du marché
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Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
sont offerts régulièrement soit par le
gouvernement soit par des institutions
privées
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Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
de déléguer le pouvoir à d’autres dessous des seuils de passation de marchés
institutions ayant la capacité d’assumer (5 millions pour les fournitures et services
les responsabilités et 10 millions pour les travaux) et concerne
les commandes dites simplifiées.
(a) la délégation du pouvoir de décision est
Ce niveau de délégation de pouvoirs est
décentralisée vers les échelons inférieurs les
conforme au faible niveau général des
plus compétents en fonction des risques
capacités et au faible nombre d’opérations
associés et des sommes monétaires que cela
de marchés.
implique.
Les dispositions de l’article 9 du Code des
(b) La délégation de pouvoirs est Marchés indiquent les directives pour la
réglementée par la loi. passation de ces commandes simplifiées.
(c) La responsabilité des décisions est définie
de manière précise.
7. Fonctionnalité du marché des achats
gouvernementaux
7(a) – Il existe des mécanismes efficaces de
partenariat entre les secteurs public et Un cadre de concertation sociale, présidé
privé par le Premier Ministre, qui regroupe les
(a) Le Gouvernement encourage un dialogue syndicats d’employeurs et d’employés, et
ouvert avec le secteur privé et dispose de le Gouvernement existe.
mécanismes établis et formels pour un Cependant, il n’existe pas de stratégie
dialogue ouvert avec les associations ou globale de renforcement de capacités du
d’autres moyens. secteur privé, portée par le Gouvernement.
(b) Le gouvernement dispose de programmes Un projet de Décret-loi relatif au
visant à contribuer au renforcement des partenariat public-privé vient d’être adopté 1
capacités des entreprises privées, s’agissant en Conseil des Ministres, mais n’a pas
notamment des petites entreprises, et de encore été promulgué.
programmes de formation visant à permettre
l’arrivée de nouveaux entrants sur le marché .
des achats gouvernementaux.
(c) Le gouvernement encourage les
partenariats publics privés et les mécanismes
sont bien définis dans le cadre juridique pour
que de tels arrangements soient possibles.
7(b) – Les institutions du secteur privé
sont bien organisées et capables de
Le secteur privé est relativement peu
faciliter l’accès au marché
développé et la concurrence étant limitée
du fait du caractère monopolistique ou
Le secteur privé est compétitif, bien organisé
oligopolistique de segments importants du 1
et capable de participer à la compétition pour
marché.
l’obtention de marchés publics.
- 31 -
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
cadre de marchés financés par des fonds
extérieurs, et les faibles capacités du
secteur privé en matière de marchés.
7(d) – Il existe des règles claires et
transparentes pour déterminer s’il
convient de recourir aux marchés Les critères (a) et (b) sont remplis.
internationaux ou nationaux, qui En effet, plusieurs dispositions du Code
s’appuient sur une saine appréciation des réglementent les appels d’offres
enjeux commerciaux et de développement internationaux, notamment : l’article 18.2
qui réglemente la publicité ; l’article 39.1
(a) Le pays dispose de règles claires pour qui offre la possibilité de paiement en
déterminer s’il convient d’avoir recours aux devises ; l’article 39.5 qui réglemente la
marchés internationaux ou nationaux. langue, la monnaie de paiement, le
INCOTERMS, les normes internationales, 2
(b) Les règles du pays, lorsqu’il est fait appel les litiges.
à la participation d’entreprises étrangères, Le critère (c) n’est pas rempli, car le cadre
sont conformes aux bonnes pratiques et ne juridique n’indique pas explicitement la
créent pas de barrières (se reporter à possibilité de participation de toute
l’Annexe 1 pour des orientations générales.) entreprise intéressée, même lorsqu’il n’est
(c) Les règles du pays permettent la pas fait appel à la concurrence
participation de toute entreprise intéressée, internationale.
même lorsqu’il n’est pas fait appel à la
concurrence internationale, en accord avec
les obligations juridiques du pays.
8. Existence de dispositions relatives à la
gestion des marchés et à la résolution des
litiges
8(a) – Des procédures sont clairement Le cadre satisfait aux critères (a) à (c). 2
définies concernant l’exercice des Par contre les critères (d) et (e) ne sont pas
responsabilités de gestion de marchés et satisfaits : le cadre juridique ne réglemente
comprennent des procédures relatives à pas la supervision des travaux de génie
l’inspection et à la réception des biens, civil et les paiements sont traités dans des
travaux et services, des procédures de délais anormalement longs, en raison de la
contrôle de la qualité, ainsi que des crise financière que traverse le pays.
méthodes de révision et de publication
rapide des avenants de contrats
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Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
ou des établissements d’essai spécialisés.
(d) La supervision des travaux de génie civil
est effectuée par des firmes d’ingénieurs
indépendants ou des superviseurs ou des
inspecteurs gouvernementaux qualifiés.
(e) Les règlements finaux sont traités
rapidement, conformément aux stipulations
du contrat.
- 33 -
Pilier IV - Intégrité et transparence du dispositif de passation de marchés
3.35 Les résultats de l’évaluation du Pilier IV sont résumés dans les paragraphes ci-dessous.
3.37 Globalement le système de contrôle interne n’est pas opérationnel, et est observé de
manière inégale, car des marchés non contrôlés par la DGMP peuvent être engagés et payés.
D’une manière générale le contrôle interne ne fonctionne pas et ne peut servir de référence pour
l’évaluation de performances. C’est ce qui explique la note 1 octroyée à l’indicateur 9 (d).
3.38 Il n’existe aucun système pour assurer la formation des auditeurs, dans la mesure où il
n’est même fait d’obligation de réalisation d’audits pour évaluer la performance de l’organe en
charge de la passation de marchés. C’est ce qui explique la note 0 octroyée au sous-indicateur 9
(e).
- 34 -
Indicateur 11: Degré d’accès à l’information
3.40 Cet indicateur a été faiblement noté (1), en raison de l’inexistence de système
d’information centralisée qui permette la disponibilité d’une information exhaustive sur les
marchés.
Indicateur 12 : Le pays s’est doté des mesures de promotion de l’éthique et de lutte contre
la corruption
3.41 Le cadre juridique et réglementaire n’impose pas clairement l’obligation d’inclure ces
dispositions dans les documents, mais fait de la fraude et de la corruption des actes
répréhensibles au regard de la loi (Article 68 du Code). Peu de documents d’appel d’offres
contiennent des dispositions faisant référence à la fraude et à la corruption. C’est ce qui explique
la note 1 octroyée au sous-indicateur 12 (a).
3.43 Le sous-indicateur 12 (d) a été notée 1. En effet, les activités de lutte contre la corruption
ne sont pas assez bien coordonnées pour constituer un programme intégré et efficace. Il n’existe
pas de mesures spéciales pour la détection et la prévention de la corruption liée à la passation des
marchés. L’Inspection Supérieure de Lutte contre la Corruption (ISCC), rattachée à l’Assemblée
National Populaire (Parlement), qui a été mise en place pour lutter contre la corruption de façon
générale, ne dispose pas de réelles capacités opérationnelles d’un organe indépendant de lutte
contre la corruption, faute des moyens. Il s’y ajoute la lourdeur de la procédure pour la mise en
œuvre des conclusions des enquêtes, qui doivent être soumises au Ministère Public qui ne donne
jamais de suite. Il conviendrait, pour donner plus d’efficacité, de conférer à l’ISCC la
compétence de saisir directement le juge d’instruction après la conclusion de ses enquêtes en vue
de qualification et remise ultérieure au Tribunal Criminel.
3.44 Il n’y a pas de réelle association du secteur privé et de la société civile au fonctionnement
du système. Le Comité national de Coordination et de Suivi des Réformes (CNCS) comprend des
membres du secteur privé et de la société civile, mais n’a pas pu véritablement être
opérationnelle, expliquant en partie la non transposition des Directives de l’UEMOA, qui
préconisent une régulation tripartite Etat – Secteur privé – Société civile . C’est ce qui explique la
note 0 octroyée au sous-indicateur 12 (e).
- 35 -
Evaluation Conjointe des Indicateurs de Base OCDE/CAD
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
Pilier IV. Intégrité et Transparence du système de passation de marchés
9. Le pays est doté de mécanismes
efficaces de contrôle et d’audit
9 (a) – Un cadre juridique, une
organisation, une politique et des
procédures de contrôle interne et
externe et d’audit des opérations Le contrôle interne ne fonctionne pas
d’achats gouvernementaux sont en place efficacement. La DGMP qui doit contrôler
pour fournir un cadre de contrôle l’ensemble des marchés, n’est saisie qu’au gré
fonctionnel des autorités contractantes. Des marchés du
Ministère des Finances, autorité de tutelle de la
Le cadre juridique et réglementaire du DGMP sont passés et exécutés sans visa de la
pays prévoit: DGMP.
Le contrôle externe est inexistant, les audits
(a) des mécanismes adéquats de contrôle et juridictionnels et non juridictionnels ne sont pas
d’audit indépendant et des organismes réalisés.
chargés de superviser la fonction En outre, le Tribunal des comptes qui doit 0
approvisionnement. réaliser les audits juridictionnels participe à la
(b) la mise en œuvre de mécanismes de phase de passation à travers un visa sur les
contrôle interne dans les différentes marchés.
institutions, assortie de procédures Le contrôleur financier, qui doit contrôler les
clairement définies. engagements relève de la Direction générale du
Budget, mettant en cause l’objectivité du
(c) un équilibre adéquat entre la prise de contrôle.
décision rapide et efficiente et
l’atténuation adéquate des risques.
(d) une évaluation périodique précise des
risques et des contrôles adaptés à la
gestion des risques.
- 36 -
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
mesures qui s’imposent
- 37 -
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
doivent pas inutilement retarder le
processus de passation des marchés.
10(b) – Le mécanisme d’examen des Le système tel que prévu aux articles 69 à 74 du 3
plaintes a la capacité de traiter Code définit bien les conditions et les délais de
efficacement les plaintes et est un moyen prise des décisions ainsi que les mécanismes
de faire appliquer les mesures de d’exécution. .
redressement imposées
10(d) – Les décisions sont publiées et Le système ne prévoit pas de publication des
mises à la disposition de toutes les décisions. 0
parties intéressées et du public
- 38 -
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
11(a) – Les informations sont publiées et
diffusées grâce aux supports disponibles
au moyen des technologies de
l’information, lorsque cela est possible
- 39 -
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
des marchés énoncent cette disposition
obligatoire mais ne donnent aucune
instruction sur la manière d’incorporer
cette question dans les documents d’appel
d’offres, laissant cela au choix des
organismes acheteurs. Les documents
d’appel d’offres abordent généralement
cette question, mais pas de manière
systématique.
- 40 -
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
s’y ajoute la lourdeur de la procédure pour la
mise en œuvre des conclusions des ’enquêtes,
qui doivent être soumises au Ministère Public
qui ne donne jamais de suite
Il conviendrait, pour donner plus d’efficacité,
de conférer à l’ISCC la compétence de saisir
directement le juge d’instruction près du
Tribunal Régional de Bissau après la
conclusion de ses enquêtes en vue de sa
qualification et remise ultérieure au Tribunal
Criminel.
12(e) – Les parties prenantes (secteur Il n’y a pas de réelle association du secteur 0
privé, société civile et bénéficiaires privé et de la société civile au fonctionnement
ultimes des achats/utilisateurs finaux) du système.
sont favorables à la création d’un Le Comité national de Suivi des Réformes
marché des approvisionnements réputé comprend des membres du secteur privé et de la
pour son intégrité et son respect de société civile, mais n’est pas véritablement
l’éthique opérationnelle, expliquant la non transposition
(a) Il existe des organisations de la société des Directives de l’UEMOA, qui préconisent
civile fortes et crédibles qui exercent un une régulation tripartite Etat – Secteur privé –
audit et un contrôle social. Société civile.
(b) Les organisations bénéficient de
garanties de la part du gouvernement pour
exercer leur fonction, sont assurées de sa
coopération dans leurs activités et sont
généralement promues et respectées par le
public.
(c) Il y a lieu de penser que la société
civile contribue à façonner et à améliorer
l’intégrité de la passation de marchés
publics.
12(f) – Le pays doit être doté d’un Il n’existe pas de mécanisme sécurisé de
mécanisme sûr pour la dénonciation des dénonciation des cas de fraude, de
0
comportements frauduleux, de comportement contraire à l’étique et de
corruption ou contraires à l’éthique corruption
0
12(g) – Existence de Codes de
Il n’existe pas un tel code de conduite, ni de
conduite/Codes d’éthique pour les
code d’éthique.
participants intervenant dans certains
aspects des systèmes de gestion des
finances publiques, qui prévoient
également la divulgation des
informations par les acteurs occupant
des postes de décision.
Le système remplit les critères
suivants :
- 41 -
Commentaires du
Indicateurs de Base Explication résumée NOTE
Gouvernement
(a) Il existe un code de conduite ou
d’éthique pour les responsables
gouvernementaux contenant des
dispositions particulières concernant
les personnes intervenant dans la
gestion des finances publiques,
notamment la passation de marchés
- 42 -
3. ÉVALUATION DES RISQUES
5.1 Les risques associés aux insuffisances constatés pèsent sur le système de passation des
marchés publics. Son analyse doit intégrer une approche transversale de l’évaluation par pilier.
5.2 Le risque réglementaire est clair : les risques associés à la réforme réglementaire restent
importants, même en cas de transposition des directives de l’UEMOA s’il n’est pas remédié aux
faiblesses des dispositifs de contrôle, d’audit et de sanctions, et aux conflits d’intérêt dans
l’exercice du contrôle, observés au niveau du Pilier IV. Un pourcentage important de marchés
passés de gré à gré échappe au contrôle de la DGMP, alors qu’il s’agit de marchés budgétisés.
Avec la transposition des Directives de l’UEMOA sur les marchés publics, la situation pourrait
s’améliorer et les dérapages réduits. Compte tenue des faiblesses constatées, surtout, au niveau
du pilier IV, où les dispositifs de contrôle, d’audit, de sanction, de règlement des différends ne
sont pas encore effectifs, les risques associés à la réforme réglementaire restent importants, tant il
est vrai également que le nombre de cas de recours aux procédures non concurrentielles même
réduit n’est pas de nature à améliorer la transparence du système si le dispositif institutionnel de
contrôle n’est pas mieux structuré et doté d’outils de détection des fraudes, efficients. D’où la
nécessité de renforcer les moyens d’intervention de l’ISCC, qui pourra jouer un rôle supplétif à
coté de l’organe de régulation qui sera mis en place, en particulier lors de la phase d’enquête en
matière de corruption ou des fraudes.
5.3 Le risque institutionnel est également important, tant que le visa de la DGMP continuera
d’être contourné sans conséquence sur l’approbation des marchés, et aussi, tant la DGMP, les
autorités contractantes et des institutions comme l’ISLC ne seront pas dotées des ressources
humaines et matérielles nécessaires à l’exécution de leurs missions respectives. Des solutions
visant à améliorer l’intégration du système des marchés publics avec le système de gestion des
finances publiques devraient être vite mises en place. . La mise en place du système intégré de
gestion des marchés publics (SIGFIP), en cours, constitue une opportunité à saisir. Un Système
de Gestion des Marchés publics (SYGMAP), disposant d’un interface avec le SIGFIP, pourrait
être développé en parallèle.
5.4 Le risque opérationnel est important; il n’y a pas de bon système de passation des marchés
sans stratégie d’évaluation et de renforcement des capacités. Sans un tel dispositif, il ne peut pas
y avoir de développement du système qui favoriserait l’émergence de structures de passation de
marchés pérennes et d’un corps de spécialistes en passation de marchés. Il existe aussi un risque
« secteur privé » si le système ne permet pas l’émergence d’un cadre qui favoriserait l’accès de
ce secteur à la commande publique, dans des conditions transparentes. Le risque opérationnel
restera également élevé en en l’absence de rationalisation du dispositif des acquisitions au niveau
de l’Administration. Dans un contexte où la moyenne annuelle des marchés passés par
département ministériel tourne autour de un (1), tout programme de renforcement de capacités
risque de s’avérer inefficace et inutilement coûteux, du fait de l’absence d’opportunités
suffisantes d’application des enseignements reçus, de la part des formés. Aussi, la mise en place
d’une unité centrale chargée des acquisitions s’avère-t-elle critique.
5.5 Le risque « intégrité » doit être pris en compte, pour constituer le pilier du système et
devrait être appréhendé comme le cœur de la fonction de régulation à défaut de disposer d’un
- 43 -
système judiciaire efficient. Il convient de développer rapidement une stratégie globale de lutte
contre la corruption intégrant un dispositif spécifique et coordonné en relation avec le système de
gestion des marchés publics. Dan ce cas, une collaboration étroite ente l’ISCC et l’organe de
régulation des marchés publics peut être nécessaire pour l’accomplissement de la mission de cette
dernière de façon la plus efficace. Ces risques sont pris en compte dans le cadre du plan
d’actions.
4. RECOMMANDATIONS
3.47 Les recommandations de la revue sont précisées et détaillées dans les paragraphes qui
suivent et sont présentées sous forme d’actions à mener à court terme et moyen termes, au niveau
de chaque pilier. Elles sont également présentées sous forme de tableau à la fin de la présente
section.
Au niveau du Pilier I
3.48 A court terme, le Gouvernement devrait prendre des mesures pour : (i) une transposition
rapide des Directives de l’UEMOA, aussi bien dans la Loi cadre que dans le Code et ses textes
d’application.
3.49 A moyen terme, le Gouvernement devrait prendre des mesures pour : (i) élaborer des
manuels de procédures de passation des marchés à l’intention des acteurs gouvernementaux et
des candidats aux marchés ; (ii) élaborer des dossiers types d’acquisition et des guides pratiques à
l’usage des autorités contractantes.
Au niveau du Pilier II
3.50 A court terme, le Gouvernement devrait prendre des mesures pour : (i) prendre un texte
rappelant aux autorités contractantes l’obligation de soumettre les dossiers de marchés au
contrôle de la DGMP et soumettant l’engagement préalable des dépenses sur marchés au visa de
la DGMP ; (ii) doter la DGMP des moyens matériels nécessaires pour son fonctionnement et
rendre effectif le paiement des indemnités du personnel, prévues par la réglementation ; et, (iii)
mettre en place un organe de régulation, conforme aux Directives de l’UEMOA et dont le
financement serait assuré par une redevance de régulation prélevée sur les marchés, et le rendre
opérationnel en nommant les membres du Conseil de Régulation et le personnel clé du secrétariat
permanent.
3.51 A moyen terme, le Gouvernement devrait prendre des mesures pour : (i) développer un
Système de Gestion Electronique des Marchés Publics (SYGMAP) dont l’interface avec le
SIGFIP serait assuré ; (ii) développer une stratégie globale de développementd des capacités sur
les marchés publics, tenant compte des rôles et responsabilités des acteurs de la chaine de
passation et d’exécution des marchés.
3.52 A court terme, le Gouvernement devrait prendre des mesures pour : (i) créer une unité
centrale chargée des acquisitions de l’Administration, (ii) prendre un texte pour définir la
- 44 -
responsabilité de l’archivage de la documentation sur les marchés, en listant les pièces
concernées, et (iii) développer des sessions ponctuelles de formation du secteur privé et de la
société civile, en attendant l’élaboration d’une stratégie globale de formation.
3.53 A moyen terme, le Gouvernement devrait prendre des mesures pour : (i) développer une
réglementation claire et des mesures coercitives pour garantir des certifications de service fait
appropriées, (ii) adopter une loi pour définir un cadre juridique pour le partenariat public / privé.
Au niveau du Pilier IV
3.54 A court terme, le Gouvernement devrait prendre des mesures pour : (i) réviser la Loi
créant l’Inspection supérieure de Lutte contre la Corruption (ISCC) afin de lui permettre une
saisine directe du Tribunal à l’issue de ses investigations, (ii) doter l’ISCC des moyens humains
et matériels nécessaires pour son fonctionnement, et (iii) Publier trimestriellement dans un
journal national de grande diffusion les résultats d’attribution des marchés négociés, des marchés
passés par appel d’offres et des conventions de délégation de service public.
3.55 A moyen terme, le Gouvernement devrait prendre des mesures pour : (i) supprimer le
visa du Tribunal de comptes au stade d’approbation des marchés et confiner les interventions de
cette institution au contrôle a priori, (ii) dans le cadre des textes constitutifs du futur Organe de
Régulation, prévoir l’affectation obligatoire d’un pourcentage de la redevance de régulation à
l’audit annuel des marchés et créer l’obligation de conduire des audits annuels en matière des
marchés publics, portant sur au moins 15% des marchés, et (iii) mettre en place un dispositif
éthique propre aux marchés publics, qui indiquerait les cas de déclenchement d’investigations et
les sanctions encourues.
- 45 -
EVALUATION DU SYSTEME DE PASSATION DES MARCHES PUBLICS
- Tableau des recommandations –
Période d’exécution
Pilier Actions à entreprendre (1) Court Moyen
Terne Terme
- 46 -
Période d’exécution
Pilier Actions à entreprendre (1) Court Moyen
Terne Terme
1. Mettre en place une unité centrale chargée des X
acquisitions de l’Administration ;
2. prendre un texte pour définir la responsabilité de
Pilier l’archivage de la documentation sur les marchés, en X
III listant les pièces concernées ;
3. développer des sessions ponctuelles de formation du
secteur privé et de la société civile, en attendant
l’élaboration d’une stratégie globale de formation X
4. Mettre en place un mécanisme de partenariat entre les
secteurs public et privé pou permettre le dialogue entre
l’État et le secteur privé, et donner la possibilité à ce
dernier de s’exprimer sur les pratiques de l’État qui sont X
susceptibles de saper la compétitivité du secteur privé ;
5. développer une réglementation claire et des mesures
coercitives pour garantir des certifications de service fait
appropriées
1. Réviser la Loi créant l’Inspection supérieure de Lutte
contre la Corruption (ISCC) afin de lui permettre une
X
saisine directe du Tribunal à l’issue de ses investigations
Pilier
IV 2. Doter l’ISCC des moyens humains et matériels
nécessaires pour son fonctionnement ;
3. Publier trimestriellement dans un journal national de X
grande diffusion les résultats d’attribution des marchés
négociés, des marchés passés par appel d’offres et des
conventions de délégation de service public ; X
- 47 -
Annexe 1: Passation des Marchés -Tableau Récapitulatif OCDE/CAD
21/42 1,5
RESULTAT PILIER I
(50%)
- 48 -
Annexe 1: Liste des documents consultés
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