Module : Théorie du champ électromagnétique Chapitre V : Propagation du champ électromagnétique

Chapitre V : Propagation du champ électromagnétique

(Ondes Électro-Magnétiques OEM)

V. 1. Description mathématique de la propagation

Considérons une fonction ξ = f(x) représentée graphiquement par la courbe en trait plein, qui
se propage dans le sens des x positifs. A la distance x =𝑥0 , nous obtenons la fonction ξ =
f(x+𝑥0 ), la courbe a été déplacée vers la droite d’une quantité𝑥0 . De même ξ = f(x-𝑥0 )
correspond à un déplacement vers la gauche (voir figure ci-dessous).
Si on pose x=vt, ou v représente la vitesse de propagation de la courbe, on obtient une courbe
« voyageuse »; c.à.d. que ξ = f(x+vt) représente une courbe se déplaçant vers la droite et ξ =
f(x-vt) représente une courbe se déplaçant vers la gauche.
Nous concluons qu’une expression mathématique de la forme 𝜉 = 𝑓(𝑥 ± 𝑣𝑡) est suffisante
pour décrire un phénomène physique qui se propage sans déformation, suivant le sens positif
ou négatif d’un axe.

V. 2. Equation de propagation d’une onde quelconque

Exemple : Onde de vibration sur une corde.
Une vibration créée en "m" progresse vers "p" en gardant la même
forme, il s’agit donc d’une onde progressive (voir figure ci-contre).
Si la propagation se fait vers les x 0, on pose :
𝑟𝑝(𝑡) = 𝑟𝑚(𝑡 − 𝜏 )
Propagation vers les x0, on pose : 𝑟𝑝(𝑡 ) = 𝑟𝑚(𝑡 + 𝜏 )
Avec : 𝜏 = 𝑥/𝑣 : est le temps de retard de propagation ;
Où : v : vitesse de propagation de l’onde.
Si on suppose la propagation vers les x 0, on pose donc : 𝑟𝑝(𝑡) = 𝑟𝑚(𝑡 − 𝜏 )
𝑥 𝑥
Posons : 𝑟𝑝 𝑡 = 𝑓 𝑡 𝑒𝑡 𝑟𝑚 𝑡 − 𝜏 = 𝑓 𝑡 − 𝜏 = 𝑓 𝑡 − 𝑣 = 𝑓 𝑢 𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝑢 = 𝑡 − 𝑣
Calculons les dérivées première et seconde de r par rapport au temps t :
𝜕𝑟𝑚 (𝑡−𝜏) 𝜕𝑓 (𝑢) 𝜕𝑓 (𝑢) 𝜕𝑢
= = = 𝑓 ′ (𝑢) ……………………………………… (Dérivée première)
𝜕𝑡 𝜕𝑡 𝜕𝑢 𝜕𝑡
𝜕 2 𝑟𝑚 (𝑡−𝜏) 𝜕 2 𝑓(𝑢) 𝜕 𝜕𝑓 𝑢 𝜕 𝜕𝑓 ′ (𝑢) 𝜕𝑢
= = 𝜕𝑡 = 𝜕𝑡 𝑓 ′ 𝑢 = = 𝑓 ′′ 𝑢 ………… (Dérivée seconde)
𝜕𝑡 2 𝜕𝑡 2 𝜕𝑡 𝜕𝑢 𝜕𝑡
𝜕 2 𝑟𝑚 (𝑡−𝜏)
Soit donc : = 𝑓 ′′ 𝑢 ………………… (1)
𝜕𝑡2
Calculons maintenant les dérivées première et seconde de r par rapport à x :
𝜕𝑟𝑚 (𝑡−𝜏) 𝜕𝑓 (𝑢) 𝜕𝑓 (𝑢) 𝜕𝑢 1
= = = − 𝑣 𝑓 ′ (𝑢) ………………………………… (Dérivée première)
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑢 𝜕𝑥
𝜕 2 𝑟𝑚 (𝑡−𝜏) 𝜕 𝜕𝑟𝑚 (𝑡−𝜏) 𝜕 1 1 𝜕𝑓 ′ (𝑢) 𝜕𝑢 1
= 𝜕𝑥 = 𝜕𝑥 (− 𝑣 𝑓 ′ 𝑢 ) = − 𝑣 = 𝑣 2 𝑓 ′′ 𝑢 ... (Dérivée seconde)
𝜕𝑥 2 𝜕𝑥 𝜕𝑢 𝜕𝑥

Niveau : 3LELT Enseignant : SEKHANE. H 1

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𝜕 2 𝑟𝑚 (𝑡−𝜏) 1
Soit donc : = 𝑓 ′′ 𝑢 ………………… (2)
𝜕𝑥 2 𝑣2
En combinant les équations (1) et (2), on obtient :
𝜕 2 𝑟𝑚 (𝑡−𝜏) 1 𝜕 2 𝑟𝑚 (𝑡−𝜏)
= 𝑣2
𝜕𝑥 2 𝜕𝑡2
Cette équation représente l’expression mathématique de l’équation de propagation de la
grandeur 𝑟𝑚 suivant l’axe des x. Pour une propagation suivant une direction quelconque :
𝜕 2 𝑟𝑚 𝜕 2 𝑟𝑚 𝜕 2 𝑟𝑚 1 𝜕 2 𝑟𝑚
+ + = 𝑣2
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2 𝜕𝑧 2 𝜕𝑡2
Soit donc : 1 𝜕 2 𝑟𝑚
∇2 𝑟𝑚 = 𝑣 2 𝜕𝑡 2

1 𝜕2𝜉
Généralement, l’équation différentielle de propagation de la grandeur ζ est : ∇2 𝜉 = 𝑣 2 𝜕𝑡 2

Et suivant l’axe des x est : 𝜕2𝜉 1 𝜕2𝜉

= 𝑣 2 𝜕𝑡 2
𝜕𝑥 2

La solution de cette équation est de la forme : 𝜉 𝑥, 𝑡 = 𝑓1 𝑥 − 𝑣𝑡 + 𝑓2 𝑥 + 𝑣𝑡

Cette solution peut alors s’exprimer comme la superposition de deux ondes se propageant en
sens opposés. Evidemment, pour une onde se propageant dans un seul sens, seule l’une des
deux fonctions de l’équation est nécessaire.

V. 3. Equation de propagation du champ électromagnétique dans le vide

V. 3. 1. Equation de propagation de E On a Les équations de Maxwell :
𝜌 ∂B 𝑑𝐸
𝑑𝑖𝑣 𝐸 = 𝜀 ; 𝑑𝑖𝑣 𝐵 = 0 ; 𝑟𝑜𝑡 𝐸 = − ∂t ; 𝑟𝑜𝑡 𝐻 = 𝐽 + 𝜀 𝑑𝑡
Dans le vide : J=0 ; 𝜌 = 0 (milieu neutre)
𝜀 = 𝜀0 = 8,85. 10−12 𝐹/𝑚 ; 𝜇 = 𝜇0 = 4𝜋10−7 𝐻/𝑚
On veut calculer rot (rot E) :
∂B ∂ ∂ 𝑑𝐸 𝜕2𝐸
𝑟𝑜𝑡 𝑟𝑜𝑡 𝐸 = 𝑟𝑜𝑡 − ∂t = −𝜇0 ∂t 𝑟𝑜𝑡 𝐻 = −𝜇0 ∂t 𝜀0 𝑑𝑡 = −𝜀0 𝜇0 𝜕𝑡 2 ……. (3)
D’autre part, nous avons :
𝑟𝑜𝑡 𝑟𝑜𝑡 𝐸 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑑𝑖𝑣 𝐸 − ∇2 𝐸
𝜌
Et comme : 𝑑𝑖𝑣 𝐸 = 𝜀 = 0, on aura : 𝑟𝑜𝑡 𝑟𝑜𝑡 𝐸 = −∇2 𝐸 ……(4)
0
Des équations (3) et (4), on obtient :
𝜕2𝐸
∇2 𝐸 = 𝜀0 𝜇0 𝜕𝑡 2
En comparant cette équation avec l’équation différentielle générale de propagation :
1 𝜕2𝜉 1
∇2 𝜉 = 𝑣 2 𝜕𝑡 2 , on déduit : = 𝜀0 𝜇0
𝑣2
Soit donc :
1 1
𝑣= = ≈ 3. 108 𝑚/𝑠
𝜀0 𝜇 0 8,85.10 −12 .4𝜋10 −7

Conclusion : Le champ électrique E se propage dans le vide avec la vitesse de la lumière.

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V. 3. 2. Equation de propagation de H
On veut calculer rot (rot H) :
∂E ∂ ∂ 𝑑𝐻 𝜕2𝐻
𝑟𝑜𝑡 𝑟𝑜𝑡 𝐻 = 𝑟𝑜𝑡 𝜀0 ∂t
= 𝜀0 ∂t 𝑟𝑜𝑡 𝐸 = −𝜀0 𝜇0 ∂t 𝑑𝑡
= −𝜀0 𝜇0 𝜕𝑡 2
……. (5)
D’autre part, nous avons :
𝑟𝑜𝑡 𝑟𝑜𝑡 𝐻 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑑𝑖𝑣 𝐻 − ∇2 𝐻 Et comme : 𝑑𝑖𝑣 𝐵 = 0 ⟹ 𝑑𝑖𝑣 𝐻 = 0 donc :
𝑟𝑜𝑡 𝑟𝑜𝑡 𝐻 = −∇2 𝐻 ………….. (6)
Des équations (5) et (6), on obtient :
𝜕2𝐻
∇2 𝐻 = 𝜀0 𝜇0 𝜕𝑡2
En comparant cette équation avec l’équation différentielle générale de propagation :
1 𝜕2𝜉 1
∇2 𝜉 = 𝑣 2 𝜕𝑡 2 , on déduit : = 𝜀0 𝜇0
𝑣2
Soit donc :
1 1
𝑣= = ≈ 3. 108 𝑚/𝑠
𝜀0 𝜇 0 8,85.10 −12 .4𝜋10 −7

Conclusion : Le champ magnétique H se propage dans le vide avec la vitesse de la lumière.

V. 4. Vérification expérimentale (expérience d’Hertz)

Historique
L’accumulation d’informations des ondes électromagnétiques concernant leur production, leur
propagation et leur absorption a ouvert la porte au monde merveilleux des communications tel
que nous le connaissons aujourd’hui. Vers la fin du 19eme siècle, le physicien allemand
Heinrich Hertz (1857–1894) a prouvé d’une manière indiscutable que le champ
électromagnétique se propage bien dans l’air. Avant qu’Hertz n’ait effectué ses expériences,
l’existence des ondes électromagnétiques avait été prédite par Maxwell à la suite d’une
analyse détaillée des équations du champ électromagnétique.
Expérience d’Hertz
Le système formé par les deux boules
sphériques P1 et P2 alimenté par une tension
est un oscillateur, à chaque étincelle (arc) qui
apparait entre les deux sphères circule un
courant i brusque et donc variable. Ce courant
génère un champ électrique et un champ
magnétique.
On constate qu’il apparait une étincelle aux bornes de la spire S1, ce qui montre qu’il existe
une tension aux bornes de cette spire, en fait c’est une f.e.m induite par le champ magnétique
H crée par l’oscillateur, et qui s’est propage jusqu’à S1. La spire S2 étant parallèle au champ H,
le flux magnétique est nul et ne peut pas induire une f.e.m.

Conclusion : Quand le champ électromagnétique est variable, il devient une onde qui se
propage dans l’air.

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V. 5. Onde plane L’expression ξ=f (ωt–βx) signifie qu’à un instant donné t, la fonction prend
la même valeur en tout point ayant une même coordonnée x ce qui représente un plan
perpendiculaire à l’axe des x (Figure 5). Par conséquent, ξ=f (ωt–βx) décrit dans l’espace une
onde plane se propageant parallèlement à l’axe des x (Figure 6).

* n est un vecteur unitaire dirigé suivant l’axe de propagation, appelé vecteur de propagation.
* L’onde électromagnétique est plane lorsque E et H forment un plan qui se propage dans une
seule direction.
* Les ondes électromagnétiques sont soit des ondes planes soit une combinaison d’ondes
planes.
Si r est le vecteur position d’un point quelconque P du front d’onde, on a x=n. r et l’on peut
donc écrire :
𝜉 = 𝑓 (𝜔𝑡 − 𝛽 𝑛. 𝑟).
Cette forme reste valable quelque soit la direction de n : n = nx ux + ny uy + nz uz.
Dans le cas d’une onde sinusoïdale se propageant dans une direction n quelconque, on écrit :
𝜉 = 𝜉0 sin⁡(𝜔𝑡 − 𝛽 𝑛. 𝑟)
* Si la propagation a lieu dans l’espace a trois dimensions l’équation d’onde doit être
modifiée en conséquence. Elle devient alors :
𝜕2𝜉 𝜕2𝜉 𝜕2𝜉 1 𝜕2𝜉
+ 𝜕𝑦 2 + 𝜕𝑧 2 = 𝑣 2 𝜕𝑡 2
𝜕𝑥 2

(𝜔𝑡 − 𝛽 𝑛𝑥 𝑥 − 𝛽 𝑛𝑦 𝑦 − 𝛽 𝑛𝑧 𝑧)
Pour une onde sinusoïdale, on obtient : 𝜉 = 𝜉0 sin⁡
𝜔2
𝛽2 = 𝛽2𝑥 + 𝛽2𝑦 + 𝛽2𝑧 = 𝑣2
Remarques : en plus des ondes planes, il existe des ondes cylindriques, sphériques…
Les ondes planes se propagent dans une seule direction (Figure 7).
Les ondes cylindriques se propagent perpendiculairement à l’axe d’un cylindre (Figure 8).
Les ondes circulaires qui se propagent dans toutes les directions suivant un plan (Figure 9).
Les ondes sphériques se propagent dans toutes les directions (Figure 9).

L’onde circulaire qui se propage sur un plan est bidimensionnelle qui demande seulement
deux coordonnées d’espace. L’équation pour cette onde est donc :
𝜕2𝜉 𝜕2𝜉 1 𝜕2𝜉
+ 𝜕𝑦 2 = 𝑣 2 𝜕𝑡 2
𝜕𝑥 2

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V. 6. Caractéristique des ondes planes

Dans cette section on supposera une propagation des ondes suivant la direction des x positifs.
V. 6. 1. Onde transverse
𝜌
L’équation de MG est : 𝑑𝑖𝑣𝐸 = 𝜀 
En général les milieux ou se propagent les ondes sont électriquement neutres, on pose 𝜌 = 0 ∶
Alors,
∂E x ∂E y ∂E z
𝑑𝑖𝑣𝐸 = ∂x
+ ∂y
+ ∂z
=0
Pour simplifier, considérons une propagation suivant un seul axe, celui des x. Par conséquent
nous avons :
∂Ex
=0
∂x
On obtient par la suite que : Ex(x)Cte
𝜕2𝐸 𝜕2𝐸
D’autre part, l’équation de propagation de E suivant x s’écrit : 𝜕𝑥 2 = 𝜀0 𝜇0 𝜕𝑡 2
Posons EEx uxEy uyEz uz
𝜕2𝐸 𝜕2 𝜕2
On peut écrire = 𝐸𝑥 𝑢𝑥 + 
𝐸𝑦 𝑢𝑦 + 
𝐸𝑧 𝑢𝑧 = 𝜀0 𝜇0 (𝐸𝑥 𝑢𝑥 + 
𝐸𝑦 𝑢𝑦 + 
𝐸𝑧 𝑢𝑧 )
𝜕𝑥 2 𝜕𝑥 2 𝜕𝑡 2
𝜕 2 𝐸𝑥 𝜕 2 𝐸𝑥 𝜕 2 𝐸𝑥
Suivant ux, on obtient : = 𝜀0 𝜇0 = 0 soit donc : =0
𝜕𝑥 2 𝜕𝑡 2 𝜕𝑡 2
La solution de cette équation est : ExtAtB ou bien ExtCte
La première est une solution mathématiquement juste, mais
physiquement impossible, car un champ qui croitrait de lui
même indéfiniment avec le temps sans raison n’existe pas.
Par conséquent, vu que Ex(x) = Cte et Ex(t) = Cte, on peut
établir que : Ex(x,t) = Cte
Ou bien Ex(x,t) =0.
Vu que dans la propagation des ondes les grandeurs constantes,
donc statiques, sont négligées et posées égales a zéro.
Rq : On peut également démontrer que Hxx,t0.

Conclusion : La composante du champ électromagnétique suivant la direction de propagation

(Ex, Hx) étant nulle, l’onde plane est située dans le plan YOZ et donc perpendiculaire à la
direction de propagation OX : l’onde plane est transverse.

𝑥 𝑥
V. 6. 2. Impédance caractéristique On pose : 𝐸 = 𝑓 𝑡 − 𝑣 ; 𝐻 = 𝑔 𝑡 − 𝑣
𝜕𝐻
L’équation de MF est : 𝑟𝑜𝑡 𝐸 = −𝜇0 𝜕𝑡

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𝑢𝑥 𝑢𝑦 𝑢𝑧
𝜕 ∂E y
𝑟𝑜𝑡 𝐸 = 0 0 = −𝑢𝑦 ∂E z + 𝑢𝑧
𝜕𝑥 ∂x ∂x
0 𝐸𝑦 𝐸𝑧
D’autre part :
𝜕𝐻 𝜕𝐻𝑦 𝜕𝐻𝑧
−𝜇0 𝜕𝑡
= −𝜇0 𝜕𝑡
𝑢𝑦 − 𝜇0 𝜕𝑡
𝑢𝑧 On obtient alors :
∂Ez 𝜕𝐻𝑦 ∂Ey 𝜕𝐻𝑧
= 𝜇0 (a) Et = 𝜇0 (b)
∂x 𝜕𝑡 ∂x 𝜕𝑡
𝑑𝐸
Par ailleurs a partir de l’équation de MA : 𝑟𝑜𝑡 𝐻 = 𝜀0 𝑑𝑡 nous obtenons ce qui suit :
𝑢𝑥 𝑢𝑦 𝑢𝑧
𝜕 𝜕𝐻𝑦
𝑟𝑜𝑡 𝐻 = 0 0 = −𝑢𝑦 𝜕𝐻𝑧 + 𝑢𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥
0 𝐻𝑦 𝐻𝑧
𝑑𝐸 𝑑𝐸𝑦 𝑑𝐸𝑧
𝜀0 𝑑𝑡 = 𝜀0 𝑢𝑦 + 𝜀0 𝑢𝑧
𝑑𝑡 𝑑𝑡
On a alors
𝜕𝐻𝑧 𝑑𝐸𝑦 𝜕𝐻𝑦 𝑑𝐸𝑧
= −𝜀 0 (c) Et = 𝜀0 (d)
𝜕𝑥 𝑑𝑡 𝜕𝑥 𝑑𝑡
𝑥 𝜕𝐸𝑦 𝜕𝑓1 (𝑢) 𝜕𝑓1 (𝑢) 𝜕𝑢 1 𝜕𝐻𝑧
* Si on pose𝐸𝑦 = 𝑓1 (𝑡 − 𝑣 ), l’équation (c) donne : = = = 𝑓′1 𝑢 = −
𝜕𝑡 𝜕𝑡 𝜕𝑢 𝜕𝑡 𝜀0 𝜕𝑥
donc l’intégral de (c):
𝐻𝑧 = ∫ − 𝜀0 𝑓1′ (𝑢)𝑑𝑥
𝑑𝑢 1
On a : 𝑑𝑥 = − 𝑣 ⟹ 𝑑𝑥 = −𝑣 𝑑𝑢 on arrive alors à : 𝐻𝑧 = −𝜀0 −𝑣 ∫ 𝑓1′ 𝑢 𝑑𝑢 = 𝜀0 𝑣𝑓1 𝑢 +
𝐶𝑡𝑒 = 𝜀0 𝑣𝑓1 𝑢
Soit donc :
𝐸𝑦 𝐸𝑦 1 𝜀0 𝜇 0 𝜇0
𝐻𝑧 = 𝜀0 𝑣𝐸𝑦 et = = = = = 𝑍0
𝐻𝑧 𝜀 0 𝑣𝐸𝑦 𝜀0 𝑣 𝜀0 𝜀0
𝐸𝑦
Donc : 𝐻 = 𝑍0
𝑧
𝑥 𝜕𝐸𝑧 𝜕𝑓2 (𝑢) 𝜕𝑓2 (𝑢) 𝜕𝑢 1 𝜕𝐻𝑦
* Si on pose𝐸𝑧 = 𝑓2 (𝑡 − 𝑣 ), l’équation (d) donne : = = = 𝑓′2 𝑢 =
𝜕𝑡 𝜕𝑡 𝜕𝑢 𝜕𝑡 𝜀0 𝜕𝑥
𝐻𝑦 = ∫ 𝜀0 𝑓2′ 𝑢 𝑑𝑥 = −𝜀0 𝑣 ∫ 𝑓2′ 𝑢 𝑑𝑢 = −𝜀0 𝑣𝑓2 𝑢 + 𝐶𝑡𝑒 = 𝜀0 𝑣𝑓2 𝑢
Soit donc :
𝐸𝑧 𝐸𝑧 1 𝜀0 𝜇 0 𝜇0
𝐻𝑦 = −𝜀0 𝑣𝐸𝑧 et = −𝜀 = −𝜀 =− =− = −𝑍0
𝐻𝑦 0 𝑣𝐸𝑧 0𝑣 𝜀0 𝜀0
𝐸𝑦
Donc : 𝐻 = −𝑍0
𝑧
Le rapport entre les modules de E et H vaut alors :
𝐸𝑦2 +𝐸𝑧2 𝐸𝑦2 +𝐸𝑧2 𝐸𝑦2 +𝐸𝑧2
𝐸 1
= = 𝐸𝑦
= 1
=1 = 𝑍0
𝐻 −𝐸 2 2
𝐻𝑦2 +𝐻𝑧2 ( 𝑧 )2 +( )2 2 (𝐸𝑦 +𝐸𝑧 ) 𝑍0
𝑍0 𝑍0 𝑍0
Soit donc :
𝐸 𝜇0
= 𝑍0 =
𝐻 𝜀0
[𝐸] 𝑉/𝑚 𝑉
L’unité de 𝑍0 est : 𝑍0 = [𝐻] = 𝐴/𝑚 = 𝐴 = Ω
Z0 est appelée "Impédance caractéristique" du milieu dans lequel se déroule la propagation
des ondes.
𝜇0 4𝜋10 −7
Pour le vide, (air) : 𝑍0 = = = 120𝜋 ≈ 376,81
𝜀0 8,85.10 −12

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V. 6. 3. Perpendicularité de E et H
La propagation est suivant l’axe des x positifs, donc on a :
- vecteur de propagation nux
- Ex 
- EEy uyEz uz
𝐸𝑧 𝐸𝑦
Donc : 𝐸. 𝐻 = 𝐸𝑦 𝐻𝑦 + 𝐸𝑧 𝐻𝑧 = 𝐸𝑦 + 𝐸𝑧 =0
−𝑍0 𝑍0

Conclusion: 𝐸 ⊥ 𝐻.
V. 6. 4. Direction de propagation
Calculons 𝐸 ∧ 𝐻
𝑢𝑥 𝑢𝑦 𝑢𝑧
𝐸 ∧ 𝐻 = 0 𝐸𝑦 𝐸𝑦 = 𝑢𝑥 𝐸𝑦 𝐻𝑧 − 𝐸𝑧 𝐻𝑦 = 𝑢𝑥 𝑍0 𝐻𝑧 . 𝐻𝑧 − 𝑍0 𝐻𝑦 . 𝐻𝑦
0 𝐻𝑦 𝐻𝑧
= 𝑍0 𝐻𝑦2 + 𝐻𝑧2 𝑢𝑥 = 𝑍0 𝐻 2 𝑢𝑥
Comme𝑢𝑥 = 𝑛, on peut écrire :
𝐸 ∧ 𝐻 = 𝑍0 𝐻 2 𝑛

Conclusion : 𝐸 ∧ 𝐻 donne la direction de propagation.

V. 7. Propagation dans une direction quelconque

Quand la propagation se fait dans un même plan d’onde, le

champ est le même sur tout le plan : EMEP

V. 8. Vitesse et longueur d’onde

V. 8. 1. a. Vitesse de phase
Dans une onde plane considérée à un instant t, les modules de E et H ainsi que la phase 𝜑sont
constants ; On peut donc écrire : 𝜑 = 𝜔𝑡 − 𝛽𝑥 = 𝐶𝑡𝑒, le dérivé est :
𝑑𝜑 = 𝑑 𝜔𝑡 − 𝛽𝑥 = 0 ⟹ 𝜔𝑑𝑡 = 𝛽𝑑𝑥
𝑑𝑥 𝜔 𝜔
=𝑣= Où 𝑣 = est appelée vitesse de phase.
𝑑𝑡 𝛽 𝛽
V. 8. 1. b. Vitesse de groupe
La vitesse à laquelle le signal est transmis est la vitesse avec
laquelle se propage la pulse ce qu’on appelle vitesse de
groupe «𝑉𝑔 ». La pulse n’est pas sinusoïdal puisque son
amplitude n’est pas constante le long de l’axe des X.

V. 8. 2. Fréquence d’onde
On a : 𝜑 = 𝜔𝑡 − 𝛽𝑥 ; pour une phase dans le temps : 𝜑(𝑡) = 𝜔𝑡

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2𝜋
Pour une période T c.à.d. pour t=T on écrit : 𝜔𝑇 = 2𝜋 ⟹ 𝑇 = (1)
𝜔

V. 8. 3. Longueur d’onde
Phase dans l’espace : 𝜑(𝑥) = 𝛽𝑥
Pour 𝑥 = 𝜆
Avec 𝜆période dans l’espace ou longueur d’onde on écrit :
𝛽𝜆 = 2𝜋
2𝜋
Soit 𝜆 = (2)
𝛽
En combinant les équations (1) et (2), on obtient :
𝜔 𝜆
𝜔𝑇 = 𝛽𝜆d’où 𝛽 = 𝑇 
𝜔 1
Comme 𝛽 = 𝑣 𝑒𝑡 = 𝑓, on déduit la relation suivante : 𝑣 = 𝜆𝑓
𝑇

V. 9. Propagation de l’énergie électromagnétique

Une onde électromagnétique transporte de l’énergie
électromagnétique.
Rappel
Tout champ électrique E possède une énergie de
1
𝑤𝑒 = 2 𝜀0 𝐸2
Et tout champ magnétique H possède une énergie de
1
densité 𝑤𝑚 = 2 𝜇0 𝐻2
L’énergie électromagnétique transportée par l’onde
entrant dans le volume V est donnée par :
∫ − (𝐸 ∧ 𝐻). 𝑑𝑠
𝜕
Tel que : ∫ − 𝐸 ∧ 𝐻 . 𝑑𝑠 = (𝑤𝑒 + 𝑤𝑚 )
𝜕𝑡
𝜕
Le terme 𝜕𝑡 (𝑤𝑒 + 𝑤𝑚 ) représente l’augmentation de
l’énergie électromagnétique dans le volume V.
𝐸 ∧ 𝐻 Est appelé vecteur de Poynting (Flux d’énergie par unité de surface).
∫ (𝐸 ∧ 𝐻). 𝑑𝑠 Represente l’énergie sortant de V.
V. 10. Réflexion et transmission des ondes
V. 10. 1. Réflexion par un conducteur parfait
L’onde incidente est totalement réfléchie, il n’y a pas d’onde transmise à travers le
conducteur, car le champ électrique dans le conducteur est nul.
V. 10. 2. Réflexion par un diélectrique
Vu que le champ électrique pénètre à l’intérieur d’un diélectrique, contrairement à un
matériau conducteur, l’onde incidente donne naissance en plus de l’onde réfléchie à une onde
transmise.

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Les directions des trois vecteurs ui, ur et ut (incident, réfléchie et transmis) sont liées entre
elles par les lois suivantes :
1) Les directions d’incidence, de réflexion et de transmission sont contenues dans un même
plan normal à la surface de séparation.
2) L’angle d’incidence est égal à l’angle de réflexion, c’est-a-dire : θi = θr
sin 𝜃 𝑖 𝑣
3) sin 𝜃 𝑟 = 𝑣 𝑖
𝑟

V. 11. Ondes guidées

Soient P1 et P2 deux plans métalliques parallèles.
L’onde qui entre à l’intérieur subit une succession de
réflexions multiples puis sort de l’autre coté : on dit
que l’onde est guidée.

Exemples de guide d’onde

Fibre optique : c’est un tube métallique cylindrique.
* Guide d’ondes radio : Les ondes émises par la station radio sont
réfléchies d’une part par la surface de la terre et d’autre part par la
couche atmosphérique de l’ionosphère.
* Guide d’ondes TV par satellite : Le satellite réfléchit vers la
terre les ondes émises par la station TV.

V. 12. Spectre du rayonnement électromagnétique

La classification usuelle du spectre électromagnétique est la
suivante :
1) Ondes radio et TV : La fréquence f s’étend de quelques kHz
à 109 Hz ;
La longueur d’onde 𝜆s’étend de quelques km à 0,3m.
Energie des photons est comprise entre 0 et 10−5 eV.
Les ondes qui sont utilisées pour les transmissions radio et la
télévision sont produites par des dispositifs électroniques, essentiellement des circuits
oscillants.

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2) Micro-ondes : f : de 109 à 3. 1011 Hz ; 𝜆: de 0,3 à 10−3 m;

W : de 10−5 à 10−3 eV.
Ces ondes sont utilisées dans les radars et d’autres systèmes de communication, mais aussi
dans l’analyse de détails très fins des structures atomiques et moléculaires.
Cette région des micro-ondes est également désignée par le sigle UHF (Ultra - Haute-
Fréquence par rapport aux fréquences Radio).

3) Le spectre infrarouge : f : de 3.1011 à 4.1014 Hz ; 𝜆: de 10−3 à 7,8.10−7 m ; W : de 10-3 à

1,6 eV.
Ces ondes sont produites par les molécules et les corps chauds. Elles ont de nombreuses
applications dans l’industrie, la médecine, l’astronomie.

4) Spectre visible (lumière) : f : de 4. 1014 à 8. 1014 Hz ; 𝜆: de 7,8. 10−7 à 3,8. 10−7 m; W :
de 1,6 a 3,2 eV.
C’est une bande étroite formée par les longueurs d’onde auxquelles notre rétine est sensible.
Les différentes couleurs que la lumière produit sur l’œil, dépendent de la fréquence ou de la
longueur d’onde du rayonnement :

5) Rayons Ultra-violets : f : de 8. 1014 à 3. 1017 Hz ; 𝜆de 3,8. 10−7 à 6. 10−10 m ; W : de 3 à

2. 103 eV. Ces ondes sont générées par des sources chaudes, mettant en jeu des énergies
élevées, telles que le soleil ou les décharges électriques. Vu que certains micro-organismes
qui absorbent le rayonnement UV sont détruits, ces ondes sont utilisees dans certaines
applications médicales et certains procèdes de stérilisation.

6) Rayons X : f : de 3.1017 à 5. 1019 Hz ; 𝜆: de 10−9 à 6 10−12 m ; W : de 1,2. 103 à 2,4. 105
eV. La méthode la plus commune de production des rayons X consiste à accélérer un faisceau
d’électrons par un potentiel de plusieurs kV et qui tombe sur une plaque métallique. Sont
dangereux, sont utilisées par exemple en radioscopie, mais pendant une durée très brève.
L’absorption relativement plus grande des os par rapport au tissu permet une « photographie »
précise. Les rayons X sont utilisés dans le traitement du cancer, dans la mesure où ils
semblent avoir tendance à détruire les tissus malades plus rapidement que les tissus sains.

7) Rayons 𝜸 :f : de 3. 1018 à 5. 1022 Hz ; 𝜆: de 10−10 à 6 10−14 m ;W : de 104 à 107 eV.
D’origine nucléaire, produits par les corps radioactifs et sont présents dans les réacteurs
nucléaires ; l’absorption des rayons 𝛾peut donc produire des modifications à l’intérieur du
noyau.
Niveau : 3LELT Enseignant : SEKHANE. H 10