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Article L277

 Modifié par LOI n°2008-1443 du 30 décembre 2008 - art. 66 (V)

Le contribuable qui conteste le bien-fondé ou le montant des impositions mises à sa charge est autorisé, s'il en
a expressément formulé la demande dans sa réclamation et précisé le montant ou les bases du dégrèvement
auquel il estime avoir droit, à différer le paiement de la partie contestée de ces impositions et des pénalités y
afférentes.

L'exigibilité de la créance et la prescription de l'action en recouvrement sont suspendues jusqu'à ce qu'une


décision définitive ait été prise sur la réclamation soit par l'administration, soit par le tribunal compétent.

Lorsque la réclamation mentionnée au premier alinéa porte sur un montant de droits supérieur à celui fixé par
décret, le débiteur doit constituer des garanties portant sur le montant des droits contestés. 

A défaut de constitution de garanties ou si les garanties offertes sont estimées insuffisantes, le comptable peut
prendre des mesures conservatoires pour les impôts contestés.

Lorsque le comptable a fait procéder à une saisie conservatoire en application du quatrième alinéa, le
contribuable peut demander au juge du référé prévu, selon le cas, aux articles L. 279 et L. 279 A, de prononcer
la limitation ou l'abandon de cette mesure si elle comporte des conséquences difficilement réparables. Les
dispositions des troisième et quatrième alinéas de l'article L. 279 sont applicables à cette procédure, la
juridiction d'appel étant, selon le cas, le tribunal administratif ou le tribunal de grande instance.

NOTA : 

Loi n° 2008-1443 du 30 décembre 2008 de finances rectificative pour 2008 article 66 IV : Le présent article
s'applique aux demandes de sursis de paiement formulées à compter du 1er juillet 2009.

Article L252 B

 Modifié par LOI n°2012-1510 du 29 décembre 2012 - art. 11

I. Dès la notification du procès-verbal mentionné à l'article L. 16-0 BA, le comptable peut procéder, par
dérogation au livre V de la partie législative du code des procédures civiles d'exécution, à une ou plusieurs
mesures conservatoires mentionnées aux articles L. 521-1 à L. 533-1 du code des procédures civiles
d'exécution à hauteur d'un montant qui ne peut excéder :

1° Pour l'impôt sur le revenu, le produit résultant de l'application, ou, pour les personnes mentionnées à l'article
1649 quater-0 B bis du code général des impôts, au montant des revenus déterminés dans les conditions
prévues à cet article,

au montant du chiffre d'affaires ou des recettes brutes hors taxes réalisés au titre de chaque année ou exercice
pour lequel aucune obligation déclarative n'est échue, jusqu'à la date du procès-verbal de flagrance fiscale
diminué d'un abattement représentatif de charges et de dépenses aux taux prévus au troisième alinéa du 1 de
l'article 50-0 du code général des impôts ou au premier alinéa du 1 de l'article 102 ter du même code, selon la
nature de l'activité ;

des taux prévus au 1 du I de l'article 197 du même code en vigueur pour l'imposition des revenus de la
précédente année civile à la fraction de chaque part de revenu, le nombre de parts étant fixé, conformément au
I de l'article 194 du même code pour l'imposition des revenus de la précédente année civile, d'après la situation
et les charges de famille du contribuable constatées à la date du procès-verbal de flagrance fiscale.

Ce produit ne peut être inférieur à celui résultant de l'application, au montant déterminé au deuxième alinéa du
présent 1°, du taux de 33 1/3 % ;

2° Pour l'impôt sur les sociétés, le produit résultant de l'application des taux prévus à l'article 219 du code
général des impôts au montant du chiffre d'affaires hors taxes réalisé au titre de chaque année ou exercice
pour lequel aucune obligation déclarative n'est échue, jusqu'à la date du procès-verbal de flagrance fiscale
diminué d'un abattement représentatif de charges aux taux prévus au troisième alinéa du 1 de l'article 50-0 du
même code, selon la nature de l'activité. Ce produit est diminué du montant des acomptes trimestriels versés
dans les conditions prévues à l'article 1668 du même code ;

3° Pour la taxe sur la valeur ajoutée, le montant obtenu par application des taux prévus aux articles 278 à 281
nonies du code général des impôts, selon la nature des opérations, à la base du chiffre d'affaires ou des
recettes brutes hors taxes réalisés au titre de chaque période pour laquelle aucune obligation déclarative n'est
échue, jusqu'à la date du procès-verbal de flagrance fiscale, et sous déduction d'un montant de taxe déductible
dans les conditions prévues aux articles 271 à 273 septies C du même code ;

4° Pour l'amende mentionnée à l' article 1740 B du code général des impôts , le montant de cette amende.

II. Le juge du référé administratif mentionné à l'article L. 279, saisi dans un délai de huit jours à compter de la
signification des mesures conservatoires mentionnées au I, ordonne qu'il soit mis fin à l'exécution de ces
mesures en cas d'urgence et s'il est fait état d'un moyen propre à créer, en l'état de l'instruction, un doute
sérieux sur la régularité de cette procédure.

Le juge du référé statue dans un délai de quinze jours. Faute d'avoir statué dans ce délai, le juge des référés
est dessaisi au profit du tribunal administratif qui se prononce en urgence.

La décision du juge du référé est susceptible d'appel devant le tribunal administratif dans le délai de huit jours.
Le tribunal se prononce en urgence.

La décision du juge du référé ou du tribunal administratif ordonnant qu'il soit mis fin à l'exécution des mesures
conservatoires entraîne leur mainlevée immédiate.

III. Le paiement des impositions dues au titre de l'exercice ou de la période comprenant celle couverte par le
procès-verbal prévu à l'article L. 16-0 BA entraîne la mainlevée des mesures conservatoires prévues au I, sauf
si l'administration réunit des éléments permettant d'établir que les déclarations du contribuable au vu
desquelles ce paiement est intervenu ne sont pas sincères.

8° : Procédure accélérée
Article L270 En savoir plus sur cet article...
Modifié par Ordonnance n°2010-420 du 27 avril 2010 - art. 96

Pour assurer le recouvrement des impositions établies par voie de taxation d'office dans les conditions prévues
aux articles L. 66 à L. 70 au nom de personnes qui changent fréquemment de lieu de séjour ou qui séjournent
dans des locaux d'emprunt ou des locaux meublés, les directeurs départementaux des finances publiques sont
autorisés, dès réception du rôle et avant l'envoi de tout avis d'imposition au contribuable, mais après avis de la
commission départementale des chefs des services financiers et des représentants des organismes de
recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'assurance chômage, à faire prendre des sûretés sur tous
les biens et avoirs du contribuable et, notamment, à faire procéder au blocage de tous comptes courants de
dépôts ou d'avances ouverts à l'intéressé.

NOTA : 

Modification effectuée en conséquence des articles 1er et 7 du décret n° 2007-686 du 4 mai 2007.

Article L271

 Modifié par Loi 87-502 1987-07-09 art. 16 I JORF 9 juillet 1987


 Abrogé par Loi n°2004-204 du 9 mars 2004 - art. 198 (V) JORF 10 mars 2004 en vigueur le 1er janvier
2005

Le défaut de paiement des impositions indiquées à l'article L. 270 peut, donner lieu à l'exercice de la contrainte
par corps, dans les conditions fixées par le code de procédure pénale, sous réserve des dispositions de l'article
L272 A. Le président du tribunal de grande instance décide, s'il y a lieu, d'appliquer cette contrainte et en fixe la
durée. La contrainte par corps est immédiatement applicable.
Article L272 A

 Créé par Loi 87-502 1987-07-08 art. 16 III JORF 9 juillet 1987


 Abrogé par Loi n°2004-204 du 9 mars 2004 - art. 198 (V) JORF 10 mars 2004 en vigueur le 1er janvier
2005

La contrainte par corps pour le recouvrement des impôts dont la perception incombe aux comptables du Trésor
ne peut être exercée que sur autorisation du trésorier-payeur général.

Elle l'est sur autorisation du directeur des services fiscaux dans le cas des impôts à recouvrer par les
comptables de la direction générale des impôts.

La contrainte ne peut être mise en oeuvre que lorsque les impositions réclamées sont égales ou supérieures à
la limite fixée au 6° de l'article 750 du code de procédure pénale (1).

Article L273

 Modifié par Loi n°2004-204 du 9 mars 2004 - art. 198 (V) JORF 10 mars 2004 en vigueur le 1er janvier
2005

Les sûretés et dispositions spéciales prévues par l'article L. 270 peuvent être appliquées en matière de taxes
sur le chiffre d'affaires, sous réserve des adaptations nécessaires.

Article L273 A

 Modifié par LOI n° 2013-1117 du 6 décembre 2013 - art. 41 (V)

I.-Les créances de l'Etat ou celles qu'il est chargé de recouvrer pour le compte de tiers sur la base d'un titre de
perception délivré par lui en application de l'article L. 252 A peuvent être recouvrées par voie de saisie à tiers
détenteur.

La saisie à tiers détenteur est notifiée, avec mention des délais et voies de recours, au débiteur ainsi qu'aux
personnes physiques ou morales qui détiennent des fonds pour son compte, qui ont une dette envers lui ou qui
lui versent une rémunération.

Elle emporte l'effet d'attribution immédiate, prévu à l'article L. 211-2 du code des procédures civiles
d'exécution, des sommes saisies disponibles à concurrence des sommes pour lesquelles la saisie est
pratiquée. Les dispositions des articles L. 162-1 et L. 162-2 de ce code sont en outre applicables.

Sous peine de se voir réclamer les sommes saisies majorées du taux d'intérêt légal, les fonds doivent être
reversés dans les trente jours qui suivent la réception de la saisie par le tiers détenteur auprès du comptable
chargé du recouvrement.

La saisie à tiers détenteur peut s'exercer sur les sommes versées par un redevable souscripteur ou adhérent
d'un contrat d'assurance rachetable, y compris si la possibilité de rachat fait l'objet de limitations, dans la limite
de la valeur de rachat des droits à la date de la notification de la saisie

La saisie à tiers détenteur peut s'exercer sur les créances conditionnelles ou à terme ; dans ce cas, les fonds
sont versés au comptable public chargé du recouvrement lorsque ces créances deviennent exigibles.

Lorsqu'une même personne est simultanément destinataire de plusieurs saisies à tiers détenteur établies au
nom du même redevable, elle doit, en cas d'insuffisance des fonds, exécuter ces oppositions en proportion de
leurs montants respectifs.

Si les fonds détenus ou dus par le tiers détenteur sont indisponibles entre ses mains, ce dernier doit en aviser
le comptable chargé du recouvrement dès la réception de la saisie.
Les contestations relatives à la saisie doivent être adressées à l'administration dont dépend le comptable qui a
exercé cette poursuite avant tout recours juridictionnel.

II.-(Dispositions transférées sous l'article L. 135 X)

NOTA : 

Loi n° 2013-1117 du 6 décembre 2013, article 41 V : Les présentes dispositions s'appliquent aux avis à tiers
détenteur, saisies à tiers détenteur, oppositions à tiers détenteur et oppositions administratives notifiés à
compter du 8 décembre 2013.

Article L273 B

 Créé par LOI n°2010-658 du 15 juin 2010 - art. 5

I. ― Lorsque dans l'exercice de son activité professionnelle, l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée
dont le statut est défini aux articles L. 526-6 à L. 526-21 du code de commerce a, par des manœuvres
frauduleuses ou à la suite de l'inobservation grave et répétée de ses obligations fiscales, rendu impossible le
recouvrement des impositions et pénalités dont il est redevable au titre de cette activité, le recouvrement de
ces sommes peut être recherché sur le patrimoine non affecté à cette activité dès lors que le tribunal
compétent a constaté la réalité de ces agissements. 

II. ― Lorsqu'une personne physique ayant constitué un patrimoine affecté dans les conditions prévues aux
articles L. 526-6 à L. 526-21 du code de commerce a, par des manœuvres frauduleuses ou à la suite de
l'inobservation grave et répétée de ses obligations fiscales, rendu impossible le recouvrement des impositions
et pénalités étrangères à son activité professionnelle dont elle est redevable ou dont son foyer fiscal est
redevable, leur recouvrement peut être recherché sur le patrimoine affecté dès lors que le tribunal compétent a
constaté la réalité de ces agissements. 

Aux fins des I et II, le comptable de la direction générale des finances publiques assigne l'entrepreneur
individuel à responsabilité limitée devant le président du tribunal de grande instance.
NOTA : 

LOI n° 2010-658 du 15 juin 2010 art 14 I : l'article 5 de la présente loi entre en vigueur à compter de la
publication de l'ordonnance prévue au I de l'article 8. (Entrée en vigueur indéterminée)

L'ordonnance n°2010-1512 du 9 décembre 2010 a été publiée au Journal Officiel le 10 décembre 2010 et est
donc en vigueur à compter du 11 décembre 2010.

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