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MANIPULATION N° 2 

DÉTERMINATION DE LA DURETÉ DE
L’EAU

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I – Introduction  :

Les priorités complexant, vis-à-vis des cations d’un certain nombre de


mono ou poly acides carboxyliques ont été reconnus depuis longtemps. C’est
ainsi que le fer donne avec ces acides citriques, gluconiques et oxalique des
composés solubles alors que l’oxalate de calcium est insoluble et le citrate de
calcium peu soluble à chaud. Par contre, des dérivés de l’acide citrique obtenus
par pyrolyse on été étudiés comme complexant du calcium. La dureté de l’eau
est principalement due à la présence des sels solubles de calcium et de
magnésium.
Suivant la nature de ses sels, on distingue la dureté permanente ou non
carbonatée, elle correspond aux sulfates et chlorure de Mg et Ca. Et la dureté
temporaire ( provoquée par les hydrogénocarbonates des Ca et Mg )

Récapitulatif  :

 En France, on évolue la dureté par les degrés hydrotimétriques d h°


( 1 milliéquivalent = 5 degrés français )
 L’eau très douce : de 3 à 15 d h°
 L’eau très douce : de 15 à 30 d h°
 L’eau très dure : supérieure à 30 d h° français

II – Dosage compléxométrique de la dureté totale de l’eau  :

Cette méthode est basée sur l’utilisation du sel disodique de l’acide


éthylène diamine tétra- acétique connu sous des noms commerciaux divers
( Trillons , EDTA ) il se combine en composés solubles très peu dissociés.

Naooc – CH2 CH2 – cooNa


 
N – CH2 – CH2 – N
 
Hooc – CH2 CH2 – cooH

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III – Principe  :

Formation des complexes des ions Ca++ et Mg++ avec une solution titrée de
sel disodique de l’acide éthylène – diamine – tétra – acétique. En milieu
tamponné à pH = 10 la fin de la réaction est indiquée par l’ériochrome noir T

IV – Mode opératoire  :

Réactifs  :

 Solution alcoolique de noir ériochrome T


 Solution tampon de pH  10 ( chlorure d’ammonium 54 g ammonique à
25 %, 350 g eau distillée 1000 ml )
 Solution EDTA N/50 : 3.721 g 1000 ml

Analyse  :

1. On prélève 100 ml d’eau ( dans une fiole conique )


2. On fait chauffer à 50 ou 60°c
3. On y ajoute 5 ml de solution tampon
4. On ajoute un indicateur ériochrome noir T
5. A l’aide d’une burette on titre le produit par la solution EDTA jusqu’à ce
qu’elle vire du rouge – vin au bleu – vert. On a un volume de EDTA égale à :

VEDTA = 38.7 ml

Remarque  :

Lorsque l’eau est pauvre en Mg++ le virage n’est pas net.

Calcul  :

La dureté totale est exprimée par le nombre d’équivalents – milligrammes


(még ) de Ca++ et Mg++ contenus par litre d’eau.

NEDTA . VEDTA . 1000


DTotale =
VH2O

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Unités
Paramètres ml g ml mg ml
l
VEDTA 38.7 0.0387 - -

VH2O 100 0.1 - -


Solution
- - 3.721 1000 3721 1000
EDTA N/10

DTotale = 1440.03 mg /l

V – Détermination de la dureté calcique  :

A/ Dosage de calcium  :

Mesure  :
Méthode par compléxométrie à l’EDTA  :
Principe  : identique à celui de la méthode compléxométrique de la
mesure de la dureté totale.
Le dosage à lieu à pH 12  13 où le magnésium est précipité sous forme
d’hydroxyde et n’intervient pas.

Réactifs  :

 Solution EDTA N/50


 Soude 2N
 Murexide

Analyse  :

1. On prélève 50 ml d’eau à analyser


2. On chauffe jusqu’à 40°c
3. On ajoute 5 ml de soude 2N
4. On ajoute une pincée de murexide ( bien agiter )
5. A l’aide d’une burette contenant de l’EDTA N/50 on fait virer la couleur rose
clair obtenue après l’opération N° 4 au rose carmin. Le volume obtenu est
égal à :

VEDTA = 10 ml

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Remarque  :

La couleur obtenue est comparable au rose témoin préparé avec 25 ml


d’eau distillée, 5 ml de NaoH 2N et une pincée de murexide.

Calcul de la dureté calcique  :

VH2O = 50 ml = 0.05 ( l )
VEDTA = 10 ml = 0.01( l )
NEDTA = N/50
3721 mg 1000 ( ml )

NEDTA . VEDTA
Dcalcique = . 1000 = 744.2 mg / l
VH2O

Dcalcique = 744.2 mg / l

B/ Détermination de la dureté magnésienne ( Dm )  :

La différence entre la dureté totale et la dureté calcique donnera


directement la dureté magnésienne de l’eau analysée.

Dm = DTotale - Dcalcique

= 1440.03 – 744.2

Dm = 6.95.83 mg / l

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Conclusion  :

Les conditions d’utilisation habituelles correspondent à des chaudières


basses ou moyenne pression pour lesquelles cette température de dissociation
n’est pas atteindre. Bresse indique des taux de traitement de 1 à 3 mg/l en
EDTA couplés avec un traitement aux phosphates.

Dans ces mêmes conditions FREEDMAN fait état de concentrations


résiduelles en EDTA dans la chaudière inférieure à 5 mg/l, il insiste sur le fait
que les concentrations ne doivent jamais être en net excès par rapport à la
stœchiométrie pour prévenir tout risque de corrosion anormale et que la hauteur
en oxygène de l’eau d’alimentation doit être maintenue aussi basse que possible.

NB :

Réciproquement certains auteurs comme RICE considère que l’EDTA


favorisent la réaction O2 – sulfite.

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MANIPULATION N° 3 :

DÉTERMINATION DE L’ALCALINITÉ
( TA , TAC )

Introduction  :

Le titre alcalinétrique ( T.A ) exprime la concentration de l’eau en alcaline


libres et en carbonates alcalins caustiques.
Le titre alcalinétrique complet ( T.A.C ) indique la concentration de l’eau en
alcalins libres, carbonates et bicarbonates.

Pour déterminer l’alcalinité, on utilise la méthode volumétrique c’est à


dire la neutralisation d’un certain volume d’eau par acide minéral dilué en
présence d’un indicateur coloré.

Les eaux naturelles contiennent toujours, peu ou prou, des ions dissous
provenant de la solubilisation partielle des roches rencontrées au cours du
ruissellement ou de la percolation des eaux météoriques sur et dans le sol.

Exemple d’un carbonate : « Le Nesguechonite » carbonate tri hydraté


correspond à la formule MgCo3 , 3 H2O.

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Définition  :

Alcali : Hydroxyde d’un métal alcalin, soude ou potasse

Alcalin : Métaux alcalins, métaux univalents ( potassium, sodium, … )


dont la combinaison avec l’oxygène donne un alcali.

Réactifs  :

 Acide chlorhydrique ou sulfurique N/50


 Solution de phénol phtaléine dans l’alcool à 0.5%
 Solution de méthylorange à 0.5%

Analyse  :

1/ Détermination du T.A  :

Pour cela. on prélève 100 ml d’eau, ajoutant quelques gouttes de solution


alcoolique de phénol phtaléine à 0.5%.

On remarque une coloration rose. A l’aide d’une burette et en agitant


constamment jusqu’à décoloration complète de la solution.

Remarque  :

Dans le cas où cette coloration n’apparaîtrait pas, c’est que le T.A = 0


( cela se produit dans les eaux naturelles dont le pH  8.3 ).

2/ Détermination du T.A.C  :

Pour cela on utilise l’échantillon prélevé précédemment. On ajoute deux


(02) gouttes de solution de méthylorange à 0.5%, puis à l’aide d’une burette en
agitant constamment l’acide chlorhydrique N/50 donne un virage de couleur au
jaune au rose orange. A ce virage on prélève le volume de l’acide qui est égale à
18.5ml.

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Schéma  :

Acide chlorhydrique ( 18.5 ml )

Echantillon + 2 gouttes de solution de


Précédant méthylorange

Conclusion  :

18.5 ml d’acide minéral a suffie de neutralisé 100 ml d’eau.


Si l’on se place dans une optique de « traitement d’eau » c’est à dire si on
considère isolement la phase liquide du système Co2 – H2O – CaCo3, sans se
soucier des éventuels échanges de Co2 à l’interface gaz – liquide, on peut utiliser
le fait que, dans le plan {pH , Ca++ }, la courbe d’équilibre passe par un
minimum pour réaliser une décarbonations partielle.

Pour cela il suffit d’apporter au système des ions OH- à l’aide d’un
réactif alcalin pour amener le pH à la valeur correspondant au minimum de
solubilité. Ce minimum variera légèrement selon que l’on sera ou non en
présence d’ions étrangers ou d’homoïoniques.

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