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droit international
Mentionnée à sept reprises dans la charte fondatrice de l’organisation des Nations Unies, la notion des
droits de l’homme et sa protection a toujours été l’objectif principal et directeur de l’organisation.
Cette dernière a été instituée le 24 Octobre 1945 par la ratification de la Charte des Nations Unies
signée 26 juin 1945 par les représentants de 50 Etats, pour remplacer son ancêtre la Société des
Nations ainsi que le maintien de la paix et la sécurité internationale.
Regroupant actuellement 193 Etats membres. L’ONU vise toujours à préserver la paix et la sécurité
internationale à travers la protection des droits de l'homme, la fourniture de l'aide humanitaire, le
développement durable et la garantie du droit international et dispose de pouvoirs spécifiques tels que
l'établissement de sanctions internationales et l'intervention militaire.
En 1948, les 58 Etats membres qui constituaient l’Assemblée Générale des Nation Unies ont adopté la
Déclaration universelle des Droits de l’homme à Paris.
Dès lors l’ONU veille sur la protection des droits humains par ses instruments juridiques ainsi que par
un travail de terrain, ainsi qu’en plaçant les droits humains à la lumière du droit international.
La problématique à laquelle ce rapport essayera de répondre est la suivante : Par quels moyens et dans
quelle mesure l’ONU a contribué au respect et à la promotion des droits de l’homme dans le monde ?
1ère Partie : La Contribution de l’ONU à
la protection et la promotion des droits
de l’Homme
Dans sa charte de 1945, l’ONU se donnait déjà pour but de « réaliser la coopération internationale en
résolvant les problèmes internationaux d’ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire, en
développant et en encourageant le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour
tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion » (art. 1, ch. 3)
L’une des principales contributions de l’ONU en matière des droits de l’homme fut la codification de
ces droits, en effet l’ONU a été derrière l’élaboration de plusieurs instruments internationaux relatifs à
la protection et la promotion des droits de l’homme (Chapitre 1).
De plus, la famille des Nations Unies est composée de plusieurs entités (Chapitre 2) dont les missions
consistent, à différents degrés, en la protection et la promotion des droits de l’homme dans le monde.
Chapitre 1 : Les instruments internationaux relatifs aux droits de
l’homme
L’une des grandes réalisations des Nations Unies est d’avoir créé un ensemble complet de standards
relatifs aux droits de l’homme – un socle de normes universelles et internationalement protégées
auquel toutes les nations du monde peuvent aspirer et souscrire. Il s’agit de droits largement acceptés,
qui incluent les droits civils, culturels, économiques, politiques et sociaux.
Les fondements de ces normes sont la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits
de l’homme, adoptés par l’Assemblée générale de l’ONU respectivement en 1945 et 1948. Depuis
lors, les Nations Unies ont progressivement élargi le socle des droits de l’homme pour y inclure des
normes spécifiques visant les femmes, les enfants, les personnes handicapées, les minorités et les
groupes les plus vulnérables qui sont désormais protégés de discriminations qui ont longtemps prévalu
dans nombre de sociétés.
La Déclaration internationale des droits de l’homme a été adoptée le 10 décembre 1948 par
l’Assemblé Générale des Nations Unies (Résolution 217 A(III)). Bénéficiant d’une autorité certaine,
elle n’a pas de valeur juridique contraignante
Conçue comme étant "l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations", la
Déclaration universelle des droits de l'homme est effectivement devenue l'étalon permettant de
déterminer dans quelle mesure sont respectées et appliquées les normes internationales en matière de
droits de l'homme.
Depuis 1948, elle a été et continue à juste titre d'être la plus importante et la plus influente de toutes
les déclarations de l'ONU ainsi qu'une source d'inspiration fondamentale pour ce qui est des efforts
entrepris sur les plans national et international en vue de promouvoir et de protéger les droits de
l'homme et les libertés fondamentales. Elle a imprimé une direction pour tous les travaux ultérieurs
dans le domaine des droits de l'homme et fourni les principes philosophiques de base pour de
nombreux instruments internationaux ayant force exécutoire et destinées à protéger les droits et
libertés qu'elle proclame
Dès 1976 (recevabilité des plaintes par les particuliers) puis en 2003 (interdiction de la peine
de mort) pour le premier ;
En 2013 pour le second (« justiciabilité », c’est-à-dire l’applicabilité directe par les
juridictions nationales, des droits économiques, sociaux et culturels)
En plus des deux pactes internationaux, on trouve des conventions visant à protéger des droits
particuliers :
Le droit international sur les droits de l’homme stipule les obligations que les Etats sont tenus de
respecter. Lorsqu’un Etat devient partie à un traité, le droit international l’oblige à respecter, protéger
et instaurer les droits de l’homme. Respecter les droits de l’homme signifie que les Etats évitent
d’intervenir ou d’entraver l’exercice des droits de l’homme. Protéger signifie que les Etats doivent
protéger les individus et les groupes contre les violations des droits de l’homme. Instaurer signifie que
les Etats doivent prendre des mesures positives pour faciliter l’exercice des droits fondamentaux de
l’homme.
En ratifiant les traités internationaux des droits de l’homme, les gouvernements s’engagent à prendre
des mesures nationales et à adopter des lois compatibles avec les obligations découlant des traités.
Lorsque les procédures légales nationales ne permettent pas remédier aux violations des droits de
l’homme, il existe des mécanismes et procédures de plaintes individuelles ou de communications aux
niveaux régional et international, qui permettent de garantir le respect, la protection et l’instauration
des normes internationales des droits de l’homme au niveau local.
Chapitre 2 : Les organismes de l’ONU en charge des droits de
l’Homme
Le système de promotion et de protection des droits de l’homme des Nations Unies comprend deux
types d’organes : les organes subsidiaires d’organes principaux de l’organisation et les organes dérivés
de traités spécifiques.
Le Conseil des droits de l’homme est pourvu d’un mécanisme unique dans son genre : l’examen
périodique universel (EPU). Ce dernier a été institué par la résolution 60/251 de l’Assemblée générale,
adoptée le 15 mars 2006.
Ce mécanisme a lieu tous les quatre ans et se divise en plusieurs étapes. Tout d’abord, il s’agit de
récolter des informations concernant le respect, par l’État concerné, des droits de l’homme et de ses
engagements internationaux. Lors de cette phase, divers rapports circulent : un rapport de l’État lui-
même, ceux des différents organes qui surveillent le respect des instruments conventionnels de
protection des droits de l’homme et un rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme établi sur
la base d’une compilation de diverses informations émanant notamment d’organisations non
gouvernementales. Ensuite, intervient un groupe de travail, composé de trois rapporteurs, qui
communique avec l’État et prépare le rapport qui sera adopté par le Conseil des droits de l’homme.
Dès ce travail achevé, le Conseil des droits de l’homme adopte le rapport final sur la situation des
droits de l’homme dans l’État visé, lors d’une ultime séance. À cette occasion, ledit État peut
intervenir au même titre que les autres États participants. À l’issue de cette phase, le Conseil adopte
des recommandations qui doivent, en principe, être appliquées par l’État destinataire. L’EPU est un
mécanisme fondé sur la coopération des États, et les recommandations dont ils sont les destinataires ne
sont pas contraignantes.
Les Procédures spéciales est le nom générique des mécanismes, créés par la Commission des droits de
l’homme et repris par le Conseil des droits de l’homme, pour s’occuper de la situation particulière
d’un pays ou de questions thématiques dans toutes les régions du monde.
Les Procédures spéciales sont représentées soit par une personne – un rapporteur, un représentant
spécial ou un expert indépendant - soit par un groupe de travail. Le Conseil des droits de l’homme
désigne des experts indépendants et éminents pour travailler volontairement sur un pays ou sur des
mandats thématiques.
Les mandats des procédures spéciales demandent en général aux experts désignés d’examiner, de
suivre, de conseiller sur la situation des droits de l’homme dans certains pays ou territoires, et de
présenter un rapport public, ce sont les mandats de pays ; ou sur un phénomène flagrant de violation
de droits de l’homme dans le monde, ce sont les mandats thématiques. Il y a 37 mandats thématiques
et 14 mandats de pays.
Les rapporteurs spéciaux font rapport au Conseil des droits de l’homme, auquel ils soumettent leurs
constatations et, sur demande du Conseil, leurs recommandations. Ce sont parfois les seuls
mécanismes à même d’alerter la communauté internationale sur certaines situations relatives aux
droits de l’homme.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) est la principale entité des
Nations Unies en matière de droits de l'homme. Nous représentons l'engagement de la communauté
internationale envers la promotion et la protection de l'ensemble des droits de l'homme et des libertés
stipulés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme.
Promouvoir et protéger les droits de l'homme : nous nous exprimons objectivement en cas de
violations des droits de l'homme et nous aidons à définir les normes servant à évaluer les
progrès réalisés en matière de droits de l'homme à l'échelle mondiale.
Aider à autonomiser les individus : nos activités de recherche, de plaidoyer et en matière
d'éducation contribuent à sensibiliser et mobiliser la communauté internationale et l'opinion
publique sur les questions relatives aux droits de l'homme. Notre action permet à des milliers
de personnes dans toutes les régions du monde de faire valoir leurs droits.
Fournir une assistance aux gouvernements : grâce à nos présences sur le terrain, nous aidons à
prévenir les abus et à désamorcer certaines situations susceptibles de générer des conflits.
Notre travail de surveillance et d'analyse permet de prendre des décisions et de concevoir des
programmes de développement adaptés. Nous fournissons également des services de
renforcement des capacités et des conseils juridiques à des milliers de personnes, en soutenant
la conception et l'adoption de lois et de politiques judicieuses dans le monde entier.
Intégrer les droits de l'homme dans tous les programmes des Nations Unies : nous intégrons
les droits de l'homme dans tous les programmes des Nations Unies afin de garantir que la paix
et la sécurité, le développement et les droits de l'homme – les trois piliers essentiels du
système des Nations Unies – sont interdépendants et se renforcent mutuellement.
2.2 - Les organes de traités
Depuis l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948, les Etats sont devenus
parties à neuf traités principaux, interdépendants, intimement liés et réciproquement complémentaires
pour appliquer les droits de l’homme. Il y a un autre traité sur les disparitions forcées, qui n'est pas
encore entré en vigueur.
Les huit organes de traités sur les droits de l’homme sont des comités d’experts indépendants, qui
veillent à l’application des principaux traités internationaux des droits de l’homme. Ils ont été créés en
fonction des dispositions du traité, qu’ils sont chargés de superviser. Le HCDH aide les secrétariats
des organes de traités à harmoniser leurs méthodes de travail et leurs systèmes de rapports.
Bien qu’il n’existe pas d’homogénéité parfaite entre leurs mécanismes respectifs, il est possible de les
catégoriser. On scinde traditionnellement deux types de contrôle : le mécanisme des rapports étatiques
et le contrôle sur plainte.
Le contrôle sur rapport, « technique de droit commun du contrôle de l’application des droits de
l’homme », est prévu par sept conventions universelles. Ce contrôle requiert des États qu’ils
transmettent des rapports périodiques rendant compte du niveau de respect de leurs obligations
internationales. Les États sont libres de s’y plier ou non, dans le délai imparti ou non. Contrôle de
nature plus politique que juridique, il s’avère d’une totale inefficacité en cas de violation massive des
droits de l’homme. Le contrôle sur plainte est, lui, caractérisé par l’habilitation de certains organes à
connaître de plaintes individuelles et sont ainsi qualifiés d’organes quasi-juridictionnels. C’est le cas
des deux comités ayant en charge la surveillance des Pactes de 1966 (Comité des droits de l’homme et
Comité des droits économiques sociaux et culturels), du Comité pour l’élimination de toutes les
formes de discriminations raciales, du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des
femmes et du Comité contre la torture.
2.3 - Autres entités des Nations Unies concernés par les Droits de l’homme
Les droits de l'homme sont une question transversale qui doit être intégrée dans toutes les politiques et
programmes de l'ONU, en particulier dans les domaines clés que sont la paix et la sécurité
internationales, le développement, l'aide humanitaire et les questions économiques et sociales. Par
conséquent, tous les fonds, programmes et institutions des Nations Unies sont impliqués dans la
protection des droits de l'homme. On citera notamment :
Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) protège les réfugiés à travers le monde et aide
à leur retour dans leur pays d’origine ou à leur réinstallation dans un pays tiers.
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), présent dans près de 170
pays et territoires, est l’un des principaux organismes multilatéraux de développement
contribuant à éradiquer la pauvreté et réduire les inégalités et l’exclusion. En tant qu'institution
de développement des Nations Unies, le PNUD joue un rôle critique en aidant les pays à
réaliser les objectifs de développement durable.
Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) travaille dans 190 pays et territoires
pour sauver des vies d’enfants. Pour défendre leurs droits. Pour les aider à réaliser leur
potentiel, de la petite enfance jusqu'à l'adolescence.
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) est l’agence
phare pour la lutte contre la faim dans le monde. Forum de négociations entre pays développés
et en développement, la FAO est aussi une source importante d’informations et de
connaissances techniques pour aider au développement.
L’Organisation internationale du Travail (OIT) vise à promouvoir un travail décent pour tous
en établissant des normes internationales sur la liberté d’association, la négociation collective,
l’abolition du travail forcé et l’égalité des chances et des traitements.
Les buts des Nations Unies n’ont jamais changé, sauf que les menaces qui mettent la paix mondiale,
les droits de l’homme et la situation de justice en péril n’ont jamais cessé de s’améliorer. Des dangers
qui parfois dépassent les frontières nationales des Etats comme le Terrorisme internationale et les
pandémies.
Ces problèmes ne peuvent être résolus que par les efforts des Etats combinés, ces efforts doivent être
encadrés et soumis à l’ordre d’une institution universelle telle que l’Organisation des Nations Unies,
qui a pu prouver sa compétence de relever les défis et faire face aux menaces bien sûr à travers la
mobilisation de l’action mondiale.
Fondée suite à une guerre dévastatrice, l’ONU avait comme finalité le maintien de la paix pour les
futures générations sur le plan international. Mais cela n’empêche pas l’ONU à intervenir lorsque
d’autres facteurs menacent les droits fondamentaux de l’homme. Chose qui a rendu la liste
d’intervention des Nations Unies de plus en plus longue comprenant :
L’ONU a participé dans le règlement de plusieurs conflits, soit directement à travers le déploiement de
son personnel ou indirectement en apportant son appui à des tierces parties. L’action de l’ONU a été
responsable pour la diminution de 40% des conflits sur l’échelle mondiale depuis les années 90 par
l’intervention à travers 12 opérations :
L’ONU intervient aussi dans le domaine de l’énergie nucléaire à travers son organe (AIEA) en
envoyant ses experts partout dans le monde pour inspecter des sites nucléaires et vérifier que les
matières nucléaires soumises à garanties sont utilisées à des fins pacifiques.
À ce jour, l’AIEA a établi des accords de garantie avec plus de 180 États. Ainsi que l’ONU participe
au déminage dans quelque 30 pays et territoires, notamment en Afghanistan, en Colombie, en
République démocratique du Congo, en Lybie et au Soudan, où les mines tuent ou mutilent des
milliers d’innocents chaque année.
Dans le domaine du travail et à l’aide de l’agence spécialisée de l’ONU, l’OIT a fixé des normes et des
principes fondamentaux concernant les droits au travail, tels que la liberté d’association et le droit de
négocier collectivement, l’élimination du travail forcé, l’abolition du travail des enfants et
l’élimination de la discrimination sur le lieu du travail. La promotion de l’emploi, la protection sociale
universelle et le dialogue social entre les organisations d’employeurs et de travailleurs et les
gouvernements constituent l’essentiel des activités de l’OIT.
Malgré ses contributions, l’ONU a toujours besoin de faire face à certaines limites qui parfois touchent
le rôle universel de l’Organisation.
Chapitre 2 : Les limites de l’ONU dans le cadre des droits de
l’homme
2.1 - Limites relatives à la paix et la sécurité mondiales
L’une des grandes limites de l’action des Nations Unies pour la préservation de la paix et la sécurité
mondiale est le Veto qui est un droit qui donne la possibilité pour chacun des cinq membres
permanents du Conseil de sécurité (Chine, États-Unis, France, Royaume Uni, Russie) de faire obstacle
à toute décision du Conseil de sécurité, et ce même contre l’avis majoritaire des autres membres de cet
organe. Détenu par des grandes puissances, ce droit peut parfois être utilisé pour servir les intérêts
économiques ou géopolitiques nationaux de certaines, pour qu’elles puissent imposer leur point de vue
sur la communauté internationale.
C’était le cas de la Guerre d'Irak en 2003, dans laquelle les USA et leurs alliés n'ont pas tenu compte
de l'avis de l'ONU pour déclarer la guerre à l'Irak. Ainsi que dans le cas de la Crimée à la veille du
référendum sur le statut de la Crimée dont les résultats étaient favorables pour la Russie, treize
membres du Conseil de sécurité (les trois membres permanents occidentaux - la France, le Royaume-
Uni, les États-Unis - et les dix membres élus) ont appelé les pays à ne pas reconnaître les résultats du
référendum, tandis qu'un seul pays - la Chine - s'est abstenu. Cependant, ce consensus a échoué
lorsque la Russie, cinquième membre permanent disposant d'un droit de veto, a voté contre la
résolution 2014.
Un troisième exemple dans lequel le Veto a représenté une limite de l’action de l’ONU, qui est le
conflit Syrien dans lequel la Russie, membre permanent du conseil de sécurité, a déposé 13 fois le veto
contre les actions du conseil de sécurité qui parfois visaient à demander une trêve dans les zones ou les
vies des personnes civiles sont menacées.
La capacité de l'ONU à promouvoir et à protéger les droits de l'homme est étroitement liée aux
ressources disponibles pour le faire et aux outils qui sont mis à sa disposition. Par exemple, tandis que
le processus d'Examen périodique universel est progressivement appliqué, il pourrait être renforcé
pour imposer un test plus rigoureux, participer au processus de sélection à l'élection des organismes
comme le Conseil des droits de l'homme ou le Conseil de sécurité et être relié aux autres parties du
système chargées de fournir le matériel et l'assistance technique aux États. Le Haut-Commissariat peut
apporter son appui à ce type d'initiatives mais, en dernier ressort, celles-ci relèvent des États Membres.
Il en est de même de la recherche d'un consensus face aux crises touchant aux droits de l'homme.
Les États Membres reconnaissent que l'ONU est plus efficace lorsque ses instances de décision sont
unies, mais il leur incombe au premier chef d'atteindre un consensus. Chose qui confirme que l'aide
étrangère pour garantir la préservation des droits de l'homme ne peut apporter des améliorations
nationales durables sans un véritable leadership politique local.
2.3. - Les limites relatives à la santé Mondiale
La récente crise sanitaire du Coronavirus a mis non seulement l’ONU mais les relations internationales
en général en péril. Le fait que la Chine tarde à notifier les premiers cas de COVID-19 est une preuve
que les Etats même s’ils sont soumis aux règles du droit international, ils ne sont pas forcés à les
respecter. Le Règlement sanitaire international de 2005 dans son article 6 impose à chaque État
d’évaluer les événements qui surviennent sur son territoire au moyen d’un algorithme et de notifier à
l’OMS, dans les 24 heures suivant l’évaluation, tout événement pouvant constituer une urgence de
santé publique de portée internationale, ainsi que toute mesure sanitaire prise face à ces événements.
Le texte du Règlement indique expressément que le SRAS fait partie de la catégorie des maladies à
déclaration obligatoire, qui doivent automatiquement être notifiées à l’OMS sans qu’il soit besoin de
recourir à l’algorithme. Pourtant, la Chine a attendu plusieurs semaines avant de notifier les premiers
cas de COVID-19 et de révéler sa transmission interhumaine.
Le manque d’information sur le virus de COVID-19 a mis l’OMS dans une situation embarrassante,
chose qui a exposé la fragilité des relations multilatérales qui lient l’organisation avec les Etats
membres, et qui a poussé ces derniers à réagir indépendamment et même s’isoler pour veiller sur leur
sécurité sanitaire sans aucune considération de la situation mondiale.
Conclusion
L’Organisation, durant ses 75 ans d’existence, a pu mettre en place un socle d’instruments
internationaux, juridiquement contraignantes pour les uns et à caractère déclaratoire pour les autres,
d’une importance remarquable. La charte des droits de l’homme de l’ONU, les sept principaux traités
en la matière ainsi que les déclarations et les principes fondamentaux adoptés par l’Assemblée
Générale constituent un idéal pour l’humanité qu’il convient de mettre en œuvre par tous les Etats.
Pour veiller au respect et à la promotion des droits de l’homme, la famille des Nations Unies a mis en
place un ensemble d’organes et d’entités spécialement dédiés à cette problématique. Le Conseil des
droits de l’homme, étant le principal organe en la matière, est doté d’un mécanisme unique dans son
genre à savoir l’examen périodique universel. En plus du HCDH, différents organes, entités, fonds et
programmes œuvrent dans le but de concrétiser l’engagement des Nations Unies à développer et
encourager le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Les efforts de l’ONU sont ressentis sur le terrain, notamment en ce qui concerne la participation au
maintien de la paix et de la sécurité dans le monde, la promotion des droits de l’homme et les efforts
en matière de santé. Toutes ces actions et programmes ont effectivement touché des centaines de
millions de gens partout dans le monde. Toutefois, les efforts de l’ONU se heurtent à des difficultés
qui réduisent leur effectivité. Le droit de Veto au sein du Conseil de sécurité, le principe de
souveraineté et la difficulté d’atteindre un consensus sont tous des exemples des contraintes
handicapant l’action de l’ONU.
Pour conclure, malgré les limites que connait l’action de l’ONU de façon générale et en matière des
droits de l’Homme de façon particulière, il est évident que sa contribution dans le domaine des droits
de l’homme est incontestable.
Bibliographie
• Frans Viljoen, « Le droit international relatif aux droits de l'homme : un bref historique »,
Chronique ONU, URL : https://www.un.org/fr/chronicle/article/le-droit-internationalrelatif-
aux-droits-de-lhomme-un-bref-historique ;
• Karel Vasak (rédacteur général), « Les dimensions internationales des droits de l’homme »,
UNESCO 1978 ;
• Département Fédéral des Affaires Etrangères (DFAE), Confédération suisse, « ABC des droits
de l’homme », Berne, 2016 (2ème édition révisée), URL :
https://www.eda.admin.ch/dam/eda/fr/documents/publications/GlossarezurAussenpolitik/A
BC-Menschenrechte_fr.pdf
• Organisation des Nations Unies, les droits de l’homme et l’onu progres et defis , Url:
https://www.un.org/fr/chronicle/article/les-droits-de-lhomme-et-lonu-progres-et-defis ( 7
Janvier 2021)