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I. Introduction :
Ordonnancer un ensemble de tâches, c'est programmer leur exécution en leur allouant les
ressources requises et en fixant leurs dates de début.
Les problèmes d'ordonnancement touchent tous les domaines de l'économie :
1. L'informatique (les tâches sont les programmes ; les ressources sont les processus, la
mémoire).
2. La construction (suivi de projet).
3. L'industrie (activités des ateliers en gestion de production et problèmes de logistiques).
4. L'administration (emploi du temps).
Dans un problème d'ordonnancement interviennent deux notions fondamentales : les tâches et
les ressources.
Une ressource est un moyen technique ou humain dont la disponibilité limitée ou non est
connue à priori.
Une tâche est un travail élémentaire dont la réalisation nécessite un certain nombre d'unités de
temps (sa durée) et d'unités de chaque ressource.
La résolution d'un problème d'ordonnancement doit concilier deux objectifs :
1. L'aspect statique consiste à générer un plan de réalisation des travaux sur la base des
données prévisionnelles.
2. L'aspect dynamique consiste à prendre des décisions en temps réel, compte tenu de
l'état des ressources et de l'avancement dans le temps des différentes tâches.
Exemple :
Soient n le nombre de tâches et m le nombre de machines, dans un problème de flow-shop, il
y a (n!)m solutions réalisables.
Quand on impose que les opérations élémentaires soient exécutées dans le même ordre sur
chaque machine, il y a alors n! solutions.
II. 2. Ressources
On distingue deux types de ressources pouvant être requises pour les tâches, les ressources
renouvelables et les ressources consommables.
Une ressource est renouvelable si après avoir été allouée à une tâche, elle redevient disponible
pour les autres (machines, processus, fichiers personnel).
Une ressource est consommable si après avoir été allouée à une tâche, elle n'est plus
disponible pour les tâches restant à exécuter (argent, matières premières).
Une ressource qu'elle soit consommable ou renouvelable est disponible qu'à certaines
périodes (temps de travail, temps de repos).
II. 3. Contraintes
Les ressources introduisent des contraintes disjonctives et des contraintes cumulatives :
- Une contrainte disjonctive apparaîtra lorsque deux tâches devant la même machine, ne
pourront pas s'exécuter simultanément.
- Une contrainte cumulative apparaîtra par exemple lorsque trois processeurs sont
disponibles pour l'exécution de quatre tâches. On ne pourra exécuter plus de trois de
ces tâches en même temps sans que l'on puisse savoir à l'avance laquelle sera retardée.
- Les contraintes de type potentiel : Ce sont les contraintes de localisation temporelle (la
tâche i ne doit pas commencer avant telle date ou au contraire doit être achevée avant
telle date).
- Les contraintes de successions ou positionnement entre les tâches ou d'antériorité (la
date j ne peut pas commencer avant que la tâche i ne soit terminée, ou simplement,
parvenue à un certain degré d'achèvement.
- Les contraintes de type disjonctif : elles imposent la disjonction de deux intervalles de
temps relatifs par exemple à l'exécution de deux tâches i et j qui ne peuvent être
réalisées simultanément.
- Les contraintes de type commutatif, concernant l'évolution dans le temps du volume
total des moyens humains et matériels consacrés à l'exécution des tâches (en général il
est difficile d'en tenir compte).
- Les contraintes du temps alloué : Les dates limites des tâches ou la durée totale d'un
projet
- Les contraintes du calendrier : Horaires du travail.
Remarque
Toutes ces contraintes peuvent être exprimées sous formes d'inégalités de potentiel.
- Contrainte exprimable à l'aide d'une seule inégalité de potentiel : C'est le cas de la
contrainte e succession entre deux tâches i et j (i avant j). On écrit
tj – ti ≥ pi
ti ci tj cj
Ou
cj – ti ≥ 0 et ci – tj ≥ 0
( )
f C '1 , ! , C 'n ≤ f (C1 , ! , C n )
On a
θ j = max [θi + d ij ]
i∈U ( j)
−
Remarque
Une tâche peut bénéficier d'une marge libre mij = θi + dij
Une marge libre c'est une réserve du temps dont on dispose sur une tâche qui permet (si cette
marge est consommée) de ne pas retarder les dates au plus tôt des taches ultérieures.
Chemin critique
Le chemin critique (ou les chemins critiques) est le chemin jalonné par les événements (dits
critiques) dont la date attendue est égale à la différence entre la date attendue de l'événement
suivant (sur le chemin critique) et la valeur de l'arc qui les relie.
Tout arc dont la suppression rendrait le graphe PERT non connexe fait partie du chemin
critique.
La marge total de l'opération (i,j) est par définition
(
M ij = θ*i − θ i + d ij )
La marge total c'est la réserve du temps sur l'opération (i,j) qui fait s'elle est consommée
L'opération (i,j) se termine à sa date au plus tard. On dit que l'opération (i,j) devient critique.
Méthode MPM
Date au plus tôt
t j = max [t i + Vij ]
−
i∈U ( j)
Marge libre
⎡
m i = ⎢ min (
t j − Vij )⎤⎥ − t i
⎣ j∈U + (i ) ⎦
Marge totale
⎡
M i = ⎢ min
⎣ j∈U +
(i )
( ⎤
t *j − t i − Vij ⎥
⎦
)
= t *i − t i
20
Remarque :
Pour déterminer les dates attendues des divers événements, il suffit de suivre le ou les
chemins le plus long pour arriver à cet événement.
Par exemple :
1) θ10 = max (16 + 3 + 1 + 2 + 1, 16 + 3, 16 + 4 + 1 + 2 )
= 23
2) La date attendue de l'achèvement des opérations est θ22 = 31,5
3) On a mis la valeur 0 entre les événements 15 et 19, 15 et 21, 16 et 19, 16 et 20, 18 et 20, 18
et 21
21 peut être exécuté juste après l'exécution de 15 mais ils ne sont pas indépendants.
Définition
L'arc où on a mis la valeur 0 représente une opération dite fictive.
Remarque
L'événement 22 étant sur le chemin critique en faisant les différences 31.5 - 1/2, 31.5 - 1/8,
31.5 - 1/4.
Afin de remonter les arcs aboutissant à 21 seul l'événement 19 est telle que : 31.5 - ½ = 31
31 est la valeur de l'événement 19 donc 19 fait partie du chemin critique.
Si on fait la même chose avec l'événement 19 : 31 - 0, 31 – 0 = 31
Donc ,
16 fait partie du chemin critique
14 fait partie du chemin critique (unique)
13 fait partie du chemin critique
12 fait partie du chemin critique
11 fait partie du chemin critique
10 fait partie du chemin critique
32 – 1 = 2 et 23 – 2 = 21
Donc
7 et 9 font partie du chemin critique
8 fait partie du chemin critique
4 fait partie du chemin critique
3 fait partie du chemin critique
2 fait partie du chemin critique
1 fait partie du chemin critique
0 fait partie du chemin critique
6 fait partie du chemin critique
5 fait partie du chemin critique
on a donc deux chemins critiques
0 1 2 3 4 5 6 7 10 11 12 13 14 16 19 22
0 1 2 3 4 8 9 10 11 12 13 14 16 19 22
Remarque :
En pratique il est convenable de regrouper certaines tâches surtout quand l'évaluation des
opérations (arcs) est très différente dans notre exemple 12 et 1/8
En pratique quand le rapport dépasse 100 on regroupe des opérations.
r 1
1
3 1 2
1 2 w
e f k l q 1
2 n o 2
2 4
1 1
2
Déb
a b c d g m s u Fi
2 3
0 1 1 12
2 1 1/2
2 h i j 2 p
4 t
Méthode des potentiels (MPM)
1 2
1/2 1
v
Graphe MPM
VI. 5. Méthode du tableau pour la recherche des chemins critique
Opération 0 a 1 b 2 c 14 d 16 e 19 f
Préalable 0 D:0 0 a:1 1 b:1 2 c : 12 14 d:2 16 e:3
Opération 16 g 16 h 20 i 21 j 20 k 22 l
Préalable 14 d:2 14 d:2 16 h:4 20 i:1 19 f:1 20 k :2
Opération 23 m 25 n 26 o 25 p 28 q 29 r
16 g:3
Préalable 22 f:1 23 m : 2 25 n:1 23 m:2 26 o:2 28 q:1
21 j:2
0+1 b
0 a:1
1 b
0 a:1
et ainsi de suite.
Lorsqu'on a plusieurs prédécesseurs, on fait la somme des nombres inscrit sur la même ligne
et on inscrit à la tête de colonne le maximum des résultats obtenus.