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L’ampoule halogène
En terme de luminosité, l’ampoule halogène est 20 à 30 % plus efficace qu’une ampoule à incandescence. Sa luminosité
(proche de celle du soleil) de 20 lm/W est bien adaptée pour la lecture ou les travaux minutieux. Mais là encore 93 % de
l’énergie consommée est transformée en chaleur et, à l’usage, son coût est très élevé.
Exemple : 1 heure d’éclairage avec une ampoule de 500 W revient à 0,05 €.
Comment ça marche ?
L'ampoule classique : enveloppé dans une ampoule en verre sous vide,
un filament de tungstène est porté à incandescence par le passage d’un
courant électrique (effet Joule). Certaines ampoules contiennent un gaz
inerte (argon, krypton ou xénon) pour augmenter leur durée de vie
(maximum 1 500 heures).
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L’ampoule à basse consommation
Pour pallier ce gaspillage d’énergie, l’utilisation de la lampe fluorescente
compacte (LFC) - appelée plus communément "fluocompacte", "basse
consommation" ou encore "à économie d’énergie" - est devenue une
alternative en termes d’économie d’énergie. Inventée après la crise
pétrolière des années 70, cette ampoule a connu un démarrage un peu lent
au début des années 80. Les ventes commencent aujourd’hui à décoller : 20
millions d’unités ont été vendues en 2006 contre 12 millions en 2003 !
Le fonctionnement
La lampe fluocompacte est issue du tube fluorescent appelé plus
familièrement "néon". Long d’environ 1,20 mètre et peu esthétique, il est
principalement utilisé dans les milieux professionnels : bureaux, écoles,
ateliers, magasins, entrepôts… Pour une utilisation domestique, les
fabricants l’ont transformé : replié, torsadé, miniaturisé et affiné. Bref, le
tube est devenu plus compact. L’ampoule fluocompacte est équipée à sa base d’un culot renfermant des composants
électroniques (ballast) qui assurent un éclairage continu.
Les avantages
En termes d’économie d’énergie
Elles sont moins énergivores : "5 fois moins qu’une ampoule à incandescence pour une puissance lumineuse
identique" selon certains fabricants. Pour obtenir la même luminosité qu’une ampoule à incandescence de 100
watts, il suffit d’une ampoule fluocompacte de 25 watts, soit une puissance quatre fois moindre. Or l’énergie
consommée est proportionnelle à la puissance.
Leur durée de vie est plus importante : 6 000 à 8 000 heures, une moyenne qui varie selon le nombre d’allumages,
et d’extinctions, de l’ampoule. Avec une utilisation raisonnée et une ampoule de très bonne qualité, la durée de vie
peut atteindre 12 000 heures, contre 1 500 heures pour une ampoule classique de bonne qualité. Une ampoule
fluocompacte peut donc durer 8 à 10 ans, soit 10 fois plus longtemps qu’une ampoule ordinaire.
La longévité d’une ampoule fluocompacte, c'est-à-dire avant la perte de la moitié de son flux lumineux initial, dépend du
nombre d’allumages et d’extinctions. Avec un nombre de 1 à 8 allumages par jour, qui correspond aux besoins
domestiques, espacés d’au moins dix minutes pour limiter l’usure des électrodes de la lampe, l’ampoule fluocompacte
peut atteindre une durée de vie maximum. Mais sa qualité, et donc son prix, font également la différence.
Ce type d’ampoule est largement plus cher qu’une ampoule classique mais un calcul rapide permet de rétablir la vérité sur
le prix de revient réel :
sur une durée de 10 000 heures, il faudra acheter 10 ampoules classiques à 0,50 € l’unité, soit un total de 5 €, contre
une seule ampoule fluocompacte à 10 €. Donc un surcoût de 5 €, mais…
une ampoule à basse consommation fait 75 watts de moins qu’une ampoule classique (100 watts pour une
ampoule classique, 25 watts pour une ampoule fluocompacte équivalente), alors en 10 000 heures elle fera
économiser : 75 X 10 000 = 750 000 Wh, soit 750 kWh. Au prix moyen de 0,11 € le kWh, l’économie financière est
d’environ 82 €.
Un bilan plutôt satisfaisant avec une économie réelle de 77 € (82 € - 5 €) par ampoule fluocompacte utilisée !
Exemple : Les 10 000 ampoules à incandescence illuminant la tour Eiffel ont été remplacées par des ampoules
fluocompactes. La note d’électricité a été réduite de 38 %.
En termes d’usage
Les ampoules sont adaptées à tout type de luminaire.
Il y a quelques années, elles étaient encore inadaptées à certains types
de luminaires comme les lustres à ampoules de forme "flamme". Les
fabricants ont diversifié leurs modèles d’ampoules fluocompactes pour
qu’ils s’adaptent directement aux culots à vis ou à baïonnettes, ce qui
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évite d’avoir à changer de luminaires (hormis sur les luminaires à variateur de lumière). Depuis l’annonce récente
de la suppression de l’ampoule ordinaire d’ici quelques années les fabricants ne cessent de les améliorer afin de
satisfaire un marché fort prometteur !
Elles produisent environ 80 % de lumière et seulement 20 % de chaleur (70°C) ce qui élimine les risques de brûlures
et d’incendies.
Une fluocompacte de 25 watts a la même intensité lumineuse qu'une ampoule ordinaire de 80 à 100 watts.
Avec une moyenne de 70 lm/W, l’ampoule fluocompacte offre un très bon rendement lumineux.
En termes d’environnement
La longévité des ampoules fluocompactes permet de limiter la Énergie grise : énergie consommée pour
production d’unités (énergie grise moins importante donc moins la fabrication, le transport et l’élimination
d’émissions de gaz à effet de serre) et de diminuer le volume de déchet d’un produit.
(de plus le poids moyen des ampoules est passé de 155 g à 118 g entre
2004 et 2006).
L’utilisation d’une ampoule fluocompacte de 20 watts permet une
économie de 1 000 kWh sur toute la durée de vie de l’ampoule, ainsi :
les émissions polluantes sont réduites d’environ 60 kg de CO 2 et 0,4 kg d’oxyde de
soufre ;
la quantité des déchets nucléaires liés à la production d’énergie est diminuée de 150
cm3 ;
la consommation des ressources fossiles : une centrale électrique classique consomme
210 litres de fioul pour produire les 1 000 kWh.
Les économies d’énergie engendrées par l’utilisation des ampoules fluocompactes permettent d’agir contre le
réchauffement climatique. L’Agence internationale de l’énergie estime que le passage à l’utilisation des ampoules
"à économie d’énergie" dans le monde entier permettrait de diminuer de 470 millions de tonnes de CO 2 en 2010,
soit près de la moitié des objectifs fixés par le Protocole de Kyoto
Les ampoules sont recyclables à 97 % :
le verre est broyé et ensuite employé dans des abrasifs ou l’isolation ;
le métal suit la filière métallique du recyclage ;
le plastique est valorisé par combustion et récupération de chaleur ;
dans les poudres fluorescentes, le mercure est filtré pour être réutilisé ;
les 3 % restants sont traités comme les autres déchets, généralement par
enfouissement.
Les inconvénients
En termes d’usage
A la différence des ampoules classiques, les ampoules à basse consommation n’atteignent pas à l’allumage leur
intensité lumineuse optimale : deux secondes seront nécessaires pour atteindre 40 % de leur intensité et deux
minutes pour 80 %. Leur utilisation est donc contraignante pour de courtes durées (exemples : toilettes, escaliers,
couloirs, placards, dressing…). D’énormes progrès ont été accomplis, mais les fabricants travaillent encore pour
améliorer le temps de réactivité de l’allumage d’une ampoule à basse consommation.
Le choix d’une ampoule basse consommation reste encore très difficile : il n’y a aucun label de qualité et
l’information sur les performances reste très limitée. Mais une labellisation devrait voir le jour très prochainement
en raison de l’annonce, en 2007, de la disparition totale du marché de l’ampoule à incandescence.
Le prix d’une ampoule basse consommation est a priori peu attractif, car cinq à dix fois plus élevé que pour une
ampoule ordinaire : entre 3 et 15 €. Ce prix est le résultat des taxes imposées sur certains produits fabriqués en
Chine, et il s’avère que la quasi-totalité des ampoules fluocompactes en sont originaires. Ces taxes devraient être
supprimées fin 2009, ce qui permettrait de ramener le prix d’une ampoule fluocompacte de bonne qualité à un
prix compris entre 5 et 6 €.
La législation
Le Grenelle de l’environnement a fixé dans ses objectifs, d’ici 2010, la disparition des ampoules à incandescence pour la
France et suivi de près par la Finlande, l’Australie, la Californie, la Chine et la Grande Bretagne. Certains pays sont déjà
depuis quelques mois sur le "pied de guerre" contre les ampoules à incandescence : le Brésil, le Venezuela, Cuba et bien
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d’autres encore…
Début 2009, une directive européenne sur l’éco-conception des produits devra définir des performances énergétiques
minimales pour les lampes et donnera des précisions sur le calendrier définitif d’abandon de l’incandescence dans l’Union
européenne.
En termes d’environnement
La présence de mercure dans les ampoules fluocompactes impose une DEEE : déchets d’équipements électriques
attention toute particulière lors de leur élimination. En fin de vie, ces et électroniques.
ampoules sont classées "déchets dangereux".
Cette particularité oblige les consommateurs à rapporter les ampoules à leur point de vente ou à un revendeur (ou une
déchetterie) qui, depuis août 2005, ont l’obligation de les reprendre gratuitement (décret sur les déchets d’équipement
électriques et électroniques ou DEEE) pour une élimination respectueuse de l’environnement.
Récylum
Depuis sa création en 2006, Récylum (éco-organisme agréé pour l’élimination des ampoules usagées) a collecté 12 millions
d'ampoules. Le taux de valorisation atteint 98 %, dépassant l’objectif de 80 % de la DEEE.
Pour connaître les lieux de récolte des ampoules usagées : http://www.recylum.com/
La casse de ce type d’ampoule oblige à un nettoyage efficace et une bonne Idée reçue : Le mercure contenu dans
aération. Il est aussi conseillé de se protéger les mains pour le ramassage des l’ampoule n’est pas dangereux lorsqu’elle
débris de verre, notamment pour éviter que le mercure ne pénètre dans le fonctionne, car elle est scellée.
sang. Par contre, l’inhalation ne présente aucun risque pour la santé en raison
de la faible quantité de mercure contenue dans l’ampoule (entre 1 et 5
milligrammes alors qu’un thermomètre en contenait 500 milligrammes à 2
grammes !).
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A titre de comparaison, les ampoules à incandescence de base sont pour la plupart de classe E et les halogènes
oscillent entre C et G.
La qualité de la lumière
L’IRC (Indice de rendu des couleurs) indique l’aptitude d’une lampe à faire ressortir toutes les nuances de couleurs. C’est la
lumière du jour qui fixe l’indice maximum, soit un IRC de 100 %. Or, les ampoules à incandescence et les halogènes
atteignent généralement un excellent IRC : supérieur à 90 pour les premières et 100 % pour les secondes. Par contre,
certaines lampes fluocompactes peinent à atteindre un IRC agréable. Pour obtenir un résultat probant, les spécialistes
préconisent les ampoules affichant un IRC supérieur à 85 %.
A l’heure actuelle, les industriels ne jurent que par les LEDs et ne cessent d’améliorer leurs performances. D’ailleurs les
dernières modifications ont amélioré de manière spectaculaire leur puissance ce qui ouvre désormais un immense champ
d’applications nouvelles dans l’éclairage. Cette évolution technologique provoque un nouvel engouement dans l’industrie
de l’éclairage et devrait bouleverser les habitudes de conceptions de certains produits d’éclairage et d’aménagements.
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Tableau comparatif
Ampoule classique à
Type d’ampoule Halogène Ampoule fluocompacte LED
incandescence
Exemple d’une
Lampe non concernée
Etiquette-énergie par
par « l'étiquette
type d’ampoule
énergie » car puissance
(obligatoire sur les
absorbée inférieure à 4
ampoules de plus
watts
de 4 watts)
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Sources
Récylum
http://www.malampe.org
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