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Lignes directrices relatives à la

sécurité en matière de soudage

août 2002 Travail et Immigration


Manitoba
Division de la sécurité et de
l'hygiène du travail
Table des matières

RÉSUMÉ ....................................................................................................................................... 4
QU'EST-CE QUE LE SOUDAGE ?........................................................................................... 5
SOUDAGE À L'ARC ÉLECTRIQUE ......................................................................................... 6
LES TROIS PRINCIPAUX TYPES D'ÉLECTRODES............................................................ 7
SOUDAGE AU CHALUMEAU.................................................................................................... 7
PROCÉDÉS DE SOUDAGE COURANTS............................................................................... 8
1. SOUDAGE À L'ARC ÉLECTRIQUE.................................................................................... 8
2. SOUDAGE AU CHALUMEAU .......................................................................................... 14
SUBSTANCES DANGEREUSES DU SOUDAGE EN SUSPENSION DANS L'AIR ...... 14
1) FUMÉES .............................................................................................................................. 14
2. GAZ ...................................................................................................................................... 15
3. PARTICULES ...................................................................................................................... 15
COMPOSITION DES FUMÉES DE SOUDAGE ................................................................... 17
EFFETS PRINCIPAUX DE L'EXPOSITION AUX RISQUES SUR LA SANTÉ................ 19
QUELQUES EFFETS CONNUS DE L'EXPOSITION AUX MÉTAUX :............................. 19
MÉTHODES D'ÉCHANTILLONNAGE ET NORMES ADMISSIBLES............................... 27
A. FUMÉES.............................................................................................................................. 27
B. GAZ...................................................................................................................................... 27
Travaux moyens 0,08 ppm ....................................................................................................... 28
MESURES USUELLES DE RÉDUCTION DE L'EXPOSITION AUX FUMÉES............... 29
1. SUBSTITUTION .................................................................................................................. 29
2. VENTILATION .................................................................................................................... 29
ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE POUR SOUDEURS......................... 42
SITUATIONS DE SOUDAGE PARTICULIÈRES...................Error! Bookmark not defined.
LISTE DE CONTRÔLE ............................................................................................................. 51
OUVRAGES DE RÉFÉRENCE ET AUTRES LECTURES ................................................. 56

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Figure 1 - Circuit de soudage
Figure 2 - Soudage à l'arc avec électrode enrobée
Figure 3 - Soudage à l'électrode de tungstène
Figure 4 - Soudage à l'arc sous protection gazeuse avec fil plein
Figure 5 - Soudage à l'arc avec fil fourré
Figure 6 - Soudage à l'arc sous flux en poudre
Figure 7 - Soudage par résistance
Figure 8 - Dessin d'établi à souder pour personne debout et dessins d'établis pour personne assise
Illustration VS-90-01 - Hotte de ventilation pour établi de soudage
Illustration VS-90-02 - Hottes de ventilation mobiles pour travaux de soudage
Illustration VS-90-03 - Atelier de soudage de chaîne de montage
Illustration VS-90-10 - Ventilation pour le découpage au chalumeau
Illustration VS-90-20 - Robot soudeur
Figure 9 - Dispositif d'aspiration intégré au pistolet à souder
Figure 10 - Aspirateur de fumées mobile
Figure 3.3 - Direction empruntée par l'air
Figure 11 - Exemples d'appareils de protection respiratoire pour soudeurs
Tableau 1 - Protection respiratoire minimale recommandée pour les divers procédés de soudage
Figure 12 - Casque de soudeur
Tableau 2 - Indices de teinte pour le soudage à l'arc
Tableau 3 - Indices de teinte pour le découpage à l'arc

Remerciements
Photo de la couverture
3M Canada

Dessins : VS-90-01, VS-90-02, VS-90-03, VS-90-10 et VS-90-20 : American Conference of


Governmental Industrial Hygienists (ACGIH), Industrial Ventilation: A Manual of
Recommended Practice, 21e édition, Cincinnati, Ohio, 1992; reproduction autorisée.

Figures 1 à 12 et tableaux 1 à 3 : Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail (CCHST),


Welders Health and Safety Guide; reproduction autorisée. Coordonnées du Centre : 250, Main
Street East, Hamilton, Ontario L8N 1H6. Tél. : (905) 572-4400; sans frais : 1-800-263-8466;
fax : (905) 572-4500; courrier électronique : renseignements@cchst.ca. Visiter le site web du
CCHST pour accéder à la liste complète de ses publications et aux autres produits et services
offerts par le Centre : www.cchst.ca.

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RÉSUMÉ

Les lignes directrices énoncées dans ce document veulent servir de ressource à laquelle
employeurs et travailleurs pourront se référer afin d'effectuer des travaux de soudage en toute
sécurité. Elles fournissent des renseignements sur les sujets suivants :

· les différents procédés de soudage,


· les risques encourus (bruit, caractéristiques des fumées, composition des métaux, rayons
ultraviolets, ozone, monoxyde de carbone et divers autres gaz),
· les effets de l'exposition à ces risques sur la santé,
· les normes actuelles relatives aux substances toxiques, au son et aux rayonnements,
· les normes relatives à la ventilation,
· les normes en matière d'équipement de protection individuelle,
· quelques situations de soudage particulières,
· une liste de contrôle,
· divers ouvrages de références.

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QU'EST-CE QUE LE SOUDAGE ?

On appelle soudage l'opération qui consiste à assembler des métaux à l'aide de la pression, de la
chaleur, d'une flamme ou d'un arc électrique. Dans cette opération, le métal d'apport et les pièces
à assembler sont chauffés au moyen d'un arc électrique ou d'un gaz de combustion afin de réaliser
un joint. De nos jours, le soudage à l'arc est le procédé de soudage le plus couramment utilisé. À
mesure que le métal est chauffé, une volatilisation se produit et une fine vapeur métallique se
condense, habituellement sous forme de fumée visible. La façon principale dont les soudeurs sont
exposés aux fumées de soudage, c'est par inhalation.

Quatre-vingt-dix pour cent des fumées de soudage proviennent de la fusion de l'électrode ou du


fil-électrode fusibles. Le métal d'apport utilisé pour exécuter le joint de soudure est de nature
semblable au métal à souder. Certaines électrodes sont enrobées et certains fils sont constitués
d'une enveloppe en métal remplie de flux (fil fourré). L'enrobage et le flux contribuent à la
composition chimique des fumées dégagées dans l'air ambiant. Ces fumées sont composées de
vapeurs provenant du métal de base, du flux et de l'électrode ou du fil-électrode fusible utilisé
pour réaliser le joint. Pour plus de renseignements à ce sujet, reportez-vous aux fiches techniques
(FTSS) obtenues de votre fournisseur.

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SOUDAGE À L'ARC ÉLECTRIQUE

CIRCUIT DE SOUDAGE FIG. 1

Figure 1
CIRCUIT DE SOUDAGE FIG. 1

Figure 1

Arc: arc
Table: table
Ground: mise à la terre
Work piece: pièce à souder
Current: courant

Work lead to complete circuit: câble


de masse qui complète le circuit

CCHST, 1999. Welder's Health and


Safety Guide, Hamilton, Centre
canadien d'hygiène et de sécurité au
travail, p. 38. (Reproduction
autorisée)

Un câble relie le pistolet à souder au poste de soudage. Le courant électrique passe à travers le
câble et l'électrode ou le fil-électrode, amorçant ainsi un arc qui transmet le courant à la pièce à
souder. Le courant retourne à sa source par le câble de masse, complétant ainsi le circuit.

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LES TROIS PRINCIPAUX TYPES D'ÉLECTRODES

1) LES ÉLECTRODES SOLIDES dégagent moins de fumées, comparativement aux fils


fourrés ou aux électrodes enrobées. La production de fumées est directement reliée à la quantité
d'électrode utilisé. Les électrodes sont fusibles (constituées d'acier, de cuivre, d'aluminium,
d'alliages divers et d'autres métaux) ou réfractaires (constituées surtout de tungstène).

2) LES ÉLECTRODES ENROBÉES sont les électrodes les plus utilisées pour les travaux de
soudage. L'enrobage fournit le flux nécessaire pour réaliser un joint de soudure. Les principaux
métaux dégagés par les enrobages sont le fluor, le nickel, le fer, le chrome, le manganèse, le
cuivre et le molybdène. Le fluor est en général l'élément principal des fumées, rendant compte de
10 à 20 % de leur composition.

3) LES BAGUETTES ET LES FILS NUS sont plongés dans une couche de flux, ce qui réduit
de beaucoup la production de fumées. Ils sont en général constitués d'acier, d'alliages de cuivre
ou de nickel, ou encore d'alliages nickel-acier ou chrome-acier.

SOUDAGE AU CHALUMEAU

Gaz utilisés dans le soudage et le découpage à l'arc :

· gaz de protection, par ex. l'argon, le dioxyde de carbone et l'hélium,


· gaz de combustion, par ex. le propane, l'acétylène et le butane,
· l'oxygène (utilisé avec les gaz de protection et de combustion).

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PROCÉDÉS DE SOUDAGE COURANTS
1. SOUDAGE À L'ARC ÉLECTRIQUE

SOUDAGE À L'ARC ÉLECTRIQUE : Ce procédé fait appel à un arc électrique (décharge


continue d'électricité) pour générer des températures élevées allant de 3 000 oC à 30 000 oC. Le
soudeur maintient l'arc dans l'espace situé entre la pièce à souder et l'électrode et le manipule de
façon à former un bain constitué de métal fondu provenant de la pièce et de l'électrode ou du fil-
électrode. En se refroidissant, le bain de fusion se transforme en joint de soudure.

Parmi les différents types de soudage à l'arc électrique, on compte les procédés suivants:

a) SOUDAGE À L'ARC AVEC ÉLECTRODE ENROBÉE (Procédé SMAW) FIG. 2


Consumable electrode: électrode
fusible
Flux covering: enrobage de flux
Evolved gas shield: protection
gazeuse
Welded Metal: métal soudé
Core wire: âme
Arc: arc
Weld pool: métal en fusion
Base metal: métal de base
Unwelded Metal: métal non soudé

Diagram of SMAW process: Dessin


du procédé SMAW

CCHST, 1999. Welder's Health and


Safety Guide, Hamilton, Centre
canadien d'hygiène et de sécurité au
travail, p. 16 (Reproduction
autorisée)

Le soudage à l'arc avec électrode enrobée est le procédé de soudage le plus couramment employé
pour les travaux d'entretien et de réparation. Appelé également soudage manuel à électrode
enrobée et soudage à la baguette.

Dans ce procédé, on fait jaillir un arc électrique entre le bout de l'électrode et le métal à souder.
L'électrode est constituée d'une âme métallique, recouverte de flux ou d'un revêtement appelé
communément « enrobage ». Dans ce procédé à électrode fusible, l'électrode fond au fur et à
mesure de l'opération de soudage.

Le flux protège de l'air ambiant les ions métalliques de l'arc et assure ainsi la stabilité de l'arc. À
mesure que le flux fond, il dégage des fumées et dépose un « laitier » protecteur sur le métal en
fusion, afin d'en éviter l'oxydation pendant que le métal refroidit.

On utilise couramment le soudage à l'arc électrique enrobée pour les travaux d'entretien et de
réparation effectués sur l'acier doux, l'acier inoxydable, l'aluminium et les métaux non ferreux.
Ce type de soudage est d'une utilité restreinte dans les ateliers de soudage, étant donné qu'il faut
interrompre les travaux pour remplacer l'électrode fondue. On a plutôt recours alors aux procédés
qui font usage d'un fil continu.

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b) SOUDAGE À L'ÉLECTRODE DE TUNGSTÈNE (Procédé TIG) FIG. 3

Filler rod: baguette d'apport


Gas shield: protection gazeuse
Parent metal: métal de base
Gas nozzle: buse d'injection des
gaz
Non-consumable tungsten
electrod: électrode en tungstène
non fusible
Arc: arc
Weld pool: métal fondu

Diagram of GTAW process:


Dessin du procédé de soudage
TIG

CCHST, 1999. Welder's Health and Safety Guide, Hamilton, Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail, p.
16 (Reproduction autorisée)

Le soudage à l'électrode de tungstène est appelé également soudage à l'arc TIG et soudage à
l'électrode réfractaire. Dans ce procédé, un arc électrique est amorcé entre la pièce à souder et
l'électrode de tungstène. Contrairement au procédé de soudage à l'arc avec électrode enrobée,
l'électrode demeure réfractaire à la fusion dans ce procédé. La protection de l'arc est assurée
par un débit continu de gaz, habituellement de l'argon (on retrouve aussi l'hélium ou encore un
mélange de ces deux gaz), qui empêche les gaz atmosphériques de pénétrer dans la zone de
soudage. L'arc peut fusionner deux pièces de métal sans l'aide d'un métal d'apport. Lorsqu'un
métal d'apport est requis pour remplir un espace creux, on l'introduit sous forme de baguette que
l'on rapproche de l'arc. Le soudage TIG sert couramment dans les travaux de soudage
d'aluminium. Il peut également servir à souder les pièces en acier doux ou en acier inoxydable.

L'arc électrique émet des rayons ultraviolets (UV) puissants, ce qui entraîne la formation d'ozone
dans l'air ambiant. Ce procédé ne produit aucun laitier et ne dégage que de petites quantités de
fumées. Les électrodes de tungstène contiennent de petites quantités de thorium (< 4 %) qui se
transforme en oxyde de thorium au contact de l'air. Le thorium est un métal radioactif et présente
des risques d'inhalation et d'ingestion.

9
c) SOUDAGE À L'ARC SOUS PROTECTION GAZEUSE AVEC FIL PLEIN (Procédé
MIG) Fig 4

Figure 4
Gas nozzle:buse d'injection
des gas
Consumable electrode:
électrode fusible
Gas shield: protection
gazeuse
Weld pool: métal en fusion
Parent metal: métal de base
Contact tube: tube de contact
Arc: arc
Weld metal: métal fondu

CCHST, 1999. Welder's


Health and Safety Guide,
Hamilton, Centre canadien
d'hygiène et de sécurité au
travail, p. 20 (Reproduction
autorisée)

Le soudage à l'arc sous protection gazeuse avec fil plein est appelé également soudage en
atmosphère inerte avec fil-électrode fusible (procédé MIG). Dans ce procédé, la tête de
soudage d'un pistolet à souder déroule à vitesse constante un fil plein. La protection est assurée
par un gaz inerte, habituellement de l'argon (également de l'hélium ou encore un mélange de ces
deux gaz avec du dioxyde de carbone). Étant donné qu'on n'utilise pas de flux avec ce procédé, il
n'y a aucune formation de laitier.

Dans l'industrie du soudage, on utilise le procédé MIG surtout pour les travaux de soudage de
l'acier doux. Il sert également pour les travaux de soudage de pièces de cuivre, de nickel, d'acier
inoxydable, de magnésium et d'aluminium.

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d) SOUDAGE À L'ARC AVEC FIL FOURRÉ (FCAW) FIG. 5

Weld metal: métal fondu


Slag: laitier
Evolved gas shield: protection
gazeuse
Consumable flux-cored wire
lectrod: fil-électrode fourré de
flux fusible
Contact tube: tube de contact
Arc: arc
Weld pool: métal en fusion
Parent metal: métal de base
Diagram of FCAW process:
Dessin du procédé FCAW

CCHST, 1999. Welder's Health and Safety Guide, Hamilton, Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail, p.
19 (Reproduction autorisée)

Le soudage à l'arc avec fil fourré de flux est appelé également soudage à l'arc avec fil-électrode
fourré ou procédé FCAW.

Dans ce procédé, la tête de soudage d'un pistolet à souder déroule à vitesse constante un fil plein.
Le fil est constitué d'une tube en métal fourré de flux. Le flux aide à amorcer l'arc, forme un
laitier et comprend des adjuvants destinés à renforcer la soudure.

Dans le soudage FCAW sous protection gazeuse, l'arc est protégé de l'air ambiant par un jet de
gaz (mélange de gaz inerte et de dioxyde de carbone). Dans le soudage FCAW autoprotégé, le
flux en se décomposant produit leu gaz protecteur et le bain de fusion. Ce procédé est utilisé pour
souder l'acier doux et l'acier allié et dégage de grandes quantités de fumées.

e) SOUDAGE AU JET DE PLASMA ET DÉCOUPAGE AU JET DE PLASMA

Tout comme le procédé de soudage TIG, les procédés au plasma font usage d'une électrode de
tungstène non fusible et d'un gaz protecteur. Le chalumeau à plasma est muni d'une buse étroite
qui oblige l'arc à jaillir en un jet serré. On peut générer un jet d'arc plus fin en réduisant le
diamètre de la buse, ce qui permet de s'en servir pour effectuer des travaux de découpage et de
gougeage.

Le découpage à l'arc est le processus habituel de découpage ou d'enlèvement des métaux. La


fusion est assurée par la chaleur d'un arc amorcé et maintenu entre le métal de base et l'électrode.
Dans le découpage au jet de plasma, le métal est découpé en faisant fondre une partie du métal à
l'aide d'un arc confiné et en enlevant les matières fondues avec un jet de gaz ionisé chaud projeté
à haute vitesse. Le découpage à l'arc peut se faire sous l'eau, ce qui permet de capter la lumière de
l'arc et le bruit, ainsi que les gaz et les fumées dégagées.

11
Au cours des procédés de soudage et de découpage au plasma, le jet de plasma entraîne la
formation d'ozone et d'oxydes d'azote et engendre du bruit à fréquence élevée (entre 95 et 100
dBA). Ces niveaux de bruit sont supérieurs à la norme manitobaine de 90 dBA énoncée dans le
Règlement sur la protection de l'ouïe et la lutte contre le bruit (R.M. 227/94) de la Loi sur la
sécurité et l'hygiène du travail (loi W210). Comparativement aux autres procédés de soudage, le
soudage au jet de plasma génère de faibles quantités de fumées. Le découpage au jet de plasma
génère des quantités plus élevées de fumées, de bruit et d'ozone que le soudage au jet de
plasma, sauf lorsque le découpage est effectué sous l'eau.

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f) SOUDAGE À L'ARC SOUS FLUX EN POUDRE FIG. 6

Weld metal: métal fondu


Slag: laitier
Flux recovery: récupération du flux
Consumable electrod: électrode
fusible
Arc: arc
Contact tube: tube de contact
Weld pool: métal en fusion
Flux feed: alimentation en flux
Parent metal: métal de base

Diagram of SAW process: Dessin


du procédé SAW

CCHST, 1999. Welder's Health and Safety Guide, Hamilton, Centre canadien d'hygiène et de
sécurité au travail, p. 22 (Reproduction autorisée)

Dans le soudage à l'arc sous flux en poudre, l'arc est plongé dans une couche de flux en poudre,
ce qui a pour effet de capter le bruit, la lumière, les fumées et les gaz. Dans ce procédé de
soudage, on utilise une électrode fusible. Le bout de l'électrode et la zone de soudage sont
entourés et protégés par le flux fondu et la couche de flux qui demeure encore à l'état de poudre.
On ne voit pas le courant passer entre l'électrode et les pièces à souder. Il y a production de
fumées, mais en quantité moindre par rapport aux autres procédés de soudage.

g) SOUDAGE PAR RÉSISTANCE FIG. 7

Copper electrode: électrode en


cuivre
Force: pression
Weld nugget: noyau de soudure
Cooling water: eau de
refroidissement
Spot welding: Soudage à la
molette
CCHST, 1999. Welder's Health
and Safety Guide, Hamilton,
Centre canadien d'hygiène et de
sécurité au travail, p. 23
(Reproduction autorisée)

Le soudage électrique par résistance est appelé également soudage par points, par étincelage ou
à la molette. Dans ce procédé, la soudure résulte à la fois de la chaleur générée par le passage
d'un courant électrique et de la pression exercée aux points de contact des électrodes. Les
électrodes sont en général constituées de cuivre ou d'un alliage de cuivre et de béryllium. Aucun
métal d'apport ou flux n'est utilisé.

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2. SOUDAGE AU CHALUMEAU

Dans ce procédé, la chaleur nécessaire au soudage est fournie par la combustion de l'oxygène ou
de l'un des gaz suivants : acétylène, propane, hydrogène et butane. L'électrode d'apport est
introduite à la main. Ce procédé est utilisé pour effectuer des travaux de réparation ou pour
souder de la tôle légère. Dans le soudage au chalumeau, la température de la flamme est moins
élevée que dans le soudage à l'arc électrique et est considérée, par conséquent, comme étant
moins dangereuse.

SUBSTANCES DANGEREUSES DU SOUDAGE EN SUSPENSION DANS


L'AIR

1) FUMÉES

Les fumées sont de très fines particules solides formées lorsqu'un métal est chauffé au-delà de
son point d'ébullition. Elles sont le résultat de la condensation de fumées métalliques. Les
particules des fumées dégagées par le soudage ont en général un diamètre de moins d'un micron
(1 - mesure de longueur valant un millionième de mètre). Ces particules pénètrent à
l'intérieur des alvéoles des poumons. Tous les procédés de soudage génèrent des fumées, mais la
quantité de celles-ci varie beaucoup en fonction du procédé utilisé.

NOTE : Des fumées peuvent être dégagées pendant le soudage, qu'elles soient visibles ou
non. La fumée produite par les travaux de soudage est un exemple de fumée visible.

Les risques que présentent les fumées pour la santé dépendent :


· de la quantité de fumée dégagée,
· de la présence de métaux et de gaz bien précis.

Voici deux processus fondamentaux qui génèrent des fumées :

· la vaporisation des substances et des oxydes de la région de l'arc (à proximité du bout de


l'électrode);
· la condensation rapide des fumées entraîne la formation de particules solides.

Sources principales des fumées :

· métal de l'électrode,
· matériaux constitutifs du flux,
· revêtements, résidus, huiles, produits antirouille, peintures à base de solvant, couche d'apprêt
posée sur le métal de base.

a) Procédé de l'électrode fusible : Dans ce cas, l'âme de l'électrode fond et se dépose dans la
soudure. Les fumées dégagées proviennent soit de l'électrode, soit de l'enrobage de l'électrode, ou
encore du flux utilisé. Seule une petite partie des fumées provient du métal de base.

14
b) Procédé de l'électrode réfractaire : Ce procédé produit moins de fumées que le soudage à
l'électrode fusible. Les fumées proviennent du métal de la pièce à souder et de la baguette
d'apport.

2. GAZ

Les gaz indiqués ci-dessous résultent :

· de la décomposition des gaz de protection et des flux,


· de l'interaction des rayons ultraviolets ou de températures élevées avec les gaz
atmosphériques,
· des gaz de protection.

a) OZONE, résultat de l'ionisation de l'oxygène par les rayons ultraviolets.


b) MONOXYDE DE CARBONE, résultat des effets des rayons ultraviolets sur le dioxyde de
carbone présent dans le gaz protecteur.
c) GAZ DE PROTECTION, tel que l'hélium, l'argon et le dioxyde de carbone.
d) GAZ CHARGÉS DE FLUORURE et autres produits de décomposition thermique des flux
et des enrobages des électrodes.
e) GAZ INFLAMMABLES, tels que l'acétylène.

3. PARTICULES

· provenant du broyage requis dans certains travaux de soudage.

CERTAINS PROCÉDÉS DE SOUDAGE GÉNÈRENT PLUS DE FUMÉES QUE


D'AUTRES.

QUANTITÉ ÉLEVÉE Soudage à l'arc avec fil fourré (FCAW)


Soudage à l'arc avec électrode enrobée
Soudage à l'arc sous protection gazeuse avec fil plein
(MIG)

QUANTITÉ FAIBLE Soudage à l'électrode de tungstène (TIG)

· SE RAPPELER qu'une quantité moindre de fumées peut contenir une concentration plus
élevée d'ozone et d'oxyde d'azote.

· Le découpage au jet de plasma génère moins de fumées, étant donné que les découpes plus
fines enlèvent moins de matière de la pièce à souder.

15
LES ÉLÉMENTS SUIVANTS PEUVENT AVOIR UN EFFET SUR LA QUANTITÉ DE
FUMÉES DÉGAGÉES :

a) la tension : Plus la tension est élevée, plus il y a de fumées dégagées.

b) la longueur de l'arc : Plus l'arc est long, plus il y a de fumées dégagées.

c) le courant : Plus l'intensité du courant est élevée, plus il y a de fumées dégagées.

· Le soudage à l'arc de l'aluminium, sous protection gazeuse avec fil plein (GMAW),
constitue une exception où les courants plus élevés génèrent moins de fumées.

d) le diamètre de l'électrode : Une électrode de petit diamètre produira plus de fumées qu'une
électrode dont le diamètre est plus grand.

e) la polarité de l'électrode : Le soudage sur courant continu positif génère 30 % plus de fumées
que le soudage sur courant continu négatif ou sur courant alternatif.

f) le gaz de protection utilisé :


· La composition du gaz de protection peut avoir un effet notable sur la quantité de
fumées dégagées. Par exemple, lorsqu'on ajoute de l'argon au dioxyde de carbone au
lieu d'utiliser celui-ci tout seul, jusqu'à 25 % moins de fumées sont dégagées.

g) la composition du métal de base, des flux et des apports. (Se rapporter aux fiches
techniques santé-sécurité : FTSS.)
· Un système de classification de tous les électrodes et baguettes fusibles a été mis au
point par la American Welding Society. Chaque baguette ou électrode de soudage fait
l'objet d'une fiche technique santé-sécurité (FTSS). Encouragez tous les soudeurs à
lire attentivement ces fiches techniques.

h) l'efficacité des installations de ventilation existantes (ventilation générale ou localisée).

i) les habitudes de travail du soudeur ainsi que le nombre d'années d'expérience qu'il a
acquises.
· Il y a plus de fumées dégagées lorsque la distance entre la pièce à souder et la pointe
de l'électrode augmente (il y a plus de métal qui s'est volatilisé dans l'air ambiant).

j) la vitesse d'alimentation du fil : Plus la vitesse augmente, plus il y a de métal utilisé et plus il
y a de fumées dégagées.

k) l'humidité : Dans un environnement humide, la quantité de fumées augmente à cause de


l'absorption par les flux.

l) la position de la pièce à souder : Une soudure effectuée à l'horizontale génère moins de


fumées qu'une soudure effectuée à la verticale ou au-dessus de la tête.

16
COMPOSITION DES FUMÉES DE SOUDAGE

Les fumées de soudage constituent un mélange complexe d'oxydes métalliques, de fluorures et de


silicates. Voici une courte liste des gaz et métaux que l'on rencontre le plus souvent dans les
procédés de soudage utilisés couramment au Manitoba.

1. SOUDAGE À L'ARC AVEC ÉLECTRODE ENROBÉE

a) Soudage de l'acier doux (MIG)

Les fumées produites par le soudage de l'acier doux contiennent surtout du fer et du manganèse.
De plus, de faibles quantités (inférieures aux normes actuelles de l'ACGIH) d'aluminium, de
calcium, de cuivre, de magnésium, de sodium et de zinc ont aussi été détectées. Enfin, des
quantités infimes de chrome, de potassium, de nickel et de plomb ont également été détectées.

MÉTAUX : oxyde de fer et manganèse

Le soudage de l'acier doux génère plus de fumées que le soudage de l'acier inoxydable ou des
alliages de nickel, mais on y retrouve de plus faibles concentrations de chrome et de nickel.

GAZ : ozone et oxydes d'azote

b) Acier inoxydable

MÉTAUX : nickel, chrome et manganèse


GAZ : fluorures

Les fumées dégagées par le soudage de l'acier inoxydable contiennent de plus fortes quantités de
chrome, de nickel ou des deux, mais moins de fer, comparativement au soudage de l'acier doux
avec le procédé MIG.

2. SOUDAGE À L'ARC SOUS PROTECTION GAZEUSE AVEC FIL PLEIN


(PROCÉDÉ MIG)

Procédé MIG pour l'acier inoxydable

MÉTAUX : nickel, chrome et manganèse


GAZ : ozone, oxydes d'azote

3. SOUDAGE À L'ÉLECTRODE DE TUNGSTÈNE (TIG)

Procédé TIG pour l'aluminium

MÉTAUX : oxyde d'aluminium


GAZ : ozone et oxydes d'azote

L'aluminium se vaporise plus facilement que l'acier doux et génère par conséquent plus de
fumées.

17
4. SOUDAGE À L'ARC SOUS FLUX EN POUDRE

Soudage de l'acier doux

MÉTAUX : fumées métalliques (Cela dépend de la composition des pièces à souder.)

GAZ : fluorures

Le soudage à l'arc sous flux en poudre sert surtout pour souder l'acier à faible alliage et le
carbone. Par comparaison avec les autres procédés de soudage, il génère peu de fumées. Par
contre, les fluorures dégagées posent un danger bien réel.

5. SOUDAGE AU JET DE PLASMA

Procédé utilisé pour souder divers métaux de base.

MÉTAUX : fumées métalliques (Cela dépend de la composition des pièces à souder.)

GAZ : ozone et oxydes d'azote

BRUIT : Les niveaux de bruit excessifs (niveaux > 90 dBA) posent un danger réel. Le
Règlement sur la protection de l'ouïe et la lutte contre le bruit (R.M. 227/94) de la Loi sur la
sécurité et l'hygiène du travail (loi W210) prescrit le port d'un appareil antibruit à partir de 90
dBA.

6. DÉCOUPAGE AU JET DE PLASMA

Par comparaison avec les divers procédés de soudage, le découpage au jet de plasma génère
une quantité plus élevée de fumées et de gaz.

MÉTAUX : fumées métalliques (Cela dépend de la composition des pièces à souder.)

GAZ : concentrations élevées d'ozone et d'oxydes d'azote

BRUIT : Les niveaux de bruit excessifs (niveaux > 90 dBA) posent un danger réel.

AUTRES : Produit de la chaleur, des étincelles métalliques et des éclaboussures de métal en


fusion.

NOTE : Le découpage à l'arc sous l'eau réduit davantage le bruit que le découpage à l'arc
en partie sous l'eau et en partie au-dessus de l'eau, puisque la tête de coupe du chalumeau
et l'arc sont entièrement submergés.

18
EFFETS PRINCIPAUX DE L'EXPOSITION AUX RISQUES SUR LA
SANTÉ

1. Les principaux effets à court terme sont :

· la fièvre des soudeurs,


· le coup d'arc (effet aveuglant causé par les rayons ultraviolets).

2. Les effets à long terme sont moins bien connus.

1. LA FIÈVRE DES SOUDEURS

· La fièvre des soudeurs se manifeste à la suite de l'exposition à de fortes concentrations de


magnésium (Mg), de cuivre (Cu) et de zinc (Zn).

· Cette affection se produit lorsque le soudeur a respiré de la fumée qui vient d'être dégagée.

· Les symptômes se manifestent de 8 à 12 heures après l'exposition et ont tendance à diminuer


de 24 à 48 heures après leur apparition.

· Symptômes : fièvre, maux de tête, toux, douleurs à la poitrine, frissons, douleurs musculaires
et goût métallique.

Le zinc est le composant principal des revêtements galvanisés que l'on pose sur l'acier et il est le
métal que l'on rencontre le plus souvent.

QUELQUES EFFETS CONNUS DE L'EXPOSITION AUX MÉTAUX :

a) La sidérose est une affection bénigne des poumons, causée par l'exposition aux oxydes de
fer.

b) L'exposition répétée au manganèse occasionne au niveau du système nerveux central des


problèmes semblables à ceux de la maladie de Parkinson.

c) Le cadmium affecte l'appareil respiratoire (douleurs à la poitrine et difficultés respiratoires).


Des lésions aux reins constituent l'un des effets à long terme. Indice d'exposition biologique
(BEI) : 5 mg/g de créatinine.

d) Le chrome a été associé aux ulcères de la peau, à la perforation de la cloison nasale et à un


risque accru de cancer du poumon.

e) Fluorures : Effets toxiques aigus - irritation des yeux, du nez et de la gorge.


Effets à long terme - oedème du poumon.

f) Plomb : Taux de plomb dans le sang - 30 mg/100 mL (BEI de l'ACGIH, 1997-98).


Effets à long terme : anémie, fatigue, douleurs à l'abdomen et lésions des reins.

g) Nickel : Effets toxiques aigus - irritation des yeux, du nez, de la gorge et de la peau.

19
Effets à long terme - risque accru de cancer du nez et du poumon.

h) Cancer du poumon : Selon les études menées dans le domaine, l'incidence du cancer du
poumon chez les soudeurs est de 40 % supérieure à celle de la population en général. Certaines
de ces études ont été réalisées il y a plus de 10 ans, alors qu'on ne retrouvait presque aucun
contrôle technique des procédés de soudage dans les milieux de travail.

2. RAYONNEMENTS

Les arcs de soudage émettent un rayonnement ultraviolet intense. Tout comme les rayons UV
émis par le soleil, les rayons UV d'un arc de soudage auront pour effet de bronzer et de brûler la
peau. Une exposition répétée aux rayons UV peut causer le cancer de la peau.

Les rayons ultraviolets peuvent endommager la cornée et les muqueuses de l'oeil. C'est ce qu'on
appelle communément le coup d'arc. En médecine, on nomme cette affection photokératite ou
encore photoconjonctivite.

COUP D'ARC : Les rayons UV provoquent une inflammation de la cornée.

Symptômes :

· sensation de « sable dans les yeux »,


· sensation allant de la pression dans les yeux jusqu'à de la douleur intense,
· déchirure et rougissement de la conjonctive,
· photophobie : intolérance à la lumière.

Les symptômes se manifestent de 4 à 6 heures après l'exposition aux rayons et ont tendance à
diminuer après 24 heures.

TAUX D'EXPOSITION AUX RAYONS UV :

ÉLEVÉ : Soudage au jet de plasma


Soudage à l'arc sous protection gazeuse avec fil plein (MIG)
Soudage à l'arc avec électrode enrobée

FAIBLE : Soudage à l'électrode de tungstène (TIG)

Les arcs de soudage émettent également des rayons visibles et des rayons infrarouges qui
constituent un risque pour les soudeurs et les autres personnes dans leur entourage immédiat. On
estime que ces deux types de rayonnements sont moins dangereux pour les yeux que les rayons
ultraviolets. Lorsqu'elle est intense, la lumière visible peut entraîner une fatigue de l'oeil; quant
aux rayons infrarouges, ils peuvent susciter une impression de chaleur.

20
3. GAZ

a) OZONE (O3) : résultat de l'ionisation de l'oxygène (O2) par les rayons UV de l'arc de
soudage.

UV + O2 = O3

L'ozone entre dans la catégorie des irritants pulmonaires et peut provoquer un oedème du
poumon.

b) MONOXYDE DE CARBONE (CO) : résultat de l'effet des rayons UV sur le dioxyde de


carbone (CO2) présent dans le gaz de protection.

UV + CO2 = CO

Le monoxyde de carbone entre dans la catégorie des asphyxiants chimiques qui provoquent
l'hypoxie anémique. L'affinité de l'hémoglobine pour le monoxyde de carbone est 220 fois
supérieure à son affinité pour l'oxygène. Il en résulte une formation complexe de
carboxyhémoglobine dans le sang.

Le monoxyde de carbone est un gaz inodore et incolore. Parmi les symptômes aigus, on compte
les étourdissements, les maux de tête et la confusion mentale. On a établi à < 5 ppm (mesure à la
source) la concentration de monoxyde de carbone que les procédés de soudage dégagent dans
l'air ambiant (étude menée par la Direction de la sécurité et de l'hygiène du travail en 1998-99).

Note : Une flamme mal réglée entraînera des concentrations plus élevées de monoxyde de
carbone.

c) Dioxyde de carbone : résultat de la décomposition des flux.


Le dioxyde de carbone entre dans la catégorie des asphyxiants simples. Il entraîne une réduction
de la quantité d'oxygène dans l'air, ce qui provoque des étourdissements, un sentiment de
désorientation, l'inattention, l'inconscience, et même la mort si le teneur en oxygène diminue de
façon dangereuse. La teneur minimale acceptable d'oxygène dans l'air est 19,5 %.

d) OXYDES D'AZOTE : L'oxygène et l'azote présents dans l'air se réchauffent au contact des
rayons ultraviolets et donnent lieu aux OXYDES D'AZOTE. Ces oxydes sont composés
habituellement de dioxyde d'azote (NO2) et de monoxyde d'azote (NO). Le dioxyde d'azote (NO2)
est le composé principal des fumées dégagées. À des concentrations faibles (10-20 ppm), il irrite
les yeux, le nez et la gorge; à des concentrations plus élevées, il provoque l'oedème du poumon.

e) GAZ CHLORHYDRIQUE ET PHOSGÈNE : résultat de l'interaction entre les rayons UV


et les fumées provenant des solvants de dégraissage chlorocarbonés. Ces deux gaz peuvent irriter
et endommager l'appareil respiratoire.

21
4. IRRITATION/LÉSIONS/CANCER DU POUMON

· Irritation du poumon, du nez et de la gorge; bronchite, emphysème et asthme.


· Par rapport à l'ensemble de la population, les soudeurs courent un plus grand risque de
contracter une bronchite.
· Par rapport à l'ensemble de la population, on constate une augmentation de 40 % du cancer
du poumon chez les soudeurs.
· La plupart des soudeurs ont tendance à fumer et dans plusieurs milieux de travail au
Manitoba, on leur permet de fumer dans l'atelier.

5. BRUIT

· Bruit causé par le processus de transformation des métaux (p. ex. chocs métal sur métal,
manutention des matériaux, travail des métaux, meulage et perçage).

· Selon l'étude menée par la Direction de la sécurité et de l'hygiène du travail en 1998-99, les
niveaux de bruit dans les ateliers de soudage au Manitoba :

· étaient supérieurs à 80 dBA dans les ateliers où on faisait continuellement des travaux de
soudage, de même que dans les ateliers plus petits où on faisait du soudage par points. (Des
taux supérieurs à 80 dBA exigent la mise en place d'un programme de protection de l'ouïe.)

· étaient supérieurs à 90 dBA dans la plupart des ateliers, ce qui nécessite le port obligatoire
d'appareils de protection antibruit.

Parmi les mesures de lutte possibles contre le bruit en milieu de travail, signalons :

· les mesures administratives : p. ex. aménager les postes de travail des soudeurs dans un
endroit éloigné du bruit, afin qu'ils y soient moins exposés.

· les mesures d'ingénierie : remplacer les appareils, les processus et les matériaux bruyants par
d'autres qui sont plus silencieux.

· la réduction de la force motrice dans les équipements mécaniques : réduction de la vitesse,


maintien de l'équilibre dynamique, amortissement des vibrations et augmentation de la durée
de l'impact, tout en réduisant la force.

· l'atténuation de la réaction des surfaces vibrantes.

· l'augmentation de l'absorption du son,

· la mise en place d'enceintes d'isolement des appareils bruyants,

· l'utilisation d'enceintes de confinement des travailleurs.

· l'utilisation d'écrans et autres barrières physiques.

22
6. ERGONOMIE : ENTORSES ET FOULURES RÉPÉTÉES

Les différentes opérations de soudage soumettent les poignets, les coudes, les bras, les épaules et
le cou à des contraintes physiques, étant donné les positions inconfortables et les grands efforts
requis par les tâches à accomplir. Les blessures musculosquelettiques sont courantes chez les
soudeurs; les femmes y sont souvent plus sujettes que les hommes à cause d'un équipement mal
conçu. Voici les deux facteurs ergonomiques dont il faut tenir compte dans le soudage :

POSTURE

· Conception de l'équipement : Le soudeur doit positionner son corps pour manoeuvrer les
outils.
· Conception de la pièce à souder : Le soudeur doit positionner son corps en fonction de l'objet
sur lequel il travaille. Puisqu'ils doivent se pencher pour faire leur travail, les soudeurs
ressentent souvent des douleurs lombaires (dans le bas du dos).
· Conception de la table à souder : La figure 8 illustre des établis à souder pour personne assise
ou debout, ainsi que deux mécanismes permettant d'ajuster une table à souder afin d'obtenir
une posture correcte sur le plan ergonomique.

23
Standing Workbench Design: Dessin
d'établi pour personne debout

Max. height: Hauteur max.

Physical dimensions in cm.:

Dimensions physiques en cm

Welder height in cm.: Taille du


soudeur en cm

Seated Workbench Designs: Dessins


d'établis pour personne assise

Physical dimensions in cr.:


Dimensions physiques en cm
Welder height in cm.: Taille du
soudeur en cm

Use positioning….: Se servir de divers


mécanismes pour ajuster la table à
souder afin d'obtenir une position
correcte sur le plan ergonomique.

Turntable: Table tournante


Scissor lift: Table élévatrice à ciseaux

Se servir de divers mécanismes pour ajuster la table à souder afin d'obtenir une position correcte
sur le plan ergonomique.

FORCE

· taille de la poignée (elle influe sur la force avec laquelle vous devrez serrer la poignée.)
· poids des outils : Il existe des pistolets à souder qui ne produisent pas de fumée (voir la
figure 9). Ils sont dotés d'une buse qui entoure l'outil et aspire la fumée. Ils sont plus lourds
que les pistolets conventionnels, ce qui constitue un de leurs désavantages, en ce qu'ils
soumettent les poignets, les coudes et les épaules à des contraintes additionnelles
(particulièrement dans le cas des soudeuses).
· manutention des pièces à souder, lorsqu'on n'a pas facilement accès à des gabarits ou à des
grues.

24
NOTE : L'utilisation de techniques de soudage appropriées exige que le soudeur se tienne la
tête le plus loin possible de la fumée. On a constaté que les soudeurs ont tendance à se rapprocher
beaucoup de la pièce sur laquelle ils travaillent.

Figure 9
Welding gun mounted on exhaust
hood : Dispositif d'aspiration
intégré au pistolet de soudage

Welding rod : baguette de soudage


Shielding gas inlet duct : conduit
d'amenée du gaz protecteur
Exhaust outlet duct : conduit
d'évacuation

Work : pièce à souder

Exhaust flow requirements .... : Il


faut faire l'analyse expérimentale
d'échantillons des agents
contaminants afin de déterminer
quel est le débit d'évacuation
nécessaire pour chaque opération
de soudage et chaque genre de
pistolet utilisé.

7. BLESSURES CAUSÉES PAR LES CHOCS ÉLECTRIQUES

L'arc électrique fournit l'énergie requise pour assembler les pièces à souder. L'électricité provient
des machines à souder, conçues pour fonctionner au courant alternatif (AC) ou au courant
continu (CC). Une génératrice tournante ou un transformateur-redresseur fournit l'électricité
nécessaire au fonctionnement des machines à courant continu. Quant aux machines à courant
alternatif, elles sont alimentées par des transformateurs branchés sur la tension de secteur.

L'électricité servant au soudage est disponible :


· en courant monophasé de 120 V ou 240 V;
· en courant triphasé de 575 V.
· Une fois que l'arc est établi et que le courant électrique circule, la tension diminue pour se
situer autour de 15 à 30 volts .

· Les courants de soudage habituels se situent entre 150 et 500 ampères (A) dans le cas du
soudage manuel. Ils sont plus élevés lorsqu'il s'agit de soudage semi-automatique ou de
soudage robotisé.

· Les chocs électriques constituent le risque électrique le plus fréquent. Selon l'intensité du
courant qui traverse le corps, ils peuvent provoquer des spasmes, des brûlures, la paralysie
musculaire, et même la mort.

· Assurez-vous que la machine à souder est mise à la terre au panneau de commande d'entrée
25
des circuits électriques dans le bâtiment. Procédez séparément à la mise à la terre de la pièce
à souder, de préférence à partir de la pièce elle-même ou de la machine à souder.

· Le fil-électrode continu est enroulé sur une bobine (le fil est alimenté à partir de la tête de
soudage) et le courant passe par l'électrode. La bobine de fil est sous tension pendant que le
fil se déroule.

LE SOUDAGE À L'ARC nécessite des courants électriques élevés.

· Il génère également des champs magnétiques (la puissance du champ magnétique


augmente à mesure que la tension électrique augmente.)
· Les champs magnétiques puissants peuvent affecter les stimulateurs cardiaques.
· Les effets à long terme des champs magnétiques sont moins bien connus.

LES SOUDEURS doivent tous recevoir une formation sur les procédures en matière de
sécurité électrique. On doit également procéder à l'inspection et à l'entretien de l'équipement
régulièrement, et même quotidiennement au besoin.

8. BRÛLURES

Le soudage peut occasionner deux types de brûlures :

· les brûlures thermiques : Il s'agit de brûlures de la peau causées par du métal chaud ou
des éclaboussures de laitier, ou encore résultant de la manutention d'outils et d'électrodes
chauds.

· l'érythème : Il s'agit de brûlures de la peau résultant d'une surexposition aux rayons


ultraviolets.

9. EXPLOSIONS OU RISQUES D'INCENDIE

· Le soudage au chalumeau fait usage d'oxygène et de divers gaz combustibles.


· Certains gaz combustibles, tel l'acétylène, ont tendance à être plus légers que l'air et à se
diriger vers le haut.
· D'autres gaz combustibles, tels le butane et le propane, ont tendance à être plus lourds que
l'air et à se diriger vers le bas.
· Les mélanges de gaz combustibles peuvent s'enflammer et déclencher un incendie.
· Toute fuite d'oxygène peut augmenter la teneur en oxygène de l'air ambiant, rendant alors
difficile l'extinction d'un incendie éventuel.

Une ventilation adéquate du milieu de travail constitue une mesure de sécurité obligatoire, afin
de prévenir à la fois le déplacement ou l'enrichissement de la teneur en oxygène de l'air ambiant
et l'accumulation d'autres gaz inflammables.

26
MÉTHODES D'ÉCHANTILLONNAGE ET NORMES ADMISSIBLES

A. FUMÉES

Il existe deux méthodes d'échantillonnage pour mesurer la concentration de fumées dégagées par
le soudage dans l'air ambiant.

1. La méthode la plus simple et la moins coûteuse est la méthode gravimétrique ou mesure de la


masse. L'American Conference of Governmental Industrial Hygienists (ACGIH) recommande
une valeur limite d'exposition VLE-MPT de 5 mg/m3 (valeur limite d'exposition - moyenne
pondérée par le temps de travail) pour ce qui est des fumées de soudage englobant toutes les
particules (non classées autrement) pouvant être inhalées.

La méthode gravimétrique permet de mesurer la masse totale des particules de tous les aérosols,
y compris les métaux, présents dans les fumées de soudage. On utilise pour ce faire la méthode
no 0500 du NIOSH (National Institute for Occupational Safety and Health des États-Unis).

2. Les divers procédés de soudage, tels que ceux de l'acier doux et de l'acier inoxydable,
génèrent des quantités variables de fumées métalliques. Afin de déterminer la concentration d'un
métal particulier dans les fumées dégagées, il faut procéder à une analyse des divers éléments de
la technique d'assemblage : procédé de soudage utilisé, métal de base à souder, électrodes et fils
utilisés, ainsi qu'utilisation correcte de la méthode d'analyse pertinente du NIOSH.

La méthode no 7300 du NIOSH est utilisée couramment pour mesurer la concentration de 26


métaux dans les fumées. Les valeurs limites d'exposition (VLE-MPT) à ces 26 métaux,
prescrites par l'ACGIH, sont indiquées ci-dessous :

Argent (VLE-MPT = 0,1 mg/m3), aluminium (VLE-MPT = 5 mg/m3), arsenic (VLE-MPT


= 0,01 mg/m3), baryum (VLE-MPT = 0,5 mg/m3), béryllium (VLE-MPT = 0,002 mg/m3),
calcium (VLE-MPT = 2 mg/m3), cadmium (VLE-MPT = 0,01 mg/m3), cobalt (VLE-MPT
= 0,02 mg/m3), chrome (VLE-MPT = 0,5 mg/m3), cuivre (VLE-MPT = 0,2 mg/m3), fer
(VLE-MPT = 5 mg/m3), potassium (VLE-MPT = non spécifiée ), magnésium (VLE-MPT
= 10 mg/m3), manganèse (VLE-MPT = 0,2 mg/m3), molybdène (VLE-MPT = 5 mg/m3),
sodium (VLE-MPT = non spécifiée ), nickel (VLE-MPT = 1 mg/m3), plomb (VLE-MPT
= 0,05 mg/m3), antimoine (VLE-MPT = 0,5 mg/m3), sélénium (VLE-MPT = 0,2 mg/m3),
étain (VLE-MPT = 2 mg/m3), strontium (VLE-MPT = non spécifiée), vanadium (VLE-
MPT = 0,05 mg/m3), tungstène (VLE-MPT = 5 mg/m3), zinc (VLE-MPT = 5 mg/m3) et
zirconium (VLE-MPT = 5 mg/m3).

B. GAZ

a) OZONE : Pompe d'échantillonnage de l'air vendue dans le commerce et dotée de tubes


de détection colorimétrique.
Ozonomètre portatif à lecture directe.

27
Voici les normes VLE-MPT de l'ACGIH relatives à l'ozone :

Gros travaux 0,05 ppm


Travaux moyens 0,08 ppm
Travaux légers 0,1 ppm

b) GAZ CHARGÉS DE FLUORURE : Pompe d'échantillonnage de l'air portative, vendue dans


le commerce, et munie d'un filtre et d'un tampon
imprégné.
Méthodes du NIOSH no 7906 ou 7902

La norme VLE-MPT de l'ACGIH relative au fluorure est 2,5 mg/m3.

c) MONOXYDE DE CARBONE/DIOXYDE DE CARBONE/OXYDES D'AZOTE/ACIDE


CHLORHYDRIQUE/PHOSGÈNE :

Pompe d'échantillonnage de l'air vendue dans le commerce et dotée de tubes de


détection colorimétrique. Pour certains gaz, il existe des appareils à lecture
directe.

Voici les normes VLE-MPT de l'ACGIH relatives aux gaz suivants :

monoxyde de carbone : 25 ppm


dioxyde de carbone : 5 000 ppm
oxydes d'azote : variables
acide chlorhydrique : 5 ppm C
phosgène : 0,1 ppm

d) POUSSIÈRES : Compteur de poussières vendu dans le commerce, p. ex. DUST


TRAK.
Pompe d'échantillonnage de l'air portative, vendue dans le commerce
et munie de filtres en PVC.
- Méthode du NIOSH no 0500
-
La norme VLE-MPT de l'ACGIH relative aux poussières fines est 3 mg/m3 et celle relative aux
poussières plus grosses est 10 mg/m3.

e) BRUIT : Sonomètre et sonomètre intégrateur, ou l'un des deux.

On trouvera la norme manitobaine à ce sujet dans le Règlement sur la protection de l'ouïe et la


lutte contre le bruit (R.M. 227/94) de la Loi sur la sécurité et l'hygiène du travail (loi W210).

f) RAYONNEMENTS : Détecteur de rayons UV vendu dans la commerce.

Se rapporter aux publications actuelles de l'ACGIH sur les VLE (valeurs limites d'exposition) et
les BEI (indices d'exposition biologique) pour connaître les limites d'exposition aux rayons UV
prescrites.

28
MESURES USUELLES DE RÉDUCTION DE L'EXPOSITION AUX
FUMÉES
1. SUBSTITUTION
On entend par substitution l'utilisation d'électrodes aux effets peu nocifs pour la santé, sans pour
autant altérer les propriétés métallurgiques de l'électrode ou affecter le soudage lui-même.
Certains fabricants d'électrodes ont mis sur le marché récemment « un fil-électrode qui dégage
peu de fumées » et qui répondrait aux exigences de diverses catégories d'électrodes et qui
générerait moins de fumées que les électrodes fusibles telles qu'on les connaît.

2. VENTILATION
RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES
· Choisir la forme de la hotte en fonction de son degré d'efficacité.
(p. ex. les hottes entièrement fermées évacuent le plus de substances nocives,
tandis que les installations de ventilation générale ou par dilution sont les moins
efficaces à cet égard. Pourtant, celles-ci sont les installations les plus répandues
dans les ateliers de soudage au Manitoba.)

· Intégrer la planification de la ventilation à la manutention des matériaux.


· Installer des écrans ou autres barrières physiques afin de bloquer les courants d'air.
· Éviter de faire circuler à nouveau dans le local de travail l'air filtré par les hottes de soudage;
la plupart des dispositifs de filtration n'éliminent pas de manière adéquate les fumées de
soudage.
· La vitesse frontale des hottes entièrement fermées varie de 100 à 130 pi/min. Des vitesses
plus élevées pourraient être nécessaires en présence de courants d'air.
· La vitesse d'aspiration des fumées par les hottes non fermées varie de 100 à 170 pi/min.

VENTILATION GÉNÉRALE

La ventilation générale consiste à faire pénétrer une grande quantité d'air dans le local de travail à
l'aide de moyens mécaniques (p. ex. installation de ventilateurs). Ce type de ventilation disperse
les substances nocives dans l'air ambiant, mais ne les élimine pas. On y a souvent recours dans le
cas de fumées qui ne sont pas considérées comme étant toxiques et qui sont dégagées à une
vitesse uniforme. Le soudage de l'acier doux en atmosphère inerte avec électrode fusible dégage
surtout des fumées d'oxyde de fer; elles ne sont pas considérées comme étant aussi toxiques que
les autres fumées de soudage.

Dans la publication de l'ACGIH intitulée The Industrial Ventilation Manual, A Manual of


Recommended Practice, on recommande de respecter les normes suivantes lorsqu'il n'est pas
possible d'installer un appareil de ventilation localisée par aspiration :

DIAMÈTRE DE L'ÉLECTRODE PI3/MIN/SOUDEUR


5/32 1 000
3/16 1 500
¼ 3 500
3/8 4 500

OU

29
A) Aires ouvertes où les fumées de soudage peuvent se disperser vers le haut loin du poste de
travail :
800 pi3/min x lb d'électrode utilisée à l'heure

B) Locaux fermés ou postes de travail où les fumées ne peuvent pas s'échapper facilement du
poste de travail : 1 600 pi3/min x lb d'électrode utilisée à l'heure

VENTILATION PAR ASPIRATION LOCAlISÉE

C'est la méthode de ventilation la plus efficace, étant donné que les procédés de soudage ont
tendance à générer de fortes concentrations de fumées et de gaz dans des endroits restreints.
Contrairement à la ventilation générale, la ventilation par aspiration localisée consiste à aspirer à
la source l'air contaminé et à l'évacuer du lieu de travail.

Voici les principaux types de ventilation par aspiration localisée recommandés pour le domaine
du soudage dans The Industrial Ventilation Manual, A Manual of Recommended Practice.

1. Hotte de ventilation pour établi Voir fig. VS-90-01

Q = 350 pi3/min/longueur de la hotte en pieds


Longueur de la hotte = espace de travail requis
Vitesse minimale dans le conduit d'évacuation = 2 000 pi/min

2. Hottes de ventilation mobiles - Plusieurs types de hottes sont recommandés. Voir fig. VS-
90-02

A) Conduits d'évacuation flexibles avec raccord pivotant, avec ou sans hotte galvanisée.
B) Conduit ordinaire, hotte conique ou hotte à rebord.

Vitesse frontale = 1 500 pi/min


Vitesse minimale dans le conduit d'évacuation = 3 000 pi/min

NOTES :
a) Rapprocher la hotte le plus possible du travail.
b) La hotte aspire davantage lorsqu'elle est placée à côté du travail.
c) Le débit de renouvellement d'air peut être insuffisant pour évacuer les substances
toxiques.
d) Une vitesse d'aspiration supérieure à 100-200 pi/min peut perturber le gaz de
protection.

3. Atelier de soudage de chaîne de montage Voir fig. VS-90-03

Q = 1 000 à 1 200 pi3/min par pied linéaire d'atelier


Vitesse minimale dans le conduit d'évacuation = 3 500 pi/min

4. Ventilation pour le découpage au chalumeau Voir fig. VS-90-10

30
Établi fermé pourvu de fentes

Q = 150 pi3/min par pied carré d'établi (surface hors-tout)


Vitesse minimale dans le conduit d'évacuation = 4 000 pi/min
Taille de la fente conçue pour 2 000 pi/min

31
WELDING VENTILATION BENCH HOOD : HOTTE DE VENTILATION POUR
ÉTABLI DE SOUDAGE

45O taper angle : pente de 45 0


Slots-size for 2000 fpm : fentes conçues
pour 2 000 pi/min
Baffles are desirable : Il est souhaitable
d'installer des déflecteurs.
Maximum plenum velocity : vitesse
maximale dans le caisson de ventilation
½ slot velocity : ½ de la vitesse dans les
fentes
Q = 350 pi3/min/longueur de la hotte en
pieds
Longueur de la hotte = espace de travail
requis
Largeur = 24" max; si la larg. > 24", voir le
chap. 3
Vitesse min. dans le conduit d'évacuation =
2 000 pi/min
he = 1,78 PVf + 0,25 PVc
(he : perte de la capacité d'aspiration à
l'entrée de la hotte)
ou

A. Aires ouvertes où les fumées de


soudage peuvent se disperser vers le
haut loin du poste de travail : 800
pi3/min x lb d'électrode utilisée à
l'heure
B. Locaux fermés ou postes de travail où
les fumées ne peuvent pas s'échapper
facilement du poste de travail : 1 600
pi3/min x lb d'électrode utilisée à
l'heure

En présence de substances toxiques, des


débits d'air plus élevés sont nécessaires et
le soudeur devra peut-être porter un
appareil de protection respiratoire.

Ventilation générale, là où on ne peut installer la ventilation par aspiration localisée :

DIAMÈTRE DE L'ÉLECTRODE PI3/MIN/SOUDEUR


5/32 1 000
3/16 1 500
¼ 3 500
3/8 4 500

ou

32
A. Aires ouvertes où les fumées de soudage peuvent se disperser vers le haut loin du poste de
travail : 800 pi3/min x lb d'électrode utilisée à l'heure

B. Locaux fermés ou postes de travail où les fumées ne peuvent pas s'échapper facilement du
poste de travail : 1 600 pi3/min x lb d'électrode utilisée à l'heure

En présence de substances toxiques, des débits d'air plus élevés sont nécessaires et le soudeur
devra peut-être porter un appareil de protection respiratoire.

Autres types de hottes :


Ventilation par aspiration localisée : voir VS-90-02.
Atelier : exemple de dessin, voir VS-90-30.
Q = 100 pi3/min par pied carré d'ouverture de la hotte.
Le soudage MIG nécessitera peut-être un contrôle précis de la circulation d'air.

33
WELDING VENTILATION MOVABLE EXHAUST HOODS : HOTTES DE
VENTILATION MOBILES VS-90-02

Plusieurs types de hottes sont


recommandés. Voir fig. VS-90-02
A) Conduits d'évacuation flexibles
avec raccord pivotant, avec ou sans
hotte galvanisée.
B) Conduit ordinaire, hotte conique
ou hotte à rebord.
Vitesse frontale = 1 500 pi/min
Vitesse minimale dans le conduit
d'évacuation = 3 000 pi/min
Overhead support : support
Swivel : pivot
To exhaust system : vers le système
d'évacuation
Cleanout : ouverture de ramonage
Galvanized hood : hotte galvanisée

FLEXIBLE EXHAUST
CONNECTIONS : TUYAUX
D'ÉVACUATION FLEXIBLES
PLAIN DUCT : CONDUIT
ORDINAIRE
CONE HOOD : HOTTE CONIQUE
FLANGED HOOD : HOTTE À
REBORD
OU
A. Aires ouvertes où les fumées de
soudage peuvent se disperser vers le
haut loin du poste de travail :
800 pi3/min x lb d'électrode utilisée
à l'heure

B. Locaux fermés ou postes de


travail où les fumées ne peuvent pas
s'échapper facilement du poste de
travail : 1 600 pi3/min x lb
d'électrode utilisée à l'heure

En présence de substances toxiques, des débits d'air plus élevés sont nécessaires et le soudeur doit porter un appareil
de protection respiratoire.
Autres types de hottes :Établi : voir VS-90-01.
Atelier : exemple de dessin, voir VS-90-30.
Q = 100 pi3/min par pied carré d'ouverture frontale.

DÉBIT D'ÉVACUATION
X, pouces conduit ordinaire, pi3/min conique ou à rebord, pi3/min
jusqu'à 6 335 250
6-9 755 560
9-12 1 335 1 000
Vitesse frontale = 1 500 pi/min
Vitesse minimale dans le conduit = 3 000 pi/min
Perte d'aspiration (conduit ordinaire) = 0,93 PVc :

34
Perte d'aspiration (hotte conique ou à rebord) = 0,25 PVc

Notes :
1. Rapprocher la hotte le plus possible du travail.
2. La hotte aspire davantage lorsqu'elle est placée à côté du travail.
3. Le débit de renouvellement d'air peut être insuffisant pour évacuer les substances
toxiques.
4. Une vitesse d'aspiration supérieure à 100-200 pi/min peut perturber le gaz de protection.

VENTILATION GÉNÉRALE, là où on ne peut installer la ventilation par aspiration localisée :


Diam. de l'électrode pi3/min/soudeur
5/32 1 000
3/16 1 500
¼ 3 500
3/8 4 500

OU
A. Aires ouvertes où les fumées de soudage peuvent se disperser vers le haut loin du poste de
travail :
800 pi3/min x lb d'électrode utilisée à l'heure

B. Locaux fermés ou postes de travail où les fumées ne peuvent pas s'échapper facilement du
poste de travail : 1 600 pi3/min x lb d'électrode utilisée à l'heure

En présence de substances toxiques, des débits d'air plus élevés sont nécessaires et le soudeur
doit porter un appareil de protection respiratoire.
Autres types de hottes :
Établi : voir VS-90-01.
Atelier : exemple de dessin, voir VS-90-30.
Q = 100 pi3/min par pied carré d'ouverture frontale.

35
PRODUCTION LINE WELDING BOOTH : ATELIER DE SOUDAGE DE
CHAÎNE DE MONTAGE VS-90-03

Voir fig. VS-90-03


Q = 1 000 à 1 200 pi3/min
par pied linéaire d'atelier

Vitesse minimale dans le


conduit d'évacuation = 3
500 pi/min

Replaceable filter media :


matériau filtrant
remplaçable

Car silhouette : silhouette


d'auto
Flow line : direction de la
chaîne de montage

Q = 1 000 à 1 200
pi3/min/pied linéaire
d'atelier
he = perte due au filtre =
0,5 PVc
Vitesse minimale dans le
conduit : 3 500 pi/min

Window : fenêtre

grilles 12" à 30" de hauteur


conçues pour 300-500
pi/min

Exhaust stack : cheminée


d'évacuation

Duct : conduit

36
TORCH CUTTING VENTILATION : VENTILATION POUR LE DÉCOUPAGE AU
CHALUMEAU VS-90-10

Établi fermé pourvu de fentes

Q = 150 pi3/min par pied carré


d'établi (surface hors-tout)
Vitesse minimale dans le
conduit d'évacuation = 4 000
pi/min

Taille de la fente conçue pour 2


000 pi/min

Slots sized for 2000 fpm : fentes


conçues pour 2 000 pi/min

Cleanout doors : portes pour le


nettoyage
6 foot center to center
maximum : 6 pieds maximum
entre-axes
45o taper angle : pente de 45 o

Enclosed base of bench : base


d'établi fermée

Q = 150 pi3/min/pi2 de la
superficie hors-tout de l'établi

Vitesse minimale dans le


conduit = 4 000 pi/min
he = 1,78 PVf + 0,25 PVc

37
5. Robot soudeur Voir fig. VS-90-20

· Robot à bras pivotant muni d'un tuyau flexible


· Vitesse dans la fente = 2 000 pi/min
· Hotte placée à 4" de la source des fumées afin de conserver une vitesse d'aspiration de 200
pi/min
· Vitesse minimale dans le conduit = 3 500 pi/min

Swivel : pivot
Rotation : rotation
Floor line : ligne du plancher
he = 1,78 PVf + 0,25 PVc
Vitesse minimale dans le conduit
= 3 500 pi/min

Vitesse dans la fente = 2 000


pi/min
Hotte placée à 4" de la source
des fumées afin de conserver une
vitesse d'aspiration de 200 pi/min

Rigid pipe : tuyau rigide


Flexible weld hose : tuyau
flexible
Weld gun : pistolet à souder
Slot nozzle see detail above :
fente de la buse, voir détail ci-
dessus.

To exhaust blower : vers le


ventilateur d'aspiration
Robot : robot

38
6. Pistolet à souder muni d'une buse d'aspiration des fumées (pistolet sans fumées) Figure 9

· Il s'agit d'une buse d'aspiration intégrée au pistolet à souder.


· L'utilisation d'un tel pistolet permet de capter les substances toxiques très près de leur source
d'émission et de les évacuer vers les installations de ventilation.
· Débit d'air recommandé : 30-50 pi3/min par soudeur. (Suivre les directives du fabricant à ce
sujet.)
· Le poids supplémentaire de ce type de pistolet peut poser problème. On peut contourner la
difficulté en choisissant un pistolet plus léger.

Figure 9

- Welding gun mounted on


exhaust hood : Dispositif
d'aspiration intégré au
pistolet à souder
- Welding rod : baguette de
soudage
- Shielding gas inlet duct :
conduit d'amenée du gaz
protecteur
- Exhaust outlet duct :
conduit d'évacuation
- Work : pièce à souder
- Exhaust flow requirements
.... : Il faut faire l'analyse
expérimentale d'échantillons
des agents contaminants,
afin de déterminer quel est le
débit d'évacuation nécessaire
pour chaque opération de
soudage et chaque genre de
pistolet utilisé.

39
7. Aspirateur de fumées mobile Voir figure 10.

Un aspirateur de fumées est très utile lorsqu'il s'agit de souder de grosses pièces qu'on ne peut pas
déplacer ou qu'on ne peut déplacer qu'avec beaucoup de difficulté. Ce type d'aspirateur comprend
une hotte d'aspiration fixée à un conduit mobile, le conduit lui-même, un dispositif d'épuration de
l'air, un ventilateur et un moteur. Il comprend également une série de filtres :

· filtre à particules grossières et à particules très fines,


· filtre au charbon pour capter les gaz.

L'aspirateur de fumées mobile cesse automatiquement de recycler l'air lorsque les filtres ont
besoin d'être changés ou font défaut. Les soudeurs du Manitoba se sont plaints que ces appareils
sont lourds et encombrants à déplacer.

Figure 10
Portable Fume Extractor : Aspirateur de fumées mobile

40
ÉVITER D'UTILISER UNE HOTTE ASPIRANTE

Une hotte aspirante située au-dessus d'un établi de soudage ne convient pas pour capter les
fumées dégagées, car elle les aspire en direction du soudeur. De plus, elles sont dans la plupart
des cas trop éloignées des opérations de soudage pour évacuer les fumées de manière efficace.
Elles peuvent, toutefois, servir à soulager de la chaleur et de l'humidité. Voir la figure 3.3.

Figure 3.3

DIRECTION OF AIR FLOW : DIRECTION EMPRUNTÉE PAR L'AIR

Slot : fente
Process : travail de
soudage
GOOD : BON
BAD : MAUVAIS

Locate the hood so the


contaminant is removed
away from the breathing
zone of the operator. :
Placer la hotte de façon à
ce que le soudeur n'ait pas
à respirer les fumées
dégagées par son travail.

41
MESURES D'INGÉNIERIE PARTICULIÈRES

Puisque l'OZONE est généré à une certaine distance de l'arc électrique, il est difficile d'en
réduire la formation. Dans ce cas, la ventilation par aspiration localisée est en général inefficace.

L'utilisation d'un filet isolant en acier inoxydable entrave les rayons ultraviolets et empêche la
formation d'ozone. En augmentant le nombre de couches de filet isolant, on entrave encore
davantage ces rayons et, par conséquent, on réduit les concentrations d'ozone dans l'air ambiant.
Une autre façon de réduire le taux d'ozone, c'est d'avoir recours à une cabine de soudage munie
d'un ventilateur aspirant.

DÉCAPEZ TOUT MÉTAL À SOUDER

Le fait d'enlever tout revêtement, peinture, produit de dégraissage et antirouille des pièces
à souder réduira la quantité de fumées et améliorera la qualité du travail. Voici quelques
exemples de revêtements et de résidus que l'on trouve sur les pièces de métal :

· liquides servant à travailler le métal, huiles et produits antirouille;


· le zinc de l'acier galvanisé génère des émanations d'oxyde de zinc en se volatilisant;
· vapeurs dégagées par les peintures et les solvants;
· peintures d'apprêt chromatées ou à base d'oxyde de plomb;
· certains revêtements en plastique peuvent provoquer la fièvre des polymères chez les
soudeurs;
· les revêtements de polyuréthane peuvent générer des fumées d'acide cyanhydrique, de
formaldéhyde et de toluène diisocyanate;
· les revêtements à base de résine époxy peuvent générer des fumées d'acide cyanhydrique et
de monoxyde de carbone;
· les peintures vinyliques peuvent générer du gaz chlorhydrique;
· les peintures antirouille à base de phosphates peuvent générer de la phosphine.

NOTE : On conseille aux soudeurs de se servir de décapants pour enlever les revêtements et non
de meuler ceux-ci, car la poussière résultant du meulage peut occasionner d'autres problèmes de
santé. Il faudra toutefois faire preuve de prudence car les décapants sont, eux aussi, nocifs pour la
santé. De plus, ils laissent sur le métal des résidus qui peuvent se volatiliser lorsque celui-ci est
chauffé.

ÉQUIPEMENT DE PROTECTION INDIVIDUELLE POUR SOUDEURS

1. PROTECTION RESPIRATOIRE

L'emploi d'un appareil respiratoire est le moyen le moins conseillé pour réduire l'exposition aux
gaz et aux fumées. On ne devrait avoir recours à de tels appareils qu'en cas d'urgence, ou de
façon temporaire en attendant que des installations permanentes soient mises en place. On
observera à l'égard de ces appareils les dispositions de la norme CSA Z94.4-M1993, Choix,
entretien et utilisation des appareils respiratoires.

La niveau de protection respiratoire dépend du choix d'un appareil approprié à la tâche, de


l'utilisation correcte qu'en fait le soudeur, des essais d'ajustement, ainsi que de l'entretien, de la
42
réparation et de l'entreposage de l'appareil.

Les quatre types d'appareils respiratoires utilisés couramment par les soudeurs pour se protéger
contre les fumées métalliques et les poussières sont présentés ci-dessous, puis illustrés à la
figure 11. Pour plus de renseignements à leur sujet, consulter le tableau 1, ainsi que les
fournisseurs de ces appareils.

a) MASQUE À USAGE UNIQUE, FILTRANT LA POUSSIÈRE ET LA FUMÉE


(HOMOLOGUÉ PAR LE NIOSH)

· Masque à usage unique servant à protéger contre les fumées métalliques et la poussière.

b) RESPIRATEUR À CARTOUCHES FILTRANTES, FIXÉ À LA CEINTURE

· Le masque couvre le nez et la bouche sans gêner le fonctionnement du casque du soudeur.


· L'air est aspiré dans les cartouches portées à la ceinture, puis il passe par un tuyau flexible
avant de rejoindre le casque du soudeur.

c) RESPIRATEUR QUI PURIFIE L'AIR ET FONCTIONNE À L'AIDE DE PILES

· Un ventilateur compact, alimenté par piles rechargeables, fait passer l'air contaminé par une
série de filtres. Ce type d'appareil protège contre les aérosols, mais non contre les gaz.
· L'air filtré passe ensuite par un tuyau flexible avant de rejoindre le casque du soudeur.
· Un joint entoure le visage et la tête, assurant une pression positive à l'intérieur du casque.
· L'air filtré pénètre à l'intérieur du casque par le haut de celui-ci.
· L'air expiré s'échappe par le bas de la visière.

d) RESPIRATEUR À ADDUCTION D'AIR PUR

· Protège contre les fumées métalliques, les poussières et les gaz.


· Fonctionnement semblable à celui du respirateur précédent.
· Le demi-masque respiratoire, situé dans la partie inférieure du casque du soudeur, est
alimenté en air pur par un tuyau flexible relié à un compresseur d'air.
· Les mouvements du soudeur sont limités par la longueur du tuyau d'alimentation.
· On doit utiliser ce genre de respirateur lorsqu'une protection maximale contre les fumées
s'impose (p. ex. dans les endroits exigus ou fermés, où il y a peu ou pas de ventilation).

43
FIGURE 11
EXEMPLES D'APPAREILS DE PROTECTION RESPIRATOIRE POUR SOUDEURS

Single-use air purifying respirator


(dust/fume mask) : Masque à usage
unique (filtrant poussières et fumées)
Visor with interchangeable tinted lens :
visière teintée interchangeable

Powered air purifying respirator :


Respirateur qui purifie l'air et
fonctionne à l'aide de piles
1. Un ventilateur alimenté par piles fait
passer l'air contaminé par des
cartouches filtrantes.
2. L'air filtré passe ensuite par un tuyau
flexible avant de rejoindre le casque
du soudeur.
3. Un joint entoure le visage et la tête,
assurant une pression positive à
l'intérieur du casque.
4. L'utilisateur de l'appareil respire
normalement l'air filtré qui passe
devant son visage.
5. L'air expiré s'échappe par une
ouverture au bas de la visière.
System is completely .... : L'appareil est
entièrement portatif, ce qui procure une
liberté de mouvement maximale.
Air purifying, belt-mounted respirator :
Respirateur à cartouches filtrantes, fixé
à la ceinture
Welding helmet : casque
Flexible hose : tuyau flexible
Air is drawn through the cartridges/filters :
L'air aspiré passe par les cartouches
filtrantes.
Facepiece fits over nose and mouth, .... :
Le masque couvre le nez et la bouche sans
gêner le fonctionnement du casque.
Filter cartridges specifically for welding
fumes : cartouches conçues pour filtrer les
fumées de soudage

Supplied-air respirator : Respirateur à


adduction d'air pur
air supplied from a compressor : air
provenant d'un compresseur

- Agit de façon semblable au respirateur qui purifie l'air et fonctionne à l'aide


de piles
- L'air pur, provenant d'un compresseur par l'entremise d'un tuyau, pénètre à
l'intérieur du casque.
- Les mouvements du soudeur sont limités par la longueur de ce tuyau.

44
Tableau 1
Tableau 3
Protection respiratoire minimale recommandée pour les divers procédés de soudage
Soudage en usine Soudage en chantier
Bonne Mauvaise Bonne Mauvaise
ventilation : ventilation: ventilation : ventilation :
A B
un circonstances aire semi- aire fermée
ventilateur ne permettant ouverte où il où il y a des
aspirant pas l'usage y a des étincelles ou
évacue les d'un étincelles ou réservoirs où
fumées et les ventilateur réservoirs où l'air ne
gaz. aspirant. l'air circule circule pas
bien. bien.
Soudage à Acier au Non Non Non Masque à
l'arc avec carbone / nécessaire nécessaire nécessaire, fumées
électrode Acier sauf pour le requis
enrobée ordinaire métal
galvanisé
Autres
alliages Non Masque à Non
nécessaire fumées nécessaire
requis sauf pour le Masque à
métal fumées
galvanisé requis
Découpage Le découpage à l'arc n'est pas Masque à Appareil à
ou gougeage recommandé en atelier. Voir fumées adduction
à l'arc les exigences relatives aux requis, sauf d'air requis.
chantiers. dans une L'aide-
zone de soudeur doit
travail porter au
ouverte moins un
masque à
fumées.
Oxycoupage Non Non nécessaire, sauf pour le Appareil à
à l'acétylène nécessaire métal galvanisé adduction
requis
Découpage à Appareil à adduction requis pour tout
l'arc au découpage à l'arc au plasma
plasma
Soudage à Non Appareil à Non Appareil à
l'arc au nécessaire adduction nécessaire adduction
chalumeau requis requis
Soudage à Non Appareil à Non Appareil à
l'arc au nécessaire adduction nécessaire adduction
tungstène requis requis

45
A. Critères généraux :
Aires semi-ouvertes : au moins deux côtés ouverts; aucune accumulation de fumée; pas plus d'un
soudeur.
Dans les cuves ou réservoirs : l'air circule de manière à éloigner les fumées du soudeur; pas plus
d'un soudeur; aucun obstacle important ne gêne la circulation de l'air.

B. Exemples :
Aires fermées de tous les côtés.
Soudeurs travaillant à différentes hauteurs dans le réservoir.
Accumulation de fumées visible.
Circulation de l'air gênée par des ouvertures de passage

Adapté du Tableau 3, page 15, référence 10

2. LA PROTECTION DES YEUX

Casque de soudeur Fig. 12 Figure 12


Le matériau dont est fait le casque sert d'isolant électrique et
thermique. Il est également incombustible et ne laisse passer ni la
lumière visible, ni les rayons ultraviolets et infrarouges.

Une visière filtrante fixée au casque protège les yeux contre les
rayons UV. La coque du casque est articulée de façon à pouvoir
être relevée et abaissée pendant l'opération de soudage. On a
constaté que la plupart des soudeurs relevaient leur casque d'un
mouvement brusque de la tête, au lieu de se servir de leur main
pour le relever. Ils sont alors plus susceptibles de se froisser les
muscles du cou.

Les parties suivantes du casque servent à protéger les yeux :


· vitrage externe (en plastique polycarbonate),
· verre filtrant (verre muni d'un filtre qui atténue l'intensité de la
lumière),
· verre de retenue transparent (en plastique)
· joint d'étanchéité (fait de matériau isolant thermique)

On doit toujours porter des lunettes de protection Welders helmet : casque de soudeur
sous le casque, afin de se protéger les yeux contre Protective filter : filtre protecteur
Opaque shell : coque opaque
les éclaboussures et projections métalliques l Eye protection assembly : ensemble de
orsqu'on relève le casque pour inspecter son protection des yeux
travail. On doit également en porter pour Lid : fenêtre relevable
autre activité reliée à son travail, telle que le Spring Retainer : étrier de ressort
meulage et le martelage de pièces de métal. Outer cover plate : vitrage externe
Gasket : joint
Filter lens : verre filtrant
Frame : monture
Clear lens : verre transparent
Retainer spring : ressort de retenue
Trimming : garniture

46
3. Vêtements De Protection

Les soudeurs doivent porter des vêtements de protection pour se protéger la peau de brûlures
causées, par exemple, par des étincelles, des projections de métal et des rayonnements. Tous ces
vêtements doivent être lavés régulièrement afin de prévenir l'accumulation d'huile et de graisse.
Idéalement, ils devraient être traités avec un produit chimique qui les rend résistants au feu. Dans
certains ateliers de soudage au Manitoba, les soudeurs n'avaient aucun vêtement de protection à
porter par-dessus leurs vêtements ordinaires. Ils portaient ceux-ci au travail et les lavaient à la
maison.

L'équipement et les vêtements de protection doivent inclure les articles suivants :

· gants de cuir ou en fibre de verre, avec manchons pour protéger les avant-bras; le cuir est un
bon isolant électrique.
· tablier de cuir pour se protéger contre les étincelles.
· calotte résistant au feu portée sous le casque.
· chaussures de sécurité, conformément à la norme Z195 de la CSA, Chaussures de protection.
· lunettes de sûreté industrielles homologuées, munies d'écrans latéraux, conformément à la
norme Z94.3 de la CSA, Protecteurs oculaires et faciaux pour l'industrie, et portées sous le
casque.
· protecteurs d'oreilles : bouchons d'oreilles ou casque antibruit, ou les deux.

IL N'EST PAS RECOMMANDÉ que les soudeurs portent des lentilles cornéennes, étant donné
que tout corps étranger qui se retrouve dans l'oeil peut l'irriter fortement.

47
PROTECTION DES TRAVAILLEURS DANS L'ENTOURAGE IMMÉDIAT

Soyez Conscients Que:

LES NON-SOUDEURS situés près des travaux de soudage peuvent être affectés par le coup
d'arc si, par inadvertance, ils s'adonnent à regarder directement un arc électrique ou s'ils sont
exposés à la lumière réfléchie de l'arc.

1. Portez Un Dispositif De Protection Des Yeux Adéquat si vous vous trouvez à moins de 30
mètres (100 pieds) d'une zone de soudage sans écran de protection.

· Utilisez des verres en plastique polycarbonate qui absorbent les rayons UVB et C, ainsi que la
plupart des rayons UVA.

· Portez des lunettes de sûreté teintées, en plastique polycarbonate et munies d'écrans latéraux
teintés, si vous vous tenez près de travaux de soudage. Utilisez des verres de teinte no 3 ou no
5 si vous ne regardez pas directement l'arc électrique.

· Lorsque vous regardez directement l'arc, utilisez des verres dont l'intensité de la teinte est
identique à celle des verres portés par le soudeur.

· Pour plus de précisions, reportez-vous aux tableaux 2 et 3 ci-après.

2. Afin de réduire au minimum le risque d'exposition des autres travailleurs à la lumière de l'arc,
on doit isoler les travaux de soudage au moyen D'écrans ANTI-REFLETS, DE CLOISONS
OU DE RIDEAUX.

3. Afin d'éviter que des projections de métal en fusion n'atteignent les postes de travail
avoisinants, on placera un ÉCRAN PARE-ÉTINCELLES Ou PARE-ÉCLABOUSSURES
autour de son poste de travail.

4. Dans les ateliers de soudage au Manitoba, on a constaté que les soudeurs ont tendance à ne pas
porter leur casque lorsqu'il s'agit de travaux de courte durée. Ce faisant, ils exposent inutilement
leurs yeux à l'intensité de la lumière de l'arc électrique.

SITUATIONS DE SOUDAGE PARTICULIÈRES

1. Espaces Restreints

Tout travail de soudage dans un espace restreint constitue un risque mortel en raison de
l'insuffisance d'oxygène, de l'accumulation de gaz et de vapeurs inflammables, ainsi que de
concentrations de substances chimiques dans l'air qui dépassent les normes présentement en
vigueur. Lorsqu'on travaille dans un tel endroit, il faut s'assurer qu'il est ventilé de façon
continuelle et adéquate. Pour plus de précisions à ce sujet, reportez-vous au document Lignes
directrices sur le travail dans les espaces clos, publié par la Direction de la sécurité et de
l'hygiène du travail (ministère du Travail du Manitoba).

48
Dangers courants :
· Gaz de protection dégagés pendant le soudage et qui peuvent prendre la place de l'oxygène.
· Gaz inflammables ou accumulation de vapeurs (p. ex. monoxyde de carbone).
· Risques électriques.
· Stress dû à la chaleur.
· Réflexion de la lumière de l'arc électrique.
Dans les endroits exigus, il est nécessaire de se servir d'un appareil de ventilation portatif, doté
d'un dispositif d'absorption des gaz et de filtres à particules.
4. Dans les ateliers de soudage au Manitoba, on a constaté que les soudeurs ont tendance à ne pas
porter leur casque lorsqu'il s'agit de travaux de courte durée. Ce faisant, ils exposent inutilement
leurs yeux à l'intensité de la lumière de l'arc électrique.

Dangers courants :
· Gaz de protection dégagés pendant le soudage et qui peuvent prendre la place de l'oxygène.
· Gaz inflammables ou accumulation de vapeurs (p. ex. monoxyde de carbone).
· Risques électriques.
· Stress dû à la chaleur.
· Réflexion de la lumière de l'arc électrique.
Dans les endroits exigus, il est nécessaire de se servir d'un appareil de ventilation portatif, doté
d'un dispositif d'absorption des gaz et de filtres à particules.
Tableau 2

Indices de teinte pour les procédés de soudage à l'arc (tirés de la norme CSA W117.2)

Procédé Diamètre de Intensité de Indice de teinte Indice de teinte


l'électrode (mm) courant minimal suggéré
(ampères)
Soudage avec < 2,5 < 60 7 -
électrode 2,5 - 4 60 - 160 8 10
enrobée 4 - 6,4 160 -250 10 12
> 6,4 250 - 550 11 14
GMAW < 60 7 -
et 60 - 160 10 11
FCAW 160 -250 10 12
250 - 550 10 14
Découpage à
l'arc au carbone
avec jet d'air

Travaux légers < 500 10 12

Gros travaux 500 - 1000 11 14

49
· Aux États-Unis, se référer à la norme ANSI/AWS F2.2 pour l'indice de teinte de verre filtrant
approprié.
Tableau 3
Indices de teinte pour le découpage à l'arc (tirés de la norme W117.2 de la CSA)

Procédé Épaisseur du Indice de teinte Indice de teinte


vitrage minimal suggéré
(en mm)
Travaux légers < 25 3 4
Travaux moyens 25 - 150 4 5
Gros travaux > 150 5 6

* Aux États-Unis, se référer à la norme ANSI/AWS F2.2 pour l'indice de teinte de verre filtrant
approprié.

2. BRASAGE FORT ET BRASAGE TENDRE

Les divers procédés de soudage à l'arc électrique ont remplacé en grande partie le matériel de
soudage au chalumeau utilisé pour le soudage et le découpage. Dans le procédé de soudage au
chalumeau, l'oxygène combiné à un gaz combustible produit le mélange gazeux qui, une fois
allumé, fournit la chaleur intense requise pour les travaux.

· Le BRASAGE FORT est une opération qui consiste à assembler des pièces métalliques à
l'aide d'un métal d'apport, en les chauffant à une température SUPÉRIEURE À 450 OC.

- Le brasage fort permet d'assembler des métaux de composition différente.


- Procédé faisant appel au chauffage par induction, au chalumeau ou au four à
braser.
- Les fumées dégagées lors du brasage fort peuvent contenir du fluor, du chlore et
du bore.

· Le BRASAGE TENDRE est une opération similaire au brasage fort, mais qui s'effectue à
des températures INFÉRIEURES À 450 OC.

50
LISTE DE CONTRÔLE

Procédés de soudage

‰ Dresser la liste des procédés de soudage dont on se sert et indiquer la fréquence


d'utilisation de chacun d'eux pendant le quart de travail.

Procédé de soudage

Fréquence

Quarts de travail

Nombre total de soudeurs

Nombre de soudeuses

Expérience du soudeur

Âge moyen des soudeurs

‰ Les soudeurs ont-ils accès aux fiches FTSS mises à jour ?


‰ Les soudeurs comprennent-ils les risques inhérents à leur travail ?

‰ S'il y a un voile de fumée dans l'aire de travail, assurez-vous que les installations de ventilation
existantes fonctionnent de manière efficace et que les conduits d'aération ne sont pas obstrués.
La présence de fumée dans l'aire de travail indique qu'il n'y a aucune installation de ventilation ou
que les installations ne fonctionnent pas bien.

Note : Des fumées peuvent être dégagées pendant le soudage, qu'elles soient visibles ou non.

Quel type de ventilation a-t-on installé dans le local de travail ?

‰ aspiration localisée
‰ ventilation générale

‰ Les soudeurs peuvent-ils se servir d'écrans ou d'autres moyens de protection physiques ?

Effets sur la santé qui ont été repérés :

‰ Les soudeurs ressentent-ils des malaises qui pourraient être reliés aux procédés de soudage
utilisés ?

‰ Coup d'arc (effet aveuglant des rayons ultraviolets) ?


‰ Irritation des yeux, du nez et/ou de la gorge ?
‰ Est-ce qu'ils souffrent de problèmes respiratoires, tels que la bronchite, l'asthme et
l'emphysème ?
‰ À quand remonte leur dernière radiographie pulmonaire ?

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‰ Autres malaises dont ils se plaignent

Habitudes de travail

Vérifiez si les soudeurs ont adopté de bonnes habitudes de travail.

‰ Les soudeurs portent-ils leur casque de soudeur lorsqu'ils soudent ?


‰ Se tiennent-ils la tête éloignée du panache de fumée ?
‰ Se placent-ils de façon à ce que la ventilation existante aspire les fumées loin de leur
visage ?

Équipement de protection individuelle

‰ Les soudeurs ont-ils l'équipement de protection nécessaire ?

‰ un casque de soudeur ?
‰ des lunettes de protection ?
‰ des vêtements de protection, tels que combinaison de travail ou tablier/veste de cuir,
ou les deux ?
‰ des chaussures de protection ?
‰ des vêtements qui ne sont ni effilochés ni trop amples ?
‰ Les vêtements sont-ils propres ?
‰ des gants de protection ?
‰ un appareil de protection respiratoire ?
‰ un appareil de protection contre le bruit ?

‰ Les soudeurs ont-ils facilement accès à de l'équipement de protection approprié ?


‰ L'EPI a-t-il reçu l'homologation de l'organisme de normalisation pertinent (p. ex. ANSI, NIOSH,
CSA, etc.) pour l'usage auquel il est destiné ?
‰ L'EPI est-il bien ajusté ou réglé ?
‰ L'EPI est-il bien entretenu et entreposé ?
‰ Existe-t-il des directives écrites relatives à l'utilisation d'un EPI destiné à certains travaux précis ?
‰ Existe-t-il des règles ou des méthodes, ou les deux ?
‰ Les soudeurs utilisent-ils les appareils selon les directives s'y rapportant ?
‰ Les soudeurs portent-ils un appareil de protection respiratoire ?
‰ Existe-t-il un programme de protection respiratoire ?

Éléments du programme :
‰ Enquête sur le milieu de travail
‰ Choix
‰ Ajustement et port de l'équipement
‰ Entretien
‰ Soutien à la formation
‰ Vérification de la mise en oeuvre du programme

‰ Les soudeurs comprennent-ils les limites des appareils de protection ?

Surveillance de la pollution atmosphérique

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A-t-on mesuré régulièrement la concentration de fumées métalliques dans le milieu de travail ?

Dans quels locaux a-t-on mesuré cette concentration ?

Qui a pris ces mesures ?

En quelle année est-ce que cela a été fait ?

A-t-on changé de procédés de soudage depuis que les dernières mesures ont été prises ?

La production a-t-elle changé depuis que les dernières mesures ont été prises ?

Quelle méthode a-t-on utilisée pour mesurer la concentration de fumées métalliques ?

A-t-on procédé à une analyse en bonne et due forme des gaz présents dans les fumées ?
Méthode du NIOSH no

Ergonomie

‰ A-t-on procédé à une étude ergonomique du milieu de travail ?


‰ Y a-t-il des soudeurs qui se plaignent de maux de dos, de douleurs à l'épaule, aux
poignets, etc. ?
‰ A-t-on demandé qu'une étude ergonomique soit réalisée ? Est-elle nécessaire ?

Niveaux de bruit

‰ Quels sont les niveaux de bruit dans le milieu de travail ?


‰ Endroits où on les a mesurés
‰ A-t-on mesuré régulièrement les niveaux de bruit dans le milieu de travail ?
‰ A-t-on mis en place un programme de protection de l'ouïe ?
‰ Les soudeurs portent-ils des appareils de protection contre le bruit ?
‰ Fournit-on des appareils de protection contre le bruit aux soudeurs ?
‰ A-t-on mis en place des mesures visant à réduire les niveaux de bruit ?

Formation en normes et techniques de sécurité

‰ Les soudeurs ont-ils reçu une formation sur la protection contre les dangers de
l'électricité ?
‰ Prévention des incendies ?
‰ Formation en cas d'urgences ?
‰ Tous les appareils ont-ils été installés conformément à la norme C22.1 de la CSA, Code
canadien de l'électricité, 1re partie, Norme de sécurité relative aux installations
électriques ?
‰ Ont-ils été installés par une personne compétente, conformément aux directives du
fabricant ?
‰ La machine à souder est-elle mise à la terre ?
‰ La pièce à souder est-elle reliée à une mise à la terre sécuritaire (p. ex. en posant la pièce

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sur une table ou un plancher mis à la terre, ou encore sur une autre surface mise à la terre
de manière sécuritaire) ?
‰ Les réparations sont-elles effectuées par du personnel qualifié ?

‰ Gaz comprimés : On n'utilisera que les bouteilles à gaz munies d'un détendeur approprié fixé au
robinet de la bouteille. Si la bouteille est connectée directement à un raccord, le raccord sera
conçu de manière à supporter la pression maximale du gaz contenu dans la bouteille.

‰ Y a-t-il des signes de fuites de gaz ?


‰ Des fuites par le robinet ?
‰ Tout matériel de soudage oxyacétylénique doit être muni d'un clapet anti-retour pare-
flammes. On ne déposera pas de matériel de soudage oxyacétylénique près d'appareils ou
de métaux chauds, ce qui pourrait occasionner des brûlures.

Autre formation

‰ Les soudeurs ont-ils reçu sur place une formation relative aux pratiques de travail sécuritaires ou
à la sécurité dans les domaines du soudage et du découpage (p. ex. norme Z49.1-1993, Safety in
Welding and Cutting de l'ANSI) ?

‰ Existe-t-il dans l'entreprise un programme de formation à l'intention du personnel qui vient d'être
embauché, p. ex. les nouveaux diplômés des écoles techniques ?

‰ L'entreprise n'embauche-t-elle que des soudeurs expérimentés ?

Programme de santé et sécurité en matière de soudage

‰ Existe-t-il un programme de santé et sécurité en matière de soudage dans l'entreprise ?

Éléments du programme :

‰ Responsabilité personnelle
‰ Comité conjoint de santé et sécurité au travail
‰ Règles en matière de santé et sécurité
‰ Bonnes méthodes de travail
‰ Initiation des employés
‰ Formation
‰ Inspection des locaux
‰ Rapport et enquête sur les accidents
‰ Mesures d'urgence
‰ Soins médicaux et premiers soins
‰ Promotion de la santé et la sécurité au travail

‰ Le programme comprend-il un volet d'identification des risques et dangers ?


‰ Procède-t-on régulièrement à une inspection des lieux afin de vérifier si les méthodes de travail
sont sécuritaires ?
‰ Procède-t-on régulièrement à une analyse des substances toxiques que l'on retrouve
habituellement dans l'air ?

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‰ Procède-t-on régulièrement à une inspection des installations de ventilation ?
‰ A-t-on analysé les causes des blessures ayant entraîné une perte d'heures ou de jours de travail ?
Procède-t-on régulièrement à une évaluation du programme de formation ?
‰ Le programme de santé et sécurité au travail est-il évalué régulièrement afin de s'assurer que les
soudeurs sont protégés de manière convenable ?
‰ L'entreprise a-t-elle des manuels de formation ?

Comité santé et sécurité au travail

‰ Y a-t-il un comité de santé et sécurité dans l'entreprise ? Ou un représentant des ouvriers ?


‰ Est-ce que ce comité participe à la mise en oeuvre et à l'évaluation du programme de santé et
sécurité au travail ?
‰ Date de la dernière réunion du comité ?

Hygiène

‰ Les soudeurs ont-ils des installations adéquates pour se laver les mains ?
‰ Les soudeurs se lavent-ils les mains avant de manger ou de fumer ?
‰ Est-ce que l'entreprise fournit des vêtements de protection (p. ex. combinaison de travail) aux
soudeurs et se charge-t-elle de les faire laver ?
‰ La salle où l'on prend les repas est-elle située à part de l'atelier ?
‰ Les soudeurs ont-ils des casiers convenables ?

Nettoyage et entretien

‰ Le local de travail est-il à l'ordre et nettoyé régulièrement ?


‰ Le local de travail est-il nettoyé à la fin de chaque quart de travail ?
‰ Voit-on à débarrasser les aires de travail d'articles et produits inflammables, tels que les
guenilles et les solvants ?

NOTE : Assurez-vous que les postes de travail demeurent libres de tous déchets, que les ordures sont
enlevées, qu'il n'y a pas d'objets sur lesquels trébucher ou pouvant occasionner une chute, que les
passages demeurent libres de câbles de soudage, de tuyaux d'air, de cordons et fils électriques, d'outils et
de tout autre équipement.

Autres commentaires :

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OUVRAGES DE RÉFÉRENCE ET AUTRES LECTURES

Alberta Labour, Welding Gases and Fumes, publication de la Direction Occupational Health and
Safety, (1998).

American Conference of Governmental Industrial Hygienists. TLVs and BEIs. Threshold Limits for
Chemical Substances and Physical Agents, Cincinnati, Ohio. Documentation of the Threshold Limit
Values and Biological Exposure Indices, 1997-98.

American Industrial Hygiene Association, Welding Health and Safety Resource Manual, Miami,
Floride, (1979).

American Industrial Hygiene Association, Welding Health and Safety - Resource Manual, Akron,
Ohio, (1984).

American Welding Society, Fumes and Gases in the Welding Environment, Miami, Floride, (1979).

American Welding Society, Inc., Safety in Welding and Cutting, ANSI Z49.1-1993, (1993).

Association canadienne de normalisation (CSA), Règles de sécurité en soudage, coupage et procédés


connexes, CAN/CSA - W117.2-M87, (1997).

Genesove. L., Health Hazards of Welding, revue Accident Prévention, p. 28-30, (1997).

Hidden Hazards, A Welder's Guide to Respiratory Safety, la compagnie 3M Canada avec l'aide de la
Commission des accidents du travail de l'Ontario, ( ? ).

Industrial Ventilation. A Manual of Recommended Practice, American Conference of Governmental


Industrial Hygienists.

The Welding Institute, Welding Fumes: Sources, Characteristics and Control, vol. I et II, Abingdon
Hall, Cambridge, Angleterre, (1981).

Sampara, Paul, Réduction de l'exposition aux émanations de soudage, Centre canadien d'hygiène et
de sécurité au travail (CCHST), Hamilton, Ontario, 21 p., (1985, révisé 1991).

Welders Health and Safety Guide, Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail, Hamilton,
Ontario, 128 p., (1998).

Spencer, G.T., Effective Personal Protective Equipment Programs, Their Role and
Implementation, 3e édition, CCHST no P93-2E, Hamilton, Ont., 12 p., (1993).

Wuorinen, V., Programme de base d'hygiène et de sécurité au travail, 2e édition, CCHST no P97-5E,
Hamilton, Ont, 18 p., (1997).

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