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E.N.C.G. - KENITRA
THEME N°.2
L’ECOLE DES RELATIONS HUMAINES
Malgré leurs limites, il faut rappeler que ces doctrines étaient bien adaptées à l’esprit et aux
conditions de leur époque. Comme le note B. LUSSATO, l’école classique a vieilli ; néan-
moins, « certains de ses principes demeurent valables et il est indispensable de bien les con-
naître avant d’entreprendre toute action d’organisation ». En effet, l’école classique de-
meure un cadre de référence essentiel par rapport auquel de nombreuses écoles se défini-
ront ultérieurement, par affirmation ou par négation.
La prise en compte de l’aspect humain ne va pas de soi dans l’organisation. Aussi, faut-il rap-
peler que Taylor en particulier la néglige presque totalement. Il considère le travailleur
comme un «Homo-economicus», c’est-à-dire comme un homme uniquement motivé par le
gain financier.
En fait, des ouvrières volontaires participent à l’expérience. Elles sont consultées et informées
au cours du déroulement de l’expérience. Les diverses variables d’environnement (éclairage,
durée du travail) sont modifiées afin de déterminer leur impact sur la productivité. On cons-
tate alors une augmentation régulière du rendement même en dégradant les conditions de tra-
vail.
Elton MAYO en conclut que ce ne sont pas les facteurs matériels qui sont déterminants dans
l’efficacité du personnel mais des facteurs d’ordre psychosocial :
• L’environnement social favorable (bonne entente, cohésion du groupe),
• L’acceptation du travail par le groupe,
• Les bonnes relations avec l’encadrement,
• Les « rémunérations » non économiques (valorisation du travail, reconnaissance,
satisfaction du travail bien fait).
Elton MAYO en déduit que le seul fait de montrer concrètement aux ouvriers, par les expé-
riences et par la présence des chercheurs, que l’on s’intéresse à eux et à leur sort, a provoqué
un regain de motivation et d’intérêt au travail. Il lui apparut alors évident de comprendre
l’organisation comme un « système social » : les sentiments des travailleurs, leurs motivations
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L’école de relations humaines
ne peuvent se comprendre qu’à partir de l’ensemble des relations qu’ils entretiennent avec les
divers groupes, et notamment les techniciens et les chefs.
THEORIE X THEORIE Y
• Il faut contraindre les hommes pour • L’homme peut se diriger lui-même. S’il
les faire travailler accepte les objectifs fixés, il n’est pas
besoin de le contraindre pour lui faire
exécuter sa tâche
Pour D. Mac Gregor la théorie X est plus adaptée à des « simples d’esprit » qu’à des adultes
responsables. Elle n’est donc valable que pour les tâches d’exécution qui ne demandent au-
cune initiative. Seule la théorie Y permet une véritable intégration des objectifs de l’entreprise
par les salariés en vue d’une implication personnelle pour une efficacité maximum.
La motivation de tout individu serait suscitée par la volonté de satisfaire des besoins (force
interne). Dès lors que l’individu a la volonté, par conséquent il est motivé. Par ailleurs, Ma-
slow observe que l’individu hiérarchise ses besoins et cherche à les satisfaire selon un ordre
de priorité croissante :
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3.1- LES BESOINS PHYSIOLOGIQUES
Les besoins physiologiques sont des besoins de survie liés à la nature humaine comme
respirer, se nourrir, dormir, se loger. A priori ces besoins sont satisfaits pour la majorité
d’entre nous, toutefois nous ne portons pas sur ces besoins la même appréciation. Cette diffé-
rence d’appréciation peut engendrer une situation qui sera jugée non satisfaisante pour la per-
sonne et à son tour le besoin à satisfaire fera naître une motivation pour la personne.
Aujourd’hui, les besoins physiologiques recouvrent des besoins liés aux points suivants :
• Le logement - lieu, surface, agencement, environnement, sécurité du logement ...
• La nourriture - le mode de restauration, la sécurité et la sûreté des aliments, les risques
de pénurie ...
• Les vêtements, les vacances…, le mode de vie dans son ensemble - équilibre général
du mode de vie
Pour certains ce sera le besoin d’étudier, d’en apprendre toujours plus, de développer ses
compétences et ses connaissances personnelles. Pour d’autres ce sera le besoin de créer, d’in-
venter, de faire. Pour d’autres ce sera la création d’une vie intérieure... C’est aussi le senti-
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ment qu’à une personne de faire quelque chose de sa vie et de donner un sens à son passage
sur terre.
La non satisfaction de ces besoins engendre des conflits, mais leur satisfaction n’apporte au-
cun contentement supplémentaire.
• Des besoins de réalisation :
Achèvement.
Reconnaissance.
Attraction du travail lui-même.
Responsabilité.
Avancement.
La réponse à ce type de besoin est un facteur de satisfaction.
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L’enrichissement des tâches (job enrichment), qui est un mode de restructuration
des tâches visant à donner un contenu plus qualifié et plus responsable à un poste
de travail.
Les expériences menées dans ce sens se sont révélées très probantes.
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Impact
Négatif : La psychologie sociale permet d’effectuer des diagnostics, mais ne
prouve pas que les performances de l’entreprise ont pour origine la motivation des
individus.
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EN GUISE DE CONCLUSION
L’école des relations humaines a marqué une transition entre l’école classique, dont elle est
le complément indispensable, et les mouvements contemporains. Les différences essentielles
entre la théorie classique de l’organisation et celle des relations humaines sont schématisées
dans le tableau ci-dessous :
Le grand mérite de cette école a été de mettre en évidence le sentiment d'appartenance mais
on lui reproche :
Son inefficacité opérationnelle (la coopération amicale ne constitue pas une moti-
vation suffisante).
Une méconnaissance du rôle de la technologie.
D’ignorer le poids de l'environnement.
Une psychologie sans complexité, centrée sur l’homme social uniquement.
« Comme pour l'école classique, on perçoit bien que ces idées sont sous-tendues par une
conception de l'homme dans son travail : Plus il est heureux (considération, ambiance,
relations, attachement à l'institution, etc.), plus il est productif. Le paternalisme constitue
une forme caricaturale de cette conception ».
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