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Mathématiques Appliquées
2020-2021
Plan
3 Séries de Fourier
4 Équations différentielles
7 Transformée de Laplace
Définition
Soit (un )n une suite de nombres réel. On définit la suite (Sn )n par
n
X
Sn = u0 + u1 + · · · + un = uk .
k=0
ExemplesP
1
La série 2n est convergente.
Pn≥0
La série 3n
est divergente.
n≥0
Série géométrique n≥0 q n converge si et seulement si
P
|q| < 1 et on alors
+∞
X 1
qn = .
1−q
n=0
P 1 1
La série n≥1 n(n+1) est convergente (décomposer n(n+1) en
éléments simples).
Remarque
P
Si un est une série convergente, alors lim un = 0. L’inverse n’est pas
n→+∞
vrai en général.
Séries de Riemann
P 1
Une série de Riemann est une série de la forme nα avec α ∈ R.
Cette série converge si et seulement si α > 1.
Exemple :
P 1
n≥1 n2 est convergente.
P 1
n≥1 n est divergente.
Définition
P
Une série un est dites à termes positifs lorsque un ≥ 0 pour tout
n.
P 1 P n,
P
Exemple : n≥1 n2 , n≥0 4 n≥0 |sin n|.
Critère de comparaison
Soit (un )n et (vn )n deux suites positives avec à partir d’un certain rang
un ≤ vn . Alors
P P
Si
vn converge alors un converge aussi.
P P
Si un diverge alors vn diverge aussi.
1 1
Exemple : n ∼ n+1 .
1
Exemple : n2
= o( n1 ).
Critère de comparaison
Soit (un )n et (vn )n sont deux suites positives.
P P
Si un ∼ vn alors les série un et vn sont de même nature.
P P
Si un = o(vn ) et
vn converge alors un converge aussi.
P P
Si un = o(vn ) et un diverge alors vn diverge aussi.
P 1 P n+1 P 1 P 1
Exemples : (n+1)(n+2) , n2 +1
, n2n . n≥0 n2 +1
Règle de D’Alembert
un+1
Si (un )n est une suite positive et limn→+∞ un = l alors 3 cas sont
possibles :
P
Si l < 1 alors la série un converge.
P
Si l > 1 alors la série un diverge.
Si l = 1 la règle ne permet pas de conclure.
Exemples :
P
1 n
n≥1 2n
2
P 2n
n≥0 n!
3
P n!
n≥0 2n
4
P 1
n≥1 n
5
P 1
n≥1 n2
Exemple :
P (−1)n
n≥1
n2
est absolument convergente
P (−1)n
n≥1 n est absolument convergente
Propriété
Une série absolument convergente est convergente.
Remarque
Une série convergente peut ne pas être absolument convergente. Exemple
P (−1)n
n≥1 n .
Motivation
Étude de fonctions définie par une série, par exemple
∞
X 1
f (x) =
x 2 + n2
n=1
Suites de fonctions
Définition
Les fonctions fn : I → R convergent simplement vers la fonction
f : I → R sur l’intervalle I si pour chaque x ∈ I
On écrit donc
CS
fn (x) −→ f (x)
I
1
Exemple : La suite de fonctions (fn )n≥1 définie par fn (x) = n+x 2
pour tout x ∈ R converge simplement sur R vers la fonction nulle
(f (x) = 0).
Définition
Les fonctions fn : I → R convergent uniformément vers la fonction
f : I → R sur l’intervalle I si
lim sup |fn (x) − f (x)| = 0.
n→∞ x∈I
Ou bien
s’il existe une suite numérique (εn )n qui converge vers 0 telle que pour
tout n et x ∈ I
|fn (x) − f (x)| ≤ εn .
On écrit donc
CU
fn (x) −→ f (x)
I
Proposition
La convergence uniforme implique la convergence simple.
1
Exemples : La suite de fonctions (fn )n≥1 définie par fn (x) = n+x 2 pour tout
x ∈ R converge uniformément sur R vers la fonction nulle (f (x) = 0).
Séries de fonctions
Définition
X
Une série de fonctions fn converge simplement sur un intervalle I si la
n≥0
X
série numérique fn (x) converge pour chaque x ∈ I . Dans ce cas on
n≥0
appelle fonction somme la fonction f définie pour tout x ∈ I par
+∞
X
f (x) = fn (x).
n=0
X
Si la série numérique fn (x) converge absolument pour chaque x ∈ I ,
n≥0
X
on dit que fn converge absolument sur I .
n≥0
1
Exemple : La série de fonctions
P
n≥1 n2 +x 2 converge simplement sur R.
Proposition
P
Soit n≥0 fn (x) une série de fonctions qui converge simplement
sur un intervalle I . Alors elle converge uniformément P
sur I si et
seulement si la suite de fonctions des restes Rn (x) = ∞ k=n+1 fk (x)
converge uniformément sur I vers la fonction nulle.
Proposition
Si on a une convergence normale alors on aussi une convergence
uniforme.
P 1
Exemple : La série de fonctions n≥1 n2 +x 2 converge normalement
donc uniformément sur R.
Trouver une suite (xn )n dans I telle que lim |Rn (xn )| =
6 0.
n→+∞
Remarque
Parfois, on a pas une convergence uniformeP ou normale sur tout le
domaine de définition de la somme f (x) = ∞ n=0 fn (x). Dans ce
cas, Il suffit d’appliquer les propriétés précédentes sur des
intervalles se trouvant dans domaine de définition.
Exemple : On considère la fonction
∞
X e −nx
f (x) = .
n
n=1
Séries entière
Lemme d’Abel
Si
P la suite (an r n )n est bornée, alors pour tout x ∈ R avec |x| < r , la série
n
n an x est absolument convergente.
Définition
On appelle rayon de convergence de la série entière
Proposition
Soit n an x n une série entière de rayon de convergence R. Alors, pour
P
tout x ∈ R,
Si |x| < R, la série n an x n converge absolument.
P
Méthode
Pour calculer le rayon de convergence d’une série entière, on utilise
souvent la méthode suivante :
Si
ak+1
lim =l
k→∞ ak
Exemple :P
Calculer le rayon de convergence des séries entières :
xn n! n
P
n≥1 n , n≥0 (2n)! x .
√
Proposition
Soit f (x) = +∞ n
P
n=0 an x une somme d’une série entière de rayon de
convergence R > 0. Alors f est de classe C ∞ sur ] − R, R[. De
plus, pour tout x ∈] − R, R[ on a
+∞
X
f 0 (x) = nan x n−1
n=1
+∞
X
00
f (x) = n (n − 1) an x n−2
n=2
...
Exemple : Montrer que pour tout x ∈] − 1, 1[ :
+∞
X 1
nx n−1 = .
(1 − x)2
n=1
Définition
Une fonction f : R → R est dite T-périodique si, pour tout
x ∈ R, f(x + T) = f(x).
Définition
Soit f : R → R une fonction continue par morceaux et
2L-périodique avec L > 0.
On appelle coefficients réels de Fourier de f les suites an , bn
définies pour tout n ∈ N par
1 L
Z nπ
an = f (x) cos x dx
L −L L
Z L
bn = 1 nπ
f (x) sin x dx
L −L L
Proposition
Soit f : R → R une fonction continue par morceaux et T -périodique. Alors
pour tout a ∈ R Z T Z a+T
f (t)dt = f (t)dt.
0 a
Remarque
Soit f : R → R une fonction 2L-périodique. On peut calculer an et bn en
intégrant sur n’importe quel intervalle de longueur 2L :
1 L
Z nπ
an = f (x) cos x dx
L −L L
1 a+2L
Z nπ
= f (x) cos x dx
L a L
Z L
1 nπ
bn = f (x) sin
x dx
L
−L L
Z a+2L
1 nπ
= f (x) sin x dx
L a L
an = 0
f est impaire =⇒ Z π
bn = 2
x sin (nx) dx
π 0
an = 0
f est impaire =⇒ Z π
bn = 2
x sin (nx) dx
π 0
2(−1)n+1
bn =
n
N
X 2(−1)n+1
SN (x) = sin (nx) .
n=1
n
(Voir Simulation)
Théorème de Dirichlet
Soit f : R → R une fonction 2L-périodique et C 1 par morceaux.
Alors
Pour tout x ∈ R :
+∞ nπ f (x + ) + f (x − )
a0 X nπ
+ an cos x + bn sin x =
2 L L 2
n=1
Équations différentielles
Premier ordre :
y 0 (x) = ay (x)
y (x) = e ax c
Exemple (
y 0 (x) = 3y (x)
y (0) = 5
=⇒ y (x) = 5e 3x
Second ordre :
Propriété
√
−b− ∆
Si ∆ = b2 − 4ac > 0 alors on a deux racines réelles r1 = 2a et
√
−b+ ∆
r2 = 2a et
y (x) = Ae r1 x + Be r2 x .
−b
Si ∆ = b2 − 4ac = 0 alors on a une racine double r = 2a et
y (x) = Ae rx + Bxe rx .
Exemples (
y 00 (x) − 3y 0 (x) + 2y (x) = 0
y (0) = 1 et y 0 (0) = 2
=⇒ y (x) = e 2x
Équation de Bessel
(
xy 00 (x) + y 0 (x) + xy (x) = 0
y (0) = 1 et y 0 (0) = 0
+∞
X (−1)n
=⇒ y (x) = x 2n
n=0
4n (n!)2
Équation de la chaleur
∂ ∂2
u(t, x) = α 2 u(t, x),
∂t ∂x
où α > 0 est une constante qui dépend des propriétés du matériau
constituant la barre (conductivité thermique, la chaleur spécifique,
densité, etc..).
u(t, 0) = u(t, l) = 0
et que la température initial est connue, i.e. u(0, x) = f (x) pour tout
0 ≤ x ≤ l. Nous allons déterminer l’expression de u(t, x) en fonction de
f , l et α pour tout 0 ≤ x ≤ l et t ≥ 0. Donc le système à résoudre est
∂ ∂2
u(t, x) = α u(t, x), t>0
∂t ∂x 2
(1)
u(t, 0) = u(t, l) = 0,
t>0
u(0, x) = f (x), x ∈ [0, l]
' $
∞ nπ
nπ 2
bn e −α( l ) t sin
X
u(t, x) = x
l
n=1
π
2
−α( πl ) t −α( 2π )
2
t 2π
= b1 e sin x + b2 e l sin x + ...
l l
& %
l
2 l 4l 2 (1 − (−1)n )
Z Z
2 nπ nπ
bn = f (y ) sin y dy = y (l − y ) sin y dy =
l 0 l l 0 l π 3 n3
La solution du système de trois équations (1) est donc
∞
4l 2 X 1 − (−1)n −α( nπl )2 t nπ
u(t, x) = 3 3
e sin x
π n=1 n l
Simulation numérique
barre d’argent.
l = 10cm
densité ρ = 10.6g /cm3
conductivité thermique K = 1.04cal/cm deg sec
chaleur spécifique σ = 0.056cal/g deg
Kσ
α=
ρ
Température initiale f (x) = 0.02x 3 (100 − x 2 )
=⇒ voir simulation
∂2
∂
u(t, x) = α u(t, x), t>0
∂t ∂x 2
∂ ∂
u(t, 0) = u(t, l) = 0, t>0
∂x ∂x
u(0, x) = f (x), x ∈ [0, l]
Simulation numérique
barre d’argent.
l = 10cm
densité ρ = 10.6g /cm3
conductivité thermique K = 1.04cal/cm deg sec
chaleur spécifique σ = 0.056cal/g deg
Kσ
α=
ρ
Température initiale f (x) = x(100 − x 2 )
=⇒ voir simulation
Intégrale impropre
Soit f : [a, b[→ R continue par morceaux avec −∞ Z x < a < b ≤ +∞. On dit que
l’intégrale ab f est convergente si la limite lim
R
f (t)dt existe et est finie.
x→b a
Rb Rb
Dans ce cas, on note a f (t)dt ou a f cette limite.
Soit f :]a, b[→ R continue par morceaux avec −∞ ≤ aZ< b ≤ +∞. On dit que
c
l’intégrale ab f est convergente si les deux limites lim
R
f (t)dt et
x→a x
Z x
lim f (t)dt existent et sont finies pour un certain réel c ∈]a, b[. Dans ce cas,
x→b c
on note ab f (t)dt ou ab f la somme de ces deux limites.
R R
Propriété
Soit I un intervalle de R et f : I → R une fonction continue par morceaux sur I . Alors :
Si I est un segment [a, b], alors f est intégrable sur I
R
Si I |f | est une intégrale impropre convergente, alors f est intégrable sur I
Remarque
f est intégrable sur I si et seulement si |f | est intégrable sur I .
Exemples :
f (t) = t 2 est intégrable sur [0, 1].
f (t) = e −t est intégrable sur [0, +∞[.
Intégrales de Riemann
1
t 7→ tα est intégrable sur [1, +∞[ si et seulement si α > 1.
1
t 7→ tα est intégrable sur ]0, 1] si et seulement si α < 1.
1
f (t) = t2 est intégrable sur [1, +∞[ mais n’est pas intégrable sur
]0, 1].
1
f (t) = t n’est intégrable ni sur [1, +∞[ ni ]0, 1].
Intégrales de Bertrand
Soit c > 1
t 7→ t α (ln1 t)β est intégrable sur [c, +∞[ si et seulement si (α > 1)
ou (α = 1 et β > 1)
t 7→ t α (ln1 t)β est intégrable sur ]0, c1 ] si et seulement si (α < 1) ou
(α = 1 et β > 1)
Comparaison
Soit f , g sont deux fonctions positives définies sur [a, b[ avec b ≤ +∞.
Rb Rb
Si f ≤ g et a g converge alors a f converge aussi
Rb Rb
Si f ≤ g et a f diverge alors a g diverge aussi
Rb Rb
Si f = o(g ) et a g converge alors a f converge aussi
b
Rb Rb
Si f = o(g ) et a f diverge alors a g diverge aussi
b
Rb Rb
Si f ∼ g alors a g et a f ont la même nature.
b
le même raisonnement reste valable pour des intégrales impropres sur ]a, b]
avec −∞ ≤ a.
Exemple :
sin t
f (t) = t2
est intégrable sur [1, +∞[.
2 −t
f (t) = t e est intégrable sur [1, +∞[.
t
f (t) = t 2 +1
n’est pas intégrable sur [1, +∞[.
t
f (t) = t 3 +1
est intégrable sur [1, +∞[.
Remarque
La notion d’intégrale qu’on utilise dans ce cours est appelée
intégrale de Lebesgue. C’est une intégrale plus générale que
l’intégrale de Riemann. Cet intégrale permet d’intégrer une classe
plus générale que les fonctions continues par morceaux. Mais dans
ce cours on va juste travailler avec des fonctions continues par
morceaux vu que ce sont les fonctions les plus présentes dans la
pratique.
Exemple :
Z ∞
2
F (x) = sin (xt) e −t dt
0
Z 3
G (x) = sin (xt) dt
0
Exemple :
Z ∞
2
F (x) = sin (xt) e −t dt
Z0 3
G (x) = sin (xt) dt
0
Mathématiques Appliquées 2020-2021
Rappel (Séries numériques) Suites et Séries de fonctions Séries de Fourier Équations différentielles Méthode de Fourier pour l’équ
Transformée de Laplace
L (1) (s) = 1s .
1
L (t) (s) = s2 .
L (t n ) (s) = s n+1
n!
1
L (e at ) (s) = s−a .
L (sin t) (s) = s 21+1 .
Soit f une fonction continue par morceaux sur [0, +∞[, on dit que f est à
croissance au plus exponentielle s’il existe des constantes M, r > 0 telle que
pour tout t ≥ 0
|f (t)| ≤ Me rt .
On note l’ensemble de ces fonctions par E .
Proposition
∀f ∈ E , L (f ) est bien définie et continue sur ]r , +∞[.
∀f ∈ E , L (f ) est infiniment dérivable sur ]r , +∞[ et
Z ∞
L (f )(n) = (−1)n t n f (t)e −st dt = (−1)n L (t n f ) .
0
L (αf + g ) = αL (f ) + L (g )
∀f ∈ E , lim L (f ) (s) = 0.
s→∞
Proposition
∀f ∈ E , Alors pour tout s > r + a
1 1
Exemple : L (e t ) (s) = s−1 , L te 3t (s) = (s−3) 2,
Proposition
Si f ∈ E et f 0 ∈ E ont le même r , alors pour tout s > r
Théorème (admis)
La transformation de Laplace est une application injective sur E . C’est à
dire si L (f ) = L (g ), alors f = g .
Exemple : L−1 ss+2 2 +1 = cos(t) + 2 sin(t)
Définition
Soit f , g ∈ E , le produit de convolution de f et g noté f ∗ g est la
fonction définie par
Z t
(f ∗ g ) (t) = f (t − θ)g (θ)dθ
0
Proposition (admise)
Soit f , g ∈ E , alors
L (f ∗ g ) = L (f ) L (g )
Application
Proposition
∀f ∈ E ,
L (H(t − a)f (t − a)) = e −sa L (f (t))
Exemple :
e −3s
L (H(t − 3)) = s
e −2s
L (H(t − 2) sin (t − 2)) = 1+s 2
e 2−2s
L (H(t − 2)e t ) = s−1
Exemple :
Motivation...(voir simulation)
(
1
ε, − 2ε ≤ t ≤ ε
2
δε (t) =
0 sinon
(
1
ε, a − 2ε ≤ t ≤ a + ε
2
δε (t − a) =
0 sinon
Définition
Z +∞ Z +∞
δ(t − a)f (t)dt = lim δε (t − a)f (t)dt
−∞ ε→0 −∞
= f (a)
L (δ(t)) = 1
L (δ(t − a)) = e −sa
Exemple :
2
L−1 s 2s+1 = δ(t) − sin t
Motivation
On considère l’équation différentielle suivante
(
y 0 (t) = E (t)
y (0) = 0.
Z t
y (t) = E (θ)dθ
0
(
1
ε, 1 − ε2 ≤ t ≤ 1 + ε
2
E (θ) = δε (t − 1) =
0 sinon
Voir simulation...
On peut aussi utiliser la formule L (f 0 ) = sL (f ) − f (0).
H 0 (t) = δ(t)
0
H (t − a) = δ(t − a)
i=1
Résumé
Z ∞
L (f ) = f (t)e −st dt
0
L (f )0 = −L (tf )
L f 0 = sL (f ) − f (0)
L e at f (s) = L (f ) (s − a)
L (f ∗ g ) = L (f ) L (g )
Mathématiques Appliquées 2020-2021
Rappel (Séries numériques) Suites et Séries de fonctions Séries de Fourier Équations différentielles Méthode de Fourier pour l’équ
f (t) L (f ) (s)
1 1
s
t 1
s2
tn n!
s n+1
e at 1
s −a
sin ωt ω
s 2 + ω2
cos ωt s
s + ω2
2
H(t − a) e −as
s
δ(t − a) e −as