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PROLOGUE
LE CONTEUR : Il était une fois, il y a très longtemps, un poisson rouge très rouge qui s'ennuyait
dans un aquarium très grand. Ce poisson rouge très rouge...
EMILIE : Mais non, Monsieur ! Ce n'est pas l'histoire du poisson rouge très rouge, qu'il faut
raconter !
EMILIE : C'est mon histoire, c'est mon histoire qu'il faut raconter ! L'histoire d'Emilie Jolie !
LE CONTEUR : Mais c'est vrai ça, nom d'une pipe ! Excuse-moi, Emilie, tu sais ce que c'est, je
suis un peu distrait... Bon, va vite dans ta chambre, et je commence !
EMILIE : Ça y est !
LE CONTEUR : Ça y est. Parfait. Il était une fois une petite fille qui s'appelait Emilie Jolie. Elle
avait les yeux tout bleus, des cheveux tout blonds, et des joues toutes roses. Mais, un soir que
la lune était toute blanche et le ciel tout noir...
2. CHANSON DE LA PETITE FILLE DANS LA CHAMBRE
VIDE
LE CONTEUR :
La petite fille
Dans la chambre vide
A peur
Elle est là bien sage
Au fond du lit-cage
Toute seule
Ses parents sont tendres
Mais elle ne peut comprendre
Qu'ils sortent le soir
La laissant dans le noir
La peur l'empêche de crier
La peur l'empêche de pleurer
Bien sûr, la chambre est vide
Mais la petite fille croit entendre chanter:
CHŒURS :
Nous sommes les héros de ton livre d'images (mages)
Nous sommes prisonniers tout au fond de nos pages (pages)
Si tu venais nous libérer
On pourrait bien te consoler
Viens nous lire et tu pourras nous suivre
Ouvre le livre...
LE CONTEUR :
La petite fille
A ouvert le livre
Et rejoint les personnages
De la première page...
Oh, qu'il était joli, le pays de la première page! C'est bien simple, tout était bleu. Le ciel était
bleu, ça c'est normal, mais le petit nuage blanc à côté du soleil était bleu aussi. Et le soleil lui-
même était bleu d'ailleurs, il y avait un chemin bleu qui menait à un village bleu où toutes les
maisons étaient bleues. Sur la place bleue, il y avait quatre platanes bleus, quatre bancs bleus,
et quatre voitures bleues. Oh, mais qu'est-ce que j'entends ? Ah, mais oui, c'est la compagnie !
C'est la compagnie des lapins bleus !
3. CHANSON DE LA COMPAGNIE DES LAPINS BLEUS
LES LAPINS BLEUS :
C'est nous la compagnie des lapins bleus
Aux oreilles tendues et aux yeux malicieux
Notre fleuve préféré, c'est le Danube
Mais notre problème insoluble
C'est qu'on devient tout rouge quand on attrape un rhume
On se cache tous les jours dans des mouchoirs
A carreaux le matin et à rayures le soir
Notre ennemi mortel, c'est l'hiver
Mais notre ami, c'est le soleil
On redevient tout bleu quand il brille dans le ciel
LE CONTEUR : Mais qu'est-ce qui se passe! C’est le vent qui souffle, c'est la pluie qui tombe,
c'est le tonnerre qui gronde ! Les lapins bleus vont s'enrhumer !
LE CONTEUR : Ça y est !
LE CONTEUR : Mais tout à coup, le lapin bleu qui est devenu le plus rouge de tous les lapins
bleus qui sont devenus rouges, s'approche d'Emilie et lui dit :
LE LAPIN BLEU : Oh, c'est bien simple, Emilie. Si tu nous faisais à chacun un baiser sur chaque
oreille, on redeviendrait bleus. Et ça serait bien...
LE LAPIN BLEU : Eh oui. Nous sommes dix-huit lapins, et nous avons deux oreilles par lapin. Ça
fait combien de baisers ?
EMILIE : Euh...
EMILIE : Trente-six !
LE CONTEUR : Emilie embrasse tous les lapins sur les deux oreilles. Et les lapins qui étaient
rouges, sont bleus. Je veux dire qu'ils étaient heureux, comme avant... Emilie ! dis donc, il est
temps de tourner la page suivante !
EMILIE : Qu'est-ce qu'il y a, dans la page suivante ?
LE CONTEUR : Attend un peu, voyons... Ah oui, c'est celle où le poisson rouge... Mais non, je
suis vraiment distrait, c'est la page des oiseaux ! Tourne !
Il y a un grand arbre, et sur ce grand arbre, sont perchés des dizaines d'oiseaux de toutes les
couleurs. Des rouges, des jaunes, des bleus, des verts, et il y en a même qui sont en même
temps rouges, jaunes, verts et bleus.
LES OISEAUX : Qui est-ce ? Vous avez vu cette petite fille ? D'où vient-elle ?
Dis-nous comment tu t'appelles ?
LE CONTEUR : Et le plus grand des oiseaux descend de l'arbre et prend la main d'Emilie.
4. CHANSON D'EMILIE JOLIE ET DU GRAND OISEAU
EMILIE:
Je m'appelle Emilie Jolie
Je m'appelle Emilie Jolie
Je voudrais partir avec vous
Tout au bout du ciel
Sur vos ailes
Et je voudrais vivre avec vous ma vie
LE GRAND OISEAU:
Tu t'appelles Emilie Jolie
Tu t'appelles Emilie Jolie
Tu voudrais partir avec nous tout au bout du ciel
Sur nos ailes
Et tu voudrais vivre avec nous ta vie
EMILIE:
Oui c'est ça vous m'avez comprise
Alors dites-moi oui...
LE GRAND OISEAU:
Tu t'appelles Emilie Jolie
Tu rêves de voler la nuit
Partir, rejoindre le soleil
Et même la lune
Sur nos plumes
Faire un petit tour
Au paradis
EMILIE:
Oui c'est ça vous m'avez comprise
Alors dites-moi oui...
LE GRAND OISEAU:
Mais y'a tant de choses à voir avant
De partir pour le firmament
Y'a tant de pages à tourner
Ta vie ne fait que commencer
Y'a tant de choses à voir avant
De partir pour le firmament
Y'a tant de jours et tant de nuits
Tu es au début de ta vie
EMILIE:
J'ai tant de choses à voir avant
Mais n'oubliez pas pour autant
La petite fille aux cheveux blonds
Qui vous a chanté sa chanson
Je m'appelle Emilie Jolie
Je m'appelle Emilie Jolie
Et si un jour je deviens vieille
J'irai par le ciel
Sur vos ailes
Au rendez-vous du paradis
LE GRAND OISEAU :
Mais prend le temps de vivre ta vie
Ma petite Emilie Jolie
Tu sais dans les pays rêvés
Les oiseaux ne sont pas pressés...
Au revoir Emilie, et tourne bien toutes les pages...
EMILIE : Oui, monsieur l'oiseau, au revoir!
LE CONTEUR : Allez, viens Emilie. Tu sais, les oiseaux ont toujours raison. Tu dois lire les autres
pages, c'est la loi des livres d'images. Oh, mais dis donc, tu sais la meilleure ? On est à la page
des oiseaux, et on a failli rater l'autruche ! Faut dire aussi qu'elle est jamais à l'heure...
5. CHANSON DE L'AUTRUCHE
L'AUTRUCHE :
Je suis une autruche, folle de jazz et de skat
Je chante en faisant des clics et des clacs
Des plics et des plocs, des tics et des tocs
Mais je laisse aux horloges le soin de faire tic-tac, tic-tac
Avec mes grandes pattes, je fais toutes les danses
Boogie, charleston, java, square-dance
La valse à mille temps et la mazurka
Mais je laisse aux moineaux le soin de faire disco, disco
Alors...
Toutes les nuits, avec mes copines
On s'amuse en chantant du Gershwin
Gershwin
Gershwin
Gershwin
LE CONTEUR : C'est obligé. Dans tous les contes, il y a une sorcière. Tourne vite !
Tout est noir dans la page, les murs, le plafond, et même le paysage à la fenêtre. Il y a des
bouteilles, des tuyaux, des alambics, où bouillonnent des poisons et des filtres maléfiques.
Mais la méchante sorcière, avec son balai, est en train de tout casser.
6. CHANSON DE LA SORCIÈRE
LA SORCIÈRE :
Je suis vêtue de robe noire
Je ne peux vivre que le soir
J'ai les ongles longs comme l'hiver
Et je fais peur, je suis sorcière
J'habite au château des fantômes
La cruauté c'est mon royaume
De tous les diables de l'enfer
Je suis la mère, je suis sorcière
Mais j'ai cassé tous mes alambics
Pleins de ciguë, pleins d'arsenic
J'attends le prince charmant
J'attends le prince de sang
Qui viendra un jour me délivrer
Me sauver
Je voudrais pour la première fois
Aimer quelqu'un d'autre que moi
Tous mes poisons, mes sortilèges
Un beau matin m'ont prise au piège
J'ai peur de tout ce que j'ai fait
Du plaisir je passe aux regrets
Mais j'ai cassé tous mes alambics
Pleins de ciguë, pleins d'arsenic
J'attends le prince charmant
J'attends le prince de sang
Qui viendra un jour me délivrer
Me sauver
Je voudrais pour la première fois
Aimer quelqu'un d'autre que moi
Mais pourquoi y'a-t-il toujours la haine
Je voudrais qu'on me dise un jour
"Sorcière je t'aime, sorcière je t'aime"
Mais chaque soir dans mon décor
J'ouvre le bal de mes remords
Je suis la reine solitaire
D'un pays de feu et de fer
Mais j'ai cassé tous mes alambics
Pleins de ciguë, pleins d'arsenic
J'attends le prince charmant
J'attends le prince de sang
Qui viendra un jour me délivrer
Me sauver
Je voudrais pour la première fois
Aimer quelqu'un d'autre que moi
EMILIE : La sorcière ne veut plus être méchante. Il faut absolument trouver le prince charmant.
Y'en a un au moins ?
LE CONTEUR : Dans tous les contes il y a une sorcière et un prince charmant. Pour l'équilibre.
EMILIE : On va le chercher !
LE CONTEUR : C'est le plus facile à dire qu'à faire. Mais allons-y. Tourne la page suivante.
LE CONTEUR : Oui ?
EMILIE : Ces parapluies seraient très utiles aux lapins bleus ! Ils se protégeraient du mauvais
temps et ne s'enrhumeraient plus !
LE CONTEUR : Mais tu as raison, Emilie ! Appelons les lapins. Tiens, le téléphone est là.
EMILIE : C'est Emilie ! C'est pour vous dire qu'il y a une page de parapluies, vous n'avez qu'à
venir les prendre !
LE CONTEUR : C'est formidable, il y a dix parapluies pour un lapin et, voyons, et un lapin pour
dix parapluies.
LE LAPIN BLEU : Hélas! non, Emilie. On m'en a beaucoup parlé, mais je ne l'ai jamais rencontré.
Mais continue ta route, et je suis sûr que tu le trouveras. Et si tu as besoin de la compagnie des
lapins bleus, n'hésite pas à téléphoner.
LE CONTEUR : Ça, c'est la page du hérisson. Tiens, qu'est-ce que je te disais, le voilà !
CHŒURS :
Oh, qu'est-ce qu'il pique ce hérisson
Oh, qu'elle est triste sa chanson
LE CONTEUR :
C'est un hérisson qui piquait qui piquait
Et qui voulait qu'on le caresse, resse, resse
On l’caressait pas pas, pas, pas, pas
Non pas parce qu'il piquait pas mais parce qu'il piquait
CHŒURS :
C'est un hérisson qui piquait qui piquait
Et qui voulait qu'on le caresse, resse, resse
On l’caressait pas pas, pas, pas, pas
Non pas parce qu'il piquait pas mais parce qu'il piquait
LE CONTEUR :
Oh, qu'est-ce qu'il pique ce hérisson
Oh, qu'elle est triste sa chanson
CHŒURS :
Oh, qu'est-ce qu'il pique ce hérisson
Oh, qu'elle est triste sa chanson
LE HÉRISSON :
Quelle est la fée dans ce livre
Qui me donn’ra l'envie d’vivre
Quelle est la petite fille aux yeux bleus
Qui va me rendre heureux ?
CHŒURS :
Quelle est la fée dans ce livre
Qui lui donn’ra l'envie d’vivre
Quelle est la petite fille aux yeux bleus
Qui l’rendra heureux ?
EMILIE :
Moi, je ne vois que moi
Il n'y a que moi
Dans ce livre-là
Moi, je ne vois que moi
Il n'y a que moi
Dans ce livre-là
La la la la la...
EMILIE :
Elle n'est plus triste
Cette chanson
J'ai caressé le hérisson
CHŒURS :
Il n'est plus triste
Le hérisson
Elle a caressé la chanson
LE CONTEUR :
Pom-pom !
Demande-lui pour le prince !
LE HÉRISSON : Ah ! C'est toujours pareil, un prince charmant. Les gens sont toujours à la
recherche des princes charmants, mais jamais des hérissons...
EMILIE : Mais c'est pour la sorcière, pour qu'elle devienne une princesse
LE HÉRISSON : Une princesse la sorcière ? C'est toujours pareil. Les gens sont toujours à vouloir
changer les sorcières en princesses, mais jamais les hérissons qui piquent en hérissons qui ne
piquent plus... Enfin tournez ma page et bonne chance. Vous finirez bien par le trouver, ce
prince charmant.
LE CONTEUR : Non.
LE CONTEUR : Demande-lui !
10. CHANSON DE L'EXTRA-TERRESTRE
EMILIE : Comment tu t'appelles ?
A-440 : A 440
EMILIE : Est-ce que tu me trouves belle ?
A-440 : Ah vraiment charmante
EMILIE : Dis où c'est chez toi ?
A-440 : Sur la planète Fa
EMILIE : C'est très loin d'ici !
A-440 : Non, ma galaxie
N'est pas loin d'ici
A un million d'années lumières
De ta petite Terre !
LE CAILLOU :
Je suis un caillou
Un petit caillou
Un joli caillou
Le petit Poucet m'a laissé tomber
Il m'a oublié
Il a pris mes frères, il a pris mes sœurs
Et m'a laissé là, tout seul avec ma peur
Je suis un caillou
Un petit caillou
Un joli caillou
Je cherche un ami
Dans la poche de qui
Je f’rai mon logis
Et comme mes frères, et comme mes sœurs, je serais content
D'être avec un enfant
EMILIE :
Tu es un caillou
Un petit caillou
Un joli caillou
Si tu veux de moi
Je t'aime déjà
Ma poche est pour toi
J’n'ai ni frère ni sœur, mais je s’rais heureuse d'avoir dans la vie
Un caillou pour ami...
LE CONTEUR :
Un petit caillou était heureux
Près d'une petite fille
Avec ses joues roses et ses yeux bleus
C'était la fée du livre...
Emilie a mis le petit caillou dans sa poche, et le petit caillou est bien content d'être dans la
poche d'Emilie !
EMILIE : Laquelle ?
LE CONTEUR : Dans cette page rose et bleue, il y a un coq et un âne. Tous les deux, avec un
filet à papillons, sont en train d'essayer d'attraper des petits papiers blancs qui tombent du
ciel. Et sur les petits papiers, il y a des mots écrits en rouge.
LE CONTEUR : Eh bien, c'est bien simple, ils essayent d'attraper des mots ! Tu sais, des gens,
dans la conversation, ont une fâcheuse tendance à passer du coq à l'âne, alors, quand ils
rentrent chez eux, le coq et l'âne, ils ne savent plus à quelle phrase se vouer !
12. CHANSON DU COQ ET DE L'ÂNE
LE COQ :
Qu'est-ce qu'on va dire de moi, au poulailler
Quand je reviendrai sans un mot
Sans une phrase, sans une idée
On me traitera d'idiot
On dira, quel paresseux, il n'a pas fait son boulot...
L'ÂNE :
Qu'est-ce qu'on va dire de moi, à l'écurie
Quand je reviendrai sans un mot
Sans un non, sans même un oui
On me traitera de sot
On dira, quel paresseux, il n'a pas fait son boulot...
ENSEMBLE :
Partageons-nous les mots de ce livre
Partageons-les, voulez-vous
Le lecteur aura du mal à suivre
Mais ça fait rien, on s'en fout
Vous les la, et moi les le
Vous les elle, et moi les lui
Vous les vous, et moi les je
Que pensez-vous de ce jeu
Vous les être, moi les avoir
Vous les chagrins, moi les espoirs
Vous la vie et moi le jour
Vous la nuit et moi l'amour
EMILIE ET LE CONTEUR :
C'est difficile de parler avec la moitié des mots...
ENSEMBLE :
Voyez qu'à nous deux, on fait un livre
Un joli conte de fées
C'est l'un près de l'autre qu'il faut vivre
Sans jamais nous disputer
Chamailler, séparer, bouder
Choux, hiboux, cailloux, genoux... un caoutchouc...
LE CONTEUR : C'est bien simple, je n'ai jamais lu un conte de fées pareil. Il y a un loup qui
court, et figurez-vous que ce loup est poursuivi par une grand-mère armée de sa canne. Non,
mais avouez...
13. CHANSON DU LOUP
LOUP :
Je suis un loup qui jadis était très méchant
Mais qui par malheur un jour s'est cassé les dents
Sur une grand-mère, solide comme un roc
Tout est à l'envers, c'est une triste époque
J'étais loup méchant, je suis maintenant gentil chien
Elle me promène et je lui mange dans la main
Si je ne file pas droit, ou bien si j'ai tort
Tout est à l'envers, c'est elle qui me mord
Pauvre loup, pauvre loup
Pas même un loulou, non, un loup doux
Pauvre loup, pauvre loup
Pauvre loup doux
J'ai jamais vraiment mangé le Chaperon Rouge
Ça, c'est des histoires qu'on raconte au fond des bouges
Ce petit enfant blond était loin d'être bête
Et n'a jamais tiré cette sacrée chevillette
EMILIE : Bon. Grand-mère, le loup a été assez puni comme ça. Faites la paix.
EMILIE : Et voilà !
LE CONTEUR : Mais, mais c'est fou ce problème est en suspens depuis des années et toi tu le
règles en quelques mots.
EMILIE : C'est que le temps presse. Viens vite, on tourne la page. Oh, regarde, qui est-ce ?
EMILIE : C'est drôle, il est blanc d'un côté mais tout noir de l'autre !
14. CHANSON DU RATON-LAVEUR-RÊVEUR
LE RATON-LAVEUR :
Je suis blanc d'un côté mais je suis tout noir de l'autre
Comme un film de Charlot mais ça n'est pas ma faute
Telle est la rançon du raton-laveur
Pas le moindre petit rôle dans un film en couleurs
Je rêve de m'asperger de rouge d'orange et de vert
De jaune et de bleu de toutes les couleurs de la terre
Je rêve, je rêve
Je lave beaucoup moins que je rêve
Je suis un raton-laveur un peu
Mais rêveur beaucoup
A quand les yeux tout bleus et les moustaches bien blondes
Dans ce monde en couleurs moi je me sens seul au monde
Telle est la rançon du raton-laveur
Le blanc d’mon ventre m'ennuie et mon dos noir me fait peur
Emilie Jolie peux-tu faire quelque chose pour moi
Ce que tu veux, que tu peux, mais fais n'importe quoi
Je rêve, je rêve
Je lave beaucoup moins que je rêve
Je suis un raton-laveur un peu
Mais rêveur beaucoup
J'envie le rose des fraises et le rouge des cerises
Et j'envie à l'automne le marron de sa chemise
Telle est la rançon du raton-laveur
L'hiver est ma saison, le chrysanthème ma fleur
Je rêve d'habiter dans une diapositive
Près de ces arcs-en-ciel qui n'ont que des couleurs vives
Je rêve, je rêve
Je lave beaucoup moins que je rêve
Je suis un raton-laveur un peu
Mais rêveur beaucoup
Ça fait longtemps tu sais que j'espérais ta venue
Il y a toujours quelqu'un qui vient quand on est perdu
Tu es la chance d'un raton-laveur
Alors s'il te plaît, veux-tu bien me mettre en couleurs
Me mettre en couleurs… Me mettre en couleur…
Tout est blanc dans la page, les murs, le plafond, et même le paysage à la fenêtre. Il y a des
grands F, des grands I, des grands N, et, f,i,n, ça fait : FIN.
15. CHANSON DU DÉBUT DE LA FIN
CHŒURS :
Est-ce la fin du début
Ou le début de la fin
Y’en a-t-il encore ou plus
Est-ce aujourd'hui ou demain
Est-ce la fin du début
Ou le début de la fin
Si vous ne comprenez plus
Nous non plus, on comprend rien!
EMILIE :
Non, attendez encore un peu
La sorcière a les larmes aux yeux
Non, ne faites pas la fin
Mon amie a du chagrin
Elle attend le prince charmant
Elle attend le prince de sang
Qui viendra un jour la délivrer, la sauver
Elle voudrait enfin dire je t'aime
A quelqu'un d'autre qu'elle-même
LA SORCIÈRE :
Je suis toute seule dans ma page
J'attends la venue de mon page
Mais je m'ennuie et je désespère
Qu'on jour on aime une sorcière
Qu'on jour on aime une sorcière
LE CONTEUR :
Donnez-moi un crayon pour dessiner
Le prince charmant, je vais vous l'inventer
Donnez-moi une feuille blanche du livre
J'adore écrire la fin des livres
EMILIE :
Je voudrais qu'il soit grand et bon
Je voudrais belle sa chanson
Qu'il ait un joli cheval blanc
Qu'il ait tout du prince charmant
Et qu'il transforme la sorcière en princesse
D'un geste...
CHŒURS :
Ce n'est pas la fin du début
Ni le début de la fin
Nous on dit que F.I.N
Ca ne veut pas dire fin !
LE LAPIN BLEU (VOIX AU TÉLÉPHONE) : Allô, ici la compagnie des lapins bleus, j'écooooooute...
EMILIE : Allô, les lapins bleus? Venez tout de suite ! Venez avec tous les autres !
Le prince charmant va arriver ! Le prince charmant va arriver !
LE CONTEUR : Tu sais Emilie, nous n'avons pas beaucoup de temps. Alors je vais aller vite, hein.
On va dire que son cheval n'est pas encore arrivé. Et puis je vais lui dessiner un blue-jean,
d'accord ?
LE CONTEUR : Alors le prince charmant s'approcha de la sorcière et lui prit la main. Et soudain,
sa robe noire devint blanche, et on découvrit une princesse très belle et très douce...
EMILIE : Je sais, il y a une fin dans les livres d'images, et je dois m'en aller... Adieu !