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e

han
Chapitre

Calcul différentiel

md
Ce chapitre contient :
1. Dérivée selon un vecteur, dérivées partielles . . . . . . . . . . . . . . . . 134
1.1 Dérivée de l’application f au point a selon le vecteur v . . . . . . 134

2.
1.2
Ro
Dérivées partielles selon une base . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
Différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
2.1
2.2
Application différentiable au point a . . . . . . . . . . . . . . . . 135
Application différentiable sur un ouvert Ω - Différentielle sur Ω . 135
2.3 Lien entre la différentielle et les dérivées partielles . . . . . . . . . 135
2.4 Matrice de df (a) dans un couple de bases - Matrice jacobienne . 136
2.5 Cas des fonctions d’une variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
en
3. Opérations sur les applications différentiables . . . . . . . . . . . . . . . 137
3.1 Différentielle d’une combinaison linéaire d’applications différentiables137
3.2 différentielle de B(f, g) où B est bilinéaire et f, g différentiables . 137
3.3 Différentielle d’une composée d’applications différentiables . . . . 138
iB

3.4 Dérivée le long d’un arc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138


3.5 Dérivées partielles d’une composée d’applications différentiables -
Règle de la chaîne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
4. Cas des applications numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
4.1 Représentation des formes linéaires sur un espace euclidien . . . . 140
Sam

4.2 Gradient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140


4.3 Point critique - Extremum local . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
5. Vecteurs tangents à une partie d’un espace normé de dimension finie . . 141
6. Applications de classe C 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
6.1 Définition et caractérisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
6.2 Opérations algébriques sur les fonctions de classe C 1 . . . . . . . 143
6.3 Caractérisation des applications constantes sur Ω . . . . . . . . . 143
7. Applications de classe C k . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
7.1 Dérivées partielles d’ordre k . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
Mr

7.2 Théorème de Schwarz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144


7.3 Opérations algébriques sur les applications de classe C k . . . . . . 144
7.4 Exemples d’équations aux dérivées partielles du premier et du se-
cond ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
8. Pour s’exercer davantage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147

133
134 Chapitre 6. Calcul différentiel

Dans ce chapitre, E et F sont deux espaces vectoriels normés de dimension finie.

1. Dérivée selon un vecteur, dérivées partielles

e
han
1.1 Dérivée de l’application f au point a selon le vecteur v
Définition 6.1
Soit f une application de E dans F définie sur un ouvert Ω et a un point de Ω.
Soit v un vecteur non nul de E et t un réel tel que a + tv ∈ Ω. On dit que f admet
une dérivée selon le vecteur v au point a, si l’application t 7→ f (a + tv) est
dérivable en 0. Le vecteur dérivé correspondant est appelé dérivée de f suivant

md
le vecteur v et noté Dv f (a)

f (a + tv) − f (a)
Dv f (a) = lim .
t→0 t

1.2 Dérivées partielles selon une base Ro


Définition 6.2
Soit f une application de E dans F définie sur un ouvert Ω et a un point de Ω. Soit
(e1 , · · · , en ) une base de E. On appelle dérivées partielles de f , si elles existent,
∂f
ses dérivées selon les vecteurs e1 , . . . , en . La i-ième dérivée partielle est notée (a)
en
∂xi
ou ∂i f (a).

∂f f (a + tei ) − f (a)
∀i ∈ �1, n�, ∂i f (a) = (a) = lim .
iB

∂xi t→0 t

Application 1.
Soient f : R2 → R2 , (x, y) 7→ (x + y, xy), v = (1, 2) et a = (α, β) ∈ R2 .
Calculer Dv f (a).
Sam

Application 2.
√ ∂f ∂f
Soit f : R × R+ → R, (x1 , x2 ) 7→ x21 x2 . Calculer (a1 , a2 ) et (a1 , a2 ) pour tout
∂x1 ∂x2
(a1 , a2 ) ∈ R × R+ .

Application 3.
Soit f : R2 → R définie par
 xy
 si (x, y) ̸= (0, 0)
f (x, y) =  |x| + |y|
Mr

.
0 sinon

1. Justifier que f est continue en (0, 0).

2. Étudier les dérivées partielles de f en (0, 0).

Mr Ben Romdhane
2.Différentielle 135

2. Différentielle
2.1 Application différentiable au point a

e
Définition 6.3

han
Soit E et F deux espaces vectoriels normés réels de dimension finie et f une applica-
tion définie sur un ouvert Ω de E à valeurs dans F . On dit que f est différentiable
en un point a de Ω, s’il existe φa ∈ L(E, F ) telle que

f (x) = f (a) + φa (x − a) + o(x − a).

L’application linéaire φa est appelée différentielle de f en a et notée df (a).

md
L’image d’un vecteur v par df (a) est notée df (a) · v. Pour tout h tel que a + h ∈ Ω,

f (a + h) = f (a) + df (a) · h + o(h),

où o(h) désigne une application négligeable devant ∥h∥.

Remarques 6.1
Ro
• Une application différentiable en a est continue en a.

• L’égalité f (a + h) = f (a) + df (a) · h + o(h) est appelée développement limité


d’ordre 1.

• La différentielle en a : h 7→ df (a) · h est aussi appelée application linéaire


en
tangente à f en a.

2.2 Application différentiable sur un ouvert Ω - Différentielle


iB

sur Ω
Définition 6.4
On dit que l’application f est différentiable sur l’ouvert Ω, si elle est différentiable
en tout point de Ω. On appelle alors différentielle de f sur Ω, l’application df de
Sam

Ω dans L(E, F ), a 7→ df (a).

2.3 Lien entre la différentielle et les dérivées partielles


Proposition 6.5
Soit f une application de E dans F définie sur un ouvert Ω et a un point de Ω. Si
f est différentiable en a, pour tout vecteur v de E, f admet une dérivée selon v et
Mr

Dv f (a) = df (a) · v.

Remarque 6.2
La réciproque est fausse : une application peut admettre en un point une dérivée
selon tout vecteur sans pour autant être différentiable, ni même continue en ce

Algèbre, 2ème année MP


136 Chapitre 6. Calcul différentiel

xy
point. L’application f : (x, y) 7→ si (x, y) ̸= (0, 0) et prolongeable par 0 en
+ y2 x2
(0, 0) est un exemple de telle situation.

e
han
Proposition 6.6
Soit f une application de E dans F définie sur un ouvert Ω et a un point de Ω. Si
f est différentiable en a, pour toute base (e1 , . . . , en ) de E, f admet des dérivées
partielles.
n

De plus, pour tout vecteur v = vi ei de E, la dérivée de f selon v est donnée par
i=1

md
n
∑ ∂f
Dv f (a) = vi (a).
i=1 ∂xi

Exemple 6.3
Soient E et F deux espaces vectoriels de dimension finie. Si f est une application
Ro
linéaire de E dans F , alors f est différentable sur E, et sa différentielle en chaque
point est l’application linéaire elle-même : ∀a ∈ E, df (a) = f .

Application 4.
xy
Soit la fonction f de R2 dans R définie par : f (x, y) = √ si (x, y) ̸= (0, 0), et
en
+ y2 x2
f (0, 0) = 0. Montrer que f est continue et admet des dérivées partielles en (0, 0), mais f
n’est pas différentiable en (0, 0).
iB

Application 5.
Soit f définie sur Mn (R) par f (M ) = M 2 . Montrer que f est différentiable en tout
M ∈ Mn (R) et déterminer df (M ).

Application 6.
Sam

Soient A ∈ Sn (R) une matrice symétrique réelle, et l’application f : X 7→ tX AX


définie sur Mn,1 (R). Montrer que f est différentiable sur Mn,1 (R) et déterminer df (X)
pour X ∈ Mn,1 (R).

2.4 Matrice de df (a) dans un couple de bases - Matrice jaco-


bienne
Mr

Proposition 6.7
Soit f une application de E dans F , différentiable sur un ouvert Ω de E. Soit
B = (e1 , · · · , ep() une base
)
de E et B
(

= (e′1 , ·)· · , e′n ) une base de F . Si f = (fi )i∈�1,n� ,
p
∑ n
∑ p

c’est-à-dire, f xi e i = fj xi ei e′j , la matrice dans les bases B, B ′ de
i=1 j=1 i=1

Mr Ben Romdhane
3.Opérations sur les applications différentiables 137

l’application linéaire df (a) est


 
∂f1 ∂f1
 ∂x (a) · · · (a)

e
 1 ∂xp  

Jf (a) =  .. .. 
. . 

han
 ,
 
 ∂fn ∂fn 
(a) · · · (a)
∂x1 ∂xp

appelée matrice jacobienne de f en a.

Application 7.

md
Soit f : R3 → R3 , a = (x, y, z) 7→ (yz, zx, xy). Montrer que la matrice jacobienne de
f en a est donnée par :  
0 z y

Jf (a) = z 0 x
y x 0
et en déduire df (a).

Application 8.
Ro
Soit φ : R2 → R2 , (r, θ) 7→ (r cos θ, r sin θ). Trouver la matrice jacobienne de φ en un
point (r, θ) de R2 .
en
2.5 Cas des fonctions d’une variable
Si Ω est un intervalle ouvert de R, la différentiabilité de f en a est équivaut à la
dérivabilité de f en a et df (a) est l’application h 7→ f ′ (a)h.
iB

3. Opérations sur les applications différentiables


3.1 Différentielle d’une combinaison linéaire d’applications dif-
férentiables
Sam

Proposition 6.8
Soit f et g deux applications de E dans F , différentiables sur un ouvert Ω de E,
et α, β deux réels. L’application αf + βg est différentiable sur U et

d(αf + βg) = αdf + βdg.

3.2 différentielle de B(f, g) où B est bilinéaire et f, g différen-


Mr

tiables
Proposition 6.9
Soit f et g deux applications de E dans F , différentiables sur un ouvert Ω de E
et B une application bilinéaire de F 2 dans F . La fonction B(f, g) est différentiable

Algèbre, 2ème année MP


138 Chapitre 6. Calcul différentiel

sur Ω et
d(B(f, g)) = B(f, dg) + B(df, g).

e
han
3.3 Différentielle d’une composée d’applications différentiables
Proposition 6.10
Soit E, F, G trois espaces vectoriels normés réels de dimension finie, f une fonction
de E dans F différentiable sur un ouvert U de E et g une fonction de F dans G
différentiable sur un ouvert G de F tel que f (U ) ⊂ V . La fonction g ◦ f est

md
différentiable sur u et, pour tout a ∈ U

d(g ◦ f )(a) = dg(f (a)) ◦ df (a).

Exemple 6.4
Soit f l’application de R2 dans R donnée par f (u, v) = u2 + 3v 2 et g l’application
Ro
de R2 dans lui même donnée (par g(x, y) = (ex cos y, e)x sin y). Alors, pour tout
a = (x, y) ∈ R2 , Jf ◦g (a) = 2e2x 1 + 2 sin2 y 2 sin y cos y .

3.4 Dérivée le long d’un arc


en
Proposition 6.11
Soit E et F deux espaces vectoriels normés de dimension finie, γ un arc paramétré
de classe C 1 sur un intervalle I de R, à valeurs dans un ouvert Ω de E et f une
iB

application différentiable sur Ω, à valeurs dans F . La fonction f ◦ γ est dérivable


sur I et
∀t ∈ I, (f ◦ γ)′ (t) = df (γ(t)) · γ ′ (t).

Remarque 6.5
Sam

Interprétation géométrique en termes de tangentes. Si γ(t) n’appartient


pas au noyau de la différentielle de f en γ(t), la tangente au point de paramètre t à
l’arc paramétré f ◦ γ est l’image de la tangente à γ au point γ(t) par l’application
linéaire df (γ(t)).

3.5 Dérivées partielles d’une composée d’applications différen-


tiables - Règle de la chaîne
Mr

Proposition 6.12
Soit (m, n, p) ∈ N , φ une application différentiable d’un ouvert U de Rm dans
∗3

un ouvert V de Rp et f une application différentiable de V dans un ouvert W de


Rn . On note F = f ◦ φ, c’est-à-dire, en posant a = (u1 , . . . , um ) et b = φ(a) =

Mr Ben Romdhane
4.Cas des applications numériques 139

(x1 (a), . . . , xp (a)) et donc F (a) = f (b). Alors

∑p
∂F ∂f ∂xk
(a) = (b) (a).

e
∀j ∈ �1, m�,
∂uj k=1 ∂xk ∂uj

han
Cette égalité s’appelle la règle de la chaîne.

Exemple 6.6
En utilisant la proposition 6.21, on prouve que les applications

f : (x, y) 7→ (xy 2 , x2 − y, 3x) et g : (u, v, w) 7→ u3 + v 2 − w

md
sont différentiables. Ainsi, l’application h = g ◦ f est différentiable et, par la règle
de la chaîne, pour tout (x, y) ∈ R2 :

∂h ∂g ∂u ∂g ∂v ∂g ∂w
(x, y) = (f (x, y)) (x, y) + (f (x, y)) (x, y) + (f (x, y)) (x, y)
∂x ∂u ∂x ∂v ∂x ∂w ∂x
= 6x2 y 6 + 4x3 − 4xy − 3.

Par un calcul similaire on trouve :


∂h
Ro
(x, y) = 6x3 y 5 − 2x2 + 2y.
∂y
On peut retrouver les résultats à l’aide des matrices jacobiennes :
en
 2 
( ) y 2xy
Jg (f (x, y)) = 3(xy 2 )2 2(x2 − y) −1 et Jf (x, y) =

2x −1 ,
3 0
iB

et donc on obtient Jh (x, y) = Jg (f (x, y))Jf (x, y).

Application 9.
Soit f : R2 → R différentiable. On pose g : R → R définie par g(t) = f (2t, 1 + t2 ).
Exprimer g ′ (t) en fonction des dérivées partielles de f .
Sam

Application 10.
Soit f : R2 → R différentiable telle que

∀t ∈ R, ∀(x, y) ∈ R2 , f (tx, ty) = f (x, y).

Montrer que
∂f ∂f
x (x, y) + y (x, y) = 0.
∂x ∂y
Mr

4. Cas des applications numériques


Dans cette section on prend F = R et on munit E d’un produit scalaire qui en fait
un espace euclidien. Si f est une fonction différentiable sur un ouvert Ω de E, à valeurs
réelles, la différentielle df (a) en un point a de Ω est une forme linéaire sur Ω.

Algèbre, 2ème année MP


140 Chapitre 6. Calcul différentiel

4.1 Représentation des formes linéaires sur un espace euclidien


Définition 6.13
On appelle dual de E, l’ensemble des formes linéaires sur E, noté L(E, R) ou E ∗ .

e
han
Proposition 6.14
Pour toute forme linéaire f ∈ E ∗ , il existe un vecteur y unique tel que

∀x ∈ E, f (x) = ⟨x, y⟩.

4.2 Gradient

md
Définition 6.15
Soit f une application différentiable sur un ouvert Ω de E, à valeurs réelles et
a ∈ Ω. On appelle gradient de f en a, l’unique vecteur de E, noté ∇f (a), tel que

∀v ∈ E, df (a) · v = ⟨∇f (a), v⟩.

Remarques 6.7
Ro
• Le développement limité d’ordre 1 de f en a s’écrit alors

f (a + h) = f (a) + ⟨∇f (a), h⟩ + o(h).


en
• La dérivée de f selon le vecteur u est Du f (a) = df (a) · u = ⟨∇f (a), u⟩. Si le
gradient est non nul, sa direction est celle du vecteur unitaire selon lequel la
dérivée de f en a est maximale.
p
iB

∑ ∂f
• Dans une base orthonormale B = (e1 , . . . , en ) de E, ∇f (a) = ei .
i=1 ∂xi

4.3 Point critique - Extremum local


Sam

Définition 6.16
Soit f une application définie sur un ouvert Ω de E à valeurs réelles. On dit que f
présente un maximum local (respectivement minimum local) en un point a de
Ω, s’il existe un voisinage V de a tel que

∀x ∈ V, f (x) ≤ f (a) (resp. f (x) ≥ f (a)).

On appelle extremum local un maximum ou un minimum local.


Mr

Proposition 6.17
Si une application différentiable sur un ouvert Ω de E, à valeurs réelles, présente
un extremum local en un point a de Ω, alors la différentielle de f en a est nulle :
df (a) = 0. La réciproque est fausse : df (a) peut s’annuler en un point a sans que
ce soit un extremum local.

Mr Ben Romdhane
5.Vecteurs tangents à une partie d’un espace normé de dimension finie 141

Remarques 6.8
• Un point a où df (a) = 0 est appelé point critique.

• Si E est euclidien, la condition df (a) = 0 équivaut à ∇f (a) = 0 : les points

e
critiques sont ceux où le vecteur gradient s’annule.

han
Application 11. Recherche d’extremums globaux
Soit f l’application C = [−1, 1] × [−1, 1] dans R définie par f (x, y) = xy − y 2 .

1. Montrer que f admet des extremums globaux sur C.

2. Montrer que f admet un unique point critique et montrer qu’il ne s’agit pas d’un

md
extremum local de f .

3. Étudier la restriction de f à chacun des côtés du carré et en déduire les extremums


de f .

5. Ro
Vecteurs tangents à une partie d’un espace normé
de dimension finie
Définition 6.18
Soit X une partie non vide de l’espace vectoriel normé E de dimension finie et x
un point de X. Un vecteur v de E est dit tangent à X en x, s’il existe ϵ > 0 et
en
un arc γ défini sur ] − ϵ, ϵ[, dérivable en 0, à valeurs dans X, tels que γ(0) = x et
γ ′ (0) = v.

Proposition 6.19
iB

Soit f une application différentiable sur un ouvert Ω de R2 à valeurs réelles et X


le graphe de f , c’est-à-dire la surface de R3 d’équation z = f (x, y). L’ensemble des
vecteurs tangents à X en un point m = (x0 , y0 , z0 ) est le plan vectoriel
(( ) ( ))
∂f ∂f
Π = Vect 1, 0, (x0 , y0 ) , 0, 1, (x0 , y0 ) .
Sam

∂x ∂y

Le plan P passant par m de direction Π est appelé plan tangent à X en m.

Application 12.
Soit f : (x, y) 7→ x2 y + xy 2 l’application de R2 à valeurs réelles. Soit X la surface de
3
R d’équation z = f (x, y) et m = (1, 1, 2). Montrer que le plan tangent à X en m a pour
équation cartésienne : 3x + 3y − z = 4.

Remarque 6.9
Mr

En un point critique de la fonction f , le plan tangent est engendré par les vecteurs
(1, 0, 0) et (0, 1, 0), il est horizontal.
Si γ est un arc de classe C 1 de I dans U , la fonction f ◦ γ est dérivable sur I et

∀t ∈ I, (f ◦ γ)′ (t) = ⟨∇f (γ(t)), γ ′ (t)⟩

Algèbre, 2ème année MP


142 Chapitre 6. Calcul différentiel

Si le support de γ est une ligne de niveau de f , c’est-à-dire une courbe sur laquelle
f est constante, alors, pour tout t ∈ I, (f ◦γ)′ (t) = 0 et, par conséquent, le gradient
de f est, en tout point de γ, orthogonal au vecteur γ ′ (t), c’est-à-dire, si ce vecteur

e
est non nul, à la tangente à γ.

han
50
45
40

md
35
30
25
20
15
10
5
0

-4
-2
0
Ro 2
4
-4
-2
0
2
4

Fig. 6.1 : Quelques lignes de niveau de la fonction (x, y) 7→ x2 + y 2 .


en

6. Applications de classe C 1
iB

6.1 Définition et caractérisation


Définition 6.20
Une application f est dite de classe C 1 sur un ouvert Ω, si elle est différentiable
Sam

sur Ω et si sa différentielle df est continue sur Ω.

Proposition 6.21
Soit B une base de E. Une application f est de classe C 1 sur Ω si et seulement si
elle admet en tout point de U des dérivées partielles relativement à la base B et si
ces dérivées partielles sont toutes continues sur Ω.

Application 13.
Mr

Soit l’application f de R2 dans R définie par


{
xy ln(x2 + y 2 ) si (x, y) ̸= (0, 0)
f (x, y) = .
0 si (x, y) = (0, 0)

Montrer que f est de classe C 1 sur R2 .

Mr Ben Romdhane
7.Applications de classe C k 143

6.2 Opérations algébriques sur les fonctions de classe C 1


Proposition 6.22
Soit E, F et G trois espaces normés de dimension finie, Ω un ouvert de E.

e
• Toute combinaison linéaire de fonction de classe C 1 sur U à valeurs dans F

han
est de classe C 1 sur Ω.

• Pour toute application bilinéaire B de F 2 dans F , si f et g sont deux fonctions


de classe C 1 sur U à valeurs dans F , B(f, g) est de classe C 1 sur U .

• Si f est une application de classe C 1 sur Ω et g une application de classe C 1


sur un ouvert V de F tel que f (Ω) ⊂ V , à valeurs dans G, l’application g ◦ f

md
est de classe C 1 sur Ω.

6.3 Caractérisation des applications constantes sur Ω


Proposition 6.23
Ro
Soit E, F deux espaces normés de dimension finie, U un ouvert de E, f une
application de classe C 1 de U dans F et γ un arc de classe C 1 de [0, 1] dans U .
∫ 1
df (γ(t)) · γ ′ (t)dt = f (b) − f (a), où a = γ(0), b = γ(1).
0

Proposition 6.24
en
Soit U un ouvert connexe par arcs de classe C 1 de E. Une application de classe C 1
sur U à valeurs dans F est constante si et seulement si sa différentielle sur U est
nulle.
iB

7. Applications de classe C k
7.1 Dérivées partielles d’ordre k
Sam

Définition 6.25
SoitE et F deux espaces vectoriels normés de dimension finie et f une application
définie sur un ouvert Ω de E à valeurs dans F . E est rapporté à une base B =
∂f
(ei )i∈�1,p� . On suppose que f possède une i-ième dérivée ∂i f ou . Cette dernière
∂xi
peut elle-même posséder une j-ième dérivée partielle
( )
∂ 2f ∂ ∂f
∂j ∂i f = ∂j (∂i f ) ou = ,
∂xj ∂xi ∂xj ∂xi
Mr

appelée dérivée partielle seconde de f par rapport aux variables xi , xj .


On peut ainsi définir, lorsque c’est possible, des dérivées partielles tierces, quartes,…,
d’ordre k.
∂kf
On note ∂ik · · · ∂i1 f ou la dérivée partielle d’ordre k par rapport aux
∂xik · · · ∂xi1

Algèbre, 2ème année MP


144 Chapitre 6. Calcul différentiel

variables successives xi1 , . . . , xik .

Exemple 6.10

e
Soit f l’application de R3 dans R définie par f (x) = x2 sin(x1 x3 ). Alors ∂13 f (x) =
−x1 x2 x3 sin(x1 x3 ) et ∂23 f (x) = x1 cos(x1 x3 ).

han
Définition 6.26
Une application est dite de classe C k sur Ω si toutes ses dérivées de classe C k
existent et sont continues sur Ω.

Application 14.

md
Montrer que la fonction numérique f définie sur R2 par

 x2 − y 2

xy si (x, y) ̸= (0, 0)
f (x, y) = x2 + y 2

 0 si (x, y) = (0, 0)

7.2 Théorème de Schwarz


Ro
est de classe C 1 sur R2 , mais elle n’y est pas de classe C 2 .

Théorème 6.27
Soit f une application de E dans F admettant sur un ouvert Ω de E des dérivées
∂ 2f ∂ 2f
en
partielles secondes et . En tout point a de Ω où ces deux applications
∂xj ∂xi ∂xi ∂xj
sont continues, elles prennent la même valeur

∂ 2f ∂ 2f
(a) = (a).
iB

∂xj ∂xi ∂xi ∂xj

Application 15.
Soit f : R2 → R la fonction définie par
Sam

xy 3
f (x, y) = si (x, y) ̸= (0, 0) et f (0, 0) = 0 .
x2 + y 2

1. Montrer que f est de classe C 1 sur R2 .


∂ 2f ∂ 2f
2. Montrer que (0, 0) et (0, 0) existent et diffèrent. Qu’en déduire ?
∂x∂y ∂y∂x

7.3 Opérations algébriques sur les applications de classe C k


Mr

Proposition 6.28
Soit E, F et G trois espaces normés de dimension finie et U un ouvert de E.

• Toute combinaison linéaire de fonctions de classe C k sur U à valeurs dans F


est de classe C k sur Ω.

Mr Ben Romdhane
7.Applications de classe C k 145

• Pour toute application bilinéaire B de F 2 dans F , si f et g sont deux ap-


plications de classe C k sur U à valeurs dans F , B(f, g) est de classe C k sur
Ω.

e
• Si f est une application de classe C k sur U et g une application de classe C k

han
sur un ouvert V de F tel que f (Ω) ⊂ V , à valeurs dans G, l’application g ◦ f
est de classe C k sur Ω.

7.4 Exemples d’équations aux dérivées partielles du premier et


du second ordre

md
Exemple 6.11 : Équation aux dérivées partielles du premier ordre
Cherchons l’ensemble des fonctions f de classe C 1 de R2 dans R telles que
∂f ∂f
− = a.
∂x ∂y

(
∂f ∂f
,
)
=
(
Ro
Par un changement de variables u = x + y et v = x − y on a f (x, y) = F (u, v).
Ainsi
∂F ∂F
,
)(
1 1
1 −1
)

∂x ∂y ∂u ∂v
∂f ∂F ∂F ∂f ∂F ∂F
D’où (x, y) = (u, v) + (u, v) et (x, y) = (u, v) − (u, v), ce qui
∂x ∂u ∂v ∂y ∂u ∂v
en
donne
∂f ∂f ∂F
(x, y) − (x, y) = 2 (u, v).
∂x ∂y ∂v
∂F a a
L’équation étudiée équivaut donc à (u, v) = . On en déduit F (u, v) = v +
iB

∂v 2 2
g(u), c’est-à-dire
a
f (x, y) = (x − y) + g(x + y)
2
où g est une fonction quelconque de classe C 1 de R dans R.
Sam

Exemple 6.12 : Équation aux dérivées partielles du second ordre


Cherchons une fonction f de classe C 2 de R2 telle que

 ∂ 2f ∂ 2f



 2
− 2
= x2 − y 2
 ∂x ∂y

∀x ∈ R, f (x, x) = 0

 ∂f ∂f


 ∀x ∈ R, (x, −x) = (x, −x)
∂x ∂y
Soit le changement de variables u = x + y, v = x − y. Soit F la fonction définie par
Mr

F (u, v) = f (x, y). On obtient



∂f ∂F ∂u ∂F ∂v ∂F ∂F


 (x, y) = (u, v) + (u, v) = (u, v) + (u, v)
∂x ∂u ∂x ∂v ∂x ∂u ∂v .
 ∂f ∂F ∂u ∂F ∂v ∂F ∂F

 (x, y) = (u, v) + (u, v) = (u, v) − (u, v)
∂y ∂u ∂y ∂v ∂y ∂u ∂v

Algèbre, 2ème année MP


146 Chapitre 6. Calcul différentiel

En recommençant cette opération, on obtient



 ∂ 2f ∂ 2F ∂ 2F ∂ 2F

(x, y) = (u, + 2 (u, v) + (u, v)

e

 v)
∂x 2 ∂u 2 ∂u∂v ∂v 2
∂ 2f ∂ 2F ∂ 2F ∂ 2F .

 (x, y) = (u, 2 (u, v) + (u, v)

han

 v) −
∂y 2 ∂u2 ∂u∂v ∂v 2
D’où
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2F
− = 4 .
∂x2 ∂y 2 ∂u∂v
L’équation étudiée s’écrit donc

md
∂ 2F 1
(u, v) = uv.
∂u∂v 4
Intégrons une fois par rapport à la variable u, on obtient
∂F 1
(u, v) = u2 v + C(v).
8

La condition
∂f
∂x
(x, −x) =
∂f
∂y
∂v
Ro
où C est une fonction de classe C 1 d’une seule variable.
(x, −x) implique
∂F
∂v
(0, v) = 0, d’où C(v) = 0 pour
tout v ∈ R. Intégrons une deuxième fois par rapport à la variable v, on aura
1 2 2
F (u, v) = u v + K(u).
en
16
où K est une fonction de classe C 1 d’une seule variable.
La condition f (x, x) = 0 implique F (u, 0) = 0, d’où K(u) = 0 pour tout u ∈ R.
Finalement, l’unique solution est
iB

1 2 2 1 2
F (u, v) = uv , c’est-à-dire f (x, y) = (x − y 2 )2 .
16 16
Sam
Mr

Mr Ben Romdhane
8.Pour s’exercer davantage 147

8. Pour s’exercer davantage


Exercice 1.

e
Soit f : Mn (R) → Mn (R) définie par f (M ) = M 3 .
Justifier que f est différentiable et déterminer la différentielle de f en tout M ∈ Mn (R).

han
Exercice 2.
Soit f : Mn (R) → R définie par f (M ) = tr(M 2 ).
Justifier que f est différentiable et calculer la différentielle de f et tout M ∈ Mn (R).
Exercice 3.
Soit f : Mn (R) → Mn (R) définie par f (M ) = exp(M ).

md
Déterminer la différentielle de f en 0.
Exercice 4.
Pour chacune des fonctions f suivantes, définies sur R2 et prolongées par 0 à l’origine,
déterminer si f est continue, différentiable, de classe C 1 en (0, 0) ?
xy x2 y 2
1. f (x, y) = 2

2. f (x, y) =
x + y2
.

xy
|x| + |y|
.
Ro 4. f (x, y) =
x2 + y 2

5. f (x, y) =
.

x3 y
.
x4 + y 2
( )
x2 y 1
3. f (x, y) = 2 . 6. f (x, y) = xy sin 2 .
en
x + y2 x + y2

Exercice 5.
Soient f : Rn → Rp et α : Rn → R deux fonctions différentiables. Prouver que la
iB

fonction F : Rn → Rp , x 7→ α(x)f (x) est différentiable et déterminer sa différentielle en


tout point.
Exercice 6.
On pose f (x, y) = x2 + y 2 + xy + 1 et g(x, y) = x2 + y 2 + 4xy − 2.
1. Déterminer les points critiques de f , de g.
Sam

2. En reconnaissant le début du développement d’un carré, étudier les extrema locaux


de f .
3. En étudiant les valeurs de g sur deux droites vectorielles bien choisies, étudier les
extrema locaux de g.

Exercice 7.
Soit f : R2 → R une fonction de classe C 1 . On définit
Mr

∫ x2
F (x) = f (x, t)dt .
2x

Montrer que F est dérivable sur R2 et préciser sa dérivée.

Algèbre, 2ème année MP


148 Chapitre 6. Calcul différentiel

Exercice 8.
Montrer que l’application ∫ 1
P 7→ P 2 (t)dt

e
0
définie sur Rn [X] est différentiable et exprimer sa différentielle.

han
Exercice 9.
Soit E un espace euclidien.
1. En quels points l’application x 7→ ∥x∥ est-elle différentiable ? Préciser en ces points
le vecteur gradient.
2. Soient u un endomorphisme symétrique d’un espace euclidien E et x0 un vecteur

md
de E. On définit la fonction f : E → R par :
1
f (x) = ⟨u(x), x⟩ + ⟨x0 , x⟩ .
2
(a) Montrer que f est différentiable et exprimer sa différentielle.
(b) Calculer le gradient de f en tout point de E.

Exercice 10.
Ro
Résoudre sur R2 l’équation aux dérivées partielles
∂f ∂f
(x, y) − 3 (x, y) = 0
∂x ∂y
en
via le changement de variables (u, v) = (2x + y, 3x + y).
Exercice 11.
En passant en coordonnées polaires, déterminer les fonctions f : R+∗ × R → R de
iB

classe C 1 solutions de l’équation aux dérivées partielles


∂f ∂f √
x +y = x2 + y 2 .
∂x ∂y

Exercice 12.
Sam

En réalisant le changement de variables (u, v) = (x, x + y), déterminer les fonctions


f : R2 → R de classe C 2 solutions de l’équation aux dérivées partielles
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
−2 + =0.
∂x2 ∂x∂y ∂y 2

Exercice 13.
Soit f : GLn (R) → GLn (R), M 7→ M −1 .
1. Montrer que f est différentiable en In et calculer sa différentielle en ce point.
Mr

2. En ce ramenant à la question précédente, montrer que f est différentiable en tout


M ∈ GLn (R).

Mr Ben Romdhane
8.Pour s’exercer davantage 149

Exercice 14.
Soit f : R2 → R, (x, y) 7→ x2 + xy + y 2 − 3x − 6y.
1. Montrer que (0, 3) est l’unique point critique de f .

e
2. À l’aide de changement de variables u = x et v = y − 3, montrer que (0, 3) est un

han
minimum global de f .

Exercice 15.
Soit f (x, y) = x2 − x2 y + y 2 et D = {(x, y) ∈ R2 ; x2 − 1 ≤ y ≤ 1 − x2 }.
1. Représenter D et trouver une paramétrisation de Γ, le bord de D.
2. Justifier que f admet un maximum et un minimum sur D.

md
3. Déterminer les points critiques de f .
4. Déterminer le minimum et le maximum de f sur Γ.
5. En déduire le minimum et le maximum de f sur D.

Exercice 16. Ro
Soit f une application de classe C 1 de R2 dans R et r ∈ R. On dit que f est homogène
de degré r
∀(x, y) ∈ R2 , ∀t > 0, f (tx, ty) = tr f (x, y).
1. Montrer que si f est homogène de degré r, alors ses dérivées partielles sont homo-
en
gènes de degré r − 1.
2. Montrer que si f est homogène de degré r si et seulement si
∂f ∂f
∀(x, y) ∈ R2 , x (x, y) + y (x, y) = rf (x, y).
iB

∂x ∂y

3. On suppose que f est de classe C 2 , montrer que


∂ 2f ∂ 2f 2
2∂ f
∀(x, y) ∈ R2 , x2 (x, y) + 2xy + y = r(r − 1)f (x, y).
∂x2 ∂x∂y ∂y 2
Sam

Exercice 17.
Soit M ∈ Mn (R) symétrique tel que pour tout X ∈ Mn,1 \ {0} on a tX M X > 0.
Soient C ∈ Mn,1 (R) et l’Application f définie sur Mn,1 (R) par f (X) = tX M X +2⟨X, C⟩.
1. Montrer l’existence d’une matrice P ∈ On (R) et λ1 , . . . , λn des réels strictement
positifs tel que P −1 M P = D = diag(λ1 , . . . , λn ).
2. On pose Y = P −1 X et B = P −1 C et g(Y ) = f (X).
(a) Exprimer g(Y ) en fonction des composantes de Y et de B.
Mr

(b) Montrer que X = −M −1 C est l’unique point critique de f et qu’elle présente


un minimum global en ce point.

Algèbre, 2ème année MP


150 Chapitre 6. Calcul différentiel

Exercice 18.
Soit φ une fonction de classe C 2 sur R ; on définit la fonction g sur R∗ × R par
( )

e
y
g(x, y) = φ .
x

han
1. (a) Justifier que g est de classe C 2 sur R∗ × R et calculer ses dérivées partielles
premières en fonction de φ′ .
∂ 2g ∂ 2g
(b) Calculer les dérivées partielles secondes et en fonction de φ′ et φ′′ .
∂x2 ∂y 2
2. Déterminer les solutions sur R de l’équation différentielle

md
(1) (1 + t2 )x′′ + 2tx′ = t.

3. On veut déterminer les fonctions φ pour lesquelles g vérifie l’équation aux dérivées
partielles
∂ 2g ∂ 2g y
(2) (x, + (x, y) = 3 , (x, y) ∈ R∗ × R.
∂x 2
y)
Ro
∂y 2 x
(a) Montrer que, si g vérifie (2), alors φ vérifie l’équation différentielle (1).
(b) En déduire l’expression de φ, puis celle de g.
(c) Vérifier que les fonctions trouvées ci-dessus sont effectivement des solutions de
(2).
en
Exercice 19.
On note S = {x ∈ Rn | ∥x∥ = 1} la sphère unité de Rn . Soit f : Rn → R une fonction
différentiable telle que la restriction de f à S soit constante. Montrer qu’il existe x0 ∈ Rn ,
iB

∥x0 ∥ < 1, tel que ∇f (x0 ) = 0.


Sam
Mr

Mr Ben Romdhane

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