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Dieudonné Serval OPA

Fragments
Amoureux
AVANT PROPOS

Pourquoi ? Assurément c’est le premier mot qui vous vient à l’esprit à la lecture du titre de
mon ouvrage ou pas… LOL1 ! À vrai dire, moi-même je ne serais réellement vous répondre si
ce n’est qu’entre deux ou trois réflexions ; j’ai cherché le mot ou groupe de mot le mieux
adapté afin qu’au premier carrefour de cette rue vivante, sur l’étagère de cet échoppe une
poussée de convivialité vous saisisse et que de mon œuvre vous soyez fortement épris. Mais
maintenant avec un peu de recul… j’en doute. Car pareil chose me semble plus utopique
qu’autre chose.

J’aurais aimé commencer cet œuvre avec désinvolture et désintéressement à la manière d’un
Camus dans l’Etranger ; entamer avec insouciance un récit qui ne laisse personne indifférent.
Cependant, dans un coin de ma tête, je me rappelle : « qu’à vingt-deux ans, sauf génie, on sait
à peine écrire ».

1
AMOUR RIDICULE

Douce mélodie de mon cœur


Qui hier m'enflammait avec ardeur.
Douce mélodie des hauts lieux
Qui ce soir tombe dans un lieu pierreux.

Ta sonorité m'est devenue une lame,


Dont à jamais l'écoute me perce l'âme.
Mon cœur a beau battre la mesure,
Ta portée est un verrou à plusieurs serrures ;

Dont même la clé de Fa ne pourrait ouvrir.


Sans souci de mesure j'ai voulu t’écrire
Des notes qui n'ont jamais été fausse,
Me dirigeant ainsi vers ma propre fosse.

Sache qu’à deux, notre chœur n'était point synchro.


Qu’à deux, nos cœurs cramaient de mille feux.
Qu’à deux, le bien et le mal avaient trouvé un pieu.
Qu’à deux, du conflit et du silence on était accro.

Les opposés s'attirent et ceux qui s’attirent s'opposent.


L'amour brûle et sans même débuter se consume,
Le ciel dans sa grandeur n'a permis que la fleur éclose,
Et ce soir mon cœur ne fume que l'amertume.

Nos lèvres ont décrit ce que voyaient nos yeux,


Mais nos doigts n'ont pu écrire la pensée véritable de nos cœurs.
La vérité nous l'avons caché à nos yeux,
Et le prix à payer c'est la peine et la souffrance des cœurs.
On s'aimait mais on a semé la mésentente,
Et notre histoire demeure tranchante
Malgré la haine qui est absente.

J'étais l’aîné mais nul n’étaient adultes,


On se parlait sans pourtant s’écouter,
On se regardait dans les yeux,
Et nos trajectoires furent différentes.

J'aurais tant aimé que notre histoire soit vraie,


Mais que dire, pour blaguer, tu t'en portais pour un rien,
Et moi je ne savais comment défaire ce lien,
Alors bêtement, je m'emportais pour de vrai.

J'aurais tant aimé que notre histoire soit belle,


Mais que dire tu étais belle et j'étais bête,
Loin d'être la belle et la bête,
J'étais l'épine sous la plante de ma belle.
Contrastes

Sombre est ce tableau en couleur.


Vois-tu,
J’irai là où les contrastes se rencontrent,
Seul, muni d’un parapluie, luttant contre
Le vent qui m’assiège de sa tendre douceur.

Vois-tu,
J’irai par la vallée, traverserai l’étang,
Grimperai la colline, m’étendrai sur son lit vert,
Nuages dans les yeux, regard dans les cieux ; je braverai les temps,
Qu’il fasse chaud ou froid : l’été comme l’hiver.

Vois-tu,
Je n’offrirai plus d’importance à ces mains invisibles qui me caressent la joue.
Je brulerai ce tableau qui reflète toute
La tristesse de mon âme à cœur ouvert.
Sur ton sentier, je cueillerai quelques houx verts

Que je lancerai au vent. Pour qu’elle rejoigne


Tes cendres et que comme toi, elles soient libres.
Puis, je retournerai seul entre ces murs
Sans fleur dans la solitude de mon univers.
‘‘J’aurais aimé’’

J’aurais aimé que cela soit autrement,


J’aurais aimé que cela ne soit qu’un rêve,
J’aurais aimé que cela ne soit également,
J’aurais aimé que cela s’achève.

Combien de mots pour exprimer ce qui est pesant,


Combien de mots pour exprimer ce qui est perçant ;
Quand bien de mots pourraient brimer ce qui est vexant,
Comme bien de mots soigne ce qui est blessant.

Le printemps s’installe et avec lui le cœur qui va naitre.


Il fait chaud l’herbe est sèche, c’est l’été : fui il y’a le feu.
L’automne arrive et avec lui la chute des feuilles,
J’ai pris mon cœur et je l’ai jeté par la fenêtre.

La nuit effraie, l’air est frais, le lit est fait, mais pas d’hiver.
Vient donc regarder avec moi les étoiles et cessons ces balivernes.
Navré, je ne le puis, tu regarderas seule les étoiles ce soir.
Car, le temps est tellement avancé qu’on ne peut regarder derrière soi.
Ce que je ne puis te montrer avec mes yeux,
Je te le dirai avec mes lèvres.
Ce que je ne puis te dire avec mes lèvres,
Je te l’écrierai sur du papier.

Ce qui résulte de mes mots,


N’est que le prolongement de mon cœur.
Donc, je t’en supplie ne dit mots
Si ce n’est que le oui qui émane de ton cœur.

Oublie les méfaits de mon langage,


Et laisse ma plume réparée le dommage.
Oublie que je t’énerve
Et laisse-moi placé ma verve.

Ce climat orageux n’est point séant,


Car ce qui l’on résulte n’est que néant.
Plus de dispute et de querelles enflammées,
Plus de bois qui attisent le feu pour ne rien laisser.

Soyons humains plus qu’humanistes


Soyons humbles et cessons la vantardise
Disons tout simplement que nous sommes fautifs
Même si l’un l’est plus que l’autre.

Et au-dessus de nos lèvres trompeuses


Qui somme l’indifférence,
Ne cherchons pas à voir ce que l’œil ne révèle,
Mais ce que le cœur revêt.

Bref, je suis désolé d’être un pauvre con qui ne sait ce qu’il perd. Je ne veux point être le
contraire de tes désirs mais l’objet de ces derniers.
Je ne veux point que le soleil consume nos ailes, que la pluie fouette nos corps, la transperce
puis perce nos cœurs et que la nuit couvre la lueur de nos yeux. Je ne veux plus te voir à
contre-jour mais de face pour que la lueur de tes yeux réchauffe mon cœur engourdi. Ne sois
plus mon ennemie mais l’amie de mon cœur, pour que l’amour brule et que le refus ne nous
consume pas de tel sorte que ce qu’il en reste ne soit qu’amertume et que nos cœurs le fument.
Oh ! Que je hais se sentiment qui nous fais croire que l’on se hait.
Je t’en prie oublie ! De la part d’un homme qui …
La suite je ne saurais l’écrire car tu l’as connaît.

Ma tendre douleur

Le cœur est meurtri et l’âme bien lourde


Je n’ai plus d’espoir. Dehors il fait beau
Tandis que mon cœur chauffe et boude.
Image lointaine, souvenir présent. Oh !

Que je suis affligé face à ce sentiment,


Qui me hante, et me tente si souvent ;
Résultant des méandres de mon histoire,
Et dont la courbure on est la carrure.

Donc, Hurle mon cœur dont le luth ne joue plus,


Dont la muse qui l’amuse n’est plus.
Car l’amour brule, le refus consume,
Et ce qui l’en reste, mon cœur le fume.

L’amertume comme dépôt.


Tel est ce qui reste en faveur
De celui qui n’a pas de pot.
Et demain, je souperai sans ferveur.

Car ma tendre douleur qui m’est chère,


N’a guère eu l’envie de m’attendre.
Il est vrai que l’amour ne se commande guère,
Mais il faut bien le vivre si l’on veut apprendre.

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