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UNIVERSITE MENTOURI DE CONSTANTINE

Faculté des Sciences de la Technologie


Département d'Électronique
Master 1, Réseaux et Télécommunications
Module : Routage IP

TD. 8
Routage dynamique : cofiguraion
Objectif : Configuration de RIP sur CISCO

Rappels :
Quand on veut configurer le routage IP entre plusieurs routeurs, on peut bien sur définir les routes
statiques, toutefois l’utilisation de protocoles de routage facilite grandement la tâche puisqu’ils
permettent de propager les routes d’un routeur à un autre moyennant une configuration adéquate.
Cert article reprend la configuration minimale pour faire fonctionner RIP.

Situation
Prenons le schéma ci-dessous du réseau pour lequel on activera le protocol de routage RIP:
[ 10.0.1.0/24 ]------( R1 )------+ 10.0.3.0/30
|
( R3 )------> [Internet]
|
[ 10.0.2.0/24 ]------( R2 )------+ 10.0.3.4/30

Routeur R1
• 1 Interface FastEthernet Fa0/1 (Lan): 10.0.1.1/24
• 1 Interface Série s1/0: 10.0.3.2/30

Routeur R2
• 1 Interface FastEthernet Fa0/1 (Lan): 10.0.2.1/24
• 1 Interafce Série s1/0: 10.0.3.6/30

Routeur R3
• 1 Interface série s1/0 vers R1: 10.0.3.1/30
• 1 Interface Série s1/1 vers R2: 10.0.3.5/30
• 1 Inetrface Série s1/2 vers le réseau extérieur
On souhaite que le routage complet du réseau 10.0.0.0 soit géré par RIP (que les différentes routes
soient donc propagées entre les routeurs) et également qu’une route par défaut (vers l’extérieur du
réseau), définie sur R2 soit propagée à R1 et R2 ce qui évitera de devoir leur définir une route par
défaut statique.
Pour la suite, on part du principe que les interfaces sont bien configurées (encapsulation, clock rate,
adresse IP …) afin de nous concentrer sur la configuration minimale de RIP.

RIP en quelques mots


RIP (Routing Information Protocol) est un protocole de routage. Il permet à chaque routeur de
communiquer aux autres routeurs la distance qui les sépare du réseau, c’est-à-dire dans ce cas-ci le
nombre de sauts.
RIP est limité par quelques caractéristiques. Par exemple il ne supporte que 15 sauts au maximum,
au delà de quoi les paquets sont détruits. De plus il ne tient compte que de la distance d’un point à
un autre pour définir « sa » meilleure route, il ne prend pas en compte la bande passante ou tout
autre paramètre qui peut influer sur la vitesse de transfert par exemple.
RIP existe en version 1 et en version 2. La différence principale est que RIPv1 n’accepte pas les
adresses réseau de type « classless » (dont le masque de sous-réseau ne correspond pas à une classe
A, B ou C). De plus RIPv1 broadcast ses routes, tandis que RIPv2 utilise du multicast. (Il
consomme donc moins de ressources réseau).
On utilisera donc RIPv2.

Configuration de R3
On va ici définir la route par défaut vers l’extérieur donc vers 0.0.0.0 0.0.0.0, ensuite on va activer
RIP, le passer en version 2 et définir les adresses de réseaux qu’il doit gérer. Pour finir on va lui dire
de propager ses routes statiques (donc la route par défaut).
Un petit détail à savoir, lorsqu’on active un protocole de routage, la configuration de’une « default-
gateway » n’est pas prise en compte. On doit définir une route statique vers 0.0.0.0 0.0.0.0.
R3(config)# ip route 0.0.0.0 0.0.0.0 Serial 1/2
R3(config)#router rip
R3(config-router)# version 2
R3(config-router)# network 10.0.0.0
R3(config-router)# redistribute static
R3(config-router)# exit

Configuration de R1 et R2
Pour R1 et R2 le travail est exactement le même sauf qu’on ne lui demande pas de propager les
routes statiques et qu’on ne doit pas définir de route par défaut.
R1(config)#router rip
R1(config-router)# version 2
R1(config-router)# network 10.0.0.0
R1(config-router)# exit
R2(config)#router rip
R2(config-router)# version 2
R2(config-router)# network 10.0.0.0
R2(config-router)# exit

Voilà qui est fait, il reste maintenant à observer le résultat. Pour celà il suffit d’aller par exemple sur
R2:
R2# show ip route
Codes: C - connected, S - static, R - RIP, M - mobile, B - BGP
D - EIGRP, EX - EIGRP external, O - OSPF, IA - OSPF inter area
N1 - OSPF NSSA external type 1, N2 - OSPF NSSA external type 2
E1 - OSPF external type 1, E2 - OSPF external type 2
i - IS-IS, su - IS-IS summary, L1 - IS-IS level-1, L2 - IS-IS level-2
ia - IS-IS inter area, * - candidate default, U - per-user static route
o - ODR, P - periodic downloaded static route

Gateway of last resort is 10.0.3.5 to network 0.0.0.0

10.0.0.0/8 is variably subnetted, 5 subnets, 2 masks


C 10.0.2.0/24 is directly connected, FastEthernet0/1
R 10.0.3.0/30 [120/1] via 10.0.3.5, 00:00:14, Serial1/0
R 10.0.1.0/24 [120/2] via 10.0.3.5, 00:00:14, Serial1/0
C 10.0.3.4/30 is directly connected, Serial1/0
R 10.0.4.0/24 [120/1] via 10.0.3.5, 00:00:14, Serial1/0
R* 0.0.0.0/0 [120/1] via 10.0.3.5, 00:00:14, Serial1/0

La lettre qui précède les lignes de routage indiquent d’où elles proviennent:
• C : Réseau directement connecté au routeur
• S : Route statique
• R : Route ajoutée par RIP
• * : Route par défaut, ici précédée de R puisqu’elle a été propagée par RIP

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