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Correction activités histoire :

Les voyages de découvertes et l’ouverture atlantique


1) Localisez les principales étapes des voyages de Christophe Colomb :

Christophe colon a accompli 4 voyages entre 1492 et 1507. Le premier mène au Bahamas et les 3
suivants lui font arpenter les îles des mers Caraïbes et notamment Cuba.

2) Quels progrès techniques ont facilité les explorations ?

Ils ont facilité les explorations, surtout, la connaissance des mers, l'orientation, et là, maniabilité des
navires.
Les caravelles, navires plus petits, sont facile à conduire et plus rapide.
Les progrès effectués dans les calculs des longitudes (Tables de longitude) et dans la confection des
boussoles, rendent les voyages moins aléatoires et permettent à leur tour d'effectuer des relevés
géographiques améliorant la cartographie.

3) Comment Christophe Colomb décrit il son voyage puis le premier contact avec les populations
rencontrées ?

Christophe Colomb décrit ses premiers contacts avec les populations amérindiennes, comme s'il
s'agissait d'un peuple pur et primitif. Il insiste sur des détails physiques (nudité, cheveux, la couleur
de la peau) et sur l'atmosphère générale d'innocence qui se dégage de la scène générale de
rencontre.

4) Pourquoi les états européens sont-ils en concurrence pour les explorations ?

L'Espagne et le Portugal se livrent à une véritable course aux explorations. Le texte évoque la raison
commerciale. Il s'agit d'ouvrir des routes inconnues afin d'avoir accès aux richesses d'or et d'épices,
notamment asiatiques. Les 2 royaumes jouent ainsi leur influence économique en Europe et dans le
monde.

Synthétiser: Montrez que ces voyages traduisent un désir d'exploration autant qu'un objectif de
conquête.

L'ensemble des documents témoigne bien des 2 aspects principaux motivant les explorations du 16e
siècle : la soif d'exploration, et l'objectif de conquête. Les outils techniques de navigation ont été
améliorés pour permettre d'aller plus loin, plus vite, et à moins et à moindre risque. Les monarchie
espagnole et portugaise savent que le maintien de leur influence passe par le contrôle de toujours
plus de routes commerciales, afin d'accentuer le commerce des épices mais aussi d'accéder à plus de
quantité d'or. Dans le journal de Christophe Colomb, le désir de conquête n'est pas flagrant mais le
souci de retranscrire son aventure consciencieusement, les tentatives successives de voyage et la
description fasciné de son premier contact avec les populations montrent que la Curiosité l'anime.
En réalité, à cette époque, les 2 finalités des explorations sont indissociables.
La violence de la conquête
Relevez dans les documents 1 et 2 tous les éléments montrant le caractère très violent de la
conquête.

Les indices de la violence : épée très aiguisé, d'éventration, sang qui coule, blessures, agonies, morts,
armes à feu, corps fendu.

Les Espagnols qui entreprennent la conquête le font à la suite des premiers arrivants, aux Caraïbes,
notamment Christophe Colomb, qui n'ont pas tenu compte de l'hospitalité préalable des populations
locales et ont préféré procéder par la force pour s'emparer des territoires et surtout de leur richesse
en or.

Chronologiquement, c'est avec le texte de Bartolomé de Las casas qu'il faut commencer. Ce dernier
évoque des soldats espagnols qui, sans aucune pitié, égorgent et éventrent hommes, femmes et
enfant indiens, à la manière d'animaux.

Le texte témoigne de l'horreur et de l'affliction éprouvées par l'auteur. Il insiste sur la quantité de
sang versé, qui ruisselle les Espagnols frappaient à l'aveugle, ce qui permettait également de
manifester leur supériorité, laquelle se lit aussi dans la qualité de la lame des épées utilisées.

La gravure représentant la prise de Cuzco confirme l'horreur de la scène de guerre proprement dite.
Pizarro, conquistador espagnol, marche dans les pas de Cortés au Mexique qui, quelques années
plus tôt, avez fait tomber Tenochtitlan. Sur cette image, la supériorité technique est encore plus
flagrante puisqu'elle représente l'artillerie lourde utilisée contre les Indiens : canons et armes à feu.
À différents endroits de l'image, on observe des scènes de violence sur les corps dénudés des Incas,
et l'image de débâcle est renforcée par la fuite forcée de l'empereur au centre de l'image. On voit
bien que ce n'est pas là supériorité numérique qui fait la différence car les indiens sont nettement
plus nombreux : ce sont les armes et les techniques de guerre des Espagnols.
La controverse de Valladolid
1) Que montre le codex sur le traitement des Amérindiens ?

Le codex représente un encomendro espagnol c'est à dire un propriétaire d'esclaves dans le cadre
d'un territoire attribué officiellement par le roi. Les encomiendas sont les premières formes
d'esclavagisme colonial. Le maître a tout pouvoir sur ses esclaves. Ici, on le voit torturer des esclaves
possiblement égorgés comme en témoigne la représentation du sang qui coule.

2) Quelle est la position de la papauté sur l'humanité des Amérindiens ?

En 1537, la papauté publie une bulle (prise de position publique du pape ayant caractère de loi pour
l'église) dans laquelle il reconnaît l'humanité des Indiens. Cela explique aussi par son désir de les
convertir au christianisme. À quoi bon tenter de convertir ce qui n'est pas humain ? Cette décision
est donc surtout un appel intéressé à la prédication.

3) Quelles sont les positions respectives de Las casas et c'Sepulveda sur la légitimité de la
conquête et la réduction en esclavage des Amérindiens ?

Pour Bartolomé de Las casas (doc 4), la conquête n'est pas admissible car il est tout à fait possible de
convertir sans violence, ce que, les Chrétiens font déjà dans d'autres contrées. La violence à
l'encontre des indiens doit donc cesser.
Pour Sepulveda (doc 3), c'est le contraire. Il tente de montrer que les Indiens sont nés pour être
esclave et qu'ils auraient ainsi intériorisé complètement leur situation d'infériorité. Dès lors, les
conquérir n'a rien de moralement répréhensible et il faut poursuivre la politique telle qu'elle.

4) Quel est l'objectif final commun du pape et de Las Casas?

Comme pour le pape, la position de Bartolomé de Las Casas relèvent surtout de la légitimation de la
mission religieuse de conversion qui accompagne toute colonisation. Le document 5 en témoigne car
on y voit un moine baptisant un Aztèque de manière apparemment assez brutale.

Synthétiser :

La controverse de Valladolid est un moment important de mise à jour des positions et des politiques
européennes confrontées à l'altérité radicale. On voit bien que s'entremêlent des considérations
humaines, morales, religieuses et stratégiques.
Le problème est complexe car il en va de l'avenir de la puissance européenne et notamment
espagnole. La conquête s'est faite par des violences considérées comme légitime et normale.
Pourtant la vie au contact de ces populations a fait naître chez certains Européens des doutes : ces
populations n'aiment-elles pas leurs enfants comme les autres ? Ne montrent-elles pas des signes
d'intelligence ? d'organisation ? Etc. C'est ce pragmatisme du quotidien qui a ré interrogé les
certitudes sur la légitimité de la conquête et colonisation. Ces aspects sont donc au cœur de la
controverse de Valladolid.

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