Enseigner le français à de futurs spécialistes : Le pari de la FLEX »
1. (DIAPO 1) Introduction. Deux banalités : a. L’enseignement d’une langue ne poursuit pas toujours le même but. b. Les buts déterminent les contenus et la façon de les enseigner. c. Cependant, on oublie souvent ces deux « axiomes » didactiques. 2. (DIAPO 2) À la FLEX, nous formons des spécialistes en langues étrangères : a. Ils vont se servir de la langue comme (lire sur la diapo). b. Cependant, l’influence de certaines tendances didactiques, mélangée à un certain détournement des dites « approche communicationnelle » et « approche actionnelle », font souvent que l’enseignement du français ne soit guère en accord avec le but ultime de notre formation. 3. (DIAPO 3) Nos expériences avec les approches mentionnées —notamment nos résultats les plus récents en terme de maîtrise de la langue chez nos étudiants et de leur niveau de performance à des exercices linguistiques professionnels— nous ont menés à nous poser une question : Si les approches « consacrées » ne suffisent pas à atteindre les buts de notre formation, du fait du type d’étudiant qu’elles envisagent, comment alors enseigner la langue à de futurs spécialistes en langue française ? 4. (DIAPO 4) Nous avons réfléchi d’abord à la relation entre un spécialiste en langue et la langue elle-même. a. Un spécialiste en langue, ce n’est pas que quelqu’un qui parle la langue, même pas quelqu’un qui la parle exceptionnellement bien. b. C’est quelqu’un qui la voit sous une certaine optique lui permettant une distanciation, un recul métalinguistique. c. Ce recul, à son tour, lui permet d’en faire usage « à bon escient », de s’en servir de façon intentionnée, en déployant l’éventail de ses ressources, pour accomplir des tâches de communication (aussi bien de compréhension que de production). Ce n’est pourtant pas le rapport que l’on maintient d’ordinaire avec la langue étrangère que l’on apprend pour communiquer, même pas avec la langue maternelle. 5. (DIAPO 5) Le but étant d’apprendre aux étudiantes à faire des choses avec la langue, il fallait se demander : Faire des choses avec la langue, oui, mais quel genre de choses ? a. Les approches « communicationnelle » et « actionnelle » privilégient l’emploi de la langue pour agir dans le monde, et surtout pour interagir avec les autres. b. On nous apprend à commander un verre, à réserver une chambre d’hôtel, à écrire une lettre, bref, à résoudre des problèmes socioculturels au moyen du langage, des problèmes qui, disons-le, n’ont rien à voir avec la langue. c. Donc, quel genre de choses ? Pour un futur spécialiste, dont le souci n’est pas de « se tirer d’affaire » en milieu linguistique, il faut apprendre à faire des choses langagières avec la langue. d. Cette notion de « faire des choses langagières avec la langue » présuppose une langue déjà apprise, au moins dans sa mécanique systémique (phonologie, morphologie, syntaxe), et un certain développement des compétences de communication (compréhension et production, orales et écrites). e. (DIAPO 6) Nous n’avons pas touché au Cours préparatoire. Nous avons axé nos efforts de renouvellement sur la première, deuxième et troisième années de la Licence en langue française, en profitant de la mise à jour réglementaire du programme d’études. f. Puisqu’il fallait aussi renforcer le travail des compétences, surtout des compétences de compréhension, qui ont montré le plus faible développement chez les étudiants, nous avons décidé de consacrer la 1 e année aux compétences de compréhension et la 2e année aux compétences de production. La 3e année vise alors l’intégration des compétences langagières et du reste des matières du cursus. 6. Tâches langagières a. Qu’est-ce qu’on peut faire à l’aide de la langue ? Les méthodes (TVB, Alter Ego, etc.) répondent : se présenter, inviter quelqu’un, exprimer un avis ou un vœu… b. Ça ne va pas. On n’apprend pas la langue à nos étudiants pour qu’ils puissent fonctionner en milieu francophone, pour qu’ils « se tirent d’affaire ». Il fallait arrêter de les envisager (inconsciemment) comme de futurs immigrés. c. Il faut donc reformuler la question : Qu’est-ce qu’on peut faire à l’aide des ressources de la langue ? (Lire sur la DIAPO 7) d. Ces tâches langagières viennent jalonner la progression de l’enseignement de la langue française. 7. (DIAPO 8) En guise d’exemple, l’unité 1 de LF 1 : le langage descriptif. a. On enseigne des contenus textuels, lexicaux, grammaticaux, discursifs et socioculturels. 8. (DIAPO 9) Progression du cursus 9. (DIAPO 10) Conclusions