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Chap.

I : Généralités et notions préliminaires


I.1 : Positionnement du problème
Le coût des matières premières et des utilités (catalyseurs, stabilisateurs, antimoussants,
etc…), d’une part et, d’autre part, celui de l’énergie thermique constituent, presque
toujours, des postes déterminants dans l'évaluation du prix des produits que fabriquent
les industries chimiques, agroalimentaires, pharmaceutiques, etc…
Voilà pourquoi il est essentiel de déterminer, avec le maximum de précision possible,
toutes les consommations correspondantes. On donne, traditionnellement, à cette
comptabilité le nom de bilans matière et thermique.

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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.2 : Notions préliminaires
I.2.1 : Fraction molaire

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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.2.2 : Fraction massique

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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.2.3 : Propriétés
Pour les fractions molaires

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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.2.3 : Propriétés (suite)
Pour les fractions massiques

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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.2.4 : Détermination de la composition d’un mélange

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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.2.5 : Passage de la fraction molaire à la fraction massique

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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.2.5 : Passage de la fraction molaire à la fraction massique

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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.2.6 : Passage de la fraction massique à la fraction molaire

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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.2.6 : Passage de la fraction massique à la fraction molaire

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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.2.7 : Exemples

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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.3 : Analyse du procédé

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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.3.1 : Analyse globale du procédé (1/3)
Dans ce cas, le système considéré est le procédé dans son ensemble. Si le procédé
comporte n entrées et m sorties, le problème met déjà en jeu n+m débits
massiques (ou molaires). Si le procédé utilise p espèces chimiques différentes,
éventuellement présentes dans les n-entrées et les m-sorties, le problème consiste à
déterminer les (n+m) p débits partiels correspondants.

Dans le cas où il n'y a pas de réaction chimique, les équations de conservation de


chacune des espèces (bilan massique ou molaire) fournissent plusieurs relations
indépendantes. Le problème est d'autant plus ouvert que le nombre d'entrées et de
sorties est élevé et le praticien devra, donc, trouver p (n + m – 1) relations
supplémentaires
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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.3.1 : Analyse globale du procédé (2/3)
Si l'unité étudiée comporte un ou plusieurs réacteurs, on ne peut écrire la
conservation des réactifs qui sont transformés par chacune des réactions. On peut
cependant écrire le bilan de masse global qui ne fournit qu'une seule équation,
généralement utilisée pour valider les résultats. Dans ce cas, on peut écrire les
équations qui traduisent la conservation des éléments chimiques présents, dans
tous les produits (on entend par élément chimique, tous les atomes tels que H, C, O, N,
etc….). Si l'ensemble des constituants (réactifs, produits, impuretés, solvants…) met en
jeu q éléments chimiques, le nombre d'équations indépendantes est égal à q-1. Le
nombre de relations supplémentaires devient maintenant : p (n + m) – q + 1

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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.3.1 : Analyse globale du procédé (3/3)
Au niveau des bilans énergétiques, le problème comporte (n+m) températures
inconnues et un flux global d'échange avec le milieu extérieur, soit (n+m+1) inconnues.
Au départ, le spécialiste dispose d'une seule équation, celle de bilan enthalpique
global. Il doit, donc, trouver (n+m) équations supplémentaires pour fermer le
problème. Très souvent, il connaîtra ou fixera arbitrairement les températures de
chaque courant et calculera le flux global d'échange.

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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.3.2 : Analyse appareil par appareil 1/3
Si l'analyse globale d'un procédé fournit déjà des informations utiles, par exemple sur
les flux de matières premières, les flux de produits, le flux global d'énergie thermique à
échanger avec l'extérieur, elle est loin de donner toutes les informations
nécessaires. Le design de chacun des appareils qui constituent l'unité ne devient
possible, en effet, que lorsque les débits entrant et sortant, les températures et
les compositions des courants correspondants sont connus.

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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.3.2 : Analyse appareil par appareil 2/3
Le nombre d'inconnus devient beaucoup plus élevé que précédemment puisqu'il
faut déterminer, outre les débits, températures et compositions des entrées et sorties
dans l'unité et le flux global échangé avec l'extérieur, toutes les caractéristiques des
courants entre appareils et les flux de chaleur échangés avec l'extérieur appareil
par appareil. Heureusement, le nombre d'équations croît aussi puisqu'on peut ajouter
aux bilans matière et enthalpie globaux, ces mêmes bilans appareils par appareils. Il
n'en reste pas moins vrai que, si on se limitait à ces relations, le problème resterait
ouvert. Il faut donc ajouter un grand nombre d'équations supplémentaires
correspondant, soit au comportement chimique et physique global de l'unité, soit
maintenant à ces mêmes comportements mais appareil par appareil.

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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.3.2 : Analyse appareil par appareil 3/3
Comme nous l'avons fait dans le paragraphe précédent, nous voulons préciser que les
bilans ne deviennent solubles qu'à partir du moment où on a réuni suffisamment
d'informations sur les performances de chaque appareil pour fermer le problème.
Ajoutons que la précision des calculs de bilan s'améliore au fur et à mesure qu'on
affine les caractéristiques du fonctionnement de chaque appareil.

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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.4 : Bilan de matière et bilan d’énergie
I.4.1 : Bilan de matière
Pour un procédé et pour une quantité de produit à fabriquer, le bilan de matière est la
connaissance des débits à l’entrée et à la sortie de chaque opération unitaire.
Les bilans de matière peuvent être effectués comme suit :
 Bilan sur chaque opération unitaire ou bilan total sur tout le procédé.
 Bilan partiel sur un constituant ou bilan global sur tous les constituants.
Le bilan matière permet de :
 estimer la productivité et le rendement de l’opération,
 envisager ou non des recyclages et
 dimensionner les appareils à partir des productions souhaitées.

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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.4.2 : Bilan d’énergie
Appelé aussi bilan énergétique ou enthalpique ou aussi thermique, c’est le bilan
des quantités de chaleur à apporter ou à soutirer au niveau de chaque opération
unitaire ou au niveau du procédé complet.
Le bilan d’enthalpie permet de :
 évaluer le coût énergétique de l’opération,
 choisir le procédé le mieux adapté et
 dimensionner les surfaces d’échange nécessaires.

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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.4.3 : La loi de conservation de la matière de LAVOISIER
Le médecin Jean Rey a publié en 1630 un ouvrage sous le titre Essais sur la recherche
de la cause pour laquelle l’étain et le plomb augmentent de poids quand on les calcine.
Cet ouvrage resta longtemps ignoré, jusqu'à ce que, en 1756 Mikhaïl Lomonossov, en
faisant les expériences, prouve que la théorie existante est fausse, et puis en 1777, 
Antoine Lavoisier énonce la loi qui porte aujourd'hui son nom devant l'
Académie des sciences :
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »
La citation exacte est en fait :
« … car rien ne se crée, ni dans les opérations de l'art, ni dans celles de la nature, et
l'on peut poser en principe que, dans toute opération, il y a une égale quantité de
matière avant et après l'opération ; que la qualité et la quantité des principes est la
même, et qu'il n'y a que des changements, des modifications. »
wikipedia
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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.4.3 : La loi de conservation de la matière de LAVOISIER
Appliquée à un système en génie des procédés pendant un temps t, cette loi se traduit
mathématiquement comme suit :

Entrée – Sortie ± Génération = Accumulation

La loi de conservation de la matière s’écrit de différentes façons, elle peut être appliquée à un
système ouvert, fermé ou semi ouvert que ce soit en régime permanent ou en régime
transitoire.
De plus, la loi de Lavoisier peut s’appliquer à un constituant ou globalement à l’ensemble des
constituants.

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Chap. I : Généralités et notions préliminaires
I.4.4 : Démarche de résolution des bilans
1. Définir toutes les données du problème.
2. Subdiviser l’installation en différents éléments de base sur lesquels seront effectués les
bilans.
3. Ecrire les équations disponibles (bilan global, bilan partiel, bilan stœchiométrique, lois
physiques,…).
4. Résolution mathématique des équations de bilans.
5. Vérifications.

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Chap. II : Bilan en régime permanent
II.1 : Introduction
En régime permanent le terme accumulation s’annule, le bilan de matière et le bilan d’énergie
s’écrit d’une façon générale :
Entrée – Sortie ± Génération = 0
Dans le cas le plus simple, l'architecture de l'unité est de type linéaire ; les matières
premières y pénètrent à une extrémité et le produit désiré sort à l'autre bout. Le flux
d'informations nécessaire pour déterminer les courants de matière et d'énergie dans l'unité est
aussi linéaire. La résolution des équations correspondantes peut être effectuée assez
simplement, en partant du point où le maximum d'informations est disponible et en
déterminant les performances de chaque équipement. Au début de l'analyse, ces
performances sont évaluées de manière grossière en adoptant des hypothèses simples et
en consentant une marge d'erreur assez forte : beaucoup d'appareils, les échangeurs de
chaleur ou les séparateurs par exemple sont supposés fonctionner de manière idéale. On
considère souvent les séparations comme tranchées, ce qui signifie que chaque constituant se
retrouve totalement et en état parfaitement pur à la sortie de l'appareil dont le rôle est de le
récupérer.

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Chap. II : Bilan en régime permanent
II.2 : Bilan sur un constituant
Dans le cas d’un seul constituant, il n’y a pas de transformation chimique donc la quantité de
matière qui entre est égale celle qui sorte. Malgré ceci, Le terme génération peut apparaitre
dans le bilan d’énergie.
Exemple : évaporation de l’eau dans un tube

We = 1000kg/h Ws = ?
Te = 80 °C Ts = 180 °C
P = 1 atm P = 1 atm

Q=?

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Chap. II : Bilan en régime permanent
II.2 : Bilan sur le nœuds
Les nœuds, mélange ou dérivation, ne font pas intervenir de génération (réaction
chimique, ou changement de phase). Il suffit donc d’écrire la conservation de chacun des n
constituants présents.
a- Le nœud de mélange

Si le courant de matière comprend n constituants, on peut écrire soit n équations


indépendantes exprimant la conservation de chaque constituant, soit n-1 équations de bilans
partiels et les équations de bilan global de matière et d’énergie.

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Chap. II : Bilan en régime permanent
II.2 : Bilan sur le nœuds
b- Le nœud de dérivation

De même, si le courant de matière comprend n constituants, on peut écrire soit n


équations indépendantes exprimant la conservation de chaque constituant, soit n-1 équations
de bilans partiels et les équations de bilan global de matière et d’énergie.

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Chap. II : Bilan en régime permanent
II.2 : Bilan sur le nœuds
c- Exemples
Exemple 1 : Considérons la situation dans laquelle un lisier s'écoule dans un bassin de
décantation pour éliminer les matières solides dans le réservoir, les matières solides sont
recueillies à la base par le biais d'une courroie transporteuse partiellement submergée
dans le réservoir, les sorties d'eau par une sortie de débordement. Dans cet exemple, nous
allons considérer qu'il existe deux espèces, les matières solides et l'eau. Les espèces sont
concentrées dans chacun des flux de production, c'est-à-dire que ratio eau/solide à la sortie
du débordement de l'eau est supérieure à l'entrée de lisier et la concentration des solides à
la sortie de la bande transporteuse est supérieur à celui du lisier entrant.
La composition d'entrée du lisier a été mesurée par échantillonnage de l'entrée et a une
composition (en masse) de 50% de solide et 50% d'eau, avec un débit massique de 100 kg par
minute.
Sachant que « l'efficacité d'élimination de la suspension » est de 60% calculez les débits et la
composition des différents flux à la sortie du décanteur

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Chap. II : Bilan en régime permanent
II.2 : Bilan sur le nœuds

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Chap. II : Bilan en régime permanent
II.2 : Bilan sur le nœuds
c- Exemples
Exemple 2 :

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Chap. II : Bilan en régime permanent
II.3 : Bilan avec réaction chimique
On appelle réacteur, tout appareillage dans lequel a lieu la transformation chimique, c’est
à dire la transformation d’espèces moléculaires en d’autres espèces moléculaires.
Dans ce cas, la loi de conservation s’écrit en régime permanent comme suit :

Entrée – Sortie + Création - Déstruction = 0


Dans un réacteur, une ou plusieurs réactions chimiques peuvent se réaliser. Donc, une
transformation de la matière a lieu : des réactifs introduits mis en jeu disparaissent et des
produits se forment comme effluents du réacteur.
Afin de pouvoir traiter ces problèmes, nous devons définir certaines notions :

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Chap. II : Bilan en régime permanent
II.3 : Bilan avec réaction chimique
a- Taux de conversion
Il ne se définit que pour un réactif consommé par l’expression suivante :
Nombre de moles transform ées de réactif

Nombre de moles de réactif introduit
b- Sélectivité
Il ne se définit que pour un réactif consommé par l’expression suivante :
Nombre de moles de réactif principal transform ées par la réaction

Nombre de moles de réactif principal transform ées
Exemple : Réaction (1) A + B  C Réaction (2) A + 2B  D

Initialement nous avons mélangé A=4 moles et B=10 moles, au total 14 moles, sachant que le
taux de conversion de A est 75% et que la sélectivité de la 1ère réaction est σ1 =40% et celle de la
2ème est σ2 =60%, déterminez la composition finale.

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Chap. II : Bilan en régime permanent
II.3 : Bilan avec réaction chimique
c- La stœchiométrie

La stœchiométrie permet de déterminer les proportions suivant lesquelles les éléments


réagissent les uns sur les autres. Elle se traduit par l’écriture d’équations de réactions chimiques
qui indiquent combien de moles de réactifs disparaissaient lorsqu’un nombre donné de
produits sont formés. Ces équations ne traduisent donc que des bilans de matière et non pas
des mécanismes réactionnels (c.à.d. sans s’intéresser à la faisabilité de la réaction
(thermodynamique) ni à sa vitesse (cinétique de la réaction)).

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Chap. II : Bilan en régime permanent
II.3 : Bilan avec réaction chimique
Exemple :
Pour doser le monoxyde de carbone contenu dans l’atmosphère d’un garage, on fait passer l’air
de ce garage sur un catalyseur spécial capable d’oxyder CO en CO 2 à la température ordinaire.
Une différence de température est mesurée entre l’air sortant du lit de catalyseur et l’air entrant
et cette différence de température est de 3,2 °C. Déduire de ce résultat le titre volumique en
monoxyde de carbone dans l’air en supposant que l’appareil est parfaitement calorifugé. La
capacité thermique molaire de l’air à 25 °C est de 29,0 J.mol–1.K–1 et l’enthalpie de réaction
(transformation de CO en CO2) est de – 282 798 J.mol–1. Le dispositif de dosage du monoxyde de
carbone est illustré sur le schéma suivant :

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Chap. II : Bilan en régime permanent
II.4 : Bilan avec changement de phase
II.4.1 : La notion de phase
Si un système thermodynamique est entièrement homogène, physiquement et chimiquement,
on dit qu'il constitue une seule phase. Dans le cas contraire, on appelle phases ses parties
homogènes. La décomposition d'un système en différentes phases peut évoluer au gré des
transformations que le système subit. De manière générale, le processus par lequel un système
ou une de ses parties se transforme d'une phase à une autre est appelé transition de phase.

II.4.2 : Variance d’un système


La variance d’un système en équilibre est le nombre de grandeurs intensives indépendantes que
l’on peut faire varier sans provoquer la rupture de l’équilibre. Elle est calculée en utilisant la loi
établie en 1876 par Willard Gibbs qui est appelée aussi « la règle des phases » :

v = n+2-
Où : v est la variance du système
n est le nombre de constituants indépendants
 est le nombre de phases

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Chap. II : Bilan en régime permanent
II.4.2 : Variance d’un système (suite)
Exemple 1 :
La fusion / la solidification conduisent à l'équilibre solide-liquide.
1 constituant indépendant (un corps) et 2 phases (deux états de ce corps) alors,
v=c+2-Φ=1+2-2=1
 la température de fusion (solidification) n'est fonction que de la pression.

Exemple 2 :
Pour l'équilibre entre CaCO3 et (CO2 + CaO), la règle de Gibbs donne 2 constituants
indépendants (deux corps et le troisième est défini par l'équation chimique qui les lie) et 3
phases (deux solides et un gaz) alors, 
v = 2 + 2 - 3 = 1 
 la pression d'équilibre n'est fonction que de la température.

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Chap. II : Bilan en régime permanent
II.4.3 : Bilans
S’il n’y a pas de réaction chimique, les équations de conservation des divers constituants
et le bilan global seront écrits et complétés par les relations traduisant les conditions ou les
hypothèses de fonctionnement issues du calcul de la variance du système. Dans le cas échéant il
faut tenir compte des différentes réactions chimiques pour décrire l’état du système.
II.4.4 : Exemples

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Chap. II : Bilan en régime permanent
Exemple 1 :

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Chap. II : Bilan en régime permanent
II.5 : Bilan sur installations avec branchements complexes
II.5.1 : Recyclage
On effectue très souvent les recyclages dans les installations comportant un réacteur car
le taux de conversion n’est généralement pas égale à l’unité. Ainsi, on recycle à l’entrée du
réacteur les produits qui n’ont pas réagi et ceci après séparation des produits de la réaction.

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Chap. II : Bilan en régime permanent
II.5.2 : Purge
Lorsque l’alimentation contient un constituant qui ne réagit pas (gaz inerte par exemple)
et est susceptible de s’accumuler dans le circuit de recyclage, il est nécessaire de purger une
fraction de recyclage.
En régime permanent, on évacue à la purge une quantité de ce constituant égale à celle qui
entre dans l’installation. En désignant par P= le débit de purge et par x P = la composition du
constituant à éliminer.
L’équation fondamentale de purge s’écrit : F. xF = P. xP
Si xT ≠0, l’équation fondamentale s’écrira : F. xF = P. xP + T. xT

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Chap. II : Bilan en régime permanent
II.5.3 : By-pass

Cette opération est réalisée lorsqu’on ne veut pas traiter la totalité d’un courant ou pour des
raisons d’économie d’énergie. L’exemple du conditionnement d’air où on ne traite qu’une
partie d’air en est un bon exemple.

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Chap. II : Bilan en régime permanent
II.5.4 : Exemples
Exemple 1 :

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Chap. II : Bilan en régime permanent
II.5.4 : Exemples
Exemple 2 :

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Chap. III : Bilan en régime Transitoire
III.1 : Equation générale

Entrée – Sortie ± Génération = Accumulation

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Chap. III : Bilan en régime Transitoire
III.2 : Différentes expression de l’accumulation
 
𝑑 ( ∑ 𝑚 𝑖)
Accumulation de la matière sans réaction chimique 𝐴=
𝑑𝑡

 
𝑑 ( ∑ 𝑛𝑖 )
Accumulation de la matière avec réaction chimique 𝐴=
𝑑𝑡

 
𝑑 ( ∑ ( 𝑚 𝑖 𝐶𝑝 𝑖 ) )
𝐴=
Accumulation de l’énergie
𝑑𝑡

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Chap. III : Bilan en régime Transitoire
III.3 : Exemples
Régulation de débit

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Chap. III : Bilan en régime Transitoire
III.3 : Exemples
Régulation de débit

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Chap. III : Bilan en régime Transitoire
III.3 : Exemples
Régulation de la concentration

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