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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Université de Mohamed khider – Biskra –

Spécialité : Sciences du langage


Master 1

La Tour de Babel

Réalisé par : Sous la direction :


BOUTOUIL Rania TARAI

Année universitaire
2020/2021
Introduction :

La Tour de Babel est une tour mythique dont l'histoire est racontée dans la
Bible, dans le chapitre 11 du livre de la Genèse (XI, 1-9).

Selon le récit biblique, la Tour de Babel serait un immense monument que


les hommes tentèrent de construire à Babel (nom hébreu de Babylone) dans le
but de l'escalader et atteindre le ciel.

L'histoire de la psycholinguistique

La Bible raconte que plusieurs générations après Noé, tous les hommes


s'étaient regroupés au Moyen-Orient. Ils ne voulaient pas être dispersés sur la
surface de la Terre. Ils ont eu l'idée de construire une tour tellement grande
qu'elle irait toucher le ciel.

« La Tour de Babel », par Pieter Brueghel l'Ancien, vers 1563

Mais Yahvé n'aimait pas du tout cette idée et trouvaient que les hommes


étaient bien trop orgueilleux de vouloir pénétrer les cieux. Alors, il multiplia
les langues sur Terre afin que les hommes ne puissent plus se comprendre entre
eux. Les hommes ne pouvant plus communiquer les uns avec les autres, il y eut
beaucoup de confusion et ils ne réussirent pas à terminer leur tour. Le projet fut
abandonné et les hommes se dispersèrent sur la Terre.
En hébreu, « Babel » veut dire « confusion ». Selon la Bible, c'est en effet
la Tour de Babel qui serait à l'origine de la confusion entre les langues.

Généralités

-architecte : l’arrière petit fils de Noé (Nemrod)

-le lieu de construction : dans la capitale d’une ville nommée Babel, dans la
vallée nommé Shinéar qui est une ville de la Bible.

-le nombre de personnes pour construire le monument : les juifs faits


prisonniers par Nabuchodonosor.

-le type d’architecture : imaginaire et biblique (la Genèse),

-les dimensions : huit tours empilés les unes sur les autres, une énorme
rampe en spirale, tour immense qui s’élèverait jusqu’aux nuages, quasiment
infini.

-les matériaux : tout en brique.

-le nombre d’étage : quasiment infini.

Récits originaires

Peu après le Déluge, alors qu'ils parlent tous la même langue, les hommes
atteignent une plaine dans le pays de Shinar et s'y installent. Là, ils
entreprennent de bâtir une ville et une tour dont le sommet touche le ciel, pour
se faire un nom. Alors Dieu brouille leur langue afin qu'ils ne se comprennent
plus, et les disperse sur toute la surface de la Terre. La construction cesse. La
ville est alors nommée Babel.

Dans la culture

Les récits de constructions qui atteindraient le ciel ont depuis longtemps


inspiré écrivains et artistes, d'autant plus que le mythe de Babel se retrouve, sous
diverses variantes, dans la plupart des cultures et civilisations ainsi que l'a
montré George Steiner.

Stefan Zweig s'est inspiré de cet épisode pour assimiler « le ciel » à un but
infiniment éloigné.

Roger Perron voit dans la tour de Babel une métaphore du processus


analytique, le psychanalyste étant « voué à l’inépuisable approche d’un appareil
psychique hanté par l’Idéal du Moi et la sublimation, mais enraciné dans la
pulsion.

En somme, comme le note James Dauphiné, « la fécondité du mythe de


Babel a donc été remarquable. Tout en subissant au cours de sa réception des
variations et des modifications, ce récit biblique est à l’origine de pans entiers de
la littérature et à la source d’une réflexion sur les fonctions de la langue et le
pouvoir des mots4. » Le même auteur voit dans la fondation de l'espéranto « un
moyen de conjurer la malédiction de Babel, de forger une unité perdue ».

Conclusion :

L’histoire de la tour de Babel hébreu, Migdal Babel ; en arabe :, Burj


Babil) est un épisode biblique rapporté dans la parashat Noa'h, dans le Livre de
la Genèse Gn 11,1-9, peu après l'épisode du Déluge.

La tour biblique pourrait avoir été inspirée par l'Etemenanki, une ziggurat
de sept étages dédiée au dieu Mardouk à Babylone et désignée comme « le
temple de la fondation du Ciel et de la Terre ».

Ce mythe d'une fécondité remarquable a inspiré des réflexions sur l'origine


de la diversité des langues, la puissance de l'effort collectif, l'orgueil humain, la
fonction civilisatrice de la ville et la totalisation du savoir. Il a servi de
métaphore architecturale à des organismes transnationaux et multilingues..
Les Références :

1. Hubert Bost, Babel : Du texte au symbole. Ed. Labor & Fides, 1985.
2. Jean Budillon, Babel. Étude biblique à partir de Genèse 11, 1-9. Édité par
l’Association LEKH-LEKHA, 1990.
3. Pierre Bouretz, Marc de Launay, Jean-Louis Schefer : La Tour de Babel,
éd. Desclée de Brouwer, 2003.
4. James Dauphiné, « Le mythe de Babel », Babel, no 1, 1996 (lire en ligne
[archive])
5. Jacques Ellul, Sans feu ni lieu, signification biblique de la Grande Ville,
Paris, Gallimard, 1975.
6. Bluma Finkelstein, L’Héritage de Babel – Éloge de la diversité. Ed.
L'Harmattan, 2005.
7. James Frazer, Folk-Lore In The Testament, Londres, 1918.
8. Francis Joannès, « La tour de Babel : ce que l’archéologie révèle du
mythe », National Geographic, 2019.

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