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GRAMMAIRE FRANÇAISE I ÉPREUVE PARTIELLE Nº 1

I) Texte :"Le virus H1N1 voyage à une vitesse incroyable"


LE MONDE | 29.08.09 | 14h52  •  Mis à jour le 30.08.09 | 18h04
Selon le bilan global publié vendredi 28 août par l'Organisation mondiale de la santé
(OMS), la grippe A (H1N1) a tué "au moins 2 185 personnes". Le nombre d'individus
infectés s'élevait à cette date, au minimum, à 209 438, dans plus de 177 pays. Le H1N1
est devenu le virus de grippe dominant dans le monde. Il supplante celui de la grippe
saisonnière.
Le 24 avril, l'OMS avait lancé une alerte mondiale, annonçant que des centaines de cas
de grippe étaient signalés au Mexique et aux Etats-Unis.
Le 11 juin, sa directrice générale, le docteur Margaret Chan, déclarait la grippe A
(H1N1) première pandémie du XXIe siècle. Dans un entretien exclusif au Monde, elle
fait le point sur la situation et s'explique sur la stratégie de l'OMS.
La pandémie actuelle défie nos repères. Jusqu'ici, le mot était synonyme de millions de
morts, ce qui est loin d'être le cas...
C'est la première fois dans l'histoire que nous voyons une pandémie évoluer sous nos
yeux. Autrefois, le monde était toujours pris par surprise, sans avoir eu le temps de
discuter des moyens d'affronter la maladie. Depuis l'émergence, il y a quelques années,
du virus de la grippe aviaire H5N1, qui se traduit par une maladie extrêmement sévère,
avec 50 % à 60 % de cas mortels, les ministres de la santé ont discuté avec l'OMS de la
manière de planifier la préparation à la menace pandémique, en prenant pour référence
la grippe espagnole de 1918.
Le virus 2009 A(H1N1) est totalement différent. Il est nouveau, et quasiment personne
n'est immunisé contre lui. Il se répand très facilement, mais ne provoque pas de maladie
sévère chez la plupart des gens. Ces éléments ne cadrent pas avec les plans préparés, et
imposent de les adapter. Rien d'étonnant, donc, à ce que des gens se demandent
pourquoi la pandémie actuelle ne correspond pas à ce à quoi ils s'attendaient, et trouvent
que l'on en fait beaucoup. Mais je ne suis pas d'accord avec ce point de vue.
Quelles menaces fait peser la pandémie actuelle ?
Tout d'abord, ce virus voyage à une vitesse incroyable, inédite. En six semaines, il
parcourt la même distance que d'autres virus en six mois ! Le nombre de personnes
infectées est aussi sans précédent. Jusqu'à 30 % des habitants des pays à forte densité de
population risquent d'être infectés. Sans plans de préparation, nous serions incapables
d'avoir une réponse organisée. C'est une sorte de retour sur investissement.
60 % des décès surviennent chez des personnes ayant des problèmes de santé sous-
jacents. Ce qui signifie que 40 % des décès concernent des jeunes adultes - en bonne
santé - qui meurent en cinq à sept jours d'une pneumonie virale. C'est le fait le plus
préoccupant. Soigner ces patients est très lourd et difficile.
Dans beaucoup de pays, les services d'urgence et de soins intensifs sont extrêmement
sollicités, voire surchargés. Dans notre monde de 6,8 milliards d'habitants, que se
passera-t-il si l'infection touche 20 % à 30 % de la population ? Qu'arrivera-t-il si la
maladie devenait plus sévère sans que nous y soyons préparés ? Beaucoup de ressources
seront consommées au détriment des malades touchés par le cancer, les maladies
cardiovasculaires...
Justement, que répondez-vous à ceux qui craignent que la lutte contre le H1N1 se fasse
au détriment de celle contre d'autres maladies plus mortelles ?
La question est légitime. Il est nécessaire de réunir des ressources supplémentaires. Il ne
faut pas déshabiller Pierre pour habiller Paul. Tout gouvernement responsable doit se
préparer au pire, et espérer le meilleur. Il est comptable de la manière dont il protège ses
citoyens. Par définition, les pandémies grippales sont hautement imprévisibles. C'est
vrai, la maladie est bénigne, et nous espérons qu'elle le restera lorsque la deuxième
vague arrivera cet automne. Si ce n'est pas le cas, comment les gouvernements qui
n'auront pas fait le nécessaire pour se préparer pourront-ils se justifier devant leur
opinion publique ?
La course au vaccin contre la grippe A(H1N1) a été lancée. La première souche
envoyée par l'OMS aux fabricants a donné des rendements décevants. Risque-t-on un
retard sur le calendrier prévu ?
Nous avons dit qu'il faudrait de cinq à six mois pour mettre au point les premiers lots de
vaccins. Pour l'instant, nous sommes dans les temps.
Disposerons-nous à temps et en quantité suffisante de ces vaccins ?
Pas dans les prochains mois. Avant la mise en place du plan contre le virus de la grippe
aviaire H5N1, la capacité annuelle de production mondiale de vaccins antigrippaux était
de 450 millions de doses, et essentiellement dans les pays développés. Elle est passée à
900 millions de doses. Même si cela reste insuffisant, cela n'était jamais arrivé pour les
pandémies précédentes.
Qu'en sera-t-il pour les pays en développement ?
Nous avons reçu des engagements de dons pour un total de 150 millions de doses. Nous
poursuivons le dialogue pour augmenter cette quantité, mais aussi pour négocier l'achat
de doses supplémentaires. Mais il ne faut pas perdre de vue les interventions non
pharmacologiques : le lavage des mains, le fait de rester chez soi si l'on est malade... Je
reviens d'Ouganda. J'ai visité un village où le seul moyen de communication est la
radio, et où des volontaires participent à des interventions sanitaires. Le chef de village
est le seul à posséder un téléphone mobile. Nous devons réfléchir à la manière de
diffuser de l'information par le biais de SMS.
Des interrogations demeurent sur la qualité et la sécurité des futurs vaccins contre le
H1N1...
Les autorités régulatrices accélèrent le processus conduisant à l'autorisation de mise sur
le marché, mais uniquement en ce qui concerne les procédures administratives. Il n'est
pas question de faire de compromis sur la sécurité et l'efficacité des vaccins. Les essais
cliniques nous donneront des réponses sur les effets secondaires possibles de ces
vaccins, mais il faut être clair : du fait du nombre limité de personnes testées, des effets
secondaires extrêmement rares n'apparaissent pas toujours. Le syndrome de Guillain-
Barré (une complication neurologique possible) survient à la fréquence d'un cas pour un
million de personnes vaccinées. Nous risquons donc d'en voir.
Même avec les produits de qualité, il y a toujours des effets secondaires. C'est pour cela
que l'OMS a émis des recommandations pour la surveillance sanitaire à assurer, une fois
les vaccins utilisés. Mais il faut faire la différence entre les effets réellement liés au
vaccin et ceux qui coïncident dans le temps sans lien de cause à effet. Si nous
constatons des effets particuliers liés au vaccin, nous en ferons part, et les
gouvernements devront faire de même. Les médias doivent jouer leur rôle : porter les
informations les plus importantes à l'attention du public, de même qu'ils doivent
surveiller notre travail.
De quoi avons-nous le plus besoin dans la lutte contre le H1N1 ?
Nous avons besoin de leadership politique, de bons plans de lutte contre la maladie,
d'une bonne coordination et d'une bonne mise en oeuvre. Cela ne relève pas des seuls
ministres de la santé. Certaines interventions ont de fortes implications économiques et
sociales, par exemple la fermeture des écoles.
Il faut considérer tous les aspects de la question. Enfin, le soutien de l'opinion publique
est indispensable. Le meilleur investissement possible pour un gouvernement est la
"communication pandémique" : identifier les mécanismes de communication appropriés
à chaque pays, afin que la population reçoive l'information en temps et en heure, et de
manière transparente.
Propos recueillis par Paul Benkimoun

I.I. Repérez dans le texte ci-dessus des SV constitués de (20 pts):


a) V Tout d'abord, ce virus voyage à une vitesse incroyable, inédite
b) V + SN la grippe A (H1N1) a tué "au moins 2 185 personnes
c) V + SP De quoi avons-nous le plus besoin dans la lutte contre le H1N1
d) V + SN + SP Que répondez-vous à ceux qui craignent que la lutte contre le H1N1 se
fasse au détriment de celle contre d'autres maladies plus mortelles ?
Les essais cliniques nous donneront des réponses sur les effets secondaires possibles de
ces vaccins
e) V+ SP + SP zéro nous en ferons part

I.II. Cherchez dans le texte des SP constitués d’éléments de nature différente (20 pts) :
a) d’un SN Selon le bilan global publié vendredi 28 août(...)
b) d’un SP Depuis l'émergence, il y a quelques années,(...)
c) d’un adverbe Autrefois, le monde était toujours pris par surprise
d) d’un pronom sans que nous y soyons préparés

I.III. Représentez par des arbres les phrases suivantes ( 20 pts): (Corrigé sur un autre
document)
a) Je vous parlerai avec un peu d’abandon.
b) J’en reviendrai à la fin de la semaine.
c) Est-ce que tu me donnes de l’argent pour le week-end ?
d) Nous avons besoin de temps pour faire le point.
II. Soulignez et classez les déterminants du premier paragraphe. Recopiez les syntagmes
où vous trouvez la formule Déterminant Ø et expliquez la raison de cet effacement.(16
pts) :
Déterminant Type
1)
2)
etc

Selon le (D. Art. Def. ) bilan global publié Ø (nom de jour) vendredi 28 août par l'(D.
Art. Def. ) Organisation mondiale de la (D. Art. Def. ) santé (OMS), la (D. Art. Def. )
grippe A (H1N1) a tué "au moins 2 185 (D. Numéral) personnes". Le (D. Art. Def. )
nombre d’ Ø (compl. Du nom) individus infectés s'élevait à cette (D. Démonstratif)
date, au minimum, à 209 438, dans plus de (D. Indéfini) 177 pays. Le (D. Art. Def. )
H1N1 est devenu le (D. Art. Def. ) virus de Ø grippe dominant dans le (D. Art. Def. )
monde. Il supplante celui de la (D. Art. Def. ) grippe saisonnière.

III. Conjuguez les verbes entre parenthèses (24 pts)


1) « Lorsqu’il (finir, passé antérieur) eut fini la besogne, Deschamps (ramasser, passé
simple) ramassa soigneusement, dans le creux de sa main, les miettes à côté de son
assiette ». Albert Laberge
2. « Nos petits-enfants ne (savoir, futur simple) sauront jamais ce qu’(être, imparfait de
l’Indicatif) était autrefois, la nuit, la peur du mystérieux, la peur du surnaturel ». Guy de
Maupassant
3. « Je (comprendre, passé simple) compris que je (détruire, plus-que-parfait de
l’Indicatif) avais détruit l’équilibre du jour ». Albert Camus
4. « Quand je (arriver, futur antérieur) serai arrivé, je (mettre, futur simple) mettrai sur
ta tombe un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. »
Victor Hugo
5. « Beljambe (rêver, conditionnel passé) aurait rêvé, bien des fois, le nombre de
voyageurs qu’il (avoir, conditionnel présent) aurait le lendemain à son auberge ».
Gustave Flaubert
6. Je suis désolé que tu ne (vouloir, subjonctif présent) veuilles pas sortir cet après-
midi.
7. Je suis étonné que vous ne (pouvoir, subjonctif passé) ayez pas pu payer avec votre
carte de crédit hier soir.

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