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Rosengarten Yvonne. Au sujet d'un théâtre religieux sumérien. In: Revue de l'histoire des religions, tome 174, n°2, 1968. pp.
117-160;
doi : https://doi.org/10.3406/rhr.1968.9240
https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1968_num_174_2_9240
1) TCL XVI, 40 'pi. 82-97), document de l'époque d'Isin [op. cit., p. 1).
2) An. Or. 10, pp. 34-74.
3) UPBS X, 4, pp. 279-285.
4) AS XII, pp. 1-97.
ô} SAIIG, pp. 192-213 ; RA 55, pp. 190-191 ; Hebrew and Semilic Studies...,
p. 60.
fi) Or. NS XIV, pp. 185-234.
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1) Or. NS XIV, p. 188 : Lieder isl die Schlusspericope nicht sonderlich gut
erhallen.
2) « Soothing address » (AJSL LVIII, p. 221).
3) ír-ša(g4)-gug-gá (E. S. : ér-šá(b)-gum-ma). Cf. OECT VI, pp. iv,
v, 13-14, 15-17, etc. Cf. Addendum, infra, p. 159.
4) Cf. Or. NS XIV, p. 192 : Vielleichl aber haben wir in diesem liiurgischen
Feslspiele (um ein solches diirfle es sich doch wohl handeln) nur ein sgmbolische
Reslaurierung anzunehmen, dargestellt durch eilige Herslellung einer Laubhulle
and durch Ausschmuckung des Tempels (besonders mil frischen GriXn). A ce sujet,
d'ailleurs, le P. Wit.zel n'a pas abouti à une pensée claire. Il avait suggéré, p. 188,
qu'il pouvait s'agir d'une cérémonie religieuse dans le temple reconstruit (wie-
derhergestellen) où la déesse (sic) est en fonction de sacrificateur.
AU SUJET D'UN THÉÂTRE RELIGIEUX SUMÉRIEN 119
1 ) Cf. UPBS X, 4, pp. 279, 281 . S. Langdon note, toutefois, la « grande longueur
inhabituelle » de ce qu'il nomme lilurgical composition op. cit., p. 281). Cf.
également An. Or. M, pp. 44 ss.
2) Cf. TC.L XVI, p. 1.
3) Cf. Cahiers d'Art, ИМ'), р. 2'.).
4) AS XII, p. 1. Cf. Addendum, infra, p. 15'.).
Г>| ZA NF XV (1!)лО>, р. 104. Le terme ki-ru-pú est commenté ci-dessous,
p. 128.
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1) AS XII, И. КХ-16У.
2) AS XII, II. 257-327.
122 REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS
1) CAD, 4, 148.
2) Je dis : « dans la majorité des cas », car la graphie ù-mun est attestée
(AS XII, 217 ; variante : ù-mu-un, ibid.,n. 242) ; car nem s'écrit Au ou nîg (ibid.,
120, 165) ; men s'écrit uv {ibid., 113).
L'écriture en syllabes décomposées n'est donc pas uniquement destinée à
révéler qu'il s'agit d'eme-sal. Je laisse ici de côté une confrontation des variantes
qui, d'autre part, me paraît prouver, comme le pense Raymond Jestin, que dans
un texte en eme-sa), les idéogrammes dont on connaît l'équivalent en écriture
phonétique ne sont pas à lire en eme-ku. Je signalerai pourtant que la ligne 101
de AS XII présente le même mot « muš-la 1 », dans un membre de phrase «bissé »,
écrit d'abord mu-uš-lal, puis mušx-lal (Siš-lal). Deux variantes sont
mentionnées à la note 91 : 1) le mot est écrit deux fois g iš-lal ; 2) le mot est écrit deux
fois mu-uš-lal.
On lit ailleurs (AS XII, 262, et UET VI, 2, pi. 138, 1. 53) : erí-šáb-ba
erí-ša-ab Gu-mu-da(-an)-gul. La lecture šáb du signe šag4 est imposée
par le signe -ba exprimant Je locatif -a et le son -b de la racine. Pourrait-on
objecter, en partisan des lectures courtes, que la transcription juste est sà-ba ?
Mais il y aurait sà-ga en eme-ku, et l'on ne parlerait pas, en ce cas, d'écriture
phonétique. Les Sumériens entendaient et comprenaient šab et §ag, que nous
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écrivions šáb ou sà-b, Sag4 ou sà-g; et quel que soit le système de notation,
assurément conventionnel, choisi, relativement à leurs propres phonèmes, par les
auteurs akkadiens de certaines gloses.
Au reste, la lecture sa, indépendamment des prolongements ou désinences •
grammaticales, annule tout simplement la différence entre Ге m e - к u et Г e m e - s a 1.
(lu qui fournit une raison supplémentaire de ne pas l'adopter. Car, en l'absence de
.
signes dont la valeur eme-sal est connue, et en l'absence d'écriture phonétique,
aucun moyen ne nous reste pour distinguer Гете-sal de Гете-ku.
Sans aucun doute, les quatre premiers chants de notre texte sont en eme-sal.
Le chant V paraît l'être aussi,. en raison des trois graphies suivantes, dont la,
deuxième, à elle seule, ne serait pas probante : Mu-ul-lil-le (AS XII, 180},
iia-ám {ibid., 197, п. '214 et UETVl, 2; 137, 80), u-mu-un (,LS XII, 217, n. 212].
De même on lit dans le chant VI : ка-na-ám (UET VI, 2, 137, 93) qui
correspond à kalam (AS XII, 210) ; nu-nuz mèn (ibid., 219) ; dans le chant VII :
na-ám... tar (AS XII, 257), ми-ul-líl-le (ibid., 258, .260), e-zé-mu (ibid.,
268), ma-al (ibid., 271) ; dans le chant VIII : nunuz (AS XII, 333), mèn (ibid.,
.'539), ka-na-ám (ibid., 342, 344),.e-zé (ibid., 362). Ces faits linguistiques ne -
semblent pas avoir frappé A. Falkenstein. Sa répartition des vers sumériens en
emesal-Dialekt et Ilauptdialekt est influencée manifestement par la notion
aujourd'hui abandonnée d'une « langue des femmes » (SAHG, p. 377).
Aucun des mots, aucune des graphies cités plus haut ne se retrouvent dans les
chants IX, X, XI. L'écriture i-si-iâ (AS XII, 422) n'est pas probante à elle seule..
Selon mon hypothèse, on pourrait admettre que ces chants étaient en eme-ku
et parlés (les autres étant chantés ou psalmodiés). Ils forment, en effet, une partie
distincte de la « pièce » à laquelle ils servent de conclusion. Ils concernent l'avenir,
ils expriment l'espoir et la joie de la ville restaurée, et ne peuvent plus être
accompagnés de la triste musique de la harpe des lamentations 'cf. ci-dessous, pp. 149 s.
et 153).-
1) Cf. R. Jestin, BÍ. Or. XXIV, 1/2, 1967, pp. 9-12.
2) Littéralement : « la harpe des pleurs » ou « la harpe des lamentations »
(balam-ér-ra). Une traduction de S.- N. Kramer, citée par H. Hartmann (Die
Musik der Sumerischen Kultur, p. 64), suggérerait : « harpe funéraire », si elle était
donnée comme sûre par son auteur. Mais, dans le Compte rendu de la Rencontre
assyriologique de 1D52, paru à Leiden en 1954, p. 81, n° 48, S.-N. Kramer hésite
entre deux traductions du proverbe suivant : u4 1-di-di-in u4-šú-uš 1-di-di-in
balag: ir-ra* im-ma-Dr-DU-bu-dè-en. Le dernier complexe verbal ne me
paraît admettreque la lecture im-ma-gub-gub-bu-dè-en ; elle rend
douteuse la première interprétation proposée : « (yet) you will (finally) cnrne lu the drum ■
(or « lyre *) of lamentation (i-p death) ». La seconde interpretation : « (yet now)
we set up the drum of lamentation » fournit un sens acceptable pour le verbe ; mais
je- le comprends comme étant à la deuxième personne du singulier. On peut donc
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au vers 701. Quant aux vers 42, 43, ils n'ont un sens que dans
la bouche du chœur ; « sa » ville, la ville de la déesse, signifie,
de sa part : « notre ville ». Dans ces conditions, les deux vers
précédents pourraient être prononcés par le chef de chœur.
A ce propos, je rappellerai les ordres donnés aux membres du
chœur par le Coryphée : « Allons, Perses, prenons place... »2,
« Et que tous ici lui adressent les hommages qui lui sont
dus »3. Ou encore : ... « rangez- vous, chères captives, dans
l'ordre même où Danaos a assigné à chacune de nous la
suivante inscrite dans sa dot »4.
On pourrait également admettre que le chœur se soit
divisé en deux et qu'un demi-chœur ait dit les vers 40 et 41,
l'autre, les vers 42 et 43. Les lignes 44 et 45 répètent les
lignes 41 et 43, mais, dans certaines versions, l'une d'elles peut
être omise5, ou bien les deux6.
Au sujet des deux lignes suivantes, que je vais expliquer
maintenant, les spécialistes pourront consulter diverses
traductions7. Le verbe mu-un-kus-ù (soupirer, gémir) ne figure,
avec son sens littéral, dans aucune d'elles. Le mot pris pour
sujet (ga-ša-an-zu) a été traduit par Uerrin, lien ou
Lord. L'expression mulu-ér-re a été comprise comme
désignant celui qui pleure ou qui se lamente. Elle a été rapportée
au dieu de la Lune, directement, comme attribut, ou
indirectement, lorsque son épouse est considérée comme sujet.
Selon mon hypothèse, le chef de chœur dirait les deux
vers 46 et 47 (AS XII, p. 22) en s'adressant au chœur qui
personnifie la ville affligée : « Ta lamentation8, amère en
1) Littéralement : « Г amère ».
2) Mu-lu nu-mu-ni-DiB-ba ( VSC, p. 102).
3) Mu-lu-bi ér-ra ma-an-mà-mà-dè-àm (VSC, p. 115).
4} Cf. supra, p. 124.
5) Pour la môme raison, je pense qu'il faut traduire, dans la version d'Ur,
VET VI, 2, 136, 43 : « Devant ton Seigneur auguste » (ga-ša-an-gal-zu),
ainsi qu'aux lignes 57 et 65.
6) Cf. vers 63-64 et 71-72 (AS XII).
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1) Erékl-maér-raba-an-di-ni-ib-mareri-niba-an-da-gul-lame-ni
ba-an-da-kúr-ra. A noter que les deux dernières phrases constituent aussi
Je contre-chant du chant IV (AS XII, 171 ; UET VI, 2, 137, 54).
2) Les vers 381, 382 indiquent bien, d'ailleurs, que leurs décrets à l'égard d'Ur
restent importants malgré le pouvoir conféré à Ningal par un juste retour des
choses. Cf. infra, p. 147.
3) Vers 16Г.-16Э.
4) Vers 236-238.
AU SUJET D'UN THEATRE RELIGIEUX SUMÉRIEN 137
1) Cf. 11. 208 (deux foisl, 209, 227, 235, 237, 238, 246, 247, 248, 249, 250, 252 a.
2) Cf. 11. 212; 217; 213, 215, 218.
3) L. 231.
4) L. 232.
5) L. 242, 243, 245.
6) Cf. supra, p. 134.
7) « Dans son étable, dans son enclos, la dame, des paroles arrières crie. La
ville, par la tempête est détruite ! » (11. 252, 252 a ; НЕТ, VI, 2, 138, 43).
8) Cf. supra, p. 134. Il faut cependant mentionner que la version de UET VI, 2,
138, 46, 47 ne comprend pas de complément de lieu, mais un complément de cause :
mulu nu-nuz-e na-am erí-gul-a-па gig-ga-bi im-me ; dGašangal-e
na-ám é-gul-a-na gig-ga-bi im-me : « La dame, à cause de sa ville détruite,
amèrement crie ; la déesse Gašangal, à cause de «on temple détruit, amèrement
crie. »
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1) AS XII, п. Ш.
2) AS XII, p. 57.
3) Cf. supra, p. 136, et infra, pp. 148 et 151.
1) Cf. infra, pp. 152 et 155.
AU SUJET D'UN THÉÂTRE RELIGIEUX SUMÉRIEN 143
1) P. 135.
2) A eri-mu im-me.
.'!) A eri-mu ga-àm-<lu<r4 (AS XII, ri. 121).
l) Cf. infra, p. 148.
.')) Cf. supra, p. 123, et infra, p. 147.
6) Pas plus que dans le « chant » V 'cf. ,1S XII, p. .V.
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1) D'après le verbe da-ab = dab de UET VI, 2, 139, 53. Cf. supra, p. 120.
2) D'après UET VI, 2, 139, 58 : ul-la (au lieu de ud-ul, qu'il faudrait alors
comprendre comme ud-ul-la-sè) ud-kúr-га ud-da egir-bi (litt. : « de la
lempête son après ») gug-,
3) Cf. supra, p. 126, n. 2, et Addendum, infra, p. 159.
4) Cf. supra, p. 122.
AU SUJET D'UN THEATRE RELIGIEUX SUMÉRIEN 151
Le Chœur
L'officiant
Le Chœur
L'officiant
72) Regarde d'un œil favorable celui qui fait les oiïrandes
et les présents des hommes de la ville.
73) Ô dieu Nanna, toi dont le regard favorable réjouit tous
les cœurs,
433)1 Les cœurs mauvais de ce peuple, puisses-tu, en totalité,
les rendre purs !
434) Les cœurs (des hommes) de ton pays, puisses-tu les
rendre bons !
Le Chœur
APPENDICE
72) lusiskur-ra-gému-un-gub-baigi-zid-ù-mu-un-si-in-bar
Sur l'homme des offrandes (et) sur leur « qui est présenté *
un œil favorable jette.
L'interprétation de mu-un-gub-ba est inspirée par les
formes des duplicats de Nippur :
431) lu siskur-ra-gé mu-gub-ba-bi igi-zid-ù-mu-e-si-bar
n. 683) mu-gub-ba-bi-ir ; n. 686) igi-zu semble possible au
lieu de igi-zid. Ainsi le -ra du datif (-ir) et le -e de l'accusatif-
directif répondraient à l'infixé -si-; d'où la coordination entre
les deux groupes dont ils marquent la fonction. Le pronom -bi,
employé lorsque le possesseur est un nom collectif, renvoie
possiblement aux « hommes de la ville », cités à la ligne 70, selon le
sens de la ligne 66. La ligne 71 apparaît comme une incise qui
coupe le discours adressé à Nanna.
73) dNanna igi-zid-bar-ra-zu šag4 šu-nigín sug4-ga
О dieu Nanna, toi dont le regard favorable réjouit les
CŒURS DANS LEUR ENSEMBLE,
L'interprétation du verbe sug4 est entraînée par le
qualificatif -zid qui me semble devoir être traduit comme à la ligne
précédente; sens éminemment convenable dans une prière
propitiatoire. Il ne figure pas, cependant, dans la version de Nippur :
432) dN anna igi-du8-a-bar-ra-zu šag4 šu-nigín sugt-ga-àm
74) lú-ux-bi ud-gul-du8-a-gé gé-im-da [ , ]
En raison de la cassure, j'ai adopté, pour cette ligne, ainsi
que pour les deux suivantes, la version de Nippur. La version
d'Ur paraît en différer, pour cette ligne-ci, du moins, sauf si l'on
interprète ud comme šag4 ! et du8(g) comme dû :
433) lú-ux-bi šag4-gul dù-a-bi gé-im-ma-ši-kug-ge
DE CE PEUPLE, LES CŒURS MAUVAIS DANS LEUR TOTALITÉ
RENDS-LES PURS.
75) šag4 kalam-ma-gé gál-la-zu! gé-im-da[ ]
434) šag4kalam-ma ma-gál-la-gé gé(!)-im-ma-^idùg(!?)
-e
Les cœurs qui sont dans le pays rends les bons (?)
n. 691) ma-g ál-la-zu : « Tes cœurs »... ; ma-gál-la-za :
« Tes cœurs, certes »...
La place des désinences grammaticales de la ligne 75 impose
une autre construction : « Les cœurs du pays, « ton étant » (qui
t'appartiennent) ».
76) dNanna urù ! ki-bi-gi4-a-za[ ]
435) dNanna u[r]ú ki-bi-gi4(!)-a-za me-diš ár(?) mu-e-i-i
O dieu Nanna, ta ville restaurée, certes, par ses louanges
en gloire (?) t'élève.
Yvonne ROSENGARTEN.
AU SUJET D'UN THEATRE RELIGIEUX SUMÉRIEN 157
BIBLIOGRAPHIE
ABRÉVIATIONS
AfO XIV Archiv fur Orientforschung (Berlin-Graz), 1941-
1944 : A. Falkenstein, Zu « Inannas Gang
zur Unterwelt », pp. 113-138.
AJSL LVIII.... The American Journal of Semitic Languages and
Literatures (Chicago, 1941) : Th. Jacobsen,
Book Reviews, pp. 219-224.
An. Or. 10 Analecta Orientalia(Romu, 1935) : P. M. Witzel,
Tammuz-Liturgien und Verwandtes, pp. 34-
74.
AS XII Assyriological Studies (Chicago, 1940) :
S.-N. Kramer, Lamentation over the
Destruction of Ur, pp. 1-97.
Bi. Or. XXIV, 1/2 (Leiden, 1967) : Bibliotheca Orientalis : R. Jestin,
La rime sumérienne, pp. 9-12.
CT 18 Cuneiform Texts from Babylonian Tablets in the
British Museum (London, 1904).
Cahiers ďArt, 24e année (Paris, 1949), n° 1, p. 29 : M. Lambert,
Lamentation sur Our.
Fô Fortsch (W.), Altbabylonische Wirlschaftstexte
aus der Zeit Lugalanda's und Urukagina's
(Vorderasiatische Schriftdenkmâler der Kó-
niglichen Museen zu Berlin, Heft XIV,
1 Hâlfte).
KAR E. Ebeling, Keilschriftstexte aus Assur. Reli-
giôsen Inhalts (Leipzig, 1919).
MSL Materiálen zum Sumerischen Lexikon (Roma).
Manuel R. Labat, Manuel ďépigraphie akkadienne,
Paris, 1948.
OECT VI Oxford Editions of Cuneiform Texts : S. Lang-
don, Babylonian penitential psalms (Paris,
1927).
OIC XX Oriental Institute communications (Chicago) :
H. Frankfort, Progress of the work of the
Oriental Institute in Irak, 1934-1935.
Or. NS XIV Orientalia (Roma, 1945) : P. M. Witzel, Die
Klage ixber Ur, pp. 185-234.
RA 55 Revue ďAssyriologie et d'Archéologie orientale
(Paris, 1961) : J.-P. Grégoire, A propos d'un
passage des Lamentations sur Ur (II, 331-
341), pp. 96-100. M. Lambert, La littérature
sumérienne à propos d'ouvrages récents (cf.
pp. 190-191).
158 REVUE DE L HISTOIRE DES RELIGIONS
ADDENDUM '
Cet article: était sous presse lorsque j'ai eu: connaissance des;
Sumerische literarische Texte- aus Nippur (Band II. Academie-Verlag,
Berlin, 1967), par- S.-N. Kramer et InezBERNHARDT : j'utiliserai"
les duplicate de AS XII en : publiant * ultérieurement une traduction
■
■
intégrale de ce texte.
Mais je dois souligner ici l'analyse, par S.-N. Kramer, dans la ^
préface du livre,, p. 14, du-Nr. 16, intitulé Klagelied uber die Zerstô-
rung von Nippur.. Elle fait- bien ressortir que1 la, « lamentation-»
sur la* destruction» d'Ur appartenait à- un genre littéraire banal,
dont la lamentation n'est que l'un des aspects (cf. aussi UET VI, 2,
p. 2, n<> 143, et p: 1, n°s 124-134).
En effet, écrit l'auteur, ce-Nr. 16 est un chant de lamentation -
dans sa première partie seulement, tandis que le second se compose
d'um chant d'allégresse à propos de la libération • de Nippur/ par:
Išme-Dagan.
Aussi la -, mention « LIdu von . Ur » présente . à la fin du • Nr. 24
(lire : 25, p. .16, Nr. 18-25), c'est-à-dire ' à la ; fin* d'un; duplicat du
:
texte étudié en cet article, serait-elle de la - première importance si r
elle pouvait être; traduite sans: ambiguïté.
Mais cette expression. — nefaut-il pas, de plus, lire 1-LI-du, le1
clou - horizontal suivi d'un »! au-dessus du r signe -NI,, n'étant que le ■
:
Klagelied Nr. 16 (cf. op. cit., p. 14) : les sept premiers chants
seulement en sont en emesal, bien que le poète ne soit pas à cet égard
entièrement conséquent.
Que le poète ait employé, selon mon hypothèse, Vemeku comme
langue parlée ou psalmodiée, Vemesal comme langue chantée, ou que,
peut-être encore, il ait ainsi utilisé deux moyens d'expression, comme
nos musiciens les modes majeur et mineur, je crois au choix délibéré
plus qu'à l'inconséquence.