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L’ANONYMAT, ATOUT OU RISQUE POUR LA DEMOCRATIE ?

Le débat autour de projets de lois visant à encadrer l’anonymat sur les médias sociaux est un débat
d’autant plus complexe qu’il confond souvent anonymat et pseudonymat. Très vif, il a tendance à se
cristalliser autour des “anti-systèmes” vs “le gouvernement” et témoigne en ce sens d’une
problématique beaucoup plus large.

Définitions

 L'anonymat sur Internet est une notion transversale qui concerne plusieurs domaines :
l'informatique, le droit et le social. En informatique, il s'agit des techniques compliquant
l'identification des machines qui ont reçu ou transmis de l'information sur la toile. En
droit il s'agit des procédures destinées à retrouver l'auteur d'une transaction Internet. Au
niveau social il s'agit d'un mode de communication entre citoyens, plus difficile à
surveiller (source wikipédia)
 L’anonymat, notamment dans les débats éthiques et politiques, est souvent confondu
avec le pseudonymat, qui consiste à communiquer avec un nom d’emprunt.
 L’avatar informatique est un personnage représentant un utilisateur sur Internet. Par
extension, il désigne souvent le pseudonyme utilisé sur les sites internet et les réseaux
sociaux.

Mythe de l’anonymat

L’anonymat en ligne a une existence sociale - d’où les débats en cours - mais n’existe pas vraiment
au plan technique, à moins d’utiliser des technologies spécifiques. Dans un contexte d’utilisation
classique de l’Internet, il est en effet possible de remonter à l’émetteur d’un message à travers
l’identifiant de son ordinateur ou de son smartphone, à moins que ces postes ne soient partagés. Si
l’on souhaite éviter que des citoyens ne “se cachent” derrière les écrans, il semblerait donc plus
logique d’encadrer les VPN, Tor (le darknet) ou encore le cryptage des messageries… La levée de
l’anonymat, dans les débats courants est assez confuse du fait qu’elle porte parfois sur la traçabilité
des identifiants, parfois sur des restrictions de l’usage des pseudonymes.

L’anonymat, atout pour la liberté d’expression. Arguments fréquents

 L’anonymat n’existe pas et tout contrevenant à la loi peut déjà être identifié et poursuivi.
Ce dont il s’agit aujourd’hui est de limiter le pseudonymat.
 Comme l’isoloir, l’utilisation de noms d’emprunt peut protéger contre les pressions
sociales, politiques, familiales…
 Le pseudonymat permet de dissocier opinions et personnes : un idée exprimée de façon
anonyme se dédouane de tout contexte. Elle vaut par elle-même, sans relation avec son
auteur. Comme un bulletin de vote.

L’anonymat, risque pour la liberté d’expression. Arguments fréquents.

 L’anonymat raye la notion de source/auteur, indispensable pour vérifier l’information.


 Le pseudonymat désinhibe et donne un sentiment d’impunité. D’où sans doute la
banalisation des propos haineux.
 Il peut inciter certains à publier des propos contraires à la législation sur les limites de la
liberté d’expression.

Le projet de levée du droit à l’anonymat

Réflexion en débat suite à la proposition (rejetée) de la loi Avia. Petite vidéo sur les débats initiaux.

https://www.youtube.com/watch?v=9Vg5qx0qzfk

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